3. 3
Il s’agit de la première similitude entre l’époque
antique et moderne
Afin de l’imposer avant tout comme un chef militaire, les
œuvres de propagande des deux époques placent le chef d’état
en position de général.
L’adlocutio est ainsi la coutume de faire un discours aux
troupes avant le combat. On peut retrouver cette posture de
bras en avant dans de nombreuses œuvres représentant des
chefs d’Etat à des fins de propagande.
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Au-delà de la
représentation répressive
et violente de l’armée, cela
donne à la population un
idéal fondé sur la
discipline et l’autorité.
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Il s’agit encore d’une similitude entre
l’époque antique et le XXe siècle.
La propagande du XXe siècle s’inspire clairement de
celle des chefs d’Etat de Rome. Les symboles tels que
l’aigle, la couronne de lauriers, de même que la
présence d’étendards durant les défilés, leurs couleurs
et leurs ornements dorés renvoient à l’époque de
l’Empire et de la République romaine.
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En s’inspirant des
symboles romains
pour la propagande,
les chefs d’Etat du
XXe siècle
produisent une
impression d’ordre
et de prospérité.
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Des similitudes architecturales entre les deux époques,
toutefois rares, voire exceptionnelles
Comme les empereurs romains à leur époque, les dirigeants du
XXe siècle érigent des arcs de triomphe en leur honneur.
Ce moyen de propagande renvoie d’ailleurs à l’idée de chef
militaire, car l’arc de triomphe servait à célébrer les batailles
remportées par les dirigeants antiques.
Ces campagnes de propagande pouvaient également
comporter d’immenses sculptures comme l’ont fait Mao ou
Saddam Hussein.
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L’arco dei Fileni de
Mussolini a été érigé dans
un contexte de
colonisation, et il ne fait
aucun doute qu’il délivre un
message de victoire et de
domination sur le peuple
libyen. Cet arc de triomphe
est toutefois une œuvre
rare voire unique à son
époque..
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Quelques différences toutefois
Les dirigeants du XXe siècle n’érigeaient pas de
colonnes ou de bâtiments tels que des autels ou des
temples pour leur propagande, les colonnes étaient
plus appréciées durant le XIXe siècle.
Ainsi, la propagande du XXe siècle occupait moins
l’espace urbain.
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La personne du chef d’Etat durant les deux époques
Durant les deux époques, le chef de l’Etat est
représenté au centre de toutes les œuvres, entouré
des symboles de son pays.
La propagande vise donc à faire du chef d’Etat un
synonyme de son pays : il représente le pays et est au
centre de tous les pouvoirs.
Il s’affiche véritablement comme l’homme providentiel.
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Quelques différences toutefois
Malgré le fait que le chef d’Etat du XXe siècle
s’affiche comme providentiel, contrairement aux
dirigeants romains, il ne se considère pas
comme divin ou vénérable (Augustus).
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Une tentative de justification
Durant l’antiquité, les chefs d’Etat tentent de prouver leur légitimité et leur
aptitude à gouverner. Que ce soit par leurs exploits passés (Actium pour
Auguste) ou encore par une ascendance divine (la gens Iulia pour Auguste), ou
simplement les liens du sang qui justifient un accès au pouvoir, le chef romain
tente de gagner la confiance de son peuple.
C’est très différent durant le XXe siècle, où le dictateur impose son pouvoir de
façon moins subtile, afin de marquer un véritable changement, et de faire table
rase de tout gouvernement passé. Il s’expose en tant que battant, homme
d’action qui agit pour son peuple, et marque un tournant dans l’Histoire.
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Un exception toutefois
Staline n’étant pas le premier dictateur
totalitaire de son pays, il tente à travers
sa propagande de lier sa légitimité au rôle
de successeur de Lénine,
dont il poursuit l’œuvre.
Staline ne compte donc pas marquer un
changement brutal par son arrivée au
pouvoir mais simplement une continuité
de son prédécesseur, bien que
considérant qu’il peut largement
améliorer l’efficacité de son pouvoir.
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Un nouveau type de propagande
La propagande de concurrence est bien plus récente et due à
de nouveaux enjeux tels que la mondialisation.
Souvent sous forme de parodie ou de caricature, elle vise à
critiquer l’approche politique d’un pays, voire la personne du
gouvernant.
Dans les deux documents précédents, on peut voir que
Vladimir Poutine est représenté par les occidentaux comme un
dictateur comparé à Staline, et tyrannique, tandis que Donald
Trump est représenté en Russie comme un bébé, incapable de
gouverner correctement un pays.