Réflexion critique sur le maintien de la fermeture des mosquées a cause de la pandémie du covid-19
1. RÉFLEXION CRITIQUE SUR LE MAINTIEN DE LA
FERMETURE DES MOSQUÉES A CAUSE DE LA
PANDÉMIE DU COVID-19 APRES PLUS DE 4 MOIS
DE CONFINEMENT.
Les moyens de communication et d ‘information de tous genre sont devenus des outils efficaces de
management de la société entre les mains des pouvoirs publics. Ils servent à transmettre l’information
vraie, constructive, éducative, et de sensibilisation, mais aussi à la désinformation, à la diversion, à la
manipulation politique ou à la propagation de la peur pour maitriser et contrôler un peuple donné. Ces
moyens d’informations que ce soit la presse écrite, les chaines TV, internet, et autres ; jouent un rôle
sociologique et politique selon les idéologies ou les intérêts qu’on défend ou qu’on voudrait inculquer
dans l’esprit des gens. Le machiavélisme et l’autoritarisme sur lequel repose le système algérien et la
non fiabilité de l’information sociale, économique et statistique, font rejeter au citoyen conscient de
cette réalité moribonde en Algérie, toute information qui provient des canaux qui appartiennent à l’état
ou ceux sous son contrôle ou créés pour lui rendre service et le soutenir . La décision au plan religieux
de fermeture des mosquées pour pallier a la propagation du virus, semble manquer de discernement et
démontre l’insouciance religieuse des décideurs. La gestion de toute décision politique et sanitaire
dans telle crise , devrait mettre tout d’abord sur la balance de la shariaa islamique toutes les exégèses
du coran et des hadiths qui déterminent plus ou moins la prise d’une telle décision , ou exhortent a une
réflexion et un ijtihad en cas d’absence de références similaires , ou de conditions et moyens de lutte à
disposition qui rendrait le cas particulier , et de ce fait exigerait des décisions plus appropriées .Toute
décision en un temps un devient caduque en un temps deux. En effet, c’est bien les conditions et les
paramètres exceptionnelles qui impulsent généralement a la prise de décision pour pallier a un
problème donné, changer de règles ou rompre avec une situation donnée. Le cas de la pandémie est un
cas exceptionnel, inconnu et non vécu par l’humanité jusque là, et il n’existe ni médicament, ni vaccin
pour se prémunir des contaminations. Si cet aspect donnait en toute latitude aux pouvoirs publics de
procéder au confinement et à la sensibilisation pour les gestes barrières au début de la pandémie, la
décision prise n’était plus appropriée au cas particulier des mosquées à partir de la fin du mois de mai
2020 , soit après l’aid el fitr. Il y a eu plusieurs éléments qui sont venus changer les paramètres ayant
poussé au confinement et la fermeture des lieux publics. Mais avant de présenter l’argumentaire en
faveur de l’ouverture des mosquées en fin mai 2020 , il faut distinguer aussi la particularité du citoyen
pratiquant et qui fait ses prières dans la mosquée. La décision des pouvoirs publics a été soutenue par
une fetwa des savants musulmans et du ministère des affaires religieuses. Cette jurisprudence qui a
rassemblé versets du coran, hadiths et avis unanimes des théologiens musulmans, ne peut être figée à
long terme a cause des paramètres, des conditions, de l’éducation sanitaire acquise et moyens de
protection vulgarisés pour la lutte contre les contaminations. Il est utile de rappeler les éléments
religieux imposant la fermeture des mosquées, avant ceux politiques, et leurs confrontations à la réalité
sociale actuelle d’une part, et les exigences religieuses après les 3 mois de confinement qui ont été
aussi une campagne de sensibilisation contre la pandémie et autres conseils de protection. Il fallait
reconsidérer la décision après que le citoyen a été informé et s'est adapté à une vie sous les risques de
la pandémie. La sensibilisation pour adopter les gestes barrières, notamment la distanciation, le port de
masque et le lavage des mains et du visage avec les solutions hydro-alcooliques ou javellisée, a été
adaptée et appliquée par la majorité des citoyens. Le musulman qui va a la mosquée, n'est pas comme
le citoyen qui ne pratique pas l’islam. La mosquée n’est ni un stade, ni une salle de cinéma, ni un bar
ou un cabaret, c’est la maison de Dieu, ce qui lui donne un caractère sacré et ne doit en aucun cas être
gérée comme un autre lieu public. Le citoyen particulier qui fréquente la mosquée est propre et il est
un exemple de propreté. Il fait ses ablutions 5 fois par jour , il se lave quand il va aux toilettes , il se
lave avant et après chaque repas , il se douche au moins a 2 à 3 fois par semaine , il coupe ses ongles,
2. il rase ses poils sous les aisselles et autour de son organe génital , il se parfume , il change souvent ses
vêtements au moins tous les 2 à 3 jours , il ne s’assoie pas dans les endroits sales , il évite les lieux
impurs comme les abattoirs , les décompositions de charognes , les égouts , et tout lieux ou il y'a une
odeur désagréable . Un bon musulman est pur, il est sain , il est lumière. A chaque fois qu'il passe par
un endroit sale ou dégageant une mauvaise odeur , il prie Dieu de le protéger de Satan le maudit . Si
l’islam nous exhorte à mettre la vie humaine au dessus de tout autre souci, que ce soit sous la bannière
islamique et du verset : “ ....et quiconque a sauvé la vie d’un seul être humain est considéré comme
ayant sauvé la vie de l’humanité tout entière ! » (Coran 5/32) , ou humaine , ou de responsabilité
sociale , il n’en demeure pas moins que la responsabilité est identifiée et jugée selon le cas , selon les
pouvoirs de chacun , et selon les négligences de chacun . L’exemple vécu par les compagnons du
prophète quand la peste sévissait dans le Grand Cham , nous incite a en tirer des leçons et aussi suivre
l’ordre du prophète dans ce sens , ce n'est pas le cas pour cette épidémie qui n'est ni de la peste , ni du
choléra , ni de la lèpre , ni le sida , ni Ebola , qui sévit dans une société moderne comme la notre ; ou
les sciences , les moyens de communications et de protection , les médicaments et les hôpitaux
permettent de maîtriser tout virus contagieux . Le coronavirus est un virus du genre de la grippe, dont
on peut se protéger par les dispositions sanitaires évoquées plus haut ou porter en soi une immunité
qui anéanti sa dangerosité. On estime que les pouvoirs publiques auraient dû revoir leurs décisions de
garder les mosquées fermées juste après l'aid El Fitr ,en imposant strictement le port de la bavette et
éventuellement inviter le musulman à faire ses ablutions chez lui , de ramener avec lui son tapis
personnel pour les prières , si les agents de la mosquées ne désinfectent pas le tapis collectif sur lequel
on prie . La décision est assez délicate certes, au vu des négligences des algériens manquant de
civisme, mais il faut mettre sur la balance religieuse et de la shariaa islamique la responsabilité de
chacun en cas de contagion due a une négligence des ces prescriptions pour la prière en commun. Ce
code de défense prescrit contre le virus , peut porter alors totalement la responsabilité imputable au
musulman négligeant d’un coté , ou de l’autre , encourir des risques de châtiments divins à l’encontre
de tous les décideurs ayant fermer les maisons de Dieu sans raisons valables . Si les erreurs des
décisions de gestion en général peuvent être corrigés ou abrogées , ce n’est pas le cas pour ce genre de
décisions qui exigent en premier lieu une honnêteté , une jurisprudence aiguisée , et des dispositions
qu’il fallait prendre après les 3 mois de fermeture , pour fournir au citoyen pratiquant gratuitement les
masques , les désinfectant des personnes et des salles de prières afin d’accomplir sa prière en commun
avec ses frères. Si les pouvoirs publics ne jouent pas ce premier rôle , Dieu n’acceptera pas leurs soit
disant souci de préservation de la santé des citoyens . Aussi l’état qui avait bien déployé la campagne
de sensibilisation nécessaire, n’a rien a craindre auprès de Dieu, du fait que le citoyen est aussi
responsable en premier de sa santé et ne doit pas nuire a autrui ou être la cause pour n’importe quel
mal ou maladie pour les autres .On se rappelle bien que le prophète lui même sala allahou aalayhi wa
salam , répétait : " O mon Dieu , sois témoin , j'ai exhorté mon peuple a ta connaissance et à ton
adoration et je les ai averti .." . Aussi l'imam peut toujours rappeler ces règles sanitaires avant chaque
prière, et sensibiliser encore les croyants autour des risques de cette pandémie. Et si par destin, un
citoyen serait atteint du virus, après ces mobilisations et multiplications des informations et moyens de
protection, ce ne serait plus de la responsabilité de l’état, mais du destin que nul ne peut changer. Le
rôle de l'état qui serait apprécié par le citoyen et sera reconnu comme rôle effectivement protecteur et
soucieux de la santé du citoyen est celui qui aurait financé les pertes d'emploi par le versement intégral
de leurs salaires, et qui aurait fourni aux citoyens des masques de protection et des solutions de
désinfection. Ce n'est pas le cas, alors tout les soupçons sont permis, et toutes les critiques sont
permises. Au plan religieux, la décision de fermer les mosquées comporte de très graves risques
auprès de Dieu et une responsabilité qui peut entraîner ses décideurs a une hécatombe ici bas et dans
l'au delà , si les raisons sont autres que le souci sanitaire et de protection contre la propagation du virus
. La loi divine supplante toute loi humaine , et la loi divine ne doit en aucun cas être détournée de son
vrai sens , et de son application judicieuse , appropriée et objective . La loi Divine impose a tout
décideur ou gouvernant qui se dit musulman , d'appliquer des restrictions ou des mesures particulières
pour endiguer , le cas échéant , une contagion multiple des citoyens par une maladie infectieuse
donnée ,si seulement cela s’avérerait nécessaire et unique moyen de lutte . La jurisprudence islamique,
impose une rigueur et une clairvoyance minutieuse et systémique de l'importance des risques, pour
surtout décider de la fermeture des Temples de Dieu , des Mosquées qui sont les maisons de Dieu ....
Dieu dit dans le coran : " 2.114. Y a-t-il pires prévaricateurs que ceux qui empêchent le Nom de Dieu
3. de retentir dans Ses temples et qui œuvrent pour les détruire, alors que de pareilles gens ne devraient y
pénétrer qu'en tremblant de peur? Aussi l'ignominie sera-t-elle leur lot dans ce monde, et les pires
tourments les attendront dans la vie future.".Si on se réfère aux exégèses du coran comme tabari , ibn
kathir , razi , ou même al aloussi , et autres , nous trouvons que ce verset fait référence aux juifs , aux
chrétiens , et aux qoraichites qui ont pour les premiers interdits aux croyants de prier dans le Temple
de Jérusalem , et pour les derniers , qui interdisait au prophète sala allahou aalayhi wa salam de prier
devant la Kaaba , bayt allah al haram . Mais le coran , n'est pas uniquement révélé pour des
circonstances ou histoires précises et temporelles , il est éternel , universel , et applicable a tout les
événements identiques ou similaires . C'est pour cela que ce verset s'applique a toute personne , ou
responsable quelconque qui pour une raison ou une autre interdit aux croyants d'invoquer dedans le
nom de leurs Seigneur et de faire leurs prières . C'est un grave égarement de ne pas voir les choses
sous cet angle ! . Il y'a plusieurs analyses a faire , pour démontrer la décision irréfléchie de maintien
des mosquées fermées après l'Aid el Fitr 1441 ( 2020 ) . il y'a l'analyse des statistiques des
contaminations , l'analyses de degré de civisme et de bon comportement du musulman pratiquant par
rapport au citoyen non pratiquant , ignorant , délinquant ou voyou , l'analyse de la gravité de cette
décision auprès de Dieu si les raisons sont autres que la protection du citoyen , l'analyse du devoir de
l'état de fournir les moyens de protection et de désinfection des lieux de culte , des mosquées , et enfin
l'analyse des risques réels de contaminations dans les mosquées avec le port de masque et au vu que le
bon musulman s'interdira lui même d'y aller s'il est infecté même par la grippe , ou par peur , et qu'il
est plus conscient de la sanction divine s'il est a l'origine d'un mal quelconque causé pour autrui , ainsi
que l'étude ergonomique des gestes dans l’espace ou le croyant prie avec ses frères en commun. Avant
d’apprécier ces analyses, il faut aussi rappeler que le prophète sala allahou aalayhi wa salam a dit que
la prière de tout musulman ne sera pas acceptée s’il rate 3 prières en commun du Vendredi , sans
excuses valables . La prière du Vendredi est une obligation qui incombe à tout homme musulman,
pubère, résident et sans excuse valable. Allah, exalté soit-Il, nous ordonne de l’accomplir dès que le
muezzin annonce que son heure est venue (sens du verset) : « Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à
la Salât du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah » (Coran 62/9). Celui qui néglige cette
prière sans excuse est menacé du châtiment. Le Prophète sala allahou aalayhi wa salam a dit :« Que les
gens cessent de rater la prière du vendredi de peur qu´Allah ne scelle leur cœur et qu´ils ne soient du
nombre des inconscients. » (Mouslim, Ahmad) « Celui qui délaisse la prière du vendredi par
négligence trois fois de suite, Allah mettra un sceau sur son cœur.» (Abû Dâwûd, Nasâ'î et Ahmad)
Les excuses valables ont été déterminés par les savants , et sont surtout la maladie grave qui empêche
le musulman d’aller a la mosquée , le voyage hors de son pays , la peur a cause d‘une guerre civile par
exemple , etc. Il y’a environ 30 % d’algériens qui font la prière soit 8 millions environ sans compter
les femmes . Si les raisons sont acceptés par Dieu d’interdire les prières en commun pour pallier a la
propagation du virus , ces décideurs sortent pardonnés et rétribués comme des moudjahidines dans la
voie de Dieu et comme des héros de guerre sainte . Mais si Dieu n’accepte pas ces raisons non
seulement a cause des risques réels de la pandémie , mais surtout si les efforts et les moyens de
permettre la prière dans les mosquées n’ont pas été déployés avec un bon discernement , justesse et
après une très bonne étude des risques , cela veut dire que les décideurs supporteront le fardeau et les
graves entraves a la prière dans les mosquées de 8 millions d’algériens ; lesquels sont pardonnés
auprès de Dieu de ne pas avoir effectué 3 prières et plus de vendredi consécutives dans la mosquée .
Les statistiques en Algérie n'ont jamais été fiables. Les statistiques montrent d'abord que le nombre de
contamination ; s’ils sont réels et véridiques ; n’est pas vraiment alarmant. Pratiquement, on a 1 décès
pour chaque 17 cas confirmés . Le nombre de guérisons est aussi a prendre avec des pincettes , car il
se pourrait qu' a travers lui , on voudrait vanter les performances de nos services de santé et démontrer
les bonnes actions de protection et la bonne prise en charge par l'état du citoyen atteint . La situation
qui prévalait avant la pandémie dans les hôpitaux , incitait a faire ses prières d’adieu avant d’y entrer ,
et d’entrer avec la chahada , pour tous les risques de ne pas ressortir vivant .
Les petits foyers de covid-19 en Algérie ont été tous des cas d'émigrés rentrés de France, d’Italie, et
d’Espagne, et qui ont contaminés leurs proches. Donc tout le reste des décès sont des décès a causes
d'autres maladies diverses et comptabilisées et inscrites dans le registre du covid -19 . L’Analyse de
degré de civisme et de bon comportement du musulman pratiquant par rapport au non pratiquant ,
délinquant ou au voyou , montre très bien que le bon musulman pratiquant est un homme d'un très bon
civisme et de bon comportement social . C'est ces croyants qui maintiennent l’Algérie de ne pas
4. s'effondrer et basculer dans le chaos général. Dieu ne regarde que de leurs coté, et exauce leurs prières.
Ces citoyens en grande majorité appliquent à la lettre les règles et les lois sociales. Comment qu’ils
puissent faire le contraire alors qu'ils craignent Dieu , ils craignent les sanctions de Dieu , et ils
craignent le jour ou rien ne puisse intercéder auprès de Dieu pour les sauver , ni argent , ni pouvoir , ni
enfants , ou autre qui puisse les aider a échapper a l'enfer éternel .C'est bien le musulman qui est le
mieux éduqué et le mieux soumis aux lois de cette république . Il faut dire que c’est peut être par leurs
prières en commun contre cette pandémie que Dieu pourrait l’éloigner de notre pays . .Ceci dit, si des
conditions ont été posées pour la prière en commun, tel que le port du masque, du tapis personnel, de
la désinfection du tapis collectif après chaque prière en commun , d'interdire de serrer la main , etc.
Les musulmans auraient tous appliquer a la lettre ces règles et gestes barrières et garantir a 90 % la
non propagation du virus . Les gens qui fréquentent les salles de fêtes , les bars , les cabarets , les
hôtels , les stades , etc ; sont moins vigilants et moins soucieux de cette double responsabilité sur soi et
sur autrui enseigné par la shariaa islamique .
En raison de notre incapacité à connaitre l’inconnu, al ghayb, et donc la véracité ou la fausseté de ces
statistiques de l’épidémie en Algérie, il s’avère utile de focaliser sur la décision de fermeture des
mosquées sur la base des fetwas islamiques et sur les raisons politiques. Au plan politique cette
pandémie fut une aubaine pour le nouveau chef de l’état ainsi que pour le gouvernement, pour l’APN,
Le Sénat , Le FLN et Le RND ,pour perdurer et se conforter , et ceci au vu des risques qu’ils
encouraient tous , par les pressions du peuple a travers le Hirak . Par ailleurs cette épidémie , a permis
au nouveau gouvernement , de passer la pilule pour les hausses de carburant , pour l’application de la
taxe carbone dans un pays non industrialisé (?) , et préparer sereinement la nouvelle constitution par
eux même pour eux même . Si la constitution a été massacrée par l’ancien chef de l’état, et nécessite
une bonne révision et réadaptation à la situation sociale et politique actuelle, elle ne devrait pas
constituer une priorité unique, comme le fut les projets d’infrastructures sans aucune relance
économique en parallèle. Toutefois, vu sous un certain angle profond et ésotérique de l’islam
notamment le pouvoir de Dieu qui s’exerce sur terre par ses hommes qu’IL choisi et désigne, ainsi que
de SA manifestation en tout instant et par tout événement qu’il faut déchiffrer , il faut plutôt essayer de
comprendre le message divin a travers ces facilités au plan politiques octroyées au nouveau
gouvernement.
Le prophète sala allahou aalayhi wa salam a dit : « la responsabilité est honte et regrets le jour de la
résurrection » . Il est bien étonnant de voir des hommes soit disant musulmans, s’engager en politique
pour briguer des hautes fonctions de l’état, sans se soucier de cette haute, double et dangereuse
responsabilité auprès de Dieu. Le pouvoir, comme la richesse, s’acquièrent accompagnés de grandes
épreuves. C’est des privilèges à doubles tranchants. Si on s’acquitte des devoirs et des obligations vis-
à-vis des hommes sous sa gouvernance et selon le droit et les principes de l’islam, on gagnera ici bas
et dans l’au-delà, si on exerce ce pouvoir, surtout illégitimement ou par usurpation , et de manière
injuste et despotique, c’est bel et bien le chemin vers l’enfer. Alors que dire de ceux qui ont fermés les
mosquées a cause de cette pandémie ? . Si les 3 premiers mois de confinement se justifient par
plusieurs raisons, dont la non préparation de l’état et du citoyen vis-à-vis de ce virus , il faut dire
qu’après ce délai , les paramètres ayant entraîné cette décision n’étaient plus imposants. En effet, ce
temps de confinement a permis a l’état de s’approvisionner en matériel médical adéquat , et en moyens
de protection nécessaires .Si cette action n’a pas été accomplie comme il se doit , la responsabilité
encombrera donc auprès de Dieu a ces responsables et administrateurs de l’état. Par ailleurs le citoyen
a pu largement être sensibilisé par les médias nationaux et étrangers pour adopter les gestes barrières
contre cette pandémie. Comme il a été signaler plus haut, le bon musulman est bien le citoyen le plus
propre et le plus obéissant a toutes lois organisationnelles ou sanitaires, par son comportement humble
généré par l’obéissance a Dieu et à son prophète . La décision maintenue jusqu’a aujourd’hui de
fermeture des mosquées , semble négliger beaucoup de ces aspects particuliers que nous avons cités et
qui incitent a leurs réouverture dans les plus brefs délais sous les conditions strictes de port de bavette
, de se laver les mains a la rentrées et sorti des mosquées et d’interdire le serrement des mains et les
embrassades , ainsi que de faire ses ablutions chez soi et de ramener son propre tapis pour la prière .
On pourrait s’il le faudrait aller a une distanciation de 1 mètre entre les fidèles si les risques seront
jugés assez grands après une certaine durée d’observation . Néanmoins l’étude des gestes et de
l’espace dans lequel prie le musulman en commun montre qu’avec le port de masque , il y a
impossibilité de contagion . Les agents des mosquées peuvent aussi désinfecter les tapis des mosquées
5. après chaque prière en commun. Cette décision doit aussi s’accompagner par la mise a disposition des
mosquées, des masques, des liquides de désinfection gratuits , et l’invitation de l’imam a rappeler
avant chaque prière ces dispositions sanitaires a prendre jusqu’a la fin de l’épidémie .
Il faut réfléchir mille fois et retourner mille fois en soi cette décision, si on ne veut pas s’attirer les
foudres du châtiment divin contre soi, et du fait qu’il ne s’agit ni de la peste, ni du choléra, ni de la
lèpre, ni du sida , ou autres graves virus .Ce coronavirus est nettement moins contagieux que la
rougeole et moins contagieux que la grippe même . Pour la rougeole le nombre moyen de personnes
auxquelles un malade risque de transmettre la maladie est de 18, celui de la grippe est de l’ordre de 3
et celui du coronavirus est de moins de 2 personnes. Ces décideurs doivent se poser ces questions :
Quelles seraient les sanctions divines ici bas et dans l’au delà si Dieu juge que les risques de
contamination dans les mosquées sont absolument maîtrisables ?, et si Dieu juge que l’état n’a pas
joué son rôle réel de protecteur des citoyens en fournissant les masques et les désinfectants
gratuitement au peuple ?, et si Dieu juge que ces décideurs n’ont pas fourni les efforts nécessaires
intellectuels, matériels et de services pour lever la fermeture des mosquées selon les études des
nouveaux paramètres ?. C’est le pire des châtiments et les pires tourments qu’ont peut s’attirer sans le
savoir ! Il est bien dit dans ce verset que nous rappelons encore en conclusion : Dieu dit dans le coran :
" 2.114. Y a-t-il pires prévaricateurs que ceux qui empêchent le Nom de Dieu de retentir dans Ses
temples et qui œuvrent pour les détruire, alors que de pareilles gens ne devraient y pénétrer qu'en
tremblant de peur? Aussi l'ignominie sera-t-elle leur lot dans ce monde, et les pires tourments les
attendront dans la vie future.".
Cette contribution fera surement frémir de peur un bon croyant, mais si le décideur ne l’est pas, alors
que faut-il attendre ? Ceci est donc un rappel. Le décideur à tous les niveaux, s’il ignore ces aspects et
ces subtils détails de possibles jugements divins, ne peut malheureusement brandir son ignorance
auprès de Dieu pour se faire pardonner. Car l’ignorance en islam, que ce soit dans ce bas monde ou
dans l’au delà, n’est ni un alibi , ni une excuse auprès de Dieu .
Dieu dit : “ 2/195...Ne vous exposez pas, de votre propre initiative, à la perdition, mais agissez de la
manière la plus bienfaisante et judicieuse, Dieu aime les gens bons et judicieux.” ; et il dit aussi :”
4.71. Ô vous qui croyez ! Soyez toujours vigilants,..” . Tout être humain doit prendre ses précautions
et des actions judicieuses pour se prémunir et se protéger de tous les risques et les dangers de la vie de
ce bas monde , y compris ceux inhérents a la responsabilité sociale et religieuse . Toutefois , il ne doit
pas compter sur ces causes , mais il doit compter sur Dieu qui reste l’unique et le véritable protecteur
de toutes choses.
Le musulman est conscient de la finitude de la vie terrestre : L’homme ne vient pas sur terre pour y
rester éternellement. C’est Dieu qui a créé l’homme d’argile ; puis au moment où Il dépose ce qu’Il
veut dans la matrice de la mère, Il lui fixe un terme, c’est-à-dire la durée de sa vie, v. 2 s 6 : “ C’est
Dieu qui vous a créés d’argile ; puis Il vous a décrété un terme ”. Lorsque ce terme arrive, nul ne peut
ni le retarder d’une heure ni l’avancer, v. 34 s 7 : “ Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder
d’une heure et ils ne peuvent le hâter non plus ”. Et personne ne peut mourir qu’avec la permission de
Dieu, au moment et à l’endroit, fixés préalablement. v. 145 s 3 : “ Il n’appartient à aucun être vivant de
mourir qu’avec la permission de Dieu, selon un délai écrit fixé à l’avance ”
9.105. Dis-leur : «Agissez ! Dieu appréciera vos œuvres, ainsi que le Prophète et les croyants. Et
quand vous serez ramenés vers Celui qui connaît l'invisible et l'apparent, Il vous renseignera sur ce que
vous aurez fait.»
NB : La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une maladie infectieuse due à un coronavirus
découvert récemment.
La majorité des personnes atteintes de la COVID-19 ne ressentiront que des symptômes bénins ou
modérés et guériront sans traitement particulier.
PROPAGATION: Le virus qui entraîne la COVID-19 se transmet principalement par des gouttelettes
produites lorsqu’une personne infectée tousse, éternue, ou lors d’une expiration. Ces gouttelettes sont
trop lourdes pour rester dans l’air et tombent rapidement sur le sol ou sur toute surface proche.
Vous pouvez être infecté en respirant le virus, si vous êtes à proximité d’une personne malade, ou en
touchant une surface contaminée par vos yeux, votre nez ou votre bouche.
6. Sadek KHEDDACHE
CAS DE L’INDONESIE / INDONÉSIE Population totale (2020) 267 026 366 hab.
Confirmés
MOSQUÉES OUVERTES .....
STATISTIQUES COVID-19
Confirmés
89 869
+ 1 693
Guérisons
48 466
Décès
4 320
+ 96