Le musulman du juste milieu (les termes employés ici sont à comprendre dans leur acception moderne devenue
«Courante», trahissant souvent leur sens étymologique) n’est don ;
1. Le musulman du juste milieu (les termes employés ici sont
à comprendre dans leur acception moderne devenue
«Courante», trahissant souvent leur sens étymologique)
n’est don ;
Ni «salafiste» selon le groupe, – généralement sincère
mais méconnaissant les écrits des grands imâms du passé
qui se fait appeler comme cela, prétendant suivre
fidèlement les salafs mais s’opposant à eux sur certaines
questions.
Ni «pseudo-salafi» (qui prétend théoriquement les
suivre mais qui s’opposent à eux sur de nombreuses
questions et qui délaissent la Vérité pour plaire aux
savants corrompus eux-mêmes suivant aveuglément la
pression et les décisions des tyrans qui veulent rabaisser
la Parole Divine,
Ni «shiite» qui ne suivent pas fidèlement les Ahl ul bayt
et qui font de la haine des sunnites véritables un
fondement de leur religion,
ni «complotiste» qui par lâcheté et ignorance veulent
croire que tout est complot, soutenant des tyrans plutôt
que d’autres et méprisant les véridiques et les pieux qui
luttent contre toutes les formes d’oppression et d’injustice
sans se soucier du blâme des injustes et des pervers,
Ni «moderniste» adhérant aux moeurs décadentes des
pervers et des ignorants, et rejetant les valeurs
traditionnelles et la spiritualité.
Ni «rigoriste» loin de la douceur, de la spiritualité, de
l’intelligence et de la sagesse de la Loi et de la Voie,
Ni «laxiste» réduisant la Vérité et la Sagesse qu’à la
sphère privée, en laissant ainsi agir les injustes à leurs
guises dans la sphère publique et refusant d’être ferme
sur leurs convictions et leurs principes, rejetant
l’importance de la justice politique et de l’expression de la
spiritualité dans la vie de tous les jours en public),
Ni «extrémiste» la rudesse et la rigidité dans toutes
leurs prises de position, sans compassion, ni empathie ni
sagesse),
Ni «intégriste» rejet de l’autre, refus d’être nuancé et
pondéré,
2. Ni «intégré» dans le sens de l’intégration aux valeurs
décadentes du monde moderne),
Ni «littéraliste» rejet des sens profonds et de la
spiritualité
Ni «occultiste» rejet des prescriptions extérieures de la
Loi, guidé par ses passions et des interprétations biaisées
et arbitraires, sans jamais tenir compte des indications
explicites du sens extérieur et des rites extérieurs.
Le musulman est totalement dépendant de la
Souveraineté Divine et se conforme entièrement à Sa
Volonté et à Sa Sagesse. Il ne prend pas position selon
ses passions ou les deux opposés extrêmes parmi les
tendances humaines. Il n’est pas affecté par la binarité
humaine (réaction «pro» par rejet total d’un autre
groupe «anti»). Il aspire à la Vérité au détriment des
erreurs et des limitations inhérentes à chaque « groupe »
humain. Il ne craint pas le blâme des blâmeurs, car il ne
cherche que Dieu, L’Infaillible Absolu, Celui qui ne meurt
jamais et qui est Omniscient.
La modération est un principe islamique, lié au « Juste
Milieu », et donc à la notion de « Droiture » qui est une
grande vertu en islam (récitée au moins cinq fois au
quotidien par le musulman pratiquant, qui doit réciter lors
de ses prières/salât la Surate Al Fatiha où il est demandé
d’invoquer Dieu pour être guidé sur la Voie Droite) :
SOURATE 1 Al Fatiha
1Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très
Miséricordieux(1)
.
2. Louange à Allah, Seigneur de l’univers.
3. Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
4. Maître du Jour de la rétribution.
5. C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul]
dont nous implorons secours.
6. Guide-nous dans le droit chemin,
7. Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non
pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés(2)
.
3. Allâh nous dit : «Et aussi Nous avons fait de vous une
communauté de juste milieu»
(Qur’ân 2, 143).
Il dit aussi : «Vous êtes la meilleure communauté, qu’on
ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le
convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allâh»
(Qur’ân 3, 110)
ainsi que «Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude,
suivez-le donc»
(Qur’ân 6, 153).
Allâh interdit également l’exagération en matière
religieuse dans plusieurs versets, dont celui-ci :
«Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de prière portez
votre parure. Et mangez et buvez ; mais ne commettez
pas d’excès, car Il n’aime pas ceux qui commettent des
excès. Dis : ‹Qui a interdit la parure de Dieu, qu’Il a
produite pour Ses Serviteurs, ainsi que les bonnes
nourritures ?› Dis : ‹Elles sont destinées à ceux qui ont la
foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la
Résurrection.› Ainsi exposons-Nous clairement les versets
pour des gens qui savent». (Qur’ân 7, 31-32).
Allâh parle ici d’excès de façon générale à partir d’un cas
particulier. Ce verset est également explicite là-dessus :
«Et ne dépassez pas la mesure (limite), sinon Ma rigueur
s’abattra sur vous» (Qur’ân 20, 81).
et ce verset :
«Ô gens du Livre, n’exagérez pas dans votre religion, et
ne dites d’Allâh que la vérité» (Qur’ân 4, 171).
Expliquant ce verset, l’Imam al-Tabarî dit dans son
Ttafsîr (exégèse) : «C’est-à-dire n’outrepassez pas les
limites de la vérité dans votre religion en exagérant».
Quant à Ibn Al-Jawzî (qu’Allâh lui fasse Miséricorde) a dit
dans ses commentaires du Qur’ân : «L’exagération voulue
4. dans ce verset correspond à l’excès en outrepassant les
limites religieuses tracées (par la Loi Divine)».
Le juste milieu est donc une voie se situant entre deux
extrêmes, tous deux comportant des excès (soit dans le
laxisme soit dans l’extrémisme violent). Il consiste à
ordonner sagement le convenable, et à interdire
intelligemment le blâmable.
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