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6 AU TOUR D’EMMAÜS...
En attendant la loi sur les paris en
ligne qui leur permettra d’arborer le
sigle de Betclic, les Lyonnais ont
joué samedi soir à Grenoble avec
des maillots faisant la promotion de
la « nuit solidaire d’Emmaüs du
27 novembre».
6 RETOUR EN GRÂCE
À LENS
Romain Sartre et Sébastien Roudet,
deux joueurs sur lesquels le RC
Lens ne comptait pas vraiment en
début de saison, étaient titulaires,
samedi à Bollaert, pour la réception
de Nancy (2-1). Quant à Kanga
Akalé, il est entré en jeu en seconde
période. «Au moins, cela prouve que
l’entraîneur n’a fermé la porte à per-
sonne, remarque Sébastien Roudet.
Kanga et Romain ont vécu la même
aventure que moi. Nous avons fait
nos matches en CFA et personne
ne nous a mis de bâtons dans les
roues. Ce ne fut pas toujours rose, il
a fallu faire preuve d’un gros mental
et ne jamais baisser les bras. D’au-
tres auraient peut-être lâché...»
6 L’ÉLOGE DE PUEL
À LLORIS
Claude Puel, qui dirige Hugo Lloris
depuis un an et demi à Lyon, ne se
dit pas étonné par ses performances
en bleu face à l’Eire, à Dublin comme
à Paris. «L’an dernier, déjà, il accu-
mulait les grosses performances
avec Lyon, mais ses productions
avec l’OL ne sont pas assez décor-
tiquées. Nous, à Lyon, nous ne le
découvrons pas.» Quant au Lloris
plus intime, Puel vante sa grande
richesse: «Il n’est pas secret. Il est
simplement bien dans ses baskets.
Et, à sa façon, c’est un leader, très
équilibré, doté d’un très bon sens de
l’analyse. C’est aussi un garçon
sobre, qui sait avoir le mot juste.»
6 RENNES NE FAIT PLUS
RECETTE
Avec 20 292 spectateurs dans les
tribunes du stade de la Route-de-
Lorient, la rencontre de samedi
constitue la plus faible affluence du
Stade Rennais à domicile en Cham-
pionnat cette saison. Tant pis pour
ceux qui ont manqué le but de la vic-
toire... Asamoah Gyan a, quant à lui,
pris la deuxième place du classe-
ment des buteurs de L1 (7 buts).
6 LE CAUCHEMAR
DE BEN KHALFALLAH
Meurtri par son rêve brisé de jouer la
Coupe du monde avec la Tunisie
(qui a vu le Nigeria lui passer devant
lors de la dernière journée des qua-
lifications), Fahid Ben Khalfallah avait
évoqué avant le déplacement à Bor-
deaux son pire souvenir de joueur.
Samedi, au stade Chaban-Delmas,
il fut l’un des meilleurs sur le terrain,
délivrant sa quatrième passe déci-
sive de la saison pour le but de
Samassa.
FAIR-(RE)PLAY
S
ur l’action elle-même: il faut n’avoir
jamais joué au foot pour accabler
Thierry Henry, lui reprocher, après
plus de cent minutes d’engage-
ment physique et nerveux complet,
de ne pas avoir choisi en une
seconde de dénoncer sa main
contre l’Irlande. Comment, dans la brûlante
passion d’un match pareil, alors que le spec-
tre de l’élimination menace, peut-on exiger
de quelqu’un qu’il prenne aussi vite une
décision aussi dure, aussi philosophique,
engageant non seulement sa propre desti-
née, mais aussi celle de ses partenaires?
Ce qu’a fait Thierry Henry, c’est le contraire
du calcul, c’est de l’instinct de survie.
Maintenant, sur la suite. Le lendemain, le
surlendemain. A tête reposée, avec cœur,
avec intelligence, avec vision. Imaginez ven-
dredi dernier une conférence de presse réu-
nissant Henry, mais aussi Escalettes et
Domenech. Porteurs d’un message énorme:
«Nous, la France, nous associons à l’Irlande
et demandons à rejouer ce match.» Peu
importe la réponse de la FIFA. C’eût été,
selon nous, une renaissance, et le seul à
l’avoir mesuré, ne serait-ce que via un com-
muniqué, aura encore été Titi lui-même, seul
acteur bleu de ce match à admettre ven-
dredi que le fair-play aurait recommandé de
rejouer (replay). Autour de lui, dans la
bouche de ceux qui auraient pu, dû aider,
l’accompagner vraiment, on se mura,
«comme d’hab», dans la posture effarou-
chée des agressés, on laissa en réalité notre
capitaine abandonné se débrouiller en solo
avec une injuste infamie. En manquant de
grandeur, notre football d’épicier laissa pas-
ser une occasion énorme: celle d’accom-
plir, tout simplement, tête haute, le plus grand
geste de fair-play de toute l’histoire du sport
moderne. On s’en fout? C’est ne pas mesu-
rer la force du symbole dans notre civilisa-
tion. C’eût été, selon nous, une attitude mar-
quant l’histoire, même si elle ne rapportait
pas de prime à cinq zéros.
L’équipe de France en serait sortie
renforcée, même si non qualifiée (mais
menant toujours 1-0). Elle y aurait gagné le
respect, au lieu des huées qui l’attendent
désormais à l’étranger. Elle aurait pu surtout
se ressouder dans cette manifestation
d’honneur unique et y puiser le supplément
d’âme qui lui manque tant, sur le terrain
comme en dehors. Et dans le débat actuel
sur l’identité nationale, c’est aussi tout un
pays, du plus philosophe au plus dur des
bas du front, qui aurait pu se sentir uni,
honoré, énergisé par une telle démarche, ini-
tiée par un fier football montrant cette fois
l’exemple. b
6 LES SIMPSON
À BORDEAUX
Pour fêter les vingt ans du feuilleton
animé les Simpson, sur Canal+, la
chaîne cryptée avait invité à Cha-
ban-Delmas les voix de Homer (alias
Philippe Peythieu) et de Marge
Simpson (Véronique Augereau)
pour lire les compositions d’équipes.
Rigolo mais porte-poisse. Bordeaux
n’avait plus perdu à domicile depuis
39 journées !
6 L’OM AU VERT
DANS LE NORD
A l’issue de leur match de Ligue des
champions face au Milan AC, mer-
credi, les Marseillais ne rentreront
pas à la maison mais iront directe-
ment au Touquet (Pas-de-Calais)
pour se mettre au vert et préparer
la rencontre suivante, samedi, face à
Lens.
6 SÉANCES
DE RATTRAPAGE
Pour dégourdir les jambes de ceux
qui n’avaient pas, ou peu, joué la
veille face au Paris-SG, Guy Ste-
phan, l’entraîneur adjoint de l’OM,
avait concocté des séances de
duels ballon au pied. A ce petit jeu-
là, Morientes, Koné et Ben Arfa –
encouragé sans retenue par Didier
Deschamps – se sont régalés.
Bocaly, Kaboré et Rool, nettement
moins!
6 GRENOBLE À L’AMENDE
25000 €, telle est l’amende qu’a
récoltée le GF38 pour les incidents
qui avaient émaillé la rencontre entre
l’équipe iséroise et Rennes le
19 septembre dernier (6e j., 0-4),
rencontre interrompue à la suite de
l’utilisation d’engins pyrotechniques.
La commission de discipline de la
LFP, qui a pris en compte «les actes
et la pugnacité démontrée» par
Grenoble dans la lutte contre de tels
incidents, n’a pas révoqué le match
à huis clos avec sursis dont le club
fait l’objet. De son côté, Montpellier
a décidé de ne pas faire appel du
match à huis clos que la commis-
sion de discipline lui a infligé à la
suite de la rencontre interrompue
pour jets de pétards par ses pro-
pres supporters, à Nice (4e j., 0-3), le
29 août dernier. C’est le 2 décem-
bre que le club héraultais connaîtra
le match soumis à ce huis clos.
2 SCHMITZ SE DRESSE-
RA-T-IL DEVANT LILLE ?
Absent depuis six
semaines pour une
lésion aux adducteurs,
Rafael Schmitz pourrait
faire son retour samedi
face à Lille, son
ancien club,
dans le derby
du Nord. Le
défenseur
axial brési-
lien a
rejoué en
m a t c h
a m i c a l
avec la réserve valen-
ciennoise samedi contre
celle de Lille pour retrou-
ver du rythme. Le retour
du capitaine Milan Bise-
vac, indisponible pour
une fracture du petit
orteil contractée
contre Montpellier
le 7 novembre, peut
aussi être envisagé.
| 33
MARDI 24 NOVEMBRE 2009
C’était prémonitoire...
«Mon préféré, c’est Heinze.
Il ne lâche jamais rien, c’est
un guerrier.»
JÉRÉMY CLÉMENT, LE MILIEU PARISIEN, LA VEILLE DE MARSEILLE-PSG,
REMPORTÉ PAR L’OM GRÂCE À UN BUT... DE HEINZE, DANS LE PARISIEN
PAR JEAN-MICHEL BROCHEN
jmbrochen@francefootball.fr
PHRASESDEJEU
FERNANDO,PARTIRA,
PARTIRAPAS?
D
’un côté, il y a un
club, Bordeaux,
encore sous le
coup du « raté »
Marouane Cha-
makh – son attaquant vedette,
formé au club, dont la prolonga-
tion de contrat a été oubliée et
qui pourrait partir libre à la fin
de la saison –, et de l’autre un
joueur,Fernando,au club depuis
bientôt cinq ans. Les Girondins,
échaudés, ont décidé depuis de
faire prolonger tous les joueurs
en fin de contrat en 2011
pour ne pas voir la mésa-
venture Chamakh se
renouveler. Jussiê, Planus,
Cavenaghi appartiennent à
cette catégorie. Fernando
aussi.
PSG et le Genoa sur les
rangs. Depuis cet été, ce der-
nier rappelle qu’il ne lui reste à
lui aussi que deux saisons et
qu’il s’interroge donc sur son
avenir. Si une proposition inté-
ressante survenait, pourquoi
pas… Paris-SG et le Genoa sont
cités à l’époque. Les agents
attendent en vain un rendez-
vous qui ne viendra pas. En
septembre, Henrique et Bellion,
sans avoir rien demandé, pro-
longent leur contrat. Pas Fer-
nando, pour lequel Bordeaux a
beau jeu de dire qu’il voulait
partir mais qu’il n’a reçu
aucune proposition.
A l’heure actuelle, le Brésilien
est aligné à chaque fois en
Ligue des champions, mais pas
en L1, où il pâtit de l’arrivée de
Plasil et du système en losange
au profit d’Alou Diarra. «Si j’ai
une proposition avec plus de
temps de jeu, je l’étudierai»,
reconnaît le milieu de terrain
bordelais. « Je suis à 50-50.
D’un côté, j’aime Bordeaux et
les challenges sont intéressants.
De l’autre, je veux jouer plus...»
Ce mardi, ses agents italiens
sont attendus en Gironde où ils
doivent rencontrer enfin les
dirigeants bordelais. Mais la
prolongation de contrat, avec
revalorisation salariale à la clé,
est loin d’être acquise... b CORRES-
PONDANCE LAWRENCE LEENHARDT
«JE SUIS À 50-50. J’aime Bordeaux et les challenges sont intéressants, mais je veux jouer plus...»
LAURENTARGUEYROLLES
RICHARDMARTIN
PIERRELAHALLE
192977.GRP:Mise en page 1 22/11/2009 23:05 Page 33

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D’au- tres auraient peut-être lâché...» 6 L’ÉLOGE DE PUEL À LLORIS Claude Puel, qui dirige Hugo Lloris depuis un an et demi à Lyon, ne se dit pas étonné par ses performances en bleu face à l’Eire, à Dublin comme à Paris. «L’an dernier, déjà, il accu- mulait les grosses performances avec Lyon, mais ses productions avec l’OL ne sont pas assez décor- tiquées. Nous, à Lyon, nous ne le découvrons pas.» Quant au Lloris plus intime, Puel vante sa grande richesse: «Il n’est pas secret. Il est simplement bien dans ses baskets. Et, à sa façon, c’est un leader, très équilibré, doté d’un très bon sens de l’analyse. C’est aussi un garçon sobre, qui sait avoir le mot juste.» 6 RENNES NE FAIT PLUS RECETTE Avec 20 292 spectateurs dans les tribunes du stade de la Route-de- Lorient, la rencontre de samedi constitue la plus faible affluence du Stade Rennais à domicile en Cham- pionnat cette saison. Tant pis pour ceux qui ont manqué le but de la vic- toire... Asamoah Gyan a, quant à lui, pris la deuxième place du classe- ment des buteurs de L1 (7 buts). 6 LE CAUCHEMAR DE BEN KHALFALLAH Meurtri par son rêve brisé de jouer la Coupe du monde avec la Tunisie (qui a vu le Nigeria lui passer devant lors de la dernière journée des qua- lifications), Fahid Ben Khalfallah avait évoqué avant le déplacement à Bor- deaux son pire souvenir de joueur. Samedi, au stade Chaban-Delmas, il fut l’un des meilleurs sur le terrain, délivrant sa quatrième passe déci- sive de la saison pour le but de Samassa. FAIR-(RE)PLAY S ur l’action elle-même: il faut n’avoir jamais joué au foot pour accabler Thierry Henry, lui reprocher, après plus de cent minutes d’engage- ment physique et nerveux complet, de ne pas avoir choisi en une seconde de dénoncer sa main contre l’Irlande. Comment, dans la brûlante passion d’un match pareil, alors que le spec- tre de l’élimination menace, peut-on exiger de quelqu’un qu’il prenne aussi vite une décision aussi dure, aussi philosophique, engageant non seulement sa propre desti- née, mais aussi celle de ses partenaires? Ce qu’a fait Thierry Henry, c’est le contraire du calcul, c’est de l’instinct de survie. Maintenant, sur la suite. Le lendemain, le surlendemain. A tête reposée, avec cœur, avec intelligence, avec vision. Imaginez ven- dredi dernier une conférence de presse réu- nissant Henry, mais aussi Escalettes et Domenech. Porteurs d’un message énorme: «Nous, la France, nous associons à l’Irlande et demandons à rejouer ce match.» Peu importe la réponse de la FIFA. C’eût été, selon nous, une renaissance, et le seul à l’avoir mesuré, ne serait-ce que via un com- muniqué, aura encore été Titi lui-même, seul acteur bleu de ce match à admettre ven- dredi que le fair-play aurait recommandé de rejouer (replay). Autour de lui, dans la bouche de ceux qui auraient pu, dû aider, l’accompagner vraiment, on se mura, «comme d’hab», dans la posture effarou- chée des agressés, on laissa en réalité notre capitaine abandonné se débrouiller en solo avec une injuste infamie. En manquant de grandeur, notre football d’épicier laissa pas- ser une occasion énorme: celle d’accom- plir, tout simplement, tête haute, le plus grand geste de fair-play de toute l’histoire du sport moderne. On s’en fout? C’est ne pas mesu- rer la force du symbole dans notre civilisa- tion. C’eût été, selon nous, une attitude mar- quant l’histoire, même si elle ne rapportait pas de prime à cinq zéros. L’équipe de France en serait sortie renforcée, même si non qualifiée (mais menant toujours 1-0). Elle y aurait gagné le respect, au lieu des huées qui l’attendent désormais à l’étranger. Elle aurait pu surtout se ressouder dans cette manifestation d’honneur unique et y puiser le supplément d’âme qui lui manque tant, sur le terrain comme en dehors. Et dans le débat actuel sur l’identité nationale, c’est aussi tout un pays, du plus philosophe au plus dur des bas du front, qui aurait pu se sentir uni, honoré, énergisé par une telle démarche, ini- tiée par un fier football montrant cette fois l’exemple. b 6 LES SIMPSON À BORDEAUX Pour fêter les vingt ans du feuilleton animé les Simpson, sur Canal+, la chaîne cryptée avait invité à Cha- ban-Delmas les voix de Homer (alias Philippe Peythieu) et de Marge Simpson (Véronique Augereau) pour lire les compositions d’équipes. Rigolo mais porte-poisse. Bordeaux n’avait plus perdu à domicile depuis 39 journées ! 6 L’OM AU VERT DANS LE NORD A l’issue de leur match de Ligue des champions face au Milan AC, mer- credi, les Marseillais ne rentreront pas à la maison mais iront directe- ment au Touquet (Pas-de-Calais) pour se mettre au vert et préparer la rencontre suivante, samedi, face à Lens. 6 SÉANCES DE RATTRAPAGE Pour dégourdir les jambes de ceux qui n’avaient pas, ou peu, joué la veille face au Paris-SG, Guy Ste- phan, l’entraîneur adjoint de l’OM, avait concocté des séances de duels ballon au pied. A ce petit jeu- là, Morientes, Koné et Ben Arfa – encouragé sans retenue par Didier Deschamps – se sont régalés. Bocaly, Kaboré et Rool, nettement moins! 6 GRENOBLE À L’AMENDE 25000 €, telle est l’amende qu’a récoltée le GF38 pour les incidents qui avaient émaillé la rencontre entre l’équipe iséroise et Rennes le 19 septembre dernier (6e j., 0-4), rencontre interrompue à la suite de l’utilisation d’engins pyrotechniques. La commission de discipline de la LFP, qui a pris en compte «les actes et la pugnacité démontrée» par Grenoble dans la lutte contre de tels incidents, n’a pas révoqué le match à huis clos avec sursis dont le club fait l’objet. De son côté, Montpellier a décidé de ne pas faire appel du match à huis clos que la commis- sion de discipline lui a infligé à la suite de la rencontre interrompue pour jets de pétards par ses pro- pres supporters, à Nice (4e j., 0-3), le 29 août dernier. C’est le 2 décem- bre que le club héraultais connaîtra le match soumis à ce huis clos. 2 SCHMITZ SE DRESSE- RA-T-IL DEVANT LILLE ? Absent depuis six semaines pour une lésion aux adducteurs, Rafael Schmitz pourrait faire son retour samedi face à Lille, son ancien club, dans le derby du Nord. Le défenseur axial brési- lien a rejoué en m a t c h a m i c a l avec la réserve valen- ciennoise samedi contre celle de Lille pour retrou- ver du rythme. Le retour du capitaine Milan Bise- vac, indisponible pour une fracture du petit orteil contractée contre Montpellier le 7 novembre, peut aussi être envisagé. | 33 MARDI 24 NOVEMBRE 2009 C’était prémonitoire... «Mon préféré, c’est Heinze. Il ne lâche jamais rien, c’est un guerrier.» JÉRÉMY CLÉMENT, LE MILIEU PARISIEN, LA VEILLE DE MARSEILLE-PSG, REMPORTÉ PAR L’OM GRÂCE À UN BUT... DE HEINZE, DANS LE PARISIEN PAR JEAN-MICHEL BROCHEN jmbrochen@francefootball.fr PHRASESDEJEU FERNANDO,PARTIRA, PARTIRAPAS? D ’un côté, il y a un club, Bordeaux, encore sous le coup du « raté » Marouane Cha- makh – son attaquant vedette, formé au club, dont la prolonga- tion de contrat a été oubliée et qui pourrait partir libre à la fin de la saison –, et de l’autre un joueur,Fernando,au club depuis bientôt cinq ans. Les Girondins, échaudés, ont décidé depuis de faire prolonger tous les joueurs en fin de contrat en 2011 pour ne pas voir la mésa- venture Chamakh se renouveler. Jussiê, Planus, Cavenaghi appartiennent à cette catégorie. Fernando aussi. PSG et le Genoa sur les rangs. Depuis cet été, ce der- nier rappelle qu’il ne lui reste à lui aussi que deux saisons et qu’il s’interroge donc sur son avenir. Si une proposition inté- ressante survenait, pourquoi pas… Paris-SG et le Genoa sont cités à l’époque. Les agents attendent en vain un rendez- vous qui ne viendra pas. En septembre, Henrique et Bellion, sans avoir rien demandé, pro- longent leur contrat. Pas Fer- nando, pour lequel Bordeaux a beau jeu de dire qu’il voulait partir mais qu’il n’a reçu aucune proposition. A l’heure actuelle, le Brésilien est aligné à chaque fois en Ligue des champions, mais pas en L1, où il pâtit de l’arrivée de Plasil et du système en losange au profit d’Alou Diarra. «Si j’ai une proposition avec plus de temps de jeu, je l’étudierai», reconnaît le milieu de terrain bordelais. « Je suis à 50-50. D’un côté, j’aime Bordeaux et les challenges sont intéressants. De l’autre, je veux jouer plus...» Ce mardi, ses agents italiens sont attendus en Gironde où ils doivent rencontrer enfin les dirigeants bordelais. Mais la prolongation de contrat, avec revalorisation salariale à la clé, est loin d’être acquise... b CORRES- PONDANCE LAWRENCE LEENHARDT «JE SUIS À 50-50. J’aime Bordeaux et les challenges sont intéressants, mais je veux jouer plus...» LAURENTARGUEYROLLES RICHARDMARTIN PIERRELAHALLE 192977.GRP:Mise en page 1 22/11/2009 23:05 Page 33