Cette communication part d’un constat : les dispositifs de sécurité aux frontières oscillent aujourd’hui entre deux architectures complémentaires : celle du « mur » et celle du « réseau ». Les murs, ce sont ces barrières plus ou moins épaisses, permettant de canaliser les flux matériels et humains, et de les filtrer par l’intermédiaire du checkpoint, du point de passage. Les réseaux, ce sont les interconnexions toujours plus fortes d’agences de renseignements, permettant par l’accumulation et le croisement de données d’anticiper, d’identifier et de tracer tous types de flux (modèle Frontex et Eurasur). Ces dispositifs de contrôle méritent l’un comme l’autre d’être interrogés et évalués. Le mur est coûteux et engendre toute une économie du contournement qui amène à se demander si le remède n’est pas pire que le mal. Le réseau déplace le contrôle frontalier du lieu physique aux bases de données virtuelles et centralisées. Mais l’émergence de ce contrôle virtuel, mis en place sans avoir donné lieu à aucun débat, nécessite de réfléchir à la validité des données collectées, à leur traitement, à leur stockage et à leur sécurisation. This presentation is based on an observation: border security is oscillating between two complementary architectures: the “wall” and the “network”. Walls are physical barriers, which make possible to canalize material and human flows, and to check them at a checkpoint, or any passage-point. Networks are the interconnected intelligence agencies, which allow gathering and cross-checking data in order to anticipate, to identify and to trace out all kind of flows (Frontex and Eurasur model). Both control disposals have to be questioned and to be evaluated. Wall is expensive and creates an economy of smuggling, which leads to be suspicious on its real efficiency. Network makes the border control move from physical place to virtual and centralized databases. But the emergence of this virtual control, without any democratic debate, requires new thoughts about the validity, the processing, the storage, and the safeguarding of the collected data.