1. Rencontre avec… les (Sou) rires – Édition 2013.
Prestations d’animations culturelles pour la médiathèque
départementale des Vosges
Some joy in Harlem
RAPPEL HISTORIQUE SUR HARLEM
La Renaissance de Harlem est un mouvement de renouveau de la culture afro-américaine.
Chronologiquement elle se situe pendant l’entre-deux-guerres (1918-1939). Le quartier de Harlem, à New
York (où la population noire, à cette époque, est désormais majoritaire) en est le berceau et le foyer. Cette
période d’effervescence culturelle afro-américaine est marquée par un dynamisme éclatant et une de joie de
vivre qui estompent les facettes plus sombres de ce quartier.
Dans les premières décennies du XXe siècle, de nouveaux artistes et intellectuels afro-américains affluent
vers la Grosse Pomme et la plupart s'établissent ou travaillent à Harlem : le musicien Duke Ellington en 1923,
Louis Armstrong en 1924. Un quartier animé où les gens sortaient volontiers le soir pour aller diner, écouter
de la musique, voir des humoristes et , bien sûr, danser.
Cet optimisme ambiant contamine tout les domaines de la création artistique : la littérature, la photographie,
la musique, la danse, la peinture, la production musicale dans son ensemble. On peut dire que la culture
noire atteint alors des sommets. Ce phénomène marque une étape importante de l’histoire culturelle afroaméricaine et plus globalement celle de la culture américaine. Par ailleurs, ce quartier aujourd’hui mythique,
est considéré pour beaucoup comme la capitale mondiale de la culture noire.
Le Harlem musical, ou l’idée d’un « Entertainment » inspiré de qualité
Chez la majorité des chanteurs américains il existe une tradition de l’« Entertainment ». Le divertissement
n’est pas un « sous-genre» incompatible avec la notion d’un art dit noble. Les chanteurs et musiciens comme
Cab Calloway, Louis Armstrong ou Fats Wallers reflètent bien cet esprit artistique très inventif et ouvert qui
sait s’exprimer avec dextérité et simplicité. Des talents qui marient grand art avec plaisir et sensibilité que ce
soit dans un night club ou dans un « Rent Party ».
Ces artistes, en effet, animaient des soirées dans des clubs. Ils mettaient une ambiance festive et pleine de
vie qui attirait un public en quête de légèreté, de gaité. Les lieux les plus célèbres sont le Cotton Club ou le
Birdland, des « spots » où nombre de blancs venaient s'encanailler, rire et s’amuser, en toute liberté.
Il y avait aussi des soirées privées appelées les "Rent Partys" qui avaient lieu exclusivement dans des
appartements occupés par des noirs. Dans ces soirées on y entendait des chansons joyeuses où la vie se
conte et se raconte avec humour et malice. Un répertoire reflétant l'optimisme et la joie de vivre qui
permettaient d’oublier, de ce changer les idées d’un quotidien parfois plus gris, voir noir.
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