ntroducing Malian farmers to improved varieties of both sorghum and pearl millet has boosted both yields and overall grain production in target villages and spilled over to their non-targeted neighbors. Pearl millet and sorghum play a critical role in production and supply systems in Mali. These two staple crops account for about 80% of the country’s planted crop area, and for about 49% of cereal production over the period 2009−2010, an increase of 17% compared to the 2008-2009 period.
ICRISAT and HarvestPlus to collaborate on mainstreaming nutrition research an...
Technology diffusion and uptake - Improved sorghum and pearl millet varieties flourish under the HOPE project (French)
1. 18 • Programme de recherche du CgIAR sur les céréales des zones arides
LES RENDEMENTS DES vARIéTéS AMéLIORéES DE
SORghO ET DE MIL ATTEIgNENT DES NIvEAux
RECORD DANS LE CADRE Du pROjET hOpE
L’initiation des agriculteurs maliens aux variétés améliorées de sorgho et de petit
mil a donné un coup de fouet tant aux rendements qu’à la production globale de
grains dans les villages cibles et s’est étendue à leurs voisins non ciblés.
Le petit mil et le sorgho jouent un rôle primordial dans les systèmes de production
et d’approvisionnement au Mali. Ces deux cultures de base représentent environ
80 % de la superficie emblavée du pays et près de 49 % de la production céréa-
lière au cours de la période 2009-10, soit une augmentation de 17 % par rapport
à la période de 2008-09 (Fall, 2011). En dépit de cette production supplémentaire,
les rendements du mil et du sorgho sont demeurés faibles, entre 700 kg/ha et
800 kg/ha respectivement, selon l’enquête sur les systèmes de production du
petit mil et du sorgho effectuée par l’ICRISAT en 2010 (données de base, Projet
HOPE).
Une combinaison de plusieurs facteurs explique ces rendements faibles. L’ab-
sence de systèmes de production de semences constitue une contrainte majeure
au développement du secteur. Il n’existe pratiquement aucun marché structuré
pour les semences certifiées à l’instar de celui du riz irrigué pour lequel le secteur
privé joue un rôle primordial tant dans la production que la commercialisation des
semences. En effet, les agriculteurs qui cultivent le petit mil et le sorgho utilisent
leurs propres semences (voir l’article ci-dessus, p.) qui sont souvent dans de
mauvaises conditions. Moins de 50 % des agriculteurs cultivent des variétés amé-
liorées sur leurs parcelles.
Avant la mise en œuvre du Projet HOPE, l’on estime qu’environ 31 % et 45 %
des agriculteurs qui cultivent le petit mil et le sorgho, respectivement, utilisaient
au moins une variété améliorée dans leurs parcelles (données de l’étude de base,
2009-10). Ceci souligne la faiblesse du taux d’adoption des variétés améliorées,
ce qui, à son tour, se traduit par de faibles niveaux de production qui limitent la
capacité des deux secteurs à satisfaire la demande nationale, en particulier en
milieu urbain, ce qui a des implications pour les autres parties prenantes.
En réponse, l’ICRISAT a exécuté le projet de recherche HOPE afin de mettre les
variétés à haut rendement de petit mil et de sorgho à la disposition des agricul-
teurs. Articulé autour d’un partenariat comprenant l’Institut d’économie rurale du
pays, les coopératives semencières gérées par les agriculteurs et les organisations
dIFFUSIon eT AdoPTIon
deS TeChnologIeS
Programme
de recherche du CgIAR
sur les céréales
des zones arides
adoption
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2. Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir
FAITS SAIllAnTS I 2014
19
Tableau 1 : Production et rendements du petit mil et du sorgho par type de village
Source : Etabli à l’aide des résultats de l’enquête de base et de l’enquête sur l’adoption précoce effectuées au Mali en 2009-11 et 2014, respectivement
Enquête de référence Enquête sur l’adoption précoce
Village du projet Village hors projet Village du projet Village hors-projet
Producteurs de mil
Production (kg) 1533.42 1069.03 2063.71 1269.38
Rendements (kg/ha) 692.46 757.06 873.94 839.14
Producteurs de sorgho
Production (kg) 1653.89 1611.96 2216.76 1919.27
Rendements (kg/ha) 729.07 731.96 920.17 815.67
Agriculteurs ayant été exposé et cultivant les
variétés améliorées de petit mil et de sorgho
Le Tableau 2 montre qu’au cours des quatre premières an-
nées de mise en œuvre du projet HOPE, le pourcentage des
agriculteurs exposés dans les villages du projet aux variétés
améliorées a crû de 44 % et 47 % pour le petit mil et le sor-
gho, respectivement. Le pourcentage des producteurs de
petit mil des villages du projet qui cultivent au moins une va-
riété améliorée était estimé à 52 % en 2013, contre 34 % en
2009. Les variétés les plus adoptées dans les villages du
projet étaient le Toroniou C1 (25 %), le Sanioba (21 %), et
le Sanioteli (7 %). Environ 70 % des producteurs de sorgho
dans les sites d’intervention auraient semé au moins une
variété améliorée dans le cadre du projet HOPE en 2013,
contre 40 % en 2009. Les variétés de sorgho les plus adop-
tées dans les sites d’intervention en 2013 étaient le Segue-
tana (17 %), le Kenikedje (15 %), le Jakumbe (15 %) et le
Tiemarifing (10 %).
non gouvernementales, le principal objectif du projet HOPE
consiste à accroître la productivité des systèmes de production
de sorgho et de petit mil, augmentant ainsi le revenu et la sé-
curité alimentaire du ménage.
Une solide composante « Recherche » du projet ciblera les op-
portunités de développement et de mise à disposition des tech-
nologies en vue d’optimiser l’adoption et les impacts des
innovations sur les moyens d’existence. Une augmentation des
rendements des agriculteurs de 30 % ou plus était ciblée au
cours des quatre premières années du projet, tandis que la
principale hypothèse consiste à combiner les technologies
améliorées et les innovations institutionnelles qui améliorent
l’accès au marché et la demande en vue d’assurer l’adoption
et d’accroître la production de sorgho et de petits mils.
Les taux d’adoption des variétés améliorées de petit mil et de
sorgho par les agriculteurs ont été évalués après les quatre
premières années du projet (2009-13) en utilisant les mêmes
méthodes d’échantillonnage que dans l’enquête de référence
initiale dans les villages du projet et les villages hors projet sé-
lectionnés pour leur proximité avec ceux du projet.
Les villages situés dans un rayon de 10 km à 20 km des vil-
lages du projet sont appelés villages de diffusion, c'est-à-dire
des villages où l’application des technologies et des innovations
aura facilement un effet d’entraînement, tandis que les villages
témoins sont ceux qui sont situés à 40 à 60 km des villages du
projet et ne peuvent être facilement touchés par la rapide pro-
pagation de l’utilisation des technologies qui sont en train
d’être mises en œuvre dans les villages du projet, du fait de
leur éloignement.
Rendements et production du petit mil et du
sorgho dans le cadre du projet hOpE
Aux fins de l’étude, tous les villages de diffusion et témoins dans
l’échantillon sont considérés comme des villages hors projet, car
ne bénéficiant pas directement des interventions des activités du
projet HOPE. Les résultats de l’enquête au Tableau 1 montrent
que la production de petit mil a crû au cours des quatre premières
années de mise en œuvre du projet HOPE tant dans les villages
du projet que dans les villages hors projet au Mali.
Sur les sites d’intervention, la production de petit mil a crû de
26 %, contre 16 % dans les villages hors projet. En ce qui
concerne les rendements, ils ont crû, passant de 692 kg/ha en
2009 à 874 kg/ha en 2013 dans les villages du projet (21 %),
contre 757 kg/ha en 2009 à 839 kg/ha en 2013 dans les villages
hors projet (10 %). Les résultats obtenus pour le sorgho ont
montré une augmentation de la production de 25 % dans les
villages du projet, contre 16 % dans les villages hors projet.
Les rendements de sorgho ont augmenté dans les mêmes pro-
portions que celles du petit mil (21 % pour les villages du projet
et 10 % pour les villages hors projet entre 2009 et 2013).
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3. Augmentation de la superficie cultivée en
variétés améliorées de petit mil et de sorgho
Le niveau d’adoption des variétés améliorées de petit mil et
de sorgho dans le cadre du projet HOPE est évalué à l’aide
de la méthode de « Différence dans la Différence », qui est
devenue un moyen de plus en plus populaire d’évaluer les
relations de causalité. Ce degré est défini en termes de part
de la superficie totale cultivée en variétés améliorées de petit
mil et de sorgho.
Ceci suppose l’identification de l’impact d’une intervention
spécifique telle que le projet HOPE en comparant la diffé-
rence des taux d’adoption après et avant un projet pour les
agriculteurs exposés à des variétés améliorées à la diffé-
rence équivalente pour les agriculteurs non exposés.
Le degré de l’adoption des variétés améliorées de sorgho
avant le projet HOPE était d’environ 32 % et 31 %, respec-
tivement, dans les villages du projet et hors projet.Après les
quatre premières années du projet, l’intensité de l’adoption
était d’environ 48 % dans les villages du projet et 40 % dans
les villages hors du projet.
Ceci signifie que la superficie cultivée en variétés améliorées
de sorgho a crû de 16 %, de 2009 à 2013 dans les sites d’in-
tervention du projet HOPE. L’impact moyen du projet sur les
taux d’adoption est indiqué par la valeur différence-en-
différence (9.48). Le Tableau 3 montre que les pourcentages
de la superficie cultivée en variétés de petit mil améliorées
avant l’exécution du projet étaient de 29 % et 53 %, respec-
tivement dans les villages du projet et hors projet. Par
conséquent, le projet HOPE a conduit à une augmentation
de 40 % de la superficie cultivée en variétés améliorées
de petit mil dans les sites d’intervention du projet, attei-
gnant un impact net estimé à environ 15 % sur les taux
d’adoption du petit mil amélioré.
Elimination des contraintes à l’adoption à
grande échelle
Bien que le projet HOPE ait contribué à l’amélioration des
taux d’adoption des variétés améliorées, des contraintes
majeures empêchent toujours l’adoption à grande échelle.
A titre d’exemple, l’on peut citer le manque d’informations
concernant la gestion des nouvelles variétés, la non-dis-
ponibilité des semences et la faiblesse des rendements et
la maturité tardive de certaines variétés.
20 • Programme de recherche du CgIAR sur les céréales des zones arides
Tableau 2 : Producteurs de petit mil et de sorgho exposés aux variétés améliorées et qui les ont
cultivées
Enquête de référence Enquêtesurl’adoptionprécoce
Village du projet Village hors projet Village du projet Village hors projet
producteurs de petit mil
Exposition aux variétés améliorées (%) 45.00 55.00 80.00 78.00
Ayant cultivé au moins une variété améliorée (%) 34.00 53.32 52.00 58.22
Variétés les plus adoptées
Toroniou C1 3.94 0.00 25.20 2.30
Sanioba 22.83 26.44 21.26 28.40
Sanioteli 5.51 9.20 7.09 8.05
Guefoue16 7.09 11.49 2.36 3.45
producteurs de sorgho
Exposition aux variétés améliorées (%) 48.00 40.00 90.00 60.00
Ayant cultivé au moins une variété 40.00 32.00 70.00 50.39
Variétés les plus adoptées
Seguetana 15.44 14.17 16.71 30.71
Kenikedje 14.71 14.17 15.44 3.9
Jakumbe 6.62 1.57 15.44 7.09
Tiemarifing 3.68 2.36 10.29 2.40
Tieble 1.47 0.00 6.62 0.79
Source : Etabli à l’aide des données de l’enquête de référence et de l’enquête sur l’adoption précoce effectuées au Mali en 2009-11 et 2014.
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4. Des efforts doivent être déployés dans le cadre de la
deuxième phase du projet afin de collaborer avec les Sys-
tèmes nationaux de recherche agronomique, les sociétés
semencières et les organisations non gouvernementales
pour développer des sociétés de production semencière
et encourager la prolifération et la diversité des méca-
nismes de diffusion de l’information relative à la gestion
des nouvelles variétés. La recherche sur les variétés de-
vrait être orientée vers les variétés à rendement élevé dont
la période de production jusqu’à la maturité est acceptable
pour les agriculteurs et en utilisant des semences facile-
ment disponibles.
Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir
FAITS SAIllAnTS I 2014
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Tableau 3 : Intensité de l’adoption de variétés améliorées de sorgho et de petit mil dans le cadre du
projet hoPe
Intensité de l’adoption Village hors Village Difference avant Village hors Village Différence Difference dans
projet du projet le projet du projet du projet après projet la Difference
Variétés améliorées de sorgho 32.17 31.38 -0.79 39.56 48.25 8.69 9.48
Variétés améliorées de petit mil 53.11 29.43 -23.68 58.04 49.28 -8.75 14.92
Source : Résultats des estimations à l’aide de l’enquête de référence et de l’enquête d’adoption précoce exécutées au Mali en 2009-11 et 2014
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