Les femmes dans la cité interdite de Hué

1. “Le saviez-vous ?”
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Les Femmes dans la Cité Interdite de Hué
Un peu d’histoire …
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1993, la
cité impériale de Hué est le seul exemple d’une ville impériale
du Vietnam d’antan existant encore aujourd’hui. Elle est
composée de la Cité Interdite, qui était le lieu de résidence de
l’empereur d’Annam (le centre du Vietnam actuel). Seul
homme autorisé à franchir le seuil des portes (mis à part les
eunuques), n'importe quel autre s’y introduisant était immé-
diatement mis à mort. Au sein de la Cité Interdite cohabi-
taient ainsi la Reine Mère, l’Impératrice, les concubines et
leurs servantes.
Véritable monde féminin, la vie dans la Cité Interdite était très hiérarchisée. Il
y avait trois ordres de femmes : les servantes, provenant du peuple, les
femmes-mandarins, provenant des familles nobles, et les reines. Une organisa-
tion rigoureuse était nécessaire pour le bon déroulement de la vie au sein de la
Cité.
Les servantes exécutaient n’importe quelle tâche, haute ou basse: Les plus âgées
étaient souvent confinées au nettoyage et au rangement quotidien des palais et bâti-
ments, tandis que les plus jeunes ou les plus belles servaient le monarque.
Les femmes-mandarins entraient en tant qu’épouses officielles ou potentielles et diri-
geaient le groupe des servantes. Chaque femme-mandarin était affectée à un service
particulier, avec un titre distinctif, comme par exemple, le service des rites.
La Reine-Mère dirigeait l’ensemble des femmes au sein de la Cité Interdite, avec la
Hoàng Quí Phi, c'est-à-dire la Première Epouse, qui était légèrement en-dessous.
Être une femme au sein de la Cité Interdite n’était pas
de tout repos ; l’organisation interne engendrait des
combats quotidiens afin d’atteindre la couche de l’Em-
pereur et de lui faire un enfant : affronts délibérés, mé-
disance, … .
Malgré les distractions assez fréquentes comme les re-
présentation théâtrales, les concerts de musique et les
jeux, la jalousie régnait au sein des femmes. Ainsi, en
1885, plus d’une centaine de servantes ont profité de
l’invasion des troupes françaises pour s’enfuir.
Epouses officielles
Cité interdite — Hué
Le théâtre — Cité interdite — Hué