SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  88
Google Books
                                  Repères

         Cours DUT Métiers du livre. Dernière mise à jour Mars 2012

                            Olivier Ertzscheid.
Licence Creative Commons : Paternité / Non-commercial / Partage à l’identique
2004
L’annonce.
          Octobre 2004.
    Foire du livre de Francfort
            Annonce de GBS
Projet OCEAN > Google Print > Google Books
Jalons ...




     14 décembre 2004
         5 bibliothèques et un moteur.
      Ouvrages libres de droit uniquement
Numérisation entièrement à la charge de Google
Choix des ouvrages à la charge des bibliothèques
2005
2005

LE PROCES
Le procès
• Ce procès est intitulé The Authors Guild, Inc., et
  alii vs. Google Inc., Affaire n° 05 CV 8136
  (S.D.N.Y.)"
• En 2005 les deux plus grosses associations
  américaines d'éditeurs (AAP) et d'auteurs
  (Authors Guild) engagent une action en justice (
  .pdf) contre Google Books.
• réclament un système d'opt-in en lieu et place du
  système d'opt-out pour les ouvrages sous droits
  ET les oeuvres orphelines.
2006
Procès La Martinière
• Les éditions de La Martinière attaquent
  Google en constatant que des œuvres sous
  droits sont disponibles dans GBS
2007
Jalons ...




 Mars 2007. Et de 13 (bib)
 Contrat avec Allemagne : Bayerische Staatsbibliothek. 1
          Million d’ouvrages du domaine public.
                       Et toujours :
             UK : Harvard, Stanford, Oxford.
 USA : Princeton, Université du Michigan, de Virginie, du
Wisconsin-Madison, de Californie et du Texas-Austin, New
                York Public Library (NYPL).
  Espagne : Complutense (Madrid) et la Bibliothèque de
                        Barcelone.
Jalons ...




Mai 2007

   +2
Jalons ...

Belgique & Suisse ne sont plus neutres.
• Bib de Gand (ghent) rejoint GBS.
  – Bib belge de langue allemande ave i:portant fond
    francophone
  – 300 000 ouvrages concernés
• Bib de Lausanne
  – 100 000 ouvrages libres de droits du 17 et 19ème
    siècle
  – 14ème bib à rejoindre GBS, 4ème bib européenne, 1ère
    de langue française.
Jalons ...




           Juin 2007

          15 bib partenaires
+ 1 consortium de 12 bib. Américaines
               = 27 bib.
Jalons ...




   13 décembre 2007 :
28 bibliothèques partenaire
              Columbia University.
  Une des 10 bib américaines les + importantes.
               Contrat de 6 ans.
          Domaine public uniquement
2008
Février 2008

   L’université du Michigan fête son
      millionnième livre numérisé
http://www.slideshare.net/suzchap/one-million-d
Jalons ...




Septembre 2008

 Un appétit de Lyon
Jalons ...

             BM de Lyon entre dans GBS
•   Google numérisera le fonds des 500 000 ouvrages de la BM de Lyon.
•   Contrat de 10 ans incluant construction centre de numérisation à proximité de Lyon.
•   Ouvrages libres de droit uniquement
•   Problème central de l’indexation et de la stérilisation des copies remises à la bib.
•   Réaction de JC Guédon :
•   " (...) La numérisation à la Google est un piège. En effet, le document numérisé demeure la propriété
    de Google et la bibliothèque impliquée doit empêcher tout autre moteur de recherche autre que
    Google d'indexer sa collection numérisée. En d'autres mots, Lyon pourra consulter la version indexée
    en interne, et ne pourra exposer au reste du monde que du "papier numérique" (pages images). (...).
    Toute recherche plein texte devra s'effectuer par le truchement du site de Google. Toute autre
    opération sur le texte sera impossible, sauf à refaire le travail de reconnaissance des caractères. Bref,
    le "cadeau" de Google, c'est un document numérique aussi proche du papier que possible. (...) Il y va
    de la mémoire collective de tous les peuples; il y va aussi de l'accès à l'information (et sa
    manipulation), etc. Bref, il y va de conséquences fondamentales pour la culture et la vie politique
    mondiale. Bravo, Lyon ! Vous voilà complice d'un magnifique holdup culturel !
•   rapport Tessier (p. 18 : "l'autonomie de Lyon ne sera acquise qu'à l'issue de la période d'exclusivité de
    25 ans préue par l'accord")
•   ministre de la culture :
    C'est une erreur, on ne peut rien y faire, ce n'est pas du ressort du ministère de la culture et de la comm
    ")
28 Octobre 2008

     Le « règlement »
« Google Book Settlement »



                         Google Book Settlement
Résultats du procès
•   Google créé et administre un BRR (book rights registry). Coût estimé : 34,5 millions
    de dollars
•   Indemnise les auteurs et éditeurs qui accepteront le règlement
•   S’autorise la vente des accès aux œuvres de la zone grise
•   Fais un gros chèque aux plaignants (45 millions de dollars pour « solde de tout
    compte » = pour indemniser les œuvres numérisées sans l’accord des ayant-droit).
•   Extraits du règlement :
•   "Google pourra continuer à numériser des Livres et Hors-textes soumis aux
    copyrights ou droits d'auteurs, à développer une base de données électronique de
    livres, à vendre des abonnements à ladite base de données à des écoles, sociétés
    ou autres institutions, à vendre des livres aux utilisateurs et à intégrer des
    annonces aux pages de présentation de livres. »
•   "Google versera aux détenteurs de droits 63 % des revenus générés par lesdites
    utilisations, via un registre de droits sur les livres ("Registre"), qui distribuera ces
    revenus aux détenteurs de droits des livres et hors-textes, énumérés dans le
    Registre."



                                                                       Google Book Settlement
Ce qui change
• Ouvrages libres de droit : rien ne change
• Zone grise :
   – 20% du texte, pas plus de 5 pages consécutives,
     jamais les dernières pages
   – Poésie, nouvelles, encyclo, dictionnaires : « fixed
     preview » = 10% de l’ouvrage
• Sous droits :
   – fin de l’affichage de « snippets » sauf accord avec
     éditeurs.
   – Info bibliographique uniquement

                                               Google Book Settlement
Arrivée de service payants
• Création de « fee-based services » sur la zone grise :
    – "Users will be able to purchase online access to the full text of in-
      copyright, not commercially available books through an account
      established with Google. »
• A quel prix ?
    – Fixé par ayants droits ou
    – Algorithmiquement : « 12 tranches de prix, de 1;99 $ à 29;99 $.
• Ce prix sera fixé sur des critères auxquels seul Google a accès ("a
  pricing bin based on aggregate data collected with respect to
  similar books").
• Google se réserve le droit d'augmenter le prix d'un ouvrage (= de le
  faire changer de tranche de prix) en fonction des chiffres de vente
  ("sales data"), chiffres de vente dont il sera seul à disposer.



                                                              Google Book Settlement
une étrange définition de « l’acte d’achat »
•   "After purchasing the book, the user will have perpetual online access to view the entire book from any computer." Retenez
    bien cette phrase là. C'est un modèle du genre. Traduite littéralement elle signifie : "Après avoir acheté le livre, l'utilisateur
    aura un accès en ligne perpétuel à sa totalité depuis n'importe quel ordinateur." Traduisez : on pourra donc acheter un truc
    qu'on ne pourra lire que sur Google via son compte Google. C'est ça la conception du "perpetual online access" selon
    Google.
•   "The user will be able to copy and paste up to four pages of the purchased book with a single command, but, with multiple
    commands, can copy and paste the entire book." On ne pourra donc disposer d'une vraie copie numérique correspondant à
    son acte d'achat QUE SI on fait du copier-coller. Et par défaut, on ne pourra copier-coller QUE ... 4 pages.
•   "The user will be able to print up to twenty pages of the purchased book with a single print command, but, with multiple
    commands, can print out the entire book. Google will place a watermark on printed pages with encrypted identifying
    information that identifies the authorized user that printed the material." On ne pourra donc imprimer - par défaut toujours
    - que 20 pages. Et en plus on sera "pisté" (grâce aux techniques de marquage = "watermarks") au cas où il nous viendrait
    l'idée saugrenue d'imprimer plus de 20 pages d'un livre que l'on vient pourtant "d'acheter".
•   "The user will be able to make book annotations of the purchased book. A book annotation is user-generated text that is
    displayed on any Web page on which a page of a book appears. The user can share his annotations with up to 25 other
    individuals who have purchased the book through this service and who have been designated by the user." On pourra
    annoter le livre qu'on vient d'acheter, mais on ne pourrra là encore le faire que "sur" Google, et on ne pourra partager
    lesdites annotations que "sur" Google et avec 25 autres pigeons qui auront comme nous eu "l'impression" d'acheter ledit
    bouquin et que nous aurons nommément désignés (pour qu'ils puissent être à leur tour pistés et que Google puisse
    vérifier, via leur compte, qu'ils ont effectivement achetés l'ouvrage en question).
•   "A user who purchases a book will not see an insert if the insert’s rightsholder chooses to exclude displays of the insert. In
    this situation, a purchaser (or an institutional subscriber, described below) will not have access to the complete book as
    published." Livre à la découpe donc. En plus de se faire pigeonner avec un acte d'achat qui n'en est pas un, en plus de se
    faire pister, on pourra ne pas accéder à certains passages du livre, si l'ayant droit a décidé d'extraire certains passages.




                                                                                                               Google Book Settlement
Et pour les bibliothèques ?
•   Google délivrera un PAS (Public Access Service) gratuit à toutes les
    "bibliothèques publiques » qui en feront la demande, permettant de
    consulter le texte intégral des ouvrages de la zone grise depuis les postes
    informatiques de ladite bibliothèque.
•   si vous voulez imprimer des pages, Google vous demandera une somme
    "raisonnable" (sic) : "A user can print pages of material viewed on the PAS
    terminal for a “reasonable” per-page fee
•   l'ISD c'est le fait que chaque institution va pourvoir acheter, toujours pour
    les mêmes oeuvres de la zone grise, un abonnement institutionnel pour
    offrir l'accès à l'ensemble de ces textes à l'ensemble de ses usagers. C'est
    à dire le principe même des bouquets numériques que contractent
    actuellement les bibliothèques (universitaires notamment) avec les grands
    éditeurs scientifiques. Cet accès aura naturellement une durée limitée et
    devra être périodiquement renouvelé. Prix fixé par Google et BRR en
    fonction (notamment) du nombre d’étudiants.



                                                              Google Book Settlement
Création du BRR
•   Book Rights Registry (BRR)
•    registre d'enregistrement des oeuvres encore sous droits.
•   Créé et financé par Google.
•   Composition : ??????
•   20 avril 2009 : nomination de Michael Healy à la tête du BRR, (Book
    Rights Registry), l’organisme qui, conformément à l’accord
    intervenu entre Google, l’AAP et l’Authors Guild (nommé en
    français « le Règlement »), sera chargé de créer et d’administrer
    une base de données des ayants-droits de la totalité des livres
    concernés par le Règlement. La première tâche du BRR sera de
    distribuer à ces ayants-droits les sommes prévues par le Règlement
    en compensation de la numérisation sans autorisation des livres
    sous droits par Google. Michael Healy dirige le BISG, (Book Industry
    Study Group) et se consacrera à mi-temps au BRR.


                                                        Google Book Settlement
Règlement : moralité ?
• Google devient :
• « théoriquement » libraire de la zone grise.
• D’une librairie exclusivement dématérialisée
• Centralise les déclarations des ayants-droits via le
  BRR
• Un algorithme opaque crée et définit les règles
  du marché

• Pourquoi en resterait-il là ???
                                         Google Book Settlement
moralité pour les métiers du livre :
• Bibliothèques :
    – ni gagnants ni perdants. le facteur sonne toujours deux fois. La
      première c'est pour vous faire une offre de numérisation gratuite. Et
      la seconde, c'est pour vous vendre une offre de numérisation payante.
• Libraires :
    – Souvenez-vous des disquaires. RIP. (du moins tant qu’ils ne se seront
      pas dotés d’un portail digne de ce nom)
• Editeurs :
    – pour 45 millions de dollars acceptent de laisser Google mettre en
      place et gérer le Registre des œuvres et disposer seul de l’outil de
      traçabilité.
    – ils se font dans le même temps déposséder de ce qui demain, leur
      aurait peut-être permis de gagner leur prochain procès contre la
      firme. Quand après être devenu bibliothécaire et désormais libraire,
      Google deviendra éditeur


                                                           Google Book Settlement
Partage du gâteau
• « Achat » d’un livre de zone grise :
• 37% du prix à Google
• 63% à l’éditeur/auteur
• Et ...
• 10 à 20% des revenus éditeur/auteur reversés
  au BRR.
• 37% des revenus Google reversés au BRR.

                                    Google Book Settlement
Mai 2008. Seul en scène.

Microsoft arrête Live Book Search et
 de toute numérisation de masse.
10 Mai 2008.
Les livres ET le catalogue.
     Accord Google/OCLC
Google catalogueur
•   ne manque à Google que les données catalographiques (métadonnées)
    des ouvrages déjà numérisés (par lui ou par d'autres), ou en voie de l'être
    (par lui ou par d'autres).
•   10 mai 2008 : OCLC (organisme derrière l'outil Worldcat) passe un
    accord avec Google pour partager avec lui leurs données bibliographiques
     – lesquelles données sont elles-mêmes gracieusement fournies par la masse des
       catalogueurs anonymes
     – En échange, Google continuera de faire ce qu'il fait déjà (c'est à dire renvoyer
       vers les sites des bibliothèques possédant les ouvrages), mais il le fera "mieux"
       ...
•   Moralité : contrôle de TOUTE la chaîne du livre :
     – depuis la numérisation des ouvrages jusqu'à leur prescription et leur
       délivrance aux utilisateurs, en passant par la richesse et la souplesse que
       confère à cet ensemble la maîtrise de la chaîne de catalogage (= notices
       bibliographiques).
2009
12 février 2009

Le coup de gueule de Robert Darnton
Coup de gueule de Robert Darnton
•   http://www.nybooks.com/articles/archives/2009/feb/12/google-the-future-of-books/
•   "Après avoir lu l'accord passé entre Google, les auteurs et les éditeurs, et s'être imprégné de sa
    philosophie - ce qui n'est pas une tâche facile puisque le document s'étire sur 134 pages et 15
    appendices-, on en reste bouche bée : voici posées les fondations de qui pourrait devenir la plus
    grande bibliothèque du monde. Une bibliothèque numérique, certes, mais qui battrait à plate
    couture les établissements les plus prestigieux d'Europe et des Etats-Unis. De surcroît, Google se
    hisserait au rand de plus grand libraire commercial de la planète - son empire numérique
    relèguerait Amazon au rang de boutique de quartier. (...) Google Book Search est sur le point
    d'inaugurer la plus grande bibliothèque et le plus important magasin de livres de l'histoire. Quelle
    que soit la manière d'interpréter cet accord, ses dispositions s'imbriquent de manière si inextricable
    qu'elles s'imposent en bloc. Aujourd'hui, ni Google, ni les auteurs, ni les éditeurs, ni la cour de
    district de New York ne sont en mesure d'y apporter des changements notables. C'est un tournant
    majeur dans le développement de ce que nous appelons la société de l'information. Si nous ne
    rééquilibrons pas la balance, les intérêts privés pourraient bientôt l'emporter pour de bon sur
    l'intérêt public. Le rêve des Lumières serait alors plus inaccessible que jamais".
Les grands risques :
• Main-mise de Google sur la « prescription
  documentaire »
• Main-mise de Google sur la distribution et
  l’accès aux œuvres (du domaine public et de
  la zone grise)
• Privatisation des ressources (et des missions)
  des bibliothèques
• Eugénisme documentaire.
Sept. 2009 – Janvier 2010

       L’ULTIMATUM
Grand ménage dans la zone grise
• Auteurs et éditeurs ont jusqu’au 4 septembre
  2009 pour refuser l’accord et se réserver le
  droit d’attaquer Google en justice
• Sinon
• Auteurs et éditeurs : jusqu’au 5 Janvier 2010
  pour « se déclarer » et accepter termes du
  règlement (et donc être indemnisés par
  Google)
17 septembre 2009.

  Un petit expresso ?
Print On Demand (POD)
• Le 17 Septembre, Google et OnDemandBooks signent un accord de
  partenariat pour imprimer et "fabriquer" tout ouvrage libre de droit
  , soit - pour l'instant - un catalogue de 2 millions de titres.
  Ondemandbooks c'est déjà un catalogue d'1,6 millions de titres. Et
  c'est surtout "l'Espresso book machine", une machine à fabriquer
  les livres en un temps record. 300 pages en moins de 5 minutes. En
  l'état, l'Espresso coûte aux alentours de 100 000 $, l'impression
  d'un ouvrage revenant en moyenne à 8 $, somme sur laquelle un
  dollar reviendrait à OnDemandBooks et un autre à Google (ce
  dernier indiquant vouloir le reverser à des oeuvres caritatives ...).
  Ce que les anglo-saxons appellent le POD, "Print On Demand",
  impression à la demande.
18 septembre 2009
    Atermoiements ...Le Dept of Justice
  conseille au juge de New-York de rejeter
l’accord pour 3 motifs : vice de procédure,
violation lois anti-trust, atteinte aux droits
                  d’auteur.
Nouveaux rendez-vous ...
• Le Dept of Justice conseille au juge de New-York de
  rejeter l’accord pour 3 motifs : vice de procédure,
  violation lois anti-trust, atteinte aux droits d’auteur :
  risque de "de facto exclusivity in distribution of orphan
  works, books which are in copyright but the rights
  holder cannot be located.
• Prochaine étape : Le 6 Novembre 2009 un juge encore
  inconnu réentendra les parties concernées après
  qu'elles auront eu le temps de renégocier (ou de
  toiletter) en profondeur le "réglement".
24 sept 2009

Pendant ce temps, en France ...
Auteurs et éditeurs contre Google.

• Un remake du procès US de 2005
• le TGI de Paris entendra les plaintes des éditeurs
  (SNE) et des auteurs français (SGDL).
  Leur avocat demandera "15 millions d'euros de
  dommages et intérêts, mais aussi l'arrêt de la
  numérisation par Google des livres non libres de
  droits sans accord préalable, le tout complété par
  une astreinte de 100.000 euros par jour et par
  infraction constatée "
14 Octobre 2009

Lancement annoncé de Google
 Editions à la foire du livre de
           francfort
Google Edition
• Baptisé Google Edition, le service permettra à
  tout internaute disposant d'un compte Google
  d'acheter la version numérique d'un ouvrage
  qu'il pourra ensuite consulter depuis
  n'importe quel appareil doté d'une connexion
  Internet. A ce jour, Google Edition compte 2
  millions d'ouvrages détenus par 30 000
  éditeurs partenaires du programme.
Besoin d’un petit résumé ?

         C’est parti.
Y’a tout ça dedans
Y’a tout ça dedans
•   Une seule étude « systématique » datant de … 2005 !! :
    http://www.dlib.org/dlib/september05/lavoie/09lavoie.html
•   Il y a très peu de recoupements entre les 5 bibliothèques.
     –   61% des titres ne sont possédés que par une bibliothèque
     –   20% par 2 bibliothèques
     –   10% par 3 bibliothèques
     –   6% par 4 bibliothèques
     –   3% par les 5 bibliothèques
•   430 langues et la moitié des titres en Anglais
•   Seulement 20% des ouvrages sont libres de droits
•   Vers une augmentation des ouvrages sous droits (80% ?)
•   + d’infos sur :
    http://fkaplan.wordpress.com/2011/10/19/le-tresor-de-guerre-de-google-books
Mais y’a aussi
•   1 million d'ouvrages disponibles au format Epub,
     –   disponibles sur la SonyReader,
     –   mais aussi sur n'importe quel téléphone portable,
     –   mais aussi chez le plus grand libraire du territoire américain (Barnes & Noble)
         en guise de produit d'appel.
•   des partenariats commerciaux (USA et Hors-USA)
     –   avec des sociétés qui fabriquent des liseuses, c'est à dire de quoi
         concurrencer directement Amazon et son Kindle, tant sur le plan de l'offre que sur celui du dispositif de lectur
         .
•   Le catalogue de l’OCLC
•   Le règle du POD (via zone grise et bib, mais via aussi l’espresso book machine)
•   1er fournisseur officiel de toutes les initiatives/alternatives anti-google Books avec la
    règle : « "le moteur de recherche s'engage à fournir aux bibliothèques des copies numériques de ces
    livres, "leur permettant ainsi de les rendre accessibles aux lecteurs sur d'autres plateformes, y compris
    d'autres projets européens comme Europeana". »


•   Et tout l’écosystème Google ...
Mars 2009 : e-books battle
Puissance de frappe
• Mi-mars 2009,
  l'e-Book Store de Sony affichait plus de 600 000 livres
  .
• granularité des deux offres radicalement
  différente :
   – 500 000 ouvrages de Google étant pour l'essentiel (la
     totalité ?) libres de droit
   – Amazon pour l'essentiel des ouvrages sous droits.
Guerre des périphériques de lecture
• Amazon => liseuses / Tablettes en wifi
• Google => fabriquant de systèmes
  d’exploitation (androïd) dispo sur ... Tablettes,
  smartphones, ordinateurs, etc ...
Juin 2009 : la BnF négocie avec Google

   Mais il faudra attentre Janvier 2010
   (et le rapport tessier) pour être au
                  courant
Négociations BnF / Google
• "une clause spécifique prévoyait que la société
  Google reverse à la bibliothèque les fichiers
  d'oeuvres francophones du domaine public
  numérisées à partir des fonds d'autres
  signataires".
• EN échange : de métadonnées. « "l'intérêt de
  Google pour ces métadonnées d'autorité (la base
  RAMEAU de la BnF) dans le projet de protocole
  d'accord envisagé avec la BnF à l'été 2009." «
Hier « on numérise gratis »

   Aujourd’hui : Time is money.
Comment gagner de l’argent avec …
•   Les éditeurs ... casser la chaîne de médiation (en évacuant par exemple les libraires), ou tout au
    moins de s'y positionner comme un routeur incontournable préemptant au passage des droits de
    douane qu'il est le seul à fixer (c'est précisément le rôle du Google Books Settlement).
•   Les auteurs : augmenter leur commission, en se payant sur les commissions que ne touchent plus
    les éditeurs et/ou les libraires (je maintiens qu’on verra apparaître un outil de micro-paiement à
    destination des auteurs, construit sur le modèle pay-per-click des publicités Adsense ...)
•   Les bibliothèques : soit on leur propose des contrats léonins jouant clairement sur un abus de
    position dominante, soit on leur fait payer l'accès à la copie de l'ouvrage par le truchement de
    licences monopostes (volet bibliothèque du GoogleBooks Settlement). Soit on prévoit de leur
    proposer, à terme, un accès - payant - à ce qui ressemble chaque jour davantage à un OPAC
    planétaire de ressources en texte intégral (les OPAC planétaires classiques s'arrêtant aux seules
    métadonnées). Il n'est ainsi pas improbable qu'en même temps qu'il lancera Google Editions pour
    (contre?) les libraires et éditeurs, Google, en s'appuyant sur la masse de documents du domaine
    public déjà numérisés, en s'appuyant également sur les
    fonctionnalités de plus en plus "bibliothéconomiques" de l'interface GoogleBookSearch, il n'est pas
    improbable disais-je que Google propose aux bibliothèques une architecture "full-web" leur
    permettant - et à leurs utilisateurs - de déporter "dans les nuages" une partie significative des
    composantes habituellement dévolues aux SIGB (Systèmes informatiques de Gestion de
    Bibliothèque). Fantasme de mon esprit malade ? Nous verrons bien :-)
2010
Janvier 2010

Rapport Tessier
La BnF doit-elle signer avec Google ?
               Oui mais.
• Les 4 pistes principales suggérées par le rapport
  (p.3) :
• "changement d'échelle de la numérisation »
• "changement du mode de fonctionnement de
  Gallica »
• "partenariat avec Google Livres par échange de
  fichiers numérisés sans exclusivité sur les fichiers
  échangés »
• "relance d'une impulsion européenne »
Février 2010

La rapport Gaillard
La politique du livre face au défi du numérique

• Rapport d'information de M. Yann GAILLARD, fait au nom
  de la commission des finances n° 338 (2009-2010) - 25
  février 2010
• "avec les moyens actuels de la BnF, il faudrait environ 750
  millions d'euros et 375 ans pour numériser l'ensemble des
  ouvrages. Selon M. Bruno Racine, la totalité des fonds de la
  BnF pourrait être numérisée en 10 ans par Google. »
• Sauf que l'expression même de "numériser l'ensemble des
  ouvrages" n'a aucun sens bibliothéconomique, Google pas
  plus que la BnF ne prétendant vouloir (et surtout pouvoir)
  numériser l'intégralité des fonds documentaires.
10 mars 2010
             Premier contrat « d’état »
Accord avec le ministère de la culture italien pour la
  numérisation et la mise en ligne d'un million de
             volumes, libres de droits
               (publiés avant 1860).
Juin 2010

Le grand emprunt
4,5 milliards d’euros pour le numérique

• 2 milliards pour développement des réseaux très
  haut débit à travers la France, et en priorité dans
  les campagnes.
• 750 millions d'euros numérisation des contenus
  qu'ils soient culturels, éducatifs ou scientifiques.
• 500 millions d'euros seront destinés au cloud
  computing
• 250 millions aux réseaux électriques intelligents.
• Reste un milliard
LE point de vue

D’UN maitre de conférences
Je pense (mais je peux me tromper)
•   1. que la législation sur le droit d’auteur est, aujourd’hui (deterritorialisation massive oblige) un
    anachronisme contre-productif pour les premiers concernés (les auteurs)
•   2. qu’il fallait en urgence OUVRIR l’accès aux oeuvres « orphelines » et que cela impliquait une
    décision législative (et donc politique)
•   3. que derrière GoogleBooks, les intérêts de Google sont doubles :
     –   primo enterrer l’édition (et la librairie) "traditionnelle" en permettant aux auteurs de traiter directement avec lui
         (désintermédiation classique), et en permettant à ces mêmes auteurs de renégocier entièrement leurs droits sur le
         modèle adwords (= l’auteur touche un micro-paiement à chaque consultation et/ou accès de l’une de ses œuvres).
     –   Deuxio que la numérisation massive permet également et peut-être avant tout à Google d’affiner ses algos linguistiques
         et donc de perfectionner son coeur de métier (= la recherche elle-même, notamment multilingue), et ce faisant son
         modèle économique (qui repose lui-même sur la qualité de son coeur de métier)
•   4. que les bibliothèques, y compris la BnF DEVAIENT signer avec GoogleBooks A CONDITION
    d’éviter toute exclusivité sur l’indexation et l’accès de la copie qui leur serait remise. Et que ces
    mêmes bibliothèques devaient se concentrer sur la préservation, les métadonnées et l’accès à
    long terme de leur copie numérique.
•   5. que les pouvoirs publics (l’état) devaient financer non pas uniquement la numérisation des
    ouvrages (on ne rattrapera jamais Google) mais les documents à numériser non-prioritaires
    pour Google (journaux notamment mais aussi iconographie, films ...) ET SURTOUT SURTOUT
    SURTOUT SURTOUT l’infrastructure de mise en accès du résultat de ladite numérisation
17 Novembre 2010

Accord Google-Hachette
Hachette Google
•   Porte sur les livres épuisés
•   concerne entre 40.000 et 50.000 livres épuisés. 70 % du fonds de Hachette Livre et des maisons d'édition qui font partie du
    groupe
•   la littérature générale (Grasset, Fayard, Calmann Lévy), des ouvrages universitaires (Armand Colin ou Dunod) ou des ouvrages
    documentaires (Larousse)
•   Paradoxe : hachette est membre du SNE donc solidaure du procès du SNE contre Google portant sur œuvres épuisées
•   Avantage pour tout le monde : Google mettra les fichiers ainsi numérisés à la disposition de la Bibliothèque nationale de
    France (BNF). Une manière habile pour Google de revenir dans la course après
    la signature d'un accord entre la BNF et Microsoft sur la numérisation des ouvrages.
•   Avantage pour Hachette :
•   Partenaire de Google Edition. Hachette Livre ne s'arrête pas là. Son importante filiale américaine, Hachette USA, a signé la nuit
    dernière un accord avec Google pour être le partenaire du lancement de Google Edition. Cette plateforme «qui doit être
    lancée prochainement aux États-Unis puis en Europe», selon Dan Clancy, vendra des livres numériques directement ou via des
    plateformes des revendeurs partenaires. Hachette USA mettra à disposition ses nouveautés dont les «best seller» Twilight de
    Stephenie Meyer, l'auteur star du groupe. «Les ventes de livres numériques représentent déjà 10% de nos ventes aux États-
    Unis. Nous devons donc être présents sur toutes les plateformes Amazon, Barnes & Noble et Google Edition» a expliqué
    Arnaud Nourry.(source :
    http://www.lefigaro.fr/medias/2010/11/17/04002-20101117ARTFIG00535-numerisation-hachette-signe-un-accord-avec-google.php#
    )
•   Rappel : hachette avait racheté Numilog en Mai 2008
•   Hachette conserve le pouvoir de fixation du prix. Google et Hachette partageront les revenus des ventes selon une règle non
    précisée. Aux Etats-Unis, Google perçoit 37 % du prix et les ayants droit le reste.
•   OPT-IN ? : Google, qui n'envisageait jusqu'à présent que de retirer une œuvre une fois numérisée à la demande (éventuelle)
    des ayants droit (opt-out), accepte, dans cet accord, d'attendre l'autorisation des éditeurs (opt-in) avant de numériser les
    œuvres.
A vos positions
•   SLF : Sur le fond et malgré l'absence d'informations sur le contenu précis du protocole, cet accord acte le rôle dominant de
    Google (...) Aux Etats-Unis, la filiale d'Hachette livre a néanmoins élargi ce partenariat à la vente des nouveautés par
    Google. Dans cette configuration, Google devient ainsi, pour les libraires, à la fois l'un de leurs concurrents majeurs dans la
    diffusion commerciale des œuvres, l'un de leurs fournisseurs potentiels de contenus et de services et le principal portail
    d'accès du public vers leurs sites Internet. Cette situation de dépendance à l'égard d'un concurrent soulève de multiples
    interrogations et appelle de la part des libraires une vigilance particulière.
•   SGDL : appelle les auteurs à la vigilance : “L’éditeur titulaire des droits d’un livre imprimé n’étant pas implicitement titulaire
    des droits numériques, cette nouvelle exploitation nécessitera la signature par les auteurs d’un avenant ou d’un nouveau
    contrat. La rémunération des auteurs devra être proportionnelle au prix de vente des livres fixé par Hachette et, le cas
    échéant, aux autres revenus tirés de l’exploitation de ces œuvres. Le droit moral des auteurs devra être respecté dans son
    intégralité”.
•   Ministère de la culture a rencontré vendredi soir (23 Novembre) les représentants de Google France. Il a également fait
    parvenir une lettre à Eric Schmidt, PDG de Google, lui signifiant son intention de "contribuer, en tant que ministre, à la
    création d’un accord-cadre respectant les droits de tous" et ouvert à l’ensemble de la profession. J’appelle de mes vœux
    un accord-cadre entre Google et tous les ayants droit français, afin que toute la profession soit placée sur un pied d’égalité:
    il ne s’agit pas d’être invité à rejoindre un accord, mais de le construire ensemble. Ce qui a été signé avec Hachette n’est
    qu’un protocole, l’accord définitif n’interviendra que dans six mois. Cela laisse le temps pour définir un cadre qui sera
    ensuite valable pour tous les professionnels. Il existe en France des milliers d’éditeurs dont beaucoup n’ont pas la taille
    nécessaire pour négocier seuls avec Google.
•   SNE : est content d’une brèche dans Opt-Out, s’inquiète pour les libraires, est vert de rage qu’Hachette ait fait cavalier seul.
/ Decembre 2010 / Contrats bibliothèques : La fin des
                   exclusivités ?

• L’autorité de la concurrence avait été saisie dans le
  cotnrat avec la BM de Lyon.
• Résultat : Google Books RENONCE aux exclusivités
   – De 25 ans
   – Et d’indexation
• http://scinfolex.wordpress.com/2010/12/19/accord-goog
6 Décembre 2010

   Google édition : Le retour.
http://books.google.com/ebooks
Google edition
•   D’abord annoncé pour Juin 2010, serait finalement lancé cette fin d’année aux Etats-Unis.
•   Le service permettrait aux utilisateurs d'acheter des livres directement à Google ou auprès de
    nombreux autres vendeurs en ligne, parmi lesquels des libraires indépendants, et de les ajouter à
    une bibliothèque en ligne qui serait liée à un compte personnel Google, accessible à partir de la
    plupart des appareils informatiques : ordinateurs, téléphones, tablettes...
•   Le quotidien relève que ce modèle est différent de celui mis en place par le pionnier américain
    Amazon, dont les propriétaires de la tablette Kindle ne peuvent acheter des livres que sur Amazon,
    mais peuvent les lire sur toutes sortes de supports munis d'un logiciel approprié, et peuvent
    également lire sur leur Kindle des livres gratuits téléchargés ailleurs
•   Sur un marché dominé à 65% par Amazon aux Etats-Unis, Google fait figure de planche de salut
    pour des libraires indépendants qui ne peuvent rivaliser. 200 d'entre eux seraient dans un premier
    temps en mesure de contracter avec Google avec une offre sur leurs propres sites (une
    bibliothèque en ligne liée à un compte Google) et un partage de revenus. Certains prédisent que
    Google pourrait rapidement prendre jusqu'à 20% du marché.
•   D'après une étude de l'institut Forrester, le marché du livre électronique va peser cette année pas
    moins de 966 millions de dollars aux États-Unis. En 2013, le secteur devrait dépasser la barre des 3
    milliards de dollars. "Les éditeurs doivent considérer le numérique sérieusement, mais en plus ils
    doivent en faire le nouveau mode de diffusion par défaut pour l'édition" avait recommandé l'un des
    analystes de Forrester.
2011
/ Mars / Verdict : Pas équitable
•   RAPPEL DES EPISODES PRECEDENTS
     –   2004 : Google lance son opération de numérisation tous azimuts
     –   2005 : class action des auteurs et éditeurs (américains) contre Google
     –   Automne 2006 : premières négociations vers un règlement "amendé"
     –   28 Octobre 2008 : le réglement amendé est finalisé et présenté à la justice
     –   17 Novembre 2008 : le réglement est validé par le juge Sprizzo alors en charge du dossier
     –   13 novembre 2009 : les parties concernées portent le règlement à l'approbation de la cour fédérale. La "class action" qui regroupe des
         auteurs, des éditeurs, des associations nationales, d'autres plus "locales", des ayant-droits, etc ...) est divisée, certains plaignant étant
         satisfaits de l'état actuel du règlement, d'autres ne l'étant pas.
     –   19 Novembre 2009 : le juge Chin entre en scène ainsi que le département de la Justice américain (DOJ)
     –   18 février 2010 : les parties en présence sont de nouveau entendues.
•   VERDICT :
•   22 Mars 2011 : le juge Chin estime le que le règlement amendé n'est "ni équitable, ni adéquat, ni
    raisonnable. »
•   "the question presented is whether the ASA (= règlement amendé) is fair, adequate, and reasonable. I
    conclude that it is not." Il ne l'est pas parce qu'il va "trop loin" et parce qu'il donnerait à Google "un
    avantage significatif (et déloyal) sur ses concurrents" (cf infra)
/ Mars / Verdict : Pas équitable
•   le problème du copyright : à noter que c'est ici principalement Amazon et
    Microsoft - ainsi que l'Open Alliance - qui ont été les fers de lance de l'attaque,
    accusant Google de violer les règles du copyright (notamment concernant la mise
    en place d'un opt-out sur les oeuvres orphelines, ce qui entraînerait un transfert
    inadéquat des droits de propriété intellectuelle sur une oeuvre)
•   Objection retenue. Le juge Chin indique que certaines règles du réglement
    amendé pourraient autoriser Google à spolier de leurs droits certains ayant-droits.
    C'est ici que le jue Chin condamne clairement la question de l'Opt-out, indiquant
    qu'elle n'est manifestement pas appropriée et non-conforme au principe du fair-
    use américain.
•   le problème du monopole (antitrust law) : le réglement mettrait de facto Google
    en situation de monopole
•   Objection retenue. On voit ici tout le travail de lobbying opéré par l'Open Book
    Alliance ainsi que par Microsoft et Amazon, explicitement cités comme les plus
    actifs par le juge Chin.
Verdict définitif ? A suivre …
•   Les conclusions du juge Chin ... et l'avenir du Google Books Search
    Amended Settlement.

•   le règlement est rejetté.
•   "beaucoup des objections seraient caduques si la règle de l'Opt-out
    devenait une règle de l'opt-in"
•   aucune indemnisation n'est accordée à aucune des parties pour cette
    étape du procès.
•   le 25 avril 2011 la cour de justice tiendra une audience de mise en état ("a
    status conference"). Cette date sera déterminante car elle a pour but
    d'entendre les différentes parties pour que le procès soit "en état" d'être
    jugé.
•   le problème de la vie privée : notamment porté par l'EFF (Electronic Frontier Fundation), il
    souligne que le dispositif de propose pas suffisamment de garanties pour préserver la vie
    privée des lecteurs / utilisateurs su service Google Books
•   Objection retenue mais à moitié seulement. Le juge Chin indique qu'elle ne peut suffire, à
    elle seule, à rejeter l'ensemble du réglement. Cette objection ne tient donc que tant que les
    autres tiennent également. Le juge Chin indique par ailleurs à Google qu'il lui semble possible
    d'améliorer cette protection de la vie privée sans pour autant remettre en cause sa stratégie
    marketing.
•   le problème de la territorialité de la loi : notamment porté par les éditeurs étrangers (et
    particulièrement français), signifie que le réglement remettrait en cause la législation sur le
    droit d'auteur bien au-delà de la seule juridiction des Etats-Unis.
•   Point épineux et important s'il en est. Les USA sont signataires de la convention de Berne (sur
    le droit d'auteur) depuis 1989 ; les livres étrangers sont donc "couverts par la protection des
    droits d'auteur - copyright - des états-unis", ceci impliquant que tous les livres publiés après
    1989 dans l'ensemble des pays signataires de la convention de Berne sont potentiellement
    concernés par le réglement Google Books. Le juge Chin indique qu'un grand nombre
    d'auteurs étrangers (France, Allemagne, Autriche, Belgique, Israël, Nouvelle-Zélande,
    Espagne, Suisse, Luxembourg, etc.) continuent de rejeter le règlement amendé. Là encore la
    procédure d'opt-in et la notion de fair-use sont au centre des débats sur la propriété
    intellectuelle. Objection retenue.
/ Septembre / La paix éditoriale francophone …

•   La plupart des éditeurs français cessent leurs actions en justice au profit d’une « reprise des
    négociations » : ils laissent passer le délai de l’assignation en justice.
•   La Martinière (procès démarré en … 2006), Albin Michel, Flammarion et Gallimard ne
    poursuivent plus Google : demandaient près de 9,8 millions de dommages intérêts, en
    compensation de la numérisation sans autorisation de 9 797 titres dont ils avaient constaté
    la présence dans la base Google Livres. Google avait d’ailleurs depuis été condamné à verser
    des dommages et intérêts à l’éditeur, et avait interdiction de numériser les ouvrages sans
    l’autorisation des ayants-droits.
•   Mais
     –   À l’époque c’est Antoine Gallimard le président du SNE, lequel SNE est en « négo » avec Google
     –   Le minist. De la culture fait le forcing pour trouver une issue « négociée »
     –   D’autant que l’opt-in semble possible (contrepartie du fait que Google a besoin des fichiers des
         éditeurs pour pouvoir ouvrir son service Google Ebooks en France)
•   Sources :
     –   http://www.livreshebdo.fr/actualites/DetailsActuRub.aspx?id=7235
     –   http://actu-des-ebooks.fr/2011/09/12/google-et-les-editeurs-francais-un-nouveau-depart/
     –   http://www.actualitte.com/actualite/monde-edition/societe/la-martiniere-il-n-y-a-rien-a-regretter-notre-action-
         a-servi-a-toute-l-edition-27812.htm
     –   http://www.actualitte.com/actualite/lecture-numerique/acteurs-numeriques/google-et-la-martiniere-
         numeriseront-ensemble-27788.htm
Paix éditoriale : Résultats
•   La martinière : « en signant cet accord, nous allons surtout récupérer les oeuvres qui avaient été
    originellement numérisées par Google. Il s'agit de plusieurs milliers d'oeuvres, probablement, mais nous ne
    pourrons en donner le nombre exact que dans plusieurs semaines ».
    Donc, une phase de récupération des ebooks réalisés. Et ceux qui ne sont pas épuisés « seront retirés de
    l'accord avec Google », nous précise Hervé de la Martinière.
•   Hachette Livres : En trois points majeurs, voici donc les modalités de cet accord :
•   Contrôle de la numérisation des oeuvres : Hachette Livre déterminera quelles oeuvres Google peut
    numériser, quelles oeuvres seront disponibles sous forme d’ebook via Google ebooks (ou utilisés pour
    d’autres applications commerciales telles que l’impression à la demande) et quelles oeuvres de l’éditeur
    seront retirées des services Google.
•   Nouvelles opportunités commerciales : cet accord ouvre la possibilité de donner accès à des oeuvres
    jusque-là épuisées, tout en assurant de nouveaux revenus à leurs auteurs et à leurs éditeurs. Hachette
    Livre aura la faculté d’utiliser les fichiers des oeuvres numérisées par Google, notamment pour les exploiter
    en impression à la demande (POD).
•   Visibilité accrue de ses auteurs et de leurs oeuvres dans les bibliothèques numériques : Hachette Livre a
    l’intention de faire bénéficier les institutions publiques, telles que la Bibliothèque Nationale de France, des
    oeuvres qui auront été numérisées dans le cadre de cet accord, remettant ainsi des oeuvres épuisées au
    sein du patrimoine culturel et à disposition des lecteurs.
Juillet / livre numérique
•   Google conclut un partenariat avec Iriver Story : « Equipé d’un écran 6
    pouces haute résolution (1024x768) utilisant la technologie e-ink. Il est
    équipé d’un clavier comme le Kindle et d’une connexion wifi pour accéder
    à Google ebook. Nous avions découvert la qualité de la nouvelle
    génération de ce lecteur développé en partenariat avec LG display. Google
    annonce un catalogue fort de plusieurs centaines de milliers de livres
    numériques payants et 3 millions de titres gratuits. »
    http://aldus2006.typepad.fr/mon_weblog/2011/07/google-avec-iriver-
    story.html
DECEMBRE
• Politique : Ministre de la Culture (F.
  Metterand) : "Numériser notre patrimoine,
  notamment littéraire, sans Google serait une
  folie »
  http://www.bfmbusiness.com/interview/nu
  m%C3%A9riser-notre-patrimoine-
  notamment-litt%C3%A9raire-sans-google-
  serait-une-folie-107828
/ Décembre / Procès : le tout ou les parties ?

•   Nouvelle étape et stratégie judiciaire : Google dénie aux associations
    « représentant » les auteurs (class action) le droit de mener le procès, arguant que
    les plaignants devraient individuellement mener l’action : « les avocats de Google
    soutiennent que dans un procès en contrefaçon, seuls peuvent agir les titulaires
    effectifs du copyright sur les oeuvres reproduites. Or les associations
    représentants les auteurs ne sont pas titulaires des droits sur les ouvrages »
    (Lionel Maurel)
    http://laboratorium.net/archive/2012/02/26/gbs_a_matter_of_standing
•   Judge Chin today filed a scheduling order in response to Google’s notification that
    it would like to file a motion to dismiss the Authors Guild and ASMP lawsuits. He
    set the following deadlines:
     –   Google moves to dismiss by December 23, 2011.
     – Plaintiffs respond by January 23, 2012.
     – Google replies by February 3, 2012.
2012
/ Mars /Cadence ralentie & cloud
• La cadence de numérisation du volet bibliothèque est, selon
  certaines bibliothèques, très ralentie et bien en-deça des
  objectifs contractuels. http://chronicle.com/article/Google-
  Begins-to-Scale-Back/131109/
• Incident ou changement de politique ? Beaucoup d’ouvrage
  du « domaine public » ne sont plus disponibles au
  téléchargement mais uniquement lisibles « dans le cloud »
  http://mikecanex.wordpress.com/2012/03/09/free-google-
  books-ends-downloads/
Approfondir
Quelques sources incontournables
• Affordance.info (catégorie Google Print / Books)
• Scinfolex : notamment ce billet :
  http://scinfolex.wordpress.com/2011/12/28/et-si-le-proces-
  google-books-etait-un-sport-de-combat/
• Michele Battisti (œuvres orphelines
  notamment)http://paralipomenes.net/wordpress/archives/6
  667
• La « timeline » wikipedia consacrée à l’affaire :
  http://en.wikipedia.org/wiki/Google_Books#Timeline
Les documents de l’affaire
• Décembre 2011 : « motion to dismiss »
  http://thepublicindex.org/docs/case_order/2
  0111129.pdf

Contenu connexe

Tendances

Le livre numerique en afrique
Le livre numerique en afriqueLe livre numerique en afrique
Le livre numerique en afriqueMoustapha Mbengue
 
Ouvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèque
Ouvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèqueOuvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèque
Ouvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèquecatherine muller
 
Construire une offre de lecture numérique et la valoriser
Construire une offre de lecture numérique et la valoriserConstruire une offre de lecture numérique et la valoriser
Construire une offre de lecture numérique et la valoriserAlice Bernard
 
Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...
Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...
Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...Calimaq S.I.Lex
 
Livre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèques
Livre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèquesLivre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèques
Livre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèquesSilvère Mercier
 
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèque
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèqueUtilisation de nouveaux supports numériques en médiathèque
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèquecspirin
 
Liseuses et livres numériques
Liseuses et livres numériquesLiseuses et livres numériques
Liseuses et livres numériquesbibriom
 
BNFA - Bibliothèque Numérique Francophone Accessible
BNFA - Bibliothèque Numérique Francophone AccessibleBNFA - Bibliothèque Numérique Francophone Accessible
BNFA - Bibliothèque Numérique Francophone Accessibledomburger
 
4 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt2011
4 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt20114 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt2011
4 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt2011Fleury Christine
 
Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)
Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)
Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)Le Lirographe
 
Le livre numérique face au droit d'auteur
Le livre numérique face au droit d'auteur Le livre numérique face au droit d'auteur
Le livre numérique face au droit d'auteur Dujol Lionel
 
Essai élémentaire sur_l_art_de_l_équi
Essai élémentaire sur_l_art_de_l_équiEssai élémentaire sur_l_art_de_l_équi
Essai élémentaire sur_l_art_de_l_équireflexionsequestres
 

Tendances (13)

Le livre numerique en afrique
Le livre numerique en afriqueLe livre numerique en afrique
Le livre numerique en afrique
 
Ouvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèque
Ouvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèqueOuvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèque
Ouvrir un service de lecture sur tablettes et liseuses en bibliothèque
 
Construire une offre de lecture numérique et la valoriser
Construire une offre de lecture numérique et la valoriserConstruire une offre de lecture numérique et la valoriser
Construire une offre de lecture numérique et la valoriser
 
Le livre numerique
Le livre numeriqueLe livre numerique
Le livre numerique
 
Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...
Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...
Ressources numériques en bibliothèque : aspects juridiques et modes d'acquisi...
 
Livre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèques
Livre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèquesLivre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèques
Livre numérique - État des lieux et enjeux pour les bibliothèques
 
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèque
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèqueUtilisation de nouveaux supports numériques en médiathèque
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèque
 
Liseuses et livres numériques
Liseuses et livres numériquesLiseuses et livres numériques
Liseuses et livres numériques
 
BNFA - Bibliothèque Numérique Francophone Accessible
BNFA - Bibliothèque Numérique Francophone AccessibleBNFA - Bibliothèque Numérique Francophone Accessible
BNFA - Bibliothèque Numérique Francophone Accessible
 
4 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt2011
4 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt20114 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt2011
4 mediation numerique_nouveauxcatalogues_cnfpt2011
 
Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)
Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)
Livre numérique, presse numérique (Biblioquest 2013)
 
Le livre numérique face au droit d'auteur
Le livre numérique face au droit d'auteur Le livre numérique face au droit d'auteur
Le livre numérique face au droit d'auteur
 
Essai élémentaire sur_l_art_de_l_équi
Essai élémentaire sur_l_art_de_l_équiEssai élémentaire sur_l_art_de_l_équi
Essai élémentaire sur_l_art_de_l_équi
 

En vedette

Experto en asesoría internacional
Experto en asesoría internacionalExperto en asesoría internacional
Experto en asesoría internacionalCenproexFormacion
 
Crónica
CrónicaCrónica
Crónicadeboray
 
ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014
ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014
ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014Daniel Dufourt
 
Stratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du Québec
Stratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du QuébecStratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du Québec
Stratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du QuébecGigi Huynh
 
Dossier sponsoring aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014
Dossier sponsoring   aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014Dossier sponsoring   aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014
Dossier sponsoring aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014Imane Chafchaouni
 
Bva tendances bva
Bva tendances bvaBva tendances bva
Bva tendances bvaonibi29
 
2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...
2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...
2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...Bizitegi Bizitegi
 
Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...
Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...
Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...CenproexFormacion
 
Visita Técnica ao Chile | Convênios de Desempenho
Visita Técnica ao Chile | Convênios de DesempenhoVisita Técnica ao Chile | Convênios de Desempenho
Visita Técnica ao Chile | Convênios de DesempenhoGPPlab
 
Perito en investigación de accidentes laborales
Perito en investigación de accidentes laboralesPerito en investigación de accidentes laborales
Perito en investigación de accidentes laboralesCenproexFormacion
 
Experto en gestión de recursos humanos
Experto en gestión de recursos humanosExperto en gestión de recursos humanos
Experto en gestión de recursos humanosCenproexFormacion
 
Bipolar expo de adulto.....,,.
Bipolar expo de adulto.....,,.Bipolar expo de adulto.....,,.
Bipolar expo de adulto.....,,.anaizmili
 
Diseño de estrategias de mercadeo en un caso real
Diseño de estrategias de mercadeo en un caso realDiseño de estrategias de mercadeo en un caso real
Diseño de estrategias de mercadeo en un caso reallindallanes
 
Hospital del atlantico II
Hospital del atlantico IIHospital del atlantico II
Hospital del atlantico IIIvan Sanchez
 
la concepción:::B.1.3. ley de copropiedad
la concepción:::B.1.3. ley de copropiedadla concepción:::B.1.3. ley de copropiedad
la concepción:::B.1.3. ley de copropiedadMARCA CONSULTORES
 
Reunio pares 1r.
Reunio pares  1r.Reunio pares  1r.
Reunio pares 1r.mmmescola
 

En vedette (20)

Experto en asesoría internacional
Experto en asesoría internacionalExperto en asesoría internacional
Experto en asesoría internacional
 
Crónica
CrónicaCrónica
Crónica
 
ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014
ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014
ONU Global Commission on Drug Policy Septembre 2014
 
Stratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du Québec
Stratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du QuébecStratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du Québec
Stratégie Médias Sociaux 2014 - Jeunes Athlètes du Québec
 
Dossier sponsoring aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014
Dossier sponsoring   aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014Dossier sponsoring   aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014
Dossier sponsoring aide d'urgence aux sinistrés du sud du maroc - 2014
 
Bva tendances bva
Bva tendances bvaBva tendances bva
Bva tendances bva
 
2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...
2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...
2010 Acompañamiento a Personas con Transtorno Mental Grave en Situación de Ex...
 
Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...
Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...
Operario de mantenimiento eléctrico y automatismos en instalaciones industria...
 
Démo - Prévisions Hôtelières
Démo - Prévisions HôtelièresDémo - Prévisions Hôtelières
Démo - Prévisions Hôtelières
 
Visita Técnica ao Chile | Convênios de Desempenho
Visita Técnica ao Chile | Convênios de DesempenhoVisita Técnica ao Chile | Convênios de Desempenho
Visita Técnica ao Chile | Convênios de Desempenho
 
Tisséo opendata
Tisséo opendataTisséo opendata
Tisséo opendata
 
Perito en investigación de accidentes laborales
Perito en investigación de accidentes laboralesPerito en investigación de accidentes laborales
Perito en investigación de accidentes laborales
 
Kein stress
Kein stressKein stress
Kein stress
 
Experto en gestión de recursos humanos
Experto en gestión de recursos humanosExperto en gestión de recursos humanos
Experto en gestión de recursos humanos
 
Bipolar expo de adulto.....,,.
Bipolar expo de adulto.....,,.Bipolar expo de adulto.....,,.
Bipolar expo de adulto.....,,.
 
Diseño de estrategias de mercadeo en un caso real
Diseño de estrategias de mercadeo en un caso realDiseño de estrategias de mercadeo en un caso real
Diseño de estrategias de mercadeo en un caso real
 
Ecrans Voyageurs
Ecrans VoyageursEcrans Voyageurs
Ecrans Voyageurs
 
Hospital del atlantico II
Hospital del atlantico IIHospital del atlantico II
Hospital del atlantico II
 
la concepción:::B.1.3. ley de copropiedad
la concepción:::B.1.3. ley de copropiedadla concepción:::B.1.3. ley de copropiedad
la concepción:::B.1.3. ley de copropiedad
 
Reunio pares 1r.
Reunio pares  1r.Reunio pares  1r.
Reunio pares 1r.
 

Similaire à Gbs 120509141109-phpapp02

google books et les libraires
google books et les librairesgoogle books et les libraires
google books et les librairesolivier
 
Le livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuse
Le livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuseLe livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuse
Le livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuseCalimaq S.I.Lex
 
Edition et numérique
Edition et  numériqueEdition et  numérique
Edition et numériqueOpenEdition
 
Présentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filochePrésentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filochejaloi
 
Présentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filochePrésentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filochejaloi
 
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...verdeil
 
Dictionnaire arabe français
Dictionnaire arabe françaisDictionnaire arabe français
Dictionnaire arabe françaisassanedamelo
 
Les bibliotheques numeriques
Les bibliotheques numeriquesLes bibliotheques numeriques
Les bibliotheques numeriquesolivier
 
Atelier "simulations" Edition Numérique - introduction
Atelier "simulations" Edition Numérique - introductionAtelier "simulations" Edition Numérique - introduction
Atelier "simulations" Edition Numérique - introductionOpenEdition
 
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...verdeil
 
Latin etymologique dictionnaire
Latin etymologique dictionnaireLatin etymologique dictionnaire
Latin etymologique dictionnaireidiomasdelplaneta
 
Ressources numériques en bibliothèque
Ressources numériques en bibliothèqueRessources numériques en bibliothèque
Ressources numériques en bibliothèqueThomas Fourmeux
 
Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015
Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015
Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015Bibliothèque de l'enssib
 
La lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canopeLa lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canopewikiredia
 
La lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canopeLa lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canopeAtelier Canopé70
 
PNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereading
PNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereadingPNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereading
PNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereadingMy French Library - IFLA 2014
 
La science et_l_art_de_l___quitation__d_
La science et_l_art_de_l___quitation__d_La science et_l_art_de_l___quitation__d_
La science et_l_art_de_l___quitation__d_reflexionsequestres
 

Similaire à Gbs 120509141109-phpapp02 (20)

google books et les libraires
google books et les librairesgoogle books et les libraires
google books et les libraires
 
Le livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuse
Le livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuseLe livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuse
Le livre numérique en bibliothèque : une métamorphose juridique laborieuse
 
Edition et numérique
Edition et  numériqueEdition et  numérique
Edition et numérique
 
Présentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filochePrésentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filoche
 
Présentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filochePrésentation ebooks abf la filoche
Présentation ebooks abf la filoche
 
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
 
Dictionnaire arabe français
Dictionnaire arabe françaisDictionnaire arabe français
Dictionnaire arabe français
 
BnF 7 Décembre 2009
BnF 7 Décembre 2009BnF 7 Décembre 2009
BnF 7 Décembre 2009
 
Les bibliotheques numeriques
Les bibliotheques numeriquesLes bibliotheques numeriques
Les bibliotheques numeriques
 
Atelier "simulations" Edition Numérique - introduction
Atelier "simulations" Edition Numérique - introductionAtelier "simulations" Edition Numérique - introduction
Atelier "simulations" Edition Numérique - introduction
 
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
Publications scientifiques en sciences humaines et sociales à l'ère du numéri...
 
Latin etymologique dictionnaire
Latin etymologique dictionnaireLatin etymologique dictionnaire
Latin etymologique dictionnaire
 
Ressources numériques en bibliothèque
Ressources numériques en bibliothèqueRessources numériques en bibliothèque
Ressources numériques en bibliothèque
 
Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015
Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015
Partage expériences en bib livre numérique 18juin2015
 
La révolte
La révolteLa révolte
La révolte
 
La lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canopeLa lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canope
 
La lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canopeLa lecture numérique 2015 canope
La lecture numérique 2015 canope
 
PNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereading
PNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereadingPNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereading
PNB and Bibook : a national project for elending, a library website for ereading
 
sPratique de l____equitation
sPratique de l____equitationsPratique de l____equitation
sPratique de l____equitation
 
La science et_l_art_de_l___quitation__d_
La science et_l_art_de_l___quitation__d_La science et_l_art_de_l___quitation__d_
La science et_l_art_de_l___quitation__d_
 

Gbs 120509141109-phpapp02

  • 1. Google Books Repères Cours DUT Métiers du livre. Dernière mise à jour Mars 2012 Olivier Ertzscheid. Licence Creative Commons : Paternité / Non-commercial / Partage à l’identique
  • 3. L’annonce. Octobre 2004. Foire du livre de Francfort Annonce de GBS Projet OCEAN > Google Print > Google Books
  • 4. Jalons ... 14 décembre 2004 5 bibliothèques et un moteur. Ouvrages libres de droit uniquement Numérisation entièrement à la charge de Google Choix des ouvrages à la charge des bibliothèques
  • 7. Le procès • Ce procès est intitulé The Authors Guild, Inc., et alii vs. Google Inc., Affaire n° 05 CV 8136 (S.D.N.Y.)" • En 2005 les deux plus grosses associations américaines d'éditeurs (AAP) et d'auteurs (Authors Guild) engagent une action en justice ( .pdf) contre Google Books. • réclament un système d'opt-in en lieu et place du système d'opt-out pour les ouvrages sous droits ET les oeuvres orphelines.
  • 9. Procès La Martinière • Les éditions de La Martinière attaquent Google en constatant que des œuvres sous droits sont disponibles dans GBS
  • 10. 2007
  • 11. Jalons ... Mars 2007. Et de 13 (bib) Contrat avec Allemagne : Bayerische Staatsbibliothek. 1 Million d’ouvrages du domaine public. Et toujours : UK : Harvard, Stanford, Oxford. USA : Princeton, Université du Michigan, de Virginie, du Wisconsin-Madison, de Californie et du Texas-Austin, New York Public Library (NYPL). Espagne : Complutense (Madrid) et la Bibliothèque de Barcelone.
  • 13. Jalons ... Belgique & Suisse ne sont plus neutres. • Bib de Gand (ghent) rejoint GBS. – Bib belge de langue allemande ave i:portant fond francophone – 300 000 ouvrages concernés • Bib de Lausanne – 100 000 ouvrages libres de droits du 17 et 19ème siècle – 14ème bib à rejoindre GBS, 4ème bib européenne, 1ère de langue française.
  • 14. Jalons ... Juin 2007 15 bib partenaires + 1 consortium de 12 bib. Américaines = 27 bib.
  • 15. Jalons ... 13 décembre 2007 : 28 bibliothèques partenaire Columbia University. Une des 10 bib américaines les + importantes. Contrat de 6 ans. Domaine public uniquement
  • 16. 2008
  • 17. Février 2008 L’université du Michigan fête son millionnième livre numérisé http://www.slideshare.net/suzchap/one-million-d
  • 18. Jalons ... Septembre 2008 Un appétit de Lyon
  • 19. Jalons ... BM de Lyon entre dans GBS • Google numérisera le fonds des 500 000 ouvrages de la BM de Lyon. • Contrat de 10 ans incluant construction centre de numérisation à proximité de Lyon. • Ouvrages libres de droit uniquement • Problème central de l’indexation et de la stérilisation des copies remises à la bib. • Réaction de JC Guédon : • " (...) La numérisation à la Google est un piège. En effet, le document numérisé demeure la propriété de Google et la bibliothèque impliquée doit empêcher tout autre moteur de recherche autre que Google d'indexer sa collection numérisée. En d'autres mots, Lyon pourra consulter la version indexée en interne, et ne pourra exposer au reste du monde que du "papier numérique" (pages images). (...). Toute recherche plein texte devra s'effectuer par le truchement du site de Google. Toute autre opération sur le texte sera impossible, sauf à refaire le travail de reconnaissance des caractères. Bref, le "cadeau" de Google, c'est un document numérique aussi proche du papier que possible. (...) Il y va de la mémoire collective de tous les peuples; il y va aussi de l'accès à l'information (et sa manipulation), etc. Bref, il y va de conséquences fondamentales pour la culture et la vie politique mondiale. Bravo, Lyon ! Vous voilà complice d'un magnifique holdup culturel ! • rapport Tessier (p. 18 : "l'autonomie de Lyon ne sera acquise qu'à l'issue de la période d'exclusivité de 25 ans préue par l'accord") • ministre de la culture : C'est une erreur, on ne peut rien y faire, ce n'est pas du ressort du ministère de la culture et de la comm ")
  • 20. 28 Octobre 2008 Le « règlement » « Google Book Settlement » Google Book Settlement
  • 21. Résultats du procès • Google créé et administre un BRR (book rights registry). Coût estimé : 34,5 millions de dollars • Indemnise les auteurs et éditeurs qui accepteront le règlement • S’autorise la vente des accès aux œuvres de la zone grise • Fais un gros chèque aux plaignants (45 millions de dollars pour « solde de tout compte » = pour indemniser les œuvres numérisées sans l’accord des ayant-droit). • Extraits du règlement : • "Google pourra continuer à numériser des Livres et Hors-textes soumis aux copyrights ou droits d'auteurs, à développer une base de données électronique de livres, à vendre des abonnements à ladite base de données à des écoles, sociétés ou autres institutions, à vendre des livres aux utilisateurs et à intégrer des annonces aux pages de présentation de livres. » • "Google versera aux détenteurs de droits 63 % des revenus générés par lesdites utilisations, via un registre de droits sur les livres ("Registre"), qui distribuera ces revenus aux détenteurs de droits des livres et hors-textes, énumérés dans le Registre." Google Book Settlement
  • 22. Ce qui change • Ouvrages libres de droit : rien ne change • Zone grise : – 20% du texte, pas plus de 5 pages consécutives, jamais les dernières pages – Poésie, nouvelles, encyclo, dictionnaires : « fixed preview » = 10% de l’ouvrage • Sous droits : – fin de l’affichage de « snippets » sauf accord avec éditeurs. – Info bibliographique uniquement Google Book Settlement
  • 23. Arrivée de service payants • Création de « fee-based services » sur la zone grise : – "Users will be able to purchase online access to the full text of in- copyright, not commercially available books through an account established with Google. » • A quel prix ? – Fixé par ayants droits ou – Algorithmiquement : « 12 tranches de prix, de 1;99 $ à 29;99 $. • Ce prix sera fixé sur des critères auxquels seul Google a accès ("a pricing bin based on aggregate data collected with respect to similar books"). • Google se réserve le droit d'augmenter le prix d'un ouvrage (= de le faire changer de tranche de prix) en fonction des chiffres de vente ("sales data"), chiffres de vente dont il sera seul à disposer. Google Book Settlement
  • 24. une étrange définition de « l’acte d’achat » • "After purchasing the book, the user will have perpetual online access to view the entire book from any computer." Retenez bien cette phrase là. C'est un modèle du genre. Traduite littéralement elle signifie : "Après avoir acheté le livre, l'utilisateur aura un accès en ligne perpétuel à sa totalité depuis n'importe quel ordinateur." Traduisez : on pourra donc acheter un truc qu'on ne pourra lire que sur Google via son compte Google. C'est ça la conception du "perpetual online access" selon Google. • "The user will be able to copy and paste up to four pages of the purchased book with a single command, but, with multiple commands, can copy and paste the entire book." On ne pourra donc disposer d'une vraie copie numérique correspondant à son acte d'achat QUE SI on fait du copier-coller. Et par défaut, on ne pourra copier-coller QUE ... 4 pages. • "The user will be able to print up to twenty pages of the purchased book with a single print command, but, with multiple commands, can print out the entire book. Google will place a watermark on printed pages with encrypted identifying information that identifies the authorized user that printed the material." On ne pourra donc imprimer - par défaut toujours - que 20 pages. Et en plus on sera "pisté" (grâce aux techniques de marquage = "watermarks") au cas où il nous viendrait l'idée saugrenue d'imprimer plus de 20 pages d'un livre que l'on vient pourtant "d'acheter". • "The user will be able to make book annotations of the purchased book. A book annotation is user-generated text that is displayed on any Web page on which a page of a book appears. The user can share his annotations with up to 25 other individuals who have purchased the book through this service and who have been designated by the user." On pourra annoter le livre qu'on vient d'acheter, mais on ne pourrra là encore le faire que "sur" Google, et on ne pourra partager lesdites annotations que "sur" Google et avec 25 autres pigeons qui auront comme nous eu "l'impression" d'acheter ledit bouquin et que nous aurons nommément désignés (pour qu'ils puissent être à leur tour pistés et que Google puisse vérifier, via leur compte, qu'ils ont effectivement achetés l'ouvrage en question). • "A user who purchases a book will not see an insert if the insert’s rightsholder chooses to exclude displays of the insert. In this situation, a purchaser (or an institutional subscriber, described below) will not have access to the complete book as published." Livre à la découpe donc. En plus de se faire pigeonner avec un acte d'achat qui n'en est pas un, en plus de se faire pister, on pourra ne pas accéder à certains passages du livre, si l'ayant droit a décidé d'extraire certains passages. Google Book Settlement
  • 25. Et pour les bibliothèques ? • Google délivrera un PAS (Public Access Service) gratuit à toutes les "bibliothèques publiques » qui en feront la demande, permettant de consulter le texte intégral des ouvrages de la zone grise depuis les postes informatiques de ladite bibliothèque. • si vous voulez imprimer des pages, Google vous demandera une somme "raisonnable" (sic) : "A user can print pages of material viewed on the PAS terminal for a “reasonable” per-page fee • l'ISD c'est le fait que chaque institution va pourvoir acheter, toujours pour les mêmes oeuvres de la zone grise, un abonnement institutionnel pour offrir l'accès à l'ensemble de ces textes à l'ensemble de ses usagers. C'est à dire le principe même des bouquets numériques que contractent actuellement les bibliothèques (universitaires notamment) avec les grands éditeurs scientifiques. Cet accès aura naturellement une durée limitée et devra être périodiquement renouvelé. Prix fixé par Google et BRR en fonction (notamment) du nombre d’étudiants. Google Book Settlement
  • 26. Création du BRR • Book Rights Registry (BRR) • registre d'enregistrement des oeuvres encore sous droits. • Créé et financé par Google. • Composition : ?????? • 20 avril 2009 : nomination de Michael Healy à la tête du BRR, (Book Rights Registry), l’organisme qui, conformément à l’accord intervenu entre Google, l’AAP et l’Authors Guild (nommé en français « le Règlement »), sera chargé de créer et d’administrer une base de données des ayants-droits de la totalité des livres concernés par le Règlement. La première tâche du BRR sera de distribuer à ces ayants-droits les sommes prévues par le Règlement en compensation de la numérisation sans autorisation des livres sous droits par Google. Michael Healy dirige le BISG, (Book Industry Study Group) et se consacrera à mi-temps au BRR. Google Book Settlement
  • 27. Règlement : moralité ? • Google devient : • « théoriquement » libraire de la zone grise. • D’une librairie exclusivement dématérialisée • Centralise les déclarations des ayants-droits via le BRR • Un algorithme opaque crée et définit les règles du marché • Pourquoi en resterait-il là ??? Google Book Settlement
  • 28. moralité pour les métiers du livre : • Bibliothèques : – ni gagnants ni perdants. le facteur sonne toujours deux fois. La première c'est pour vous faire une offre de numérisation gratuite. Et la seconde, c'est pour vous vendre une offre de numérisation payante. • Libraires : – Souvenez-vous des disquaires. RIP. (du moins tant qu’ils ne se seront pas dotés d’un portail digne de ce nom) • Editeurs : – pour 45 millions de dollars acceptent de laisser Google mettre en place et gérer le Registre des œuvres et disposer seul de l’outil de traçabilité. – ils se font dans le même temps déposséder de ce qui demain, leur aurait peut-être permis de gagner leur prochain procès contre la firme. Quand après être devenu bibliothécaire et désormais libraire, Google deviendra éditeur Google Book Settlement
  • 29. Partage du gâteau • « Achat » d’un livre de zone grise : • 37% du prix à Google • 63% à l’éditeur/auteur • Et ... • 10 à 20% des revenus éditeur/auteur reversés au BRR. • 37% des revenus Google reversés au BRR. Google Book Settlement
  • 30. Mai 2008. Seul en scène. Microsoft arrête Live Book Search et de toute numérisation de masse.
  • 31. 10 Mai 2008. Les livres ET le catalogue. Accord Google/OCLC
  • 32. Google catalogueur • ne manque à Google que les données catalographiques (métadonnées) des ouvrages déjà numérisés (par lui ou par d'autres), ou en voie de l'être (par lui ou par d'autres). • 10 mai 2008 : OCLC (organisme derrière l'outil Worldcat) passe un accord avec Google pour partager avec lui leurs données bibliographiques – lesquelles données sont elles-mêmes gracieusement fournies par la masse des catalogueurs anonymes – En échange, Google continuera de faire ce qu'il fait déjà (c'est à dire renvoyer vers les sites des bibliothèques possédant les ouvrages), mais il le fera "mieux" ... • Moralité : contrôle de TOUTE la chaîne du livre : – depuis la numérisation des ouvrages jusqu'à leur prescription et leur délivrance aux utilisateurs, en passant par la richesse et la souplesse que confère à cet ensemble la maîtrise de la chaîne de catalogage (= notices bibliographiques).
  • 33. 2009
  • 34. 12 février 2009 Le coup de gueule de Robert Darnton
  • 35. Coup de gueule de Robert Darnton • http://www.nybooks.com/articles/archives/2009/feb/12/google-the-future-of-books/ • "Après avoir lu l'accord passé entre Google, les auteurs et les éditeurs, et s'être imprégné de sa philosophie - ce qui n'est pas une tâche facile puisque le document s'étire sur 134 pages et 15 appendices-, on en reste bouche bée : voici posées les fondations de qui pourrait devenir la plus grande bibliothèque du monde. Une bibliothèque numérique, certes, mais qui battrait à plate couture les établissements les plus prestigieux d'Europe et des Etats-Unis. De surcroît, Google se hisserait au rand de plus grand libraire commercial de la planète - son empire numérique relèguerait Amazon au rang de boutique de quartier. (...) Google Book Search est sur le point d'inaugurer la plus grande bibliothèque et le plus important magasin de livres de l'histoire. Quelle que soit la manière d'interpréter cet accord, ses dispositions s'imbriquent de manière si inextricable qu'elles s'imposent en bloc. Aujourd'hui, ni Google, ni les auteurs, ni les éditeurs, ni la cour de district de New York ne sont en mesure d'y apporter des changements notables. C'est un tournant majeur dans le développement de ce que nous appelons la société de l'information. Si nous ne rééquilibrons pas la balance, les intérêts privés pourraient bientôt l'emporter pour de bon sur l'intérêt public. Le rêve des Lumières serait alors plus inaccessible que jamais".
  • 36. Les grands risques : • Main-mise de Google sur la « prescription documentaire » • Main-mise de Google sur la distribution et l’accès aux œuvres (du domaine public et de la zone grise) • Privatisation des ressources (et des missions) des bibliothèques • Eugénisme documentaire.
  • 37. Sept. 2009 – Janvier 2010 L’ULTIMATUM
  • 38. Grand ménage dans la zone grise • Auteurs et éditeurs ont jusqu’au 4 septembre 2009 pour refuser l’accord et se réserver le droit d’attaquer Google en justice • Sinon • Auteurs et éditeurs : jusqu’au 5 Janvier 2010 pour « se déclarer » et accepter termes du règlement (et donc être indemnisés par Google)
  • 39. 17 septembre 2009. Un petit expresso ?
  • 40. Print On Demand (POD) • Le 17 Septembre, Google et OnDemandBooks signent un accord de partenariat pour imprimer et "fabriquer" tout ouvrage libre de droit , soit - pour l'instant - un catalogue de 2 millions de titres. Ondemandbooks c'est déjà un catalogue d'1,6 millions de titres. Et c'est surtout "l'Espresso book machine", une machine à fabriquer les livres en un temps record. 300 pages en moins de 5 minutes. En l'état, l'Espresso coûte aux alentours de 100 000 $, l'impression d'un ouvrage revenant en moyenne à 8 $, somme sur laquelle un dollar reviendrait à OnDemandBooks et un autre à Google (ce dernier indiquant vouloir le reverser à des oeuvres caritatives ...). Ce que les anglo-saxons appellent le POD, "Print On Demand", impression à la demande.
  • 41. 18 septembre 2009 Atermoiements ...Le Dept of Justice conseille au juge de New-York de rejeter l’accord pour 3 motifs : vice de procédure, violation lois anti-trust, atteinte aux droits d’auteur.
  • 42. Nouveaux rendez-vous ... • Le Dept of Justice conseille au juge de New-York de rejeter l’accord pour 3 motifs : vice de procédure, violation lois anti-trust, atteinte aux droits d’auteur : risque de "de facto exclusivity in distribution of orphan works, books which are in copyright but the rights holder cannot be located. • Prochaine étape : Le 6 Novembre 2009 un juge encore inconnu réentendra les parties concernées après qu'elles auront eu le temps de renégocier (ou de toiletter) en profondeur le "réglement".
  • 43. 24 sept 2009 Pendant ce temps, en France ...
  • 44. Auteurs et éditeurs contre Google. • Un remake du procès US de 2005 • le TGI de Paris entendra les plaintes des éditeurs (SNE) et des auteurs français (SGDL). Leur avocat demandera "15 millions d'euros de dommages et intérêts, mais aussi l'arrêt de la numérisation par Google des livres non libres de droits sans accord préalable, le tout complété par une astreinte de 100.000 euros par jour et par infraction constatée "
  • 45. 14 Octobre 2009 Lancement annoncé de Google Editions à la foire du livre de francfort
  • 46. Google Edition • Baptisé Google Edition, le service permettra à tout internaute disposant d'un compte Google d'acheter la version numérique d'un ouvrage qu'il pourra ensuite consulter depuis n'importe quel appareil doté d'une connexion Internet. A ce jour, Google Edition compte 2 millions d'ouvrages détenus par 30 000 éditeurs partenaires du programme.
  • 47. Besoin d’un petit résumé ? C’est parti.
  • 48. Y’a tout ça dedans
  • 49. Y’a tout ça dedans • Une seule étude « systématique » datant de … 2005 !! : http://www.dlib.org/dlib/september05/lavoie/09lavoie.html • Il y a très peu de recoupements entre les 5 bibliothèques. – 61% des titres ne sont possédés que par une bibliothèque – 20% par 2 bibliothèques – 10% par 3 bibliothèques – 6% par 4 bibliothèques – 3% par les 5 bibliothèques • 430 langues et la moitié des titres en Anglais • Seulement 20% des ouvrages sont libres de droits • Vers une augmentation des ouvrages sous droits (80% ?) • + d’infos sur : http://fkaplan.wordpress.com/2011/10/19/le-tresor-de-guerre-de-google-books
  • 50. Mais y’a aussi • 1 million d'ouvrages disponibles au format Epub, – disponibles sur la SonyReader, – mais aussi sur n'importe quel téléphone portable, – mais aussi chez le plus grand libraire du territoire américain (Barnes & Noble) en guise de produit d'appel. • des partenariats commerciaux (USA et Hors-USA) – avec des sociétés qui fabriquent des liseuses, c'est à dire de quoi concurrencer directement Amazon et son Kindle, tant sur le plan de l'offre que sur celui du dispositif de lectur . • Le catalogue de l’OCLC • Le règle du POD (via zone grise et bib, mais via aussi l’espresso book machine) • 1er fournisseur officiel de toutes les initiatives/alternatives anti-google Books avec la règle : « "le moteur de recherche s'engage à fournir aux bibliothèques des copies numériques de ces livres, "leur permettant ainsi de les rendre accessibles aux lecteurs sur d'autres plateformes, y compris d'autres projets européens comme Europeana". » • Et tout l’écosystème Google ...
  • 51. Mars 2009 : e-books battle
  • 52. Puissance de frappe • Mi-mars 2009, l'e-Book Store de Sony affichait plus de 600 000 livres . • granularité des deux offres radicalement différente : – 500 000 ouvrages de Google étant pour l'essentiel (la totalité ?) libres de droit – Amazon pour l'essentiel des ouvrages sous droits.
  • 53. Guerre des périphériques de lecture • Amazon => liseuses / Tablettes en wifi • Google => fabriquant de systèmes d’exploitation (androïd) dispo sur ... Tablettes, smartphones, ordinateurs, etc ...
  • 54. Juin 2009 : la BnF négocie avec Google Mais il faudra attentre Janvier 2010 (et le rapport tessier) pour être au courant
  • 55. Négociations BnF / Google • "une clause spécifique prévoyait que la société Google reverse à la bibliothèque les fichiers d'oeuvres francophones du domaine public numérisées à partir des fonds d'autres signataires". • EN échange : de métadonnées. « "l'intérêt de Google pour ces métadonnées d'autorité (la base RAMEAU de la BnF) dans le projet de protocole d'accord envisagé avec la BnF à l'été 2009." «
  • 56. Hier « on numérise gratis » Aujourd’hui : Time is money.
  • 57. Comment gagner de l’argent avec … • Les éditeurs ... casser la chaîne de médiation (en évacuant par exemple les libraires), ou tout au moins de s'y positionner comme un routeur incontournable préemptant au passage des droits de douane qu'il est le seul à fixer (c'est précisément le rôle du Google Books Settlement). • Les auteurs : augmenter leur commission, en se payant sur les commissions que ne touchent plus les éditeurs et/ou les libraires (je maintiens qu’on verra apparaître un outil de micro-paiement à destination des auteurs, construit sur le modèle pay-per-click des publicités Adsense ...) • Les bibliothèques : soit on leur propose des contrats léonins jouant clairement sur un abus de position dominante, soit on leur fait payer l'accès à la copie de l'ouvrage par le truchement de licences monopostes (volet bibliothèque du GoogleBooks Settlement). Soit on prévoit de leur proposer, à terme, un accès - payant - à ce qui ressemble chaque jour davantage à un OPAC planétaire de ressources en texte intégral (les OPAC planétaires classiques s'arrêtant aux seules métadonnées). Il n'est ainsi pas improbable qu'en même temps qu'il lancera Google Editions pour (contre?) les libraires et éditeurs, Google, en s'appuyant sur la masse de documents du domaine public déjà numérisés, en s'appuyant également sur les fonctionnalités de plus en plus "bibliothéconomiques" de l'interface GoogleBookSearch, il n'est pas improbable disais-je que Google propose aux bibliothèques une architecture "full-web" leur permettant - et à leurs utilisateurs - de déporter "dans les nuages" une partie significative des composantes habituellement dévolues aux SIGB (Systèmes informatiques de Gestion de Bibliothèque). Fantasme de mon esprit malade ? Nous verrons bien :-)
  • 58. 2010
  • 60. La BnF doit-elle signer avec Google ? Oui mais. • Les 4 pistes principales suggérées par le rapport (p.3) : • "changement d'échelle de la numérisation » • "changement du mode de fonctionnement de Gallica » • "partenariat avec Google Livres par échange de fichiers numérisés sans exclusivité sur les fichiers échangés » • "relance d'une impulsion européenne »
  • 62. La politique du livre face au défi du numérique • Rapport d'information de M. Yann GAILLARD, fait au nom de la commission des finances n° 338 (2009-2010) - 25 février 2010 • "avec les moyens actuels de la BnF, il faudrait environ 750 millions d'euros et 375 ans pour numériser l'ensemble des ouvrages. Selon M. Bruno Racine, la totalité des fonds de la BnF pourrait être numérisée en 10 ans par Google. » • Sauf que l'expression même de "numériser l'ensemble des ouvrages" n'a aucun sens bibliothéconomique, Google pas plus que la BnF ne prétendant vouloir (et surtout pouvoir) numériser l'intégralité des fonds documentaires.
  • 63. 10 mars 2010 Premier contrat « d’état » Accord avec le ministère de la culture italien pour la numérisation et la mise en ligne d'un million de volumes, libres de droits (publiés avant 1860).
  • 65. 4,5 milliards d’euros pour le numérique • 2 milliards pour développement des réseaux très haut débit à travers la France, et en priorité dans les campagnes. • 750 millions d'euros numérisation des contenus qu'ils soient culturels, éducatifs ou scientifiques. • 500 millions d'euros seront destinés au cloud computing • 250 millions aux réseaux électriques intelligents. • Reste un milliard
  • 66. LE point de vue D’UN maitre de conférences
  • 67. Je pense (mais je peux me tromper) • 1. que la législation sur le droit d’auteur est, aujourd’hui (deterritorialisation massive oblige) un anachronisme contre-productif pour les premiers concernés (les auteurs) • 2. qu’il fallait en urgence OUVRIR l’accès aux oeuvres « orphelines » et que cela impliquait une décision législative (et donc politique) • 3. que derrière GoogleBooks, les intérêts de Google sont doubles : – primo enterrer l’édition (et la librairie) "traditionnelle" en permettant aux auteurs de traiter directement avec lui (désintermédiation classique), et en permettant à ces mêmes auteurs de renégocier entièrement leurs droits sur le modèle adwords (= l’auteur touche un micro-paiement à chaque consultation et/ou accès de l’une de ses œuvres). – Deuxio que la numérisation massive permet également et peut-être avant tout à Google d’affiner ses algos linguistiques et donc de perfectionner son coeur de métier (= la recherche elle-même, notamment multilingue), et ce faisant son modèle économique (qui repose lui-même sur la qualité de son coeur de métier) • 4. que les bibliothèques, y compris la BnF DEVAIENT signer avec GoogleBooks A CONDITION d’éviter toute exclusivité sur l’indexation et l’accès de la copie qui leur serait remise. Et que ces mêmes bibliothèques devaient se concentrer sur la préservation, les métadonnées et l’accès à long terme de leur copie numérique. • 5. que les pouvoirs publics (l’état) devaient financer non pas uniquement la numérisation des ouvrages (on ne rattrapera jamais Google) mais les documents à numériser non-prioritaires pour Google (journaux notamment mais aussi iconographie, films ...) ET SURTOUT SURTOUT SURTOUT SURTOUT l’infrastructure de mise en accès du résultat de ladite numérisation
  • 68. 17 Novembre 2010 Accord Google-Hachette
  • 69. Hachette Google • Porte sur les livres épuisés • concerne entre 40.000 et 50.000 livres épuisés. 70 % du fonds de Hachette Livre et des maisons d'édition qui font partie du groupe • la littérature générale (Grasset, Fayard, Calmann Lévy), des ouvrages universitaires (Armand Colin ou Dunod) ou des ouvrages documentaires (Larousse) • Paradoxe : hachette est membre du SNE donc solidaure du procès du SNE contre Google portant sur œuvres épuisées • Avantage pour tout le monde : Google mettra les fichiers ainsi numérisés à la disposition de la Bibliothèque nationale de France (BNF). Une manière habile pour Google de revenir dans la course après la signature d'un accord entre la BNF et Microsoft sur la numérisation des ouvrages. • Avantage pour Hachette : • Partenaire de Google Edition. Hachette Livre ne s'arrête pas là. Son importante filiale américaine, Hachette USA, a signé la nuit dernière un accord avec Google pour être le partenaire du lancement de Google Edition. Cette plateforme «qui doit être lancée prochainement aux États-Unis puis en Europe», selon Dan Clancy, vendra des livres numériques directement ou via des plateformes des revendeurs partenaires. Hachette USA mettra à disposition ses nouveautés dont les «best seller» Twilight de Stephenie Meyer, l'auteur star du groupe. «Les ventes de livres numériques représentent déjà 10% de nos ventes aux États- Unis. Nous devons donc être présents sur toutes les plateformes Amazon, Barnes & Noble et Google Edition» a expliqué Arnaud Nourry.(source : http://www.lefigaro.fr/medias/2010/11/17/04002-20101117ARTFIG00535-numerisation-hachette-signe-un-accord-avec-google.php# ) • Rappel : hachette avait racheté Numilog en Mai 2008 • Hachette conserve le pouvoir de fixation du prix. Google et Hachette partageront les revenus des ventes selon une règle non précisée. Aux Etats-Unis, Google perçoit 37 % du prix et les ayants droit le reste. • OPT-IN ? : Google, qui n'envisageait jusqu'à présent que de retirer une œuvre une fois numérisée à la demande (éventuelle) des ayants droit (opt-out), accepte, dans cet accord, d'attendre l'autorisation des éditeurs (opt-in) avant de numériser les œuvres.
  • 70. A vos positions • SLF : Sur le fond et malgré l'absence d'informations sur le contenu précis du protocole, cet accord acte le rôle dominant de Google (...) Aux Etats-Unis, la filiale d'Hachette livre a néanmoins élargi ce partenariat à la vente des nouveautés par Google. Dans cette configuration, Google devient ainsi, pour les libraires, à la fois l'un de leurs concurrents majeurs dans la diffusion commerciale des œuvres, l'un de leurs fournisseurs potentiels de contenus et de services et le principal portail d'accès du public vers leurs sites Internet. Cette situation de dépendance à l'égard d'un concurrent soulève de multiples interrogations et appelle de la part des libraires une vigilance particulière. • SGDL : appelle les auteurs à la vigilance : “L’éditeur titulaire des droits d’un livre imprimé n’étant pas implicitement titulaire des droits numériques, cette nouvelle exploitation nécessitera la signature par les auteurs d’un avenant ou d’un nouveau contrat. La rémunération des auteurs devra être proportionnelle au prix de vente des livres fixé par Hachette et, le cas échéant, aux autres revenus tirés de l’exploitation de ces œuvres. Le droit moral des auteurs devra être respecté dans son intégralité”. • Ministère de la culture a rencontré vendredi soir (23 Novembre) les représentants de Google France. Il a également fait parvenir une lettre à Eric Schmidt, PDG de Google, lui signifiant son intention de "contribuer, en tant que ministre, à la création d’un accord-cadre respectant les droits de tous" et ouvert à l’ensemble de la profession. J’appelle de mes vœux un accord-cadre entre Google et tous les ayants droit français, afin que toute la profession soit placée sur un pied d’égalité: il ne s’agit pas d’être invité à rejoindre un accord, mais de le construire ensemble. Ce qui a été signé avec Hachette n’est qu’un protocole, l’accord définitif n’interviendra que dans six mois. Cela laisse le temps pour définir un cadre qui sera ensuite valable pour tous les professionnels. Il existe en France des milliers d’éditeurs dont beaucoup n’ont pas la taille nécessaire pour négocier seuls avec Google. • SNE : est content d’une brèche dans Opt-Out, s’inquiète pour les libraires, est vert de rage qu’Hachette ait fait cavalier seul.
  • 71. / Decembre 2010 / Contrats bibliothèques : La fin des exclusivités ? • L’autorité de la concurrence avait été saisie dans le cotnrat avec la BM de Lyon. • Résultat : Google Books RENONCE aux exclusivités – De 25 ans – Et d’indexation • http://scinfolex.wordpress.com/2010/12/19/accord-goog
  • 72. 6 Décembre 2010 Google édition : Le retour. http://books.google.com/ebooks
  • 73. Google edition • D’abord annoncé pour Juin 2010, serait finalement lancé cette fin d’année aux Etats-Unis. • Le service permettrait aux utilisateurs d'acheter des livres directement à Google ou auprès de nombreux autres vendeurs en ligne, parmi lesquels des libraires indépendants, et de les ajouter à une bibliothèque en ligne qui serait liée à un compte personnel Google, accessible à partir de la plupart des appareils informatiques : ordinateurs, téléphones, tablettes... • Le quotidien relève que ce modèle est différent de celui mis en place par le pionnier américain Amazon, dont les propriétaires de la tablette Kindle ne peuvent acheter des livres que sur Amazon, mais peuvent les lire sur toutes sortes de supports munis d'un logiciel approprié, et peuvent également lire sur leur Kindle des livres gratuits téléchargés ailleurs • Sur un marché dominé à 65% par Amazon aux Etats-Unis, Google fait figure de planche de salut pour des libraires indépendants qui ne peuvent rivaliser. 200 d'entre eux seraient dans un premier temps en mesure de contracter avec Google avec une offre sur leurs propres sites (une bibliothèque en ligne liée à un compte Google) et un partage de revenus. Certains prédisent que Google pourrait rapidement prendre jusqu'à 20% du marché. • D'après une étude de l'institut Forrester, le marché du livre électronique va peser cette année pas moins de 966 millions de dollars aux États-Unis. En 2013, le secteur devrait dépasser la barre des 3 milliards de dollars. "Les éditeurs doivent considérer le numérique sérieusement, mais en plus ils doivent en faire le nouveau mode de diffusion par défaut pour l'édition" avait recommandé l'un des analystes de Forrester.
  • 74. 2011
  • 75. / Mars / Verdict : Pas équitable • RAPPEL DES EPISODES PRECEDENTS – 2004 : Google lance son opération de numérisation tous azimuts – 2005 : class action des auteurs et éditeurs (américains) contre Google – Automne 2006 : premières négociations vers un règlement "amendé" – 28 Octobre 2008 : le réglement amendé est finalisé et présenté à la justice – 17 Novembre 2008 : le réglement est validé par le juge Sprizzo alors en charge du dossier – 13 novembre 2009 : les parties concernées portent le règlement à l'approbation de la cour fédérale. La "class action" qui regroupe des auteurs, des éditeurs, des associations nationales, d'autres plus "locales", des ayant-droits, etc ...) est divisée, certains plaignant étant satisfaits de l'état actuel du règlement, d'autres ne l'étant pas. – 19 Novembre 2009 : le juge Chin entre en scène ainsi que le département de la Justice américain (DOJ) – 18 février 2010 : les parties en présence sont de nouveau entendues. • VERDICT : • 22 Mars 2011 : le juge Chin estime le que le règlement amendé n'est "ni équitable, ni adéquat, ni raisonnable. » • "the question presented is whether the ASA (= règlement amendé) is fair, adequate, and reasonable. I conclude that it is not." Il ne l'est pas parce qu'il va "trop loin" et parce qu'il donnerait à Google "un avantage significatif (et déloyal) sur ses concurrents" (cf infra)
  • 76. / Mars / Verdict : Pas équitable • le problème du copyright : à noter que c'est ici principalement Amazon et Microsoft - ainsi que l'Open Alliance - qui ont été les fers de lance de l'attaque, accusant Google de violer les règles du copyright (notamment concernant la mise en place d'un opt-out sur les oeuvres orphelines, ce qui entraînerait un transfert inadéquat des droits de propriété intellectuelle sur une oeuvre) • Objection retenue. Le juge Chin indique que certaines règles du réglement amendé pourraient autoriser Google à spolier de leurs droits certains ayant-droits. C'est ici que le jue Chin condamne clairement la question de l'Opt-out, indiquant qu'elle n'est manifestement pas appropriée et non-conforme au principe du fair- use américain. • le problème du monopole (antitrust law) : le réglement mettrait de facto Google en situation de monopole • Objection retenue. On voit ici tout le travail de lobbying opéré par l'Open Book Alliance ainsi que par Microsoft et Amazon, explicitement cités comme les plus actifs par le juge Chin.
  • 77. Verdict définitif ? A suivre … • Les conclusions du juge Chin ... et l'avenir du Google Books Search Amended Settlement. • le règlement est rejetté. • "beaucoup des objections seraient caduques si la règle de l'Opt-out devenait une règle de l'opt-in" • aucune indemnisation n'est accordée à aucune des parties pour cette étape du procès. • le 25 avril 2011 la cour de justice tiendra une audience de mise en état ("a status conference"). Cette date sera déterminante car elle a pour but d'entendre les différentes parties pour que le procès soit "en état" d'être jugé.
  • 78. le problème de la vie privée : notamment porté par l'EFF (Electronic Frontier Fundation), il souligne que le dispositif de propose pas suffisamment de garanties pour préserver la vie privée des lecteurs / utilisateurs su service Google Books • Objection retenue mais à moitié seulement. Le juge Chin indique qu'elle ne peut suffire, à elle seule, à rejeter l'ensemble du réglement. Cette objection ne tient donc que tant que les autres tiennent également. Le juge Chin indique par ailleurs à Google qu'il lui semble possible d'améliorer cette protection de la vie privée sans pour autant remettre en cause sa stratégie marketing. • le problème de la territorialité de la loi : notamment porté par les éditeurs étrangers (et particulièrement français), signifie que le réglement remettrait en cause la législation sur le droit d'auteur bien au-delà de la seule juridiction des Etats-Unis. • Point épineux et important s'il en est. Les USA sont signataires de la convention de Berne (sur le droit d'auteur) depuis 1989 ; les livres étrangers sont donc "couverts par la protection des droits d'auteur - copyright - des états-unis", ceci impliquant que tous les livres publiés après 1989 dans l'ensemble des pays signataires de la convention de Berne sont potentiellement concernés par le réglement Google Books. Le juge Chin indique qu'un grand nombre d'auteurs étrangers (France, Allemagne, Autriche, Belgique, Israël, Nouvelle-Zélande, Espagne, Suisse, Luxembourg, etc.) continuent de rejeter le règlement amendé. Là encore la procédure d'opt-in et la notion de fair-use sont au centre des débats sur la propriété intellectuelle. Objection retenue.
  • 79. / Septembre / La paix éditoriale francophone … • La plupart des éditeurs français cessent leurs actions en justice au profit d’une « reprise des négociations » : ils laissent passer le délai de l’assignation en justice. • La Martinière (procès démarré en … 2006), Albin Michel, Flammarion et Gallimard ne poursuivent plus Google : demandaient près de 9,8 millions de dommages intérêts, en compensation de la numérisation sans autorisation de 9 797 titres dont ils avaient constaté la présence dans la base Google Livres. Google avait d’ailleurs depuis été condamné à verser des dommages et intérêts à l’éditeur, et avait interdiction de numériser les ouvrages sans l’autorisation des ayants-droits. • Mais – À l’époque c’est Antoine Gallimard le président du SNE, lequel SNE est en « négo » avec Google – Le minist. De la culture fait le forcing pour trouver une issue « négociée » – D’autant que l’opt-in semble possible (contrepartie du fait que Google a besoin des fichiers des éditeurs pour pouvoir ouvrir son service Google Ebooks en France) • Sources : – http://www.livreshebdo.fr/actualites/DetailsActuRub.aspx?id=7235 – http://actu-des-ebooks.fr/2011/09/12/google-et-les-editeurs-francais-un-nouveau-depart/ – http://www.actualitte.com/actualite/monde-edition/societe/la-martiniere-il-n-y-a-rien-a-regretter-notre-action- a-servi-a-toute-l-edition-27812.htm – http://www.actualitte.com/actualite/lecture-numerique/acteurs-numeriques/google-et-la-martiniere- numeriseront-ensemble-27788.htm
  • 80. Paix éditoriale : Résultats • La martinière : « en signant cet accord, nous allons surtout récupérer les oeuvres qui avaient été originellement numérisées par Google. Il s'agit de plusieurs milliers d'oeuvres, probablement, mais nous ne pourrons en donner le nombre exact que dans plusieurs semaines ». Donc, une phase de récupération des ebooks réalisés. Et ceux qui ne sont pas épuisés « seront retirés de l'accord avec Google », nous précise Hervé de la Martinière. • Hachette Livres : En trois points majeurs, voici donc les modalités de cet accord : • Contrôle de la numérisation des oeuvres : Hachette Livre déterminera quelles oeuvres Google peut numériser, quelles oeuvres seront disponibles sous forme d’ebook via Google ebooks (ou utilisés pour d’autres applications commerciales telles que l’impression à la demande) et quelles oeuvres de l’éditeur seront retirées des services Google. • Nouvelles opportunités commerciales : cet accord ouvre la possibilité de donner accès à des oeuvres jusque-là épuisées, tout en assurant de nouveaux revenus à leurs auteurs et à leurs éditeurs. Hachette Livre aura la faculté d’utiliser les fichiers des oeuvres numérisées par Google, notamment pour les exploiter en impression à la demande (POD). • Visibilité accrue de ses auteurs et de leurs oeuvres dans les bibliothèques numériques : Hachette Livre a l’intention de faire bénéficier les institutions publiques, telles que la Bibliothèque Nationale de France, des oeuvres qui auront été numérisées dans le cadre de cet accord, remettant ainsi des oeuvres épuisées au sein du patrimoine culturel et à disposition des lecteurs.
  • 81. Juillet / livre numérique • Google conclut un partenariat avec Iriver Story : « Equipé d’un écran 6 pouces haute résolution (1024x768) utilisant la technologie e-ink. Il est équipé d’un clavier comme le Kindle et d’une connexion wifi pour accéder à Google ebook. Nous avions découvert la qualité de la nouvelle génération de ce lecteur développé en partenariat avec LG display. Google annonce un catalogue fort de plusieurs centaines de milliers de livres numériques payants et 3 millions de titres gratuits. » http://aldus2006.typepad.fr/mon_weblog/2011/07/google-avec-iriver- story.html
  • 82. DECEMBRE • Politique : Ministre de la Culture (F. Metterand) : "Numériser notre patrimoine, notamment littéraire, sans Google serait une folie » http://www.bfmbusiness.com/interview/nu m%C3%A9riser-notre-patrimoine- notamment-litt%C3%A9raire-sans-google- serait-une-folie-107828
  • 83. / Décembre / Procès : le tout ou les parties ? • Nouvelle étape et stratégie judiciaire : Google dénie aux associations « représentant » les auteurs (class action) le droit de mener le procès, arguant que les plaignants devraient individuellement mener l’action : « les avocats de Google soutiennent que dans un procès en contrefaçon, seuls peuvent agir les titulaires effectifs du copyright sur les oeuvres reproduites. Or les associations représentants les auteurs ne sont pas titulaires des droits sur les ouvrages » (Lionel Maurel) http://laboratorium.net/archive/2012/02/26/gbs_a_matter_of_standing • Judge Chin today filed a scheduling order in response to Google’s notification that it would like to file a motion to dismiss the Authors Guild and ASMP lawsuits. He set the following deadlines: – Google moves to dismiss by December 23, 2011. – Plaintiffs respond by January 23, 2012. – Google replies by February 3, 2012.
  • 84. 2012
  • 85. / Mars /Cadence ralentie & cloud • La cadence de numérisation du volet bibliothèque est, selon certaines bibliothèques, très ralentie et bien en-deça des objectifs contractuels. http://chronicle.com/article/Google- Begins-to-Scale-Back/131109/ • Incident ou changement de politique ? Beaucoup d’ouvrage du « domaine public » ne sont plus disponibles au téléchargement mais uniquement lisibles « dans le cloud » http://mikecanex.wordpress.com/2012/03/09/free-google- books-ends-downloads/
  • 87. Quelques sources incontournables • Affordance.info (catégorie Google Print / Books) • Scinfolex : notamment ce billet : http://scinfolex.wordpress.com/2011/12/28/et-si-le-proces- google-books-etait-un-sport-de-combat/ • Michele Battisti (œuvres orphelines notamment)http://paralipomenes.net/wordpress/archives/6 667 • La « timeline » wikipedia consacrée à l’affaire : http://en.wikipedia.org/wiki/Google_Books#Timeline
  • 88. Les documents de l’affaire • Décembre 2011 : « motion to dismiss » http://thepublicindex.org/docs/case_order/2 0111129.pdf