Serge Letchimy, souhaite un entretien urgent avec le Ministre délégué chargé des transports, de la mer, et de la pêche concernant les conséquences de l'utilisation du chlordécone et la situation qu'endure les marins- pêcheurs.
EVOLUTION DE LA DEMANDE DE LA MARTINIQUE EN TANT QUE MEMBRE ASSOCIEE DE L'AEC
LETTRE AU MINISTRE DES TRANSPORTS, DE LA MER ET DE LA PECHE SUR LE CHLORDECONE
1. Serge LETCHIMY Paris, le 11 décembre 2012,
Député à l'Assemblée nationale
Président du Conseil Régional de Martinique
101, rue de l'Université
75007 PARIS
Tel : 01 40 63 74 22/23
Fax : 01 40 63 79 44
sletchimy@assemblee-nationale.fr
Frédéric CUVILLIER
Ministre délégué chargé des
transports, de la mer, et de la pêche
Hôtel de Roquelaure
75007 Paris
Monsieur le Ministre,
La Chlodécone est une substance chimique très toxique utilisée comme pesticide
des années durant dans la production de la Banane. Les effets de la pollution
provoquée par cette substance se manifestent depuis quelques années et de plus
en fortement au fur et à mesure du temps au niveau des zones côtières de
l’océan Atlantique contaminant les organismes aquatiques et rendant impropres à
la consommation une palette de plus en plus importante de produits de la mer.
Cette situation pèse désormais de manière dramatique sur les marins-pêcheurs
de la Martinique dont l’activité et les revenus sont considérablement et
durablement affectés aussi bien, dans les zones infectées, par les interdictions
de pêche (comme récemment avec l’interdiction de la pêche à la Langouste dans
la zones côtière allant du sud de la Trinité au nord du Vauclin) que, dans les
zones saines, par la frilosité des consommateurs devenus méfiants à l’égard de
certains produits.
2. C’est ce contexte et l’urgence de la situation qui m’amènent à vous solliciter pour
une entrevue que je souhaiterai voir s’organiser dans vos meilleurs délais, de
sorte d’une part à vous exposer les préoccupations sérieuses des professionnels
et des autorités locales et d’autre part à examiner avec vous les moyens que
l’Etat serait susceptible d’engager pour pouvoir s’assurer de la mise en œuvre
d’une indemnisation et d’un accompagnement adéquats des salariés et entreprises
concernés.
Comptant sur votre détermination à intervenir sur une problématique qui, vous le
comprendrez, m’apparait déterminante au regard de la structure de nos
économies et notamment de l’importance des activités liées à la mer en
Martinique, je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, à l’expression de ma
haute considération.