1. Vue 1
TRANSLOG / AFRICA- OUAGADOUGOU- 20 AU 22 AVRIL
2010
Le marché du transport conteneurisé
M. Alain LABAT, Consultant shipping international MLTC
MLTC
19, rue d’Anjou - 75008
Paris
2. Vue 2
Sommaire
1. HISTORIQUE ET EVOLUTION DES FLOTTES (Navires et conteneurs)
1.1 LES ANNEES 1950-1960
1.2 LA CONTENEURISATION.
1.3 EVOLUTION DE LA FLOTTE CONTENEURS
1.4 EVOLUTION DE LA FLOTTE NAVIRES PC PAR TYPES
1.5 LE FLUX MONDIAL DE TRANSPORT DE CONTENEURS
2 . LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.1 CONSEQUENCES OPERATIONNELLES
2.2 CONSEQUENCES FINANCIÈRES
2.3 LES MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR RESISTER A LA CRISE
2.3.1 Immobilisation d’une partie de la flotte PC/Retour à l'équilibre
2.3.2 Annulation et report de commandes
2.3.3 La démolition
2.3.4 La réduction de la vitesse
2.3.5 L’impact sur le « slot cost »
3 . LES STRATEGIES ARMATORIALES
3.1 LE TRANSBORDEMENT OU LE CONCEPT DU « HUB & SPOKE »
4. L’AVENIR
4.1 A COURT TERME (2010-2011)
4.2 SUR LE LONG TERME
4.3 EN AFRIQUE
5 . LES PORTS CONTENEURS DU MONDE
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3. Vue 3
1. HISTORIQUE ET EVOLUTION DES FLOTTES (Navires et conteneurs)
1.1 Les années 1950-1960
Recherche et développement du concept d’UNITISATION visant à :
baisser les coûts (manutention)
Augmenter la productivité
D’où une première étape = la palettisation 1,7t à 4,5t homme /heure mais
succès faible et abandon du système.
1.2 La conteneurisation
Le premier quart du 20ème siècle a vu surgir le concept du « Lift Van» destiné
aux déménagements, c’est-à-dire une caisse mobile adaptable aux différents
modes de transport routier, ferroviaire, maritime.
Le concept actuel du conteneur a été développé par Malcom McLean créateur
de SEALAND et MATSON LINE au début des années 60.
La forme actuelle du conteneur, dans ses différentes options, 20’/40’/45’ et
8’6’’/9’6’’ high cube (HC) est définie par la norme ISO (International Standards
Organisation) et qui a permis de développer à l’échelle planétaire le concept de
MULTIMODALISME
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5. Vue 5
1. HISTORIQUE ET EVOLUTION DES FLOTTES (Navires et conteneurs)
1.4 Evolution de la flotte de navires PC par types
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6. Vue 6
1. HISTORIQUE ET EVOLUTION DES FLOTTES (Navires et conteneurs)
1.5 Le flux mondial de transport de conteneurs
Trafic mondial de conteneurs
(en millions d'evp)
600
500
400 Répartition du transport
300 maritime en 2005
200 (% de tonnage)
100
0 13%
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
Conteneur
43% Vrac sec
Général
40% Liquide
4%
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7. Vue 7
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
L’année 2009 a été la plus sombre enregistrée par le secteur depuis l’avènement
du conteneur.
La chute des volumes a globalement été de 10 %, avec des diminutions
atteignant 25 % et 30 % sur les axes Asie/USA et Asie/Europe.
Les taux de fret au conteneur ont connu leurs niveaux historiques les plus bas.
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8. Vue 8
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
Les taux d’affrètement de navires PC ont à peine couvert les coûts
d’exploitation, n’ont pas permis l’amortissement du capital et des intérêts
d’emprunts et donc aucun retour sur l’investissement.
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9. Vue 9
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.1 Conséquences opérationnelles
Une forte surcapacité s’est développée au cours du 2ème semestre 2008 et
premier semestre 2009.
Les opérateurs maritimes ont ajusté leurs capacités respectives d’où une baisse
de l’offre maritime de 22 % sur les liaisons Est/Ouest entre octobre 2008 et
décembre 2009.
A fin 2009 la flotte inactive comptait 1,5 M. EVP soit 12 % de la flotte mondiale
de conteneurs.
Cessation d’exploitation ou d’activité complète pour une quinzaine d’opérateurs
secondaires
Un redressement s’est toutefois opéré fin 2009 début 2010
La reprise de la demande s’est manifestée d’une manière inattendue lors de la
période pré Nouvel An Chinois.
Les mesures prises par les opérateurs maritimes telles que
immobilisation de la flotte, démolition, vitesse réduite, stabilisation et remontée des
taux de fret ont provoqué une reprise générale que certains jugent toutefois avec
beaucoup de prudence
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10. Vue 10
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.2 Conséquences financières
Les opérateurs de Lignes régulières ont terminé l’année 2009 avec des pertes
cumulées de 15 Milliards de $
Quelques exemples :
USD million 2009
0
2009
-200 -144
-400
-600 -537
-800 -678
-739
-1000
-1200
-1200
-1400
-1600
-1800
-1877
-2000
NYK MSC NOL K Line MOL MAERSK
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11. Vue 11
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.3 Les moyens mis en œuvre pour résister à la crise
2.3.1
a) Immobilisation d’une partie de la flotte PC
Cette mesure a été la première mise en application pour réduire l’offre de transport
maritime
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12. Vue 12
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.3.1
b) Retour à l’équilibre offre/demande
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13. Vue 13
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.3.2 Annulation et report de commandes
Les opérateurs maritimes, lignes ou investisseurs ont engagés des négociations
difficiles avec les chantiers navals soit pour repousser les livraisons, transformer
leurs commandes de PC en vraquiers ou pétroliers et tenter d’annuler certaines
commandes.
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14. Vue 14
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.3.3 La démolition
La crise a été l’occasion donnée de réduire la capacité offerte en mettant à la casse les
navires les plus anciens et généralement de capacités moyennes ( 60 % des navires de
+ 3 000 EVP) provoquant en contrepartie une saturation des chantiers de démolitions et
une chute des cours de l’acier ainsi récupéré, 2008 430 $/T, 2009 260 $/ T
En 2009 190 navires pour une capacité de plus de 300 000 EVP, éliminés
En 2008-2009 cumulées 311 navires cellularisés éliminés (âge moyen 27 ans)
pour 392 000 EVP.
Soit 3% de la capacité existante.
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15. Vue 15
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.3.4 La réduction de la vitesse
Les navires récents de grandes capacités ont été construits pour atteindre des
vitesses de 25/26 nœuds en opération sur les routes transocéaniques.
A cette vitesse un navire de 15 000 EVP consomme 350 T/Jour de IFO 380
aujourd’hui à 450/500 $ la Tonne contre 200 $ en 2007.
La courbe de consommation s’établit ainsi:
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16. Vue 16
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
Il était donc de l’intérêt des armateurs d’une part de réduire leurs frais de soutes
en réduisant la vitesse
D’autre part de permettre d’employer des navires jusque là immobilisés pour
maintenir la fréquence d’escale hebdomadaire
Dans un premier temps et pour éviter tout problème technique au niveau de la
propulsion les armateurs ont adopté le « slow steaming » réduisant la vitesse de
24/26 nœuds à 16/18 nœuds.
Aujourd’hui pratiquement toutes les grandes liaisons transocéaniques sont basées
sur cette méthode.
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17. Vue 17
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
Au vu des conséquences financières positives dégagées par cette méthode
(réintégration de navires immobilisés, diminution très importante du poste
combustible, et réduction de l’émission de CO2), certains opérateurs mettent en
place un « extra slow steaming » réduisant la vitesse commerciale à 12/14 nœuds
, ceci n’allant pas sans inquiéter les compagnies d’assurance craignant pour des
avaries « machine », même si ces dispositions ont été prises en étroite
collaboration entre chantiers/motoristes/armateurs.
On évalue la conséquence de ces mesures par une résorption d’environ 2% de
la capacité offerte
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18. Vue 18
2. LA CRISE ECONOMIQUE MARITIME 2008-2009
2.3.5 L’impact sur le « slot cost »
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19. Vue 19
3. STRATEGIES ARMATORIALES
Le transport maritime mondial par lignes conteneurisées aura été multiplié
par 10 au cours des 20 dernières années soit une croissance annuelle de
10,46% alors que la croissance mondiale n’aura été que de 6,9 %
Cette période a vu la formation des « Global Carriers » dont 3 dominent le
marché avec 34% de parts de marché:
MAERSK LINE 15,6 %
MSC 11,3 %
CMA CGM 7,0 %
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21. Vue 21
3. STRATEGIES ARMATORIALES
L’accroissement de la taille des navires cellularisés a marqué ces années de
croissance des flux
Navires PC standards
Début années 80 1 500 / 1700 EVP
Années 90 2 500 EVP
Aujourd’hui 5 000 EVP
Début 2000, nouveau pas avec la construction de navires de 6/9 000 (VLCS)
EVP (very large container ships)
2006 lancement du premier navire de 15 000 EVP (ULCS) (ultra large container
ships).
Les chantiers coréens ont dans leurs cartons la prochaine génération des 16 500
EVP
Cette évolution répond :
À la croissance du marché asiatique
A la recherche d’économies d’échelle et à la réduction du « slot cost »
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24. Vue 24
3. STRATEGIES ARMATORIALES
3.1 Le transbordement ou le concept du « HUB & SPOKE »
La croissance de la taille des navires et
Grands ports de transbordement en 2006
la massification des flux ne permettent plus Transbordement supérieur à 50% de l'activité
les liaisons directes port à port Port EVP transbordés Part du transbordement
Singapore 21 074 000 85%
Balboa 7 910 000 80%
Les armateurs massifient leurs chargements Kaohsiung 5 376 000 55%
Dubai 4 707 000 53%
en réduisant le nombre de ports touchés. Jeddah 4 640 000 52%
Tanjung Pelepas 4 484 000 94%
Port Kelang 3 277 000 52%
Ils « éclatent » leurs chargements dans des Algegiras 2 985 000 92%
centres géostratégiques d’où ils transbordent Gioia Tauro 2 791 000 95%
Port Said 2 441 000 92%
et servent les destinations finales Bremerhaven 2 431 000 55%
Salalah 2 271 000 95%
En 2005 il aura été transbordé Colombo 2 186 000 71%
Kingston 1 634 000 76%
85 Mo de EVP Khor Fakkan 1 558 000 90%
En 2015 il est prévu Colon 1 460 000 75%
Freeport 1 448 000 99%
184 Mo de EVP Malta Freeport 1 381 000 93%
Piraeus 825 000 59%
Las Palmas 816 000 57%
Ces ports de transbordement sont classés en :
Global Hubs/Regional Hubs/Gateway Ports/
Feeder Ports
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25. Vue 25
4. L’AVENIR
4.1 A court terme ( 2010-2011)
Malgré l’embellie de fin 2009/début 2010, les opérateurs maritimes et les
instituts internationaux soulèvent beaucoup de réserves sinon de scepticisme
quant aux résultats 2010 qui pourraient retrouver un équilibre d’exploitation
précaire mais qui laisse en suspens la surcapacité existante malgré les mesures
de rationalisation engagées.
Le retour à un équilibre offre/demande se situerait au mieux en 2014 certains
instituts financiers le situant en 2016.
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26. Vue 26
4. L’AVENIR
4.2 Sur le long terme
A l’heure actuelle aucun des grands opérateurs n’a été mis en faillite même si certains
rencontrent des difficultés à restructurer leurs dettes.
A fin 2009, ce sont 12 Milliards de $ qui ont été levés par différentes compagnies pour
renforcer leurs fonds propres
L’afflux de grands navires a provoqué une accélération des concentrations de services
Ces gros navires permettent de réaliser des économies d’échelle et d’abaisser le coût
du « slot »
Les opérateurs propriétaires de VLCS ou de ULCS ont à terme un avantage
concurrentiel et devraient augmenter encore leurs parts de marché.
Des concentrations financières pourraient également se réaliser dans les toutes
prochaines années si certains armateurs ne se relevaient pas de cette crise et ce dans
un marché déjà fortement re-concentré
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27. Vue 27
4. L’AVENIR
4.3 En Afrique
Si l’économie de la sous région a globalement mieux résisté à l’impact de la crise
économique par rapport à l’Europe ou à l’Amérique, les flux restent
géographiquement très éclatés.
Taux de croissance du PIB 2005 2006 2007 2008 2009 2010 (p)
Benin 2,9 3,8 4,6 5,0 3,8 3,0
Burkina Faso 7,1 5,5 3,6 5,0 3,5 4,1
Côte d'Ivoire 1,9 0,7 1,6 2,3 3,7 4,0
Ghana 5,9 6,4 5,7 7,3 4,5 5,0
Togo 1,2 3,9 1,9 1,1 2,4 2,6
Monde 4,5 5,1 5,2 3,0 -1,1 3,1
Source: FMI
Depuis plus de 15 ans certains opérateurs ont mis en place des systèmes de
feedering à partir de plates formes européennes et, ces dernières années, ont
commencé à ouvrir des plates formes régionales africaines de façon à pouvoir
bénéficier de l’effet de concentration/rationalisation des flux, sans toutefois avoir
trouvé une plate forme régionale dominante.
Cette situation et malgré une concurrence forte entre opérateurs maritimes, les
forcera à retrouver un niveau de rentabilité économique suffisant pour justifier la
continuité de leurs services, mais au risque de pénaliser les économies
nationales ??
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