2. Les femmes et la BD
Si les grands rendez-vous de BD comptaient pendant très longtemps presque exclusivement des dessinateurs, scénaristes et
coloristes hommes, de plus en plus d’auteurs femmes sont présentes, lues et reconnues. Mais souvent elles ont toutes ces casquettes
réunies et montent un album seules, de bout en bout !
Elles sont très lues par les filles bien-sûr (elles sont très présentes dans les magazines féminins et très actives sur le net grâce à leur
blogs)… mais elles sont aussi très appréciées par la gente masculine !
Classées à la FNAC dans le rayon humour “girly” (vraiment réacc comme classement, pour moi, ce n’est pas un genre mineur)… elles
n’ont pas la langue dans leur poche : leurs planches sont caustiques, décalées, tour à tour tendres, espiègles et subversives. Les
albums sont imaginés comme une articulation de scénettes de la vie quotidienne, toutes basées sur du vécu : vie perso (vie de
femme, d’épouse, de maman), vie pro.
Il y a désormais des stars telles que Margaux Mottin, Pénélope Bagieu (il y a même une exposition spécialement à Angoulème qui lui
est conscarée) etc. qui signent déjà leur 4-5 ou 6ème album, preuve que la formule marche !
Elles assument leur féminité, se fichent des tabous. Elles n’ont pas peur des transgressions de langage, qui portent surtout sur le
sexe. Elles cernent les petites manies et le ridicule des femmes, comme des hommes. Tous les phénomènes de société sont passés à
la moulinette, les business women adulescentes, les fashionatas, la nouvelle donne dans le couple, l’évolution du père, la maternité
pas forcément assumée. Mais surtout, elles savent faire preuve d’autodérision.
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