Presentation

1. À la découVerte
de l’arcHItecture
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contemporaIne
À parIs PAVILLON DE L’ARSENAL
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63 avenue de la Bourdonnais, 7e 22 rue de Sèvres, 7e
Immeuble de logements nouVeau magasIn au bon marcHé
Jean Dubuisson, Jean-Pierre Jausserand, (LA GRAnDe éPiCeRie)
Olivier Vaudou, architectes Louis-Hippolyte Boileau, architecte
1960 1923
Représentant majeur de l’architecture française des Trente Glorieuses,
Jean Dubuisson, associé ici à Jean-Pierre Jausserand et Olivier Vaudou,
expose avec cet élégant immeuble tous les principes qui guident son À partir d’une boutique située à l’angle de la rue de Sèvres et de la rue du Bac, Aristide Boucicaut
travail en matière de logement : ossature en voiles de béton armé, rachète tous les commerces voisins et construit un des premiers Grands magasins parisiens.
façade entièrement vitrée à l’abri d’un jardin d’hiver sur l’avenue Ses nouvelles méthodes de vente, entrée libre, prix marqué et fixe des marchandises, bouleversent
pour des raisons acoustiques, abstraction et stylisation des détails, le commerce et Émile Zola s’inspire du « Bon Marché » pour son roman « Au Bonheur des Dames ».
grande clarté du plan des logements traversants. La profondeur du En 1923, Louis-Hippolyte Boileau construit une extension du grand magasin réalisé par son père
terrain permet la construction d’un second immeuble de studios Louis-Charles Boileau cinquante ans plus tôt. Celui-ci travaille avec Gustave Eiffel pour créer
mono-orientés, séparé de celui sur l’avenue par un jardin. d’impressionnantes verrières. Le nouveau bâtiment est courbe sur l’angle des rues de Sèvres et du Bac
et l’entrée est signalée par quatre colonnes surmontées d’un auvent de métal et de verre. Les grandes baies
2 vitrées métalliques, rythmées par les piles de pierre des travées, assurent une sobre élégance au magasin.
VoIr aussI
Angle boulevard du Montparnasse,
Hôtel lutétIa
149 rue de Sèvres, 15e
43-47 boulevard Raspail, 6e
HôpItal necker, constructIon Louis-Hippolyte Boileau, Henri Tauzin, architectes, 1910
d’un pôle mère-enfant maIson des scIences de l’Homme
Philippe Gazeau, architecte, 54 Boulevard Raspail, 6e
Pascal Cribier, paysagiste Henri Beauclair, Paul Depondt, Marcel Lods, architectes, 1970
2012
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En 2003, l’architecte Philippe Gazeau est désigné pour la construction du pôle-mère enfant
de l’hôpital Necker et c’est seulement en juin 2009 que la première pierre est posée. À la suite 91 boulevard Saint-Germain, 6e
d’une bataille administrative et juridique, l’hôtel Texier, objet de toutes les intentions, sera Immeuble de commerces et bureaux
reconstruit dans l’enceinte de l’hôpital. Boulevard Montparnasse, la façade du futur bâtiment, L. et Roger Michaux, architectes
adossé à l’immeuble de logements mitoyen, présentera sur toute sa hauteur un grand jardin 1928
vertical permettant ainsi de renforcer les qualités thermique et acoustique de l’édifice. Côté rue
de Sèvres, le bâtiment présente également une double façade, « il s’agit d’une seconde peau en Le percement du boulevard Saint-Germain, commencé sous le
vitrage “imprimé” translucide, voile protecteur glissant devant la façade-rideau qui assure le Second Empire, bouleverse profondément le parcellaire du quartier,
clos et le couvert, afin de filtrer la lumière dans les chambres des malades et de cadrer les éventrant et rasant tout ce qui se trouve sur son tracé. C’est pourquoi
vues ». Un jardin d’un hectare ouvert au public sera créé au cœur de l’îlot, ainsi qu’une nouvelle cet immeuble de bureaux s’élève sur une parcelle si étroite.
rue reliant la rue de Sèvres à la rue de Vaugirard. Les architectes ont dû ruser avec toutes les possibilités du règlement
VoIr aussI de construction pour gagner de la surface, en dotant la façade sur
Immeuble de logements presque toute sa largeur de deux vastes bow-windows à trois pans.
1 boulevard du Montparnasse, 6e Les surfaces de vitrages sont les plus grandes possibles afin d’éclairer
Jacques Bonnier, Charles Sanlaville, architectes, 1934 les locaux dans toute leur profondeur.
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111-117 rue de Sèvres, 49-51 rue du Cardinal Lemoine,
1-13 rue Saint-Jean-Baptiste de la Salle, 43-45 rue de Jussieu, 5e
2-8 rue Saint-Romain, 6e Immeuble de bureaux
sIège de la banque postale Mathurin Hardel et
Atelier d’architecture Chaix et Cyrille Le Bihan, architectes
Morel et Associés, architectes 2011
2010
L’installation du siège de la Banque postale est l’occasion de restructurer entièrement cet îlot Cet immeuble de bureaux s’installe sur l’ancien site de Paris-Habitat-OPH. La déclivité du terrain
en bordure de la rue de Sèvres et de mettre en valeur son patrimoine. Après de longues années situé au pied de la Montagne Sainte-Geneviève conduit les architectes à en accompagner les
de déshérence, l’hôtel de Choiseul Praslin construit au XVIIIe, remanié au XIXe, inscrit à l’inventaire contraintes. Les différents niveaux du bâtiment se courbent et s’infléchissent en fonction de la pente,
des Monuments historiques, retrouve son prestige et propose un auditorium sous la dalle du jardin des gabarits et des vues vers la Seine, la faculté de Jussieu ou l’hôtel Lebrun. Les retraits de sa
qui le relie à la rue. La rénovation de cet ensemble permet entre autres de redécouvrir la grande façade, comme son implantation en recul sur la rue du Cardinal Lemoine, permettent de respecter
salle à verrière des guichets de la Caisse nationale d’épargne. L’extension résolument contemporaine la perspective et de mettre en valeur le parvis de l’hôtel particulier du XVIIIe rénové. Les vitrages
s’habille d’une façade de verre et de métal et son volume reprend le gabarit parisien. à isolation thermique toute hauteur donnent aux façades nord de la rue de Jussieu un maximum
de lumière naturelle, et sont remplacés côté sud par des panneaux translucides isolants.
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POUR EN SAVOIR PLUS : PAVILLON DE L’ARSENAL - 21 BD MORLAND 75004 PARIS - WWW.PAVILLON-ARSENAL.COM

2. 7 11
2 place Jussieu, 75 rue de Lyon,
quai Saint-Bernard, rue Cuvier, 52 boulevard de la Bastille, 12e
rue des Fossés-Saint-Bernard, 5e Immeuble de logements
unIVersIté de JussIeu parIs VI BP architecture, Jean Bocabeille,
pIerre et marIe curIe ignacio Prego, architectes
édouard Albert avec Urbain Cassan, 2010
René-André Coulon, Louis Madeline
et Roger Séassal, architectes
Photos : Couverture, N° 1, 3, 4, 5, 7, 9, 10, 13 © Vincent Fillon - N° 8, 12 © Vincent Fillon / ADAGP, Paris 2010 - N° 2 © Philippe Gazeau - N° 6 © Hardel–Le Bihan - N° 11 © BP architecture - N° 14 © Devillers et associés / Michel Corajoud
Construire cet immeuble de logements sur la place de la Bastille tenait de la gageure tant par son
1964-1972
emplacement très en vue à la pointe d’un îlot très dense que par sa petite taille. Pour pallier la
Décidée par les pouvoirs publics en 1958, la faculté des sciences est construite sur le site faible surface du terrain, les architectes choisissent de réaliser six appartements en duplex sur
de l’ancienne halle aux vins de Jussieu. Un premier bâtiment est réalisé le long du quai les quatorze réalisés. Le socle de l’immeuble accueille la galerie d’art de la donation Jacques-Henri
Saint-Bernard par une équipe d’architectes qu’Édouard Albert intègre en 1962 à la demande Lartigue. Sur la place, la façade légèrement incurvée présente une paroi de lamelles de verre.
d’André Malraux. Édouard Albert conçoit un plan en damier communément appelé « le grill » sur VoIr aussI
lequel des bâtiments sur pilotis entourent des patios. En façade il met en œuvre l’architecture à VIaduc des arts
ossature tubulaire issue de ses recherches sur la préfabrication et les matériaux légers. Une 1-129 avenue Daumesnil, 12e
tour, qui devait à l’origine vriller par la rotation de chaque niveau, domine le tout. À la suite du Patrick Berger, architecte, 1996
décès de l’architecte et des événements de Mai 68, les travaux ne sont pas achevés et la tour Promenade plantée Bastille - bois de Vincennes :
Philippe Mathieux, architecte, Jacques Vergely, paysagiste, 1993
n’est pas réalisée selon son projet initial. Le désamiantage et la restructuration de l’ensemble
(réhabilitation secteur ouest : Reichen et Robert & associés, 2014 ; tour centrale, Thierry Van de
Wingaert, 2009), entrepris depuis 1996, vont permettre, au regard de ce qui est déjà livré ou 12
en cours, de redécouvrir les réelles qualités architecturales de ce campus tant décrié à l’époque.
VoIr aussI 1 boulevard de Bercy, 12e
atrIum / unIVersIté pIerre et marIe curIe mInIstère de l’économIe,
10 rue Cuvier, 5e des fInances et du budget
Périphériques, architectes, 2005
Borja Huidobro, Paul Chemetov, architectes
1989
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Le ministère de l’Économie est un des « grands projets d’architecture
25 quai Saint-Bernard, 5e et d’urbanisme » lancés par l’État dès 1981. Son départ du palais
InstItut du monde arabe du Louvre pour Bercy rend possible l’agrandissement du musée.
Jean nouvel, Pierre Soria, Gilbert Lézénès, La complexité du programme et du site amène les architectes à lui
Architecture Studio, architectes
donner la forme d’un viaduc perpendiculaire à la Seine, dont une
extrémité repose dans l’eau. Le viaduc, également conçu comme
1987
une porte monumentale, suit la ligne de l’ancienne barrière d’octroi
Situé quai Saint-Bernard, après les nombreuses péripéties du choix dite des « Fermiers généraux » qui limitait le Paris d’avant 1860,
de son emplacement, l’Institut du monde arabe est un des plus dont deux des bâtiments d’entrée sont conservés.
beaux bâtiments parisiens du dernier quart du XXe siècle. L’évidence
et la force du projet résident dans l’implantation du bâtiment qui
n’occupe qu’une partie du terrain qui lui est proposé, dégageant
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ainsi un parvis devant les bâtiments de la faculté de Jussieu et 222 quai de Bercy, 12e
qui épouse la courbe de la voie côté Seine. Elles viennent aussi palaIs omnIsports de
certainement de la césure entre les deux bâtiments qui fait pénétrer
parIs-bercy
la lumière et de la différence de traitement des façades, transparence
Michel Andrault, Aydin Guvan,
et courbure soulignées par les lignes horizontales des huisseries
côté quai, forme rectangulaire accentuée par une trame carrée aux Pierre Parat, architectes
vitres équipées de volets métalliques en forme de diaphragmes Jean Prouvé, ingénieur conseil
photographiques, les « moucharabiés », côté faculté. 1984
Inauguré en 1984, bien avant la réalisation du parc de Bercy dont il ouvre l’extrémité ouest,
9 le palais omnisports annonce le rééquilibrage et la transformation de l’est parisien. La salle est
conçue à géométrie variable et peut accueillir de 3 500 à 17 000 spectateurs, 24 disciplines
21 boulevard Morland, 4e sportives différentes et des concerts. À l’extérieur, la forme de « tronc » de pyramide permet de
paVIllon de l’arsenal maîtriser l’impact visuel de ses dimensions imposantes : 230 m sur 2OO m et 30 m de hauteur.
Clément, architecte Dans le même souci d’intégration, les pentes de la pyramide sont couvertes de gazon. Quatre piles
1879 de béton armé circulaire de 6 m de diamètre, espacées de 80 m, supportent une charpente
métallique peinte en bleu.
L’architecte Clément construit en 1879 le bâtiment pour un VoIr aussI
marchand de bois amateur de peinture qui souhaite en faire un cInématHèque (amerIcan center)
musée populaire pour y présenter sa collection. Le bâtiment est 51 rue de Bercy, 12e
construit sur le modèle du Palais de l’Industrie des Expositions Frank O. Gehry, Saubot et Julien architectes, 1993
universelles de 1855 et 1878. C’est seulement en 1988 que le Réaménagement intérieur : Atelier de l’Île, 2005
bâtiment retrouve sa vocation originelle d’exposition avec la
création et l’installation dans ses murs du Pavillon de l’Arsenal,
Centre d’urbanisme et d’architecture de Paris et de la métropole 14
parisienne. La réhabilitation de Bernard Reichen et Philippe Robert Tramway des Maréchaux est,
respecte la structure d’origine en conservant le vide central que prolongement du T3
formait le plancher du premier étage, créant un espace très haut 13e, 12e, 20e, 19e, 18e
éclairé zénithalement. En 2003, l’agence LIN (Finn Geipel, Giulia secteur porte d’IVry-porte
sept. 2010
Andi, architectes) réaménage le rez-de-chaussée et crée un de cHarenton, 13e, 12e
espace continu en installant des panneaux préfabriqués de béton à
Christian Devillers et associés,
haute performance qui englobent en un mouvement unique : sol,
architectes, Michel Courajoud,
murs et plafond.
paysagiste
Mobilier : Wilmotte & industries,
10 conception, Arnaud de Bussières,
2 place de la Bastille, 12e études techniques
opéra bastIlle 2012
Carlos Ott, architecte, Le tramway du boulevard des Maréchaux s’inscrit dans le projet de requalification de la couronne
Roger Saubot et François Julien urbaine associant Paris et les communes riveraines. Au sud, la mise en service en 2006 du premier
architectes associés tronçon de 7,8 km pour l’arc sud fait basculer l’identité du boulevard extérieur d’une voie au trafic
1989 important à un boulevard « paysagé ». Compte tenu de la longueur du tracé qui s’étend sur 14,5 km
pour le prolongement de la porte d’Ivry à la porte de la Chapelle et des délais impartis, le
prolongement est confié à trois équipes de concepteurs. La mise en service de ce nouveau tronçon
C’est sur un terrain très étroit qu’occupait autrefois la gare de la Bastille, que vient s’insérer le permettra, non seulement d’améliorer le maillage des transports collectifs et la requalification du
plus controversé des grands projets voulus par François Mitterrand. À l’issue du concours international boulevard, mais aussi une mise en valeur d’espaces majeurs comme les portes de Paris. Porte de
anonyme, il est de notoriété publique aujourd’hui que le jury aurait choisi ce projet en croyant Charenton, la suppression du tunnel redonnera de l’ampleur à cet espace public au profit des usagers
qu’il était celui d’un grand architecte américain de renommée mondiale. Le bâtiment s’impose en élargissant les trottoirs et la trame végétale.
largement au paysage de la place. Ses différentes fonctions sont exprimées par des formes
géométriques simples, demi cylindre pour les salles de spectacle, déclinaison du carré sous toutes
ses formes pour les loges, cages de scènes, jusqu’à l’escalier surmonté d’une grande arche.
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INFORMATIONS RATP : WWW.RATP.FR / 32 46 (0.34€/min)