2. Vers 1912, afin d’essayer d’éviter la perte de contact avec le monde visible dans lequel avait dérivé le cubisme, Braque commença à peindre quelque zones en “trompe l'oeil” imitant le marbre ou le bois, récupérant son métier de peintre-décorateur qu’il avait appris de son père. Plus tard il fit un pas de plus en collant dans ses compositions des étiquettes, des morceaux de papier-peint, ou des coupures réelles de journal. Ces “papiers collés” se convertirent en une autre des nouveautés révolutionnaires introduites dans l’art moderne par Braque et Picasso. Mobilisé pendant la guerre, il fut blessé à la tête, de même qu’Apollinaire, bien que sans les mêmes conséquences tragiques qui avaient affecté son ami. Jusqu’à la décade de 1940, il resta fidèle à l’esthétique cubiste, encore que beaucoup plus adoucie tant dans ses formes que dans son coloris. Dans ses tableaux des Ateliers, qui furent le centre de sa production picturale de la fin de sa vie, il fit une récapitulation de ses thèmes favoris. Avec eux Braque atteignit un des points culminants de sa carrière.
34. A la différence de Picasso, qui traita fréquemment la figure humaine, Braque préféra, tout au long de sa trajectoire artistiques, la nature morte, dans laquelle il introduisit des nouveautés significatives, comme l’emploi du collage ou l’introduction de lettres et de chiffres. Dans ses natures mortes cubistes, il joue avec le spectateur, l’invitant à reconstruire les objets à partir des diverses perspectives sous lesquelles il les a introduits dans ses travaux. FIN