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FIRWAT
net
fuerscher?
virwëtzeg? www.fuerscher.lu
Coordination
Musée national d’histoire
naturelle - ‘natur musée’
Service Communication
et Relations publiques
25, rue Münster
L-2160 Luxembourg
www.mnhn.lu
fax (+352) 475152
Patrick Michaely 	
pmichaely@mnhn.lu
tel (+352) 46 22 33-433
Sandrine Amann
sandrine.amann@mnhn.lu
tel (+352) 46 22 33-432
Impressum
Textes : Sandrine Amann
© 2005 by Musée national
d’histoire naturelle de
Luxembourg et partenaires
du groupement
Photos : Bérengère Beffort
© 2005 by Musée national
d’histoire naturelle de
Luxembourg
Design : Vidale-Gloesener
Impression: Imprimerie Centrale
07	Pourquoi une telle action ?	
09	Le chercheur qui est-il ? 	
10	 Chercheurs, recherche, qu’en pensez-vous ?		
13	Portraits de chercheurs 	
39	Interviews de chercheurs
		
61	Le chercheur que fait-il ?	
63	 Comment devenir chercheur ?
	
64	 La recherche en chiffres	
67	 Manifestations	
68	Le chercheur à l’école 	
69	 Collaboration européenne
69	Le chercheur à son lieu de travail
70	Envie de faire de la recherche sans être chercheur ?
71	Adresses et contacts 	
72	Orientation scolaire 	
73	Laboratoires et personnes de contact	
74	Groupement « Firwat net Fuerscher? »	
79	FIRWAT... 	
80	Romain Blasius : Firwat liewe mir net éiweg?	
81	Laurent Pfister : Firwat ass d’Wieder hei esou schlecht? 	
82	Guy Colling : Firwat stierwen Aarten aus?	
83	 Matthieu Amblard : Firwat ass Stol net duerchsichteg?
84	Fernand Anton : Firwat verléiwe mir eis?	

Index
Robert Debré, Ce que je crois, 1976
La curiosité est
mère de la science.
C’est véritablement
un des besoins
de l’homme
que la satisfaction
de sa curiosité
La situation de la recherche est quelque peu critique en Europe. Les jeunes
désertent les filières scientifiques et les chercheurs émigrent pour la plupart
vers l’étranger.
Les clichés concernant tout ce qui touche à la recherche renforcent certaine-
ment ces tendances ! Le chercheur véhicule par exemple trop souvent, et à
tort, l’image de surhomme ou de surfemme isolé(e) dans sa bulle. D’où vient
cette idée ? Peut-être de son activité ? Les connaissances scientifiques sont
constamment remises en question, améliorées et semblent objectives. Ce ne
sont pas pour autant les caractéristiques des chercheurs !
L’action Firwat net Fuerscher? a pour objectif de dévoiler leur véritable visage
et leur métier. Un chercheur a comme tout un chacun ses rêves, ses intérêts
et ses soucis ! Ce qui peut paraître surprenant c’est qu’il a fait du questionne-
ment son outil de travail ! Mais la recherche est un métier comme un autre. En
démentant les a priori sur la recherche, en dévoilant son dynamisme, les pos-
sibilités qu’elle offre et son côté « plongeon dans l’inconnu », l’action voudrait
motiver les jeunes à se lancer dans cette voie professionnelle.
L’action Firwat net Fuerscher? est de plus l’occasion d’informer le public sur les
possibilités d’exercer le métier de chercheur au Grand-Duché. La recherche
y est effectivement encore peu connue et sous-estimée par la plupart des
citoyens de part son jeune âge. Pourtant le gouvernement a ces dernières
années beaucoup investi dans son développement.
Sauriez-vous dire en quelques mots ce que fait un chercheur exactement ?
Bon, d’accord, il cherche, mais quoi précisément, pourquoi justement sur un tel
projet et pas sur un autre, comment s’y prend-t-il, où et pour qui travaille-t-il ?
Pas évident à décrire, la profession du chercheur !
Savez-vous par exemple que près de 2000 chercheurs scientifiques travaillent
au Luxembourg, la plupart dans le secteur privé ? En connaissez-vous un ?
Probablement pas ! C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête réalisée par
l’Université du Luxembourg auprès de jeunes entre 15 et 20 ans. Pour beau-
coup d’entre eux, la recherche scientifique a lieu un peu partout, rarement au
Luxembourg. Ceci est d’autant plus regrettable que la même enquête révèle
que les jeunes voudraient savoir davantage sur la recherche de haut niveau
faite au Luxembourg.
La présente brochure, qui est un complément du site Internet www.fuerscher.lu,
vous permettra de faire connaissance de nombreux chercheurs passionnés
travaillant dans la recherche scientifique au Luxembourg et de suivre leur
cheminement parfois très sinueux, mais toujours passionnant vers leur métier.
N’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil !

Pourquoi une telle
action ?À la recherche du chercheur,
cet être inconnu
Frankenstein, le Professeur Tournesol, Géo Trouve-Tout, ce sont des savants
des films et des bandes dessinées. Comment les décrire ? L’un est un savant
fou qui éveille un monstre à la vie, l’autre semble être constamment dans les
nuages et comprend de travers tout ce que ses amis lui disent. Le dernier
invente des objets un peu farfelus.
Ces chercheurs imaginaires ressemblent-ils aux chercheurs qui font avancer les
connaissances de l’humanité ? Le chercheur est-il vraiment un surhomme, un
danger pour la société, un fou qui passe ses journées dans son laboratoire ?
Une chose est sûre, les philosophes, les penseurs et les curieux donc les
chercheurs existent depuis la nuit des temps. Mais alors qui sont-ils ? Ils ont
accepté de se dévoiler, de mettre au grand jour leur vie en tant que chercheur,
leurs activités professionnelles et personnelles.
Le chercheur,
qui est-il ?
virwëtzeg? Äntwert op DER Säit 80
FIRWAT
liewe mir
net éiweg?
10 11
Le chercheur fait avancer l’humanité
Un métier très passionnant
Si seulement il n’y avait
pas les expériences sur les animaux !
L’être humain ne veut et ne devrait pas
tout savoir
Le déjà-vu, ce qui a déjà été exploré doit
être mis de côté
Même l’inexplicable doit être exploré
Explorer l’espace est très à la mode
aujourd’hui où on va
Le chercheur peut aller fouiner partout
tant qu’il respecte l’éthique
Un scientifique va plus loin ; il va au bout
des choses
La recherche est encore à des milles de
tout expliquer
Se pencher sur quelque chose qui
n’a pas encore été exploré. C’est ça
la recherche
Un portrait marquant d’un chercheur ?
Einstein, le savant aux cheveux en pétard
L’être humain ne veut et ne devrait pas
tout savoir
Certaines choses devraient rester
mystérieuses
La recherche nous permet de connaître
nos origines et de savoir où on va
1110
Chercheurs, recherche,
qu’en pensez-vous ?
12 13
Point commun des chercheurs à travers le monde : la passion pour leur métier.
Celle-ci a des origines complètement différentes de personne en personne :
une rencontre, un professeur, une curiosité innée,… Découvrez les points
culminants de la vie d’une dizaine de chercheurs, ce qui les a intéressés à leur
profession et les étapes qu’ils ont franchies en tant qu’étudiant ou dans leur
vie professionnelle.
Comme tout professionnel, les chercheurs ne consacrent pas leurs journées
uniquement à leur métier. Que font-ils de leur temps libre, quels sont leurs
intérêts ?
portraits de chercheurs
virwëtzeg? Äntwert op DER Säit 81
FIRWAT
ass
d’wieder
hei sou
schlecht?
13
14 15
portrait
Lieu de travail
Centre de Recherche Public-Santé, Laboratoire de Rétrovirologie, Luxembourg
E-mail
deroo.s@retrovirology.lu
Passe-temps favoris
Lecture, cinéma et voyages
Aime
Les sciences exactes, la géologie et la langue espagnole
N’aime pas
Les espaces vectoriels dans les mathématiques, la mécanique, la discrimi-
nation et le non-respect de l’autre
Domaine(s) de recherche
Rétrovirologie, immunologie, biologie moléculaire
Activité actuelle
	Recherche dans le domaine de l’entrée de l’HIV dans la cellule hôte
Biographie succincte
Après mon parcours universitaire en biochimie à l’Université de Leuven,
j’ai réalisé ma thèse de doctorat au Département d’Immunologie de mon
actuel lieu de travail sous la supervision du professeur et docteur Claude
Muller. Mariée et mère d’un petit garçon, j’exerce depuis ma profession au
CRP-Santé.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
	 … par passion pour les sciences, par désir de vouloir comprendre les 		
	 mécanismes et les systèmes biologiques. Il s’agit d’un métier très passion-	
	 nant, surprenant et très attirant. Il demande une certaine ouverture d’esprit 	
	 et permet d’utiliser toute son imagination pour résoudre les problèmes.
	 J’ai aussi choisi ce métier pour son caractère international.
37
Sabrina Deroo, 32
15
16 17
portrait
Lieu de travail
Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg
E-mail
serge.gille@tudor.lu
Passe-temps favoris
Guitare, travaux manuels
Aime
Les romans historiques, passer du temps avec des amis,…
N’aime pas
Des réunions trop longues …
Domaine(s) de recherche
Analyse de données
Activité actuelle
	Analyse de données dans le domaine de l’assainissement et de l’épuration
	 de l’eau, analyse de données de procédés industriels
Biographie succincte
Stuttgart est la ville universitaire dans laquelle j’ai fait des études de scien-
ces aérospatiales. Après un passage dans l’industrie où j’ai principalement
traité des problèmes de mécanique des fluides, j’ai repris les études pour
faire un doctorat dans le domaine de la combustion de gaz naturel à l’Ecole
Centrale Paris. Depuis 8 ans, je suis engagé au CRP Henri Tudor où je
m’occupe de problèmes d’analyse de données et de modélisation dans le
domaine de l’épuration de l’eau.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
	 … je trouve que les représentations théoriques du monde réel ont un côté 		
	 ‘magique’…
37
Serge Gillé, 40
17
18 19
portrait
Lieu de travail
Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg
E-mail
patrick.harpes@tudor.lu
Passe-temps favoris
Pratique de musique dans différents orchestres (trompette et percussions)
Aime
Musique Jazz, promenades dans la nature
N’aime pas
Bureaucratie
Domaine(s) de recherche
Informatique dans le domaine de la santé, logiciels libres
Activité actuelle
Projet LuHF « Luxembourg Heart Failure Project »
Biographie succincte
Après mes études au Lycée Technique des Arts et Métiers et à l’Institut
Supérieur de Technologie, j’ai commencé ma carrière professionnelle au
sein du CRP Henri Tudor. Les projets y sont assez variés. Ils vont de la mise
en place et du développement des systèmes de mesures et de monitoring
dans les domaines de la géodynamique et de l’insuffisance cardiaque à
celle de réseaux de services télématiques pour les personnes du secteur
de la Santé et de la Sécurité Sociale au Luxembourg. D’autres projets impli-
quent l’Observatoire Européens des Drogues et Toxicomanes à Lisbonne, le
Centre Hospitalier Neuropsychiatrique d’Ettelbrück, ...
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
	 … la profession du chercheur me permet de réaliser mes idées, et d’avoir 		
	 un lien direct avec les nouvelles technologies.
37
Patrick Harpes, 35
19
20 21
portrait
Lieu de travail
Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, Luxembourg
E-mail
myriamheuertz@gmx.net
Passe-temps favoris
Jogging, karaté, cuisine
Aime
L’ouverture d’esprit, l’activité
N’aime pas
Les gens malhonnêtes, la passivité
Domaine(s) de recherche
Biologie, Génétique des populations végétales
Activité actuelle
Recherche sur la diversité génétique de la vigne
Biographie succincte
Un professeur de génétique a éveillé mon intérêt pour l’étude de la diversité
génétique dans les populations de plantes. D’où mon travail sur l’analyse de
variétés traditionnelles de sorgho, une céréale cultivée au Maroc. Ensuite, je me
suis intéressée à l’impact du climat historique sur la distribution de la diversité
des frênes en Europe. Pour ces études je suis partie en Europe du sud-est
(Bulgarie, Roumanie, Moldavie). J’ai fait des stages à Florence pour apprendre
des techniques de laboratoire et l’italien ! À Uppsala, j’ai étudié l’adaptation
des épicéas au climat. De retour au Luxembourg, je m’occupe d’un projet de
conservation des ressources génétiques de variétés traditionnelles de vignes
dans les pays au bord de la Mer Noire et dans le Caucase.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
	 … j’ai toujours été une personne curieuse. C’est déjà la raison pour laquelle
	 j’ai commencé à étudier la biologie. Pour moi il existait des questions plus 		
	 fondamentales en biologie que ce qu’on nous enseignait au lycée. J’avais envie 	
	 de savoir ! Mais en fait, plus on approfondit un sujet, plus on découvre sa com-	
	 plexité et plus on a envie de chercher. C’est cela qui me passionne. De plus, 		
	 j’aime bien voyager, rencontrer des gens sympatiques et découvrir des langues 	
	 et cultures différentes.
37
Myriam Heuertz, 30
21
22 23
portrait
Lieu de travail
Université du Luxembourg
E-mail
antoine.kies@uni.lu
Passe-temps favoris
Promenades dans la nature, lecture
Aime
La nature, faire la course à pied et du vélo, voyager
N’aime pas
	La malhonnêteté et les injustices
Domaine(s) de recherche
Radioactivité, Sciences de la Terre
Activité actuelle
Enseignant-chercheur
Biographie succincte
La recherche réalisée à l’université pendant mes études m’a laissé de
bonnes sensations. Mais j’ai été enseignant de physique pendant quelques
années, sans réelle activité de recherche. Lorsque la possibilité s’est
présentée, je me suis lancé dans un domaine de recherche appliquée avec
création d’un laboratoire spécialisé.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
	 … j’aime comprendre les phénomènes naturels, surtout ceux en relation 		
	 avec la physique nucléaire. Avoir une idée, monter une expérience et ‘jouer’ 	
	 avec les résultats, avoir une ouverture internationale, participer à des
	 colloques et à des discussions, avoir le sentiment de faire quelque chose 		
	 d’utile : tout cela me passionne dans la recherche.
37
Antoine Kies, 59
23
24 25
portrait
Lieu de travail
Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris (France)
E-mail
lkohl@mnhn.fr
Passe-temps favoris
Lecture
Aime
	Voyager
N’aime pas
Remplir les paperasses
Domaine(s) de recherche
Biologie moléculaire et biologie cellulaire des parasites
Activité actuelle
Etude des flagelles chez Trypanosoma brucei et chez Plasmodium
Biographie succincte
Lors de mes études de biologie médicale à Bruxelles, j’ai fait ma première
rencontre avec le trypanosome africain. Ce minuscule parasite m’a accrochée
et m’a poussée à continuer dans les sciences médicales. Une fois le doctorat
en poche, nous sommes, mon époux et moi-même, partis en post-doctorat
à l’étranger. Notre escale à Manchester fut accompagnée de 2 naissances.
La prochaine étape a été le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris,
où j’étudie différents parasites, dont le trypanosome (responsable de la
maladie du sommeil en Afrique) et le Plasmodium (agent de la malaria).
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
	 … on ne connaît jamais toutes les réponses et que j’aime bien les puzzles.
37
Linda Kohl, 40
25
26 27
portrait
Lieu de travail
Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg
E-mail
foni.le-brun@mnha.etat.lu
Passe-temps favoris
Découverte de la nature avec les enfants
Aime
Partager les cultures
N’aime pas
Le racisme, les guerres entre les peuples, le non respect de l’autre
Domaine(s) de recherche
Archéologie préhistorique
Activité actuelle
Différenciation technologique des industries en pierre taillée par l’Homme de
Neandertal et l’Homme de Cro-Magnon il y a près de 35 000 ans…
Biographie succincte
Après mon Bac, je me suis orienté vers des études universitaires en archéo-
logie préhistorique. Mes diplômes en poche, j’ai été tour à tour coopérant
scientifique puis contractuel comme archéologue-préhistorien auprès du
Musée national d’histoire et d’art à Luxembourg. Ensuite, j’ai été reçu dans
cet institut au concours de conservateur. J’ai par la suite organisé le service
archéologique des fouilles préhistoriques et un certain nombre d’expositions.
La dernière grande étape a été l’aménagement des nouvelles salles de
Préhistoire du Musée national d’histoire et d’art.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
… j’ai été passionné de préhistoire dès mon enfance, taillant de manière auto-
didacte mes premières pointes de flèches en silex. Tout à commencé lors de
fouilles scientifiques dans des grottes ornées. J’apprécie les dimensions scien-
tifiques, métaphysiques, voire philosophiques de cette science humaine par
excellence. Elle nous apporte un regard sur le passé et nous permet de tirer
des leçons du passé pour préparer un meilleur avenir aux futures générations.
37
Foni
Le Brun-Ricalens, 40
27
28 29
portrait
Lieu de travail
Université du Luxembourg et Université de Trèves (Allemagne)
E-mail
moulin@uni-trier.de
Passe-temps favoris
	Lecture, voyage et cuisine
Aime
Le regard et la curiosité enfantins (pas seulement chez les enfants),
la musique sous toutes ses facettes
N’aime pas
La dispute et la discorde injuste
Domaine(s) de recherche
Linguistique
Activité actuelle
Professeur de linguistique historique. Recherche dans le domaine du
changement linguistique, de l’histoire de l’allemand et dans le domaine du
luxembourgeois
Biographie succincte
Dès ma plus jeune enfance j’ai voyagé à travers le monde. Née au Luxem-
bourg, j’y ai vécu un moment pour aller en Floride et en Alabama, USA et
finalement en Belgique. J’ai ensuite poursuivi mes études en Belgique
jusqu’au niveau universitaire pour terminer en Allemagne. Depuis, j’ai réa-
lisé plusieurs séjours de recherche à Oxford et suis aujourd’hui professeur
et enseignante à l’Université de Luxembourg et à l’Université de Trèves.
Hors de ma carrière professionnelle, ma famille, dont deux enfants, Léo et
Louise, m’attend à la maison.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
… avant tout je suis plutôt curieuse et créative (en fait, en sortant du lycée je
voulais devenir artiste...) Les langues, surtout leur histoire et leurs systèmes
inhérents, me fascinent. C’est en comprenant le développement et le fonc-
tionnement des langues qu’on comprendra mieux les contextes culturels et
historiques des civilisations. La situation au Luxembourg en est un prototype !
37
Claudine Moulin, 43
29
30 31
portrait
Lieu de travail
Centre de Recherche Public-Santé, Luxembourg
IBMP-CNRS, Strasbourg (France)
E-mail
andre.steinmetz@crp-sante.lu
Passe-temps favoris
Promenades dans la nature, être avec des amis
Aime
La nature sauvage (c’est ce que nous avons de plus beau et de plus
précieux), la musique classique, la lecture
N’aime pas
Détruire la nature
Domaine(s) de recherche
Biologie moléculaire et cellulaire végétales
Activité actuelle
	Étude d’allergènes d’origine végétale, du cytosquelette d’actine de plantes 		
	 et du développement des plantes
Biographie succincte
Les études secondaires et l’année de “Cours Supérieurs” passées au
Luxembourg, j’ai poursuivi mes études en chimie biologique à l’Université
de Strasbourg. Retourné dans cette ville après l’étape post-doctorale à
l’Université Harvard aux USA, j’y occupe depuis un poste au CNRS. Depuis
peu je suis responsable du Laboratoire de Biologie moléculaire végétale
du CRP-Santé au Luxembourg.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
… elle permet de satisfaire ma curiosité personnelle et de mieux compren-
dre la vie.
37
André Steinmetz, 57
31
32 33
portrait
Lieu de travail
Università degli Studi di Roma « La Sapienza », Rome (Italie)
E-mail
mara.valentini@uniroma1.it
Passe-temps favoris
Photographie et randonnées en montagne
Aime
Voyager, collectionner des coquillages, les plantes carnivores et les
« boules à neige »
N’aime pas
Les reality-shows, les fumeurs mal élevés
Domaine(s) de recherche
Paléontologie
Activité actuelle
Etudiant les empreintes fossiles des vertébrés et leur application en bio-
chronologie, je m’occupe plus particulièrement de l’étude des empreintes
lacertoïdes du Permien. D’un autre côté j’étudie les gastéropodes hettan-
giens, surtout ceux du Luxembourg.
Biographie succincte
Née à Leuven, j’ai réalisé mes études secondaires à l’Ecole européenne de
Luxembourg pour poursuivre mes études en sciences naturelles à Rome.
Actuellement doctorante en Sciences de la Terre à la même université je
fais partie des collaboratrices scientifiques du Musée national d’histoire
naturelle de Luxembourg. A ceci s’ajoute mon implication dans la Società
Paleontologica Italiana.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
… c’est un métier extrêmement stimulant dont je rêvais depuis mon en-
fance. Il satisfaisait dans mon imaginaire, et satisfait toujours, la soif de
curiosité et de découvertes continuelles sur les multiples et fascinantes
facettes que nous délivre la nature.
37
Mara Valentini, 32
33
34 35
portrait
Lieu de travail
Université de Trèves (Allemagne)
E-mail
wagnerf@uni-trier.de
Passe-temps favoris
Tennis, randonnées en montagne
Aime
Bien manger, les moments de paresse
N’aime pas
Les tâches administratives, les personnes incompréhensives
Domaine(s) de recherche
Géologie appliquée, protection de la nappe phréatique, assainissement de
sites pollués, construction de décharges
Activité actuelle
Pollution des ressources hydriques par le tsunami aux Maldives et au Sri
Lanka, transfert de MBTE (remplaçant du plomb dans l’essence) dans les
sous-sols, bilan hydrique et comportement mécanique d’une décharge pour
déchets prétraités
Biographie succincte
Suite à mes études en géologie, en minéralogie et en génie civil je suis
parti trois mois dans une mine d’or en Afrique du Sud en tant que stagiaire.
Ma passion pour la recherche m’a fait parcourir le monde : Japon, Australie,
Kenya,... Je lui dois aussi de nombreuses excursions, notamment auprès de
volcans actifs. Mon implication dans le Conseil Scientifique du Fonds Natio-
nal de la Recherche du Luxembourg est pour moi un nouveau défi.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
… les mystères de la nature m’intéressent et je déteste ne pas comprendre
quoi que ce soit. Je voulais savoir qu’est-ce qui se trouve sous nos pieds
avant de demander la lune.
37
Jean-Frank
Wagner, 48
35
36 37
portrait
Lieu de travail
Museé national d’histoire naturelle, Luxembourg
E-mail
twalisch@mnhn.lu
Passe-temps favoris
Yoga, ballade, voile, cinéma
Aime
La soupe à l’oseille, le respect de tous les êtres vivants
N’aime pas
Le foie gras, la dette du Tiers Monde
Domaine(s) de recherche
Biologie des populations, écologie des plantes
Activité actuelle
	Recherche en biologie des plantes ; responsable du système d’information 	
	 sur le patrimoine naturel du Luxembourg
Biographie succincte
Dans le cadre de ma formation, j’ai participé à un projet de recherche en
forêt boréale dans l’Oural et réalisé un stage d’écophysiologie en Italie.
Après un bref passage au Mnhn et dans un bureau d’étude, je suis revenue
au musée pour me consacrer à mi-temps à l’effet de la fragmentation des
habitats sur les espèces végétales. S’y est ajouté l’année dernière le projet
sur la numérisation du patrimoine naturel du Luxembourg.
J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse
parce que…
… j’ai une sorte de curiosité pour l’inconnu, surtout dans le domaine de 	
	 l’écologie. En menant de la recherche sur les organismes naturels et leurs 		
	 interactions j’ai le sentiment de pouvoir contribuer non seulement à une 	
	 meilleure connaissance mais aussi à une meilleure conservation de la nature.
37
Tania Walisch, 31
37
38 39
Sans trop déformer la vérité nous pouvons prétendre que les pâtissiers parta-
gent le goût de la création de délices sucrés, les artistes l’originalité de leurs
œuvres, les architectes l’émerveillement devant les beaux bâtiments. Et les
chercheurs ? Qu’ont-ils en commun ?
Nous les imaginons à chercher à longueur de journée on ne sait pas trop quoi.
Qu’apportent-ils au pays ? Jugent-ils vraiment mériter l’image que la société
leur attribue ? Est-il agréable tous les jours de faire de la recherche ?
Plusieurs chercheurs luxembourgeois ont bien voulu se prêter au jeu et dévoiler
leur perception de leur profession.
?
FIRWAT
sinn dreem
wichteg?
39
interviews
Ceci est votre page!
Ecrivez-nous pour nous faire part de vos attentes et de vos rêves, peut-être aussi de
vos déceptions et cauchemars concernant les sciences, les scientifiques, la recherche,
vos idées sur l’importance des rêves,... Votre imagination qu’elle soit scientifique ou
non n’a pas à avoir de limites. Soyez curieux !
Un jury composé de membres du groupement « Firwat net Fuerscher? » désignera
tous les mois la réponses la plus originale. L’auteur sera récompensé par un prix en
relation avec la question.
Mais tout d’abord à vos clavier ! La réponse est à envoyer à fuerscher@mnhn.lu.
Vos réponses sur www.fuerscher.lu
40 41
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Le métier de chercheur induit une continuelle remise en question des connais-
sances. Cet aspect innovant et de perpétuelles modifications du contenu est
très intéressant. Il caractérise à mon avis le mieux la recherche. Le chercheur
doit obligatoirement se tenir au courant des avancées des autres laboratoires
et participer à des études.
	 Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ?
Non ! Les entreprises étant soumises à une forte concurrence, elles doivent tou-
jours être à la pointe des nouveautés technologiques et méthodologiques. C’est
vraiment leur clé de survie. La recherche est indispensable pour tout pays !
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Ca me fait sourire ! Le chercheur en est quand même assez loin ! J’ai plus l’im-
pression aujourd’hui que l’image donnée par le chercheur à l’extérieur relève
d’une énigme. Notre quotidien, ce que nous faisons, notre métier, laisse les
gens perplexes.
On est des gens comme les autres !
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
S’installer des fois dans une petite routine pourrait être reposant. Mais notre
métier bouge constamment. C’est un peu la contrepartie de la constante re-
mise en question des connaissances. Ce n’est pas toujours facile !
Etant mère de famille, s’ajoute la difficulté des déplacements. Ils sont nécessai-
res pour confronter les travaux avec d’autres équipes mais peuvent poser des
problèmes sur le plan du quotidien et de la vie privée. Par contre je pense que
dans d’autres professions, les femmes doivent gérer le même inconvénient.
interview
Laboratoire Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg
Domaine de recherche responsable de l’unité management et organisation des
services informatiques
contact beatrix.barafort@tudor.lu
béatrix barafort, 38
4140
42 43
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Un chercheur doit être très motivé, plutôt persévérant, honnête et rigoureux. Il y
a un autre atout non négligeable dans notre profession : posséder une certaine
résistance face au stress psychologique. Je dis cela dans la mesure où, bien que
chercheurs permanents, nous ne découvrons pas une nouveauté tous les jours.
Le laps de temps entre deux découvertes peut s’avérer difficile à supporter.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Pas en acceptant les règles du jeu ! Par contre, pour une personne qui se
décourage vite, qui est du genre à vouloir tout tout de suite, la frustration sera
certainement au rendez-vous. Il faut être fait et être passionné pour le métier
de chercheur !
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Justement, il m’arrive de me servir d’une image d’un vieux chercheur barbu,
entouré d’appareillages complètement incompréhensibles, pour illustrer mes
présentations. Bien que loin de la réalité, cette image reflète celle que cer-
taines personnes se font du chercheur. Maintenant, ces caricatures risquent
effectivement de renforcer certains a priori !
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Le chercheur ne passe pas ses journées à manipuler. Il lit des articles, en
rédige ; il y a une partie administrative dans le métier. Pour certains il s’agit du
revers de la médaille. Je pointerais plutôt le fait qu’entrer dans une carrière de
chercheur au Luxembourg n’est pas évident. Les débouchées sont rares et il
n’existe aucune grille de salaire officielle. Est-ce normal que le chercheur de
40 ans évolue toujours d’un contrat à durée déterminée à l’autre ?
Laboratoire Laboratoire de Biologie Moléculaire et Cellulaire du Cancer (Hôpital Kirchberg),
Luxembourg
Domaine de recherche leucémie
contact marc.diederich@lbmcc.lu
Marc Diederich, 40
4342
interview
44 45
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Outre l’ouverture d’esprit, la curiosité et le désir de l’innovation, je pense que
la collaboration et la coopération caractérisent, en tout cas dans les domaines
technologiques, au mieux notre métier. On ne fait pas de recherche seul ! La
confrontation et la consolidation collective d’idées sont inévitables pour réussir
dans notre métier.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Non, ça fait partie du métier. Il n’y a pas de défaut à ne pas trouver ! Dès le
départ, le chercheur sait pertinemment qu’il risque de ne rien découvrir. Par
contre, trouver les raisons pour lesquelles le projet n’aboutit pas aux résultats
attendus s’avère souvent très constructif.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
C’est assez caricatural ! Un Professeur Tournesol peut exister, mais reste rare.
Contrairement à celui des bandes dessinées, le vrai chercheur a normalement
les pieds sur terre. Il veut atteindre des objectifs concrets, même s’ils sont
planifiés sur le long terme. Par contre, le comportement d’un Docteur Folamour
peut se développer si le chercheur néglige le cadre éthique, moral et législatif
de la société dans laquelle il travaille.
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Le plus dur est de faire comprendre aux non-chercheurs en quoi consiste la
recherche. A court terme nous pouvons leur paraître non productifs. N’ayant
qu’une vague idée de la recherche, certaines personnes peuvent considérer
qu’il s’agit d’argent jeté par la fenêtre. Cette réaction est compréhensible ! Pour
parer ce désagrément, il me semble important de mesurer et de documenter
nos activités d’une manière lisible et transparente.
Laboratoire Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg
Domaine de recherche informatique
contact eric.dubois@tudor.lu
Eric Dubois, 47
4544
interview
46 47
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Un chercheur veut savoir ! Comme le marathonien, il doit avoir un esprit
d’endurance. Un chercheur ne peut pas s’arrêter au moindre petit accident,
à la moindre frustration mais doit persévérer jusqu’au résultat déterminant.
Sa vie quotidienne est souvent faite d’expériences qui ratent !
Notre métier nécessite aussi un certain esprit d’organisation, d’administration
et le coup de main pour récolter des fonds de financement.
	 Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ?
On pourrait imaginer un tel pays. Pour cela, il devrait disposer de toutes les
ressources et de tout le savoir nécessaires pour diriger sa technologie et
son industrie. Il ne devrait être en concurrence avec aucun pays qui l’entoure.
Mais un tel pays n’existe pas ! À long terme, la recherche et le développement
restent la monnaie d’échange pour tout pays.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Heureusement, cette image disparaît progressivement. Je ne dis pas qu’elle
est inventée de toutes pièces, mais bien exagérée. En règle générale, le cher-
cheur n’a, malgré tout, pas à se plaindre de son image médiatique. Par contre
l’inexactitude de données scientifiques dans les films devrait être évitée !
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
L’incertitude du travail ! Les contrats d’embauche s’étalent généralement sur
plusieurs mois et ne sont que rarement renouvelables. Ceci soutient la mobilité
du chercheur mais rend sa situation professionnelle et privée instables et crée
des contraintes par rapport à la durée de certains travaux. De plus, la recherche
étant un métier qui prend beaucoup de temps, la vie privée en prend un petit
coup.
Laboratoire Université du Luxembourg
Domaine de recherche neuro-inflammations dans les neuropathologies dégénératives
contact paul.heuschling@uni.lu
Paul Heuschling, 45
4746
interview
48 49
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
La curiosité mais aussi l’idéalisme ! Contrairement à la recherche au niveau
amateur, il est très difficile de trouver, au niveau professionnel, un poste dans
le domaine souhaité. Il faut être persévérant et chaque coup de chance est le
bienvenu.
	 Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ?
Les pays dépendent de la recherche, ne serait-ce que pour le développement
de leurs entreprises, pour l’innovation et pour le transfert technologique. Mais
à côté de cette recherche ‘utilitaire’, il ne faut pas oublier la recherche fonda-
mentale. Elle a un caractère universel qui permet à chaque pays de participer
à l’acquisition de nouvelles connaissances pour l’humanité. D’autre part, la
recherche sur le patrimoine national au sens large est très importante pour
l’identité d’un pays.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Il y en a sûrement ! Mais c’est difficile à juger. Y a-t-il une garantie que les
études sur lesquelles un chercheur se penche aujourd’hui, et nous semblent
folles, ne s’avèreront pas un jour novatrices ? A son époque, Einstein a pro-
bablement été considéré comme un fou. Nous savons aujourd’hui ce qu’il a
réalisé !
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
En tant que chercheur passionné il est difficile d’en citer. Il ne s’agit plus d’un
métier ! Par contre certains se réorientent par pure frustration de ne pas trouver
de poste fixe. Il faut savoir que la recherche est souvent un travail de longue
haleine. On ne fait pas de découverte tous les jours. Une certaine routine pas-
sagère peut s’installer lorsqu’on répète les expériences pour rassembler des
résultats statistiquement représentatifs.
Laboratoire Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, Luxembourg
Domaine de recherche environnement et biotechnologies
contact hoffmann@lippmann.lu
Lucien Hoffmann, 44
4948
interview
50 51
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
En recherche, rien n’est acquis ! Elle nécessite une mise en cause continue
par une analyse critique et approfondie des phénomènes. Son parcours est
parsemé de nombreux obstacles que le chercheur n’arrive à surmonter que par
passion pour ses travaux. Le mot-clé ici est le travail en équipe. Isolé, un cher-
cheur serait souvent incapable de répondre aux exigences de son métier.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Sans risque il n’y a pas de plaisir ! Evidemment, le chercheur ne se précipite
pas follement dans l’aventure. Il analyse d’abord la situation et les risques. Or,
même les projets les plus sérieux sont parfois voués à l’échec ! Heureusement,
en recherche, un résultat a priori négatif peut avoir des retombées positives.
Bien interprété, documenté et correctement communiqué, il augmente très
considérablement les chances de réussite des recherches futures.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Un grain de folie ne peut être que bénéfique au chercheur. La malhonnêteté
devrait par contre rester bannie de tout métier. La fraude n’apporte rien, sinon
une gloire éphémère.
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Dans un pays ou dans une entreprise en mauvaise situation financière, la
recherche est la première touchée. Les vivres lui sont coupés et les fonds
disponibles sont investis dans une survie à court terme. Ce qui est plus mal-
heureux, c’est que lorsqu’il y a beaucoup d’argent disponible, il a tendance à
être gaspillé dans des recherches mal faites. Ce gâchis pourrait et devrait être
évité !
Laboratoire Circuit foil, Luxembourg
Domaine de recherche métallurgie physique
contact marc.kuhn@circuitfoil.com
Marc Kuhn, 57
5150
interview
52 53
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Le chercheur a gardé une bonne portion de la curiosité intellectuelle enfantine.
Comme eux, il a envie d’essayer, de savoir. Autre caractéristique de la recher-
che : son dynamisme. Mises à part certaines démarches méthodologiques,
la recherche est toute autre que routinière. Au fur à mesure de son avancée
de nouvelles questions surgissent. L’atout du bon chercheur est justement de
poser les bonnes questions.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Vous trouvez toujours ! Régulièrement des découvertes nous passent sous
le nez parce que les résultats sortant de l’ordinaire sont interprétés en tant
qu’erreurs de mesure. Le tir est des fois redressé après coup. Par contre la
politique de publication est un peu frustrante sur ce point. Les résultats néga-
tifs sont souvent mis aux oubliettes alors qu’ils peuvent s’avérer précieux pour
de futures recherches.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Le savant fou qui oublie des évidences est une caricature ! Comme pour toute
caricature il y a un fond de vérité et je m’y reconnais bien. Nos bureaux sont
rarement rangés et nous plongeons facilement dans nos réflexions scientifi-
ques. Les gens qui nous surprennent à ces moments-là peuvent effectivement
croire que nous planons dans un autre monde.
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Les atouts de la recherche sont aussi ses inconvénients. Le chercheur ne
réussit pas toujours à réaliser toutes ses idées dans un temps convenable.
Par contre, le plus difficile est certainement de laisser un peu de côté ses
travaux et de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Mais c’est possible !
Laboratoire Université du Luxembourg
Domaine de recherche psychologie et sciences éducatives
contact romain.martin@uni.lu
Romain MARTIN, 37
5352
interview
54 55
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Maîtriser une technique ne suffit pas ! Le bon chercheur tire des hypothèses de
ses recherches et place les résultats dans un contexte. Pour éviter toute triche-
rie, l’exactitude de ces résultats est vérifiée par la communauté scientifique.
Autre caractéristique du chercheur : la motivation. Elle vient aussi bien à cin-
quante ans que lors du cursus universitaire.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Pour le chercheur oui, bien sûr ! Il sera plutôt déçu ou irrité que frustré. Mais
ne pas aboutir, ou du moins pas à ce que l’on attendait, n’est pas pour autant
un échec ! C’est fréquent en taxonomie et en écologie où la subjectivité et l’es-
timation d’inconnues ont une place importante. En principe le chercheur veut
tester des hypothèses et non les confirmer. Tout résultat en devient intéressant.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Dans ma jeunesse, le chercheur était effectivement un personnage comique,
avec des drôles d’idées. Je pense au film du chercheur qui court après les
papillons. Mais de nos jours, le scientifique est représenté dans des situations
plus normales. Par contre selon ses activités, l’image de destructeur de l’envi-
ronnement lui colle à la peau. Son objectif n’est pourtant pas de détruire, mais
d’étudier la nature.
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Le métier de chercheur n’est pas source de fortune. Plus que l’aspect financier,
son moteur principal sont des petits détails tels la découverte récente de la
chenille inconnue d’une espèce de papillon très rare. Le chercheur est quand
même financièrement plus avantagé au Luxembourg que dans les pays voisins.
Laboratoire Musée national d’histoire naturelle, Luxembourg
Domaine de recherche zoologie des invertébrés
contact marc.meyer@mnhn.lu
Marc Meyer, 50
5554
interview
56 57
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
Le chercheur doit être avide d’élargir les connaissances scientifiques. Il doit
aussi être conscient que son métier requiert une formation constante, intense
et de haut niveau, souvent exhaustive, sans décharge ni rémunération supplé-
mentaire. C’est ce qui détermine finalement sa compétitivité.
J’insiste toujours auprès des jeunes chercheurs en formation pour qu’ils
s’empressent de connaître les résultats de leurs expériences par cœur. C’est
un prérequis pour faire travailler son cerveau sur de nouvelles idées, sans
forcément s’en rendre compte, de façon inconsciente, dans le bus ou sur son
vélo par exemple.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Un chercheur n’étant pas frustré lorsqu’il obtient des résultats décevants
souffre d’un manque de motivation. La frustration est un moteur important en
recherche.
	 Comment réagissez-vous à l’image du savant fou,
	 malhonnête du cinéma ?
Je n’ai pas besoin du cinéma pour connaître mes collègues. Je n’adhère pas à
cette image. Cependant, certains aiment croire que le savant, avec son savoir
spécialisé n’a pas de culture générale. Mais les sciences naturelles constituent
une partie non-négligeable de la « culture », même si notre système scolaire
n’en tient pas suffisamment compte.
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Dans un monde globalisé, la compétition ne dort jamais, au sens propre du
terme, à tel point qu’une autre équipe publie parfois les résultats que l’on vient
seulement d’obtenir ! Il faut courir pour rester sur place dans la course aux
idées. A ceci s’ajoute que dans un monde globalisé il y a de la place que pour
un très petit nombre d’experts scientifiques dans un domaine donné.
Laboratoire Institut d’Immunologie, Laboratoire National de Santé, Luxembourg
Domaine de recherche Immunologie, virologie, vaccinologie
contact claude.muller@lns.etat.lu
Claude Muller, 51
5756
interview
58 59
	Selon vous quelles sont les caractéristiques
	principales du métier de chercheur ?
La curiosité ! Beaucoup de gens sont satisfaits de ce qu’ils savent et d’évoluer
dans un contexte bien stable. D’autres, les chercheurs, ont une mentalité un
peu différente. Ils mettent les connaissances en doute, essayent de voir, de
découvrir autre chose et de comprendre.
	 Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ?
Chercher toute sa vie sans rien trouver doit être frustrant ! Mais en recherche
rien ne tombe du ciel. On trouve continuellement des parties de réponses et
de nouvelles questions émergent. On choisit alors une ligne directive parmi
les centaines de possibilités et on continue à explorer. Il s’agit d’un processus
continu.
	 Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ?
Un pays qui se passe de recherche est obligé de copier sur les autres. C’est
donc possible, mais une mauvaise stratégie. Je pense qu’un pays, aussi petit
qu’il soit, peut et doit faire de la recherche de nos jours.
	 Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont
	 ceux de la recherche ?
Au Luxembourg le métier de chercheur est peu reconnu, même si ça commence
à évoluer. L’idée que le pays est trop petit, qu’on est trop bête, qu’on n’a pas
d’argent et qu’on ne doit pas se lancer dans ce genre d’activités est difficile à
discréditer. Du coup la société dévalorise le rôle du chercheur.
L’autre aspect désagréable de la recherche est la partie administrative. Des
grosses sommes sont en jeu. Il faut donc écrire des projets de recherche et les
défendre auprès des décideurs politiques. Cette tâche prend énormément du
temps et ça va en empirant ! Les publications et les brevets seraient à mon avis
des critères plus objectifs pour justifier nos besoins.
Laboratoire Centre de Recherche Public-Santé (Centre hospitalier de Luxembourg), Luxembourg
Domaine de recherche rétrovirologie
contact schmit.jc@chl.lu
Jean-Claude SCHMIT, 43
5958
interview
60 61
La chimie, la médecine, la physique, les sciences humaines, la linguistique,
l’histoire,… le chercheur est omniprésent. La palette de ses activités est tout
aussi vaste ! La recherche s’intéresse aussi bien aux mécanismes de la mé-
moire qu’à la mise au point d’une vigne résistant aux maladies, aux études des
populations anciennes,…
Mais que fait le chercheur concrètement ? Pour récolter une somme consi-
dérable d’informations, il passe constamment de la phase de recherches
documentaires au travail sur le terrain, aux expériences en laboratoire et à
l’analyse des observations et des résultats. Mais ses activités vont encore
au-delà, contrairement au stéréotype du chercheur retiré dans son laboratoire.
La recherche nécessite un minimum de collaborations et d’échanges entre
équipes au niveau national et international. Dans le cas contraire, elle n’est que
peu productive. Le chercheur est donc amené à échanger ses résultats avec
d’autres spécialistes, à les valoriser par des publications et à participer à des
séminaires et à des colloques. En tant qu’expert, il est régulièrement sollicité
pour expliquer des phénomènes particuliers tels l’évolution des climats, la
prévention des risques naturels,...
Un chercheur nécessite-t-il des qualités spécifiques ? Faire de la recherche
exige de la patience, de la tenacité mais aussi un minimum de créativité et
parfois de la solitude. Pour la plupart des chercheurs il s’agit d’une passion.
Bien qu’il s’agisse d’une activité relativement prenante, exercer le métier de
chercheur n’exclut pas une vie familiale ou sociale parallèles!
Le chercheur,
que fait-il ?
virwëtzeg? Äntwert op der säit 82
FIRWAT
stierwen
aarten
aus?
61
62 63
Comment devenir
chercheur ?
virwëtzeg? Äntwert op DER säit 83
FIRWAT
ass stol
net duerch-
siichteg?
63
La recherche a différentes facettes qui influenceront l’orientation universitaire
du futur chercheur.
Recherche publique ou recherche privée ? La recherche est surtout associée
aux organismes publics (universités, centres de recherche publics, musées)
et aux établissements d’enseignement supérieur. Sa présence et son impor-
tance dans les entreprises privées du secteur industriel sont pourtant loin
d’être négligeables et méritent d’être prises en considération lors du choix
professionnel du chercheur.
A ceci s’ajoute la différence entre la recherche fondamentale et la recherche
appliquée. La première porte sur des sujets rarement publiés pour les non-
chercheurs. Les découvertes qui en découlent servent souvent de point de
départ à la recherche appliquée. La devise de cette dernière est : trouver des
solutions concrètes à des problèmes précis. Par exemple : le décryptage du
génome humain (recherche fondamentale) jouera probablement un rôle im-
portant dans la recherche de traitements de maladies génétiques (recherche
appliquée).
À ne pas oublier qu’un chercheur peut obtenir la double compétence d’ensei-
gnant-chercheur. En plus de son implication dans l’évolution de la recherche,
l’enseignant-chercheur a la possibilité d’en transmettre les nouveautés aux
étudiants.
Souvent, le doctorat est le passage obligé pour devenir chercheur ou ensei-
gnant-chercheur. Ce statut correspond à huit à neuf ans d’études après le
baccalauréat. Les plus courageux et les plus envieux, complètent leur cursus
par une formation post-doctorale dans un laboratoire de recherche ou dans
une entreprise à l’étranger. Cette expérience ouvre de nouveaux horizons et
est un plus pour l’accès à un emploi de chercheur.
L’adresse idéale pour se documenter quant aux études supérieures est le
CEDIES. www.cedies.public.lu
64 65
Déjà dans la première moitié du 20e
siècle, plusieurs chercheurs luxembour-
geois ou d’origine luxembourgeoise se sont distingués sur le plan international
par leurs activités.
	Henri Owen Tudor (1859-1928)
Henri Tudor s’est très tôt intéressé à l’ingénierie électrique et plus
particulièrement à l’éclairage et aux moteurs électriques. Il est l’inventeur 		
de l’accumulateur électrique au plomb.
	Gabriel Lippmann (1845-1921)
D’abord professeur de physique mathématique puis de physique
expérimentale, il devient finalement directeur d’un laboratoire de recherche. 		
Il a fait des travaux très intéressants en électricité, en thermodynamique, en 		
optique et en photochimie.
	Victor Ferrant (1856-1942)
Victor Ferrant s’est distingué par ses travaux en zoologie, en préhistoire, 		
en géologie et en paléontologie sur un niveau international. Des espèces et 		
même un genre lui ont été dédiés en hommage à ses travaux.
	 Michel Lucius (1876- 1961)	
Instituteur pendant 17 ans au Luxembourg, il s’est ensuite consacré à la géolo-
gie en Russie puis en Turquie. Auteur de nombreuses publications géologiques
et de la carte géologique du Grand-Duché en 8 feuilles, il a été créateur du
Service Géologique du Luxembourg.
	Guillaume Kroll (1889-1973)	
Guillaume Kroll a dès sa plus jeune enfance été familiarisé avec les métaux
liquides et les hauts-fourneaux. Après ses études d’ingénieur, il a travaillé dans
différents pays pour finalement revenir dans son pays natal, le Luxembourg.
Il s’est distingué dans le milieu de la métallurgie par le procédé Kroll permet-
tant de créer du titane et du zirconium de manière industrielle.
La recherche
en chiffres
1969 Création du Centre Universitaire
1975 Recherche au Centre Hospitalier du Luxembourg
1982 Création du Centre de Recherche du Musée d’histoire naturelle
1987 Création du Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann,
du Centre de Recherche Public Henri Tudor et
du Centre de Recherche Public-Santé
1999 Création du Fonds National de la Recherche
2003 Création de l’Université du Luxembourg
	
Nombre de chercheurs au Luxembourg en 2003 : 1949 (dont 325 dans le
secteur public). Ce chiffre correspond à 0,71 % du nombre de salariés au
Luxembourg.
Nombre d’années d’études : 8-10
Nombre de nouvelles bourses de formation-recherche en 2004 : 86
Année
2000
2005
Nombre
de BFR
accordées
46
86
… à des
femmes
36%
41%
… à des luxem-
bourgeois(e)s
50%
39%
… dans les domaines :
sciences exactes,
naturelles, technologiques,
ingénierie
75%
75%
… avec institution
d’accueil au
Luxembourg
28%
45%
quelques dates importantes
6564
66 67
D’octobre à novembre, l’action Firwat net Fuerscher? organise un certain
nombre de manifestations à travers le pays. Leur objectif : donner aux lycéens
l’occasion de rencontrer personnellement un chercheur.
Pour ceux qui sont plutôt du genre à mettre la main à la pâte plusieurs associa-
tions luxembourgeoises permettent aux jeunes de se glisser dans la peau de
jeunes scientifiques. Il s’agit de les sensibiliser à la recherche en leur offrant la
possibilité de découvrir concrètement ses atouts, son fonctionnement,…
Vous trouverez l’actualité des manifestations dans le cadre de cette action sur
www.fuerscher.lu, rubriqur « Manifestations ».
Manifestations 	
virwëtzeg? Äntwert op DER säit 84
FIRWAT
verléiwe
mir eis?
67
68 69
Cette manifestation cible les préjugés concernant l’inégalité d’accès des clas-
ses socio-professionnelles au métier de chercheur. Surtout les jeunes issus
de familles portugaises immigrées fuient les carrières scientifiques. Pour en-
courager ces jeunes à s’orienter vers la recherche, des chercheurs portugais
vont témoigner de leur parcours dans les lycées luxembourgeois. Entendre les
expériences de leurs compatriotes qui ont réussi dans ce domaine peut créer
un déclic chez eux mais aussi chez les jeunes issus de milieux socio-profes-
sionnels a priori moins avantagés et leur donner l’envie de se lancer dans la
carrière de chercheur.
Référéz-vous à la rubrique « Manifestation » du site www.fuerscher.lu.
Si l’envie se fait ressentir, les chercheurs ouvrent les portes de leur lieu de tra-
vail aux élèves. Elle offre aux élèves la possibilité de vivre l’ambiance du milieu
de la recherche, de son environnement et de son organisation,…
Par ailleurs, des visites supplémentaires de laboratoires et des rencontres
avec les chercheurs seront organisées plus systématiquement par le Science
Club pendant les après-midis libres et les vacances scolaires.
Les laboratoires implantés au Luxembourg sont regroupés dans la rubrique
« Adresses utiles » du site Internet www.fuerscher.lu.
Pourquoi cette manifestation ? Il semble indispensable de sortir le chercheur de
l’anonymat, de le rendre plus accessible. Le premier pas à franchir est certaine-
ment de lui donner un visage et une présence physique. Dans cet état d’esprit,
les chercheurs sillonneront le pays au mois de novembre. Ils se rendront dans
les classes de lycées. Au cours de workshops les chercheurs discuteront avec
les jeunes de sujets relatifs à la recherche. L’accent y sera mis sur l’échange
entre chercheurs et jeunes. L’ordre du jour sera aussi le partage de leur passion
pour leur métier plutôt que la présentation d’un sujet de recherche. Il s’agit de
laisser tomber le voile sur certaines idées reçues, de montrer le côté dynamique
et intéressant de la recherche. Comment arrive-t-on à faire de son métier une
passion ou l’inverse ?
Le chercheur pourra compléter son intervention par une description plus
concrète de son travail et en présenter les aspects moins agréables. Comme
tout métier, celui du chercheur n’est pas rose tous les jours. L’action n’a pas
pour objectif de l’enjoliver mais d’en donner une image réelle !
Le caractère international de ce métier sera mis en avant par des interventions
de chercheurs luxembourgeois, belges, français,…
Veuillez vous référer au site www.fuerscher.lu pour plus d’informations sur les
différents workshops. Elles se trouvent dans la rubrique « Manifestations ».
Le chercheur à l’école Collaboration européenne
Le chercheur à son lieu de travail
6968
70 71
Le diplôme de docteur en … n’est pas obligatoire pour toucher aux activités
de la recherche ! L’association Jeunes Scientifiques Luxembourg (AJSL) et
le Science Club offrent aux jeunes la possibilité de laisser libre court à leur
curiosité, à leur envie de comprendre ou de créer.
Le Concours Jeunes Scientifiques, organisé annuellement par l’AJSL, encou-
rage les passionnés à se concentrer sur un projet précis que ce soit en astro-
nomie, en chimie, en musique,… Il reçoit un avant-goût de la démarche scien-
tifique si chère aux chercheurs. Tout au long de sa préparation au concours,
le jeune scientifique emploie une certaine méthode, obtient des résultats plus
ou moins attendus, les interprète,… Pour mener à bout son projet, il se trouve
face à des difficultés qui, pour être surmontées, nécessitent de la persévé-
rance et un certain courage. Au final, le jeune chercheur présente ses travaux
devant un jury qui les évalue non pas d’après leur nouveauté, mais d’après leur
originalité.
Le Science Club est une autre alternative pour les jeunes de 11 à 18 ans de
s’impliquer dans les sciences et dans la technologie. Au programme : des
visites d’industries pour les plus âgés et les Trophées de Robotique mais aussi
des ateliers de chimie, d’astronomie, de physique,… Susciter l’intérêt des jeu-
nes pour les sciences en les leur faisant découvrir est le maître mot.
Envie de faire de la recherche
sans être chercheur ?
Le tout n’est pas d’avoir compris ce que fait le chercheur et comment le devenir ;
savoir où exercer ce métier est une information non négligeable.
La rubrique « Adresses utiles » regroupe une liste, non exhaustive, de labora-
toires et de personnes de contact dans les différentes infrastructures.
7170
Adresses et
contacts
72 73
Secteur public
Secteur privé
	Luxinnovation est le point de contact approprié pour la recherche de
	 renseignements sur les laboratoires du secteur privé. Quelles entreprises 		
	 possèdent un service RD ? Quelles sont leurs activités ?
	Delphine Dussain
	 delphine.dussain@luxinnovation.lu
	Tel (+352) 43 62 63 - 1
	 www.luxinnovation.lu
	 CEDIES
Le Centre de Documentation et d’Information sur l’Enseignement supérieur est
un département du Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche.
Le CEDIES offre les services suivants:
- informations sur les études supérieures et universitaires
- gestion d’un centre de documentation sur les études supérieures et
universitaires
- gestion des aides financières de l’Etat pour études supérieures
- gestion des bourses ERASMUS
211, route d’Esch
L-1471 Luxembourg
Tel (+352) 478-8650
Fax (+352) 26 19 01 04
cedies@mcesr.etat.lu
www.cedies.lu
	Foire de l’étudiant
La Foire de l’étudiant du mois de novembre permet aux lycéens des classes
terminales de rencontrer les responsables d’un grand nombre d’universités et
de s’informer sur les enseignements qui y sont dispensés, sur les modalités
d’inscription et sur toute autre question en relation avec les études universitaires.
Orientation scolaire
7372
laboratoires et
personnes de contact
Centre Hospitalier de Luxembourg
www.chl.lu
Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann
www.crpgl.lu
Centre de Recherche Public Henri Tudor
www.tudor.lu
Centre de Recherche Public-Santé
www.crp-sante.lu
Institut d’Immunologie
WWW.ETAT.LU/LNS
Musée national d’histoire naturelle
www.mnhn.lu
Recherches Scientifiques Luxembourg
c/o Hôpital Kirchberg
Université du Luxembourg
www.uni.lu
Jean-Claude Schmitt
schmit.jc@chl.lu
Tel (+352) 44 11 11
Lucien Hoffmann
hoffmann@crpgl.lu
Tel (+352) 47 02 61 - 1
Monia Di Pillo
monia.dipillo@tudor.lu
Tel (+352) 42 59 91 - 1
Robert Kanz
robert.kanz@crp-sante.healthnet.lu	
Tel (+352) 45 32 13 - 1
Claude Muller
claude.muller@LNS.ETAT.LU
Tel (+352) 49 06 04
Patrick Michaely
pmichaely@mnhn.lu
Tel (+352) 46 22 33 - 433
Marc Diederich
marc.diederich@lbmcc.lu
Tel (+352) 24 68 40 40
Massimo Malvetti
massimo.malvetti@uni.lu
Tel (+352) 46 66 44
74 75
	 Centre de Recherche Public Henri Tudor (CRPHT)
Le CRP Henri Tudor a pour finalité de favoriser l’innovation technologique dans
les secteurs privés et publics. A cet effet, il offre un ensemble de services et d’ac-
tivités : projets RD, transfert de technologie, assistance technologique et conseil,
formation de haut niveau, recherche doctorale, animation de réseaux d’innovation,
aide à la création d’entreprises high-tech, et ce dans les technologies de l’infor-
mation, industrielles et matériaux, environnementales et pour la santé.
Monia Di Pillo
monia.dipillo@tudor.lu
Tel (+352) 42 59 91 - 1
www.tudor.lu
	 Centre de Recherche Public Santé (CRP-Santé)
Le CRP-Santé coordonne et organise la recherche en santé, en médecine et en
biologie humaine avec pour objectif d’améliorer la santé publique. D’autre part, il
met certains services et outils à disposition de particuliers et de sociétés. Parmi
ceux-ci on peut citer le suivi biologique de personnes infectées par le HIV et la
mise à disposition de certaines techniques d’analyse pour les chercheurs.	
	
Robert Kanz
robert.kanz@crp-sante.healthnet.lu	
Tel (+352) 45 32 13 1
www.crp-sante.lu
	Fonds national de la recherche (FNR)
Le FNR a été crée il y a seulement six ans. Il soutient des programmes de re-
cherche et des mesures d’accompagnement destinées à promouvoir la culture
scientifique. La recherche nécessite des êtres humains créatifs, curieux et
compétents. C’est dans cet état d’esprit que le Fonds invite à développer des
activités communes pour cultiver la recherche scientifique au Luxembourg.
Le financement de telles activités est pris en charges par le FNR.
Ulrike Kohl
ulrike.kohl@fnr.lu
Tel (+352) 26 19 25 - 32
www.fnr.lu
					 		
	Association Jeunes Scientifiques Luxembourg (AJSL)
L’AJSL s’appuie surtout sur des concours pour intéresser les jeunes de
12 à 21 ans à la recherche scientifique. Parmi ceux-ci le Concours Jeunes 		
Scientifiques, le Prix Guillaume Kroll, le Concours Mini-Fuerscher,... Sur
demande, l’AJSL peut arranger un contact avec des experts ou le cas 		
échéant essayer de mettre à disposition des équipements scientifiques. 	
	
Jean-Paul Greisch
jean-paul.greisch@education.lu 		
Tel (+352) 52 52 71
www.ajsl.lu	
	 Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL)
Depuis ses débuts, le CHL a effectué de la recherche biomédicale,
notamment par des collaborations internationales. Actuellement, un volet 	
de recherche plus fondamentale s’est rajouté en étroite collaboration avec 		
le CRP-Santé. Ainsi les médecins du CHL réalisent de la recherche clinique 		
et de laboratoire dans les domaines majeurs de la santé publique.
Jean-Claude Schmitt
schmit.jc@chl.lu
Tel (+352) 44 11 11
www.chl.lu
	 Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann (CRPGL)
Le CRP Gabriel Lippmann concentre ses activités sur la recherche
scientifique appliquée et sur le développement et le transfert technologique. 		
Ses chercheurs s’investissent dans la nanotechnologie, dans la gestion
durable des ressources naturelles et dans l’utilisation de nouvelles techno-		
logies de l’information et de la communication.
	
Lucien Hoffmann
hoffmann@crpgl.lu
Tel (+352) 47 02 61 - 1								
www.crpgl.lu
7574
Groupement « Firwat net
Fuerscher? »
76 77
	 Musée national d’histoire naturelle (Mnhn)
À côté de sa mission de conservation des collections et du patrimoine naturel
et de son rôle éducatif, le Mnhn possède un centre de recherche scientifique.
Une vingtaine de chercheurs et un grand nombre de collaborateurs scientifi-
ques bénévoles s’y penchent sur des questions de botanique, de géologie, de
paléontologie, de géophysique, de zoologie et d’écologie.
Patrick Michaely
pmichaely@mnhn.lu
Tel (+352) 46 22 33 - 433
www.mnhn.lu
	Recherches Scientifiques Luxembourg (RSL)
Cette association s’intéresse aux mécanismes de résistance aux traitements
anticancéreux des cellules leucémiques, un problème majeur du traitement des
leucémies. Parfaitement intégrée dans un réseau scientifique international, elle
est en étroite collaboration avec les Universités de Nancy I, Reims, Liège, Bruxel-
les, Houston et Cincinnati. De plus la RSL organise la collecte de toute nature en
faveur de la recherche scientifique dans le domaine biomédical au Luxembourg.
Marc Diederich
marc.diederich@lbmcc.lu
Tel (+352) 24 68 40 40
	Service de Coordination de la Recherche et de l’Innovation
	 pédagogique et technologiques (SCRIPT)
Le SCRIPT, un département du Ministère de l’Éducation nationale et de la
Formation professionnelle, coordonne la recherche et les activités d’innovation
dans les différents domaines pédagogiques. Il s’occupe aussi de l´analyse et
de l´évaluation continues du système éducatif par l’élaboration d’indicateurs
nationaux, de l’organisation de la formation continue des enseignants et de
l’élaboration aussi bien des plans d’étude que du matériel pédagogique.
Claude Schock
claude.schock@men.lu
Tel (+352) 478-5156
www.script.lu
	Institut d’Immunologie, Laboratoire National de Santé
L’Institut, engagé dans la recherche fondamentale appliquée et contractuelle
en biotechnologie des virus et des vaccins, est aussi le Centre de Référence
Européen de l’OMS. L’Institut a remporté plusieurs prix internationaux. L’Insti-
tut étant lié aux universités de Trèves, Hambourg/Saar et Nancy, 40 doctorants
ont choisi d’y faire leur thèse.
Claude Muller
claude.muller@LNS.ETAT.LU
Tel (+352) 49 06 04
WWW.ETAT.LU/LNS
	Luxinnovation
Luxinnovation, l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la
recherche, a pour mission d’encourager les activités d’innovation et de RD au
Luxembourg. L’Agence informe, conseille et assiste les entreprises, chercheurs
et entrepreneurs dans la gestion technique, financière et humaine de leurs
projets.
Delphine Dussain
delphine.dussain@luxinnovation.lu
Tel (+352) 43 62 63 - 1
www.luxinnovation.lu
	 Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la 	
	Recherche (MCESR)
Le MCESR s’occupe des missions que le gouvernement a par rapport à la
recherche et au développement dans le secteur public. Il négocie le financement
des projets de recherche et les propositions de budget avec les Centres de
Recherche Public. Le MCESR est aussi à l’origine du Centre de documentation
et d’information sur l’enseignement supérieur (Cedies).
Josiane Entringer
josiane.entringer@mcesr.etat.lu
Tel (+352) 478 - 5217
www.gouvernement.lu
7776
78 79
	Université du Luxembourg (UL)
La recherche et l’enseignement sont les missions principales de l’UL. Les trois
Facultés consacrent d’importants moyens à la recherche fondamentale et ap-
pliquée : en sciences et technologie; en droit, économie et finance; en lettres,
sciences humaines et sciences de l’éducation. Le but est de créer des centres
d’excellence internationale fondés sur les compétences existantes et orientés
vers des domaines avec un potentiel de développement innovant.
Massimo Malvetti
massimo.malvetti@uni.lu
Tel (+352) 46 66 44
www.uni.lu
	Service Questions Féminines et Egalité des Chances,
	Université du Luxembourg
Sa mission est d’intégrer la thématique du genre dans la recherche et dans
l’enseignement. En fonction de ceci, elle œuvre également à la sensibilisation
des jeunes femmes à la profession de chercheuse et présente à des jeunes
hommes des carrières scientifiques inhabituelles pour eux. Particulièrement
le domaine sociologique est peu fréquenté par les hommes.
Christel Baltes Loehr
christel.baltes-loehr@uni.lu
Tel (+352) 33 34 20 - 272
La recherche abstraite ? Non ! Elle peut apporter des réponses à des questions
relatives à des mystères de notre vie de tous les jours. La chute des feuilles,
la pluie et le beau temps, les humeurs des gens,... en sont quelques exemples.
Bien souvent les explications ne se traduisent cependant pas par a+b. C’est
beaucoup plus complexe. Un sujet donné fait généralement appel à plusieurs
disciplines : biologie, physique, sciences humaines,...
Firwat...
7978
NOM ROMAIN BLASIUS, 29
Laboratoire Laboratoire de Biologie moliculaire et cellulaire du
cancer (Hôpital Kirchberg), Luxembourg
Domaine de recherche leucémie
Petit boulot le plus marquant guide dans une exposition intitulée
« Planète terre »
Rêve faire de la voile le plus souvent possible
CONTACT romain.blasius@lbmcc.lu
FIRWAT liewe mIr net éiweg?
Je vous propose de plonger dans le microscopique, pour éclaircir un peu cette
question.
Nos cellules ne sont pas programmées pour vivre éternellement ! Lors de notre
développement embryonnaire par exemple, certaines cellules meurent pour
façonner correctement nos doigts. Ce phénomène n’est pas directement lié au
fait que nous ne vivions pas éternellement, mais les choses changent avec l’âge.
Selon le même principe que précédemment, notre corps élimine les cellules trop
âgées. Le scientifique parle de mort cellulaire programmée, ou encore d’apop-
tose. A ce moment la fréquence de division cellulaire entre en jeu. Elle aura une
répercussion sur notre durée de vie. Chez un enfant, les cellules se divisent
par exemple plus que chez une personne âgée. Ceci explique que la cicatrisa-
tion d’une fracture est plus rapide chez l’enfant que chez l’adulte. Or, pour tout
organisme, il arrive obligatoirement un moment où la mort cellulaire l’emporte
sur les divisions cellulaires. A ce moment notre corps ne dispose plus de tous
les éléments nécessaires à sa survie. Ce processus est accéléré par exemple en
cas d’accident cérébral. Le patient n’arrive pas à remplacer assez rapidement les
cellules cérébrales endommagées. Le nombre de cellules cérébrales peut effec-
tivement augmenter que très lentement du fait qu’elles ne peuvent se diviser et
que leur remplacement ne peut se faire qu’à partir de cellules souches.
Qu’est-ce qui limite la division des cellules ? En zoomant dans une cellule, le
microscope révèle 46 chromosomes au bout desquels se situent des structures
spécifiques : les télomères. Celles-ci sont indispensables à la division cellulaire.
Or, à chaque division, les télomères rétrécissent menant à ce qu’on appelle la
dégénérescence chromosomique. Après un certain nombre de cycles, ils ont
plus ou moins disparu. La cellule ne peut alors plus se diviser !
FIRWAT ass d‘Wieder bei eis
sou schlecht?
80 81
NOM Laurent Pfister, 35
Laboratoire Cellule de Recherche en Environnement et Biotechnol-
ogies, Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, Luxembourg
Domaine de recherche Hydrologie, climatologie
Petit boulot le plus marquant prélèvements de données hy-
drologiques dans des parcelles forestières des Vosges
Rêve partir dans l’espace pour voir la Terre de là-haut
CONTACT pfister@lippmann.lu
Quel sale temps ! Cette expression est monnaie courante au Luxembourg.
Malgré les apparences, elle ne répond qu’à une partie de vérité. Nos recherches
sur les traces du changement climatique luxembourgeois ont bien révélé une
augmentation de la quantité et de l’intensité de pluie en hiver, mais également
une légère baisse des précipitations en été. Bien que ces dernières années le
ciel ait souvent été couvert, nous avons en moyenne manqué de pluie.
Comment expliquer la présence marquante des nuages dans nos régions et les
hivers si pluvieux ? La fautive : notre situation géographique. En été, les anticy-
clones situés sur l’Atlantique protègent l’Europe de l’ouest des intempéries. En
hiver, cette barrière naturelle migre vers le sud. La voie est alors libre pour les
dépressions. En règle générale, les masses d’air s’enrichissent en humidité au-
dessus de l’Atlantique avant de passer sur nos régions. Ces masses d’air tiède
se refroidissent rapidement en entrant en contact avec l’air froid qui recouvre
notre continent. Or l’air frais n’a qu’une faible capacité de rétention d’humidité
contrairement à l’air tiède. La vapeur d’eau se condense, des nuages se forment
et se transforment en pluie. Ce processus explique que le ciel puisse être cou-
vert plusieurs jours d’affilée. Ce phénomène est tout à fait naturel !
Par contre notre climat tend sans conteste aussi bien au niveau des amplitudes
thermiques diurnes que des intensités des épisodes de pluie vers les extrêmes.
Il y a un consensus parmi les chercheurs en ce qui concerne l’influence de
l’activité humaine sur ces changements climatiques. La preuve irréfutable
manque, mais tout y tend. Les concentrations d’aérosols issus des poussières
des moteurs diesel et celle du CO2 ont augmenté comme jamais dans le passé.
Elles engendrent le fameux effet de serre, la cause des folies climatiques et de
l’augmentation de la température globale.
82 83
FIRWAT ass Stol net
duerchsiichteg?
82 83
FIRWAT stierwen
Aarten aus?
NOM Guy Colling, 42
Laboratoire Musée national d’histoire naturelle, Luxembourg
Domaine de recherche biologie des populations
Petit boulot le plus marquant facteur
Rêve visiter les 5 continents
CONTACT guy.colling@mnhn.lu
Ce sujet fait des vagues ces temps-ci ! La disparition des espèces est pourtant
un processus tout à fait naturel. 99% de celles qui ont un jour peuplé notre
planète sont aujourd’hui éteintes.
Certes, dans le passé la vie sur terre a été marquée par 5 extinctions en masse
de la faune et de la flore, mais aujourd’hui une sixième semble avoir lieu. Le
rythme auquel les espèces animales et végétales disparaissent est accentué de
100 à 1000 fois par rapport au taux de base. L’Homme en est-il responsable ?
Probablement !
De part ses activités, les animaux et les végétaux sont confinés dans des milieux
de plus en plus restreints. Ceci engendre des problèmes démographiques. Pas
facile de trouver un partenaire sexuel dans une petite population ! Chez certai-
nes espèces de plantes, la difficulté est même poussée plus loin : les gamètes
mâles et femelles doivent être compatibles. A ceci s’ajoutent des problèmes
d’inceste. Les individus étant obligés de se croiser au sein de petites popula-
tions, la fréquence des maladies génétiques augmente. Petit à petit elles mènent
à l’extinction de l’espèce. Autre danger pour les petites populations : les chan-
gements environnementaux aléatoires. Prenons l’exemple d’un été très chaud.
Il peut s’avérer désastreux pour une population de seulement 100 individus,
mais dans une grande population, des individus avec une constitution génétique
différente pourraient survivre.
Les choses se compliquent pour les espèces très rares dépendantes d’un habi-
tat particulier. Si celui-ci est détruit, les individus ne sont plus dans les conditions
nécessaires à leur survie et leur espèce est vouée à l’extinction. La pseudo-ex-
tinction est un autre processus menant à la disparition des espèces. Imaginons
une vaste population d’individus d’une espèce séparée géographiquement par
une chaîne de montagnes. Sous condition que les sous-populations restent iso-
lées durant des milliers d’années, elles suivent des voies évolutives distinctes.
L’espèce parentale disparaît mais en vérité elle a transmis ces gènes aux deux
nouvelles espèces!
NOM Matthieu Amblard, 33
Laboratoire Centre Automobile Applications Arcelor, Montataire,
France
Domaine de recherche Conception de pièces automobiles en acier
hautes caractéristiques
Petit boulot le plus marquant stage d’été chez Kodak à la fabrication
de pellicules photos
Rêve restaurer des bâtiments ou des tableaux anciens
La question est celle de l’interaction de la lumière visible avec la matière. Un
rayon lumineux au contact d’une matière est en partie réfléchi, absorbé par le
matériau et éventuellement transmis au travers de celui-ci. Si cette dernière
partie est suffisante, elle donne la transparence au matériau. Pour l’acier, elle est
nulle.
Précisons la nature de la lumière pour expliquer pourquoi elle n’est pas trans-
mise au travers un matériau tel l’acier. Deux théories décrivent la lumière : la
théorie électromagnétique la définit comme une onde électrique et magnétique.
La théorie corpusculaire la définit comme un flux de particules de masse nulle
appelées photons.
Tout d’abord, considérons la nature corpusculaire de la lumière pour illustrer le
phénomène de réflexion du rayon lumineux. Des photons arrivant à la surface
de l’acier entrent en collision avec les atomes de fer, principaux constituants de
celui-ci. La densité du réseau d’atomes et la taille de ces atomes expliquent que
statistiquement une partie des photons est réfléchie. Mais cela n’explique pas
tout ! Des matériaux denses peuvent être transparents !
Considérons maintenant la nature ondulatoire de la lumière, pour expliquer le
phénomène d’absorption de celle-ci par la matière. Les champs électriques et
magnétiques qui forment la lumière créent des forces d’oscillation entre les
particules chargées que sont les noyaux des atomes de fer et leurs électrons
périphériques. L’énergie électrique et magnétique est transférée en énergie
mécanique, ce qui donne lieu à un échauffement. Il est particulièrement efficace
dans les métaux, dont l’acier, étant donné leur nature ionique. Voilà pourquoi
aucun métal n’est transparent.
De plus, selon qu’un matériau possède une composition cristalline régulière ou
un caractère amorphe, la lumière est transmise ou se perd par réflexion. C’est le
cas entre un gros cristal de sel ou du sel en poudre. Un moyen simple de rendre
l’acier transparent : y faire des trous !
84 8584
FIRWAT verléiwe mir eis?
NOM Fernand Anton, 51
Laboratoire Laboratoire de Biopsychologie et de Neurophysiologie,
Université du Luxembourg
Domaine de recherche facteurs et mécanismes contribuant au
développement de syndromes douloureux
Petit boulot le plus marquant reporter local pour le Tageblatt.
C’était juste avant les élections.
Rêve voir le plus possible de notre monde
CONTACT fernand.anton@uni.lu
Je vous propose de dévoiler le squelette des raisons de l’amour.
Chacun est tout d’abord attiré par le physique ou par le rayonnement d’une per-
sonne ; la vue est donc le sens dominant. Chez les animaux c’est l’odorat ! Les
informations visuelles pénètrent dans le cerveau, et y déclenchent une cascade
de réaction à deux niveaux : messages biochimiques et activité électrique du
cerveau.
Vous serez certainement étonné de connaître la plupart des hormones impli-
quées dans les réactions biochimiques, dans des contextes tout à fait différents.
La dopamine est par exemple responsable du sentiment de bien être, du man-
que d’appétit et de la limitation de sommeil chez les personnes amoureuses.
Son niveau s’avère à ce moment relativement élevé. Une autre famille d’hor-
mones, l’adrénaline et la noradrénaline, augmente l’activité des organes et du
cerveau. Les battements de cœur, les mains moites cela ne vous rappelle rien ?
Le sentiment d’être lié au partenaire quant à lui proviendrait de l’ocytocine. Des
expériences ont été réalisées sur deux familles de souris génétiquement très
proches. Les premières sont fidèles pour la vie alors que les secondes se sépa-
rent après l’accouplement. En baissant la concentration cervicale d’ocytocine par
des substances pharmaceutiques les souris initialement fidèles tendent vers la
polygamie !
Et les relais électrophysiologiques alors ? L’activité du cerveau chez les per-
sonnes amoureuses ne se limite pas à une région. Des noyaux de régions très
variées du cerveau communiquent entre eux. Cela ne vous étonnera pas qu’il
s’agit surtout de régions impliquées dans le traitement des émotions et des
sentiments !
En résume l’état amoureux résulte d’une synchronisation de paramètres chimi-
ques (hormones et autres neurotransmetteurs) et électriques. Comment cette
constellation est-elle ensuite traduite en sentiment d’amour ? Mystère !
Firwat net Fuerscher? a lieu dans
le cadre le initiative « Researchers
in Europe » et bénificie du soutien
de la Commision européenne.

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BROCHURE DEF

  • 2. Coordination Musée national d’histoire naturelle - ‘natur musée’ Service Communication et Relations publiques 25, rue Münster L-2160 Luxembourg www.mnhn.lu fax (+352) 475152 Patrick Michaely pmichaely@mnhn.lu tel (+352) 46 22 33-433 Sandrine Amann sandrine.amann@mnhn.lu tel (+352) 46 22 33-432 Impressum Textes : Sandrine Amann © 2005 by Musée national d’histoire naturelle de Luxembourg et partenaires du groupement Photos : Bérengère Beffort © 2005 by Musée national d’histoire naturelle de Luxembourg Design : Vidale-Gloesener Impression: Imprimerie Centrale 07 Pourquoi une telle action ? 09 Le chercheur qui est-il ? 10 Chercheurs, recherche, qu’en pensez-vous ? 13 Portraits de chercheurs 39 Interviews de chercheurs 61 Le chercheur que fait-il ? 63 Comment devenir chercheur ? 64 La recherche en chiffres 67 Manifestations 68 Le chercheur à l’école 69 Collaboration européenne 69 Le chercheur à son lieu de travail 70 Envie de faire de la recherche sans être chercheur ? 71 Adresses et contacts 72 Orientation scolaire 73 Laboratoires et personnes de contact 74 Groupement « Firwat net Fuerscher? » 79 FIRWAT... 80 Romain Blasius : Firwat liewe mir net éiweg? 81 Laurent Pfister : Firwat ass d’Wieder hei esou schlecht? 82 Guy Colling : Firwat stierwen Aarten aus? 83 Matthieu Amblard : Firwat ass Stol net duerchsichteg? 84 Fernand Anton : Firwat verléiwe mir eis? Index
  • 3. Robert Debré, Ce que je crois, 1976 La curiosité est mère de la science. C’est véritablement un des besoins de l’homme que la satisfaction de sa curiosité
  • 4. La situation de la recherche est quelque peu critique en Europe. Les jeunes désertent les filières scientifiques et les chercheurs émigrent pour la plupart vers l’étranger. Les clichés concernant tout ce qui touche à la recherche renforcent certaine- ment ces tendances ! Le chercheur véhicule par exemple trop souvent, et à tort, l’image de surhomme ou de surfemme isolé(e) dans sa bulle. D’où vient cette idée ? Peut-être de son activité ? Les connaissances scientifiques sont constamment remises en question, améliorées et semblent objectives. Ce ne sont pas pour autant les caractéristiques des chercheurs ! L’action Firwat net Fuerscher? a pour objectif de dévoiler leur véritable visage et leur métier. Un chercheur a comme tout un chacun ses rêves, ses intérêts et ses soucis ! Ce qui peut paraître surprenant c’est qu’il a fait du questionne- ment son outil de travail ! Mais la recherche est un métier comme un autre. En démentant les a priori sur la recherche, en dévoilant son dynamisme, les pos- sibilités qu’elle offre et son côté « plongeon dans l’inconnu », l’action voudrait motiver les jeunes à se lancer dans cette voie professionnelle. L’action Firwat net Fuerscher? est de plus l’occasion d’informer le public sur les possibilités d’exercer le métier de chercheur au Grand-Duché. La recherche y est effectivement encore peu connue et sous-estimée par la plupart des citoyens de part son jeune âge. Pourtant le gouvernement a ces dernières années beaucoup investi dans son développement. Sauriez-vous dire en quelques mots ce que fait un chercheur exactement ? Bon, d’accord, il cherche, mais quoi précisément, pourquoi justement sur un tel projet et pas sur un autre, comment s’y prend-t-il, où et pour qui travaille-t-il ? Pas évident à décrire, la profession du chercheur ! Savez-vous par exemple que près de 2000 chercheurs scientifiques travaillent au Luxembourg, la plupart dans le secteur privé ? En connaissez-vous un ? Probablement pas ! C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’Université du Luxembourg auprès de jeunes entre 15 et 20 ans. Pour beau- coup d’entre eux, la recherche scientifique a lieu un peu partout, rarement au Luxembourg. Ceci est d’autant plus regrettable que la même enquête révèle que les jeunes voudraient savoir davantage sur la recherche de haut niveau faite au Luxembourg. La présente brochure, qui est un complément du site Internet www.fuerscher.lu, vous permettra de faire connaissance de nombreux chercheurs passionnés travaillant dans la recherche scientifique au Luxembourg et de suivre leur cheminement parfois très sinueux, mais toujours passionnant vers leur métier. N’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil ! Pourquoi une telle action ?À la recherche du chercheur, cet être inconnu
  • 5. Frankenstein, le Professeur Tournesol, Géo Trouve-Tout, ce sont des savants des films et des bandes dessinées. Comment les décrire ? L’un est un savant fou qui éveille un monstre à la vie, l’autre semble être constamment dans les nuages et comprend de travers tout ce que ses amis lui disent. Le dernier invente des objets un peu farfelus. Ces chercheurs imaginaires ressemblent-ils aux chercheurs qui font avancer les connaissances de l’humanité ? Le chercheur est-il vraiment un surhomme, un danger pour la société, un fou qui passe ses journées dans son laboratoire ? Une chose est sûre, les philosophes, les penseurs et les curieux donc les chercheurs existent depuis la nuit des temps. Mais alors qui sont-ils ? Ils ont accepté de se dévoiler, de mettre au grand jour leur vie en tant que chercheur, leurs activités professionnelles et personnelles. Le chercheur, qui est-il ? virwëtzeg? Äntwert op DER Säit 80 FIRWAT liewe mir net éiweg?
  • 6. 10 11 Le chercheur fait avancer l’humanité Un métier très passionnant Si seulement il n’y avait pas les expériences sur les animaux ! L’être humain ne veut et ne devrait pas tout savoir Le déjà-vu, ce qui a déjà été exploré doit être mis de côté Même l’inexplicable doit être exploré Explorer l’espace est très à la mode aujourd’hui où on va Le chercheur peut aller fouiner partout tant qu’il respecte l’éthique Un scientifique va plus loin ; il va au bout des choses La recherche est encore à des milles de tout expliquer Se pencher sur quelque chose qui n’a pas encore été exploré. C’est ça la recherche Un portrait marquant d’un chercheur ? Einstein, le savant aux cheveux en pétard L’être humain ne veut et ne devrait pas tout savoir Certaines choses devraient rester mystérieuses La recherche nous permet de connaître nos origines et de savoir où on va 1110 Chercheurs, recherche, qu’en pensez-vous ?
  • 7. 12 13 Point commun des chercheurs à travers le monde : la passion pour leur métier. Celle-ci a des origines complètement différentes de personne en personne : une rencontre, un professeur, une curiosité innée,… Découvrez les points culminants de la vie d’une dizaine de chercheurs, ce qui les a intéressés à leur profession et les étapes qu’ils ont franchies en tant qu’étudiant ou dans leur vie professionnelle. Comme tout professionnel, les chercheurs ne consacrent pas leurs journées uniquement à leur métier. Que font-ils de leur temps libre, quels sont leurs intérêts ? portraits de chercheurs virwëtzeg? Äntwert op DER Säit 81 FIRWAT ass d’wieder hei sou schlecht? 13
  • 8. 14 15 portrait Lieu de travail Centre de Recherche Public-Santé, Laboratoire de Rétrovirologie, Luxembourg E-mail deroo.s@retrovirology.lu Passe-temps favoris Lecture, cinéma et voyages Aime Les sciences exactes, la géologie et la langue espagnole N’aime pas Les espaces vectoriels dans les mathématiques, la mécanique, la discrimi- nation et le non-respect de l’autre Domaine(s) de recherche Rétrovirologie, immunologie, biologie moléculaire Activité actuelle Recherche dans le domaine de l’entrée de l’HIV dans la cellule hôte Biographie succincte Après mon parcours universitaire en biochimie à l’Université de Leuven, j’ai réalisé ma thèse de doctorat au Département d’Immunologie de mon actuel lieu de travail sous la supervision du professeur et docteur Claude Muller. Mariée et mère d’un petit garçon, j’exerce depuis ma profession au CRP-Santé. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … par passion pour les sciences, par désir de vouloir comprendre les mécanismes et les systèmes biologiques. Il s’agit d’un métier très passion- nant, surprenant et très attirant. Il demande une certaine ouverture d’esprit et permet d’utiliser toute son imagination pour résoudre les problèmes. J’ai aussi choisi ce métier pour son caractère international. 37 Sabrina Deroo, 32 15
  • 9. 16 17 portrait Lieu de travail Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg E-mail serge.gille@tudor.lu Passe-temps favoris Guitare, travaux manuels Aime Les romans historiques, passer du temps avec des amis,… N’aime pas Des réunions trop longues … Domaine(s) de recherche Analyse de données Activité actuelle Analyse de données dans le domaine de l’assainissement et de l’épuration de l’eau, analyse de données de procédés industriels Biographie succincte Stuttgart est la ville universitaire dans laquelle j’ai fait des études de scien- ces aérospatiales. Après un passage dans l’industrie où j’ai principalement traité des problèmes de mécanique des fluides, j’ai repris les études pour faire un doctorat dans le domaine de la combustion de gaz naturel à l’Ecole Centrale Paris. Depuis 8 ans, je suis engagé au CRP Henri Tudor où je m’occupe de problèmes d’analyse de données et de modélisation dans le domaine de l’épuration de l’eau. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … je trouve que les représentations théoriques du monde réel ont un côté ‘magique’… 37 Serge Gillé, 40 17
  • 10. 18 19 portrait Lieu de travail Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg E-mail patrick.harpes@tudor.lu Passe-temps favoris Pratique de musique dans différents orchestres (trompette et percussions) Aime Musique Jazz, promenades dans la nature N’aime pas Bureaucratie Domaine(s) de recherche Informatique dans le domaine de la santé, logiciels libres Activité actuelle Projet LuHF « Luxembourg Heart Failure Project » Biographie succincte Après mes études au Lycée Technique des Arts et Métiers et à l’Institut Supérieur de Technologie, j’ai commencé ma carrière professionnelle au sein du CRP Henri Tudor. Les projets y sont assez variés. Ils vont de la mise en place et du développement des systèmes de mesures et de monitoring dans les domaines de la géodynamique et de l’insuffisance cardiaque à celle de réseaux de services télématiques pour les personnes du secteur de la Santé et de la Sécurité Sociale au Luxembourg. D’autres projets impli- quent l’Observatoire Européens des Drogues et Toxicomanes à Lisbonne, le Centre Hospitalier Neuropsychiatrique d’Ettelbrück, ... J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … la profession du chercheur me permet de réaliser mes idées, et d’avoir un lien direct avec les nouvelles technologies. 37 Patrick Harpes, 35 19
  • 11. 20 21 portrait Lieu de travail Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, Luxembourg E-mail myriamheuertz@gmx.net Passe-temps favoris Jogging, karaté, cuisine Aime L’ouverture d’esprit, l’activité N’aime pas Les gens malhonnêtes, la passivité Domaine(s) de recherche Biologie, Génétique des populations végétales Activité actuelle Recherche sur la diversité génétique de la vigne Biographie succincte Un professeur de génétique a éveillé mon intérêt pour l’étude de la diversité génétique dans les populations de plantes. D’où mon travail sur l’analyse de variétés traditionnelles de sorgho, une céréale cultivée au Maroc. Ensuite, je me suis intéressée à l’impact du climat historique sur la distribution de la diversité des frênes en Europe. Pour ces études je suis partie en Europe du sud-est (Bulgarie, Roumanie, Moldavie). J’ai fait des stages à Florence pour apprendre des techniques de laboratoire et l’italien ! À Uppsala, j’ai étudié l’adaptation des épicéas au climat. De retour au Luxembourg, je m’occupe d’un projet de conservation des ressources génétiques de variétés traditionnelles de vignes dans les pays au bord de la Mer Noire et dans le Caucase. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … j’ai toujours été une personne curieuse. C’est déjà la raison pour laquelle j’ai commencé à étudier la biologie. Pour moi il existait des questions plus fondamentales en biologie que ce qu’on nous enseignait au lycée. J’avais envie de savoir ! Mais en fait, plus on approfondit un sujet, plus on découvre sa com- plexité et plus on a envie de chercher. C’est cela qui me passionne. De plus, j’aime bien voyager, rencontrer des gens sympatiques et découvrir des langues et cultures différentes. 37 Myriam Heuertz, 30 21
  • 12. 22 23 portrait Lieu de travail Université du Luxembourg E-mail antoine.kies@uni.lu Passe-temps favoris Promenades dans la nature, lecture Aime La nature, faire la course à pied et du vélo, voyager N’aime pas La malhonnêteté et les injustices Domaine(s) de recherche Radioactivité, Sciences de la Terre Activité actuelle Enseignant-chercheur Biographie succincte La recherche réalisée à l’université pendant mes études m’a laissé de bonnes sensations. Mais j’ai été enseignant de physique pendant quelques années, sans réelle activité de recherche. Lorsque la possibilité s’est présentée, je me suis lancé dans un domaine de recherche appliquée avec création d’un laboratoire spécialisé. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … j’aime comprendre les phénomènes naturels, surtout ceux en relation avec la physique nucléaire. Avoir une idée, monter une expérience et ‘jouer’ avec les résultats, avoir une ouverture internationale, participer à des colloques et à des discussions, avoir le sentiment de faire quelque chose d’utile : tout cela me passionne dans la recherche. 37 Antoine Kies, 59 23
  • 13. 24 25 portrait Lieu de travail Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris (France) E-mail lkohl@mnhn.fr Passe-temps favoris Lecture Aime Voyager N’aime pas Remplir les paperasses Domaine(s) de recherche Biologie moléculaire et biologie cellulaire des parasites Activité actuelle Etude des flagelles chez Trypanosoma brucei et chez Plasmodium Biographie succincte Lors de mes études de biologie médicale à Bruxelles, j’ai fait ma première rencontre avec le trypanosome africain. Ce minuscule parasite m’a accrochée et m’a poussée à continuer dans les sciences médicales. Une fois le doctorat en poche, nous sommes, mon époux et moi-même, partis en post-doctorat à l’étranger. Notre escale à Manchester fut accompagnée de 2 naissances. La prochaine étape a été le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, où j’étudie différents parasites, dont le trypanosome (responsable de la maladie du sommeil en Afrique) et le Plasmodium (agent de la malaria). J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … on ne connaît jamais toutes les réponses et que j’aime bien les puzzles. 37 Linda Kohl, 40 25
  • 14. 26 27 portrait Lieu de travail Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg E-mail foni.le-brun@mnha.etat.lu Passe-temps favoris Découverte de la nature avec les enfants Aime Partager les cultures N’aime pas Le racisme, les guerres entre les peuples, le non respect de l’autre Domaine(s) de recherche Archéologie préhistorique Activité actuelle Différenciation technologique des industries en pierre taillée par l’Homme de Neandertal et l’Homme de Cro-Magnon il y a près de 35 000 ans… Biographie succincte Après mon Bac, je me suis orienté vers des études universitaires en archéo- logie préhistorique. Mes diplômes en poche, j’ai été tour à tour coopérant scientifique puis contractuel comme archéologue-préhistorien auprès du Musée national d’histoire et d’art à Luxembourg. Ensuite, j’ai été reçu dans cet institut au concours de conservateur. J’ai par la suite organisé le service archéologique des fouilles préhistoriques et un certain nombre d’expositions. La dernière grande étape a été l’aménagement des nouvelles salles de Préhistoire du Musée national d’histoire et d’art. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … j’ai été passionné de préhistoire dès mon enfance, taillant de manière auto- didacte mes premières pointes de flèches en silex. Tout à commencé lors de fouilles scientifiques dans des grottes ornées. J’apprécie les dimensions scien- tifiques, métaphysiques, voire philosophiques de cette science humaine par excellence. Elle nous apporte un regard sur le passé et nous permet de tirer des leçons du passé pour préparer un meilleur avenir aux futures générations. 37 Foni Le Brun-Ricalens, 40 27
  • 15. 28 29 portrait Lieu de travail Université du Luxembourg et Université de Trèves (Allemagne) E-mail moulin@uni-trier.de Passe-temps favoris Lecture, voyage et cuisine Aime Le regard et la curiosité enfantins (pas seulement chez les enfants), la musique sous toutes ses facettes N’aime pas La dispute et la discorde injuste Domaine(s) de recherche Linguistique Activité actuelle Professeur de linguistique historique. Recherche dans le domaine du changement linguistique, de l’histoire de l’allemand et dans le domaine du luxembourgeois Biographie succincte Dès ma plus jeune enfance j’ai voyagé à travers le monde. Née au Luxem- bourg, j’y ai vécu un moment pour aller en Floride et en Alabama, USA et finalement en Belgique. J’ai ensuite poursuivi mes études en Belgique jusqu’au niveau universitaire pour terminer en Allemagne. Depuis, j’ai réa- lisé plusieurs séjours de recherche à Oxford et suis aujourd’hui professeur et enseignante à l’Université de Luxembourg et à l’Université de Trèves. Hors de ma carrière professionnelle, ma famille, dont deux enfants, Léo et Louise, m’attend à la maison. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … avant tout je suis plutôt curieuse et créative (en fait, en sortant du lycée je voulais devenir artiste...) Les langues, surtout leur histoire et leurs systèmes inhérents, me fascinent. C’est en comprenant le développement et le fonc- tionnement des langues qu’on comprendra mieux les contextes culturels et historiques des civilisations. La situation au Luxembourg en est un prototype ! 37 Claudine Moulin, 43 29
  • 16. 30 31 portrait Lieu de travail Centre de Recherche Public-Santé, Luxembourg IBMP-CNRS, Strasbourg (France) E-mail andre.steinmetz@crp-sante.lu Passe-temps favoris Promenades dans la nature, être avec des amis Aime La nature sauvage (c’est ce que nous avons de plus beau et de plus précieux), la musique classique, la lecture N’aime pas Détruire la nature Domaine(s) de recherche Biologie moléculaire et cellulaire végétales Activité actuelle Étude d’allergènes d’origine végétale, du cytosquelette d’actine de plantes et du développement des plantes Biographie succincte Les études secondaires et l’année de “Cours Supérieurs” passées au Luxembourg, j’ai poursuivi mes études en chimie biologique à l’Université de Strasbourg. Retourné dans cette ville après l’étape post-doctorale à l’Université Harvard aux USA, j’y occupe depuis un poste au CNRS. Depuis peu je suis responsable du Laboratoire de Biologie moléculaire végétale du CRP-Santé au Luxembourg. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … elle permet de satisfaire ma curiosité personnelle et de mieux compren- dre la vie. 37 André Steinmetz, 57 31
  • 17. 32 33 portrait Lieu de travail Università degli Studi di Roma « La Sapienza », Rome (Italie) E-mail mara.valentini@uniroma1.it Passe-temps favoris Photographie et randonnées en montagne Aime Voyager, collectionner des coquillages, les plantes carnivores et les « boules à neige » N’aime pas Les reality-shows, les fumeurs mal élevés Domaine(s) de recherche Paléontologie Activité actuelle Etudiant les empreintes fossiles des vertébrés et leur application en bio- chronologie, je m’occupe plus particulièrement de l’étude des empreintes lacertoïdes du Permien. D’un autre côté j’étudie les gastéropodes hettan- giens, surtout ceux du Luxembourg. Biographie succincte Née à Leuven, j’ai réalisé mes études secondaires à l’Ecole européenne de Luxembourg pour poursuivre mes études en sciences naturelles à Rome. Actuellement doctorante en Sciences de la Terre à la même université je fais partie des collaboratrices scientifiques du Musée national d’histoire naturelle de Luxembourg. A ceci s’ajoute mon implication dans la Società Paleontologica Italiana. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … c’est un métier extrêmement stimulant dont je rêvais depuis mon en- fance. Il satisfaisait dans mon imaginaire, et satisfait toujours, la soif de curiosité et de découvertes continuelles sur les multiples et fascinantes facettes que nous délivre la nature. 37 Mara Valentini, 32 33
  • 18. 34 35 portrait Lieu de travail Université de Trèves (Allemagne) E-mail wagnerf@uni-trier.de Passe-temps favoris Tennis, randonnées en montagne Aime Bien manger, les moments de paresse N’aime pas Les tâches administratives, les personnes incompréhensives Domaine(s) de recherche Géologie appliquée, protection de la nappe phréatique, assainissement de sites pollués, construction de décharges Activité actuelle Pollution des ressources hydriques par le tsunami aux Maldives et au Sri Lanka, transfert de MBTE (remplaçant du plomb dans l’essence) dans les sous-sols, bilan hydrique et comportement mécanique d’une décharge pour déchets prétraités Biographie succincte Suite à mes études en géologie, en minéralogie et en génie civil je suis parti trois mois dans une mine d’or en Afrique du Sud en tant que stagiaire. Ma passion pour la recherche m’a fait parcourir le monde : Japon, Australie, Kenya,... Je lui dois aussi de nombreuses excursions, notamment auprès de volcans actifs. Mon implication dans le Conseil Scientifique du Fonds Natio- nal de la Recherche du Luxembourg est pour moi un nouveau défi. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … les mystères de la nature m’intéressent et je déteste ne pas comprendre quoi que ce soit. Je voulais savoir qu’est-ce qui se trouve sous nos pieds avant de demander la lune. 37 Jean-Frank Wagner, 48 35
  • 19. 36 37 portrait Lieu de travail Museé national d’histoire naturelle, Luxembourg E-mail twalisch@mnhn.lu Passe-temps favoris Yoga, ballade, voile, cinéma Aime La soupe à l’oseille, le respect de tous les êtres vivants N’aime pas Le foie gras, la dette du Tiers Monde Domaine(s) de recherche Biologie des populations, écologie des plantes Activité actuelle Recherche en biologie des plantes ; responsable du système d’information sur le patrimoine naturel du Luxembourg Biographie succincte Dans le cadre de ma formation, j’ai participé à un projet de recherche en forêt boréale dans l’Oural et réalisé un stage d’écophysiologie en Italie. Après un bref passage au Mnhn et dans un bureau d’étude, je suis revenue au musée pour me consacrer à mi-temps à l’effet de la fragmentation des habitats sur les espèces végétales. S’y est ajouté l’année dernière le projet sur la numérisation du patrimoine naturel du Luxembourg. J’ai choisi la profession du chercheur – de la chercheuse parce que… … j’ai une sorte de curiosité pour l’inconnu, surtout dans le domaine de l’écologie. En menant de la recherche sur les organismes naturels et leurs interactions j’ai le sentiment de pouvoir contribuer non seulement à une meilleure connaissance mais aussi à une meilleure conservation de la nature. 37 Tania Walisch, 31 37
  • 20. 38 39 Sans trop déformer la vérité nous pouvons prétendre que les pâtissiers parta- gent le goût de la création de délices sucrés, les artistes l’originalité de leurs œuvres, les architectes l’émerveillement devant les beaux bâtiments. Et les chercheurs ? Qu’ont-ils en commun ? Nous les imaginons à chercher à longueur de journée on ne sait pas trop quoi. Qu’apportent-ils au pays ? Jugent-ils vraiment mériter l’image que la société leur attribue ? Est-il agréable tous les jours de faire de la recherche ? Plusieurs chercheurs luxembourgeois ont bien voulu se prêter au jeu et dévoiler leur perception de leur profession. ? FIRWAT sinn dreem wichteg? 39 interviews Ceci est votre page! Ecrivez-nous pour nous faire part de vos attentes et de vos rêves, peut-être aussi de vos déceptions et cauchemars concernant les sciences, les scientifiques, la recherche, vos idées sur l’importance des rêves,... Votre imagination qu’elle soit scientifique ou non n’a pas à avoir de limites. Soyez curieux ! Un jury composé de membres du groupement « Firwat net Fuerscher? » désignera tous les mois la réponses la plus originale. L’auteur sera récompensé par un prix en relation avec la question. Mais tout d’abord à vos clavier ! La réponse est à envoyer à fuerscher@mnhn.lu. Vos réponses sur www.fuerscher.lu
  • 21. 40 41 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Le métier de chercheur induit une continuelle remise en question des connais- sances. Cet aspect innovant et de perpétuelles modifications du contenu est très intéressant. Il caractérise à mon avis le mieux la recherche. Le chercheur doit obligatoirement se tenir au courant des avancées des autres laboratoires et participer à des études. Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ? Non ! Les entreprises étant soumises à une forte concurrence, elles doivent tou- jours être à la pointe des nouveautés technologiques et méthodologiques. C’est vraiment leur clé de survie. La recherche est indispensable pour tout pays ! Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Ca me fait sourire ! Le chercheur en est quand même assez loin ! J’ai plus l’im- pression aujourd’hui que l’image donnée par le chercheur à l’extérieur relève d’une énigme. Notre quotidien, ce que nous faisons, notre métier, laisse les gens perplexes. On est des gens comme les autres ! Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? S’installer des fois dans une petite routine pourrait être reposant. Mais notre métier bouge constamment. C’est un peu la contrepartie de la constante re- mise en question des connaissances. Ce n’est pas toujours facile ! Etant mère de famille, s’ajoute la difficulté des déplacements. Ils sont nécessai- res pour confronter les travaux avec d’autres équipes mais peuvent poser des problèmes sur le plan du quotidien et de la vie privée. Par contre je pense que dans d’autres professions, les femmes doivent gérer le même inconvénient. interview Laboratoire Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg Domaine de recherche responsable de l’unité management et organisation des services informatiques contact beatrix.barafort@tudor.lu béatrix barafort, 38 4140
  • 22. 42 43 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Un chercheur doit être très motivé, plutôt persévérant, honnête et rigoureux. Il y a un autre atout non négligeable dans notre profession : posséder une certaine résistance face au stress psychologique. Je dis cela dans la mesure où, bien que chercheurs permanents, nous ne découvrons pas une nouveauté tous les jours. Le laps de temps entre deux découvertes peut s’avérer difficile à supporter. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Pas en acceptant les règles du jeu ! Par contre, pour une personne qui se décourage vite, qui est du genre à vouloir tout tout de suite, la frustration sera certainement au rendez-vous. Il faut être fait et être passionné pour le métier de chercheur ! Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Justement, il m’arrive de me servir d’une image d’un vieux chercheur barbu, entouré d’appareillages complètement incompréhensibles, pour illustrer mes présentations. Bien que loin de la réalité, cette image reflète celle que cer- taines personnes se font du chercheur. Maintenant, ces caricatures risquent effectivement de renforcer certains a priori ! Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Le chercheur ne passe pas ses journées à manipuler. Il lit des articles, en rédige ; il y a une partie administrative dans le métier. Pour certains il s’agit du revers de la médaille. Je pointerais plutôt le fait qu’entrer dans une carrière de chercheur au Luxembourg n’est pas évident. Les débouchées sont rares et il n’existe aucune grille de salaire officielle. Est-ce normal que le chercheur de 40 ans évolue toujours d’un contrat à durée déterminée à l’autre ? Laboratoire Laboratoire de Biologie Moléculaire et Cellulaire du Cancer (Hôpital Kirchberg), Luxembourg Domaine de recherche leucémie contact marc.diederich@lbmcc.lu Marc Diederich, 40 4342 interview
  • 23. 44 45 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Outre l’ouverture d’esprit, la curiosité et le désir de l’innovation, je pense que la collaboration et la coopération caractérisent, en tout cas dans les domaines technologiques, au mieux notre métier. On ne fait pas de recherche seul ! La confrontation et la consolidation collective d’idées sont inévitables pour réussir dans notre métier. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Non, ça fait partie du métier. Il n’y a pas de défaut à ne pas trouver ! Dès le départ, le chercheur sait pertinemment qu’il risque de ne rien découvrir. Par contre, trouver les raisons pour lesquelles le projet n’aboutit pas aux résultats attendus s’avère souvent très constructif. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? C’est assez caricatural ! Un Professeur Tournesol peut exister, mais reste rare. Contrairement à celui des bandes dessinées, le vrai chercheur a normalement les pieds sur terre. Il veut atteindre des objectifs concrets, même s’ils sont planifiés sur le long terme. Par contre, le comportement d’un Docteur Folamour peut se développer si le chercheur néglige le cadre éthique, moral et législatif de la société dans laquelle il travaille. Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Le plus dur est de faire comprendre aux non-chercheurs en quoi consiste la recherche. A court terme nous pouvons leur paraître non productifs. N’ayant qu’une vague idée de la recherche, certaines personnes peuvent considérer qu’il s’agit d’argent jeté par la fenêtre. Cette réaction est compréhensible ! Pour parer ce désagrément, il me semble important de mesurer et de documenter nos activités d’une manière lisible et transparente. Laboratoire Centre de Recherche Public Henri Tudor, Luxembourg Domaine de recherche informatique contact eric.dubois@tudor.lu Eric Dubois, 47 4544 interview
  • 24. 46 47 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Un chercheur veut savoir ! Comme le marathonien, il doit avoir un esprit d’endurance. Un chercheur ne peut pas s’arrêter au moindre petit accident, à la moindre frustration mais doit persévérer jusqu’au résultat déterminant. Sa vie quotidienne est souvent faite d’expériences qui ratent ! Notre métier nécessite aussi un certain esprit d’organisation, d’administration et le coup de main pour récolter des fonds de financement. Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ? On pourrait imaginer un tel pays. Pour cela, il devrait disposer de toutes les ressources et de tout le savoir nécessaires pour diriger sa technologie et son industrie. Il ne devrait être en concurrence avec aucun pays qui l’entoure. Mais un tel pays n’existe pas ! À long terme, la recherche et le développement restent la monnaie d’échange pour tout pays. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Heureusement, cette image disparaît progressivement. Je ne dis pas qu’elle est inventée de toutes pièces, mais bien exagérée. En règle générale, le cher- cheur n’a, malgré tout, pas à se plaindre de son image médiatique. Par contre l’inexactitude de données scientifiques dans les films devrait être évitée ! Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? L’incertitude du travail ! Les contrats d’embauche s’étalent généralement sur plusieurs mois et ne sont que rarement renouvelables. Ceci soutient la mobilité du chercheur mais rend sa situation professionnelle et privée instables et crée des contraintes par rapport à la durée de certains travaux. De plus, la recherche étant un métier qui prend beaucoup de temps, la vie privée en prend un petit coup. Laboratoire Université du Luxembourg Domaine de recherche neuro-inflammations dans les neuropathologies dégénératives contact paul.heuschling@uni.lu Paul Heuschling, 45 4746 interview
  • 25. 48 49 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? La curiosité mais aussi l’idéalisme ! Contrairement à la recherche au niveau amateur, il est très difficile de trouver, au niveau professionnel, un poste dans le domaine souhaité. Il faut être persévérant et chaque coup de chance est le bienvenu. Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ? Les pays dépendent de la recherche, ne serait-ce que pour le développement de leurs entreprises, pour l’innovation et pour le transfert technologique. Mais à côté de cette recherche ‘utilitaire’, il ne faut pas oublier la recherche fonda- mentale. Elle a un caractère universel qui permet à chaque pays de participer à l’acquisition de nouvelles connaissances pour l’humanité. D’autre part, la recherche sur le patrimoine national au sens large est très importante pour l’identité d’un pays. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Il y en a sûrement ! Mais c’est difficile à juger. Y a-t-il une garantie que les études sur lesquelles un chercheur se penche aujourd’hui, et nous semblent folles, ne s’avèreront pas un jour novatrices ? A son époque, Einstein a pro- bablement été considéré comme un fou. Nous savons aujourd’hui ce qu’il a réalisé ! Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? En tant que chercheur passionné il est difficile d’en citer. Il ne s’agit plus d’un métier ! Par contre certains se réorientent par pure frustration de ne pas trouver de poste fixe. Il faut savoir que la recherche est souvent un travail de longue haleine. On ne fait pas de découverte tous les jours. Une certaine routine pas- sagère peut s’installer lorsqu’on répète les expériences pour rassembler des résultats statistiquement représentatifs. Laboratoire Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, Luxembourg Domaine de recherche environnement et biotechnologies contact hoffmann@lippmann.lu Lucien Hoffmann, 44 4948 interview
  • 26. 50 51 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? En recherche, rien n’est acquis ! Elle nécessite une mise en cause continue par une analyse critique et approfondie des phénomènes. Son parcours est parsemé de nombreux obstacles que le chercheur n’arrive à surmonter que par passion pour ses travaux. Le mot-clé ici est le travail en équipe. Isolé, un cher- cheur serait souvent incapable de répondre aux exigences de son métier. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Sans risque il n’y a pas de plaisir ! Evidemment, le chercheur ne se précipite pas follement dans l’aventure. Il analyse d’abord la situation et les risques. Or, même les projets les plus sérieux sont parfois voués à l’échec ! Heureusement, en recherche, un résultat a priori négatif peut avoir des retombées positives. Bien interprété, documenté et correctement communiqué, il augmente très considérablement les chances de réussite des recherches futures. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Un grain de folie ne peut être que bénéfique au chercheur. La malhonnêteté devrait par contre rester bannie de tout métier. La fraude n’apporte rien, sinon une gloire éphémère. Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Dans un pays ou dans une entreprise en mauvaise situation financière, la recherche est la première touchée. Les vivres lui sont coupés et les fonds disponibles sont investis dans une survie à court terme. Ce qui est plus mal- heureux, c’est que lorsqu’il y a beaucoup d’argent disponible, il a tendance à être gaspillé dans des recherches mal faites. Ce gâchis pourrait et devrait être évité ! Laboratoire Circuit foil, Luxembourg Domaine de recherche métallurgie physique contact marc.kuhn@circuitfoil.com Marc Kuhn, 57 5150 interview
  • 27. 52 53 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Le chercheur a gardé une bonne portion de la curiosité intellectuelle enfantine. Comme eux, il a envie d’essayer, de savoir. Autre caractéristique de la recher- che : son dynamisme. Mises à part certaines démarches méthodologiques, la recherche est toute autre que routinière. Au fur à mesure de son avancée de nouvelles questions surgissent. L’atout du bon chercheur est justement de poser les bonnes questions. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Vous trouvez toujours ! Régulièrement des découvertes nous passent sous le nez parce que les résultats sortant de l’ordinaire sont interprétés en tant qu’erreurs de mesure. Le tir est des fois redressé après coup. Par contre la politique de publication est un peu frustrante sur ce point. Les résultats néga- tifs sont souvent mis aux oubliettes alors qu’ils peuvent s’avérer précieux pour de futures recherches. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Le savant fou qui oublie des évidences est une caricature ! Comme pour toute caricature il y a un fond de vérité et je m’y reconnais bien. Nos bureaux sont rarement rangés et nous plongeons facilement dans nos réflexions scientifi- ques. Les gens qui nous surprennent à ces moments-là peuvent effectivement croire que nous planons dans un autre monde. Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Les atouts de la recherche sont aussi ses inconvénients. Le chercheur ne réussit pas toujours à réaliser toutes ses idées dans un temps convenable. Par contre, le plus difficile est certainement de laisser un peu de côté ses travaux et de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Mais c’est possible ! Laboratoire Université du Luxembourg Domaine de recherche psychologie et sciences éducatives contact romain.martin@uni.lu Romain MARTIN, 37 5352 interview
  • 28. 54 55 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Maîtriser une technique ne suffit pas ! Le bon chercheur tire des hypothèses de ses recherches et place les résultats dans un contexte. Pour éviter toute triche- rie, l’exactitude de ces résultats est vérifiée par la communauté scientifique. Autre caractéristique du chercheur : la motivation. Elle vient aussi bien à cin- quante ans que lors du cursus universitaire. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Pour le chercheur oui, bien sûr ! Il sera plutôt déçu ou irrité que frustré. Mais ne pas aboutir, ou du moins pas à ce que l’on attendait, n’est pas pour autant un échec ! C’est fréquent en taxonomie et en écologie où la subjectivité et l’es- timation d’inconnues ont une place importante. En principe le chercheur veut tester des hypothèses et non les confirmer. Tout résultat en devient intéressant. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Dans ma jeunesse, le chercheur était effectivement un personnage comique, avec des drôles d’idées. Je pense au film du chercheur qui court après les papillons. Mais de nos jours, le scientifique est représenté dans des situations plus normales. Par contre selon ses activités, l’image de destructeur de l’envi- ronnement lui colle à la peau. Son objectif n’est pourtant pas de détruire, mais d’étudier la nature. Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Le métier de chercheur n’est pas source de fortune. Plus que l’aspect financier, son moteur principal sont des petits détails tels la découverte récente de la chenille inconnue d’une espèce de papillon très rare. Le chercheur est quand même financièrement plus avantagé au Luxembourg que dans les pays voisins. Laboratoire Musée national d’histoire naturelle, Luxembourg Domaine de recherche zoologie des invertébrés contact marc.meyer@mnhn.lu Marc Meyer, 50 5554 interview
  • 29. 56 57 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? Le chercheur doit être avide d’élargir les connaissances scientifiques. Il doit aussi être conscient que son métier requiert une formation constante, intense et de haut niveau, souvent exhaustive, sans décharge ni rémunération supplé- mentaire. C’est ce qui détermine finalement sa compétitivité. J’insiste toujours auprès des jeunes chercheurs en formation pour qu’ils s’empressent de connaître les résultats de leurs expériences par cœur. C’est un prérequis pour faire travailler son cerveau sur de nouvelles idées, sans forcément s’en rendre compte, de façon inconsciente, dans le bus ou sur son vélo par exemple. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Un chercheur n’étant pas frustré lorsqu’il obtient des résultats décevants souffre d’un manque de motivation. La frustration est un moteur important en recherche. Comment réagissez-vous à l’image du savant fou, malhonnête du cinéma ? Je n’ai pas besoin du cinéma pour connaître mes collègues. Je n’adhère pas à cette image. Cependant, certains aiment croire que le savant, avec son savoir spécialisé n’a pas de culture générale. Mais les sciences naturelles constituent une partie non-négligeable de la « culture », même si notre système scolaire n’en tient pas suffisamment compte. Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Dans un monde globalisé, la compétition ne dort jamais, au sens propre du terme, à tel point qu’une autre équipe publie parfois les résultats que l’on vient seulement d’obtenir ! Il faut courir pour rester sur place dans la course aux idées. A ceci s’ajoute que dans un monde globalisé il y a de la place que pour un très petit nombre d’experts scientifiques dans un domaine donné. Laboratoire Institut d’Immunologie, Laboratoire National de Santé, Luxembourg Domaine de recherche Immunologie, virologie, vaccinologie contact claude.muller@lns.etat.lu Claude Muller, 51 5756 interview
  • 30. 58 59 Selon vous quelles sont les caractéristiques principales du métier de chercheur ? La curiosité ! Beaucoup de gens sont satisfaits de ce qu’ils savent et d’évoluer dans un contexte bien stable. D’autres, les chercheurs, ont une mentalité un peu différente. Ils mettent les connaissances en doute, essayent de voir, de découvrir autre chose et de comprendre. Est-il frustrant de chercher au risque de ne pas trouver ? Chercher toute sa vie sans rien trouver doit être frustrant ! Mais en recherche rien ne tombe du ciel. On trouve continuellement des parties de réponses et de nouvelles questions émergent. On choisit alors une ligne directive parmi les centaines de possibilités et on continue à explorer. Il s’agit d’un processus continu. Un pays peut-il selon vous se passer des chercheurs ? Un pays qui se passe de recherche est obligé de copier sur les autres. C’est donc possible, mais une mauvaise stratégie. Je pense qu’un pays, aussi petit qu’il soit, peut et doit faire de la recherche de nos jours. Tout métier a ses côtés moins agréables. Quels sont ceux de la recherche ? Au Luxembourg le métier de chercheur est peu reconnu, même si ça commence à évoluer. L’idée que le pays est trop petit, qu’on est trop bête, qu’on n’a pas d’argent et qu’on ne doit pas se lancer dans ce genre d’activités est difficile à discréditer. Du coup la société dévalorise le rôle du chercheur. L’autre aspect désagréable de la recherche est la partie administrative. Des grosses sommes sont en jeu. Il faut donc écrire des projets de recherche et les défendre auprès des décideurs politiques. Cette tâche prend énormément du temps et ça va en empirant ! Les publications et les brevets seraient à mon avis des critères plus objectifs pour justifier nos besoins. Laboratoire Centre de Recherche Public-Santé (Centre hospitalier de Luxembourg), Luxembourg Domaine de recherche rétrovirologie contact schmit.jc@chl.lu Jean-Claude SCHMIT, 43 5958 interview
  • 31. 60 61 La chimie, la médecine, la physique, les sciences humaines, la linguistique, l’histoire,… le chercheur est omniprésent. La palette de ses activités est tout aussi vaste ! La recherche s’intéresse aussi bien aux mécanismes de la mé- moire qu’à la mise au point d’une vigne résistant aux maladies, aux études des populations anciennes,… Mais que fait le chercheur concrètement ? Pour récolter une somme consi- dérable d’informations, il passe constamment de la phase de recherches documentaires au travail sur le terrain, aux expériences en laboratoire et à l’analyse des observations et des résultats. Mais ses activités vont encore au-delà, contrairement au stéréotype du chercheur retiré dans son laboratoire. La recherche nécessite un minimum de collaborations et d’échanges entre équipes au niveau national et international. Dans le cas contraire, elle n’est que peu productive. Le chercheur est donc amené à échanger ses résultats avec d’autres spécialistes, à les valoriser par des publications et à participer à des séminaires et à des colloques. En tant qu’expert, il est régulièrement sollicité pour expliquer des phénomènes particuliers tels l’évolution des climats, la prévention des risques naturels,... Un chercheur nécessite-t-il des qualités spécifiques ? Faire de la recherche exige de la patience, de la tenacité mais aussi un minimum de créativité et parfois de la solitude. Pour la plupart des chercheurs il s’agit d’une passion. Bien qu’il s’agisse d’une activité relativement prenante, exercer le métier de chercheur n’exclut pas une vie familiale ou sociale parallèles! Le chercheur, que fait-il ? virwëtzeg? Äntwert op der säit 82 FIRWAT stierwen aarten aus? 61
  • 32. 62 63 Comment devenir chercheur ? virwëtzeg? Äntwert op DER säit 83 FIRWAT ass stol net duerch- siichteg? 63 La recherche a différentes facettes qui influenceront l’orientation universitaire du futur chercheur. Recherche publique ou recherche privée ? La recherche est surtout associée aux organismes publics (universités, centres de recherche publics, musées) et aux établissements d’enseignement supérieur. Sa présence et son impor- tance dans les entreprises privées du secteur industriel sont pourtant loin d’être négligeables et méritent d’être prises en considération lors du choix professionnel du chercheur. A ceci s’ajoute la différence entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée. La première porte sur des sujets rarement publiés pour les non- chercheurs. Les découvertes qui en découlent servent souvent de point de départ à la recherche appliquée. La devise de cette dernière est : trouver des solutions concrètes à des problèmes précis. Par exemple : le décryptage du génome humain (recherche fondamentale) jouera probablement un rôle im- portant dans la recherche de traitements de maladies génétiques (recherche appliquée). À ne pas oublier qu’un chercheur peut obtenir la double compétence d’ensei- gnant-chercheur. En plus de son implication dans l’évolution de la recherche, l’enseignant-chercheur a la possibilité d’en transmettre les nouveautés aux étudiants. Souvent, le doctorat est le passage obligé pour devenir chercheur ou ensei- gnant-chercheur. Ce statut correspond à huit à neuf ans d’études après le baccalauréat. Les plus courageux et les plus envieux, complètent leur cursus par une formation post-doctorale dans un laboratoire de recherche ou dans une entreprise à l’étranger. Cette expérience ouvre de nouveaux horizons et est un plus pour l’accès à un emploi de chercheur. L’adresse idéale pour se documenter quant aux études supérieures est le CEDIES. www.cedies.public.lu
  • 33. 64 65 Déjà dans la première moitié du 20e siècle, plusieurs chercheurs luxembour- geois ou d’origine luxembourgeoise se sont distingués sur le plan international par leurs activités. Henri Owen Tudor (1859-1928) Henri Tudor s’est très tôt intéressé à l’ingénierie électrique et plus particulièrement à l’éclairage et aux moteurs électriques. Il est l’inventeur de l’accumulateur électrique au plomb. Gabriel Lippmann (1845-1921) D’abord professeur de physique mathématique puis de physique expérimentale, il devient finalement directeur d’un laboratoire de recherche. Il a fait des travaux très intéressants en électricité, en thermodynamique, en optique et en photochimie. Victor Ferrant (1856-1942) Victor Ferrant s’est distingué par ses travaux en zoologie, en préhistoire, en géologie et en paléontologie sur un niveau international. Des espèces et même un genre lui ont été dédiés en hommage à ses travaux. Michel Lucius (1876- 1961) Instituteur pendant 17 ans au Luxembourg, il s’est ensuite consacré à la géolo- gie en Russie puis en Turquie. Auteur de nombreuses publications géologiques et de la carte géologique du Grand-Duché en 8 feuilles, il a été créateur du Service Géologique du Luxembourg. Guillaume Kroll (1889-1973) Guillaume Kroll a dès sa plus jeune enfance été familiarisé avec les métaux liquides et les hauts-fourneaux. Après ses études d’ingénieur, il a travaillé dans différents pays pour finalement revenir dans son pays natal, le Luxembourg. Il s’est distingué dans le milieu de la métallurgie par le procédé Kroll permet- tant de créer du titane et du zirconium de manière industrielle. La recherche en chiffres 1969 Création du Centre Universitaire 1975 Recherche au Centre Hospitalier du Luxembourg 1982 Création du Centre de Recherche du Musée d’histoire naturelle 1987 Création du Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, du Centre de Recherche Public Henri Tudor et du Centre de Recherche Public-Santé 1999 Création du Fonds National de la Recherche 2003 Création de l’Université du Luxembourg Nombre de chercheurs au Luxembourg en 2003 : 1949 (dont 325 dans le secteur public). Ce chiffre correspond à 0,71 % du nombre de salariés au Luxembourg. Nombre d’années d’études : 8-10 Nombre de nouvelles bourses de formation-recherche en 2004 : 86 Année 2000 2005 Nombre de BFR accordées 46 86 … à des femmes 36% 41% … à des luxem- bourgeois(e)s 50% 39% … dans les domaines : sciences exactes, naturelles, technologiques, ingénierie 75% 75% … avec institution d’accueil au Luxembourg 28% 45% quelques dates importantes 6564
  • 34. 66 67 D’octobre à novembre, l’action Firwat net Fuerscher? organise un certain nombre de manifestations à travers le pays. Leur objectif : donner aux lycéens l’occasion de rencontrer personnellement un chercheur. Pour ceux qui sont plutôt du genre à mettre la main à la pâte plusieurs associa- tions luxembourgeoises permettent aux jeunes de se glisser dans la peau de jeunes scientifiques. Il s’agit de les sensibiliser à la recherche en leur offrant la possibilité de découvrir concrètement ses atouts, son fonctionnement,… Vous trouverez l’actualité des manifestations dans le cadre de cette action sur www.fuerscher.lu, rubriqur « Manifestations ». Manifestations virwëtzeg? Äntwert op DER säit 84 FIRWAT verléiwe mir eis? 67
  • 35. 68 69 Cette manifestation cible les préjugés concernant l’inégalité d’accès des clas- ses socio-professionnelles au métier de chercheur. Surtout les jeunes issus de familles portugaises immigrées fuient les carrières scientifiques. Pour en- courager ces jeunes à s’orienter vers la recherche, des chercheurs portugais vont témoigner de leur parcours dans les lycées luxembourgeois. Entendre les expériences de leurs compatriotes qui ont réussi dans ce domaine peut créer un déclic chez eux mais aussi chez les jeunes issus de milieux socio-profes- sionnels a priori moins avantagés et leur donner l’envie de se lancer dans la carrière de chercheur. Référéz-vous à la rubrique « Manifestation » du site www.fuerscher.lu. Si l’envie se fait ressentir, les chercheurs ouvrent les portes de leur lieu de tra- vail aux élèves. Elle offre aux élèves la possibilité de vivre l’ambiance du milieu de la recherche, de son environnement et de son organisation,… Par ailleurs, des visites supplémentaires de laboratoires et des rencontres avec les chercheurs seront organisées plus systématiquement par le Science Club pendant les après-midis libres et les vacances scolaires. Les laboratoires implantés au Luxembourg sont regroupés dans la rubrique « Adresses utiles » du site Internet www.fuerscher.lu. Pourquoi cette manifestation ? Il semble indispensable de sortir le chercheur de l’anonymat, de le rendre plus accessible. Le premier pas à franchir est certaine- ment de lui donner un visage et une présence physique. Dans cet état d’esprit, les chercheurs sillonneront le pays au mois de novembre. Ils se rendront dans les classes de lycées. Au cours de workshops les chercheurs discuteront avec les jeunes de sujets relatifs à la recherche. L’accent y sera mis sur l’échange entre chercheurs et jeunes. L’ordre du jour sera aussi le partage de leur passion pour leur métier plutôt que la présentation d’un sujet de recherche. Il s’agit de laisser tomber le voile sur certaines idées reçues, de montrer le côté dynamique et intéressant de la recherche. Comment arrive-t-on à faire de son métier une passion ou l’inverse ? Le chercheur pourra compléter son intervention par une description plus concrète de son travail et en présenter les aspects moins agréables. Comme tout métier, celui du chercheur n’est pas rose tous les jours. L’action n’a pas pour objectif de l’enjoliver mais d’en donner une image réelle ! Le caractère international de ce métier sera mis en avant par des interventions de chercheurs luxembourgeois, belges, français,… Veuillez vous référer au site www.fuerscher.lu pour plus d’informations sur les différents workshops. Elles se trouvent dans la rubrique « Manifestations ». Le chercheur à l’école Collaboration européenne Le chercheur à son lieu de travail 6968
  • 36. 70 71 Le diplôme de docteur en … n’est pas obligatoire pour toucher aux activités de la recherche ! L’association Jeunes Scientifiques Luxembourg (AJSL) et le Science Club offrent aux jeunes la possibilité de laisser libre court à leur curiosité, à leur envie de comprendre ou de créer. Le Concours Jeunes Scientifiques, organisé annuellement par l’AJSL, encou- rage les passionnés à se concentrer sur un projet précis que ce soit en astro- nomie, en chimie, en musique,… Il reçoit un avant-goût de la démarche scien- tifique si chère aux chercheurs. Tout au long de sa préparation au concours, le jeune scientifique emploie une certaine méthode, obtient des résultats plus ou moins attendus, les interprète,… Pour mener à bout son projet, il se trouve face à des difficultés qui, pour être surmontées, nécessitent de la persévé- rance et un certain courage. Au final, le jeune chercheur présente ses travaux devant un jury qui les évalue non pas d’après leur nouveauté, mais d’après leur originalité. Le Science Club est une autre alternative pour les jeunes de 11 à 18 ans de s’impliquer dans les sciences et dans la technologie. Au programme : des visites d’industries pour les plus âgés et les Trophées de Robotique mais aussi des ateliers de chimie, d’astronomie, de physique,… Susciter l’intérêt des jeu- nes pour les sciences en les leur faisant découvrir est le maître mot. Envie de faire de la recherche sans être chercheur ? Le tout n’est pas d’avoir compris ce que fait le chercheur et comment le devenir ; savoir où exercer ce métier est une information non négligeable. La rubrique « Adresses utiles » regroupe une liste, non exhaustive, de labora- toires et de personnes de contact dans les différentes infrastructures. 7170 Adresses et contacts
  • 37. 72 73 Secteur public Secteur privé Luxinnovation est le point de contact approprié pour la recherche de renseignements sur les laboratoires du secteur privé. Quelles entreprises possèdent un service RD ? Quelles sont leurs activités ? Delphine Dussain delphine.dussain@luxinnovation.lu Tel (+352) 43 62 63 - 1 www.luxinnovation.lu CEDIES Le Centre de Documentation et d’Information sur l’Enseignement supérieur est un département du Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le CEDIES offre les services suivants: - informations sur les études supérieures et universitaires - gestion d’un centre de documentation sur les études supérieures et universitaires - gestion des aides financières de l’Etat pour études supérieures - gestion des bourses ERASMUS 211, route d’Esch L-1471 Luxembourg Tel (+352) 478-8650 Fax (+352) 26 19 01 04 cedies@mcesr.etat.lu www.cedies.lu Foire de l’étudiant La Foire de l’étudiant du mois de novembre permet aux lycéens des classes terminales de rencontrer les responsables d’un grand nombre d’universités et de s’informer sur les enseignements qui y sont dispensés, sur les modalités d’inscription et sur toute autre question en relation avec les études universitaires. Orientation scolaire 7372 laboratoires et personnes de contact Centre Hospitalier de Luxembourg www.chl.lu Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann www.crpgl.lu Centre de Recherche Public Henri Tudor www.tudor.lu Centre de Recherche Public-Santé www.crp-sante.lu Institut d’Immunologie WWW.ETAT.LU/LNS Musée national d’histoire naturelle www.mnhn.lu Recherches Scientifiques Luxembourg c/o Hôpital Kirchberg Université du Luxembourg www.uni.lu Jean-Claude Schmitt schmit.jc@chl.lu Tel (+352) 44 11 11 Lucien Hoffmann hoffmann@crpgl.lu Tel (+352) 47 02 61 - 1 Monia Di Pillo monia.dipillo@tudor.lu Tel (+352) 42 59 91 - 1 Robert Kanz robert.kanz@crp-sante.healthnet.lu Tel (+352) 45 32 13 - 1 Claude Muller claude.muller@LNS.ETAT.LU Tel (+352) 49 06 04 Patrick Michaely pmichaely@mnhn.lu Tel (+352) 46 22 33 - 433 Marc Diederich marc.diederich@lbmcc.lu Tel (+352) 24 68 40 40 Massimo Malvetti massimo.malvetti@uni.lu Tel (+352) 46 66 44
  • 38. 74 75 Centre de Recherche Public Henri Tudor (CRPHT) Le CRP Henri Tudor a pour finalité de favoriser l’innovation technologique dans les secteurs privés et publics. A cet effet, il offre un ensemble de services et d’ac- tivités : projets RD, transfert de technologie, assistance technologique et conseil, formation de haut niveau, recherche doctorale, animation de réseaux d’innovation, aide à la création d’entreprises high-tech, et ce dans les technologies de l’infor- mation, industrielles et matériaux, environnementales et pour la santé. Monia Di Pillo monia.dipillo@tudor.lu Tel (+352) 42 59 91 - 1 www.tudor.lu Centre de Recherche Public Santé (CRP-Santé) Le CRP-Santé coordonne et organise la recherche en santé, en médecine et en biologie humaine avec pour objectif d’améliorer la santé publique. D’autre part, il met certains services et outils à disposition de particuliers et de sociétés. Parmi ceux-ci on peut citer le suivi biologique de personnes infectées par le HIV et la mise à disposition de certaines techniques d’analyse pour les chercheurs. Robert Kanz robert.kanz@crp-sante.healthnet.lu Tel (+352) 45 32 13 1 www.crp-sante.lu Fonds national de la recherche (FNR) Le FNR a été crée il y a seulement six ans. Il soutient des programmes de re- cherche et des mesures d’accompagnement destinées à promouvoir la culture scientifique. La recherche nécessite des êtres humains créatifs, curieux et compétents. C’est dans cet état d’esprit que le Fonds invite à développer des activités communes pour cultiver la recherche scientifique au Luxembourg. Le financement de telles activités est pris en charges par le FNR. Ulrike Kohl ulrike.kohl@fnr.lu Tel (+352) 26 19 25 - 32 www.fnr.lu Association Jeunes Scientifiques Luxembourg (AJSL) L’AJSL s’appuie surtout sur des concours pour intéresser les jeunes de 12 à 21 ans à la recherche scientifique. Parmi ceux-ci le Concours Jeunes Scientifiques, le Prix Guillaume Kroll, le Concours Mini-Fuerscher,... Sur demande, l’AJSL peut arranger un contact avec des experts ou le cas échéant essayer de mettre à disposition des équipements scientifiques. Jean-Paul Greisch jean-paul.greisch@education.lu Tel (+352) 52 52 71 www.ajsl.lu Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) Depuis ses débuts, le CHL a effectué de la recherche biomédicale, notamment par des collaborations internationales. Actuellement, un volet de recherche plus fondamentale s’est rajouté en étroite collaboration avec le CRP-Santé. Ainsi les médecins du CHL réalisent de la recherche clinique et de laboratoire dans les domaines majeurs de la santé publique. Jean-Claude Schmitt schmit.jc@chl.lu Tel (+352) 44 11 11 www.chl.lu Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann (CRPGL) Le CRP Gabriel Lippmann concentre ses activités sur la recherche scientifique appliquée et sur le développement et le transfert technologique. Ses chercheurs s’investissent dans la nanotechnologie, dans la gestion durable des ressources naturelles et dans l’utilisation de nouvelles techno- logies de l’information et de la communication. Lucien Hoffmann hoffmann@crpgl.lu Tel (+352) 47 02 61 - 1 www.crpgl.lu 7574 Groupement « Firwat net Fuerscher? »
  • 39. 76 77 Musée national d’histoire naturelle (Mnhn) À côté de sa mission de conservation des collections et du patrimoine naturel et de son rôle éducatif, le Mnhn possède un centre de recherche scientifique. Une vingtaine de chercheurs et un grand nombre de collaborateurs scientifi- ques bénévoles s’y penchent sur des questions de botanique, de géologie, de paléontologie, de géophysique, de zoologie et d’écologie. Patrick Michaely pmichaely@mnhn.lu Tel (+352) 46 22 33 - 433 www.mnhn.lu Recherches Scientifiques Luxembourg (RSL) Cette association s’intéresse aux mécanismes de résistance aux traitements anticancéreux des cellules leucémiques, un problème majeur du traitement des leucémies. Parfaitement intégrée dans un réseau scientifique international, elle est en étroite collaboration avec les Universités de Nancy I, Reims, Liège, Bruxel- les, Houston et Cincinnati. De plus la RSL organise la collecte de toute nature en faveur de la recherche scientifique dans le domaine biomédical au Luxembourg. Marc Diederich marc.diederich@lbmcc.lu Tel (+352) 24 68 40 40 Service de Coordination de la Recherche et de l’Innovation pédagogique et technologiques (SCRIPT) Le SCRIPT, un département du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, coordonne la recherche et les activités d’innovation dans les différents domaines pédagogiques. Il s’occupe aussi de l´analyse et de l´évaluation continues du système éducatif par l’élaboration d’indicateurs nationaux, de l’organisation de la formation continue des enseignants et de l’élaboration aussi bien des plans d’étude que du matériel pédagogique. Claude Schock claude.schock@men.lu Tel (+352) 478-5156 www.script.lu Institut d’Immunologie, Laboratoire National de Santé L’Institut, engagé dans la recherche fondamentale appliquée et contractuelle en biotechnologie des virus et des vaccins, est aussi le Centre de Référence Européen de l’OMS. L’Institut a remporté plusieurs prix internationaux. L’Insti- tut étant lié aux universités de Trèves, Hambourg/Saar et Nancy, 40 doctorants ont choisi d’y faire leur thèse. Claude Muller claude.muller@LNS.ETAT.LU Tel (+352) 49 06 04 WWW.ETAT.LU/LNS Luxinnovation Luxinnovation, l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche, a pour mission d’encourager les activités d’innovation et de RD au Luxembourg. L’Agence informe, conseille et assiste les entreprises, chercheurs et entrepreneurs dans la gestion technique, financière et humaine de leurs projets. Delphine Dussain delphine.dussain@luxinnovation.lu Tel (+352) 43 62 63 - 1 www.luxinnovation.lu Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MCESR) Le MCESR s’occupe des missions que le gouvernement a par rapport à la recherche et au développement dans le secteur public. Il négocie le financement des projets de recherche et les propositions de budget avec les Centres de Recherche Public. Le MCESR est aussi à l’origine du Centre de documentation et d’information sur l’enseignement supérieur (Cedies). Josiane Entringer josiane.entringer@mcesr.etat.lu Tel (+352) 478 - 5217 www.gouvernement.lu 7776
  • 40. 78 79 Université du Luxembourg (UL) La recherche et l’enseignement sont les missions principales de l’UL. Les trois Facultés consacrent d’importants moyens à la recherche fondamentale et ap- pliquée : en sciences et technologie; en droit, économie et finance; en lettres, sciences humaines et sciences de l’éducation. Le but est de créer des centres d’excellence internationale fondés sur les compétences existantes et orientés vers des domaines avec un potentiel de développement innovant. Massimo Malvetti massimo.malvetti@uni.lu Tel (+352) 46 66 44 www.uni.lu Service Questions Féminines et Egalité des Chances, Université du Luxembourg Sa mission est d’intégrer la thématique du genre dans la recherche et dans l’enseignement. En fonction de ceci, elle œuvre également à la sensibilisation des jeunes femmes à la profession de chercheuse et présente à des jeunes hommes des carrières scientifiques inhabituelles pour eux. Particulièrement le domaine sociologique est peu fréquenté par les hommes. Christel Baltes Loehr christel.baltes-loehr@uni.lu Tel (+352) 33 34 20 - 272 La recherche abstraite ? Non ! Elle peut apporter des réponses à des questions relatives à des mystères de notre vie de tous les jours. La chute des feuilles, la pluie et le beau temps, les humeurs des gens,... en sont quelques exemples. Bien souvent les explications ne se traduisent cependant pas par a+b. C’est beaucoup plus complexe. Un sujet donné fait généralement appel à plusieurs disciplines : biologie, physique, sciences humaines,... Firwat... 7978
  • 41. NOM ROMAIN BLASIUS, 29 Laboratoire Laboratoire de Biologie moliculaire et cellulaire du cancer (Hôpital Kirchberg), Luxembourg Domaine de recherche leucémie Petit boulot le plus marquant guide dans une exposition intitulée « Planète terre » Rêve faire de la voile le plus souvent possible CONTACT romain.blasius@lbmcc.lu FIRWAT liewe mIr net éiweg? Je vous propose de plonger dans le microscopique, pour éclaircir un peu cette question. Nos cellules ne sont pas programmées pour vivre éternellement ! Lors de notre développement embryonnaire par exemple, certaines cellules meurent pour façonner correctement nos doigts. Ce phénomène n’est pas directement lié au fait que nous ne vivions pas éternellement, mais les choses changent avec l’âge. Selon le même principe que précédemment, notre corps élimine les cellules trop âgées. Le scientifique parle de mort cellulaire programmée, ou encore d’apop- tose. A ce moment la fréquence de division cellulaire entre en jeu. Elle aura une répercussion sur notre durée de vie. Chez un enfant, les cellules se divisent par exemple plus que chez une personne âgée. Ceci explique que la cicatrisa- tion d’une fracture est plus rapide chez l’enfant que chez l’adulte. Or, pour tout organisme, il arrive obligatoirement un moment où la mort cellulaire l’emporte sur les divisions cellulaires. A ce moment notre corps ne dispose plus de tous les éléments nécessaires à sa survie. Ce processus est accéléré par exemple en cas d’accident cérébral. Le patient n’arrive pas à remplacer assez rapidement les cellules cérébrales endommagées. Le nombre de cellules cérébrales peut effec- tivement augmenter que très lentement du fait qu’elles ne peuvent se diviser et que leur remplacement ne peut se faire qu’à partir de cellules souches. Qu’est-ce qui limite la division des cellules ? En zoomant dans une cellule, le microscope révèle 46 chromosomes au bout desquels se situent des structures spécifiques : les télomères. Celles-ci sont indispensables à la division cellulaire. Or, à chaque division, les télomères rétrécissent menant à ce qu’on appelle la dégénérescence chromosomique. Après un certain nombre de cycles, ils ont plus ou moins disparu. La cellule ne peut alors plus se diviser ! FIRWAT ass d‘Wieder bei eis sou schlecht? 80 81 NOM Laurent Pfister, 35 Laboratoire Cellule de Recherche en Environnement et Biotechnol- ogies, Centre de Recherche Public Gabriel Lippmann, Luxembourg Domaine de recherche Hydrologie, climatologie Petit boulot le plus marquant prélèvements de données hy- drologiques dans des parcelles forestières des Vosges Rêve partir dans l’espace pour voir la Terre de là-haut CONTACT pfister@lippmann.lu Quel sale temps ! Cette expression est monnaie courante au Luxembourg. Malgré les apparences, elle ne répond qu’à une partie de vérité. Nos recherches sur les traces du changement climatique luxembourgeois ont bien révélé une augmentation de la quantité et de l’intensité de pluie en hiver, mais également une légère baisse des précipitations en été. Bien que ces dernières années le ciel ait souvent été couvert, nous avons en moyenne manqué de pluie. Comment expliquer la présence marquante des nuages dans nos régions et les hivers si pluvieux ? La fautive : notre situation géographique. En été, les anticy- clones situés sur l’Atlantique protègent l’Europe de l’ouest des intempéries. En hiver, cette barrière naturelle migre vers le sud. La voie est alors libre pour les dépressions. En règle générale, les masses d’air s’enrichissent en humidité au- dessus de l’Atlantique avant de passer sur nos régions. Ces masses d’air tiède se refroidissent rapidement en entrant en contact avec l’air froid qui recouvre notre continent. Or l’air frais n’a qu’une faible capacité de rétention d’humidité contrairement à l’air tiède. La vapeur d’eau se condense, des nuages se forment et se transforment en pluie. Ce processus explique que le ciel puisse être cou- vert plusieurs jours d’affilée. Ce phénomène est tout à fait naturel ! Par contre notre climat tend sans conteste aussi bien au niveau des amplitudes thermiques diurnes que des intensités des épisodes de pluie vers les extrêmes. Il y a un consensus parmi les chercheurs en ce qui concerne l’influence de l’activité humaine sur ces changements climatiques. La preuve irréfutable manque, mais tout y tend. Les concentrations d’aérosols issus des poussières des moteurs diesel et celle du CO2 ont augmenté comme jamais dans le passé. Elles engendrent le fameux effet de serre, la cause des folies climatiques et de l’augmentation de la température globale.
  • 42. 82 83 FIRWAT ass Stol net duerchsiichteg? 82 83 FIRWAT stierwen Aarten aus? NOM Guy Colling, 42 Laboratoire Musée national d’histoire naturelle, Luxembourg Domaine de recherche biologie des populations Petit boulot le plus marquant facteur Rêve visiter les 5 continents CONTACT guy.colling@mnhn.lu Ce sujet fait des vagues ces temps-ci ! La disparition des espèces est pourtant un processus tout à fait naturel. 99% de celles qui ont un jour peuplé notre planète sont aujourd’hui éteintes. Certes, dans le passé la vie sur terre a été marquée par 5 extinctions en masse de la faune et de la flore, mais aujourd’hui une sixième semble avoir lieu. Le rythme auquel les espèces animales et végétales disparaissent est accentué de 100 à 1000 fois par rapport au taux de base. L’Homme en est-il responsable ? Probablement ! De part ses activités, les animaux et les végétaux sont confinés dans des milieux de plus en plus restreints. Ceci engendre des problèmes démographiques. Pas facile de trouver un partenaire sexuel dans une petite population ! Chez certai- nes espèces de plantes, la difficulté est même poussée plus loin : les gamètes mâles et femelles doivent être compatibles. A ceci s’ajoutent des problèmes d’inceste. Les individus étant obligés de se croiser au sein de petites popula- tions, la fréquence des maladies génétiques augmente. Petit à petit elles mènent à l’extinction de l’espèce. Autre danger pour les petites populations : les chan- gements environnementaux aléatoires. Prenons l’exemple d’un été très chaud. Il peut s’avérer désastreux pour une population de seulement 100 individus, mais dans une grande population, des individus avec une constitution génétique différente pourraient survivre. Les choses se compliquent pour les espèces très rares dépendantes d’un habi- tat particulier. Si celui-ci est détruit, les individus ne sont plus dans les conditions nécessaires à leur survie et leur espèce est vouée à l’extinction. La pseudo-ex- tinction est un autre processus menant à la disparition des espèces. Imaginons une vaste population d’individus d’une espèce séparée géographiquement par une chaîne de montagnes. Sous condition que les sous-populations restent iso- lées durant des milliers d’années, elles suivent des voies évolutives distinctes. L’espèce parentale disparaît mais en vérité elle a transmis ces gènes aux deux nouvelles espèces! NOM Matthieu Amblard, 33 Laboratoire Centre Automobile Applications Arcelor, Montataire, France Domaine de recherche Conception de pièces automobiles en acier hautes caractéristiques Petit boulot le plus marquant stage d’été chez Kodak à la fabrication de pellicules photos Rêve restaurer des bâtiments ou des tableaux anciens La question est celle de l’interaction de la lumière visible avec la matière. Un rayon lumineux au contact d’une matière est en partie réfléchi, absorbé par le matériau et éventuellement transmis au travers de celui-ci. Si cette dernière partie est suffisante, elle donne la transparence au matériau. Pour l’acier, elle est nulle. Précisons la nature de la lumière pour expliquer pourquoi elle n’est pas trans- mise au travers un matériau tel l’acier. Deux théories décrivent la lumière : la théorie électromagnétique la définit comme une onde électrique et magnétique. La théorie corpusculaire la définit comme un flux de particules de masse nulle appelées photons. Tout d’abord, considérons la nature corpusculaire de la lumière pour illustrer le phénomène de réflexion du rayon lumineux. Des photons arrivant à la surface de l’acier entrent en collision avec les atomes de fer, principaux constituants de celui-ci. La densité du réseau d’atomes et la taille de ces atomes expliquent que statistiquement une partie des photons est réfléchie. Mais cela n’explique pas tout ! Des matériaux denses peuvent être transparents ! Considérons maintenant la nature ondulatoire de la lumière, pour expliquer le phénomène d’absorption de celle-ci par la matière. Les champs électriques et magnétiques qui forment la lumière créent des forces d’oscillation entre les particules chargées que sont les noyaux des atomes de fer et leurs électrons périphériques. L’énergie électrique et magnétique est transférée en énergie mécanique, ce qui donne lieu à un échauffement. Il est particulièrement efficace dans les métaux, dont l’acier, étant donné leur nature ionique. Voilà pourquoi aucun métal n’est transparent. De plus, selon qu’un matériau possède une composition cristalline régulière ou un caractère amorphe, la lumière est transmise ou se perd par réflexion. C’est le cas entre un gros cristal de sel ou du sel en poudre. Un moyen simple de rendre l’acier transparent : y faire des trous !
  • 43. 84 8584 FIRWAT verléiwe mir eis? NOM Fernand Anton, 51 Laboratoire Laboratoire de Biopsychologie et de Neurophysiologie, Université du Luxembourg Domaine de recherche facteurs et mécanismes contribuant au développement de syndromes douloureux Petit boulot le plus marquant reporter local pour le Tageblatt. C’était juste avant les élections. Rêve voir le plus possible de notre monde CONTACT fernand.anton@uni.lu Je vous propose de dévoiler le squelette des raisons de l’amour. Chacun est tout d’abord attiré par le physique ou par le rayonnement d’une per- sonne ; la vue est donc le sens dominant. Chez les animaux c’est l’odorat ! Les informations visuelles pénètrent dans le cerveau, et y déclenchent une cascade de réaction à deux niveaux : messages biochimiques et activité électrique du cerveau. Vous serez certainement étonné de connaître la plupart des hormones impli- quées dans les réactions biochimiques, dans des contextes tout à fait différents. La dopamine est par exemple responsable du sentiment de bien être, du man- que d’appétit et de la limitation de sommeil chez les personnes amoureuses. Son niveau s’avère à ce moment relativement élevé. Une autre famille d’hor- mones, l’adrénaline et la noradrénaline, augmente l’activité des organes et du cerveau. Les battements de cœur, les mains moites cela ne vous rappelle rien ? Le sentiment d’être lié au partenaire quant à lui proviendrait de l’ocytocine. Des expériences ont été réalisées sur deux familles de souris génétiquement très proches. Les premières sont fidèles pour la vie alors que les secondes se sépa- rent après l’accouplement. En baissant la concentration cervicale d’ocytocine par des substances pharmaceutiques les souris initialement fidèles tendent vers la polygamie ! Et les relais électrophysiologiques alors ? L’activité du cerveau chez les per- sonnes amoureuses ne se limite pas à une région. Des noyaux de régions très variées du cerveau communiquent entre eux. Cela ne vous étonnera pas qu’il s’agit surtout de régions impliquées dans le traitement des émotions et des sentiments ! En résume l’état amoureux résulte d’une synchronisation de paramètres chimi- ques (hormones et autres neurotransmetteurs) et électriques. Comment cette constellation est-elle ensuite traduite en sentiment d’amour ? Mystère !
  • 44. Firwat net Fuerscher? a lieu dans le cadre le initiative « Researchers in Europe » et bénificie du soutien de la Commision européenne.