Une nouvelle chronique inspirée par l'été grec. Facile lorsque le ciel est bleu, que l'on est allongée sous un parasol, sous des lauriers en fleurs, de mettre son quotidien à distance. Quoique…

1. © Louize
C’EST L’ÉTÉ. DÉBRANCHE TOUT!
Les vacances se savourent davantage
en toute déconnexion. J’ai beau le savoir,
il m’est parfois difficile de faire abstraction
des échos du monde.
Sauvetage d’un béluga égaré dansla Seine à grand
renfortde spécialistes, de bénévoles, de vitamines et
d’antibiotiques. D’unepart, Jesuis très contente que le
cétacé puisse retrouver un milieu plus compatibleavec son
espèce. D’autrepart, les personnes en détresse, c’est pasça
qui manque, mais c’est moins médiatique.
Des sujets
pour l’été
De la guerre, on ne parle plus. Ou si peu. Lassitude. Canicule.
Inflation. D’autressujets deviennent prioritaires.

2. L’été stimule les envies d’ailleurs, de découvertes. L’été, c’est
la décontraction – ou mieux, la déconnexion. L’été, on a le
temps de se poser des questions auxquelles on a pas le loisir
de penser le reste de l’année.
Pas maintenant
s’il vous plaît!
On veut zapper un temps la misère, le stress et le marathon
quotidien, les tâches accomplies par obligation ou devoir. Le
dérèglement climatique, les menaces nucléaires, les
dirigeantsautoritaires. Alorspas la guerres’il vous plaît! Pas
là! Pas maintenant!Laissez-moi, tranquillement, finir «La
plus secrète mémoiredes hommes» à l’ombredes lauriers
en fleurs.
Hydra, août2022