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Novembre-Décembre 2017
Éloge de la Folie
La gourmandise
Éditeur responsable :
Cercle Philo & Lettres,
Rue des Blancs Chevaux
n°8A
2
Sommaire
SOMMAIRE .................................................................................................................................. 2
EDITO.......................................................................................................................................... 3
MOT DU PRAESIDIUM................................................................................................................... 4
MOTS DES MERCATOS.................................................................................................................. 7
LA GOURMANDISE ....................................................................................................................... 9
PETIT VOYAGE AU PAYS DES MOTS ET DU LANGAGE : LA GOURMANDISE................................... 11
À LA DÉCOUVERTE DE L’ŒNOKOT ............................................................................................ 13
¡A COMER! ................................................................................................................................ 15
DE L’EXOTISME DANS VOS ASSIETTES !..................................................................................... 18
IMMERSION AU PAYS DE LA NOURRITURE .................................................................................. 22
LA GASTRONOMIE ANGLAISE..................................................................................................... 25
QUELQUES CARACTÈRES DE BAVIÈRE ....................................................................................... 28
LA GOURMANDISE EN PEINTURE................................................................................................ 31
LES DIX CHOSES QU’IL FAUT AVOIR GOÛTÉES DANS LA VIE POUR ÊTRE HEUREUX !................... 34
CHRISTMAS TIME....................................................................................................................... 37
LE COIN GOURMAND.................................................................................................................. 40
RECETTE : PIZZA TRESSEE A L’ITALIENNE.................................................................................. 41
FOCUS SUR LE CINÉMA .............................................................................................................. 42
IL ÉTAIT UNE FOIS UN COMPOSITEUR... ...................................................................................... 43
LOUVAIN-LA-HAINE (REMARQUES COMPLÉMENTAIRES) .......................................................... 44
DID YOU JUST ASSUME MY GENDER ?!....................................................................................... 46
J'AI LU LA BIOGRAPHIE DE JEREMSTAR ...................................................................................... 50
LA CURE DE GRAS...................................................................................................................... 52
IT’S A PARTY IN THE U.K........................................................................................................... 54
LE THEATRE UNIVERSITAIRE DE LOUVAIN (TUL) ORGANISE POUR LA 18EME
FOIS SON FESTIVAL
UNIVERSATIL ............................................................................................................................ 58
LE SAVIEZ-TU ? ......................................................................................................................... 59
LE SAVIEZ-TU ? – SPÉCIAL FÊTES DE FIN D’ANNÉE .................................................................... 60
CRWTH ................................................................................................................................... 61
JEU : LES SPÉCIALITÉS CULINAIRES ........................................................................................... 64
KIKADIKOIS............................................................................................................................... 65
COIN PHOTOS............................................................................................................................. 66
COIN PHOTO – SPÉCIAL OUVERTURE FLTR ............................................................................... 67
3
Edito
Bonjour à vous, chers lecteurs, chères lectrices !
Bienvenue dans ce nouveau numéro de notre cher Éloge de la folie, le
dernier de l’année 2017… et quel numéro ! Avec son thème digne des fêtes de
fin d’année qui approchent, aka la gourmandise, vous ne serez pas en reste. Au
menu : des recettes, une interview exclusive avec l’Œnokot, un détour par
l’œuvre de Jérôme Bosch ou encore des présentations de mets tous plus
délicieux les uns que les autres et provenant des quatre coins de l’Europe (et
d’un coin d’Asie !) grâce à nos reporters expatriés adorés. Vous retrouverez
également nos fidèles rubriques telles que Focus sur le cinéma, Il était une fois
un compositeur ou CRWTH, et la nouvelle arrivée Le saviez-tu ?. Autre
particularité de cet Éloge : vous pourrez y lire une réponse à l’article Louvain-
la-Haine paru dans le numéro précédent.
Vous l’aviez peut-être vu sur notre page Facebook1
, un concours avait été
lancé début du mois de novembre pour la création de la couverture de ce
numéro… Merci donc à la gagnante Laura Jadot pour la magnifique création que
vous tenez entre les mains ! Merci également aux autres participant·e·s !
Merci enfin à tous ceux et toutes celles qui ont mis la main à la pâte pour
que ce numéro voie le jour. Sachez que nous sommes toujours avides de
découvrir de nouvelles plumes, alors n’attendez plus, qui que vous soyez, prenez
une bonne résolution supplémentaire pour l’année 2018 et envoyez-nous vos
articles à l’adresse elogedelafolie.fial@gmail.com ! C’est avec un grand plaisir
que nous les recevrons.
Nous vous souhaitons une bonne lecture, et de bonnes fêtes de fin
d’année !
Vos déléguées Éloge,
Félicie et Élise
1
« Éloge de la folie – journal facultaire »
4
Mot du praesidium
Cher·e·s lectrice·teur·s2
Aux lecteurs assidus, par ce temps déjà froid, d’une seule voix, on vous
écrit. Nous espérons que votre quadrimestre se passe toujours aussi bien que ce
que nous l’espérions dans l’Éloge précédent. Et, toujours comme dans l’Éloge
précédent, nous vous avons écrit un petit retour sur les activités passées et un
petit avant-goût de nos activités futures (même si le quadrimestre touche à sa fin
et que le blocus approche à (trop) grands pas). Reprenons donc où nous vous
avions laissé·e·s : en S5. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis !
Couchons encore nos plumes sur du papier, pour qu’dans l’Eloge, un
article y paraîsse. Et c’est comme cela que nous allons vous conter nos activités
passées. Comme tout·e bon·ne étudiant·e qui se respecte, vous avez sûrement
participé aux 24h ! Le cercle Philo et Lettres, ainsi que le Cercle Psycho et le
Cercle Maf, campaient sur la place de l’Université. Quand nous disons
« camper », nous ne pensions pas si bien dire ! C’est en effet depuis le mardi
soir que les membres des 3 cercles préparaient ce huge événement ! 24h vous
dites ??? Nos délégué·e·s culture vous répondront plutôt 48h ! Mais 48h de
fatigue pour préparer 24h de folie ! Heureusement, nous avons eu fini le
rangement à temps pour pouvoir assister au playback3
de Cascada ! Et nous
pouvons dire avec du recul que c’étaient des sacrées 24h ! Nous sommes
heureux·ses d’avoir pu réorganiser les 24h et avons hâte de les réorganiser l’an
prochain !
À ce Garga que l’on attendait tous, préparez-vous tous à l’revoir
sûrement ! En effet, comme chaque année depuis sa réapparition en 2015, le
cercle Philo et Lettres a organisé le mercredi 1er
novembre le fameux Gargamel
Trophy, une course de garçons de café dans toute la rue des Blancs Chevaux. Et
si, vraiment, tu ne vois toujours pas ce que c’est, n’hésite pas à te rendre sur
YouTube4
pour voir l’aftermovie que le Carpe Studentem nous a concocté !
Merci à eux·elles, aux déléguées orga, à tous ceux et toutes celles présent·e·s
pour aider et aux participant·e·s qui se sont bien prêté·e·s au jeu !
2
Eh oui, nous aussi, Monsieur le Doyen nous a converties.
3
Ne vous affolez pas, c’est une blague.
4
« Gargamel Trophy 2017 »
5
C’était un bar au fond de la Voie Cardijn, où se retrouvaient quelques
bières Abbaye. Mais pas n’importe laquelle ! Celle de nos « voisins » les
Gembloutois ! Une semaine durant, la bière d’Abbaye de Gembloux était donc
mise à l’honneur et servie au fût !
Ô Semaine Mercato, tu es traditionnelle, ta fonction bibitive, tout autant
offensive ! Pas plus tard que la semaine passée5
, le cercle Philo et Lettres a
accueilli 5 nouveaux·elles comitard·e·s Philo pour une semaine, Cake de la
MDS, PH de l’Adèle, Borlon du CI, Bruno du GCL et Bern du Cercle Pharma,
ainsi qu’une petite rescapée du Cesec, Hymen. Ils et elles ont donc tenu les rênes
du cercle pendant une semaine, participé aux événements, pris des services, mais
surtout égayé notre semaine à tous et toutes ! Si vous nous lisez, revenez, vous
nous manquez déjà !6
Le Philo, sans la Fac’, ne se conçoit pas en FIAL. Pas plus tard que la
semaine passée toujours7
, le cercle accueillait en son Antre également Monsieur
le Doyen, les professeur·e·s et le personnel de la Faculté, ainsi que les HIST, le
CEP et le BDE, invité·e·s par notre déléguée fac. Comme il est de coutume
depuis plusieurs années, le cercle organise une ouverture facultaire où sont
invitées les personnes citées afin de déguster des mets préparés par les membres
du cercle et boire un coup pour faire (re)découvrir le cercle et entretenir les bons
rapports entre tous et toutes. L’ouverture facultaire se suivait au soir par
l’ouverture cercle sur le thème des « Grandes puissances : USA vs Asie ». Sont
donc passés sur des plateaux dans la salle nachos, onionrings, mac&cheese,
croquettes au fromage, brochettes, nems, samosa, sushis, hamburgers, nouilles,
chili, churros, brownies, etc., concoctés par nos deux chefs en or, PO et Pouet,
aidés de tous leurs petits cuistots.
Nous sommes le cercl’ Philo, nos relations sont bonnes, bonnes d’puis des
années, avec la Faculté. En effet, mise à part l’ouverture facultaire, nous
privilégions beaucoup d’activités pour les étudiant·e·s et/ou professeur·e·s et
personnel de la Faculté. Nous pensons notamment au jeu facultaire organisé plus
tôt dans l’année par notre déléguée Fac’ sur le thème de Games of Thrones qui a
5
A l’heure où nous écrivions ce mot, donc la S9.
6
Sauf toi, Borlon <3
7
Toujours en S9, donc.
6
attiré énormément de gens, au parrainage des BAC1 et au souper facultaire qui
arrive au quadri prochain. Stay tuned !
Et les lundis… Et les lundis… Etl’Anim’bar, le mercredi ! Chaque
semaine ont lieu nos traditionnels événements : les Philundis et les Anim’bars,
dont l’ambiance reste toujours au beau fixe ! Continuez à venir la mettre ! La
semaine passée, nous tenions un Anim’bar Travesti qui a eu beaucoup de succès,
vous étiez tous et toutes très belles·beaux !
En notre cher cercle, il y avait un plafond, qui ne craignait pas la vie de
l’étudiant guinzé. Jusqu’à la semaine passée, durant la soirée, des pans entiers
en sont tombés, on les a ramassés. Cependant, et c’est un moment historique,
nous avons un nouveau beercooler ! Nous espérons que les délégués bar ne
seront pas trop tristes de ne plus courir aux 4 coins de la ville pour aller chercher
une pompe volante de dépannage ! Nous vous invitons donc à venir au cercle
déguster une bonne bière bien fraîche !8
Vous pouvez déjà noter les événements futurs dans votre agenda :
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
S11 Philundi Anim’bar
S12 Philundi Casa Philo Anim’bar
Nous terminerons par remercier nos comitard·e·s car sans eux·elles rien
de tout cela ne serait possible9
. Et surtout, merci à vous qui lisez cet Éloge et
participez à nos événements! Bon blocus, bonnes fêtes et bonne chance pour vos
examens, mais avant ça : à très vite dans l’Antre du Bouffon !
Maëlle et Emi
8
Comme vous l’avez peut-être remarqué, chaque paragraphe précédent fait référence à un chant de cercle. +1
pour tous ceux et toutes celles qui ont su les retrouver ! Et +1 pour tous ceux et toutes celles qui relisent l’article
pour les trouver !
9
Là, on a l’impression d’écrire un discours de remerciements quand on reçoit un Oscar. Malheureusement, ce
n’est pas (encore) le cas.
7
Mots des mercatos
Vous ne me verrez prendre qu’une seule fois mon clavier dans ce journal,
mais l’heure est grave ! Je dois vous parler de mon Mercato au FLTR !
Un Mercato !? Mais qu’est-ce? C’est une semaine par quadri où chaque
comitard·e de cercle qui le souhaite peut se mettre en enchère fictive pour se
faire acheter par un autre cercle (pour la durée d’une semaine, donc). Pendant
cette semaine, les comitard·e·s mercatos ont des responsabilités dans le cercle
qui les accueille et apprennent les différences et les habitudes de ce dernier. De
plus, on rencontre de nombreuses personnes formidables. (#fulllove)
J’ai eu la chance d’être « achetée » par le cercle le plus culturel de tous
lors de cette S9. Celle-ci a été (l’éloge) de la folie et du bonheur en Maes. C’est
un cercle très ouvert et accueillant ! Si toi, lambda, tu hésites encore à y passer
le lundi soir pour bouger ton boul’ sur le dancefloor ou boire une petite choppe,
je te conseille sincèrement de ne plus jamais avoir peur.
Lors de cette semaine, j’ai échangé ma chambre avec un membre de cette
ASBL pour me plonger dans leur univers jusqu’au bout. Je ne regrette pas du
tout malgré les nombreux réveils à tous moments du jour et de la nuit qui ne sont
pas plaisants ! /! Apprenez à toquer !!!! /!
Louise pour mes parents, Hymen pour le CESEC
mais aussi « Louise CESEC » ou « Mounmoun » pour le FLTR.
Semaine au FLeuTRe par un étranger du Club Irréversible
Salut cher·ère·s inconnu·e·s du bas de la ville !
Je vous écris depuis la chaleur de notre chère Ciney Irrépréhensible afin
de vous conter les péripéties d’un pauvre comitard acheté à la dernière seconde
par le cercle des lettres philosophiques lors de la semaine mercato.
Commençons sans plus attendre ! Les enchères sont à peine ouvertes que
le FLTR avait déjà enchéri sur 4 comitards (le max c’est 5 par cercle), à croire
qu’ils·elles voulaient être sûr·e·s de ne rater personne ce coup-ci. Me voilà donc,
16h plus tard, propriété du FLouTRe. « Mince », me dis-je, « que vais-je faire
dans un cercle si lointain pendant une semaine ? » Je laisse mes doutes sur le
8
côté pour terminer ma semaine de guindaille/cours intensive (biffez la mention
inutile).
Nous voici donc lundi 18h30, après un dimanche des plus fromagers du
quadri (…), à la réunion du FLanTRe. 45 personnes qui font une espèce de vente
aux enchères pour déterminer qui aura le bar le moins pourri de la semaine, qui
devra se lever super tôt pour aider à l’ouverture, etc. Je me retrouve donc avec
un bar le soir même, quoi de mieux pour commencer la semaine ! Après un petit
spaghett’, un rachat de polo bien calme et un échange de bands plus que
douteux, me voici officiellement aux couleurs du FLaiTRe, prêt pour une
semaine de folie. Le bar commence, calmement, tout comme les à-fonds bar, la
soirée se passe tranquillement…
Mardi. Ce n’était pas réveil matin 15h, mais presque (je me demande
pourquoi, merci le FLaTRe). Je me sors donc de ma torpeur matinale afin de me
préparer mentalement à la soirée qui allait suivre : la corona du détenteur de
mon polo (Zeusmann t’es cité). 18h30 nous voilà assis dans l’assemblée, prêts
comme jamais à mettre le feu à cette corona. Mon ardeur fut de courte durée
malheureusement … #AveConFraCrucheMercato #Bis. Un tempus fut suffisant
à activer mon pilote automatique, de retour à la maison mère.
Le jour suivant fut du même type : Corona CI à 14h, suivie de quelques
feux rouges au FLTR pour terminer au Psycho pour leur soirée du mercredi.
Journée classique. Et on termine la semaine en beauté : l’ouverture FLoinTRe.
Pas besoin d’une grande description : des gens en costards, des party-snacks, de
la spéciale en rupture après 30min, le classique ouverture. Vers 21h30, on était
attendus pour un petit beer-pong de fin de semaine chez vos voisins les
psychologues. Après plusieurs défaites cuisantes, il est temps pour nous d’aller
dormir, et ainsi clôturer cette semaine des plus reposantes dans le bas de la ville.
Merci le FLainTRe pour cette semaine de rebondissements, quand vous
voulez pour une mousse à la maison mère !
Borlon
9
La gourmandise
Vous est-il déjà arrivé d’avoir outrepassé votre seuil de satiété et de
malgré tout décider de prendre une part de gâteau pour le dessert, alors que vous
savez pertinemment que votre estomac s’apprête à s’échapper par votre bouche
? Si la réponse est affirmative, vous êtes sans aucun doute un·e gourmand·e.
Cependant, les gourmand·e·s ne se résument point à être de simples
glouton·ne·s, ce qu’ils ou elles dégustent doit être fin et doit pouvoir déclencher
un feu d’artifice dans les papilles.
Pour certain·e·s, la gourmandise est vue comme un péché, comme
l’illustre si bien Dante dans son œuvre majeure : la Divine Comédie. L’auteur
dépeint l’enfer comme une structure à sept niveaux, chacun représente un lieu de
souffrance qui recourt à un châtiment distinct octroyé selon le péché commis.
Pour les gourmand·e·s, qui se trouvent au troisième niveau de l’enfer, leur peine
est assez effroyable; ils ou elles sont étendu·e·s dans la boue, nu·e·s comme des
vers, assailli·e·s par la pluie et la grêle… Même si la gourmandise est souvent
perçue comme un vilain défaut, ces goinfres ne méritent tout de même pas un
sort aussi barbare ! Sans rancune Dante…
Pour d’autres, la gourmandise est synonyme de savoir-vivre. En effet, ces
amateur·trice·s de bonne cuisine ne seraient que des épicurien·ne·s en quête de
ces petits plaisirs de la vie qui vous procurent un bonheur intense, comme quand
on déguste un moelleux au chocolat qui a le pouvoir de faire fondre le cœur et
l’estomac.
Mais après tout, que la gourmandise soit vue comme un péché ou une
vertu, ce n’est pas vraiment ce qui importe le plus. L’essentiel est de ne pas
tomber dans l’excès car même un·e épicurien·ne qui est friand·e de bon chocolat
vous dira qu’en manger trop ne vous procurera pas de plaisir cette fois, mais
plutôt une indigestion.
Mais comment trouver l’équilibre me direz-vous ? Et bien commencez par
vous poser les bonnes questions ! La gourmandise est avant tout l’acte de
manger lorsque cela n’est pas vraiment nécessaire. Avant d’entamer un dessert
qui vous fait de l’œil, demandez-vous si vous avez assez d’appétit pour
l’apprécier comme il se doit. Et pourquoi pas le conserver pour plus tard et ne
10
vous l’octroyer que comme récompense après un gros effort ? Ainsi, en
reconsidérant la nécessité de l’acte, vous saurez si vous devez vous retenir ou
craquer.
Un autre moyen de refréner sa gourmandise serait de ne pas sauter de
repas. Apprenez à mieux vous organiser et à vous concocter, pour chaque jour
de la semaine, des repas simples et équilibrés. Ainsi, vous maintiendrez un poids
constant et vous cesserez de vous sentir coupable. Vous savez déjà que vous
avez un resto de prévu avec votre ami·e le weekend prochain, et bien accordez-
vous un jour dans la semaine où vous pourrez vous faire plaisir sans vous sentir
coupable pour autant, sachant que le reste de la semaine vous contrôlez votre
gourmandise plutôt bien.
Après tout, la gourmandise est un signal que votre corps vous envoie et
qui tente de vous dire quelque chose à propos de vous-même. Êtes vous
gourmand·e parce que vous avez des troubles émotionnels et que seule la
nourriture arrive à vous réconforter ? Est-ce la manifestation d’un mal-être plus
profond ? Ou encore un manque d’autonomie et de contrôle de soi ? Apprenez à
analyser vos défauts et ce qu’ils révèlent sur votre personne dans le but de vous
améliorer et de mieux vous connaitre. Ainsi, vous n’aurez plus de conflits avec
vos mets préférés et vous saurez vous faire plaisir sans culpabiliser.
Mounia
11
Petit voyage au pays des mots et du langage : la gourmandise
La gourmandise. Ce mot symbolise un concept perçu de bien des
manières. Les sentiments qu’on lui associe sont eux aussi assez variés. Ils
peuvent aller du plaisir de grignoter, manger, déguster une gourmandise à la
culpabilité, le regret (tmtc).
J’ai voulu revenir à l’explication de base de ce mot que je supposais
objective en citant le dictionnaire. Déjà là, j’ai été confrontée à des définitions
quelque peu différentes. Dans Le Robert Collège10
(sans commentaire, je suis en
instit. primaire), ce nom commun est dit féminin (pas de surprise, jusque-là ça
va) et développé comme ceci : « Goût pour la nourriture » ou, au pluriel, « Mets
délicieux, friandises. ». Cela m’a semblé pertinent. J’ai ensuite tout de même été
voir ce qui était raconté dans Le Nouveau Petit Robert de la langue française
201011
(nouveau, nouveau…). Voici ce que j’y ai trouvé : « Défaut du
gourmand. Caractère d’une personne gourmande. ». Alors pour ce qui est du
caractère ok, ça me semble normal, une explication correcte. En revanche, pour
le « défaut » comme il est dit, non. Pourquoi serait-ce un défaut ? Un caractère,
je veux bien, mais pourquoi un défaut ? Je ne suis pas d’accord ! Cela sous-
entendrait-il que ce n’est « pas bien » d’être gourmand·e, que c’est « mauvais »
et « mal » ?! Mouais, il y a quand même pire, non ?
Avant de m’emballer un peu plus, j’ai été regarder comment ce même
dictionnaire définissait le mot « défaut » (du coup, c’est peut-être pas terrible
non plus) : « I. Manque […]. II. Imperfection. 1. Imperfection physique […]. 2.
Détail irrégulier, partie imparfaite, défectueuse dans une matière ou un ouvrage
[…]. 3. (Opposé à qualité) Imperfection morale (moins grave que vice) […]. ».
Ah bah bravo, merci ! C’est bien ce que je me disais ! Donc oui, d’après le Le
Nouveau Petit Robert de la langue française 2010, nous, gourmand·e·s, sommes
des imperfections. Nous avons un défaut des plus importants et sérieux qui soit :
prendre du plaisir à manger et en plus grande quantité que ce qui est considéré
comme « raisonnable ». Pour rappel, ce serait de manger 5 fruits et légumes par
jour, ne pas manger gras, boire beaucoup d’eau, peu d’alcool, de sodas et de
boissons énergisantes, faire du sport, dormir suffisamment…Dans ce cas, la
gourmandise de fruits, ça compte aussi comme un défaut ou ça se passe
10
Ouvrage collectif, (2008), Le Robert Collège, Paris : Edition Le Robert.
11
Robert, P. (2010). Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2010. Paris : Le Robert.
12
comment ? Il est vrai que la gourmandise ne donne pas toujours que de bonnes
choses, les kilos en trop ne sont jamais agréables. En général, tout le monde
connaît ça, de près ou de loin.
Bref, je voulais simplement écrire un petit mot à propos de ce mot
« gourmandise » si bon à entendre (et à manger), et, finalement, j’ai dévié au vu
de mes découvertes qui m’ont légèrement interpelée. Je souhaitais vous
communiquer mon avis et mon étonnement. Comme quoi, on peut parfois être
surpris·es avec des choses très basiques qu’on ne soupçonnerait pas.
Je conclus par ma propre conception de « la gourmandise » : j’associe ce
mot au plaisir, au fait d’être bon vivant, de profiter des petites choses simples de
la vie mais tellement bonnes dans la bouche, de l’estomac qui gargouille rien
qu’à l’évocation de ce mot et à la bouffe bien évidemment ! La prochaine fois
que je craquerai, je penserai à ce mot, à cet article et à vous, chers lecteurs et
chères lectrices.
Bien à votre estomac,
Catin.
13
À la découverte de l’Œnokot
Chers lecteurs, chères lectrices,
Comme vous le savez, cette année, nous avons décidé de promouvoir dans
chacun de nos numéros une organisation estudiantine comme un Kap ou une
régionale afin d’apprendre davantage sur leur implication au sein de notre beau
et dynamique campus louvaniste. Dans ce nouveau numéro, nous mettons le kap
(sans mauvais jeu de mot) vers l’œnokot que nous avons rencontré pour une
interview exclusive. Parce que la gourmandise, ça concerne aussi le bon vin !
C’est parti !
1. Pouvez-vous nous présenter votre kap brièvement ?
Comme son nom l’indique, l’œnokot est un kap qui se concentre sur le
vin, le BON vin. Les dix membres qui composent ce kap se plient en quatre pour
donner l’opportunité aux étudiants du campus louvaniste de déguster et
d’apprécier du vin de qualité à travers un grand nombre d’activités variées (plus
longuement décrites à la question ci-dessous).
2. Comment êtes-vous investis sur le campus louvaniste ? En d’autres
termes, quelles activités organisez-vous chaque année ? De chouettes
projets à venir pour finir le quadrimestre ?
Les activités de l’œnokot sont multiples, n’hésitez d’ailleurs pas à y
participer !
► Cheese and Wine : cinq vins et fromages différents sont proposés, chaque
fromage étant associé avec le vin qui lui convient.
► Balade œnologique avec le KAPsénior : Balade qui permet de découvrir à
chaque stand un nouveau vin. À chaque arrêt, une description précise du vin est
donnée. De bons conseils y sont également prodigués : comment lire une
étiquette de vin ? Comment choisir un vin ? Que sont les cépages ?
► Souper de Noël
► Dégustation au kot : les étudiants peuvent faire appel à l’œnokot pour une
soirée ! Et oui, il te suffira de leur concocter un bon petit repas que vous pourrez
partager ensemble avec le kap.
14
3. Combien de personnes sont impliquées dans ce projet qu’est
l’Œnokot ? Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Neuf internes et un externe composent ce kap. Tous viennent d’horizons
et facultés différent·e·s et ont entre 21et 24 ans (des bio-ingénieurs, des
commus, des droïde et des écos). Chacun·e apporte sa touche et sa connaissance
personnelles au sein de l’équipe. Une initiation à l’œnologie est organisée pour
les membres à la rentrée, et le reste de l’apprentissage se déroule tout au long de
l’année. Le projet qui rassemble les membres crée une ambiance très conviviale.
Chacun·e a un poste bien particulier :à côté du poste de présidence et de
vice-présidence, on retrouve des postes tels que trésorier·ère ou encore
délégué·e event. D’autres s’occupent plutôt de la gestion des mails/page
Facebook, de la logistique, de la location des salles ou encore de la location des
verres. Bien souvent, tout le monde se répartit les tâches au mieux lors de
l’organisation de gros évènements.
4. Comment vous contacter ?
Pour suivre toutes les actualités de l’œnokot, rendez-vous sur la page
Facebook Œnokot ou ajoutez « Jean Œnokot ». Une question particulière ?
N’hésitez pas à envoyer un e-mail à l’adresse oenokot@gmail.com. Passer au
communautaire est aussi une bonne idée : l’accueil y est toujours très agréable.
5. Comptez-vous recruter l’année prochaine ? Si oui, quelle est la
démarche à suivre pour rejoindre les troupes ?
L’œnokot sera bien évidemment à la recherche de nouveaux membres. Un
souper de recrutement sera organisé, restez connectés !
15
¡A comer!12
Dans ce numéro de l’Eloge consacré au thème de la gourmandise, il me
tenait à cœur de vous écrire un article sur la culture culinaire d’un pays qui
m’est cher, l’Espagne. Attention, cet article risque de vous donner envie d’aller
rapidement acheter un billet d’avion et de partir vivre au plus vite au pays de la
paella !
Sachez tout d’abord qu’en Espagne, nous n’y mangeons pas comme ici :
là-bas, tous les plats se trouvent au centre de la table et nous les partageons !
Bah oui, les tapas, vous connaissez, non ?
Mais que sont les tapas ?
Tapar en espagnol signifie « boucher », « recouvrir », et tapa signifie
« couvercle ». Il existe plusieurs théories concernant l’origine de ce mot, mais la
plus courante veut qu’au 18e
siècle, les serveurs et serveuses prirent l’habitude
de recouvrir les verres de vin avec des tranches de pain ou de jambon afin
d’empêcher les mouches ou bactéries de se déposer dans le verre. Sachez que les
tapas ne se réfèrent pas à certains aliments particuliers mais à n’importe quel
plat servi en mini portion et accompagnant vos boissons.
12 A table !
16
Le premier plat que je vais vous présenter est bien sûr la
paella ! Ce plat délicieux provient des campagnes de Valence,
où les paysan·ne·s cherchaient un plat facile à préparer, avec
des ingrédients faciles à trouver. Ce plat est composé
essentiellement de riz, haricots verts, tomates, paprika,
romarin, safran, ail et huile d’olive et, contrairement à ce que
l’on peut penser, lapins, poulets et escargots (en fait,
n’importe quel animal de basse-cour) sont les aliments
classiques de la véritable « paella valenciana ». La paella aux
fruits de mer en est donc une variante. Une autre variante moins connue est la
fideuà, une sorte de paella dans laquelle le riz est remplacé par des vermicelles.
Une autre spécialité est la tortilla de patata. En gros, c’est une omelette de
pommes de terre… MAIS QUELLE OMELETTE NOM DE DIEU. On dit13
que
les Espagnol·e·s commencèrent à introduire les pommes de terre dans leurs
omelettes aux alentours du 19e
afin de se remplir l’estomac car les œufs étaient
un aliment trop cher. Cette habitude perdurera durant la guerre civile et sous la
dictature de Franco, puis devient un plat phare de la gastronomie espagnole.
Quiconque mangera dans la maison d’une arrière-grande-tante espagnole
se verra proposer/imposer un verre de gazpacho. Cette « soupe » froide
composée de pain, d’eau, de vinaigre, d’huile d’olive, de concombres, de
tomates, de poivrons, d’oignons et surtout beaucoup d’ail, vous garantit un
après-midi sans flirt. C’est un met typique d’Andalousie qui se boit dans un
verre, comme une deuxième boisson pour
accompagner votre repas. Si vous pensez avoir déjà
vu du gazpacho dans une assiette, alors vous le
confondez avec le salmorejo. Cette « crème »,
provenant de Cordoue, a une consistance plus
épaisse que le gazpacho et se mange froide
également, avec comme garniture des morceaux de
jambon cru et des miettes d’œuf dur. On le sert en
accompagnement, en tapas, et chacun peut y tremper
son pain. Cette spécialité est moins connue des touristes, mais très populaire en
Espagne, je vous la conseille vivement !
13
Wikipédia dit… https://fr.wikipedia.org/wiki/Tortilla_de_patatas
17
Je pourrais vous parler durant des heures des plats typiques, pâtisseries,
tapas, types de jambons,… mais vu que vous ne lirez pas cet article jusqu’à la
fin si je continue, je vais directement vous parler des boissons que vous DEVEZ
commander avec ces plats.
Oui, vous l’avez vu venir à 20000kms, je vais vous parler de la sangria.
On sait déjà tous ce que c’est, mais son origine est assez controversée. Nous ne
sommes même pas sûrs que cette boisson provient d’Espagne. Du coup, je vais
juste vous donner ici ma recette de cette boisson mythique, qui d’ailleurs me
vient d’un serveur vénézuélien (c’est vraiment la meilleure que j’aie pu goûter
de ma vie) :
- Rhum Bacardi (blanc)
- Whisky Dewars White Label
- Gin Beefeater
- Martini blanc
- Martini Rouge
- Fanta Orange
- Limonade Casera citron (on en trouve au carrefour)
- Vin rouge
- Morceaux d’oranges, pêches, et citron
- Un peu de sucre
Une deuxième recette, plus adaptée à nos portefeuilles
d’étudiants, est celle du tinto de verano (littéralement, vin
rouge d’été). C’est la boisson que tous les espagnols sirotent
sur la plage en été : il s’agit simplement de vin rouge mélangé
à de la limonade. Je sais c’est bizarre, mais vraiment vraiment
bon.14
Voilà, c’est tout pour moi. J’espère vous avoir appris un peu de choses sur
la cuisine espagnole, ou en tous les cas vous avoir donné envie de manger…
L’Espagne, c’est loin, mais sinon n’hésitez pas à vous diriger vers notre
merveilleuse Kfet qui se situe à l’ERAS51 !
Fiona.
14
On confirme ! (Ndlr)
18
De l’exotisme dans vos assiettes !
(un titre en toute originalité)
Chère Faculté FIAL,
Étant en Erasmus à Taiwan, j’en profite pour vous faire découvrir une
petite liste des snacks et boissons préférés des habitant·e·s de cette île singulière.
Je vous précise que tout n’est pas forcément d’origine taiwanaise mais bon,
voilà, comme j’en vois partout, je vais quand même en parler !
1. Le thé à bulles (bubble tea)
Spécialité taiwanaise, le thé à bulles est un judicieux mélange
de thé (généralement froid), de lait et de perles de tapioca. Car
oui, ici, le milk tea (moitié thé, moitié lait) est très populaire. Il
en existe une multitude de déclinaisons : à base de thé vert
oolong, puer, jasmin, etc., ou de thé noir, lait frais ou en
poudre ; mais ça ne s’arrête pas là ! Les vendeurs et vendeuses
de ce qui est désormais appelé la boisson nationale de Taiwan
vous demanderont également votre dosage de sucre et de
glaçons. Comme pour le McDo, ou le Starbucks, ici, pour faire une commande
parfaite, il faut de l’entrainement ! Et encore plus si on veut la faire dans la
langue locale, le mandarin.
Ces gobelets jetables (si si, dans de lointaines contrées, ils existent
encore… RIP), après un bref passage dans une machine, sont scellés afin d’en
faciliter le transport (ben oui, le scooter, ça secoue) et accompagnés d’une
grosse paille (pas d’allusions, promis !) afin d’aspirer les fameuses perles qui
stagnent au fond du gobelet.
Ps : si vous n’aimez pas le tapioca, vous pouvez tout simplement
demander du flan à la place, et oui, c’est bon !
2. La shaved ice mountain
De la (du ?) shaved ice cream, voilà ce qu’on obtient
lorsque l’on « rase » de gros rouleaux de glace à l’eau aux
goûts divers. Vous avez déjà été dans un durum ? Vous
19
voyez ces grosses broches de viandes qui tournent ? Ben, c’est un peu la même
chose mais à l’horizontale et version glace. Le goût le plus célèbre est
indubitablement la mangue ! Un rafraichissement plus que bienvenu quand vient
la chaleur de l’été…
3. La glace au haricot rouge
Pour information, ici, les haricots rouges se cuisinent généralement en
dessert, et finissent donc dans des préparations sucrées. N’essayez même pas
d’expliquer ce qu’est un chili con carne à des taiwanais·es, vous risqueriez de
les choquer. Pour en revenir à nos moutons, il n’est donc pas surprenant de
goûter des gâteaux ou des glaces style Magnum au doux parfum de haricot
rouge. Pas mauvais, quand on s’y habitue… Si on s’y habitue !
4. Les hamburgers taiwanais (guabao)
Un bun cuit à la vapeur, du porc braisé, du chou chinois,
de la poudre de cacahuètes et de la coriandre, voici les
ingrédients principaux d’un hamburger taiwanais typique.
5. Le tofu puant (stinky tofu)
Si un jour vous vous retrouvez sur un des nombreux marchés de nuits de
Taiwan, vous sentirez inévitablement l’odeur pire que nauséabonde de ce qui est
communément appelé le « tofu puant ». Et très sincèrement, le nom est plus que
mérité ! Quand le vent joue en votre défaveur, vous pouvez en sentir l’odeur
plusieurs rues avant de découvrir l’échoppe en question. Et si vous êtes comme
moi, vous ferez probablement demi-tour dès les premières inhalations de ce
poison olfactif, car plus on s’en approche, plus l’odeur s’intensifie. Mais comme
les taiwanais·es en raffolent, il y en a à presque tous les coins de rues… Vous
vous demandez quelle est l’origine d’une telle puanteur ? Tout simplement le
processus de fermentation que subit le tofu. Ouaip, c’est un peu comme du
fromage quoi… Et si l’odeur de cet aliment est bien plus forte que son goût, ce
dernier n’en reste pas moins, à mon humble avis, mauvais.
6. Les fruits
Mangues, litchis, papayes, caramboles, goyaves, ananas, fruits de la
passion, kiwis, … les fruits ici sont tellement plus sucrés et savoureux qu’en
20
Belgique ! Mais laissez-moi vous présenter quelques fruits moins connus par
chez nous mais qui méritent tout de même un peu d’attention (ou pas).
Le fruit du dragon : De forme ovale, il a une peau
fuchsia dentelée d’écailles à pointe verte. Il en existe
deux grandes variétés : l’une dont la chair est blanche et
l’autre dont la chair possède une couleur mauve
fuchsia, semblable à la peau. La chair y est cependant
toujours parsemée de petites graines comme l’intérieur d’un kiwi. Ces fruits ont
un goût très frais mais peu prononcé, du coup, si le fruit n’est pas totalement
mûr, il est plutôt fade.
Le jamalac : Provenant d’Indonésie, son goût ressemble
fortement à celui de la pomme mais y croquer vous donnera
l’impression de mordre dans de la mousse. En anglais, ce
fruit porte de nombreux noms : wax apple, wax jambu ou
encore rose apple ; en raison de sa forme de cloche, on
l’appelle aussi parfois bell fruit.
Le fruit Durian : Importé de Thaïlande, on peut dire qu’il
continue sa maturation dans les cales des avions et arrive à
Taiwan avec une odeur et un goût très prononcé·e. Ici, il
est souvent congelé afin de s’en délecter en tant que
« glace » maison. Et si beaucoup de taiwanais en raffolent,
je peux vous dire qu’en goûter a bien failli me faire vomir.
Rien que la recherche de cette image sur Google, m’a
donné la nausée… Oui, le tofu puant est meilleur ! Et de
loin ! Je tiens dès lors à m’excuser encore une fois auprès des membres du Philo
et Lettres ayant participé à une certaine activité culturelle visant à goûter des
aliments exotiques et à deviner ce qu’ils étaient. Je vous présente sincèrement
mes plus plates excuses.
Si vous prenez des goyaves sur le marché, on vous proposera d’y
saupoudrer de la poudre de prune séchée (pas d’allusion non plus !), son goût
acidulé se mélange à merveille avec celui du fruit.
21
Info supplémentaire : Suite au grand nombre de typhons ayant frappé l’île
l’année passée, beaucoup d’arbres fruitiers ont été abîmés ou déracinés. Il en
résulte que leur prix n’est plus tellement avantageux. Les raisins, par exemple,
sont bien plus chers qu’en Belgique !
Voilà, mon petit article est terminé, j’espère qu’il vous aura plu et qu’il
vous aura donné envie de voyager !
À bientôt,
Cynthia,
MULT
En échange à la NTU (Taiwan)
22
Immersion au pays de la nourriture
Ciao tutti ! Au cas où le titre n’était pas assez clair, je me trouve
actuellement en Erasmus en Italie (Bologne), aka le pays de la bonne bouffe ! 😊
Très clairement, la nourriture fait partie des meilleures choses de mon séjour
(avec la langue, la beauté de la ville, mes collocs et mes nouveaux potes, les
opportunités de voyage et de visites culturelles, et j’en passe), du coup je ne
pouvais pas faire l’impasse sur cet Éloge qui a pour thème la gourmandise…
Donc voici mon petit top sur la nourriture italienne, comprenant quelques fun
facts, ainsi que ce qui me plait le plus !
1. La « Bolognaise »
Parce que la question qui m’a été la plus posée à l’annonce de ma
destination était : « Alors tu vas manger des spag’s bolo ? »
Et bah non. Pour plusieurs raisons. Déjà, parce que je suis végé (ce n’est qu’un
détail, tout le monde s’en fout, mais comme tout végé qui se respecte, je me
sentirais mal de manquer une occasion de le dire). Mais en fait, c’est surtout
parce ça n’existe pas la sauce « bolognaise » ! Ici, on parle de pasta al ragù, et
en plus, ça se mange de préférence avec des tagliatelle15
et non avec des
spaghetti16
, car ça accroche mieux les morceaux de la sauce.
2. La parmiggiana
Une découverte. C’est tellement bon que je ne comprends pas comment
j’ai pu vivre 20 ans sans en avoir jamais mangé… Entre la lasagne et la
moussaka, à base d’aubergines et de sauce tomate, traditionnellement
végétarienne… Un pur délice ! (Et maintenant que j’y pense, j’ai aussi
découvert les gnocchi, je n’en avais jamais mangé avant de venir ici, et waouh
que c’est bon !).
3. Les glaces
Autant les glaces en Belgique sont bonnes
(#teamCarette), autant ça n’a absolument rien à
voir avec ce qu’on peut trouver ici. Non seulement
les goûts sont très différents - on sort des
traditionnels vanille-fraise-chocolat, pour des
15
En italien, pas de « s » !
16
idem
23
saveurs style zucca (potiron) ; mais en plus ici, il s’agit réellement de crème
glacée ; on ne la sert pas avec une cuillère à glace, mais plutôt avec une spatule,
un lèche-plat, et en plus ON PAIE SELON LA TAILLE DU CORNET et pas
selon le nombre de goût ! Donc si tu prends un petit cornet, que tu veuilles une
ou trois saveurs, le prix est le même. Et on ne paye pas le supplément crème
fraîche/ chocolat fondu/ nutella dans le fond. Et ça, c’est beau.
4. Le café
De base, je suis #teamthé (oui, j’aime les teams), mais, ici, impossible de
ne pas boire du café. Alors mes collocs m’ont appris à
utiliser la moka, et, en fait, le café, c’est bon. Encore
une fois, relativement différent de ce dont on a
l’habitude en Belgique. Ici, les tasses font la taille d’un
shot, et un café « normal » est un expresso. Ce que
nous appelons café, est en fait un café « à
l’américaine », allongé à l’eau.
5. Fico Eataly
La France a son Disneyland, la Belgique ses abbayes trappistes…
Bologne aura bientôt17
son centre commercial/parc d’attraction dédié à la
nourriture. 10 hectares de lieux de conférences et d’attractions gastronomiques.
Quarante restaurants, ateliers allant de la préparation de divers plats à la
photographie de ceux-ci, en passant par la réalisation de fromage ou d’huile
d’olive, espace ouvert où vivent animaux et plantes… Véritable DisneyWorld
gastronomique !
Je vous en dirai plus quand j’y serai allée, l’ouverture est prévue pour ce 15
novembre !
BONUS – Recette : Parmiggiana
Pour les quantités, je ne sais pas trop, en général on fait à l’œil…
 Aubergines
 Sauce tomate type passata (ou ragù si on fait la version non-végé)
 Parmesan
 Provola (ou mozzarella)
Le principe est relativement simple :
17
Bientôt au moment où j’écris ces lignes, mais déjà inauguré quand vous les lirez
24
• Il faut dans un premier temps découper les aubergines dans le sens de la
longueur en tranches fines, et les faire frire, par exemple dans le wok avec
de l’huile, avant de les laisser reposer et de les éponger sur du papier
essuie-tout.
• Ensuite, dans un grand plat pour le four, alterner les fines couches de :
- Sauce tomate déjà cuite/ chauffée dans le fond
- Aubergine
- Sauce tomate
- Provola découpée en petits dés
- Parmesan
Jusqu’à la fin des ingrédients/ remplir le plat.
• Ensuite faire cuire au four entre 40 min et 1h, selon les fours, à 180°
chaleur tournante (adaptez la durée et la chaleur selon la puissance de
votre four).
Ci-joint une photo de nos dernières parmiggiana, version végé et version ragù.
BUON APPETITO !
Cécile
25
La gastronomie anglaise
Chers lecteurs, chères lectrices de l’Éloge,
Oui, je sais : quand on vous dit « gastronomie anglaise », pour la plupart
d’entre vous, cela n’évoque rien de plus qu’un bel oxymore. Longtemps
moquée, souvent boudée, la cuisine anglaise (et non pas britannique), si l’on
s’écarte de l’agneau sauce menthe et des beans on toast, possède pourtant des
qualités indéniables. Encore faut-il savoir les trouver.
♥ Tout d’abord, bien sûr, l’indétrônable fish and chips, que l’on peut
déguster à toute heure du jour ou de la nuit, est évidemment un classique :
cependant, on fait ici une grande différence entre celui que l’on sert dans un
restaurant ou un pub, et celui que l’on prend à emporter. A l’instar des baraques
à frites qui peuplent nos belles régions, on trouve
plein de petits comptoirs à fish and chips – des
chippy - ici. Il existe quelques variantes, selon qu’il
soit fait à base de lieu noir, de haddock ou de
cabillaud, qu’il soit recouvert d’une chapelure
épicée ou d’une pâte à la bière (plus traditionnelle).
♥ Le full breakfast, à certains endroits, est servi toute la journée – parfait
si l’on se réveille à treize heures, parce que ce petit-déjeuner typique est un
remède idéal contre la gueule de bois. Œufs (brouillés, frits, omelette, …),
lard, haricots, saucisses, champignons, croquettes de pommes de terre (hash
browns), boudin noir et tomates rôties sont les principaux classiques du petit
déjeuner anglais, mais il existe une infinité de variantes (dont des versions
vgr/vgl). Petite particularité : ici, le thé du petit-déjeuner est servi dans deux
théières. Une des théières contient du thé très fort, infusé longtemps et quasi-
noir, et l’autre contient de l’eau chaude. Pour se servir, il suffit de diluer le thé
concentré avec de l’eau (sans oublier du lait). À la place des toasts, je vous
conseille d’essayer les crumpets, des espèces de pancakes moins sucrés et avec
des trous (description de qualité) que l’on toaste rapidement avant de les
déguster avec du beurre, de la confiture ou du fromage. Délicieux !
♥ Un indétrônable de la cuisine anglaise et, surtout, du Nord (où je me
trouve en ce moment), ce sont les pies. Le meilleur mot en français serait
26
« tourte », cependant, les pies recouvrent une immense variété de plats.
Traditionnellement, les tourtes sont faites à partir de pâte feuilletée, qui
renferme une farce à base de viande et de légumes – l’origine vient des
mineurs qui travaillaient toute la journée et emportaient leurs tourtes avec
eux afin de transporter facilement un repas complet dans une pâtisserie salée
facile à manger. Aujourd’hui, les tourtes sont partout, et sous de nombreuses
formes. En fait, quasiment chaque combinaison de viande/poisson/autre protéine
et de légumes cuisinés ensemble et recouverts d’un féculent est désigné par
l’appellation « pie ». Par exemple, la spécialité de ma région, le Lancashire,
c’est la Lamb Hot Pie : de l’agneau recouvert de pommes de terre sautées. Ce
qui recouvre la tourte, c’est donc de la pâte brisée,
feuilletée, ou bien n’importe quelle préparation à
base de pomme de terre. Donc si tu sais taper du
poisson et des légumes surmontés de purée de patates
au four, félicitations, tu sais cuisiner une fish pie !
♥ Un des clichés concernant l’Angleterre est la quantité de thé que l’on y
boit, et c’est vrai qu’elle peut être assez impressionnante. Attention, cependant :
le mot tea a des significations différentes suivant le contexte ! En effet, si
l’afternoon tea sera probablement simplement une tasse de thé accompagnée de
quelques scones (des petits pains sucrés), le high tea, au contraire, est un goûter
royal où plusieurs pâtisseries seront présentes (et il se déguste plutôt en salon de
thé que chez soi). Enfin, principalement dans le Nord, le tea désigne de
manière générale le repas du soir – dire ‘supper’ vous fait passer pour un
snob. Donc, si l’on vous dit : « Are you coming over for tea tonight ? », ne
venez pas l’estomac rempli en vous attendant à recevoir une tisane, parce que
votre hôte aura probablement préparé à manger pour vous. Cela dit, il n’y a pas
de phrase différente pour simplement te proposer de venir prendre le thé – le
vrai, pas le souper – donc dans le doute, mieux vaut demander. Très
perturbant au début, je vous l’avoue.
♥ Enfin, même si je pourrais continuer pendant de nombreuses pages,
n’oublions pas que le plat national de l’Angleterre est le fameux poulet Tikka
Masala ! Inventé dans les faubourgs de Birmimgham (ou Glasgow, selon les
versions) et conséquence directe du fort taux de ressortissant·e·s indien·ne·s ou
pakistanais·es en Angleterre, le poulet tikka masala témoigne de la grande
variété des influences culinaires subsistant au Royaume-Uni. Cuisine
27
asiatique, tex-mex, indienne, africaine,… Très curieux culinairement, les
britanniques n’hésitent pas à essayer nombre d’associations périlleuses à travers
la cuisine fusion, en créant parfois des plats délicieux. Parfois. Fun fact : il
existe environ 48 recettes différentes de poulet tikka masala, et celles-ci
n’ont comme ingrédient commun que … le poulet.
Bref, je vous laisse là après ce bref tour d’horizon des différentes
spécialités locales. Bien sûr, un pan entier est resté dans l’ombre, puisque je n’ai
pas abordé les chaînes de restauration du coin, comme les boulangeries fast-
food Gregg’s (surnommées par beaucoup The king in the North), les restaurants
Nando’s, ou les fausses trattorias italiennes qui fleurissent dans les métropoles.
Il faudra que vous me rendiez visite pour découvrir tout ça en vrai ! (Ou que
vous alliez dans le Nord de l’Angleterre, une région magnifique, par vos propres
moyens).
Allez, bisous !
MM
28
Quelques caractères de Bavière
Servus !
Incroyable ! Tu viens (à nouveau) d’être salué·e en bavarois, et comme je
suis certain que tu n’as pas révisé depuis le mois dernier, je te ferai remarquer
que je t’ai salué·e d’une façon différente cette fois-ci18
. Effectivement, les
Bavarois aiment à ouvrir la conversation à coups de « servus », expression
d’origine latine et signifiant « esclave » … Ça peut paraitre étrange de traiter ses
camarades d’esclaves au petit matin, mais en réalité c’est le salueur qui se
positionne en tant que serviteur du ou de la salué·e, tel l’humble Jésus lavant les
pieds des pauvres.
Cessons ces insipides circonvolutions et penchons-nous sur le véritable
objet de ce sérieuxicissime article : la finesse de la cuisine germanique. Si tu
n’as pas tiqué à la lecture du groupe nominal précédent, c’est que ta culture
culinaire internationale est carrément pauvre. La réaction logique et attendue
était une question du type : « mais qu’y a-t-il donc de fin dans la bouffe
allemande ? ». Ce à quoi je rétorquerai : « eh bien rien du tout, Jean-
Eude/Jeanne-Odette19
! ». Sans déconner, les saucisses, la choucroute et les
bretzels de 30 cm de diamètre, ça joue pas dans la même cour que les huitres et
autres carpaccios … et tant mieux ! En fin de compte, on est là pour parler de
gourmandise, alors laissons les fin·e·s gourmet·e·s se délecter de narines
d’oursin au miel, et accordons-nous nos plaisirs coupables qui nous rendent
heureux·ses.
Comme tu l’auras compris, l’Allemagne est championne dans le domaine
du plat bourratif. Le premier sur lequel j’aimerais m’attarder est la saucisse,
ou Wurst (voire Würstchen pour les plus attendri·e·s20
d’entre vous). On parle
souvent de la saucisse de Francfort, mais il faut savoir que chaque région a sa
Wurst typique préparée et servie différemment. Rassure-toi, je ne me lancerai
pas dans une typologie exhaustive des saucisses allemandes. Sache toutefois que
la Currywurst (servie, comme tu l’auras deviné, avec une sauce au curry) est
originaire de Berlin, tandis que la Bratwurst (littéralement « saucisse grillée »)
18
Pour rappel, j’avais utilisé l’expression « Grüß Gott » la dernière fois.
19
Il me faut relever le défi de l’écriture inclusive, alors j’expérimente, ok !?
20
En effet, la forme « Würstchen » est le diminutif de « Wurst », il y a donc une composante attendrissante qui
est inhérente au mot.
29
est endémique du midi de l’Allemagne. Si la Currywurst se targue de posséder
sa propre sauce, beaucoup d’autres n’en ont malheureusement pas. Cependant,
pas de panique, la sécheresse de ces saucisses peut être facilement et
délicieusement compensée par la süßer Senf, cette moutarde sucrée qui
ressemble à la moutarde à l’ancienne (celle avec les graines de moutarde), mais
en sucré. J’en conviens, cela peut paraitre inconvenant au premier abord, mais je
t’assure que c’est succulent ! Par contre, on trouve également des mayonnaises
sucrées dans le sud-ouest allemand, et ça, c’est abominable.
Le deuxième plat ayant été sélectionné pour cet article est la choucroute,
dont le nom français est particulièrement moche. Je l’appellerai donc
Sauerkraut, par respect. Si tu m’invites à une soirée Sauerkraut, il y a beaucoup
de chances que je décline l’invitation, tant ce plat me répugne21
. Pour être tout à
fait honnête, c’est la version belgo-française de la Sauerkraut qui me révulse,
car la version germanique est plutôt bonne ! Quelle ne fut pas ma surprise en
goutant ce plat préparé à l’allemande ! Tout l’aspect sûr et désagréable de la
Sauerkraut ouest-rhénane disparait une fois passé cette frontière. Bon, il n’y a
pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais tant que je n’ai pas de haut-le-
cœur, j’approuve.
Dernièrement, parlons un peu de pâtisserie. Bien sûr, nul besoin de
présenter l’inénarrable Apfelstrudel. Néanmoins, ce beignet aux pommes est
loin d’être le seul mariage de pâte et de sucre que les Allemands affectionnent,
et c’est peu dire ! N’importe quelle boulangerie-
pâtisserie dans ce pays regorge de chaussons,
beignets, tartelettes, bouchées, choux, parts de
gâteaux, rouleaux et gaufres en tous genres. Le pain
d’épice est également très apprécié en ces contrées,
et sa popularité atteint des sommets durant
l’Oktoberfest, où il est courant de rencontrer des
personnes en arborant autour du cou. Il en existe de
toutes les tailles et de toutes les couleurs, souvent en
forme de cœur dans lequel sont inscrits quelques mots d’amour en bavarois : I
mog di.
21
Et puis, faudrait déjà que l’idée d’une telle soirée émerge dans la tête de quelqu’un. Auquel cas, je prendrai
soin de ne plus être vu en société avec cette personne.
Premier résultat de Google image
quand on cherche "I mog di"
30
Cet article touche hélas déjà à sa fin, mais je ne résiste pas à l’envie de
faire un rapide excursus. Pour cela, faisons un détour de 2000 km par la Turquie
où l’on trouve une spécialité à base de viande d’agneau ou de volaille servie
avec des crudités : le kebab/la pita (je ne connais pas la différence, veuillez
excuser mon ignorance). Savais-tu toutefois que la version à emporter qui nous
sauve en fin de soirée est en réalité un hybride turco-allemand ? C’est en effet
un Turc immigré vivant à Berlin, Mehmet Aygün, qui a adapté le fameux plat
turc aux exigences occidentales22
. À l’origine, le kebab se mange dans une
assiette, à table, le pain caractéristique étant consommé à part. Notre cher
Mehmet, soucieux de faire fructifier son commerce, décida de combiner le pain,
la viande et les crudités de son best-seller gustatif pour n’en faire qu’un,
permettant aux éternel·le·s pressé·e·s que sont ces Berlinois·es de le savourer
sur le pouce. L’absence de lois contre le plagiat culinaire permit ensuite au
kebab de se populariser rapidement à travers toute l’Europe occidentale.
Me voilà finalement contraint de te laisser, cher lecteur, chère lectrice …
Ces quelques mets que je t’ai présentés sont loin de refléter les nombreuses
offres culinaires allemandes. Voici donc plusieurs noms d’autres plats typiques
que tu pourras rechercher sur Herr Google : le Spätzle (ou Käsespätzle), le
Schnitzel(ou Wienerschnitzel) et les Knödel. J’espère que cela t’inspirera une
recette ou l’autre ! Alors guten Appetit !
Tschüss !
Richard (pas Strauss)
22
https://www.youtube.com/watch?v=MAr21a31vTI (consulté pour la dernière fois le 15/11/2017).
31
La gourmandise en peinture
Cher·ère·s gourmand·e·s,
Pour ce numéro spécial dédié à la gourmandise, je vous emmène à la
découverte d’œuvres exceptionnelles dans lesquelles cette thématique, vous le
constaterez, a été illustrée avec beaucoup de subtilité par Jérôme Bosch. Ce
primitif flamand réalisa la plupart de ces œuvres aux alentours des années 1500.
Nombre de ses tableaux sont identifiables entre mille. Entre superstitions,
symboles et obsessions mystiques de l’époque, c’est un monde à la fois
enchanteur et terrifiant que Jérôme Bosch nous dépeint dans chacune de ses
compositions.
Les sept péchés capitaux et les quatre dernières Etapes humaines
Quoi ? Qu’est-ce ? La gourmandise, un péché ?
Et bien oui ! Dans nombre de tableaux, la
gourmandise est représentée sous la forme d’un
des sept péchés capitaux. Pour cette œuvre, le
très célèbre primitif flamand Jérôme Bosch a
opté pour un tableau se composant de cinq
scènes circulaires. Les quatre scènes se trouvant
aux extrémités représentent les quatre dernières
étapes humaines, à savoir la mort, le jugement
dernier, l’Enfer et enfin la gloire. Ces quatre représentations encadrent le cercle
trônant au centre de l’œuvre. Ce cercle se divise en sept : chacune des parties
illustre – vous l’aurez compris – les sept péchés capitaux avec la colère, l’envie,
l’avarice, la gourmandise, la paresse, la luxure et la fierté. Chacun des péchés se
présente sous la forme d’une allégorie.23
Le quadrant illustrant la gourmandise
met en scène quatre personnages bien en
chair qui se goinfrent de mets divers. Le
chaos de la scène exacerbe cette idée de
voracité. Mais dis-moi Jamie, la voracité est
associée à la gourmandise ??? Et bien oui,
Fred ! En effet, le mot gourmand a été
longtemps défini comme celui·celle « qui mange avec voracité, de manière
23
Wikipedia, still and always
32
excessive ». C’est seulement au cours du XVIe siècle que le mot a évolué et pris
alors comme signification celle que nous lui connaissons tous aujourd’hui.
Les Tentations de Saint Antoine
Les Tentations de Saint Antoine est un tableau
contemporain du précédent (ben oui c’est du
même peintre). Puisque la gourmandise est
associée à un péché capital dans la sphère
religieuse, elle est de par ce fait rattachée à
nombre d’épisodes bibliques. Tout le monde
connait sans aucun doute les deux gourmands
Adam et Eve, ayant succombés à la pomme, ou encore Noé et Loth enivrés et
grisés par leur consommation de vin à outrance.
Le triptyque de Bosch raconte l’histoire d’Antoine et la façon dont les démons
ont voulu ébranler sa foi lorsqu’il se retrouva seul en retraite dans le désert.
Comme expliqué précédemment, Bosch utilise une série d’allusions et de
symboles mystérieux pour faire référence à de
multiples tentations auxquelles Antoine doit faire
face. En ce qui concerne la gourmandise, celle-ci est
une fois de plus représentée par plusieurs allégories.
La plus parlante est certainement celle se trouvant sur
le tableau de droite. Dans le coin inférieur gauche de
cette partie du triptyque, on y voit une table napée,
garnie de divers mets (pain, patte de porc). Des
démons dansent tout autour ; ils sont en réalité le
symbole du péché de la gourmandise. 24
La nef des fous
La nef des fous est la dernière œuvre présentée dans cet article. Elle met
en scène une dizaine de personnages dans une barque. Tous ont un
comportement suspect : certains ont la bouche grande ouverte comme s’ils
s’apprêtaient à dévorer leurs comparses, un utilise une louche en guise de rame,
24
Infos puisées depuis le site Aparences - Jérôme Bosch
33
d’autres brandissent des cruches ou encore des verres. Le paroxysme de la folie
semble s’être invité dans cette scène. Cette œuvre, je l’ai choisie car elle pourrait
être mise en lien avec le beau, le grand, l’admirable Eloge de la folie (non pas
celui que vous tenez entre vos mains25
, mais le vrai, l’authentique). À travers ce
tableau, Bosch illustre ce qu’Erasme a fait au moyen de mots : dépeindre la folie
d’une société dite décadente.
Derrière toute la représentation burlesque presque
ironique de la scène, Bosch esquisse en réalité la perception
qu’il a des hommes qui l’entourent, soit une société qui perd
pied avec ses « repères religieux »26
durant une période de
crise sociale profonde. Il représente dès lors les hommes
dans le péché de la gourmandise. En effet, ce n’est pas la
tête qui domine le tableau mais bien le ventre et « si la tête
ne règne pas, c’est qu’elle est folle »27
. Cette folie alimente
le ventre du personnage pendu à l’envers. Multiples vices
référant au péché de la gourmandise sont insérés dans le
tableau. Citons par exemple la débauche et l’alcool exacerbé
par le convive qui vomit, la cruche connue pour être le
symbole du diable ou encore le poisson mort sans écailles
qui allégorise le péché en général.
Comme vous l’aurez sans nul doute constaté, Bosch était bien loin de
considérer la gourmandise comme un péché mignon. La gourmandise est un
thème grandement représenté dans la peinture et souvent mis en relation avec le
péché puisqu’il s’agit de la tentation la plus digressée. La gourmandise est en
effet intimement liée à un besoin essentiel et incontournable qui est celui de se
nourrir. Quoi qu’il en soit, Bosch, grâce à son style hors du commun, ses coups
de pinceau uniques et l’authenticité de sa peinture, réussit presque à nous faire
culpabiliser de savourer une petite douceur ou l’autre…
Félicie
25
Bien que le nôtre soit aussi beau, grand et admirable !
26
Merci Wiki
27
Ibid
34
Les dix choses qu’il faut avoir goûtées dans la vie pour être
heureux !
(nourrituuuuuuure !)
(5 plats salés et 5 desserts, histoire d’en avoir pour tous les goûts !)
1. Du tajine cailles et figues (cuisiné par ma Maman, il est encore
meilleur !)
Si vous hésitez encore à manger des cailles parce que ça ressemble à un
mini poulet en plus mignon, je vous conseille de ravaler vos scrupules, c’est une
expérience culinaire exceptionnelle qui vaut la peine d’être vécue. En plus, la
viande mangée avec modération n’est pas le problème, tout ce qui se consomme
modérément et avec sagesse, un peu comme l’alcool mais en mieux, ne peut pas
vous faire de mal. Bref, si après avoir décidé de sauter le pas de la caille vous ne
savez pas comment l’accompagner, attendez la belle saison et les figues fraîches
(ça peut se faire avec des figues en pot mais c’est moins bon), munissez-vous
d’un plat à tajine et de safran et c’est parti mon kiki pour une heure sur le feu à
mijoter. Quand la volaille délicate sera en train de fondre dans votre bouche
avec la figue somptueuse, vous aussi vous déciderez d’abolir le végétalisme !
2. Une sole de la mer du nord cuite dans le beurre
J’ai testé pour vous la sole à la vapeur (si si, parfois je cuisine santé), ben
c’était décevant… Mais les filets de sole finement découpés après avoir été
délicatement frits dans la poêle, ça c’est à se damner ! Et comme la sole est la
plus viande de tous les poissons, même les anti-fruits de mer et crustacés ne
pourront pas y résister !
3. Du tofu au basilic
Parce que parfois j’aime aussi manger végétarien et pour satisfaire tous les
goûts, moi aussi j’ai goûté au tofu. Avec une forte réticence au début, jusqu’à ce
que je me rende compte que le tofu, ça prenait le gout de tout ! (On repassera sur
les saucisses végé, pas dégueus mais il y a mieux). Mais le tofu au basilic, ça,
par contre, c’est une trouvaille ! Alors la prochaine fois que vous passez au
rayon bio-bobo de votre super marché, n’hésitez plus !
4. Du guacamole (recette de ma sœur)
Bon, à manger avec énormément de modération car l’avocat est devenu
une catastrophe écologique à cause de sa surconsommation (snif). Mais à
35
l’occasion, le jour où vous voulez réellement vous faire un petit plaisir, un
avocat, un tantinet d’oignon (rouge, blanc ou échalote, j’ai tout essayé c’est
toujours bon !), un peu de tomate (pour la couleur, les puristes n’en mettent pas,
mais moi je trouve ça beau), du jus de citron fraichement pressé, du sel, du
poivre et si vous aimez ça, de la coriandre fraiche, ça donne un petit goût
supplémentaire !
5. Du gravlax
Quel est ce plat bizarre au nom tout
chelou ? On dirait vaguement un nom de meuble
Ikea. Vous n’êtes pas loin, une recette de saumon
suédoise ! Ce plat est à préparer quelques jours à
l’avance, ce n’est pas le genre de truc qu’on met
sur sa tartine tous les midis, mais c’est parfait
comme entrée pour une journée spéciale où on est
nombreux autour de la table, comme Noël. Le gravlax, c’est un gros filet de
saumon qu’on recouvre d’un mélange de sel, de poivre, de sucre, et d’aneth
quand il est cru. On met ensuite les morceaux de saumon dans une boite fermée
au frigo pendant plus ou moins trois jours. À la fin, le saumon a « cuit » dans le
sel. Il faut racler le sel et le poivre et garder uniquement le saumon « nu ». On
déguste ce plat en découpant le saumon en fines tranches délicates au moyen
d’un couteau bien aiguisé. Les amoureux du saumon vont se damner !
On passe aux desserts…
6. La tarte au chocolat du fifteen de Jamie Oliver
Qu’y a-t-il de meilleur que le chocolat ? Le chocolat en plus grande
quantité et dégusté sans complexe ni attention au nombre de calorie !
La tarte au chocolat de ce bon vieux Jamie est, comme la plupart de ses
plats, très « riche » mais elle excitera vos papilles à un point tel que le détour et
le jogging du lendemain seront amplement justifiés !
Un conseil : bien qu’elle puisse se déguster immédiatement, elle est
meilleure le lendemain après une nuit au frigo
7. Le tiramisu (de moi)
Sans vouloir me vanter, best tiramisu ever ! Tout le monde le dit (enfin les
gens qui goûtent quoi), donc c’est vrai ! Mon astuce : j’utilise des biscuits de la
36
marque « pavesini » et pas de boudoirs, et je ne lésine pas sur l’amaretto, c’est le
meilleur ingrédient de la recette. Pour le réaliser, 100 grammes de sucre, 4 œufs
dont 2 blancs battus en neige, 500 grammes de mascarpone, une boîte entière de
pavesini, une tasse d’expresso, et l’amaretto au goût en fonction de votre
préférence.
8. Les fraises de Lesdain (et pas Wépion !)
Je sais, les puristes Namurois·es diront que c’est à Wépion qu’on trouve
les meilleures fraises, mais c’est une légende qu’il est temps de réfuter ! Dans un
petit village près de ma terre natale tournaisienne existe un marchand de fraises
dont les fruits sont si rouges, sucrés et goûtus que vous ne mangerez plus jamais
des fraises de la même manière ! Parfois, ça vaut la peine de se déplacer jusque
Tournai.
9. La tarte à la cassonade brune (Couplet, évidemment)
La cassonade est le meilleur du sucre, elle est délicieuse sur des crêpes,
des gaufres, toute seule… La tarte au sucre, c’est pas mon truc, je trouve ça
fade, mais la tarte à la cassonade ça c’est quelque chose ! Bon, en toute
honnêteté, je suis pas ultra objective puisque la
cassonade je suis un peu tombée dedans quand j’étais
petite. Et oui, quand on a un Papa qui dirige une usine
de sucre, difficile de ne pas aimer ça. À l’occasion je
vous en ferai, vous aussi vous tomberez amoureux !
10. Les cupcakes de chez « Les cup’in »
Petit moment de pub ! Fan inconditionnelle de la pâtisserie, quand le salon
de thé des cup’in a ouvert à Namur j’y ai couru, devenant vite accro aux
nombreux petits gâteaux aux goûts originaux, différents et délicieux. En arrivant
à Louvain-la-Neuve, je me disais que les cupcakes allaient grandement me
manquer ! Heureusement, un point de vente a ouvert à Louvain peu de temps
après mon arrivée ! Alors on ferme son Eloge et on court à la Grand rue pour en
manger un !
En espérant vous avoir mis l’eau à la bouche…
Gourmandement vôtre,
Adélaïde
37
Christmas time
Noël approche à grands pas et le thème de cet Éloge n’est que parfait pour
en parler ! Alors si vous cherchez des idées de recettes et de décoration, vous
êtes au bon article !28
Biscuits rennes de Noël
Pour une trentaine de biscuits
Ingrédients :
- 110g de beurre doux bien froid
- 110g de sucre en poudre
- Une pincée de sel
- 1 œuf
- 1 cuillère à café d’extrait de vanille
- 275g de farine
- 45g de Maïzena
Décoration :
- 20g de chocolat
- Un cornet
- Des M&m’s plats et rouges
Préparation :
1) Préchauffer le four à 180 degrés. Dans un bol, mélanger le beurre, le sucre
et le sel. Ajouter l’œuf et la vanille, puis la farine et la Maïzena. Mélanger
à vitesse lente jusqu’à obtenir une texture homogène et une pâte en forme
de boule.
2) Etaler la pate sur 4mm d’épaisseur entre deux feuilles de papier cuisson
ou sur un tapis de silicone. Emporte-piécer les formes de son choix (ici
des cercles de 7cms de diamètre), puis les déposer sur la feuille de papier
cuisson et les espacer légèrement. Si la pâte est trop molle et que les
formes ne se décollent pas facilement, il faut prédécouper les biscuits sur
le papier cuisson puis les mettre au réfrigérateur. Après 15 minutes, les
biscuits se décolleront facilement.
28
Toutes les idées sont tirées de Pinterest.
38
3) Enfourner au four pendant 10-12 minutes, puis laisser refroidir
complètement.
Décoration des biscuits :
1) Faire fondre un peu de chocolat pendant une minute au micro-onde et
ensuite terminer de faire fondre le chocolat avec une spatule.
2) Verser le chocolat dans un cornet et dessiner les 2 yeux et bois sur chaque
biscuit.
3) Coller le M&m’s pour faire le nez.
Sapin feuilleté au Nutella
Ingrédients :
- 2 pâtes feuilletées
- Un petit pot Nutella
- 1 œuf pour la dorure
- Quelques éléments de décoration
(Smarties, M&m’s, dragibus, chocolats, etc.)
- Sucre impalpable (facultatif)
Préparation :
1) Préchauffer le four à 180 degrés.
2) Dérouler la première pâte feuilletée en la gardant sur sa feuillle de
cuisson.
3) Etaler du Nutella sur toute la surface et la couvrir avec la seconde pâte
feuilletée.
4) Découper la pâte de façon à former un sapin.
5) Découper des bandes de pâtes sur les deux côtés, en gardant le centre
intact.
6) Enrouler chaque lamelle afin de les torsader.
7) Dorer l’ensemble du sapin avec l’œuf battu.
8) Enfourner 15 à 30 minutes pour que l’ensemble soit bien doré.
9) Décorer et saupoudrer de sucre impalpable.
Brownies sapin
Ingrédients :
39
- 3 œufs
- 150g de sucre
- 150g de chocolat noir
- 100g de chocolat au lait
- 150g de beurre doux
- 70g de farine
- Une poignée de fruits secs et de chocolat
haché
Décoration :
- Glaçage
- Mini Smarties et mini billes
Préparation :
1) Faire fondre le beurre avec les deux chocolats, noir et au lait.
2) Battre les œufs avec le sucre, ajouter le chocolat et beurre fondu et
incorporer la farine. Ensuite, ajouter les fruits secs et le chocolat haché.
3) Chemiser un moule carré ou rectangulaire et verser la pâte dedans.
4) Faire cuire à 170°C pendant 30 minutes environs.
5) A la sortie du four, laisser refroidir complétement, démouler et découper
en plusieurs triangles.
6) Planter une demi paille dans chaque triangle et décorer.
Les serviettes originales
Enjoy !
Emi
40
Le coin gourmand
Quoi de mieux qu’un thème sur la gourmandise pour partager avec vous
ma recette incontournable, celle qui fait fondre de plaisir les amateurs∙trices de
chocolat et autres sucreries, j’ai nommé : le fondant au chocolat ! Pour le
réaliser, pas besoin d’être un∙e chef·fe 3 étoiles ou même de bien savoir
cuisiner, la recette est très simple à suivre. Sans plus attendre, je vous la
dévoile :
Ingrédients :
 200 gr de chocolat (mélangez du chocolat
au lait et du chocolat noir, selon vos
goûts)
 200 gr de beurre
 300 gr de sucre
 125 gr de farine
 4 œufs
Préparation :
 Préchauffez votre four à 180°.
 Faites chauffer dans un poêlon le chocolat et le beurre cassés en petits
morceaux à basse température.
 Dans un saladier, mélangez le sucre et la farine, puis ajoutez les œufs.
Mélangez avec un fouet.
 Une fois fondue, ajoutez la préparation beurre-chocolat dans le saladier.
 Mélangez le tout.
 Beurrez et enfarinez un moule à gâteau ou des petits moules à muffin.
 Versez la préparation dans le ou les moules.
 Enfournez pendant environ 30 minutes pour un moule à gâteau ou environ
20 minutes pour les moules à muffin ou jusqu’à ce qu’il soit cuit à votre
convenance (personnellement je l’aime très fondant donc je cuis parfois
un peu moins mais si vous comptez faire une belle présentation, il vous
faudra un peu plus de cuisson)
 Servez avec une boule de glace vanille, c’est encore meilleur !
 Dégustez !
Louise
41
Recette : pizza tressée à l’italienne29
Quoi de mieux qu’un Éloge sur le thème de la Gourmandise pour y poster une
recette ? Enjoy !
Ingrédients :
- 100g de mascarpone
- Tomates séchées
- 2 courgettes
- Mozzarella
- Pâte à pizza
- Graines de pavot
Préparation :
1. Mélanger le mascarpone et les tomates séchées + sel et poivre
2. Couper les courgettes en lamelle sur la longueur (avec une râpe)
3. Mettre dans une poêle avec sel et poivre
4. Couper la mozzarella en tranche
5. Etendre la pâte à pizza sur un film plastique
6. Étaler le mascarpone, puis la mozzarella puis les courgettes
7. Rouler le tout, filmer et serrer
8. Congélateur 30 minutes
9. Couper au milieu sur la longueur (mais laisser une extrémité attachée)
10.Tresser et rapprocher les 2 bouts
11.Passer un pinceau d’huile d’olive
12.Ajouter les graines de pavot
13.Au four : 200 degrés, 20 minutes
Bon appétit !
Emi
29
Recette trouvée sur Démotivateur.
42
Focus sur le cinéma
➢ Le fleuve en chocolat de l’usine de Willy Wonka est bien
réel… Il est composé de 120 000 litres de chocolat. Les
brins d’herbe ont également été fabriqués en sucre pour que
les enfants puissent les manger pendant le tournage. Ce qui
rend le film Charlie et la chocolaterie (2005) de Tim Burton
encore plus magique !
➢ Pour se préparer à la réalisation du film Ratatouille (2007), pas moins d’une
quarantaine de membres de l’équipe technique de Pixar ont suivi des cours
de cuisine !
➢ Par deux fois, Johnny Depp a tenu la vedette de longs métrages où le
chocolat tient une place particulière : Le Chocolat (2001) de Lasse Hallström
et Charlie et la chocolaterie (2005) de Tim Burton.
➢ Pour les besoins du film Ratatouille (2007), Pixar a poussé le détail jusqu’à
demander aux chefs français Guy Savoy et Cyril Lignac de prêter leurs voix
pour le film.
➢ Afin de rendre les plats si réalistes et si alléchants
pour le film Ratatouille (2007), l’équipe de Pixar a
réalisé près de 300 plats dans une vraie cuisine
qu’ils ont ensuite pris en photo avant de les recréer
sur ordinateur.
➢ Le serial-killer de Seven (1995) de David Fincher tue ses victimes en se
référant aux sept péchés capitaux : la gourmandise, l’avarice, la paresse,
l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère. Le serial-killer, en voulant effacer les
vices du monde, apparaît, à ses propres yeux, comme un justicier.
➢ Afin de rendre crédibles les lâchers d’aliments dans le film Tempête de
boulettes géantes (2009), l’équipe du film a recréé un véritable lâcher
d’aliments, mais aussi la trajectoire d’un cheesburger en plein vol et une
baignoire remplie de Jell-O. La Jell-O a particulièrement posé problème au
niveau de la lumière, puisque la matière à travers laquelle elle passait était
translucide.
➢ Pour son rôle de Madame Lovett dans le film Sweeney Todd, le diabolique
barbier de Fleet Street (2007) de Tim Burton, Helena Bonham Carter s’est
préparée en prenant, non seulement des cours de chants, mais également des
cours de boulangerie !
Eli-sa-rajouter ici un suffixe
43
Il était une fois un compositeur..
Salut à toi, cher·ère lecteur·trice de l'Éloge.
Pour ce numéro, j'ai choisi de t'en dire un peu plus sur un
compositeur que j'affectionne tout particulièrement : Ernest
Montellier. Ce dernier est un compositeur namurois qui a
beaucoup influencé la musique folklorique durant le XXe
siècle.
Figure de renom de la musique folklore namuroise, Ernest Montellier est
né le 21 février 1894 à Noville-les-Bois30
. Ce passionné de musique se dédie dès
son plus jeune âge à cet art en endossant le rôle de premier violon au Théâtre et
à la Symphonie communale de Namur à seulement 16 ans. Ensuite, il se
consacre pleinement à sa passion en intégrant le Conservatoire de Liège l'année
suivante. Tout au long du XXe
, cet amateur de musique folklorique joue,
compose et enseigne son art.
De plus, il est aussi connu comme étant un défenseur de la langue
française et surtout de la langue wallonne qu'il affectionne inconditionnellement.
Il met plus de 80 poésies des Rèlis Namurwès en musique afin de redorer
l'image de la langue wallonne qui est en déclin au sein de la société namuroise.
De cette façon, il illustre musicalement des pièces de théâtre wallonnes telles
l'Istwère do Bia Bouquet, Li carilyoneûs d'Sint Aubwin et Li Djèsse da
SinteJuliène (pour ne citer que les plus illustres).
Parti trop tôt, Ernest Montellier décède le 6 octobre 1993 à l'âge de 99
ans. Les Namurois·es se souviendront éternellement de cet artiste chaleureux et
talentueux qui n'a cessé de faire vivre son folklore, celui d'une population
entière, celui de Namur.
J'espère que cet article t'a énormément plu et qu'il t'a donné envie d'en
connaitre un peu plus sur ce merveilleux (je suis objective, je sais) artiste qu'est
Ernest Montellier! :-)
Musicalement vôtre,
Pouet.
30
Noville-les-Bois est un village au coeur de la commune de Fernelmont .
44
Louvain-la-Haine (Remarques complémentaires)
L’article “Louvain-la-Haine” [Eloge de la Folie, octobre 2017] est important et
inquiétant, car il nous force à prendre conscience de ce que la sécurité n’est plus
assurée dans notre ville. Hélas, la situation actuelle est encore bien pire que celle
qui y est décrite. En effet, ce serait beaucoup trop beau s’il suffisait, pour être
épargné·e par les délinquant·e·s, de s’abstenir de porter la calotte et le tablard,
ou de rentrer relativement tôt chez soi. (Nous pourrions, à la rigueur, nous en
accommoder.)
Par exemple, sans calotte ni tablard, je me suis fait attaquer, l’automne
passé, en pleine Grand-Place, vers 7 heures du soir. Je n’ai pas été blessé, mais
mon ordinateur portable a été détruit durant cette tentative de vol.
Pour un étudiant que je connais, toujours sans calotte ni tablard, une
mauvaise rencontre analogue lui a valu quelques heures d’hôpital, en
observation, après des coups reçus à la tête et au ventre. Enfin, dans le cas d’un
autre encore, un début de “vol à l’arraché” de sa mallette d’ordinateur s’est
terminé “à l’amiable”, quand la victime a tendu un billet de 10€ à son agresseur.
Ceci est du racket pur et simple.
Je passe ici sous silence une tentative d’obtention de drogue par un de nos
nombreux mendiants, dont j’ai été témoin, un dimanche matin, dans la Grand-
Rue, de même que le fait que les cambriolages continuent allègrement dans mon
quartier, après que mon propre voisin a été cambriolé deux fois de suite, à six
mois d’intervalle. (À quand mon tour ?) Ce sont des délits incontestables, mais
pas directement liés aux agressions sur des personnes.
Alors, que faisons-nous ? Il faut certainement “aboyer” (c’est-à-dire se
faire entendre), mais on connaît le proverbe : “Les chiens aboient et la caravane
passe.” Nous aboierons, mais on peut craindre que la caravane de la délinquance
continuera à passer, comme elle le fait tranquillement pour le moment.
Évidemment, j’entends déjà d’ici les naïfs s’indigner (pleins de bienveillance et
de bonne foi, il est vrai) : “Ce sentiment d’insécurité ne se base sur rien
d’objectif ; il faut l’étayer par des statistiques etc.” (Ils en trouveront sûrement
pour nous assurer que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.) Entre-temps,
45
moi qui ai connu cette ville il y a quarante ans (et qui, maintenant, ne la
reconnais plus), je me sens dorénavant obligé de rester enfermé chez moi, dès la
nuit tombante. Les naïfs susmentionnés trouveront-ils normal que nous en
soyons arrivés là ?
Dans un contexte plus léger, nous pourrions laisser le dernier mot au grand
Cicéron : “O di immortales ! ubinam gentium sumus ? quam rem publicam
habemus ? in qua urbe vivimus ?” [Première Catilinaire], mais comment avoir le
cœur à plaisanter ? Un aspect important du Contrat Social conclu entre l’Etat et
les citoyens est que ceux-ci abandonnent leur droit naturel à l’auto-défense,
parce que l’Etat s’engage à faire respecter l’intégrité des personnes et des biens.
Si l’Etat ne le fait pas (ou plus assez), il prend le risque d’être accusé par les
citoyens de rompre unilatéralement ce Contrat, avec toutes les conséquences
néfastes que cela peut entraîner. C’est dangereux, aussi ne peut-on se dispenser
de se poser à nouveau la question : “À part aboyer en regardant la caravane
passer, que faisons-nous ?”
46
Did you just assume my gender?!31
Tout a commencé le 11 novembre dernier, avec l’article de notre cher
Prof. Francard sur l’Armistice, article dans lequel intervenait la question du
genre de ce mot, féminin dans les quatre premières éditions du Dictionnaire de
l’Académie Française, masculin depuis.
« Aujourd’hui masculin, hier féminin, il confirme que l’arbitraire est de mise en
ce domaine. »32
Cet article a été source de débats sur les réseaux sociaux, certains arguant
que la vraie question, ce n’était pas de savoir si « Armistice » était masculin ou
féminin, mais bel et bien le genre du mot « chips », lui-même sujet à débat.
Alors c’est chose faite, et un sondage concernant les habitudes à propos de 10
mots a tourné sur internet ces derniers jours, récoltant quelques 376 réponses.
Chips, prout, Gameboy, armistice, testicule, après-midi, tentacule, haltère, oasis
et entracte furent les heureux élus, objets de ce sondage ultra sérieux. Comme
on dit, les chiffres ne mentent pas, alors faisons place aux résultats !
31
Merci Constance pour le titre !
32
http://plus.lesoir.be/123766/article/2017-11-10/vous-avez-de-ces-mots-de-quoi-armistice-est-il-le-nom
47
48
Je m’excuse d’avance auprès de tous ceux et toutes celles qui
s’attendaient à une analyse ultra rigoureuse et scientifique de ma part, ainsi qu’à
une interprétation formelle de ces résultats… Je ne m’en sens pas vraiment
capable, alors je vous laisse lire ces graphiques et y voir ce que vous pouvez. Par
contre, je vais vous faire part de ce qui m’a frappée en partageant le sondage.
D’abord, on me demandait très (trop) souvent où trouver les bonnes
réponses, et pourquoi je ne les avais pas mises à la fin du questionnaire. Ouvrez
un dictionnaire si cela vous intéresse, mais c’était bel et bien l’opposé de mon
objectif.33
Je voulais savoir ce qui se ditdans les faits, pas juger.
Tout comme M. Francard l’a souligné dans son article, le genre des mots,
des objets, c’est subjectif et arbitraire. D’ailleurs, il me semble qu’il est vu
différemment selon les langues (il me semble qu’en anglais et en néerlandais, il
n’existe pas la même distinction masculin-féminin que celle qu’on retrouve par
contre en français ou en italien). Ainsi, notre représentation de certains mots, en
tant que locuteur, peut bien varier par rapport à la norme : si j’en crois ces
chiffres, la majorité d’entre nous préfère parler d’une armistice, même si c’est
un depuis 1798, bien avant notre naissance, donc. De même pour entracte, que
214 personnes considèrent féminin. D’ailleurs, tous ces mots ne sont pas
forcément au dictionnaire, alors que nous les utilisons couramment, preuve que
celui-ci n’est pas forcément représentatif de notre usage (#prout).
Finalement, je n’avais laissé l’option « les deux » que dans un seul cas,
pour « après-midi », et c’est l’option qui a été choisie dans la majorité des cas.
33
Laissez-moi vous dire quand même que la majorité se trompe plus souvent qu’elle ne tombe juste, selon les
critères du Larousse en ligne
49
Comme quoi, on ne se sent pas toujours obligé de s’enfermer dans une case ou
dans l’autre…
Et si on ne force pas les mots à choisir une case, ou qu’on se permet de ne
pas respecter le genre que la Nature, heuuuuuu l’Académie leur a donnés,
pourquoi en ferait-on de même avec les humains ?
Cécile
50
J'ai lu la biographie de Jeremstar
Après avoir lu ce titre, je suis presque sûre que bon nombre d'entre vous
ont probablement tenté de fuir cet article en tournant la page de notre beau
journal facultaire. En effet, c'est connu, Jeremstar, on le déteste. Sachez qu'il est
de votre droit de penser qu'il ne vaut pas la peine qu'on en parle, néanmoins je
crois qu'il est du mien de vous dire que les choses ne sont pas toujours comme
elles paraissent être.
Ce qui avait démarré comme une blague n'en est finalement plus une. Je
reçois un jour ce fameux bouquin entre les mains : couverture aux couleurs
criardes, polices commerciales, une photo de l'auteur mise bien en évidence : ce
livre ressemble à tous les autres textes destinés aux adolescent·e·s pré-pubères.
Bref, j'ai devant moi un livre que la norme littéraire ne considérerait
certainement pas comme une œuvre de qualité.
Plutôt que de jeter ces pages sans même y jeter un coup d’œil, je me pose
cette question : finalement, connaît-on réellement Jeremstar? Qu'a-t-il à nous
livrer ? Qu'a-t-il à nous apprendre de plus que ce qu'on sait déjà? C'est avec de
nombreuses et grandes interrogations que je démarre ma lecture...
Dès les premières lignes, je suis plutôt impressionnée : de la sévérité, de la
gravité, du sérieux, pour quelqu'un qui passe ses journées à tourner tout et tout le
monde en dérision, avec humour et moqueries ; une écriture correcte, un
vocabulaire renouvelé, une parole bien exprimée, pour quelqu'un que l'on ne voit
qu'interviewer des candidat·e·s de télé-réalité dans une baignoire et qui se met
en avant sur des story Snapchat ...
Au fil du texte, c'est une toute autre facette que l'on découvre de ce
personnage culotté, exubérant, sans limite... Nous n’avons plus affaire à
Jeremstar, mais à Jérémy Gisclon lui-même : un garçon pudique, timide, seul.
Jérémy nous dépeint avec sincérité, honnêteté et justesse un conflit
permanent, une lutte difficile, entre les deux pans de son existence. Si différents
mais à la fois complémentaires : Jérémy voudrait se débarrasser de Jeremstar,
mais Jeremstar c'est ce que Jérémy a construit, donc, une partie de lui. On
voudrait y voir une dichotomie, mais entre le garçon et le personnage, existe-t-il
réellement une frontière ? Si oui, où se trouve-t-elle ? Jérémy et Jeremstar
51
peuvent-ils réellement s'opposer, où sont-ils complémentaires? Jérémy peut-il
vivre sans Jeremstar? Ce sont les questions que pose l'ouvrage à travers tout son
texte, et qui ne trouveront probablement jamais de réponses.
De plus, à travers ce cheminement de questions, on trouve le témoignage
d'un enfant qui nous développe et nous expose la relation difficile qu'il a
entretenue avec sa mère. Alors qu'il explique l'amour inconditionnel qu'il lui
porte, mais aussi les terribles choses qu'ils se sont fait l'un à l'autre, on ne voit
plus une simple biographie, mais une réflexion approfondie sur un sujet toujours
aussi complexe et une réponse difficile à saisir. Il l'aime, mais il l'a fait souffrir.
Elle l'aime, mais elle l'a fait souffrir. Le livre en devient une profonde et intense
réflexion qui nous pousse à oublier qu'on serait en train de lire une simple
biographie.
Enfin, ce livre s'impose comme une prévention face au monde terrible qui
est celui de la télé-réalité. Jeremstar met en garde les personnes qui l'écoutent,
qui le lisent. Ce monde parfait où il a cru mettre les pieds n'était en fait qu’un
amas de trahisons et faux-semblants, un monde noir qui n'offre aucunement
strass ou paillettes. Jeremstar s'y trouve enfermé alors que Jérémy, lui, aimerait
en sortir.
Au contraire de tout ce qui a pu et pourra être dit sur ce fameux Jeremstar,
ce que je peux avancer, c'est que Jérémy Gisclon a parfaitement illustré et
exprimé la complexité des relations que l'on peut entretenir avec les autres, tout
comme avec soi-même, dans un monde hypocrite dans lequel il s'est malgré lui
enfermé.
En somme, je ne décrirai pas plus longtemps ce qui compose ce livre. Il
ne revient qu'à vous de le découvrir si vous vous êtes un jour posé une question
sur le personnage atypique de Jeremstar. Je rajouterai ceci : on ne vous le dira
jamais assez, ne jugez pas un livre sur sa couverture.
Anna Breyne
52
La cure de gras34
Le froid, la fin de la guindaille qui se rapproche, les décos de Noël dans
les rues… Il y a des signes qui ne trompent pas…
BLOCUS IS COMING
C’est donc la saison préférée des étudiant·e·s pour avoir recours à la
célébrissime CURE DE GRAS ! D’ici peu fuseront sur Snapchat des images à
durée de vue limitée de cheveux sales, gras, de chignons pas défaits depuis des
jours, avec toujours les mêmes excuses : c’est le blocus, et puis la cure de gras
c’est bon pour les cheveux.
Alors oui et non.
L’excuse du blocus, on valide, le sébum est réellement bon pour les
cheveux, ce n’est pas un mythe, mais la méthode, alors là, ça va pas du tout ma
chérie ! Non, faire une cure de gras, ce n’est pas tout simplement faire l’impasse
sur le shampoing pendant deux semaines, désolée…Premièrement, la cure de
gras idéale devrait durer quatre bonnes semaines. C’est le temps qu’il faut pour
que le cuir chevelu puisse produire suffisamment de sébum pour couvrir les
cheveux jusqu’aux pointes, et pour que celles-ci soient imbibées suffisamment
longtemps que pour profiter des bienfaits.
Mais récapitulons…
En général, on se lave les cheveux trop souvent (pratiquement un jour sur
deux), et avec des shampoings qui agressent35
notre cuir chevelu. Évidemment,
celui-ci réagit, et sa protection à lui, c’est le sébum. Donc quand le cuir chevelu
est lavé/agressé, il produit plus de sébum pour se protéger, donc les cheveux
graissent, donc ils sont sales, donc on les lave, etc. Plus on se lave les cheveux,
plus ils graissent vite, en somme. Vous voyez le genre de cercle vicieux ? À
savoir aussi que le sébum, sécrétion produite par notre peau, n’est pas synonyme
de saleté, que du contraire ! Le sébum hydrate et protège naturellement le cuir
chevelu (et la peau en général), et en plus, le fait de « tremper dans son jus »
permet à la peau de réguler sa production de sébum, donc d’en produire moins,
donc de regraisser moins vite. Tout benef’, donc !
Alors la cure de sébum, comment ça marche ?
34
Très appétissant, je sais.
35
Shampoings à base de SLS (sodium lauryl/laureth sulfate), également présent dans la plupart des gels douches
parce qu’il coûte peu ; faisant partie des tensioactifs les plus irritants pour la peau, le SLS détruit les lipides
cutanés, causant donc la déshydratation cutanée et des tiraillements, favorise l’apparition de comédons et
allergènes, entre autres. Ah, c’est également un perturbateur endocrinien, aussi.
53
Le premier jour, on se lave les cheveux normalement, sans faire d’après-
shampoing, ni de soin, ni rien. On se brosse bien les cheveux, l’objectif est de
commencer avec les cheveux propres et débarrassés de toutes les impuretés/
saletés du monde extérieur.Ensuite, c’est plutôt simple, il faut se brosser les
cheveux matin et soir, de préférence avec une brosse en fibres naturelles (style
poils de sanglier), dans tous les sens (tête en bas aussi), histoire d’étaler le
sébum et d’aérer les racines. Ensuite, on nettoie la brosse à cheveux à l’eau et
au savon, à chaque fois. On essaye également de changer de taie d’oreiller le
plus souvent possible.36
Et voilà !Après, il faut prendre son mal en patience, et
camoufler les racines si ça se voit fort quand on sort. C’est le moment de
finalement tester toutes les coiffures qu’on a enregistrées sur Pinterest, mais
qu’on n’a jamais trouvé l’occasion de se faire ! Askip’, la tresse, le chignon, les
foulards, etc. sont nos meilleurs amis. C’est aussi pour cette raison que le blocus
est un moment très propice à la cure de gras. C’est également l’occasion de
tester grâce à une perruque la frange qu’on n'a jamais osé se faire, pourquoi
pas ?
Et après ?
Après 4 semaines, a priori, le sébum sera arrivé aux pointes, et nos
cheveux auront pu profiter du meilleur des masques pendant un petit temps.
Parmi les effets souvent constatés reviennent souvent des cheveux hydratés, en
bonne santé, une pousse accélérée, du volume, etc. Bref, ça en vaut la peine ! Au
passage, il n’est pas superflu de profiter de ces quatre semaines sans shampoing
pour trouver un shampoing plus doux pour ses cheveux, il y en a de plus en plus
dans les grandes surfaces pour le moment : Lamazuna, Secrets de Provence,
Lavera, et j’en passe, sont des marques aux prix plus que raisonnables, qui font
des produits moins agressifs pour nos petites têtes !
[Ingrédient à bannir : sodium lauryl/laureth sulfate]
Parenthèse : le No Poo
Ce n’est ni le synonyme de cure de gras, ni le fait de se retenir de faire
caca, mais l’abréviation de no shampoo, à savoir le fait de se laver les cheveux
avec autre chose, comme par exemple avec des poudres telles que le Rhassoul,
le Shikakai, le bicarbonate de soude, ou de l’après-shampoing… À vous de
voir !
Cécile
36
J’ai découvert ça en préparant cet article, mais saviez-vous que parmi les choses qui abîment le plus nos
cheveux, il y a notre oreiller ? Les frottements favorisent l’apparition de fourches, et il paraît qu’une taie en soie
permet de pallier au problème, mais perso, je n’ai jamais essayé.
54
It’s a party in the U.K.
A comparison between the Belgian and British nightlives
Dear readers of the beloved Eloge de la Folie (if
you hate it, notice that this article is free of inclusive
writing because English is a gender-neutral language!),
I’d never thought I’d say that, but here it is: I
miss the reusable cups. Yes, those infamous “G.R.”
that we all dreaded when they came up are now a part
of my life that I have come to miss sorely. Obviously,
it’s not really about the cups - that’s just the top of the
iceberg. The truth is that, although I have almost
nothing to complain about in my new life in the
historical city of Lancaster (Lancashire, UK), there’s
one thing that pales in comparison with LLN: the nightlife.
Don’t get me wrong: I’ve been here for a little more than a month and I’ve
already had my fair share of hangovers, so, technically, it is possible to
‘guindaille’ here. However, some differences make my stay a bit more
complicated than what I anticipated. So here you go: here are the five most
striking differences that I have witnessed between the Belgian and the British
nightlife.
Disclaimer: although I’m currently studying in the University of Lancaster and spend many
hours a day writing in English, I can’t guarantee that this article is foolproof, so please be
indulgent if you happen to find a typo or a grammar mistake. Cheers!
1 – The dilemma: choosing between politeness and efficiency
I’m currently in the North of England, which is allegedly one of the
politest regions of Britain. ‘How are you doing, lovey?’ could be some couple
pet talk, but it’s actually how the cashiers at the supermarket acknowledge their
customers. Words like ‘dearie’, ‘honey’, ‘sweetie’ are very common coming
from strangers, and even the homeless ask how your evening is doing when you
give them a coin.
55
Obviously, it is very nice to live in such a polite environment, but
politeness is a real threat to efficiency. Planning something with friends can be
very time-consuming. ‘Are you sure you want to come? If you have other plans,
don’t worry, you can cancel last-minute, I won’t mind. Is it cheeky if I’m five
minutes late? I’m really sorry but to pick you up, you’ll have to cross the street.
If it bothers you I can make a ten-minutes detour to pick you up on the right
side, though.’ (Those are actual conversations I’ve head). In LLN, I’d
sometimes get a text saying ‘Taule?’ and that would be it: the plan would be
made. So when I come back, I hope you’ll notice how polite and self-aware I
will have become. Or don’t, if it bothers you. Sorry.
2 – Money matters: ensuring you don’t go broke after one pint
I obviously didn’t expect to find £1 beers anywhere – I enjoyed those
cheap thrills for five years in LLN, so maybe it was time for me to enter the
adult world and discover the real price of my favourite drinks. I was not
disappointed. The pints are larger than our typical 25cl glasses, but still, I didn’t
expect to pay £4 (4,5€) for a Stella (one of the most popular beers here), or £2.5
(2,8€) for the cheapest pils they have. And that’s if you can get normal beer at
all! Most of the clubs I’ve been to serve cider or cocktails – another way to lose
money quite fast. It’s been over a month since I’ve started using bills with Her
Majesty’s face on them, but I’m not used to spending pounds yet. Most of the
time, I’ll do the math in euros, and won’t actually realise that the £15 bottle I
just bought actually costs 17€. This doesn’t look like much, but adding extra 2€
here and there can be very tricky.
Me in two months, after I go broke because of the M&S liquor section.
Eloge nov.déc.2017
Eloge nov.déc.2017
Eloge nov.déc.2017
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Eloge nov.déc.2017

  • 1. Novembre-Décembre 2017 Éloge de la Folie La gourmandise Éditeur responsable : Cercle Philo & Lettres, Rue des Blancs Chevaux n°8A
  • 2. 2 Sommaire SOMMAIRE .................................................................................................................................. 2 EDITO.......................................................................................................................................... 3 MOT DU PRAESIDIUM................................................................................................................... 4 MOTS DES MERCATOS.................................................................................................................. 7 LA GOURMANDISE ....................................................................................................................... 9 PETIT VOYAGE AU PAYS DES MOTS ET DU LANGAGE : LA GOURMANDISE................................... 11 À LA DÉCOUVERTE DE L’ŒNOKOT ............................................................................................ 13 ¡A COMER! ................................................................................................................................ 15 DE L’EXOTISME DANS VOS ASSIETTES !..................................................................................... 18 IMMERSION AU PAYS DE LA NOURRITURE .................................................................................. 22 LA GASTRONOMIE ANGLAISE..................................................................................................... 25 QUELQUES CARACTÈRES DE BAVIÈRE ....................................................................................... 28 LA GOURMANDISE EN PEINTURE................................................................................................ 31 LES DIX CHOSES QU’IL FAUT AVOIR GOÛTÉES DANS LA VIE POUR ÊTRE HEUREUX !................... 34 CHRISTMAS TIME....................................................................................................................... 37 LE COIN GOURMAND.................................................................................................................. 40 RECETTE : PIZZA TRESSEE A L’ITALIENNE.................................................................................. 41 FOCUS SUR LE CINÉMA .............................................................................................................. 42 IL ÉTAIT UNE FOIS UN COMPOSITEUR... ...................................................................................... 43 LOUVAIN-LA-HAINE (REMARQUES COMPLÉMENTAIRES) .......................................................... 44 DID YOU JUST ASSUME MY GENDER ?!....................................................................................... 46 J'AI LU LA BIOGRAPHIE DE JEREMSTAR ...................................................................................... 50 LA CURE DE GRAS...................................................................................................................... 52 IT’S A PARTY IN THE U.K........................................................................................................... 54 LE THEATRE UNIVERSITAIRE DE LOUVAIN (TUL) ORGANISE POUR LA 18EME FOIS SON FESTIVAL UNIVERSATIL ............................................................................................................................ 58 LE SAVIEZ-TU ? ......................................................................................................................... 59 LE SAVIEZ-TU ? – SPÉCIAL FÊTES DE FIN D’ANNÉE .................................................................... 60 CRWTH ................................................................................................................................... 61 JEU : LES SPÉCIALITÉS CULINAIRES ........................................................................................... 64 KIKADIKOIS............................................................................................................................... 65 COIN PHOTOS............................................................................................................................. 66 COIN PHOTO – SPÉCIAL OUVERTURE FLTR ............................................................................... 67
  • 3. 3 Edito Bonjour à vous, chers lecteurs, chères lectrices ! Bienvenue dans ce nouveau numéro de notre cher Éloge de la folie, le dernier de l’année 2017… et quel numéro ! Avec son thème digne des fêtes de fin d’année qui approchent, aka la gourmandise, vous ne serez pas en reste. Au menu : des recettes, une interview exclusive avec l’Œnokot, un détour par l’œuvre de Jérôme Bosch ou encore des présentations de mets tous plus délicieux les uns que les autres et provenant des quatre coins de l’Europe (et d’un coin d’Asie !) grâce à nos reporters expatriés adorés. Vous retrouverez également nos fidèles rubriques telles que Focus sur le cinéma, Il était une fois un compositeur ou CRWTH, et la nouvelle arrivée Le saviez-tu ?. Autre particularité de cet Éloge : vous pourrez y lire une réponse à l’article Louvain- la-Haine paru dans le numéro précédent. Vous l’aviez peut-être vu sur notre page Facebook1 , un concours avait été lancé début du mois de novembre pour la création de la couverture de ce numéro… Merci donc à la gagnante Laura Jadot pour la magnifique création que vous tenez entre les mains ! Merci également aux autres participant·e·s ! Merci enfin à tous ceux et toutes celles qui ont mis la main à la pâte pour que ce numéro voie le jour. Sachez que nous sommes toujours avides de découvrir de nouvelles plumes, alors n’attendez plus, qui que vous soyez, prenez une bonne résolution supplémentaire pour l’année 2018 et envoyez-nous vos articles à l’adresse elogedelafolie.fial@gmail.com ! C’est avec un grand plaisir que nous les recevrons. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et de bonnes fêtes de fin d’année ! Vos déléguées Éloge, Félicie et Élise 1 « Éloge de la folie – journal facultaire »
  • 4. 4 Mot du praesidium Cher·e·s lectrice·teur·s2 Aux lecteurs assidus, par ce temps déjà froid, d’une seule voix, on vous écrit. Nous espérons que votre quadrimestre se passe toujours aussi bien que ce que nous l’espérions dans l’Éloge précédent. Et, toujours comme dans l’Éloge précédent, nous vous avons écrit un petit retour sur les activités passées et un petit avant-goût de nos activités futures (même si le quadrimestre touche à sa fin et que le blocus approche à (trop) grands pas). Reprenons donc où nous vous avions laissé·e·s : en S5. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ! Couchons encore nos plumes sur du papier, pour qu’dans l’Eloge, un article y paraîsse. Et c’est comme cela que nous allons vous conter nos activités passées. Comme tout·e bon·ne étudiant·e qui se respecte, vous avez sûrement participé aux 24h ! Le cercle Philo et Lettres, ainsi que le Cercle Psycho et le Cercle Maf, campaient sur la place de l’Université. Quand nous disons « camper », nous ne pensions pas si bien dire ! C’est en effet depuis le mardi soir que les membres des 3 cercles préparaient ce huge événement ! 24h vous dites ??? Nos délégué·e·s culture vous répondront plutôt 48h ! Mais 48h de fatigue pour préparer 24h de folie ! Heureusement, nous avons eu fini le rangement à temps pour pouvoir assister au playback3 de Cascada ! Et nous pouvons dire avec du recul que c’étaient des sacrées 24h ! Nous sommes heureux·ses d’avoir pu réorganiser les 24h et avons hâte de les réorganiser l’an prochain ! À ce Garga que l’on attendait tous, préparez-vous tous à l’revoir sûrement ! En effet, comme chaque année depuis sa réapparition en 2015, le cercle Philo et Lettres a organisé le mercredi 1er novembre le fameux Gargamel Trophy, une course de garçons de café dans toute la rue des Blancs Chevaux. Et si, vraiment, tu ne vois toujours pas ce que c’est, n’hésite pas à te rendre sur YouTube4 pour voir l’aftermovie que le Carpe Studentem nous a concocté ! Merci à eux·elles, aux déléguées orga, à tous ceux et toutes celles présent·e·s pour aider et aux participant·e·s qui se sont bien prêté·e·s au jeu ! 2 Eh oui, nous aussi, Monsieur le Doyen nous a converties. 3 Ne vous affolez pas, c’est une blague. 4 « Gargamel Trophy 2017 »
  • 5. 5 C’était un bar au fond de la Voie Cardijn, où se retrouvaient quelques bières Abbaye. Mais pas n’importe laquelle ! Celle de nos « voisins » les Gembloutois ! Une semaine durant, la bière d’Abbaye de Gembloux était donc mise à l’honneur et servie au fût ! Ô Semaine Mercato, tu es traditionnelle, ta fonction bibitive, tout autant offensive ! Pas plus tard que la semaine passée5 , le cercle Philo et Lettres a accueilli 5 nouveaux·elles comitard·e·s Philo pour une semaine, Cake de la MDS, PH de l’Adèle, Borlon du CI, Bruno du GCL et Bern du Cercle Pharma, ainsi qu’une petite rescapée du Cesec, Hymen. Ils et elles ont donc tenu les rênes du cercle pendant une semaine, participé aux événements, pris des services, mais surtout égayé notre semaine à tous et toutes ! Si vous nous lisez, revenez, vous nous manquez déjà !6 Le Philo, sans la Fac’, ne se conçoit pas en FIAL. Pas plus tard que la semaine passée toujours7 , le cercle accueillait en son Antre également Monsieur le Doyen, les professeur·e·s et le personnel de la Faculté, ainsi que les HIST, le CEP et le BDE, invité·e·s par notre déléguée fac. Comme il est de coutume depuis plusieurs années, le cercle organise une ouverture facultaire où sont invitées les personnes citées afin de déguster des mets préparés par les membres du cercle et boire un coup pour faire (re)découvrir le cercle et entretenir les bons rapports entre tous et toutes. L’ouverture facultaire se suivait au soir par l’ouverture cercle sur le thème des « Grandes puissances : USA vs Asie ». Sont donc passés sur des plateaux dans la salle nachos, onionrings, mac&cheese, croquettes au fromage, brochettes, nems, samosa, sushis, hamburgers, nouilles, chili, churros, brownies, etc., concoctés par nos deux chefs en or, PO et Pouet, aidés de tous leurs petits cuistots. Nous sommes le cercl’ Philo, nos relations sont bonnes, bonnes d’puis des années, avec la Faculté. En effet, mise à part l’ouverture facultaire, nous privilégions beaucoup d’activités pour les étudiant·e·s et/ou professeur·e·s et personnel de la Faculté. Nous pensons notamment au jeu facultaire organisé plus tôt dans l’année par notre déléguée Fac’ sur le thème de Games of Thrones qui a 5 A l’heure où nous écrivions ce mot, donc la S9. 6 Sauf toi, Borlon <3 7 Toujours en S9, donc.
  • 6. 6 attiré énormément de gens, au parrainage des BAC1 et au souper facultaire qui arrive au quadri prochain. Stay tuned ! Et les lundis… Et les lundis… Etl’Anim’bar, le mercredi ! Chaque semaine ont lieu nos traditionnels événements : les Philundis et les Anim’bars, dont l’ambiance reste toujours au beau fixe ! Continuez à venir la mettre ! La semaine passée, nous tenions un Anim’bar Travesti qui a eu beaucoup de succès, vous étiez tous et toutes très belles·beaux ! En notre cher cercle, il y avait un plafond, qui ne craignait pas la vie de l’étudiant guinzé. Jusqu’à la semaine passée, durant la soirée, des pans entiers en sont tombés, on les a ramassés. Cependant, et c’est un moment historique, nous avons un nouveau beercooler ! Nous espérons que les délégués bar ne seront pas trop tristes de ne plus courir aux 4 coins de la ville pour aller chercher une pompe volante de dépannage ! Nous vous invitons donc à venir au cercle déguster une bonne bière bien fraîche !8 Vous pouvez déjà noter les événements futurs dans votre agenda : Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi S11 Philundi Anim’bar S12 Philundi Casa Philo Anim’bar Nous terminerons par remercier nos comitard·e·s car sans eux·elles rien de tout cela ne serait possible9 . Et surtout, merci à vous qui lisez cet Éloge et participez à nos événements! Bon blocus, bonnes fêtes et bonne chance pour vos examens, mais avant ça : à très vite dans l’Antre du Bouffon ! Maëlle et Emi 8 Comme vous l’avez peut-être remarqué, chaque paragraphe précédent fait référence à un chant de cercle. +1 pour tous ceux et toutes celles qui ont su les retrouver ! Et +1 pour tous ceux et toutes celles qui relisent l’article pour les trouver ! 9 Là, on a l’impression d’écrire un discours de remerciements quand on reçoit un Oscar. Malheureusement, ce n’est pas (encore) le cas.
  • 7. 7 Mots des mercatos Vous ne me verrez prendre qu’une seule fois mon clavier dans ce journal, mais l’heure est grave ! Je dois vous parler de mon Mercato au FLTR ! Un Mercato !? Mais qu’est-ce? C’est une semaine par quadri où chaque comitard·e de cercle qui le souhaite peut se mettre en enchère fictive pour se faire acheter par un autre cercle (pour la durée d’une semaine, donc). Pendant cette semaine, les comitard·e·s mercatos ont des responsabilités dans le cercle qui les accueille et apprennent les différences et les habitudes de ce dernier. De plus, on rencontre de nombreuses personnes formidables. (#fulllove) J’ai eu la chance d’être « achetée » par le cercle le plus culturel de tous lors de cette S9. Celle-ci a été (l’éloge) de la folie et du bonheur en Maes. C’est un cercle très ouvert et accueillant ! Si toi, lambda, tu hésites encore à y passer le lundi soir pour bouger ton boul’ sur le dancefloor ou boire une petite choppe, je te conseille sincèrement de ne plus jamais avoir peur. Lors de cette semaine, j’ai échangé ma chambre avec un membre de cette ASBL pour me plonger dans leur univers jusqu’au bout. Je ne regrette pas du tout malgré les nombreux réveils à tous moments du jour et de la nuit qui ne sont pas plaisants ! /! Apprenez à toquer !!!! /! Louise pour mes parents, Hymen pour le CESEC mais aussi « Louise CESEC » ou « Mounmoun » pour le FLTR. Semaine au FLeuTRe par un étranger du Club Irréversible Salut cher·ère·s inconnu·e·s du bas de la ville ! Je vous écris depuis la chaleur de notre chère Ciney Irrépréhensible afin de vous conter les péripéties d’un pauvre comitard acheté à la dernière seconde par le cercle des lettres philosophiques lors de la semaine mercato. Commençons sans plus attendre ! Les enchères sont à peine ouvertes que le FLTR avait déjà enchéri sur 4 comitards (le max c’est 5 par cercle), à croire qu’ils·elles voulaient être sûr·e·s de ne rater personne ce coup-ci. Me voilà donc, 16h plus tard, propriété du FLouTRe. « Mince », me dis-je, « que vais-je faire dans un cercle si lointain pendant une semaine ? » Je laisse mes doutes sur le
  • 8. 8 côté pour terminer ma semaine de guindaille/cours intensive (biffez la mention inutile). Nous voici donc lundi 18h30, après un dimanche des plus fromagers du quadri (…), à la réunion du FLanTRe. 45 personnes qui font une espèce de vente aux enchères pour déterminer qui aura le bar le moins pourri de la semaine, qui devra se lever super tôt pour aider à l’ouverture, etc. Je me retrouve donc avec un bar le soir même, quoi de mieux pour commencer la semaine ! Après un petit spaghett’, un rachat de polo bien calme et un échange de bands plus que douteux, me voici officiellement aux couleurs du FLaiTRe, prêt pour une semaine de folie. Le bar commence, calmement, tout comme les à-fonds bar, la soirée se passe tranquillement… Mardi. Ce n’était pas réveil matin 15h, mais presque (je me demande pourquoi, merci le FLaTRe). Je me sors donc de ma torpeur matinale afin de me préparer mentalement à la soirée qui allait suivre : la corona du détenteur de mon polo (Zeusmann t’es cité). 18h30 nous voilà assis dans l’assemblée, prêts comme jamais à mettre le feu à cette corona. Mon ardeur fut de courte durée malheureusement … #AveConFraCrucheMercato #Bis. Un tempus fut suffisant à activer mon pilote automatique, de retour à la maison mère. Le jour suivant fut du même type : Corona CI à 14h, suivie de quelques feux rouges au FLTR pour terminer au Psycho pour leur soirée du mercredi. Journée classique. Et on termine la semaine en beauté : l’ouverture FLoinTRe. Pas besoin d’une grande description : des gens en costards, des party-snacks, de la spéciale en rupture après 30min, le classique ouverture. Vers 21h30, on était attendus pour un petit beer-pong de fin de semaine chez vos voisins les psychologues. Après plusieurs défaites cuisantes, il est temps pour nous d’aller dormir, et ainsi clôturer cette semaine des plus reposantes dans le bas de la ville. Merci le FLainTRe pour cette semaine de rebondissements, quand vous voulez pour une mousse à la maison mère ! Borlon
  • 9. 9 La gourmandise Vous est-il déjà arrivé d’avoir outrepassé votre seuil de satiété et de malgré tout décider de prendre une part de gâteau pour le dessert, alors que vous savez pertinemment que votre estomac s’apprête à s’échapper par votre bouche ? Si la réponse est affirmative, vous êtes sans aucun doute un·e gourmand·e. Cependant, les gourmand·e·s ne se résument point à être de simples glouton·ne·s, ce qu’ils ou elles dégustent doit être fin et doit pouvoir déclencher un feu d’artifice dans les papilles. Pour certain·e·s, la gourmandise est vue comme un péché, comme l’illustre si bien Dante dans son œuvre majeure : la Divine Comédie. L’auteur dépeint l’enfer comme une structure à sept niveaux, chacun représente un lieu de souffrance qui recourt à un châtiment distinct octroyé selon le péché commis. Pour les gourmand·e·s, qui se trouvent au troisième niveau de l’enfer, leur peine est assez effroyable; ils ou elles sont étendu·e·s dans la boue, nu·e·s comme des vers, assailli·e·s par la pluie et la grêle… Même si la gourmandise est souvent perçue comme un vilain défaut, ces goinfres ne méritent tout de même pas un sort aussi barbare ! Sans rancune Dante… Pour d’autres, la gourmandise est synonyme de savoir-vivre. En effet, ces amateur·trice·s de bonne cuisine ne seraient que des épicurien·ne·s en quête de ces petits plaisirs de la vie qui vous procurent un bonheur intense, comme quand on déguste un moelleux au chocolat qui a le pouvoir de faire fondre le cœur et l’estomac. Mais après tout, que la gourmandise soit vue comme un péché ou une vertu, ce n’est pas vraiment ce qui importe le plus. L’essentiel est de ne pas tomber dans l’excès car même un·e épicurien·ne qui est friand·e de bon chocolat vous dira qu’en manger trop ne vous procurera pas de plaisir cette fois, mais plutôt une indigestion. Mais comment trouver l’équilibre me direz-vous ? Et bien commencez par vous poser les bonnes questions ! La gourmandise est avant tout l’acte de manger lorsque cela n’est pas vraiment nécessaire. Avant d’entamer un dessert qui vous fait de l’œil, demandez-vous si vous avez assez d’appétit pour l’apprécier comme il se doit. Et pourquoi pas le conserver pour plus tard et ne
  • 10. 10 vous l’octroyer que comme récompense après un gros effort ? Ainsi, en reconsidérant la nécessité de l’acte, vous saurez si vous devez vous retenir ou craquer. Un autre moyen de refréner sa gourmandise serait de ne pas sauter de repas. Apprenez à mieux vous organiser et à vous concocter, pour chaque jour de la semaine, des repas simples et équilibrés. Ainsi, vous maintiendrez un poids constant et vous cesserez de vous sentir coupable. Vous savez déjà que vous avez un resto de prévu avec votre ami·e le weekend prochain, et bien accordez- vous un jour dans la semaine où vous pourrez vous faire plaisir sans vous sentir coupable pour autant, sachant que le reste de la semaine vous contrôlez votre gourmandise plutôt bien. Après tout, la gourmandise est un signal que votre corps vous envoie et qui tente de vous dire quelque chose à propos de vous-même. Êtes vous gourmand·e parce que vous avez des troubles émotionnels et que seule la nourriture arrive à vous réconforter ? Est-ce la manifestation d’un mal-être plus profond ? Ou encore un manque d’autonomie et de contrôle de soi ? Apprenez à analyser vos défauts et ce qu’ils révèlent sur votre personne dans le but de vous améliorer et de mieux vous connaitre. Ainsi, vous n’aurez plus de conflits avec vos mets préférés et vous saurez vous faire plaisir sans culpabiliser. Mounia
  • 11. 11 Petit voyage au pays des mots et du langage : la gourmandise La gourmandise. Ce mot symbolise un concept perçu de bien des manières. Les sentiments qu’on lui associe sont eux aussi assez variés. Ils peuvent aller du plaisir de grignoter, manger, déguster une gourmandise à la culpabilité, le regret (tmtc). J’ai voulu revenir à l’explication de base de ce mot que je supposais objective en citant le dictionnaire. Déjà là, j’ai été confrontée à des définitions quelque peu différentes. Dans Le Robert Collège10 (sans commentaire, je suis en instit. primaire), ce nom commun est dit féminin (pas de surprise, jusque-là ça va) et développé comme ceci : « Goût pour la nourriture » ou, au pluriel, « Mets délicieux, friandises. ». Cela m’a semblé pertinent. J’ai ensuite tout de même été voir ce qui était raconté dans Le Nouveau Petit Robert de la langue française 201011 (nouveau, nouveau…). Voici ce que j’y ai trouvé : « Défaut du gourmand. Caractère d’une personne gourmande. ». Alors pour ce qui est du caractère ok, ça me semble normal, une explication correcte. En revanche, pour le « défaut » comme il est dit, non. Pourquoi serait-ce un défaut ? Un caractère, je veux bien, mais pourquoi un défaut ? Je ne suis pas d’accord ! Cela sous- entendrait-il que ce n’est « pas bien » d’être gourmand·e, que c’est « mauvais » et « mal » ?! Mouais, il y a quand même pire, non ? Avant de m’emballer un peu plus, j’ai été regarder comment ce même dictionnaire définissait le mot « défaut » (du coup, c’est peut-être pas terrible non plus) : « I. Manque […]. II. Imperfection. 1. Imperfection physique […]. 2. Détail irrégulier, partie imparfaite, défectueuse dans une matière ou un ouvrage […]. 3. (Opposé à qualité) Imperfection morale (moins grave que vice) […]. ». Ah bah bravo, merci ! C’est bien ce que je me disais ! Donc oui, d’après le Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2010, nous, gourmand·e·s, sommes des imperfections. Nous avons un défaut des plus importants et sérieux qui soit : prendre du plaisir à manger et en plus grande quantité que ce qui est considéré comme « raisonnable ». Pour rappel, ce serait de manger 5 fruits et légumes par jour, ne pas manger gras, boire beaucoup d’eau, peu d’alcool, de sodas et de boissons énergisantes, faire du sport, dormir suffisamment…Dans ce cas, la gourmandise de fruits, ça compte aussi comme un défaut ou ça se passe 10 Ouvrage collectif, (2008), Le Robert Collège, Paris : Edition Le Robert. 11 Robert, P. (2010). Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2010. Paris : Le Robert.
  • 12. 12 comment ? Il est vrai que la gourmandise ne donne pas toujours que de bonnes choses, les kilos en trop ne sont jamais agréables. En général, tout le monde connaît ça, de près ou de loin. Bref, je voulais simplement écrire un petit mot à propos de ce mot « gourmandise » si bon à entendre (et à manger), et, finalement, j’ai dévié au vu de mes découvertes qui m’ont légèrement interpelée. Je souhaitais vous communiquer mon avis et mon étonnement. Comme quoi, on peut parfois être surpris·es avec des choses très basiques qu’on ne soupçonnerait pas. Je conclus par ma propre conception de « la gourmandise » : j’associe ce mot au plaisir, au fait d’être bon vivant, de profiter des petites choses simples de la vie mais tellement bonnes dans la bouche, de l’estomac qui gargouille rien qu’à l’évocation de ce mot et à la bouffe bien évidemment ! La prochaine fois que je craquerai, je penserai à ce mot, à cet article et à vous, chers lecteurs et chères lectrices. Bien à votre estomac, Catin.
  • 13. 13 À la découverte de l’Œnokot Chers lecteurs, chères lectrices, Comme vous le savez, cette année, nous avons décidé de promouvoir dans chacun de nos numéros une organisation estudiantine comme un Kap ou une régionale afin d’apprendre davantage sur leur implication au sein de notre beau et dynamique campus louvaniste. Dans ce nouveau numéro, nous mettons le kap (sans mauvais jeu de mot) vers l’œnokot que nous avons rencontré pour une interview exclusive. Parce que la gourmandise, ça concerne aussi le bon vin ! C’est parti ! 1. Pouvez-vous nous présenter votre kap brièvement ? Comme son nom l’indique, l’œnokot est un kap qui se concentre sur le vin, le BON vin. Les dix membres qui composent ce kap se plient en quatre pour donner l’opportunité aux étudiants du campus louvaniste de déguster et d’apprécier du vin de qualité à travers un grand nombre d’activités variées (plus longuement décrites à la question ci-dessous). 2. Comment êtes-vous investis sur le campus louvaniste ? En d’autres termes, quelles activités organisez-vous chaque année ? De chouettes projets à venir pour finir le quadrimestre ? Les activités de l’œnokot sont multiples, n’hésitez d’ailleurs pas à y participer ! ► Cheese and Wine : cinq vins et fromages différents sont proposés, chaque fromage étant associé avec le vin qui lui convient. ► Balade œnologique avec le KAPsénior : Balade qui permet de découvrir à chaque stand un nouveau vin. À chaque arrêt, une description précise du vin est donnée. De bons conseils y sont également prodigués : comment lire une étiquette de vin ? Comment choisir un vin ? Que sont les cépages ? ► Souper de Noël ► Dégustation au kot : les étudiants peuvent faire appel à l’œnokot pour une soirée ! Et oui, il te suffira de leur concocter un bon petit repas que vous pourrez partager ensemble avec le kap.
  • 14. 14 3. Combien de personnes sont impliquées dans ce projet qu’est l’Œnokot ? Pouvez-vous vous présenter brièvement ? Neuf internes et un externe composent ce kap. Tous viennent d’horizons et facultés différent·e·s et ont entre 21et 24 ans (des bio-ingénieurs, des commus, des droïde et des écos). Chacun·e apporte sa touche et sa connaissance personnelles au sein de l’équipe. Une initiation à l’œnologie est organisée pour les membres à la rentrée, et le reste de l’apprentissage se déroule tout au long de l’année. Le projet qui rassemble les membres crée une ambiance très conviviale. Chacun·e a un poste bien particulier :à côté du poste de présidence et de vice-présidence, on retrouve des postes tels que trésorier·ère ou encore délégué·e event. D’autres s’occupent plutôt de la gestion des mails/page Facebook, de la logistique, de la location des salles ou encore de la location des verres. Bien souvent, tout le monde se répartit les tâches au mieux lors de l’organisation de gros évènements. 4. Comment vous contacter ? Pour suivre toutes les actualités de l’œnokot, rendez-vous sur la page Facebook Œnokot ou ajoutez « Jean Œnokot ». Une question particulière ? N’hésitez pas à envoyer un e-mail à l’adresse oenokot@gmail.com. Passer au communautaire est aussi une bonne idée : l’accueil y est toujours très agréable. 5. Comptez-vous recruter l’année prochaine ? Si oui, quelle est la démarche à suivre pour rejoindre les troupes ? L’œnokot sera bien évidemment à la recherche de nouveaux membres. Un souper de recrutement sera organisé, restez connectés !
  • 15. 15 ¡A comer!12 Dans ce numéro de l’Eloge consacré au thème de la gourmandise, il me tenait à cœur de vous écrire un article sur la culture culinaire d’un pays qui m’est cher, l’Espagne. Attention, cet article risque de vous donner envie d’aller rapidement acheter un billet d’avion et de partir vivre au plus vite au pays de la paella ! Sachez tout d’abord qu’en Espagne, nous n’y mangeons pas comme ici : là-bas, tous les plats se trouvent au centre de la table et nous les partageons ! Bah oui, les tapas, vous connaissez, non ? Mais que sont les tapas ? Tapar en espagnol signifie « boucher », « recouvrir », et tapa signifie « couvercle ». Il existe plusieurs théories concernant l’origine de ce mot, mais la plus courante veut qu’au 18e siècle, les serveurs et serveuses prirent l’habitude de recouvrir les verres de vin avec des tranches de pain ou de jambon afin d’empêcher les mouches ou bactéries de se déposer dans le verre. Sachez que les tapas ne se réfèrent pas à certains aliments particuliers mais à n’importe quel plat servi en mini portion et accompagnant vos boissons. 12 A table !
  • 16. 16 Le premier plat que je vais vous présenter est bien sûr la paella ! Ce plat délicieux provient des campagnes de Valence, où les paysan·ne·s cherchaient un plat facile à préparer, avec des ingrédients faciles à trouver. Ce plat est composé essentiellement de riz, haricots verts, tomates, paprika, romarin, safran, ail et huile d’olive et, contrairement à ce que l’on peut penser, lapins, poulets et escargots (en fait, n’importe quel animal de basse-cour) sont les aliments classiques de la véritable « paella valenciana ». La paella aux fruits de mer en est donc une variante. Une autre variante moins connue est la fideuà, une sorte de paella dans laquelle le riz est remplacé par des vermicelles. Une autre spécialité est la tortilla de patata. En gros, c’est une omelette de pommes de terre… MAIS QUELLE OMELETTE NOM DE DIEU. On dit13 que les Espagnol·e·s commencèrent à introduire les pommes de terre dans leurs omelettes aux alentours du 19e afin de se remplir l’estomac car les œufs étaient un aliment trop cher. Cette habitude perdurera durant la guerre civile et sous la dictature de Franco, puis devient un plat phare de la gastronomie espagnole. Quiconque mangera dans la maison d’une arrière-grande-tante espagnole se verra proposer/imposer un verre de gazpacho. Cette « soupe » froide composée de pain, d’eau, de vinaigre, d’huile d’olive, de concombres, de tomates, de poivrons, d’oignons et surtout beaucoup d’ail, vous garantit un après-midi sans flirt. C’est un met typique d’Andalousie qui se boit dans un verre, comme une deuxième boisson pour accompagner votre repas. Si vous pensez avoir déjà vu du gazpacho dans une assiette, alors vous le confondez avec le salmorejo. Cette « crème », provenant de Cordoue, a une consistance plus épaisse que le gazpacho et se mange froide également, avec comme garniture des morceaux de jambon cru et des miettes d’œuf dur. On le sert en accompagnement, en tapas, et chacun peut y tremper son pain. Cette spécialité est moins connue des touristes, mais très populaire en Espagne, je vous la conseille vivement ! 13 Wikipédia dit… https://fr.wikipedia.org/wiki/Tortilla_de_patatas
  • 17. 17 Je pourrais vous parler durant des heures des plats typiques, pâtisseries, tapas, types de jambons,… mais vu que vous ne lirez pas cet article jusqu’à la fin si je continue, je vais directement vous parler des boissons que vous DEVEZ commander avec ces plats. Oui, vous l’avez vu venir à 20000kms, je vais vous parler de la sangria. On sait déjà tous ce que c’est, mais son origine est assez controversée. Nous ne sommes même pas sûrs que cette boisson provient d’Espagne. Du coup, je vais juste vous donner ici ma recette de cette boisson mythique, qui d’ailleurs me vient d’un serveur vénézuélien (c’est vraiment la meilleure que j’aie pu goûter de ma vie) : - Rhum Bacardi (blanc) - Whisky Dewars White Label - Gin Beefeater - Martini blanc - Martini Rouge - Fanta Orange - Limonade Casera citron (on en trouve au carrefour) - Vin rouge - Morceaux d’oranges, pêches, et citron - Un peu de sucre Une deuxième recette, plus adaptée à nos portefeuilles d’étudiants, est celle du tinto de verano (littéralement, vin rouge d’été). C’est la boisson que tous les espagnols sirotent sur la plage en été : il s’agit simplement de vin rouge mélangé à de la limonade. Je sais c’est bizarre, mais vraiment vraiment bon.14 Voilà, c’est tout pour moi. J’espère vous avoir appris un peu de choses sur la cuisine espagnole, ou en tous les cas vous avoir donné envie de manger… L’Espagne, c’est loin, mais sinon n’hésitez pas à vous diriger vers notre merveilleuse Kfet qui se situe à l’ERAS51 ! Fiona. 14 On confirme ! (Ndlr)
  • 18. 18 De l’exotisme dans vos assiettes ! (un titre en toute originalité) Chère Faculté FIAL, Étant en Erasmus à Taiwan, j’en profite pour vous faire découvrir une petite liste des snacks et boissons préférés des habitant·e·s de cette île singulière. Je vous précise que tout n’est pas forcément d’origine taiwanaise mais bon, voilà, comme j’en vois partout, je vais quand même en parler ! 1. Le thé à bulles (bubble tea) Spécialité taiwanaise, le thé à bulles est un judicieux mélange de thé (généralement froid), de lait et de perles de tapioca. Car oui, ici, le milk tea (moitié thé, moitié lait) est très populaire. Il en existe une multitude de déclinaisons : à base de thé vert oolong, puer, jasmin, etc., ou de thé noir, lait frais ou en poudre ; mais ça ne s’arrête pas là ! Les vendeurs et vendeuses de ce qui est désormais appelé la boisson nationale de Taiwan vous demanderont également votre dosage de sucre et de glaçons. Comme pour le McDo, ou le Starbucks, ici, pour faire une commande parfaite, il faut de l’entrainement ! Et encore plus si on veut la faire dans la langue locale, le mandarin. Ces gobelets jetables (si si, dans de lointaines contrées, ils existent encore… RIP), après un bref passage dans une machine, sont scellés afin d’en faciliter le transport (ben oui, le scooter, ça secoue) et accompagnés d’une grosse paille (pas d’allusions, promis !) afin d’aspirer les fameuses perles qui stagnent au fond du gobelet. Ps : si vous n’aimez pas le tapioca, vous pouvez tout simplement demander du flan à la place, et oui, c’est bon ! 2. La shaved ice mountain De la (du ?) shaved ice cream, voilà ce qu’on obtient lorsque l’on « rase » de gros rouleaux de glace à l’eau aux goûts divers. Vous avez déjà été dans un durum ? Vous
  • 19. 19 voyez ces grosses broches de viandes qui tournent ? Ben, c’est un peu la même chose mais à l’horizontale et version glace. Le goût le plus célèbre est indubitablement la mangue ! Un rafraichissement plus que bienvenu quand vient la chaleur de l’été… 3. La glace au haricot rouge Pour information, ici, les haricots rouges se cuisinent généralement en dessert, et finissent donc dans des préparations sucrées. N’essayez même pas d’expliquer ce qu’est un chili con carne à des taiwanais·es, vous risqueriez de les choquer. Pour en revenir à nos moutons, il n’est donc pas surprenant de goûter des gâteaux ou des glaces style Magnum au doux parfum de haricot rouge. Pas mauvais, quand on s’y habitue… Si on s’y habitue ! 4. Les hamburgers taiwanais (guabao) Un bun cuit à la vapeur, du porc braisé, du chou chinois, de la poudre de cacahuètes et de la coriandre, voici les ingrédients principaux d’un hamburger taiwanais typique. 5. Le tofu puant (stinky tofu) Si un jour vous vous retrouvez sur un des nombreux marchés de nuits de Taiwan, vous sentirez inévitablement l’odeur pire que nauséabonde de ce qui est communément appelé le « tofu puant ». Et très sincèrement, le nom est plus que mérité ! Quand le vent joue en votre défaveur, vous pouvez en sentir l’odeur plusieurs rues avant de découvrir l’échoppe en question. Et si vous êtes comme moi, vous ferez probablement demi-tour dès les premières inhalations de ce poison olfactif, car plus on s’en approche, plus l’odeur s’intensifie. Mais comme les taiwanais·es en raffolent, il y en a à presque tous les coins de rues… Vous vous demandez quelle est l’origine d’une telle puanteur ? Tout simplement le processus de fermentation que subit le tofu. Ouaip, c’est un peu comme du fromage quoi… Et si l’odeur de cet aliment est bien plus forte que son goût, ce dernier n’en reste pas moins, à mon humble avis, mauvais. 6. Les fruits Mangues, litchis, papayes, caramboles, goyaves, ananas, fruits de la passion, kiwis, … les fruits ici sont tellement plus sucrés et savoureux qu’en
  • 20. 20 Belgique ! Mais laissez-moi vous présenter quelques fruits moins connus par chez nous mais qui méritent tout de même un peu d’attention (ou pas). Le fruit du dragon : De forme ovale, il a une peau fuchsia dentelée d’écailles à pointe verte. Il en existe deux grandes variétés : l’une dont la chair est blanche et l’autre dont la chair possède une couleur mauve fuchsia, semblable à la peau. La chair y est cependant toujours parsemée de petites graines comme l’intérieur d’un kiwi. Ces fruits ont un goût très frais mais peu prononcé, du coup, si le fruit n’est pas totalement mûr, il est plutôt fade. Le jamalac : Provenant d’Indonésie, son goût ressemble fortement à celui de la pomme mais y croquer vous donnera l’impression de mordre dans de la mousse. En anglais, ce fruit porte de nombreux noms : wax apple, wax jambu ou encore rose apple ; en raison de sa forme de cloche, on l’appelle aussi parfois bell fruit. Le fruit Durian : Importé de Thaïlande, on peut dire qu’il continue sa maturation dans les cales des avions et arrive à Taiwan avec une odeur et un goût très prononcé·e. Ici, il est souvent congelé afin de s’en délecter en tant que « glace » maison. Et si beaucoup de taiwanais en raffolent, je peux vous dire qu’en goûter a bien failli me faire vomir. Rien que la recherche de cette image sur Google, m’a donné la nausée… Oui, le tofu puant est meilleur ! Et de loin ! Je tiens dès lors à m’excuser encore une fois auprès des membres du Philo et Lettres ayant participé à une certaine activité culturelle visant à goûter des aliments exotiques et à deviner ce qu’ils étaient. Je vous présente sincèrement mes plus plates excuses. Si vous prenez des goyaves sur le marché, on vous proposera d’y saupoudrer de la poudre de prune séchée (pas d’allusion non plus !), son goût acidulé se mélange à merveille avec celui du fruit.
  • 21. 21 Info supplémentaire : Suite au grand nombre de typhons ayant frappé l’île l’année passée, beaucoup d’arbres fruitiers ont été abîmés ou déracinés. Il en résulte que leur prix n’est plus tellement avantageux. Les raisins, par exemple, sont bien plus chers qu’en Belgique ! Voilà, mon petit article est terminé, j’espère qu’il vous aura plu et qu’il vous aura donné envie de voyager ! À bientôt, Cynthia, MULT En échange à la NTU (Taiwan)
  • 22. 22 Immersion au pays de la nourriture Ciao tutti ! Au cas où le titre n’était pas assez clair, je me trouve actuellement en Erasmus en Italie (Bologne), aka le pays de la bonne bouffe ! 😊 Très clairement, la nourriture fait partie des meilleures choses de mon séjour (avec la langue, la beauté de la ville, mes collocs et mes nouveaux potes, les opportunités de voyage et de visites culturelles, et j’en passe), du coup je ne pouvais pas faire l’impasse sur cet Éloge qui a pour thème la gourmandise… Donc voici mon petit top sur la nourriture italienne, comprenant quelques fun facts, ainsi que ce qui me plait le plus ! 1. La « Bolognaise » Parce que la question qui m’a été la plus posée à l’annonce de ma destination était : « Alors tu vas manger des spag’s bolo ? » Et bah non. Pour plusieurs raisons. Déjà, parce que je suis végé (ce n’est qu’un détail, tout le monde s’en fout, mais comme tout végé qui se respecte, je me sentirais mal de manquer une occasion de le dire). Mais en fait, c’est surtout parce ça n’existe pas la sauce « bolognaise » ! Ici, on parle de pasta al ragù, et en plus, ça se mange de préférence avec des tagliatelle15 et non avec des spaghetti16 , car ça accroche mieux les morceaux de la sauce. 2. La parmiggiana Une découverte. C’est tellement bon que je ne comprends pas comment j’ai pu vivre 20 ans sans en avoir jamais mangé… Entre la lasagne et la moussaka, à base d’aubergines et de sauce tomate, traditionnellement végétarienne… Un pur délice ! (Et maintenant que j’y pense, j’ai aussi découvert les gnocchi, je n’en avais jamais mangé avant de venir ici, et waouh que c’est bon !). 3. Les glaces Autant les glaces en Belgique sont bonnes (#teamCarette), autant ça n’a absolument rien à voir avec ce qu’on peut trouver ici. Non seulement les goûts sont très différents - on sort des traditionnels vanille-fraise-chocolat, pour des 15 En italien, pas de « s » ! 16 idem
  • 23. 23 saveurs style zucca (potiron) ; mais en plus ici, il s’agit réellement de crème glacée ; on ne la sert pas avec une cuillère à glace, mais plutôt avec une spatule, un lèche-plat, et en plus ON PAIE SELON LA TAILLE DU CORNET et pas selon le nombre de goût ! Donc si tu prends un petit cornet, que tu veuilles une ou trois saveurs, le prix est le même. Et on ne paye pas le supplément crème fraîche/ chocolat fondu/ nutella dans le fond. Et ça, c’est beau. 4. Le café De base, je suis #teamthé (oui, j’aime les teams), mais, ici, impossible de ne pas boire du café. Alors mes collocs m’ont appris à utiliser la moka, et, en fait, le café, c’est bon. Encore une fois, relativement différent de ce dont on a l’habitude en Belgique. Ici, les tasses font la taille d’un shot, et un café « normal » est un expresso. Ce que nous appelons café, est en fait un café « à l’américaine », allongé à l’eau. 5. Fico Eataly La France a son Disneyland, la Belgique ses abbayes trappistes… Bologne aura bientôt17 son centre commercial/parc d’attraction dédié à la nourriture. 10 hectares de lieux de conférences et d’attractions gastronomiques. Quarante restaurants, ateliers allant de la préparation de divers plats à la photographie de ceux-ci, en passant par la réalisation de fromage ou d’huile d’olive, espace ouvert où vivent animaux et plantes… Véritable DisneyWorld gastronomique ! Je vous en dirai plus quand j’y serai allée, l’ouverture est prévue pour ce 15 novembre ! BONUS – Recette : Parmiggiana Pour les quantités, je ne sais pas trop, en général on fait à l’œil…  Aubergines  Sauce tomate type passata (ou ragù si on fait la version non-végé)  Parmesan  Provola (ou mozzarella) Le principe est relativement simple : 17 Bientôt au moment où j’écris ces lignes, mais déjà inauguré quand vous les lirez
  • 24. 24 • Il faut dans un premier temps découper les aubergines dans le sens de la longueur en tranches fines, et les faire frire, par exemple dans le wok avec de l’huile, avant de les laisser reposer et de les éponger sur du papier essuie-tout. • Ensuite, dans un grand plat pour le four, alterner les fines couches de : - Sauce tomate déjà cuite/ chauffée dans le fond - Aubergine - Sauce tomate - Provola découpée en petits dés - Parmesan Jusqu’à la fin des ingrédients/ remplir le plat. • Ensuite faire cuire au four entre 40 min et 1h, selon les fours, à 180° chaleur tournante (adaptez la durée et la chaleur selon la puissance de votre four). Ci-joint une photo de nos dernières parmiggiana, version végé et version ragù. BUON APPETITO ! Cécile
  • 25. 25 La gastronomie anglaise Chers lecteurs, chères lectrices de l’Éloge, Oui, je sais : quand on vous dit « gastronomie anglaise », pour la plupart d’entre vous, cela n’évoque rien de plus qu’un bel oxymore. Longtemps moquée, souvent boudée, la cuisine anglaise (et non pas britannique), si l’on s’écarte de l’agneau sauce menthe et des beans on toast, possède pourtant des qualités indéniables. Encore faut-il savoir les trouver. ♥ Tout d’abord, bien sûr, l’indétrônable fish and chips, que l’on peut déguster à toute heure du jour ou de la nuit, est évidemment un classique : cependant, on fait ici une grande différence entre celui que l’on sert dans un restaurant ou un pub, et celui que l’on prend à emporter. A l’instar des baraques à frites qui peuplent nos belles régions, on trouve plein de petits comptoirs à fish and chips – des chippy - ici. Il existe quelques variantes, selon qu’il soit fait à base de lieu noir, de haddock ou de cabillaud, qu’il soit recouvert d’une chapelure épicée ou d’une pâte à la bière (plus traditionnelle). ♥ Le full breakfast, à certains endroits, est servi toute la journée – parfait si l’on se réveille à treize heures, parce que ce petit-déjeuner typique est un remède idéal contre la gueule de bois. Œufs (brouillés, frits, omelette, …), lard, haricots, saucisses, champignons, croquettes de pommes de terre (hash browns), boudin noir et tomates rôties sont les principaux classiques du petit déjeuner anglais, mais il existe une infinité de variantes (dont des versions vgr/vgl). Petite particularité : ici, le thé du petit-déjeuner est servi dans deux théières. Une des théières contient du thé très fort, infusé longtemps et quasi- noir, et l’autre contient de l’eau chaude. Pour se servir, il suffit de diluer le thé concentré avec de l’eau (sans oublier du lait). À la place des toasts, je vous conseille d’essayer les crumpets, des espèces de pancakes moins sucrés et avec des trous (description de qualité) que l’on toaste rapidement avant de les déguster avec du beurre, de la confiture ou du fromage. Délicieux ! ♥ Un indétrônable de la cuisine anglaise et, surtout, du Nord (où je me trouve en ce moment), ce sont les pies. Le meilleur mot en français serait
  • 26. 26 « tourte », cependant, les pies recouvrent une immense variété de plats. Traditionnellement, les tourtes sont faites à partir de pâte feuilletée, qui renferme une farce à base de viande et de légumes – l’origine vient des mineurs qui travaillaient toute la journée et emportaient leurs tourtes avec eux afin de transporter facilement un repas complet dans une pâtisserie salée facile à manger. Aujourd’hui, les tourtes sont partout, et sous de nombreuses formes. En fait, quasiment chaque combinaison de viande/poisson/autre protéine et de légumes cuisinés ensemble et recouverts d’un féculent est désigné par l’appellation « pie ». Par exemple, la spécialité de ma région, le Lancashire, c’est la Lamb Hot Pie : de l’agneau recouvert de pommes de terre sautées. Ce qui recouvre la tourte, c’est donc de la pâte brisée, feuilletée, ou bien n’importe quelle préparation à base de pomme de terre. Donc si tu sais taper du poisson et des légumes surmontés de purée de patates au four, félicitations, tu sais cuisiner une fish pie ! ♥ Un des clichés concernant l’Angleterre est la quantité de thé que l’on y boit, et c’est vrai qu’elle peut être assez impressionnante. Attention, cependant : le mot tea a des significations différentes suivant le contexte ! En effet, si l’afternoon tea sera probablement simplement une tasse de thé accompagnée de quelques scones (des petits pains sucrés), le high tea, au contraire, est un goûter royal où plusieurs pâtisseries seront présentes (et il se déguste plutôt en salon de thé que chez soi). Enfin, principalement dans le Nord, le tea désigne de manière générale le repas du soir – dire ‘supper’ vous fait passer pour un snob. Donc, si l’on vous dit : « Are you coming over for tea tonight ? », ne venez pas l’estomac rempli en vous attendant à recevoir une tisane, parce que votre hôte aura probablement préparé à manger pour vous. Cela dit, il n’y a pas de phrase différente pour simplement te proposer de venir prendre le thé – le vrai, pas le souper – donc dans le doute, mieux vaut demander. Très perturbant au début, je vous l’avoue. ♥ Enfin, même si je pourrais continuer pendant de nombreuses pages, n’oublions pas que le plat national de l’Angleterre est le fameux poulet Tikka Masala ! Inventé dans les faubourgs de Birmimgham (ou Glasgow, selon les versions) et conséquence directe du fort taux de ressortissant·e·s indien·ne·s ou pakistanais·es en Angleterre, le poulet tikka masala témoigne de la grande variété des influences culinaires subsistant au Royaume-Uni. Cuisine
  • 27. 27 asiatique, tex-mex, indienne, africaine,… Très curieux culinairement, les britanniques n’hésitent pas à essayer nombre d’associations périlleuses à travers la cuisine fusion, en créant parfois des plats délicieux. Parfois. Fun fact : il existe environ 48 recettes différentes de poulet tikka masala, et celles-ci n’ont comme ingrédient commun que … le poulet. Bref, je vous laisse là après ce bref tour d’horizon des différentes spécialités locales. Bien sûr, un pan entier est resté dans l’ombre, puisque je n’ai pas abordé les chaînes de restauration du coin, comme les boulangeries fast- food Gregg’s (surnommées par beaucoup The king in the North), les restaurants Nando’s, ou les fausses trattorias italiennes qui fleurissent dans les métropoles. Il faudra que vous me rendiez visite pour découvrir tout ça en vrai ! (Ou que vous alliez dans le Nord de l’Angleterre, une région magnifique, par vos propres moyens). Allez, bisous ! MM
  • 28. 28 Quelques caractères de Bavière Servus ! Incroyable ! Tu viens (à nouveau) d’être salué·e en bavarois, et comme je suis certain que tu n’as pas révisé depuis le mois dernier, je te ferai remarquer que je t’ai salué·e d’une façon différente cette fois-ci18 . Effectivement, les Bavarois aiment à ouvrir la conversation à coups de « servus », expression d’origine latine et signifiant « esclave » … Ça peut paraitre étrange de traiter ses camarades d’esclaves au petit matin, mais en réalité c’est le salueur qui se positionne en tant que serviteur du ou de la salué·e, tel l’humble Jésus lavant les pieds des pauvres. Cessons ces insipides circonvolutions et penchons-nous sur le véritable objet de ce sérieuxicissime article : la finesse de la cuisine germanique. Si tu n’as pas tiqué à la lecture du groupe nominal précédent, c’est que ta culture culinaire internationale est carrément pauvre. La réaction logique et attendue était une question du type : « mais qu’y a-t-il donc de fin dans la bouffe allemande ? ». Ce à quoi je rétorquerai : « eh bien rien du tout, Jean- Eude/Jeanne-Odette19 ! ». Sans déconner, les saucisses, la choucroute et les bretzels de 30 cm de diamètre, ça joue pas dans la même cour que les huitres et autres carpaccios … et tant mieux ! En fin de compte, on est là pour parler de gourmandise, alors laissons les fin·e·s gourmet·e·s se délecter de narines d’oursin au miel, et accordons-nous nos plaisirs coupables qui nous rendent heureux·ses. Comme tu l’auras compris, l’Allemagne est championne dans le domaine du plat bourratif. Le premier sur lequel j’aimerais m’attarder est la saucisse, ou Wurst (voire Würstchen pour les plus attendri·e·s20 d’entre vous). On parle souvent de la saucisse de Francfort, mais il faut savoir que chaque région a sa Wurst typique préparée et servie différemment. Rassure-toi, je ne me lancerai pas dans une typologie exhaustive des saucisses allemandes. Sache toutefois que la Currywurst (servie, comme tu l’auras deviné, avec une sauce au curry) est originaire de Berlin, tandis que la Bratwurst (littéralement « saucisse grillée ») 18 Pour rappel, j’avais utilisé l’expression « Grüß Gott » la dernière fois. 19 Il me faut relever le défi de l’écriture inclusive, alors j’expérimente, ok !? 20 En effet, la forme « Würstchen » est le diminutif de « Wurst », il y a donc une composante attendrissante qui est inhérente au mot.
  • 29. 29 est endémique du midi de l’Allemagne. Si la Currywurst se targue de posséder sa propre sauce, beaucoup d’autres n’en ont malheureusement pas. Cependant, pas de panique, la sécheresse de ces saucisses peut être facilement et délicieusement compensée par la süßer Senf, cette moutarde sucrée qui ressemble à la moutarde à l’ancienne (celle avec les graines de moutarde), mais en sucré. J’en conviens, cela peut paraitre inconvenant au premier abord, mais je t’assure que c’est succulent ! Par contre, on trouve également des mayonnaises sucrées dans le sud-ouest allemand, et ça, c’est abominable. Le deuxième plat ayant été sélectionné pour cet article est la choucroute, dont le nom français est particulièrement moche. Je l’appellerai donc Sauerkraut, par respect. Si tu m’invites à une soirée Sauerkraut, il y a beaucoup de chances que je décline l’invitation, tant ce plat me répugne21 . Pour être tout à fait honnête, c’est la version belgo-française de la Sauerkraut qui me révulse, car la version germanique est plutôt bonne ! Quelle ne fut pas ma surprise en goutant ce plat préparé à l’allemande ! Tout l’aspect sûr et désagréable de la Sauerkraut ouest-rhénane disparait une fois passé cette frontière. Bon, il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais tant que je n’ai pas de haut-le- cœur, j’approuve. Dernièrement, parlons un peu de pâtisserie. Bien sûr, nul besoin de présenter l’inénarrable Apfelstrudel. Néanmoins, ce beignet aux pommes est loin d’être le seul mariage de pâte et de sucre que les Allemands affectionnent, et c’est peu dire ! N’importe quelle boulangerie- pâtisserie dans ce pays regorge de chaussons, beignets, tartelettes, bouchées, choux, parts de gâteaux, rouleaux et gaufres en tous genres. Le pain d’épice est également très apprécié en ces contrées, et sa popularité atteint des sommets durant l’Oktoberfest, où il est courant de rencontrer des personnes en arborant autour du cou. Il en existe de toutes les tailles et de toutes les couleurs, souvent en forme de cœur dans lequel sont inscrits quelques mots d’amour en bavarois : I mog di. 21 Et puis, faudrait déjà que l’idée d’une telle soirée émerge dans la tête de quelqu’un. Auquel cas, je prendrai soin de ne plus être vu en société avec cette personne. Premier résultat de Google image quand on cherche "I mog di"
  • 30. 30 Cet article touche hélas déjà à sa fin, mais je ne résiste pas à l’envie de faire un rapide excursus. Pour cela, faisons un détour de 2000 km par la Turquie où l’on trouve une spécialité à base de viande d’agneau ou de volaille servie avec des crudités : le kebab/la pita (je ne connais pas la différence, veuillez excuser mon ignorance). Savais-tu toutefois que la version à emporter qui nous sauve en fin de soirée est en réalité un hybride turco-allemand ? C’est en effet un Turc immigré vivant à Berlin, Mehmet Aygün, qui a adapté le fameux plat turc aux exigences occidentales22 . À l’origine, le kebab se mange dans une assiette, à table, le pain caractéristique étant consommé à part. Notre cher Mehmet, soucieux de faire fructifier son commerce, décida de combiner le pain, la viande et les crudités de son best-seller gustatif pour n’en faire qu’un, permettant aux éternel·le·s pressé·e·s que sont ces Berlinois·es de le savourer sur le pouce. L’absence de lois contre le plagiat culinaire permit ensuite au kebab de se populariser rapidement à travers toute l’Europe occidentale. Me voilà finalement contraint de te laisser, cher lecteur, chère lectrice … Ces quelques mets que je t’ai présentés sont loin de refléter les nombreuses offres culinaires allemandes. Voici donc plusieurs noms d’autres plats typiques que tu pourras rechercher sur Herr Google : le Spätzle (ou Käsespätzle), le Schnitzel(ou Wienerschnitzel) et les Knödel. J’espère que cela t’inspirera une recette ou l’autre ! Alors guten Appetit ! Tschüss ! Richard (pas Strauss) 22 https://www.youtube.com/watch?v=MAr21a31vTI (consulté pour la dernière fois le 15/11/2017).
  • 31. 31 La gourmandise en peinture Cher·ère·s gourmand·e·s, Pour ce numéro spécial dédié à la gourmandise, je vous emmène à la découverte d’œuvres exceptionnelles dans lesquelles cette thématique, vous le constaterez, a été illustrée avec beaucoup de subtilité par Jérôme Bosch. Ce primitif flamand réalisa la plupart de ces œuvres aux alentours des années 1500. Nombre de ses tableaux sont identifiables entre mille. Entre superstitions, symboles et obsessions mystiques de l’époque, c’est un monde à la fois enchanteur et terrifiant que Jérôme Bosch nous dépeint dans chacune de ses compositions. Les sept péchés capitaux et les quatre dernières Etapes humaines Quoi ? Qu’est-ce ? La gourmandise, un péché ? Et bien oui ! Dans nombre de tableaux, la gourmandise est représentée sous la forme d’un des sept péchés capitaux. Pour cette œuvre, le très célèbre primitif flamand Jérôme Bosch a opté pour un tableau se composant de cinq scènes circulaires. Les quatre scènes se trouvant aux extrémités représentent les quatre dernières étapes humaines, à savoir la mort, le jugement dernier, l’Enfer et enfin la gloire. Ces quatre représentations encadrent le cercle trônant au centre de l’œuvre. Ce cercle se divise en sept : chacune des parties illustre – vous l’aurez compris – les sept péchés capitaux avec la colère, l’envie, l’avarice, la gourmandise, la paresse, la luxure et la fierté. Chacun des péchés se présente sous la forme d’une allégorie.23 Le quadrant illustrant la gourmandise met en scène quatre personnages bien en chair qui se goinfrent de mets divers. Le chaos de la scène exacerbe cette idée de voracité. Mais dis-moi Jamie, la voracité est associée à la gourmandise ??? Et bien oui, Fred ! En effet, le mot gourmand a été longtemps défini comme celui·celle « qui mange avec voracité, de manière 23 Wikipedia, still and always
  • 32. 32 excessive ». C’est seulement au cours du XVIe siècle que le mot a évolué et pris alors comme signification celle que nous lui connaissons tous aujourd’hui. Les Tentations de Saint Antoine Les Tentations de Saint Antoine est un tableau contemporain du précédent (ben oui c’est du même peintre). Puisque la gourmandise est associée à un péché capital dans la sphère religieuse, elle est de par ce fait rattachée à nombre d’épisodes bibliques. Tout le monde connait sans aucun doute les deux gourmands Adam et Eve, ayant succombés à la pomme, ou encore Noé et Loth enivrés et grisés par leur consommation de vin à outrance. Le triptyque de Bosch raconte l’histoire d’Antoine et la façon dont les démons ont voulu ébranler sa foi lorsqu’il se retrouva seul en retraite dans le désert. Comme expliqué précédemment, Bosch utilise une série d’allusions et de symboles mystérieux pour faire référence à de multiples tentations auxquelles Antoine doit faire face. En ce qui concerne la gourmandise, celle-ci est une fois de plus représentée par plusieurs allégories. La plus parlante est certainement celle se trouvant sur le tableau de droite. Dans le coin inférieur gauche de cette partie du triptyque, on y voit une table napée, garnie de divers mets (pain, patte de porc). Des démons dansent tout autour ; ils sont en réalité le symbole du péché de la gourmandise. 24 La nef des fous La nef des fous est la dernière œuvre présentée dans cet article. Elle met en scène une dizaine de personnages dans une barque. Tous ont un comportement suspect : certains ont la bouche grande ouverte comme s’ils s’apprêtaient à dévorer leurs comparses, un utilise une louche en guise de rame, 24 Infos puisées depuis le site Aparences - Jérôme Bosch
  • 33. 33 d’autres brandissent des cruches ou encore des verres. Le paroxysme de la folie semble s’être invité dans cette scène. Cette œuvre, je l’ai choisie car elle pourrait être mise en lien avec le beau, le grand, l’admirable Eloge de la folie (non pas celui que vous tenez entre vos mains25 , mais le vrai, l’authentique). À travers ce tableau, Bosch illustre ce qu’Erasme a fait au moyen de mots : dépeindre la folie d’une société dite décadente. Derrière toute la représentation burlesque presque ironique de la scène, Bosch esquisse en réalité la perception qu’il a des hommes qui l’entourent, soit une société qui perd pied avec ses « repères religieux »26 durant une période de crise sociale profonde. Il représente dès lors les hommes dans le péché de la gourmandise. En effet, ce n’est pas la tête qui domine le tableau mais bien le ventre et « si la tête ne règne pas, c’est qu’elle est folle »27 . Cette folie alimente le ventre du personnage pendu à l’envers. Multiples vices référant au péché de la gourmandise sont insérés dans le tableau. Citons par exemple la débauche et l’alcool exacerbé par le convive qui vomit, la cruche connue pour être le symbole du diable ou encore le poisson mort sans écailles qui allégorise le péché en général. Comme vous l’aurez sans nul doute constaté, Bosch était bien loin de considérer la gourmandise comme un péché mignon. La gourmandise est un thème grandement représenté dans la peinture et souvent mis en relation avec le péché puisqu’il s’agit de la tentation la plus digressée. La gourmandise est en effet intimement liée à un besoin essentiel et incontournable qui est celui de se nourrir. Quoi qu’il en soit, Bosch, grâce à son style hors du commun, ses coups de pinceau uniques et l’authenticité de sa peinture, réussit presque à nous faire culpabiliser de savourer une petite douceur ou l’autre… Félicie 25 Bien que le nôtre soit aussi beau, grand et admirable ! 26 Merci Wiki 27 Ibid
  • 34. 34 Les dix choses qu’il faut avoir goûtées dans la vie pour être heureux ! (nourrituuuuuuure !) (5 plats salés et 5 desserts, histoire d’en avoir pour tous les goûts !) 1. Du tajine cailles et figues (cuisiné par ma Maman, il est encore meilleur !) Si vous hésitez encore à manger des cailles parce que ça ressemble à un mini poulet en plus mignon, je vous conseille de ravaler vos scrupules, c’est une expérience culinaire exceptionnelle qui vaut la peine d’être vécue. En plus, la viande mangée avec modération n’est pas le problème, tout ce qui se consomme modérément et avec sagesse, un peu comme l’alcool mais en mieux, ne peut pas vous faire de mal. Bref, si après avoir décidé de sauter le pas de la caille vous ne savez pas comment l’accompagner, attendez la belle saison et les figues fraîches (ça peut se faire avec des figues en pot mais c’est moins bon), munissez-vous d’un plat à tajine et de safran et c’est parti mon kiki pour une heure sur le feu à mijoter. Quand la volaille délicate sera en train de fondre dans votre bouche avec la figue somptueuse, vous aussi vous déciderez d’abolir le végétalisme ! 2. Une sole de la mer du nord cuite dans le beurre J’ai testé pour vous la sole à la vapeur (si si, parfois je cuisine santé), ben c’était décevant… Mais les filets de sole finement découpés après avoir été délicatement frits dans la poêle, ça c’est à se damner ! Et comme la sole est la plus viande de tous les poissons, même les anti-fruits de mer et crustacés ne pourront pas y résister ! 3. Du tofu au basilic Parce que parfois j’aime aussi manger végétarien et pour satisfaire tous les goûts, moi aussi j’ai goûté au tofu. Avec une forte réticence au début, jusqu’à ce que je me rende compte que le tofu, ça prenait le gout de tout ! (On repassera sur les saucisses végé, pas dégueus mais il y a mieux). Mais le tofu au basilic, ça, par contre, c’est une trouvaille ! Alors la prochaine fois que vous passez au rayon bio-bobo de votre super marché, n’hésitez plus ! 4. Du guacamole (recette de ma sœur) Bon, à manger avec énormément de modération car l’avocat est devenu une catastrophe écologique à cause de sa surconsommation (snif). Mais à
  • 35. 35 l’occasion, le jour où vous voulez réellement vous faire un petit plaisir, un avocat, un tantinet d’oignon (rouge, blanc ou échalote, j’ai tout essayé c’est toujours bon !), un peu de tomate (pour la couleur, les puristes n’en mettent pas, mais moi je trouve ça beau), du jus de citron fraichement pressé, du sel, du poivre et si vous aimez ça, de la coriandre fraiche, ça donne un petit goût supplémentaire ! 5. Du gravlax Quel est ce plat bizarre au nom tout chelou ? On dirait vaguement un nom de meuble Ikea. Vous n’êtes pas loin, une recette de saumon suédoise ! Ce plat est à préparer quelques jours à l’avance, ce n’est pas le genre de truc qu’on met sur sa tartine tous les midis, mais c’est parfait comme entrée pour une journée spéciale où on est nombreux autour de la table, comme Noël. Le gravlax, c’est un gros filet de saumon qu’on recouvre d’un mélange de sel, de poivre, de sucre, et d’aneth quand il est cru. On met ensuite les morceaux de saumon dans une boite fermée au frigo pendant plus ou moins trois jours. À la fin, le saumon a « cuit » dans le sel. Il faut racler le sel et le poivre et garder uniquement le saumon « nu ». On déguste ce plat en découpant le saumon en fines tranches délicates au moyen d’un couteau bien aiguisé. Les amoureux du saumon vont se damner ! On passe aux desserts… 6. La tarte au chocolat du fifteen de Jamie Oliver Qu’y a-t-il de meilleur que le chocolat ? Le chocolat en plus grande quantité et dégusté sans complexe ni attention au nombre de calorie ! La tarte au chocolat de ce bon vieux Jamie est, comme la plupart de ses plats, très « riche » mais elle excitera vos papilles à un point tel que le détour et le jogging du lendemain seront amplement justifiés ! Un conseil : bien qu’elle puisse se déguster immédiatement, elle est meilleure le lendemain après une nuit au frigo 7. Le tiramisu (de moi) Sans vouloir me vanter, best tiramisu ever ! Tout le monde le dit (enfin les gens qui goûtent quoi), donc c’est vrai ! Mon astuce : j’utilise des biscuits de la
  • 36. 36 marque « pavesini » et pas de boudoirs, et je ne lésine pas sur l’amaretto, c’est le meilleur ingrédient de la recette. Pour le réaliser, 100 grammes de sucre, 4 œufs dont 2 blancs battus en neige, 500 grammes de mascarpone, une boîte entière de pavesini, une tasse d’expresso, et l’amaretto au goût en fonction de votre préférence. 8. Les fraises de Lesdain (et pas Wépion !) Je sais, les puristes Namurois·es diront que c’est à Wépion qu’on trouve les meilleures fraises, mais c’est une légende qu’il est temps de réfuter ! Dans un petit village près de ma terre natale tournaisienne existe un marchand de fraises dont les fruits sont si rouges, sucrés et goûtus que vous ne mangerez plus jamais des fraises de la même manière ! Parfois, ça vaut la peine de se déplacer jusque Tournai. 9. La tarte à la cassonade brune (Couplet, évidemment) La cassonade est le meilleur du sucre, elle est délicieuse sur des crêpes, des gaufres, toute seule… La tarte au sucre, c’est pas mon truc, je trouve ça fade, mais la tarte à la cassonade ça c’est quelque chose ! Bon, en toute honnêteté, je suis pas ultra objective puisque la cassonade je suis un peu tombée dedans quand j’étais petite. Et oui, quand on a un Papa qui dirige une usine de sucre, difficile de ne pas aimer ça. À l’occasion je vous en ferai, vous aussi vous tomberez amoureux ! 10. Les cupcakes de chez « Les cup’in » Petit moment de pub ! Fan inconditionnelle de la pâtisserie, quand le salon de thé des cup’in a ouvert à Namur j’y ai couru, devenant vite accro aux nombreux petits gâteaux aux goûts originaux, différents et délicieux. En arrivant à Louvain-la-Neuve, je me disais que les cupcakes allaient grandement me manquer ! Heureusement, un point de vente a ouvert à Louvain peu de temps après mon arrivée ! Alors on ferme son Eloge et on court à la Grand rue pour en manger un ! En espérant vous avoir mis l’eau à la bouche… Gourmandement vôtre, Adélaïde
  • 37. 37 Christmas time Noël approche à grands pas et le thème de cet Éloge n’est que parfait pour en parler ! Alors si vous cherchez des idées de recettes et de décoration, vous êtes au bon article !28 Biscuits rennes de Noël Pour une trentaine de biscuits Ingrédients : - 110g de beurre doux bien froid - 110g de sucre en poudre - Une pincée de sel - 1 œuf - 1 cuillère à café d’extrait de vanille - 275g de farine - 45g de Maïzena Décoration : - 20g de chocolat - Un cornet - Des M&m’s plats et rouges Préparation : 1) Préchauffer le four à 180 degrés. Dans un bol, mélanger le beurre, le sucre et le sel. Ajouter l’œuf et la vanille, puis la farine et la Maïzena. Mélanger à vitesse lente jusqu’à obtenir une texture homogène et une pâte en forme de boule. 2) Etaler la pate sur 4mm d’épaisseur entre deux feuilles de papier cuisson ou sur un tapis de silicone. Emporte-piécer les formes de son choix (ici des cercles de 7cms de diamètre), puis les déposer sur la feuille de papier cuisson et les espacer légèrement. Si la pâte est trop molle et que les formes ne se décollent pas facilement, il faut prédécouper les biscuits sur le papier cuisson puis les mettre au réfrigérateur. Après 15 minutes, les biscuits se décolleront facilement. 28 Toutes les idées sont tirées de Pinterest.
  • 38. 38 3) Enfourner au four pendant 10-12 minutes, puis laisser refroidir complètement. Décoration des biscuits : 1) Faire fondre un peu de chocolat pendant une minute au micro-onde et ensuite terminer de faire fondre le chocolat avec une spatule. 2) Verser le chocolat dans un cornet et dessiner les 2 yeux et bois sur chaque biscuit. 3) Coller le M&m’s pour faire le nez. Sapin feuilleté au Nutella Ingrédients : - 2 pâtes feuilletées - Un petit pot Nutella - 1 œuf pour la dorure - Quelques éléments de décoration (Smarties, M&m’s, dragibus, chocolats, etc.) - Sucre impalpable (facultatif) Préparation : 1) Préchauffer le four à 180 degrés. 2) Dérouler la première pâte feuilletée en la gardant sur sa feuillle de cuisson. 3) Etaler du Nutella sur toute la surface et la couvrir avec la seconde pâte feuilletée. 4) Découper la pâte de façon à former un sapin. 5) Découper des bandes de pâtes sur les deux côtés, en gardant le centre intact. 6) Enrouler chaque lamelle afin de les torsader. 7) Dorer l’ensemble du sapin avec l’œuf battu. 8) Enfourner 15 à 30 minutes pour que l’ensemble soit bien doré. 9) Décorer et saupoudrer de sucre impalpable. Brownies sapin Ingrédients :
  • 39. 39 - 3 œufs - 150g de sucre - 150g de chocolat noir - 100g de chocolat au lait - 150g de beurre doux - 70g de farine - Une poignée de fruits secs et de chocolat haché Décoration : - Glaçage - Mini Smarties et mini billes Préparation : 1) Faire fondre le beurre avec les deux chocolats, noir et au lait. 2) Battre les œufs avec le sucre, ajouter le chocolat et beurre fondu et incorporer la farine. Ensuite, ajouter les fruits secs et le chocolat haché. 3) Chemiser un moule carré ou rectangulaire et verser la pâte dedans. 4) Faire cuire à 170°C pendant 30 minutes environs. 5) A la sortie du four, laisser refroidir complétement, démouler et découper en plusieurs triangles. 6) Planter une demi paille dans chaque triangle et décorer. Les serviettes originales Enjoy ! Emi
  • 40. 40 Le coin gourmand Quoi de mieux qu’un thème sur la gourmandise pour partager avec vous ma recette incontournable, celle qui fait fondre de plaisir les amateurs∙trices de chocolat et autres sucreries, j’ai nommé : le fondant au chocolat ! Pour le réaliser, pas besoin d’être un∙e chef·fe 3 étoiles ou même de bien savoir cuisiner, la recette est très simple à suivre. Sans plus attendre, je vous la dévoile : Ingrédients :  200 gr de chocolat (mélangez du chocolat au lait et du chocolat noir, selon vos goûts)  200 gr de beurre  300 gr de sucre  125 gr de farine  4 œufs Préparation :  Préchauffez votre four à 180°.  Faites chauffer dans un poêlon le chocolat et le beurre cassés en petits morceaux à basse température.  Dans un saladier, mélangez le sucre et la farine, puis ajoutez les œufs. Mélangez avec un fouet.  Une fois fondue, ajoutez la préparation beurre-chocolat dans le saladier.  Mélangez le tout.  Beurrez et enfarinez un moule à gâteau ou des petits moules à muffin.  Versez la préparation dans le ou les moules.  Enfournez pendant environ 30 minutes pour un moule à gâteau ou environ 20 minutes pour les moules à muffin ou jusqu’à ce qu’il soit cuit à votre convenance (personnellement je l’aime très fondant donc je cuis parfois un peu moins mais si vous comptez faire une belle présentation, il vous faudra un peu plus de cuisson)  Servez avec une boule de glace vanille, c’est encore meilleur !  Dégustez ! Louise
  • 41. 41 Recette : pizza tressée à l’italienne29 Quoi de mieux qu’un Éloge sur le thème de la Gourmandise pour y poster une recette ? Enjoy ! Ingrédients : - 100g de mascarpone - Tomates séchées - 2 courgettes - Mozzarella - Pâte à pizza - Graines de pavot Préparation : 1. Mélanger le mascarpone et les tomates séchées + sel et poivre 2. Couper les courgettes en lamelle sur la longueur (avec une râpe) 3. Mettre dans une poêle avec sel et poivre 4. Couper la mozzarella en tranche 5. Etendre la pâte à pizza sur un film plastique 6. Étaler le mascarpone, puis la mozzarella puis les courgettes 7. Rouler le tout, filmer et serrer 8. Congélateur 30 minutes 9. Couper au milieu sur la longueur (mais laisser une extrémité attachée) 10.Tresser et rapprocher les 2 bouts 11.Passer un pinceau d’huile d’olive 12.Ajouter les graines de pavot 13.Au four : 200 degrés, 20 minutes Bon appétit ! Emi 29 Recette trouvée sur Démotivateur.
  • 42. 42 Focus sur le cinéma ➢ Le fleuve en chocolat de l’usine de Willy Wonka est bien réel… Il est composé de 120 000 litres de chocolat. Les brins d’herbe ont également été fabriqués en sucre pour que les enfants puissent les manger pendant le tournage. Ce qui rend le film Charlie et la chocolaterie (2005) de Tim Burton encore plus magique ! ➢ Pour se préparer à la réalisation du film Ratatouille (2007), pas moins d’une quarantaine de membres de l’équipe technique de Pixar ont suivi des cours de cuisine ! ➢ Par deux fois, Johnny Depp a tenu la vedette de longs métrages où le chocolat tient une place particulière : Le Chocolat (2001) de Lasse Hallström et Charlie et la chocolaterie (2005) de Tim Burton. ➢ Pour les besoins du film Ratatouille (2007), Pixar a poussé le détail jusqu’à demander aux chefs français Guy Savoy et Cyril Lignac de prêter leurs voix pour le film. ➢ Afin de rendre les plats si réalistes et si alléchants pour le film Ratatouille (2007), l’équipe de Pixar a réalisé près de 300 plats dans une vraie cuisine qu’ils ont ensuite pris en photo avant de les recréer sur ordinateur. ➢ Le serial-killer de Seven (1995) de David Fincher tue ses victimes en se référant aux sept péchés capitaux : la gourmandise, l’avarice, la paresse, l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère. Le serial-killer, en voulant effacer les vices du monde, apparaît, à ses propres yeux, comme un justicier. ➢ Afin de rendre crédibles les lâchers d’aliments dans le film Tempête de boulettes géantes (2009), l’équipe du film a recréé un véritable lâcher d’aliments, mais aussi la trajectoire d’un cheesburger en plein vol et une baignoire remplie de Jell-O. La Jell-O a particulièrement posé problème au niveau de la lumière, puisque la matière à travers laquelle elle passait était translucide. ➢ Pour son rôle de Madame Lovett dans le film Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street (2007) de Tim Burton, Helena Bonham Carter s’est préparée en prenant, non seulement des cours de chants, mais également des cours de boulangerie ! Eli-sa-rajouter ici un suffixe
  • 43. 43 Il était une fois un compositeur.. Salut à toi, cher·ère lecteur·trice de l'Éloge. Pour ce numéro, j'ai choisi de t'en dire un peu plus sur un compositeur que j'affectionne tout particulièrement : Ernest Montellier. Ce dernier est un compositeur namurois qui a beaucoup influencé la musique folklorique durant le XXe siècle. Figure de renom de la musique folklore namuroise, Ernest Montellier est né le 21 février 1894 à Noville-les-Bois30 . Ce passionné de musique se dédie dès son plus jeune âge à cet art en endossant le rôle de premier violon au Théâtre et à la Symphonie communale de Namur à seulement 16 ans. Ensuite, il se consacre pleinement à sa passion en intégrant le Conservatoire de Liège l'année suivante. Tout au long du XXe , cet amateur de musique folklorique joue, compose et enseigne son art. De plus, il est aussi connu comme étant un défenseur de la langue française et surtout de la langue wallonne qu'il affectionne inconditionnellement. Il met plus de 80 poésies des Rèlis Namurwès en musique afin de redorer l'image de la langue wallonne qui est en déclin au sein de la société namuroise. De cette façon, il illustre musicalement des pièces de théâtre wallonnes telles l'Istwère do Bia Bouquet, Li carilyoneûs d'Sint Aubwin et Li Djèsse da SinteJuliène (pour ne citer que les plus illustres). Parti trop tôt, Ernest Montellier décède le 6 octobre 1993 à l'âge de 99 ans. Les Namurois·es se souviendront éternellement de cet artiste chaleureux et talentueux qui n'a cessé de faire vivre son folklore, celui d'une population entière, celui de Namur. J'espère que cet article t'a énormément plu et qu'il t'a donné envie d'en connaitre un peu plus sur ce merveilleux (je suis objective, je sais) artiste qu'est Ernest Montellier! :-) Musicalement vôtre, Pouet. 30 Noville-les-Bois est un village au coeur de la commune de Fernelmont .
  • 44. 44 Louvain-la-Haine (Remarques complémentaires) L’article “Louvain-la-Haine” [Eloge de la Folie, octobre 2017] est important et inquiétant, car il nous force à prendre conscience de ce que la sécurité n’est plus assurée dans notre ville. Hélas, la situation actuelle est encore bien pire que celle qui y est décrite. En effet, ce serait beaucoup trop beau s’il suffisait, pour être épargné·e par les délinquant·e·s, de s’abstenir de porter la calotte et le tablard, ou de rentrer relativement tôt chez soi. (Nous pourrions, à la rigueur, nous en accommoder.) Par exemple, sans calotte ni tablard, je me suis fait attaquer, l’automne passé, en pleine Grand-Place, vers 7 heures du soir. Je n’ai pas été blessé, mais mon ordinateur portable a été détruit durant cette tentative de vol. Pour un étudiant que je connais, toujours sans calotte ni tablard, une mauvaise rencontre analogue lui a valu quelques heures d’hôpital, en observation, après des coups reçus à la tête et au ventre. Enfin, dans le cas d’un autre encore, un début de “vol à l’arraché” de sa mallette d’ordinateur s’est terminé “à l’amiable”, quand la victime a tendu un billet de 10€ à son agresseur. Ceci est du racket pur et simple. Je passe ici sous silence une tentative d’obtention de drogue par un de nos nombreux mendiants, dont j’ai été témoin, un dimanche matin, dans la Grand- Rue, de même que le fait que les cambriolages continuent allègrement dans mon quartier, après que mon propre voisin a été cambriolé deux fois de suite, à six mois d’intervalle. (À quand mon tour ?) Ce sont des délits incontestables, mais pas directement liés aux agressions sur des personnes. Alors, que faisons-nous ? Il faut certainement “aboyer” (c’est-à-dire se faire entendre), mais on connaît le proverbe : “Les chiens aboient et la caravane passe.” Nous aboierons, mais on peut craindre que la caravane de la délinquance continuera à passer, comme elle le fait tranquillement pour le moment. Évidemment, j’entends déjà d’ici les naïfs s’indigner (pleins de bienveillance et de bonne foi, il est vrai) : “Ce sentiment d’insécurité ne se base sur rien d’objectif ; il faut l’étayer par des statistiques etc.” (Ils en trouveront sûrement pour nous assurer que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.) Entre-temps,
  • 45. 45 moi qui ai connu cette ville il y a quarante ans (et qui, maintenant, ne la reconnais plus), je me sens dorénavant obligé de rester enfermé chez moi, dès la nuit tombante. Les naïfs susmentionnés trouveront-ils normal que nous en soyons arrivés là ? Dans un contexte plus léger, nous pourrions laisser le dernier mot au grand Cicéron : “O di immortales ! ubinam gentium sumus ? quam rem publicam habemus ? in qua urbe vivimus ?” [Première Catilinaire], mais comment avoir le cœur à plaisanter ? Un aspect important du Contrat Social conclu entre l’Etat et les citoyens est que ceux-ci abandonnent leur droit naturel à l’auto-défense, parce que l’Etat s’engage à faire respecter l’intégrité des personnes et des biens. Si l’Etat ne le fait pas (ou plus assez), il prend le risque d’être accusé par les citoyens de rompre unilatéralement ce Contrat, avec toutes les conséquences néfastes que cela peut entraîner. C’est dangereux, aussi ne peut-on se dispenser de se poser à nouveau la question : “À part aboyer en regardant la caravane passer, que faisons-nous ?”
  • 46. 46 Did you just assume my gender?!31 Tout a commencé le 11 novembre dernier, avec l’article de notre cher Prof. Francard sur l’Armistice, article dans lequel intervenait la question du genre de ce mot, féminin dans les quatre premières éditions du Dictionnaire de l’Académie Française, masculin depuis. « Aujourd’hui masculin, hier féminin, il confirme que l’arbitraire est de mise en ce domaine. »32 Cet article a été source de débats sur les réseaux sociaux, certains arguant que la vraie question, ce n’était pas de savoir si « Armistice » était masculin ou féminin, mais bel et bien le genre du mot « chips », lui-même sujet à débat. Alors c’est chose faite, et un sondage concernant les habitudes à propos de 10 mots a tourné sur internet ces derniers jours, récoltant quelques 376 réponses. Chips, prout, Gameboy, armistice, testicule, après-midi, tentacule, haltère, oasis et entracte furent les heureux élus, objets de ce sondage ultra sérieux. Comme on dit, les chiffres ne mentent pas, alors faisons place aux résultats ! 31 Merci Constance pour le titre ! 32 http://plus.lesoir.be/123766/article/2017-11-10/vous-avez-de-ces-mots-de-quoi-armistice-est-il-le-nom
  • 47. 47
  • 48. 48 Je m’excuse d’avance auprès de tous ceux et toutes celles qui s’attendaient à une analyse ultra rigoureuse et scientifique de ma part, ainsi qu’à une interprétation formelle de ces résultats… Je ne m’en sens pas vraiment capable, alors je vous laisse lire ces graphiques et y voir ce que vous pouvez. Par contre, je vais vous faire part de ce qui m’a frappée en partageant le sondage. D’abord, on me demandait très (trop) souvent où trouver les bonnes réponses, et pourquoi je ne les avais pas mises à la fin du questionnaire. Ouvrez un dictionnaire si cela vous intéresse, mais c’était bel et bien l’opposé de mon objectif.33 Je voulais savoir ce qui se ditdans les faits, pas juger. Tout comme M. Francard l’a souligné dans son article, le genre des mots, des objets, c’est subjectif et arbitraire. D’ailleurs, il me semble qu’il est vu différemment selon les langues (il me semble qu’en anglais et en néerlandais, il n’existe pas la même distinction masculin-féminin que celle qu’on retrouve par contre en français ou en italien). Ainsi, notre représentation de certains mots, en tant que locuteur, peut bien varier par rapport à la norme : si j’en crois ces chiffres, la majorité d’entre nous préfère parler d’une armistice, même si c’est un depuis 1798, bien avant notre naissance, donc. De même pour entracte, que 214 personnes considèrent féminin. D’ailleurs, tous ces mots ne sont pas forcément au dictionnaire, alors que nous les utilisons couramment, preuve que celui-ci n’est pas forcément représentatif de notre usage (#prout). Finalement, je n’avais laissé l’option « les deux » que dans un seul cas, pour « après-midi », et c’est l’option qui a été choisie dans la majorité des cas. 33 Laissez-moi vous dire quand même que la majorité se trompe plus souvent qu’elle ne tombe juste, selon les critères du Larousse en ligne
  • 49. 49 Comme quoi, on ne se sent pas toujours obligé de s’enfermer dans une case ou dans l’autre… Et si on ne force pas les mots à choisir une case, ou qu’on se permet de ne pas respecter le genre que la Nature, heuuuuuu l’Académie leur a donnés, pourquoi en ferait-on de même avec les humains ? Cécile
  • 50. 50 J'ai lu la biographie de Jeremstar Après avoir lu ce titre, je suis presque sûre que bon nombre d'entre vous ont probablement tenté de fuir cet article en tournant la page de notre beau journal facultaire. En effet, c'est connu, Jeremstar, on le déteste. Sachez qu'il est de votre droit de penser qu'il ne vaut pas la peine qu'on en parle, néanmoins je crois qu'il est du mien de vous dire que les choses ne sont pas toujours comme elles paraissent être. Ce qui avait démarré comme une blague n'en est finalement plus une. Je reçois un jour ce fameux bouquin entre les mains : couverture aux couleurs criardes, polices commerciales, une photo de l'auteur mise bien en évidence : ce livre ressemble à tous les autres textes destinés aux adolescent·e·s pré-pubères. Bref, j'ai devant moi un livre que la norme littéraire ne considérerait certainement pas comme une œuvre de qualité. Plutôt que de jeter ces pages sans même y jeter un coup d’œil, je me pose cette question : finalement, connaît-on réellement Jeremstar? Qu'a-t-il à nous livrer ? Qu'a-t-il à nous apprendre de plus que ce qu'on sait déjà? C'est avec de nombreuses et grandes interrogations que je démarre ma lecture... Dès les premières lignes, je suis plutôt impressionnée : de la sévérité, de la gravité, du sérieux, pour quelqu'un qui passe ses journées à tourner tout et tout le monde en dérision, avec humour et moqueries ; une écriture correcte, un vocabulaire renouvelé, une parole bien exprimée, pour quelqu'un que l'on ne voit qu'interviewer des candidat·e·s de télé-réalité dans une baignoire et qui se met en avant sur des story Snapchat ... Au fil du texte, c'est une toute autre facette que l'on découvre de ce personnage culotté, exubérant, sans limite... Nous n’avons plus affaire à Jeremstar, mais à Jérémy Gisclon lui-même : un garçon pudique, timide, seul. Jérémy nous dépeint avec sincérité, honnêteté et justesse un conflit permanent, une lutte difficile, entre les deux pans de son existence. Si différents mais à la fois complémentaires : Jérémy voudrait se débarrasser de Jeremstar, mais Jeremstar c'est ce que Jérémy a construit, donc, une partie de lui. On voudrait y voir une dichotomie, mais entre le garçon et le personnage, existe-t-il réellement une frontière ? Si oui, où se trouve-t-elle ? Jérémy et Jeremstar
  • 51. 51 peuvent-ils réellement s'opposer, où sont-ils complémentaires? Jérémy peut-il vivre sans Jeremstar? Ce sont les questions que pose l'ouvrage à travers tout son texte, et qui ne trouveront probablement jamais de réponses. De plus, à travers ce cheminement de questions, on trouve le témoignage d'un enfant qui nous développe et nous expose la relation difficile qu'il a entretenue avec sa mère. Alors qu'il explique l'amour inconditionnel qu'il lui porte, mais aussi les terribles choses qu'ils se sont fait l'un à l'autre, on ne voit plus une simple biographie, mais une réflexion approfondie sur un sujet toujours aussi complexe et une réponse difficile à saisir. Il l'aime, mais il l'a fait souffrir. Elle l'aime, mais elle l'a fait souffrir. Le livre en devient une profonde et intense réflexion qui nous pousse à oublier qu'on serait en train de lire une simple biographie. Enfin, ce livre s'impose comme une prévention face au monde terrible qui est celui de la télé-réalité. Jeremstar met en garde les personnes qui l'écoutent, qui le lisent. Ce monde parfait où il a cru mettre les pieds n'était en fait qu’un amas de trahisons et faux-semblants, un monde noir qui n'offre aucunement strass ou paillettes. Jeremstar s'y trouve enfermé alors que Jérémy, lui, aimerait en sortir. Au contraire de tout ce qui a pu et pourra être dit sur ce fameux Jeremstar, ce que je peux avancer, c'est que Jérémy Gisclon a parfaitement illustré et exprimé la complexité des relations que l'on peut entretenir avec les autres, tout comme avec soi-même, dans un monde hypocrite dans lequel il s'est malgré lui enfermé. En somme, je ne décrirai pas plus longtemps ce qui compose ce livre. Il ne revient qu'à vous de le découvrir si vous vous êtes un jour posé une question sur le personnage atypique de Jeremstar. Je rajouterai ceci : on ne vous le dira jamais assez, ne jugez pas un livre sur sa couverture. Anna Breyne
  • 52. 52 La cure de gras34 Le froid, la fin de la guindaille qui se rapproche, les décos de Noël dans les rues… Il y a des signes qui ne trompent pas… BLOCUS IS COMING C’est donc la saison préférée des étudiant·e·s pour avoir recours à la célébrissime CURE DE GRAS ! D’ici peu fuseront sur Snapchat des images à durée de vue limitée de cheveux sales, gras, de chignons pas défaits depuis des jours, avec toujours les mêmes excuses : c’est le blocus, et puis la cure de gras c’est bon pour les cheveux. Alors oui et non. L’excuse du blocus, on valide, le sébum est réellement bon pour les cheveux, ce n’est pas un mythe, mais la méthode, alors là, ça va pas du tout ma chérie ! Non, faire une cure de gras, ce n’est pas tout simplement faire l’impasse sur le shampoing pendant deux semaines, désolée…Premièrement, la cure de gras idéale devrait durer quatre bonnes semaines. C’est le temps qu’il faut pour que le cuir chevelu puisse produire suffisamment de sébum pour couvrir les cheveux jusqu’aux pointes, et pour que celles-ci soient imbibées suffisamment longtemps que pour profiter des bienfaits. Mais récapitulons… En général, on se lave les cheveux trop souvent (pratiquement un jour sur deux), et avec des shampoings qui agressent35 notre cuir chevelu. Évidemment, celui-ci réagit, et sa protection à lui, c’est le sébum. Donc quand le cuir chevelu est lavé/agressé, il produit plus de sébum pour se protéger, donc les cheveux graissent, donc ils sont sales, donc on les lave, etc. Plus on se lave les cheveux, plus ils graissent vite, en somme. Vous voyez le genre de cercle vicieux ? À savoir aussi que le sébum, sécrétion produite par notre peau, n’est pas synonyme de saleté, que du contraire ! Le sébum hydrate et protège naturellement le cuir chevelu (et la peau en général), et en plus, le fait de « tremper dans son jus » permet à la peau de réguler sa production de sébum, donc d’en produire moins, donc de regraisser moins vite. Tout benef’, donc ! Alors la cure de sébum, comment ça marche ? 34 Très appétissant, je sais. 35 Shampoings à base de SLS (sodium lauryl/laureth sulfate), également présent dans la plupart des gels douches parce qu’il coûte peu ; faisant partie des tensioactifs les plus irritants pour la peau, le SLS détruit les lipides cutanés, causant donc la déshydratation cutanée et des tiraillements, favorise l’apparition de comédons et allergènes, entre autres. Ah, c’est également un perturbateur endocrinien, aussi.
  • 53. 53 Le premier jour, on se lave les cheveux normalement, sans faire d’après- shampoing, ni de soin, ni rien. On se brosse bien les cheveux, l’objectif est de commencer avec les cheveux propres et débarrassés de toutes les impuretés/ saletés du monde extérieur.Ensuite, c’est plutôt simple, il faut se brosser les cheveux matin et soir, de préférence avec une brosse en fibres naturelles (style poils de sanglier), dans tous les sens (tête en bas aussi), histoire d’étaler le sébum et d’aérer les racines. Ensuite, on nettoie la brosse à cheveux à l’eau et au savon, à chaque fois. On essaye également de changer de taie d’oreiller le plus souvent possible.36 Et voilà !Après, il faut prendre son mal en patience, et camoufler les racines si ça se voit fort quand on sort. C’est le moment de finalement tester toutes les coiffures qu’on a enregistrées sur Pinterest, mais qu’on n’a jamais trouvé l’occasion de se faire ! Askip’, la tresse, le chignon, les foulards, etc. sont nos meilleurs amis. C’est aussi pour cette raison que le blocus est un moment très propice à la cure de gras. C’est également l’occasion de tester grâce à une perruque la frange qu’on n'a jamais osé se faire, pourquoi pas ? Et après ? Après 4 semaines, a priori, le sébum sera arrivé aux pointes, et nos cheveux auront pu profiter du meilleur des masques pendant un petit temps. Parmi les effets souvent constatés reviennent souvent des cheveux hydratés, en bonne santé, une pousse accélérée, du volume, etc. Bref, ça en vaut la peine ! Au passage, il n’est pas superflu de profiter de ces quatre semaines sans shampoing pour trouver un shampoing plus doux pour ses cheveux, il y en a de plus en plus dans les grandes surfaces pour le moment : Lamazuna, Secrets de Provence, Lavera, et j’en passe, sont des marques aux prix plus que raisonnables, qui font des produits moins agressifs pour nos petites têtes ! [Ingrédient à bannir : sodium lauryl/laureth sulfate] Parenthèse : le No Poo Ce n’est ni le synonyme de cure de gras, ni le fait de se retenir de faire caca, mais l’abréviation de no shampoo, à savoir le fait de se laver les cheveux avec autre chose, comme par exemple avec des poudres telles que le Rhassoul, le Shikakai, le bicarbonate de soude, ou de l’après-shampoing… À vous de voir ! Cécile 36 J’ai découvert ça en préparant cet article, mais saviez-vous que parmi les choses qui abîment le plus nos cheveux, il y a notre oreiller ? Les frottements favorisent l’apparition de fourches, et il paraît qu’une taie en soie permet de pallier au problème, mais perso, je n’ai jamais essayé.
  • 54. 54 It’s a party in the U.K. A comparison between the Belgian and British nightlives Dear readers of the beloved Eloge de la Folie (if you hate it, notice that this article is free of inclusive writing because English is a gender-neutral language!), I’d never thought I’d say that, but here it is: I miss the reusable cups. Yes, those infamous “G.R.” that we all dreaded when they came up are now a part of my life that I have come to miss sorely. Obviously, it’s not really about the cups - that’s just the top of the iceberg. The truth is that, although I have almost nothing to complain about in my new life in the historical city of Lancaster (Lancashire, UK), there’s one thing that pales in comparison with LLN: the nightlife. Don’t get me wrong: I’ve been here for a little more than a month and I’ve already had my fair share of hangovers, so, technically, it is possible to ‘guindaille’ here. However, some differences make my stay a bit more complicated than what I anticipated. So here you go: here are the five most striking differences that I have witnessed between the Belgian and the British nightlife. Disclaimer: although I’m currently studying in the University of Lancaster and spend many hours a day writing in English, I can’t guarantee that this article is foolproof, so please be indulgent if you happen to find a typo or a grammar mistake. Cheers! 1 – The dilemma: choosing between politeness and efficiency I’m currently in the North of England, which is allegedly one of the politest regions of Britain. ‘How are you doing, lovey?’ could be some couple pet talk, but it’s actually how the cashiers at the supermarket acknowledge their customers. Words like ‘dearie’, ‘honey’, ‘sweetie’ are very common coming from strangers, and even the homeless ask how your evening is doing when you give them a coin.
  • 55. 55 Obviously, it is very nice to live in such a polite environment, but politeness is a real threat to efficiency. Planning something with friends can be very time-consuming. ‘Are you sure you want to come? If you have other plans, don’t worry, you can cancel last-minute, I won’t mind. Is it cheeky if I’m five minutes late? I’m really sorry but to pick you up, you’ll have to cross the street. If it bothers you I can make a ten-minutes detour to pick you up on the right side, though.’ (Those are actual conversations I’ve head). In LLN, I’d sometimes get a text saying ‘Taule?’ and that would be it: the plan would be made. So when I come back, I hope you’ll notice how polite and self-aware I will have become. Or don’t, if it bothers you. Sorry. 2 – Money matters: ensuring you don’t go broke after one pint I obviously didn’t expect to find £1 beers anywhere – I enjoyed those cheap thrills for five years in LLN, so maybe it was time for me to enter the adult world and discover the real price of my favourite drinks. I was not disappointed. The pints are larger than our typical 25cl glasses, but still, I didn’t expect to pay £4 (4,5€) for a Stella (one of the most popular beers here), or £2.5 (2,8€) for the cheapest pils they have. And that’s if you can get normal beer at all! Most of the clubs I’ve been to serve cider or cocktails – another way to lose money quite fast. It’s been over a month since I’ve started using bills with Her Majesty’s face on them, but I’m not used to spending pounds yet. Most of the time, I’ll do the math in euros, and won’t actually realise that the £15 bottle I just bought actually costs 17€. This doesn’t look like much, but adding extra 2€ here and there can be very tricky. Me in two months, after I go broke because of the M&S liquor section.