4e de couverture : La belle Vanda nous l'avait mis profond. Elle avait fait exploser la mine d'or, mis le feu à notre campement et s'était enfuie avec l'argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger. Tous les sept, on a juré. Et je vais vous dire un truc : on n'aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l'Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !
Extrait du roman Eveil de Cetro
On pourrait qualifier ce roman de post apocalyptique... sauf que le grand boom nucléaire n'a pas eu lieu.
La seule explosion à déplorer ici, est celle des consciences et des valeurs, annihilées par la folie des médias. Le monde vire au cauchemar, à grands coups d'émissions barbares, télé ou internet, ne vantant les mérites que de ceux qui agressent, dénigrant les victimes.
Plus de règles établies, la boucherie est ouverte, et le plus gros scandale ne sera pas chevalin ni même Findusien. Autrui n'est plus qu'objet, et la cruauté de divertissement est omniprésente.
Ceux qui ont connu le Cetro des forum consacrés aux psittacidés retrouveront ici sa plume (ben ouais) et toute son excentricité, sa volubilité.
A ne surtout pas confier à un enfant. J'aurais même tendance à dire qu'il est déconseillé aux moins de 16 ans.
Pour ceux qui auraient lu les premiers romans de Cetro, qui étaient écrits pour correspondre à tout public, celui-ci est tout à fait différent. Vous retrouverez bien sûr par moment l'écriture connue et usitée dans la série Astimov, mais dans beaucoup de chapitres, elle traduit les pensées et paroles d'hommes dérangés, n'éprouvant pas la pitié. Autant dire qu'ils ne s'expriment pas comme le duc de Montmorency ou la baronne de mes deux fibres. Ici, les belles princesses ne font plus de jolis enfants ni de vieux os. Leurs princes charmants seraient plus enclin à leur distribuer du GHB qu'à leur prodiguer de chastes baisers.
Tom a tout pour être heureux. Une femme aimante et d'une beauté à saigner du nez, un enfant intelligent et beau comme un astre, un succès mérité en tant qu'écrivain.
Jusqu'au jour où, emportés par un accident de la route, sa famille disparaît, et lui tombe dans un profond Coma.
Lorsqu'il se réveille, 12 ans plus tard, bien des choses ont changé. Il va alors vivre un cauchemar éveillé.
Entre éclats de pleurs, de sang et de rire. Y a d'la tripe qui vole, de la barbaque sur les murs. De la tendresse malgré tout, des moments d'émotion. Des lecteurs test ont pleuré, d'émotion et de rire. Ils ont aussi tremblé, d'effroi et de stupeur.
Attention, ça risque de piquer.
Roman en vente dans ses versions papier et numérique sur Amazon tous pays.
4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
Extrait du roman Eveil de Cetro
On pourrait qualifier ce roman de post apocalyptique... sauf que le grand boom nucléaire n'a pas eu lieu.
La seule explosion à déplorer ici, est celle des consciences et des valeurs, annihilées par la folie des médias. Le monde vire au cauchemar, à grands coups d'émissions barbares, télé ou internet, ne vantant les mérites que de ceux qui agressent, dénigrant les victimes.
Plus de règles établies, la boucherie est ouverte, et le plus gros scandale ne sera pas chevalin ni même Findusien. Autrui n'est plus qu'objet, et la cruauté de divertissement est omniprésente.
Ceux qui ont connu le Cetro des forum consacrés aux psittacidés retrouveront ici sa plume (ben ouais) et toute son excentricité, sa volubilité.
A ne surtout pas confier à un enfant. J'aurais même tendance à dire qu'il est déconseillé aux moins de 16 ans.
Pour ceux qui auraient lu les premiers romans de Cetro, qui étaient écrits pour correspondre à tout public, celui-ci est tout à fait différent. Vous retrouverez bien sûr par moment l'écriture connue et usitée dans la série Astimov, mais dans beaucoup de chapitres, elle traduit les pensées et paroles d'hommes dérangés, n'éprouvant pas la pitié. Autant dire qu'ils ne s'expriment pas comme le duc de Montmorency ou la baronne de mes deux fibres. Ici, les belles princesses ne font plus de jolis enfants ni de vieux os. Leurs princes charmants seraient plus enclin à leur distribuer du GHB qu'à leur prodiguer de chastes baisers.
Tom a tout pour être heureux. Une femme aimante et d'une beauté à saigner du nez, un enfant intelligent et beau comme un astre, un succès mérité en tant qu'écrivain.
Jusqu'au jour où, emportés par un accident de la route, sa famille disparaît, et lui tombe dans un profond Coma.
Lorsqu'il se réveille, 12 ans plus tard, bien des choses ont changé. Il va alors vivre un cauchemar éveillé.
Entre éclats de pleurs, de sang et de rire. Y a d'la tripe qui vole, de la barbaque sur les murs. De la tendresse malgré tout, des moments d'émotion. Des lecteurs test ont pleuré, d'émotion et de rire. Ils ont aussi tremblé, d'effroi et de stupeur.
Attention, ça risque de piquer.
Roman en vente dans ses versions papier et numérique sur Amazon tous pays.
4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
EXTRAIT du roman « Les Prières de sang » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…
EXTRAIT du roman « Blessures invisibles » d'Isabelle VillainTaurnada
4e de couverture : Le major Maraval est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, son arme à la main. La thèse du suicide est pourtant très vite abandonnée par le groupe du commandant Rebecca de Lost, et les pistes militaires et familiales se multiplient. Dans le même temps, le « tueur au marteau », demeuré silencieux depuis l'enterrement du capitaine Atlan, décide de reprendre du service. Deux enquêtes sous haute tension. Un final explosif ! (Disponible le 9 janvier 2020 papier et numérique.)
Si la faim progresse pendant les décennies à venir, s’il n’y a plus d’amour l’apocalypse est aux portes du monde.
Dans cette période à venir Pierre Vincent ingénieur dans une multinationale livre un combat industriel pour faire régresser la faim. Arrivera-t-il à son but au milieu des embûches de la politique, du capitalisme forcené et de sa propre passion pour Nike la belle Africaine.
Une aventure qui va vous guider à travers l’Afrique et le reste du monde et nous conduire à l’Apocalypse...
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
Extrait du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie KhougassianJohn Doz
Sortie du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie Khougassian
Synopsis
Prénom : Thiena.
Âge : 29 ans au début et à la fin on ne sait plus.
Carte génétique : des lettres ADN qui se finissent en IAN brodées sur un drapeau bleu blanc rouge.
Formation : l’école de la vie, de l’art, des lois et du vent.
Signe astro : un taureau qui rugit comme une lionne et qui danse comme Lady Gaga quand personne ne la regarde.
Défaut et qualité : elle a un avis sur tout.
Péchés mignons : les soudjouks et les cornichons.
Passion : l’art des écorchés vifs et le son des rockeurs morts à leurs vingt-sept printemps et plus.
Mission : dire bonjour, porter un tablier, des gants Mapa quand c’est possible et sourire à des fions toute la journée.
Cadre dans la mode depuis sept ans, Thiena atterrit au pays du SIF (ou sillon interfessier pour les connaisseurs), dont elle ne connaît ni les codes ni les lois. Co-patronne d’un SPA basé dans une petite banlieue bourgeoise de la région parisienne, elle enfile un tablier de bouchère pour
jouer une fausse experte de la beauté qui va très vite déchanter. Entre les points noirs non extraits depuis des décennies, les dingues en liberté et les obsédés du cul qui cherchent plus qu’une stimulation du bulbe pilaire,
la traversée du SIF est bourrée de sables mouvants.
Livre version broché ou kindle sur Amazon.fr, Lulu.com et autres plateformes numériques du cyberespace…
EXTRAIT du roman « Le Visage de Satan » de Florent MarottaTaurnada
4e de couverture : Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.
EXTRAIT du roman « La Machine à brouillard » de Tito Desforges Taurnada
4e de couverture : Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau. Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée. Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar. (Disponible le 13 février 2020 papier et numérique.)
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
EXTRAIT du roman « HAIG - Le Secret des Monts Rouges » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Des tronçonneuses et de l'alcool. Voilà ce que vend l'aventurier Haig, sur sa péniche la Marie-Barjo, à travers la jungle, dans le Cambodge tout juste libéré de la guerre, depuis le fleuve Mékong jusqu'au pied des mystérieux Monts Rouges. Mais quel est cet être qui semble répandre la mort devant lui ? Qui est cette Espagnole trop sexy pour ce far-west des camps forestiers cambodgiens ? Pourquoi a-t-elle absolument voulu le suivre ?
EXTRAIT du roman « Les Prières de sang » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…
EXTRAIT du roman « Blessures invisibles » d'Isabelle VillainTaurnada
4e de couverture : Le major Maraval est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, son arme à la main. La thèse du suicide est pourtant très vite abandonnée par le groupe du commandant Rebecca de Lost, et les pistes militaires et familiales se multiplient. Dans le même temps, le « tueur au marteau », demeuré silencieux depuis l'enterrement du capitaine Atlan, décide de reprendre du service. Deux enquêtes sous haute tension. Un final explosif ! (Disponible le 9 janvier 2020 papier et numérique.)
Si la faim progresse pendant les décennies à venir, s’il n’y a plus d’amour l’apocalypse est aux portes du monde.
Dans cette période à venir Pierre Vincent ingénieur dans une multinationale livre un combat industriel pour faire régresser la faim. Arrivera-t-il à son but au milieu des embûches de la politique, du capitalisme forcené et de sa propre passion pour Nike la belle Africaine.
Une aventure qui va vous guider à travers l’Afrique et le reste du monde et nous conduire à l’Apocalypse...
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
Extrait du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie KhougassianJohn Doz
Sortie du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie Khougassian
Synopsis
Prénom : Thiena.
Âge : 29 ans au début et à la fin on ne sait plus.
Carte génétique : des lettres ADN qui se finissent en IAN brodées sur un drapeau bleu blanc rouge.
Formation : l’école de la vie, de l’art, des lois et du vent.
Signe astro : un taureau qui rugit comme une lionne et qui danse comme Lady Gaga quand personne ne la regarde.
Défaut et qualité : elle a un avis sur tout.
Péchés mignons : les soudjouks et les cornichons.
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Cadre dans la mode depuis sept ans, Thiena atterrit au pays du SIF (ou sillon interfessier pour les connaisseurs), dont elle ne connaît ni les codes ni les lois. Co-patronne d’un SPA basé dans une petite banlieue bourgeoise de la région parisienne, elle enfile un tablier de bouchère pour
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Pour venir télécharger gratuitement toutes les collections des livres dont vous etes le héros, venez sur mon blog:
Le Blog Dont Vous Etes Le Heros
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Nous pouvons extraire des données de sites Web et des documents dans Excel. Peu importe quel type de site que vous voulez extrait, nous pouvons le faire. Nous pouvons extraire des milliers de produits de boutiques en ligne sans aucun problème. Les formats supportés sont: XLS, CSV, XML, JSON, etc. Nous pouvons adapter à tout site Web et à toute exigence.
Mais nous ne sommes pas limités à des sites Web. Nous pouvons également extraire les champs de données à partir de documents numérisés. En utilisant des algorithmes d'interprétation des données, nous pouvons obtenir beaucoup plus de résultats que tout logiciel standard sur le marché. Nous nous spécialisons ces algorithmes pour chaque projet que nous faisons. Les données ne doit pas être exactement dans le même emplacement à chaque fois. Nous pouvons nous adapter à des endroits différents.
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EXTRAIT du roman « Une Arête dans la gorge » de Christophe RoyerTaurnada
4e de couverture : Mutée depuis peu à la Criminelle de Lyon, le commandant Nathalie Lesage, mise à l'écart par sa supérieure, va devoir se battre pour trouver sa place… Très vite, une série de meurtres atroces va la plonger dans les entrailles et les arcanes de la Ville des Lumières, lui réservant de bien sombres surprises… Un thriller haletant où vont s'entrechoquer assassinats violents, sociétés secrètes, Histoire et sciences dans un Lyon ésotérique… (Disponible le 11 mars 2021 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « À pas de loup » d'Isabelle VillainTaurnada
4e de couverture : Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s'installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c'est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons. Mais l'équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s'infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique. Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar. Votre pire cauchemar… (Disponible le 14 janvier 2021 papier et numérique.)
4e de couverture : Peut-on craindre l’eau froide et vouloir se jeter d’un pont ? Peut-on aimer ses proches et accepter de simuler sa propre mort ? Peut-on confier 5000 euros et sa propre vie à une parfaite étrangère ? Mathilde va être confrontée à ces 3 questions tout en sachant que faire un choix, c’est prendre le risque de jouer avec son destin. (Nouvelle, suspense - Version intégrale - 27 pages.)
EXTRAIT du roman « Némésis » de Xavier MasséTaurnada
4e de couverture : « David… ? C'est moi, c'est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d'enfance… il s'est passé quelque chose… c'est horrible, je n'ai jamais vu ça !… » Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante… David et Vincent, deux gosses d'Assieu devenus flics, vont s'immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l'enfer… (Disponible le 5 novembre 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Goliat » de Mehdy BrunetTaurnada
4e de couverture : La mer de Barents, au large des côtes norvégiennes : Goliat, une plateforme pétrolière en proie aux éléments déchaînés, est le sinistre théâtre d'une série de meurtres odieux. David Corvin, ex-agent du FBI, va devoir utiliser toutes ses compétences pour stopper l'hécatombe. Mais au bout du chemin, il risque de perdre son âme… Et bien plus encore… (Disponible le 3 septembre 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Les Couloirs démoniaques » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Le Foyer des Galibots, une maison de retraite paisible située dans le Nord de la France, ferma ses portes en 1992 après une effroyable série de morts mystérieuses. Des suicides, selon l'enquête. Détails troublants : certains pensionnaires avaient témoigné de présences effrayantes, et une aide-soignante avait affirmé avoir été attaquée par une force invisible. Alan Lambin, enquêteur en paranormal, sent que cet endroit, construit sur les ruines d'un hôpital exploré quinze ans plus tôt, a besoin de lui. A-t-il oublié la menace qui y rôde ? (Disponible le 2 juillet 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Urbex Sed Lex » de Christian GuillermeTaurnada
4e de couverture : Contre une belle somme d'argent, quatre jeunes passionnés d'urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté. Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné… Et très vite comprendre qu'ils n'auraient jamais dû accepter cette proposition. JAMAIS ! (Disponible le 18 juin 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « La Cave aux poupées » de Magali ColletTaurnada
4e de couverture : Manon n'est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n'aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison. (Disponible le 19 mars 2020 papier et numérique.)
« Ditigal Way of Life 4 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : « Les mains agrippées aux barreaux de sa cellule, le visage incrusté dans ces tubulures d’acier, il bascula cinq ans plus tôt. Le jour où la boule de feu avait emporté leurs visages. » De cette explosion, Danny gardera une figure scarifiée après une greffe de visage. Quant à Paulin, il conservera un visage artificiel, parfait et inexpressif, suite à une implantation faciale nanotechnologique. Deux anomalies. Deux monstres prêts à tout pour retrouver leur place dans la communauté des Hommes. (Nouvelle - Version intégrale - 33 pages.)
EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
4e de couverture : 1911, Émile Chapuis, un jeune restaurateur, se prend d'affection pour un artiste sans le sou. Il accepte une peinture en échange de quelques repas chauds. Cet artiste s'appelle Marc Chagall. 1950, Émile Chapuis est retrouvé assassiné chez lui. La toile de Chagall a disparu. La police pense immédiatement à un cambriolage qui aurait mal tourné. Mais la réalité est bien différente. Sordide et cruelle. (Nouvelle, suspense historique - Version intégrale - 25 pages.)
« Ditigal Way of Life 3 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : Avec le logiciel Justicia, plus de place à l'erreur et à la subjectivité. La justice est devenue une affaire d'algorithmes. Mais l'aveuglement amoureux est-il pris en compte par la formule mathématique décidant des circonstances atténuantes ? Qui pourra répondre à cette question que pose un juré refusant de valider sans comprendre le verdict d'une machine ? (Nouvelle - Version intégrale - 34 pages.)
EXTRAIT du roman « Lésions intimes » de Christophe Royer Taurnada
4e de couverture : Nathalie Lesage, capitaine au caractère bien trempé, travaille au sein de la brigade de répression du proxénétisme. Une des branches de l'organisation « Gorgona », spécialisée dans un certain genre de soirées parisiennes, va l’amener à côtoyer un milieu où règnent la perversion et les pratiques extrêmes. Victime d’un banal accident, son enquête va prendre une tournure inattendue. Dans le même temps, le décès de son frère va l’obliger à renouer avec son passé. Tout va alors se mélanger et entraîner Nathalie vers l’inimaginable… (Disponible le 12 septembre 2019, papier et numérique.)
« Ditigal Way of Life 2 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : « La liberté virtuelle est la clé d’une réalité apaisée », telle est la devise de la cité dans laquelle vivent Betty et Christopher. Comme tous les habitants, ils travaillent à programmer cette ville où la pollution et le crime ont disparu. La nuit, ils vivent dans le monde virtuel qu’ils se sont créé. Un monde exutoire où tout est possible, où tout est permis. Mais, si un jour, cette liberté virtuelle s’achevait brutalement… (Nouvelle - Version intégrale - 34 pages.)
« Ditigal Way of Life 1 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : Dans la Digital Way of Life, la communication doit être concise et fonctionnelle. Une simple visite pédiatrique peut entraîner un enfant dans une spirale infernale. C’est l’expérience que s’apprête à vivre Milo, âgé de deux ans, coupable d’aimer la parole, la pensée et les livres. (Nouvelle - Version intégrale - 28 pages.)
EXTRAIT du roman « L'Inconnue de l'équation » de Xavier MasséTaurnada
4e de couverture : Quatre heures. La police n'a que quatre heures pour démêler ce qui ne semblait être au départ qu'un simple drame familial : un couple, Juliette et François, retrouvé carbonisé, leur fils, Julien, gisant au sol. Deux salles d'interrogatoires, deux témoins de la tragédie : la mère de François et une flic déjà présente sur les lieux. Deux versions, deux visions différentes. Accident, meurtre, ou vengeance ? Une toile d'araignée va se tisser peu à peu et d'une simple énigme va surgir une équation… aux multiples inconnues. (Disponible le 16 mai 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Haut le chœur » de Gaëlle Perrin-GuilletTaurnada
4e de couverture : « Quand je sortirai, tu seras la première prévenue… Je saurai te retrouver. » Depuis qu'Éloane Frezet, la tueuse en série la plus abjecte de ces dernières années, a prononcé ces mots, Alix Flament vit dans l'angoisse que la criminelle sanguinaire s'évade de prison... Alors, quand la journaliste reçoit un coup de téléphone d'Éloane en pleine nuit, elle comprend que la meurtrière va honorer sa promesse... Une promesse de sang... (Disponible le 14 mars 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Mon ombre assassine » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : En attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession. Celle d'une enfant ignorée, seule avec ses peurs. Celle d'une femme manipulatrice et cynique. Celle d'une tueuse en série froide et méthodique. Un être polymorphe. Un visage que vous croisez chaque jour sans le voir. Une ombre. Une ombre assassine. (Disponible le 17 janvier 2019, papier et numérique.)
« Alan Lambin et l'esprit qui pleurait » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Région de Caen, novembre 1982. Brice, 16 ans, se réveille installé à son bureau, un crayon à la main. Perplexe, il observe son lit défait dans lequel il s'est pourtant couché la veille. Que fait-il assis là ? En posant soudain les yeux sur la couverture de son livre de mathématiques, il peut y lire : « Je m'appelle Rose Feibelman, et je suis morte dans cette maison. » Un événement étrange qui vient s'ajouter à tous ceux qui frappent la famille Chanal depuis quelque temps. En arrivant sur place, Alan Lambin, spécialiste en phénomènes de hantises, ignore encore le rendez-vous que l'Histoire lui a fixé depuis cette nuit d'été 1944. (Nouvelle - Version intégrale - 113 pages.)
« Alan Lambin et le fantôme au crayon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : 6 ans avant « La Maison bleu horizon », Alan Lambin était déjà confronté à l'impensable. Une enquête inédite explorant le monde du paranormal avec sensibilité et émotion... (Nouvelle - Version intégrale - 29 pages.)
3. Explosion d’une mine d’or
Île de Mindanao, Philippines, 1982.
Elle avait tout détruit.
Jolie, la destruction.
Parfaite.
Complète.
Les charges de dynamite dont elle avait truffé la mine
d’or avaient explosé comme il fallait.
Toutes en même temps.
Synchros.
Au petit poil ?
Le fracas avait été ÉNORME.
J’en avais été jeté au bas du hamac tendu entre
deux palmiers où je prenais du repos. Des heures plus
tard, mes oreilles en siffleraient encore – sale sirène
d’incendie !
Le bilan ?
Terrible.
Seize mineurs philippins se retrouvaient ensevelis sous
des kilomètres cubes de terre, de roche, de matériel
mécanique et de poutres de soutènement, qui avaient dû
se briser comme des cure-dents
Putain, Vanda, salope sans pitié !
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4. Comment avais-tu pu nous faire ça ?
*
Parmi les types engloutis par cette montagne deve-
nue une tombe géante, il y avait Rizal, le contremaître,
notre copain, celui qui avait découvert le filon et fait
appel à nous pour l’exploiter.
Il y avait Pirmin, ce gosse, un petit rigolo qui passait
ses soirées à faire le pitre au réfectoire.
Isaiah et Pacifico, les artistes, ceux qui nous collaient
les larmes à la gorge, l’un avec sa guitare naine, l’autre
chantant d’une voix si haute que, les yeux clos, on
aurait cru écouter une cantatrice d’opéra.
Et tant d’autres…
Jethro, le grand Datu, Rafiq, le vieux Honesto,
Bayani…
Plus nos deux associés. Nos potes. Les seuls de la
bande à s’être trouvés au fond lors du cataclysme.
Piero, l’Argentin. Un voleur si habile qu’il savait
dépouiller n’importe quel quidam de sa montre et de
son portefeuille en même temps. Piero, qui se plaignait
sans arrêt, brandissant ses mains écorchées par le dur
travail de la mine devant son visage :
« La puta de tu madre que te pariu, regardez-moi ça,
les gars, ce sont des mains d’artiste que je sacrifie… »
Et aussi Maxwell, l’Angliche, l’ancien marin dur à
la tâche, taciturne, qui n’avait pas dû prononcer plus
de dix phrases depuis huit mois que nous exploitions
la mine.
Des braves mecs.
Des amis.
Des frères d’aventure.
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5. Puissent-ils reposer en paix au fond de leur piège de
pierres !
Comment avais-tu pu faire ça, Vanda, garce maudite ?
Seuls six Philippins avaient survécu.
Ils se tenaient près du portique où on mettait à sécher
les morceaux de gibier, dressé sur un promontoire de
roches blanches qui reflétaient en orangé les flammes
de l’incendie.
Tous les six. Ensemble. Regroupés. À l’écart de nous,
les patrons blancs que la malchance venait de gifler.
Les maudits Blancs qui venaient de perdre leurs seize
frères de race dans ce piège de chaos minéral.
Il y avait Leilani, la cuisinière, cette petite femme
maigre à l’énergie inépuisable qui plantait sa feuille à
hacher les légumes devant le nez des types qui se
hasardaient à lui adresser une obscénité.
Droite, le visage impassible, elle nous observait de
loin, ses yeux noirs chargés d’un mélange de haine et
de mépris.
Elle maintenait sa fille contre elle, ses mains serrées
sur les épaules de la petite.
Flordeliza.
L’oiseau de ce chantier.
Notre mascotte, que tout le monde adorait.
Une vilaine brûlure lui gonflait le bras droit.
Elle nous regardait fixement avec la même expres-
sion que sa mère. Ne pleurait pas. Ne grimaçait pas.
Seulement un gémissement continu et aigu de chaton
blessé sourdait de sa poitrine, qui venait parfois jusqu’à
nos oreilles, par-dessus le ronflement de l’incendie.
Et puis Crisanto, le gras au ventre rond, le tire-au-
flanc, le fainéant de l’équipe, que même Carlo avait
renoncé à faire bosser convenablement.
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6. Lui, c’était sa paresse qui l’avait sauvé. Et aussi sa
gourmandise qui le poussait à fureter du côté de la
cambuse de Leilani alors qu’il aurait dû être au fond, à
travailler avec les copains…
*
Et enfin il y avait nous.
Les sept.
Sept, plantés devant la montagne morte.
Sept aventuriers. Sept durs de durs, pourtant horrifiés.
Sept qui sentions nos couilles s’étrécir à la pensée
que seule la chance nous avait laissés à la surface au
moment où ces bon Dieu de kilos de dynamite avaient
fait s’écrouler le monde.
Sept millionnaires la veille, redevenus clochards en
un éclair. En trois secondes de catastrophe. En un ins-
tant d’enfer…
Devant nous, la montagne effondrée.
Des centaines d’arbres brisés.
Des orages de poussière qui n’en finissaient pas de
retomber.
Des ruissellements de graviers qui se faisaient enten-
dre çà et là, échos déclinants de l’explosion.
Derrière nous, le baraquement en feu.
L’incendie.
L’énorme maison de bois au toit de palmes, bâtie de
nos mains, qui servait à la fois de dortoir, de réfec-
toire, d’entrepôt et de bureau était en flammes.
Putain, Vanda…
Sévères, les flammes.
Rouge brasier.
Hautes.
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7. Plantées dans le ciel du crépuscule comme des dents
dans une toile bleue.
Bon Dieu, Vanda, toi la belle aux cheveux blonds
comme des ruisseaux de miel.
Toi et tes grands yeux bleus, couleur d’océan au point
du jour.
Toi toujours prête à déconner et rire.
Toi qui chantais des mélopées russes en travaillant.
Toi dont le beau visage slave irradiait l’innocence. La
camaraderie. L’amitié.
Tu nous avais bien caché ton jeu.
Mentir ? Le verbe n’était pas assez fort.
Tu nous avais baisés, oui, et dans les grandes lar-
geurs !
Inutile de se demander ce qu’étaient devenus les cin-
quante et quelques kilos de pépites d’or brut qui étaient
dans la cantine en fer au fond du bureau, pas vrai ?
Pas la peine non plus de s’interroger sur le sort des
soixante mille dollars enfermés dans le vieux coffre
de fonte que Rizal nous avait rapporté de Butuan, pas
vrai ?
On en connaissait tous la combinaison, pas vrai ?
V.K.140655.
Tes propres initiales et ta date de naissance, que Carlo
avait choisies en disant que ça nous porterait chance !
Voilà, immonde salope voleuse et meurtrière, on en
était là.
Sept abrutis plantés devant la catastrophe.
Une belle brochette de pigeons assommés par la bru-
talité et la soudaineté de leur déchéance.
Carlo, notre chef, l’ancien légionnaire d’origine obs-
cure, cette espèce de fauve colossal au poil noir et à la
moustache agressive.
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8. C’était lui le plus touché, tu ne penses pas, Vanda ?
Lui dont tu partageais le lit ? Ce mâle superbe dont tu
te prétendais la femelle ? Lui que tu couvrais d’atten-
tions, de baisers, de câlineries ?
Carlo était un homme trop dur pour montrer du sen-
timent, mais on savait tous, à certains de ses regards,
que son cœur de macho avait éprouvé plus que de la
tendresse pour toi.
Félix, son bras droit. Son copain. Son doublon. Un
petit taureau au torse large, aussi blond que Carlo était
brun, mais qui arborait la même moustache virile. Les
mêmes bottes mexicaines. Le même blouson de cuir
porté à même la peau.
Le gros Baltimore, le Juif américain, flanqué du vieux
Karzan, le Kurde, avec tous les deux les cheveux rous-
sis et des marques de brûlures aux bras et au visage.
Ces deux-là, c’était par miracle qu’ils avaient pu sortir
du bâtiment en feu.
Loum, le Thaï, l’ancien champion de boxe, notre chef
de sécurité, une grande brute à la petite tête et aux bras
démesurément longs, sa face d’habitude inexpressive
déformée par une grimace de gamin sur le point de
chialer.
Boogie, le Français de Bordeaux, notre mécano, avec
ses longs cheveux gras de gouape qui lui tombaient sur
la face et son éternelle salopette maculée de cambouis.
Et enfin moi, Haig, le gamin, qui venait d’avoir dix-
neuf ans, le benjamin de cette bande de briscards.
*
Carlo fit un pas en avant et se tourna vers nous,
jambes écartées, pieds plantés au sol, poings sur les
7
9. hanches, comme l’ancien sous-officier de troupe de
combat qu’il était.
« Les gars, on va prêter un serment… »
Il inspira profondément, gonflant son vaste poitrail,
fit encore une fois du regard le tour de ce gigantesque
bordel, et termina :
« Jurons de retrouver cette pute, même si ça doit
prendre un an, deux ans, dix ans… Promettons de la
retrouver et de lui faire payer ça. »
On jura.
Tous.
10. La caverne de l’Irlandais
Irlande, 1990, huit ans plus tard.
Me voilà le cul sur un dur tabouret, plié au-dessus
d’une table ravinée par l’usage.
Face à moi une fenêtre qui mériterait plutôt le nom
de lucarne offre à mon regard un minuscule carré de
mer scintillante…
Dans les oreilles, la voix de bourbon et cigarettes de
Tom Waits, dont l’album Blue Valentine tourne sur un
vieil électrophone…
C’est ainsi, ô lecteur, comme disent les académi-
chiants, que je t’écris ces lignes.
*
Dans l’existence à la va-où-le-vent-te-pousse qui a
fait de moi Haig l’aventurier, je n’ai qu’un seul point
fixe : la maison que m’a value l’héritage d’une loin-
taine tante, une certaine Imogena Haig-Flanagan, une
dame que j’imagine bien sous tous rapports étant donné
que je ne l’ai jamais vue.
C’est une petite baraque isolée à deux coups d’ailes
de mouette du village de Bun’Mohr, sur le fouillis
rocheux de la côte nord de l’Irlande.
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11. Une bâtisse grise, assez longue mais très basse,
recroquevillée sous les grands vents océaniques qui
lui tapent sur la gueule quatre jours sur cinq depuis au
moins trois siècles.
Devant, donc, la mer, parsemée d’écueils pointus cra-
cheurs d’écume.
Derrière, avant la lande déserte et mal peignée, un pré
enclos de barrières de bois que je prête à un éleveur de
Bun’Mohr. Y paissent des chevaux blancs comme des
montures de princesses de contes de fées et des poneys
à peine plus hauts que des chiens, à longues crinières
blondes, originaires des îles du nord.
À l’intérieur, question confort : que dalle.
De l’eau rare d’une citerne sur pilotis qui coule d’un
unique robinet de cuivre.
Un peu d’électricité, apportée du village par un câble
tendu à travers la lande sur des poteaux plantés de
traviole.
Au sol, un dallage de briques rouges, toujours froid.
De rares meubles rustiques, lourds, grossiers, faits
pour servir et durer, sans ornements ni coquetteries de
bourgeois.
Des murs qui sont presque aussi larges que hauts, en
gros blocs de granit. À plusieurs endroits, le mortier qui
les jointait a disparu, rongé par les pluies et le sel des
embruns.
Je ne l’ai pas remplacé.
Parce que, un : plus personne ne sait préparer cette
sorte de mélasse faite de sable, de coquillages pilés et
de merde de goéland.
Et que, deux : j’ai horreur du ciment.
Résultat : pendant les tempêtes, le vent s’engouffre
dans les fissures en produisant des sifflements de
démons et des hululements de spectres.
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12. Une caverne, ma baraque irlandaise.
Sombre.
Glaciale.
Humide.
On n’y survit qu’en caleçon de laine, pull-over épais
et bonnet de marin enfoncé jusqu’aux sourcils.
C’est pourtant là que j’atterris quand, parfois, lassé
des grandes émotions de l’aventure, mon âme éprouve
le besoin d’un moment de paix.
Au final, le seul élément de confort, ce sont mes
livres.
Combien de bouquins ? Trois mille ? Quatre mille ?
Longtemps que j’ai perdu le compte…
Ils sont partout, sur les étagères, en haut des placards
ou posés par terre en piles instables.
Il y en a de tous les formats, de l’édition ancienne et
des livres de poche, glanés aux quatre coins du monde,
dans les trois langues que je lis – le français, bien sûr,
l’anglais et l’espagnol.
Certains sont déformés à jamais par un séjour trop
prolongé au fond d’un sac de voyage. D’autres sont
délavés par le soleil du désert, d’autres encore gondolés
par l’humidité qui régnait dans un coin de tropiques…
*
Je me trouvais dans ma maison depuis une dizaine
de jours quand, en une fin d’après-midi du printemps
1988, démarra le deuxième épisode de la terrible his-
toire de Vanda, Carlo, Félix, les autres, et de la citadelle
en Albanie.
Ça commença par une visite du vieux Flint.
Il poussa ma porte d’un coup d’épaule sans frapper ni
s’annoncer, avec le sans-gêne des ivrognes imbibés, et
11
13. fit irruption dans la pièce, empestant la marée pourrie
et la bière.
Chaloupant de droite et de gauche comme une barque
au large, le bout du pilon qui remplaçait sa jambe gau-
che glissant dangereusement sur le dallage, il parvint à
une chaise, s’y écroula et éructa :
« Damn’d de moi, m’paraît ben que j’a d’la maudite
information pour toi, damn’d de voyageur ! »
Un nabot, le vieux Flint.
Rabougri.
Fripé.
Ridé.
Sale.
Un galurin informe sur la tête, dont s’échappaient des
mèches d’un gris pisseux.
Deux petits yeux de rat, fureteurs et malins.
Un nez comme une patate parcourue de veines vio-
lettes.
Une bouche en grotte sanglante au fond de laquelle
subsistaient quatre ou cinq chicots jaunes et noirs.
Il refusait les prothèses modernes et s’obstinait à clau-
diquer sur un pilon de bois, comme un flibustier des
temps anciens.
Sa jambe, il l’avait laissée dans une broyeuse d’une
conserverie industrielle de Belfast. Mais il prétendait
avoir été un capitaine de pêche hauturière qui se serait
fait bouffer la patte par une orque épaulard après un
naufrage au large du Groenland.
Ses conneries faisaient rigoler les gens du coin. Alors,
ils l’avaient surnommé Flint, du nom du capitaine des
pirates dans l’Île au trésor.
Ce qui était une erreur, puisque, comme chacun sait,
dans le roman de Stevenson, c’est Long John Silver qui
porte une jambe de bois…
12
14. « Ouaip, braillait-il, dans le parler épais du nord irlan-
dais qu’alourdissait encore l’ivresse, j’a d’la sacrée
maudite de bonne information pour toi, mon gars !
– Bon, ben je t’écoute. »
Ses petits yeux fouineurs allèrent se poser sur l’éta-
gère derrière moi.
« C’est que c’est maudit’ment malheureux que j’a
perdu toute c’te satanée mémoire de moi, le temps que
j’a pris à cavaler chez toi… »
Je compris le message.
Attrapai la bouteille de whisky sur l’étagère, un verre,
et les posai devant lui.
Flint remplit le verre à ras bord et l’engloutit en trois
gorgées. Avec sa pomme d’Adam qui yoyotait le long
de son maigre cou, on aurait dit un pélican en train
d’avaler un gros poisson.
Il rota d’importance et continua :
« Au pub à Bun’Mohr, j’a entendu deux maudits gars
qui d’mandaient après toi. »
Je me raidis.
Alerte !
J’ai mené une vie… disons : spéciale.
Il y avait un peu partout sur la planète des individus
qui pouvaient… disons : éprouver une certaine vindicte
à mon égard.
Les gens peuvent être si rancuniers !
Certes, il y avait peu de chances qu’un de ces pos-
sibles mécontents me retrouvât ici, dans ce coin perdu.
Seuls quelques copains, de vrais amis, des frères
d’aventure, connaissaient l’existence de mon refuge.
Mais, bon, on ne pouvait jamais savoir…
« Comment ils sont, ces gars ? » demandai-je.
Flint me regarda un moment, une lumière de joie
moqueuse dans ses yeux de rongeur, ravi de me tenir en
13
15. haleine. Il tendit la main. Souleva la bouteille. Remplit
le verre à ras. Le porta à sa bouche. Le vida en longues
lampées…
Je ne le détestais pas, ce bougre de vieux menteur,
mais là, je lui aurais volontiers arraché son pilon pour
lui en octroyer deux ou trois coups bien sentis à l’ar-
rière du crâne.
« Cause, bon Dieu ! explosai-je.
– C’est deux damnés costauds, consentit-il enfin à
lâcher. Un, c’est un satané géant ’vec une moustache
noire. L’autre, c’t’un plus petit, mais large comme un
damné bélier, ‘vec une maudite moustache, aussi, mais
blonde… »
*
Carlo…
Félix.
Après l’explosion de notre mine d’or aux Philippines,
notre bande s’était disloquée.
J’avais traîné dix-huit mois avec Carlo et Félix.
J’étais un apprenti de l’aventure. Carlo en était un
maître.
Il excellait dans toutes les disciplines : escroc, joueur,
tricheur, cambrioleur de haut vol, braqueur, trafiquant
de tout ce qui pouvait se trafiquer…
Dans chacun de ses coups, il investissait son immense
intelligence, secondée par un physique d’athlète formé
au combat et d’un courage qui ne faisait jamais défaut.
Félix, qui le secondait depuis des années, était presque
aussi bon que lui.
Dans leur sillage, j’avais été initié à la contrebande de
coke entre la Bolivie et l’ouest des U.S.A., participé à
14
16. la prise au piège d’une vieille dame très riche et très
radine à Acapulco, échangé de l’alcool de contrebande
contre des peaux de loups avec les Tchouktches du nord
oriental de la Russie…
J’en passe !
Après une tentative ratée d’attaque d’un train de
minerai aux confins de la Chine, on s’était séparés
pour mieux fuir. Le rendez-vous était à Stockholm.
Ni l’un ni l’autre ne s’était pointé.
Un peu plus tard, alors que je m’étais lancé en solo
dans divers commerces à travers le Sahara, j’étais tombé
sur Boogie, le mécano bordelais. Flanqué de Karzan, le
vieux Kurde, il était en train d’installer un grand garage
à Ségou, au Mali.
Enfin, le dernier membre de l’équipe des Philippines
que j’avais croisé, durant ces six années, c’était
Baltimore, le gros Américain.
On s’était rencontrés par hasard au comptoir du bar
de la zone de transit de l’aéroport de Bangkok. Tous
les deux, on attendait nos avions. Lui, il partait sur
Taipei, pour une fumeuse histoire de discothèque. Moi,
je remontais vers l’Europe, où madame Imogena Haig-
Flanagan venait de décéder, me laissant légataire de sa
petite baraque.
Et voilà que… Carlo et Félix !
*
Je bondis à l’extérieur et me mis à courir à travers la
lande en direction du village.
Je laissai le vieux Flint devant la bouteille de scotch.
Il saurait s’en servir.
17. Retrouvailles de brigands
Le soleil se couchait quand je déboulai au village.
Dans le port, les petits bateaux de pêche dansaient,
remplis ras la gueule de casiers, de filets et de bouées
multicolores.
À l’extrémité sud, le long de la digue neuve en béton
gris, les équipages de deux grands chalutiers industriels
se préparaient pour leur ratissage nocturne.
Le Redhead Mermaid, seul pub du coin, face au quai,
se signale par un gros fanal de pêche à la lumière jaune
vissé à côté de la porte.
J’entrai.
La clientèle habituelle du soir occupait la salle : une
quinzaine de types plutôt vieux, pas trop prospères, un
tiers paysans, un tiers marins, un tiers pochtrons.
Le patron, Julien, me gratifia d’un infime mouvement
de sourcils.
Pas chaleureux, l’accueil. Pas aimable. À peine poli.
Ce gars, c’est un Français de Bretagne. Un cuistot qui
a épousé la fille du patron et pris la succession. Bien
qu’on partage la même langue, celle de Molière et
Tartempion, on ne se trouve pas sympathiques.
À rebours de l’image traditionnelle du barman irlan-
dais, jovial, braillard et bagarreur, ce Brestois-là est un
16
18. taiseux pas souriant, maniaque de l’ordre et de la pro-
preté.
L’état de son bistrot en témoigne : si net, javellisé et
encaustiqué que ses pauvres hères de clients en parais-
sent encore plus crapoteux qu’ils ne le sont.
En plus, c’est un champion de l’honnêteté. De l’ho-
norabilité. Un vrai petit père la morale.
Alors, le refus évident des contraintes qui préside à
mon existence, mes rares séjours, mes longues absences
et le mystère que constituent les provenances de mon
pognon le défrisent.
Mais comme je lui pisse gaiement à la raie, je lui
adressai un grand sourire de bon voisin.
« Salut, paisan !
– Hmpf… s’lut.
– Paraît qu’y a des gens pour moi ? »
Il me désigna d’un mouvement très sec du menton
le fond de la salle et une sorte d’alcôve qui s’y trouve,
isolée du reste de la salle par une cloison de solives.
Je les trouvai là.
Carlo. Le sombre. Le colosse. L’homme à la tête de
capitaine pirate.
Félix. Le blond. Le taurillon.
Tous deux dans la même posture : la tête haute ; les
moustaches agressives ; la poitrine offerte, comme atten-
dant la mitraille ; les jambes bottées, très écartées ; les
avant-bras droits sur la table, mains à plat ; les poings
gauches sur les genoux.
Sur la table, deux pintes de bière brune et un cendrier
où fumaient deux cigares.
Je tirai une chaise. M’installai.
« Carlo, saluai-je.
– Haig, répondit-il.
– Félix, repris-je.
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19. – Haig », fit celui-ci.
Dans notre confrérie spéciale des gens d’aventure, on
ne pratique pas l’embrassade. Les émotions bruyantes.
Les claques dans le dos et autres « t’as pas changé ! ».
Pas plus qu’on ne se lance dans les récits de nos
douteux exploits respectifs.
À quoi bon ?
On a tous dans nos fonds de mémoire des informa-
tions qu’il vaut mieux pour nos peaux ne pas propager.
Des traces de sang au fond des paumes de nos mains.
Des remords au fond de nos sacs.
Carlo fit signe à l’autre tête de con de nous apporter
trois pintes.
On attendit en silence d’être servis.
Puis j’évoquai le nom de la seule explication possible
à leur présence en ces lieux :
« Vanda ?
– On l’a retrouvée », opina Carlo.
Je hochai lentement la tête. En fait, depuis que j’avais
quitté ma maison, laissant le vieux Flint aux prises avec
mon whisky, je subodorais la chose.
« Tu en es ? » me lança Félix.
Je haussai les épaules.
« J’ai juré, non ? »
Un homme doit tenir ses promesses, c’est sûr.
Mais cette brève déclaration allait me jeter dans
de tels abîmes de souffrance et de peur, m’emporter
dans un tel tourbillon de coups de poisse et d’échecs,
qu’aujourd’hui encore, je me demande si j’ai bien fait
de la prononcer…
*
J’emmenai Carlo et Félix chez moi.
18
20. Flint s’était effondré sur l’espèce de banc d’église qui
me sert de divan.
À côté de lui, une pile de romans de Jules Verne en
édition Hetzel s’était effondrée.
Son pilon posé sur l’accoudoir pointait vers les pou-
tres du plafond. Sa bouche était ouverte sur son absence
de dents. Il empestait plus que jamais la poiscaille et
l’alcool.
La bouteille était vide.
Pas grave, j’avais mes réserves.
Je sortis pour mes vieux amis un cruchon d’un whisky
artisanal, une vraie gnôle distillée discrètement par un
paysan du coin.
« Cet homme se trouvait au pub, observa Carlo.
– Oui, c’est lui qui m’a prévenu de votre présence.
– C’est ce qu’on a supposé en le voyant partir à toute
vitesse », dit Félix.
Et Carlo ajouta :
« Ce genre d’individus ne quitte pas un bar en lais-
sant une pinte au tiers pleine. »
Il sourit :
« Sauf si, évidemment, il a un plan pour trouver mieux
à boire ailleurs… »
Ils avaient la même voix.
Grave. Calme. Exempte d’émotions.
Fermant les yeux, il aurait été difficile de deviner
lequel des deux était en train de causer.
Effet bizarre : alors que leur allure et leurs gueules
de frères de la côte laissaient supposer qu’ils emploie-
raient une langue brutale, émaillée d’argot, de jurons et
d’obscénités, c’était tout le contraire. Ne tombaient de
leurs bouches que des phrases précises, claires, pensées
d’avance, formulées dans un langage châtié.
19
21. On but.
Félix tira de la poche intérieure de son blouson une
pochette de photographies qu’il posa sur la table.
Carlo fit claquer sa grosse patte dessus.
« On a mis du temps à la trouver, dit-il. Pendant sept
ans, aucune trace d’elle. Nulle part.
– Disparue, approuva Félix. On a pensé qu’elle s’était
réfugiée en Union Soviétique.
– On en est presque sûrs, maintenant. Il est fort pro-
bable qu’elle ait vécu en Azerbaïdjan.
– Tu sais combien c’est difficile d’entrer dans ces
coins contrôlés par les Russes… »
J’opinai.
Je me souvenais : quand on était allés commettre nos
mauvais coups chez les Tchouktches, en Sibérie orien-
tale, il avait fallu toute l’habileté de Carlo et la com-
plicité d’un capitaine de baleinier aussi japonais que
corrompu pour nous faufiler sur le territoire en évitant
les garde-côtes.
« Alors, demandai-je, elle est où, maintenant ?
– À Miami Beach », dit Carlo.
Il poussa la pochette de photos vers moi.
Le premier cliché montrait la façade d’une dis-
cothèque, avec une enseigne au néon qui proclamait
« Wendy’s ».
Le Wendy’s… Vanda.
« Une boîte de nuit, murmurai-je.
– C’est sa façade, dit Carlo. Autrement, elle tra-
fique de l’herbe, de la coke, fait du commerce avec les
Cubains, fournit des putes…
– Elle a toujours su se débrouiller, notre chère
Vanda », grinça Félix.
Elle figurait sur la deuxième photo, devant son éta-
blissement. Toujours la même belle blonde aux allures
20
22. de mannequin, la chevelure gonflée, moulée dans une
incroyable robe fourreau à paillettes.
Deux malabars aux cheveux ras l’encadraient, dans
cette pose typique des gardes du corps, pattes écartées,
les mains devant l’entrejambe.
« Des Russes ?
– Des Azéris, précisa Carlo. C’est pour ça qu’on pense
qu’elle était en Azerbaïdjan. Ils sont six à travailler avec
elle. Des vrais chiens de garde.
– Elle a toujours su s’entourer, pas vrai ? » regrinça
Félix.
Une autre photographie montrait l’intérieur de la
boîte. Des spots. Une foule en train de danser. Du
peuple à toutes les tables.
« Regarde au comptoir », m’indiqua Carlo.
Du doigt, il pointa trois individus plutôt petits, aux
cheveux noirs et aux yeux bridés.
« Tu les reconnais ?
– Oui. Les branleurs.
– Gagné. »
C’étaient trois Philippins, employés de la mine. Des
petits maquereaux de Manille, réfugiés sur Mindanao
à la suite d’on ne savait quelle embrouille. Ceux qui
étaient si flemmards et tire-au-flanc qu’on les avait
surnommés le « brelan de branleurs ».
« Ils l’ont aidée à faire sauter la mine, supposai-je
tout haut.
– Probablement, approuva Carlo.
– On va se les faire aussi ? demandai-je.
– Ils sont condamnés », dit Carlo.
Félix salua cette dernière remarque d’un bref jappe-
ment de rire cruel.
« Regarde celui-là, me lança Carlo, tandis que je
tirai du paquet la photo d’un gros type à la tignasse
21
23. brune, en chemise hawaïenne bariolée, qui rigolait en
brandissant deux doigts d’honneur à l’objectif.
– Baltimore ! m’exclamai-je. Il a encore grossi, l’ani-
mal.
– Il prend du poids chaque jour, rigola Félix.
– C’est lui, notre contact là-bas. Ça fait longtemps
qu’il travaille sur Miami. Il connaît du monde… »
Je fis défiler rapidement le reste des photos.
Vanda, encore.
D’autres Azéris à faces aimables de bouledogues. Les
branleurs philippins…
« Bien, fis-je… Comment vous voulez faire ?
– D’abord, on va retrouver Boogie, déclara Carlo.
– Il paraît qu’il est en Afrique, avec Karzan, ajouta
Félix.
– Ouais, confirmai-je. Je les ai vus tous les deux il y
a trois ans. Ils étaient à Ségou.
– Bien, dit Carlo. Il ne manque plus que Loum. Celui-
là, on n’a aucune idée d’où il peut se trouver. »
Je rigolai :
« Votre problème est réglé, les gars. Moi, je sais où
il est, le boxeur ! »