4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
EXTRAIT du roman « HAIG - Les Guerriers perdus » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : La belle Vanda nous l'avait mis profond. Elle avait fait exploser la mine d'or, mis le feu à notre campement et s'était enfuie avec l'argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger. Tous les sept, on a juré. Et je vais vous dire un truc : on n'aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l'Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « HAIG - Les Guerriers perdus » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : La belle Vanda nous l'avait mis profond. Elle avait fait exploser la mine d'or, mis le feu à notre campement et s'était enfuie avec l'argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger. Tous les sept, on a juré. Et je vais vous dire un truc : on n'aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l'Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !
Chemin faisant - Contes et pistes pédagogiquesmo_ment
Pour les jeunes, un dossier pédagogique, entièrement didactisé, avec de très beaux contes sur plusieurs sujets : les émotions, les sentiments, les attitudes, les conflits sociaux, la nature, la découverte de soi-même et des autres, les questions éthiques, les choix...
EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
Mike, la quarantaine en crise, tourmenté par une hypocondrie inspiratrice, décide de consulter un éminent virologue. Cette rencontre singulière bouleverse le cours de son existence et le précipite dans l’univers déjanté du couple formé par le docteur Ernst Richmond et sa femme Charlène, succube incarnée.
Découvrez en avant première le prologue et les 2 premiers chapitres !
Cortèges existe en version brochée et numérique. Il est en vente sur http://www.amazon.fr/Cort%C3%A8ges-Olivier-Sourisse-ebook/dp/B01AWIDPX8?ie=UTF8&qid=&ref_=tmm_kin_swatch_0&sr=
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Une Arête dans la gorge » de Christophe RoyerTaurnada
4e de couverture : Mutée depuis peu à la Criminelle de Lyon, le commandant Nathalie Lesage, mise à l'écart par sa supérieure, va devoir se battre pour trouver sa place… Très vite, une série de meurtres atroces va la plonger dans les entrailles et les arcanes de la Ville des Lumières, lui réservant de bien sombres surprises… Un thriller haletant où vont s'entrechoquer assassinats violents, sociétés secrètes, Histoire et sciences dans un Lyon ésotérique… (Disponible le 11 mars 2021 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Les Prières de sang » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…
EXTRAIT du roman « Renaissance » de Jean-Baptiste DethieuxTaurnada
4e de couverture : Le psychiatre m'avait pourtant prévenu. Il ne fallait pas tenter cette plongée dans les abîmes, tout seul. Surtout pas ! Vouloir remonter le temps ou plutôt le dérouler sans l'aide d'un compagnon de route, d'un guide de haute montagne aguerri, grand connaisseur du terrain et de tous les pièges que représente cette virée dans les recoins de ma mémoire, c'était de la folie !
Un monde de 2013, 2014 et 2015 dangereux, explosif raconté à travers des histoires courtes relatant les grands événements de cette période. Un florilège de spasmes, de mots ajoutés à un grain de folie, salés avec une pointe d’humour nommé Spasmotsfolies…
EXTRAIT du roman « HAIG - Le Secret des Monts Rouges » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Des tronçonneuses et de l'alcool. Voilà ce que vend l'aventurier Haig, sur sa péniche la Marie-Barjo, à travers la jungle, dans le Cambodge tout juste libéré de la guerre, depuis le fleuve Mékong jusqu'au pied des mystérieux Monts Rouges. Mais quel est cet être qui semble répandre la mort devant lui ? Qui est cette Espagnole trop sexy pour ce far-west des camps forestiers cambodgiens ? Pourquoi a-t-elle absolument voulu le suivre ?
Découvrez les premières pages du roman Dix-Neuf, de Sami Mokaddem. Comar d'or découverte 2015. Plongez dans un jeu de pistes haletant à la découverte d'un des secrets les plus terribles de Carthage.
Visitez notre site pour plus d'informations : http://pop-libris.wix.com/site
Présentation :
Premier tome de la trilogie Dark-Side. Le roman fait partie de l’ensemble des écrits rassemblés sous le nom d’Invictus Tenebrae.
Résumé :
De nos jours. Les vampires vivent toujours dans l’ombre, mais pourquoi certains disparaissent-ils sans laisser de traces ou presque ? L’ordre de la Miséricorde est-il responsable ? Et si c’était toute autre chose ? À toutes ces questions, Cathal, chevalier-vampire, sera chargé de trouver les réponses.
Une nuit, dans un parc, Cathal et Nelly se rencontrent. Saura-t-il faire face à la violence de ses émotions ? La jeune femme fuira-t-elle cet être qui la terrifie ?
En réalité, ne sont-ils pas chacun le pire cauchemar de l’autre ?
Extrait du roman Eveil de Cetro
On pourrait qualifier ce roman de post apocalyptique... sauf que le grand boom nucléaire n'a pas eu lieu.
La seule explosion à déplorer ici, est celle des consciences et des valeurs, annihilées par la folie des médias. Le monde vire au cauchemar, à grands coups d'émissions barbares, télé ou internet, ne vantant les mérites que de ceux qui agressent, dénigrant les victimes.
Plus de règles établies, la boucherie est ouverte, et le plus gros scandale ne sera pas chevalin ni même Findusien. Autrui n'est plus qu'objet, et la cruauté de divertissement est omniprésente.
Ceux qui ont connu le Cetro des forum consacrés aux psittacidés retrouveront ici sa plume (ben ouais) et toute son excentricité, sa volubilité.
A ne surtout pas confier à un enfant. J'aurais même tendance à dire qu'il est déconseillé aux moins de 16 ans.
Pour ceux qui auraient lu les premiers romans de Cetro, qui étaient écrits pour correspondre à tout public, celui-ci est tout à fait différent. Vous retrouverez bien sûr par moment l'écriture connue et usitée dans la série Astimov, mais dans beaucoup de chapitres, elle traduit les pensées et paroles d'hommes dérangés, n'éprouvant pas la pitié. Autant dire qu'ils ne s'expriment pas comme le duc de Montmorency ou la baronne de mes deux fibres. Ici, les belles princesses ne font plus de jolis enfants ni de vieux os. Leurs princes charmants seraient plus enclin à leur distribuer du GHB qu'à leur prodiguer de chastes baisers.
Tom a tout pour être heureux. Une femme aimante et d'une beauté à saigner du nez, un enfant intelligent et beau comme un astre, un succès mérité en tant qu'écrivain.
Jusqu'au jour où, emportés par un accident de la route, sa famille disparaît, et lui tombe dans un profond Coma.
Lorsqu'il se réveille, 12 ans plus tard, bien des choses ont changé. Il va alors vivre un cauchemar éveillé.
Entre éclats de pleurs, de sang et de rire. Y a d'la tripe qui vole, de la barbaque sur les murs. De la tendresse malgré tout, des moments d'émotion. Des lecteurs test ont pleuré, d'émotion et de rire. Ils ont aussi tremblé, d'effroi et de stupeur.
Attention, ça risque de piquer.
Roman en vente dans ses versions papier et numérique sur Amazon tous pays.
Mike, la quarantaine en crise, tourmenté par une hypocondrie inspiratrice, décide de consulter un éminent virologue. Cette rencontre singulière bouleverse le cours de son existence et le précipite dans l’univers déjanté du couple formé par le docteur Ernst Richmond et sa femme Charlène, succube incarnée.
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Cortèges existe en version brochée et numérique. Il est en vente sur http://www.amazon.fr/Cort%C3%A8ges-Olivier-Sourisse-ebook/dp/B01AWIDPX8?ie=UTF8&qid=&ref_=tmm_kin_swatch_0&sr=
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Une Arête dans la gorge » de Christophe RoyerTaurnada
4e de couverture : Mutée depuis peu à la Criminelle de Lyon, le commandant Nathalie Lesage, mise à l'écart par sa supérieure, va devoir se battre pour trouver sa place… Très vite, une série de meurtres atroces va la plonger dans les entrailles et les arcanes de la Ville des Lumières, lui réservant de bien sombres surprises… Un thriller haletant où vont s'entrechoquer assassinats violents, sociétés secrètes, Histoire et sciences dans un Lyon ésotérique… (Disponible le 11 mars 2021 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Les Prières de sang » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…
EXTRAIT du roman « Renaissance » de Jean-Baptiste DethieuxTaurnada
4e de couverture : Le psychiatre m'avait pourtant prévenu. Il ne fallait pas tenter cette plongée dans les abîmes, tout seul. Surtout pas ! Vouloir remonter le temps ou plutôt le dérouler sans l'aide d'un compagnon de route, d'un guide de haute montagne aguerri, grand connaisseur du terrain et de tous les pièges que représente cette virée dans les recoins de ma mémoire, c'était de la folie !
Un monde de 2013, 2014 et 2015 dangereux, explosif raconté à travers des histoires courtes relatant les grands événements de cette période. Un florilège de spasmes, de mots ajoutés à un grain de folie, salés avec une pointe d’humour nommé Spasmotsfolies…
EXTRAIT du roman « HAIG - Le Secret des Monts Rouges » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Des tronçonneuses et de l'alcool. Voilà ce que vend l'aventurier Haig, sur sa péniche la Marie-Barjo, à travers la jungle, dans le Cambodge tout juste libéré de la guerre, depuis le fleuve Mékong jusqu'au pied des mystérieux Monts Rouges. Mais quel est cet être qui semble répandre la mort devant lui ? Qui est cette Espagnole trop sexy pour ce far-west des camps forestiers cambodgiens ? Pourquoi a-t-elle absolument voulu le suivre ?
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Premier tome de la trilogie Dark-Side. Le roman fait partie de l’ensemble des écrits rassemblés sous le nom d’Invictus Tenebrae.
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De nos jours. Les vampires vivent toujours dans l’ombre, mais pourquoi certains disparaissent-ils sans laisser de traces ou presque ? L’ordre de la Miséricorde est-il responsable ? Et si c’était toute autre chose ? À toutes ces questions, Cathal, chevalier-vampire, sera chargé de trouver les réponses.
Une nuit, dans un parc, Cathal et Nelly se rencontrent. Saura-t-il faire face à la violence de ses émotions ? La jeune femme fuira-t-elle cet être qui la terrifie ?
En réalité, ne sont-ils pas chacun le pire cauchemar de l’autre ?
Extrait du roman Eveil de Cetro
On pourrait qualifier ce roman de post apocalyptique... sauf que le grand boom nucléaire n'a pas eu lieu.
La seule explosion à déplorer ici, est celle des consciences et des valeurs, annihilées par la folie des médias. Le monde vire au cauchemar, à grands coups d'émissions barbares, télé ou internet, ne vantant les mérites que de ceux qui agressent, dénigrant les victimes.
Plus de règles établies, la boucherie est ouverte, et le plus gros scandale ne sera pas chevalin ni même Findusien. Autrui n'est plus qu'objet, et la cruauté de divertissement est omniprésente.
Ceux qui ont connu le Cetro des forum consacrés aux psittacidés retrouveront ici sa plume (ben ouais) et toute son excentricité, sa volubilité.
A ne surtout pas confier à un enfant. J'aurais même tendance à dire qu'il est déconseillé aux moins de 16 ans.
Pour ceux qui auraient lu les premiers romans de Cetro, qui étaient écrits pour correspondre à tout public, celui-ci est tout à fait différent. Vous retrouverez bien sûr par moment l'écriture connue et usitée dans la série Astimov, mais dans beaucoup de chapitres, elle traduit les pensées et paroles d'hommes dérangés, n'éprouvant pas la pitié. Autant dire qu'ils ne s'expriment pas comme le duc de Montmorency ou la baronne de mes deux fibres. Ici, les belles princesses ne font plus de jolis enfants ni de vieux os. Leurs princes charmants seraient plus enclin à leur distribuer du GHB qu'à leur prodiguer de chastes baisers.
Tom a tout pour être heureux. Une femme aimante et d'une beauté à saigner du nez, un enfant intelligent et beau comme un astre, un succès mérité en tant qu'écrivain.
Jusqu'au jour où, emportés par un accident de la route, sa famille disparaît, et lui tombe dans un profond Coma.
Lorsqu'il se réveille, 12 ans plus tard, bien des choses ont changé. Il va alors vivre un cauchemar éveillé.
Entre éclats de pleurs, de sang et de rire. Y a d'la tripe qui vole, de la barbaque sur les murs. De la tendresse malgré tout, des moments d'émotion. Des lecteurs test ont pleuré, d'émotion et de rire. Ils ont aussi tremblé, d'effroi et de stupeur.
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Roman en vente dans ses versions papier et numérique sur Amazon tous pays.
Proyecto de decoración del aula-materia de francés del IES Isabel Perillán y Quirós (Campo de Criptana, Ciudad Real). Las diapositivas se convertirían en cartulinas para ser expuestas en las paredes del aula.
Extraits un goût d'écorces dans les veinesYannick Felix
en savoir plus sur www.yannickfelix.fr
Résumé : Anne et Yanis se sont promis de ne jamais se séparer. Un engagement fou. Mais une promesse est une promesse...
Pourtant, un mot risque de tout bouleverser !
"Le sang me glace. Le mot est d'une brutalité. Il fait voler en éclats notre bonheur, notre joie, nos projets. A l'image d'un tsunami, il vient de tout balayer sur son passage."
Anne et Yanis avaient tout imaginé, à l'exception d'un mot, un simple mot qui aurait le pouvoir de transformer leur destin.
246 pages, 14€ en version papier (www.yannickfelix.fr)
« Quand l’esprit se souvient, le peuple se maintient. » Face au Grand Effacement, qui accompagne le Grand Remplacement, Thibaud Cassel s’est fait passeur, au sens de transmetteur, de quelques grands textes qui fixent les lignes directrices de la civilisation européenne.
Article paru dans le n°2828 de Minute (28 juin 2017) sur le livre "Le chant des alouettes".
EXTRAIT du roman « À pas de loup » d'Isabelle VillainTaurnada
4e de couverture : Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s'installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c'est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons. Mais l'équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s'infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique. Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar. Votre pire cauchemar… (Disponible le 14 janvier 2021 papier et numérique.)
4e de couverture : Peut-on craindre l’eau froide et vouloir se jeter d’un pont ? Peut-on aimer ses proches et accepter de simuler sa propre mort ? Peut-on confier 5000 euros et sa propre vie à une parfaite étrangère ? Mathilde va être confrontée à ces 3 questions tout en sachant que faire un choix, c’est prendre le risque de jouer avec son destin. (Nouvelle, suspense - Version intégrale - 27 pages.)
EXTRAIT du roman « Némésis » de Xavier MasséTaurnada
4e de couverture : « David… ? C'est moi, c'est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d'enfance… il s'est passé quelque chose… c'est horrible, je n'ai jamais vu ça !… » Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante… David et Vincent, deux gosses d'Assieu devenus flics, vont s'immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l'enfer… (Disponible le 5 novembre 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Goliat » de Mehdy BrunetTaurnada
4e de couverture : La mer de Barents, au large des côtes norvégiennes : Goliat, une plateforme pétrolière en proie aux éléments déchaînés, est le sinistre théâtre d'une série de meurtres odieux. David Corvin, ex-agent du FBI, va devoir utiliser toutes ses compétences pour stopper l'hécatombe. Mais au bout du chemin, il risque de perdre son âme… Et bien plus encore… (Disponible le 3 septembre 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Les Couloirs démoniaques » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Le Foyer des Galibots, une maison de retraite paisible située dans le Nord de la France, ferma ses portes en 1992 après une effroyable série de morts mystérieuses. Des suicides, selon l'enquête. Détails troublants : certains pensionnaires avaient témoigné de présences effrayantes, et une aide-soignante avait affirmé avoir été attaquée par une force invisible. Alan Lambin, enquêteur en paranormal, sent que cet endroit, construit sur les ruines d'un hôpital exploré quinze ans plus tôt, a besoin de lui. A-t-il oublié la menace qui y rôde ? (Disponible le 2 juillet 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Urbex Sed Lex » de Christian GuillermeTaurnada
4e de couverture : Contre une belle somme d'argent, quatre jeunes passionnés d'urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté. Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné… Et très vite comprendre qu'ils n'auraient jamais dû accepter cette proposition. JAMAIS ! (Disponible le 18 juin 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « La Cave aux poupées » de Magali ColletTaurnada
4e de couverture : Manon n'est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n'aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison. (Disponible le 19 mars 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Blessures invisibles » d'Isabelle VillainTaurnada
4e de couverture : Le major Maraval est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, son arme à la main. La thèse du suicide est pourtant très vite abandonnée par le groupe du commandant Rebecca de Lost, et les pistes militaires et familiales se multiplient. Dans le même temps, le « tueur au marteau », demeuré silencieux depuis l'enterrement du capitaine Atlan, décide de reprendre du service. Deux enquêtes sous haute tension. Un final explosif ! (Disponible le 9 janvier 2020 papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « La Machine à brouillard » de Tito Desforges Taurnada
4e de couverture : Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau. Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée. Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar. (Disponible le 13 février 2020 papier et numérique.)
« Ditigal Way of Life 4 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : « Les mains agrippées aux barreaux de sa cellule, le visage incrusté dans ces tubulures d’acier, il bascula cinq ans plus tôt. Le jour où la boule de feu avait emporté leurs visages. » De cette explosion, Danny gardera une figure scarifiée après une greffe de visage. Quant à Paulin, il conservera un visage artificiel, parfait et inexpressif, suite à une implantation faciale nanotechnologique. Deux anomalies. Deux monstres prêts à tout pour retrouver leur place dans la communauté des Hommes. (Nouvelle - Version intégrale - 33 pages.)
4e de couverture : 1911, Émile Chapuis, un jeune restaurateur, se prend d'affection pour un artiste sans le sou. Il accepte une peinture en échange de quelques repas chauds. Cet artiste s'appelle Marc Chagall. 1950, Émile Chapuis est retrouvé assassiné chez lui. La toile de Chagall a disparu. La police pense immédiatement à un cambriolage qui aurait mal tourné. Mais la réalité est bien différente. Sordide et cruelle. (Nouvelle, suspense historique - Version intégrale - 25 pages.)
« Ditigal Way of Life 3 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : Avec le logiciel Justicia, plus de place à l'erreur et à la subjectivité. La justice est devenue une affaire d'algorithmes. Mais l'aveuglement amoureux est-il pris en compte par la formule mathématique décidant des circonstances atténuantes ? Qui pourra répondre à cette question que pose un juré refusant de valider sans comprendre le verdict d'une machine ? (Nouvelle - Version intégrale - 34 pages.)
EXTRAIT du roman « Lésions intimes » de Christophe Royer Taurnada
4e de couverture : Nathalie Lesage, capitaine au caractère bien trempé, travaille au sein de la brigade de répression du proxénétisme. Une des branches de l'organisation « Gorgona », spécialisée dans un certain genre de soirées parisiennes, va l’amener à côtoyer un milieu où règnent la perversion et les pratiques extrêmes. Victime d’un banal accident, son enquête va prendre une tournure inattendue. Dans le même temps, le décès de son frère va l’obliger à renouer avec son passé. Tout va alors se mélanger et entraîner Nathalie vers l’inimaginable… (Disponible le 12 septembre 2019, papier et numérique.)
« Ditigal Way of Life 2 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : « La liberté virtuelle est la clé d’une réalité apaisée », telle est la devise de la cité dans laquelle vivent Betty et Christopher. Comme tous les habitants, ils travaillent à programmer cette ville où la pollution et le crime ont disparu. La nuit, ils vivent dans le monde virtuel qu’ils se sont créé. Un monde exutoire où tout est possible, où tout est permis. Mais, si un jour, cette liberté virtuelle s’achevait brutalement… (Nouvelle - Version intégrale - 34 pages.)
« Ditigal Way of Life 1 » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : Dans la Digital Way of Life, la communication doit être concise et fonctionnelle. Une simple visite pédiatrique peut entraîner un enfant dans une spirale infernale. C’est l’expérience que s’apprête à vivre Milo, âgé de deux ans, coupable d’aimer la parole, la pensée et les livres. (Nouvelle - Version intégrale - 28 pages.)
EXTRAIT du roman « L'Inconnue de l'équation » de Xavier MasséTaurnada
4e de couverture : Quatre heures. La police n'a que quatre heures pour démêler ce qui ne semblait être au départ qu'un simple drame familial : un couple, Juliette et François, retrouvé carbonisé, leur fils, Julien, gisant au sol. Deux salles d'interrogatoires, deux témoins de la tragédie : la mère de François et une flic déjà présente sur les lieux. Deux versions, deux visions différentes. Accident, meurtre, ou vengeance ? Une toile d'araignée va se tisser peu à peu et d'une simple énigme va surgir une équation… aux multiples inconnues. (Disponible le 16 mai 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Haut le chœur » de Gaëlle Perrin-GuilletTaurnada
4e de couverture : « Quand je sortirai, tu seras la première prévenue… Je saurai te retrouver. » Depuis qu'Éloane Frezet, la tueuse en série la plus abjecte de ces dernières années, a prononcé ces mots, Alix Flament vit dans l'angoisse que la criminelle sanguinaire s'évade de prison... Alors, quand la journaliste reçoit un coup de téléphone d'Éloane en pleine nuit, elle comprend que la meurtrière va honorer sa promesse... Une promesse de sang... (Disponible le 14 mars 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Mon ombre assassine » d'Estelle TharreauTaurnada
4e de couverture : En attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession. Celle d'une enfant ignorée, seule avec ses peurs. Celle d'une femme manipulatrice et cynique. Celle d'une tueuse en série froide et méthodique. Un être polymorphe. Un visage que vous croisez chaque jour sans le voir. Une ombre. Une ombre assassine. (Disponible le 17 janvier 2019, papier et numérique.)
« Alan Lambin et l'esprit qui pleurait » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Région de Caen, novembre 1982. Brice, 16 ans, se réveille installé à son bureau, un crayon à la main. Perplexe, il observe son lit défait dans lequel il s'est pourtant couché la veille. Que fait-il assis là ? En posant soudain les yeux sur la couverture de son livre de mathématiques, il peut y lire : « Je m'appelle Rose Feibelman, et je suis morte dans cette maison. » Un événement étrange qui vient s'ajouter à tous ceux qui frappent la famille Chanal depuis quelque temps. En arrivant sur place, Alan Lambin, spécialiste en phénomènes de hantises, ignore encore le rendez-vous que l'Histoire lui a fixé depuis cette nuit d'été 1944. (Nouvelle - Version intégrale - 113 pages.)
« Alan Lambin et le fantôme au crayon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : 6 ans avant « La Maison bleu horizon », Alan Lambin était déjà confronté à l'impensable. Une enquête inédite explorant le monde du paranormal avec sensibilité et émotion... (Nouvelle - Version intégrale - 29 pages.)
3. PARTIE
PREMIÈRE
… Des commères dévêtirent un frère et une sœur
qu’on disait incestueux et les pendouillèrent à une
poutre en se gaussant, bouches grandes ouvertes,
poings sur les hanches, de leurs soubresauts d’agonie.
« Vois-le donc, catin, ton pendard qui trique ! »…
4. I
Il était une fois Alma, la petite fille qui causait avec
Dieu.
Ah, j’en vois qui déjà grimacent…
On fronce le nez. On secoue la tête de droite à
gauche, bouche plissée. On lève les yeux au plafond
en soupirant par les narines.
Et ça fait pfff…
Pfff…
Pfff…
Je me doute de ce que vous pensez, allez !
Que ce diable d’aventurier peut-il bien savoir de
Dieu ?
Voilà bien cet ogre, ce Tarass Boulba, cet Albanais,
ce bachi-bouzouk partout réputé pour ses méfaits et
ses pensées mauvaises qui prétend soudain me parler
d’une gamine.
Non mais…
Que sait-il des petites filles, vous dites-vous ?
Que peut-il bien vouloir à cette Alma, sinon des
tripoteries coupables dont vous ne voulez rien
connaître ?
- 3 -
5. Relaxez-vous.
D’abord, sachez que je fus père d’une petite fille
désormais devenue femme et que, donc, j’ai quelque
expérience en la matière.
Ensuite, si aujourd’hui je prends la plume une
ultime fois, c’est que je suis à la veille de mon dernier
grand voyage. Alors, à propos de Dieu, je saurai plus
vite que vous de quoi il retourne. Le plus probable,
même, est qu’à l’heure où vous lisez ces lignes, je suis
en train de papoter avec Lui sur son nuage favori.
Peut-être même parviens-je, d’une bonne blague trous-
sée de ma façon, à le faire rigoler de son rire paterne
de bon Dieu tandis qu’il farfouille machinalement dans
les mèches de sa barbe blanche…
Mais oui, détendez-vous…
Installez-vous dans ce profond fauteuil près de la
fenêtre. Non ? Alors que diriez-vous de ce transat de
toile au bord du jardin ? Ou bien, tout simplement,
calez-vous le dos sur ce bon coussin dans la lumière
orangée de la lampe de chevet.
On n’est pas bien, là ?
Gardez à portée de main un verre de liquide frais et
bon ou, peut-être, pour vous, madame, un de ces déli-
cieux chocolats que vous reçûtes l’autre jour en
cadeau.
Vous y êtes ?
Alors allons-y sans tarder car, je vous l’ai dit, le
temps m’est mesuré.
- 4 -
6. Notre conte démarre naturellement à la naissance de
notre petite héroïne, Alma, en l’an 1480, au cœur de
l’Espagne médiévale.
On ignore où exactement.
Était-ce à Cadix tout juste reconquise après des
siècles d’occupation arabe ? À Barcelone, le port de la
côte orientale dont les nefs commerçaient avec toute
la Méditerranée ? À Tolède, l’antique capitale des
Wisigoths ? À Valladolid, où la reine Isabelle de Cas-
tille entamait son long règne ?
On ne sait pas.
Ce qui est sûr, c’est que, au sein de cette ville dont
on ignore le nom, l’événement eut lieu dans la judéria,
c’est-à-dire le quartier juif, comme il en existait alors
dans chaque ville, Cordoue, Valence, Ségovie ou, jus-
tement, cette ville-dont-on-ignore-le-nom.
Car il faut que vous le sachiez, les parents d’Alma,
Yahim, un jeune tailleur, et Dayana, paisible femme
au foyer, étaient des Juifs.
Yahim avait passé la nuit à arpenter le rez-de-
chaussée de son logis, le cœur empli d’inquiétude, les
fesses serrées dans ses chausses, se mordant les lèvres
à chaque gémissement de Dayana en train d’accou-
cher à l’étage.
À cette époque, l’enfantement était une opération
dangereuse. Plus de la moitié des femmes en mou-
raient ou bien mettaient au monde un enfant mort-né,
quand ce n’étaient pas les deux, la génitrice et le reje-
ton, qui y restaient.
Lorsque tout fut accompli de la meilleure manière
possible, Yahim caressa le front, encore ruisselant de
l’épreuve, de Dayana, remercia d’un signe de tête la
- 5 -
7. ventrière et sa jeune assistante qui reprenaient leur
souffle dans un coin de la pièce, puis prit pour la pre-
mière fois sa fille dans ses bras. Il fut frappé par son
regard, deux grands yeux d’azur qui, fixés sur son
visage, aussi immobiles que perçants, semblaient le
détailler avec toute l’attention et la sagesse d’un
adulte fait.
L’espace d’un instant, il crut que le nourrisson serré
dans ses langes, sa minuscule tête fripée recouverte
d’un bonnet de velours cramoisi, allait ouvrir cette
petite bouche qu’on venait de badigeonner de miel et
s’adresser à lui. Du genre :
« Salut, Yahim, alors c’est toi mon père ? »
Il n’en fut rien, évidemment. Si la nouvelle-née
remua les lèvres, ce fut pour baragouiner des areu-
areu embourbés de salive, comme tout bon bébé qui se
respecte. Mais l’impression avait été si forte que le
jeune tailleur en resta un long moment interdit.
Yahim se reprit, se racla la gorge, émit un rire forcé.
« Hum… hum… Ah ah ah… hum… »
Il saisit le poing minuscule au creux de sa paume et
murmura :
« Bienvenue ici-bas, mon enfant. »
Se penchant, il plongea son regard dans les pru-
nelles de sa fille, nota dans un coin de son âme le bleu
illuminé et maritime de leur splendeur, et souffla :
« Tu es Alma. »
Un ruisseau de bonheur en fusion érupta comme
lave de son cœur, se répandit dans tout son être et
érailla sa voix quand il prononça pour la deuxième
fois :
« Alma. »
8. II
Qu’elle est difficile, cette profession de conteur !
C’est que, sous mes dehors de brute épaisse, j’ai
l’âme gentille, moi. Je suis un tendre, une pâte, un
bleuet, une douceur.
Je n’aurais rien aimé tant que pouvoir vous dire :
« Yahim et Dayana vécurent paisiblement, dans le
plus grand bonheur, en compagnie de leur fille chérie,
Alma. »
Merci, mon Dieu, alléluia, allez en paix.
Et puis voilà : fin.
Hélas, cent douze fois hélas, la vérité historique
m’oblige à vous apprendre que, un peu plus d’un an
après l’heureux événement que je viens de vous nar-
rer, le tailleur et sa femme furent massacrés de la plus
atroce manière, tandis que la petite Alma, cette inno-
cente, s’en tirait par une sorte de miracle.
À ce stade, je me dois de vous faire comprendre
quelque chose d’important : en cette fin de XVe
siècle
qui nous occupe, alors que les premiers feux de la
Renaissance commençaient juste à s’embraser, mais
que l’époque était encore entachée des noirceurs du
Moyen Âge finissant, eh bien…
- 7 -
9. Comment dire cela d’une façon qui ne soit pas trop
abrupte ?
Ah quel fichu métier !
Eh bien… disons… enfin… en quelques mots
comme en cent mille, disons qu’en ces années 1480 et
quelques, eh ben… on n’aimait pas les Juifs, voilà !
Je sais, je sais, je sais…
Ça vous paraît étrange, à vous, qui vivez au cœur de
cette belle époque moderne où règne la tolérance uni-
verselle.
Où l’amour seul guide les relations entre les
peuples.
Où il ne viendrait à l’esprit de personne l’idée
absurde de détester son prochain en raison de sa reli-
gion.
Ne pas aimer les israélites !
Vous vous dites :
« Ça alors, nos ancêtres étaient donc de satanés bar-
bares ! »
C’est pourtant bien là l’incroyable vérité : en ces
temps obscurs, chacun, seigneur en son castel, curé en
sa chapelle, paysan en sa chaumine, avait besoin d’un
coupable pour toutes les avanies, coups du sort et mal-
chances qui émaillaient son existence.
Alors on avait pris l’habitude, allez savoir pourquoi,
d’en attribuer la faute aux Juifs.
De féroces pluies printanières avaient fait pourrir
sur pied le seigle et l’épeautre ?
C’était la faute des Juifs.
Le soleil estival trop précoce avait brûlé les mois-
sons ?
C’était la faute des Juifs.
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10. Un éboulement avait fait s’effondrer la grange du
père Octavio ?
La faute des Juifs.
Une crise de coliques avait emporté la grosse et très
catholique señora Ramirez Gorda y Pansa ?
Les Juifs.
La chevrette s’était rompu le col en chutant de la
roche que son imprudence l’avait poussée à escala-
der ?
Les Juifs, vous dis-je !
La soupe du soir était trop salée ?
Un coup des Juifs, pardi…
Quand notre petite Alma vint au monde, les causes
de se plaindre du sort, subséquemment de ces sacrés
Juifs, ne manquaient pas.
Les maladies, tenez, par exemple.
C’est qu’on crevait sur un simple claquement de
doigts, en ces temps-là ! Bien portant à l’aube, avalant
d’un gosier enthousiaste son brouet matinal, le soir
même on rendait son dernier soupir, son âme à Dieu,
son corps à la poussière, entouré de sa famille chagri-
née et d’un moine envoyé chercher d’urgence qui vous
bafouillait vite fait, pour quelques liards, une prière
des agonisants en latin approximatif.
Fièvres marécageuses, infections malpropres, dégé-
nérescence des reins, du foie, du cœur ou de n’importe
quoi d’autre dans ce fatras d’organes qu’on ne connais-
sait point. Vermine, scrofule, vérole, goutte, gravelle et
j’en passe, toutes saletés qui guettaient en permanence
tout un chacun.
Sans compter le principal, l’horrible, l’homicidaire
salopard, le terriblissime qui hantait les cauchemars
de toute l’Europe et revenait récolter sa moisson de
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11. cadavres tous les deux ou trois ans, j’ai nommé l’af-
freux Yersinia pestis, le virus de la peste.
La peste !
Alors de tous les clochers sourdaient de lugubres
glas. Alors les rues se peuplaient de corps gonflés que
de pauvres hères entassaient dans des charrettes pour
aller les brûler au loin, sans jamais suffire à la tâche.
La peste !
Alors les pauvres couchés les uns sur les autres en
des amas d’agonie hurlaient des nuits entières jusqu’à
l’aurore leur souffrance et leur terreur. Alors, les
riches jetaient à coups de pied leurs domestiques à la
rue, avec mission d’aller mourir ailleurs, bouclaient
portes et fenêtres, s’enduisaient d’ail, de vinaigre, d’on-
guent, d’eau bénite, d’esprit-de-vin, que sais-je encore,
dans l’espoir de se protéger avant de découvrir, horri-
fiés, sur leur propre corps, les pustules gonflées d’hu-
meurs de la terrible maladie.
La peste, qui balayait sans répit le continent de son
voile noir et puant. La peste, qui passait ici, revenait
là, incompréhensible et malicieuse, cruelle comme cent
bourreaux, versatile comme mille catins. La peste, qui
semait l’effroi, décimait les familles, effaçait du monde
des villages et des quartiers entiers et laissait dans son
sillage des champs de morts plus vastes que ceux des
plus glorieux conquérants.
Alors les peuples apeurés, fouettés jusqu’au fond de
leur âme par cet infernal fléau, gémissaient au Ciel :
« Qu’avons-nous fait ? »
Eh oui. Quel impardonnable péché avait-il été com-
mis, qui se voyait ainsi puni ?
Et pourtant, se disait-on, nous ne sommes fautifs de
rien.
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12. « On vous le jure, Seigneur, on a beau se retourner
l’esprit, penser, fouiller, creuser, en notre âme et
conscience, on n’a rien fait qui puisse attirer sur nous
un tel châtiment… »
Alors, se demandait-on, si nous ne sommes cou-
pables de rien, qui l’est ?
Je vous laisse deviner quelle réponse on trouvait à
cette question.
13. III
Cette année-là, Yersinia pestis, l’assassin nauséabond,
avait choisi pour victime la ville-dont-on-ignore-le-
nom, celle-là même où, on s’en souvient, la petite
Alma poussait, délicate fleur, sur l’humus d’amour
répandu par ses parents Yahim et Dayana.
En cette ville se trouvait une place, au bord de cette
place une abbatiale flanquée d’un monastère, et dans
ce monastère un moine nommé Fray Porcino de Mala-
palabria.
La majorité des humains vit sa vie du mieux qu’elle
peut, sans faire de vagues, équilibrant plus ou moins
les comptes entre des petites bontés concédées çà et là
et les mauvaisetés décochées dans les coins.
Certains naissent pour faire le bien. Ils sont très rares.
D’autres, hélas plus nombreux, n’apparaissent parmi
nous que pour répandre le mal. Leur destin sur terre
est d’être nocif. Les pires d’entre eux ne sont satisfaits
d’eux-mêmes qu’après avoir assassiné des dizaines,
des centaines, des milliers de leurs semblables.
Fray Porcino de Malapalabria était de ceux-là.
C’était un homme jeune encore, de belle prestance,
doté par la nature des traits harmonieux qu’on voit aux
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14. saints qui règnent sur les vitraux, ressemblance qu’il
entretenait en conservant autour de la tonsure régle-
mentaire de son ordre des cheveux longs qui se répan-
daient sur ses épaules en splendides boucles châtains.
Cadet d’une riche famille, il savait lire et écrire, ce
qui lui avait valu la bénédiction d’occuper en son
monastère la place de professeur des novices. À ces
jeunes garçons parvenus au seuil de l’adolescence, il
enseignait les mystères des lettres et des mots, l’ortho-
graphe, la grammaire castillane, la calligraphie, les
principes de base de l’enluminure et le plaisir d’être
sodomisés par lui.
Dans Sa bonté, en effet, le Tout-Puissant avait pourvu
Fray Porcino de Malapalabria d’une verge longue et
convenablement renflée du bout, mais fine et légère-
ment arquée, de ce fait idéalement adaptée aux juvé-
niles derrières au fond desquels il la plongeait.
En remerciement, le saint homme exigeait de ses
conquêtes qu’elles répétassent en rythme, tout au long
de leur union, le nom de la très sainte Vierge Marie,
mère de Dieu.
« Santa Maria madre de Dios !
– Tiens ! Tiens !
– Santa Maria, aïe ! madre de Dios !
– Tiens, petite femelle !
– Ouille ! Santa Maria… »
Le bon frère ne savait pourquoi, mais ces pieuses
litanies avaient le don de lui fouetter les sens…
Décidément fort généreuse, la providence divine avait
en outre donné à Fray Porcino une belle voix à la fois
sonore et mélodieuse qui faisait merveille, on va le voir
de suite, pour haranguer les foules.
Ce matin-là, l’aube l’avait trouvé aux étuves où il
s’était longuement lavé le corps, insistant sur sa pine
- 13 -
15. malencontreusement enduite de fiente noviciale, avant
de se diriger vers l’église voisine où, comme chaque
matin, il devait donner la messe.
Les fidèles étaient venus en si grand nombre pour
ouïr son sermon que la foule débordait sur le parvis.
S’y trouvaient mêlés des tâcherons misérables aux pieds
entourés de chiffons, des bourgeois en robes de brocart
et chaperons, des commères, des veuves, des jouven-
celles et même des soldats en cotte de mailles, l’épée
au côté.
Cette masse humaine était si dense que Porcino de
Malapalabria eut quelques difficultés à gagner l’es-
trade de l’autel, tant on le pressait de toutes parts, le
bousculait et le touchait de la main pour lui souhaiter
la bienvenue et l’encourager.
« Viva Fray Porcino de Malapalabria ! » criait-on.
Enfin, ayant gravi les quelques degrés d’un étroit
escalier, il fut en sa chaire accrochée au pilier central
du temple, suspendue entre ciel et terre.
Juste avant qu’il n’y grimpe, un jeune frère de son
ordre lui avait tendu une grande coupe d’étain emplie
de vin, de ce nectar lourd et sombre, gorgé du soleil
d’Espagne, qui était vraiment le sang du Christ.
Qui déliait la langue de Porcino de Malapalabria.
Qui lui donnait l’aplomb de hululer anathèmes,
injures et menaces, gesticulant du haut de sa nacelle.
Qui lui insufflait les mots idoines à convaincre les
sots, comme le Saint-Esprit, jadis, était descendu du
ciel pour emplir la bouche des apôtres.
« À genoux, pécheurs ! » hurla-t-il.
L’assistance s’agenouilla d’un seul mouvement, ani-
mal monstrueux, fauve aussi stupide que multiple,
abrutie bestiole à mille têtes, tandis que de mille poi-
trines jaillissait un même souffle avide de soumission.
- 14 -
16. Le beau moine but une lampée de nectar, contem-
plant cette nuée de nuques ployées et de têtes baissées,
une joie intense au cœur.
Ces imbéciles sont prêts, songeait-il.
Depuis des jours, des nouvelles alarmantes mon-
taient des faubourgs vers la ville. On parlait de
familles décimées en leur demeure, de rats qu’on trou-
vait morts au pied des remparts et de cadavres pesteux
qui s’amoncelaient aux carrefours des chemins.
Les quatre coins de l’horizon étaient assombris par
des nuées de corbeaux attirés par les amoncellements
de morts, conciles mouvants de charognards dont les
chants funèbres glaçaient les cœurs des braves gens.
Déjà, les plus riches des habitants, ceux qui avaient
la chance de posséder une maison à la campagne,
avaient entassé meubles et vaisselle dans de lourds
charrois et fui la ville, cochers et bouviers martyrisant
les arrière-trains des chevaux et des bœufs de trait pour
les faire avancer plus vite.
« Heu là, heu là, fuyons… Hardi… Plus vite… »
La peste était là.
La peur faisait trembler la ville.
Et les sermons quotidiens de Fray Porcino de Mala-
palabria transformaient cette peur en terreur et cette
terreur en colère.
Chaque matin et plusieurs fois le dimanche, il attisait
de ses diatribes la haine de ses paroissiens.
Jusqu’à aujourd’hui où, ce mauvais homme au visage
de saint le savait, les paroissiens accompliraient l’im-
pensable.
Pendant de longues minutes, il jouit de son pouvoir,
puis il ordonna à la foule de se relever.
« J’ai prié et prié et prié et Dieu dans sa miséricorde
a bien voulu répondre au pauvre pécheur qui depuis sa
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17. misère et son humilité ose s’adresser à Lui. Oui, mes
frères, Dieu me l’a dit : ce sont les Juifs qui nous ont
amené la peste !
– LES JUIFS ! » hurla la foule en répons.
Des insultes fusèrent. Des poings se levèrent. Des
crachats s’écrasèrent au sol.
« Et vous êtes là rassemblés, oui, oui, oui, vous mes
braves, vous les justes. Et votre cœur est empli de
sainte colère. Et vous le savez, oui, vous le savez : le
Seigneur vous a désignés, oui, oui, oui, il vous a choi-
sis pour être les armes qui chasseront la maladie de
notre ville, cette maladie qui a pour nom la peste, cette
maladie qui a pour nom les Juifs !
– LES JUIFS !
– Grâce à vous, mes frères, mes sœurs, nous vien-
drons à bout du fléau qui tue nos enfants, nos vieillards,
nos filles, nos femmes et nos mères ! Ce fléau dont
nous connaissons le nom maudit…
– LES JUIFS ! »
Fray Porcino de Malapalabria brandit le calice, le
porta à sa bouche et but, tête renversée, laissant deux
rigoles de vin couler de ses commissures le long de
son menton.
« Êtes-vous prêts, mes frères ?
– NOUS LE SOMMES ! »
Emporté par sa propre folie, le moine leva les deux
bras au ciel, la face révulsée, les yeux déments.
« Alors sus aux Juifs ! Accomplissons la volonté de
Dieu ! »
La ville-dont-on-ignore-le-nom n’était pas grande,
en vérité rien de plus qu’un gros bourg : sa judéria
était modeste, à peine un fagot de ruelles entortillées
sur elles-mêmes au creux d’une courbe des remparts.
- 16 -
18. Il fallut moins que le temps d’une messe à la foule
affolée de haine pour massacrer la petite centaine de
paisibles israélites qui y vivaient.
Les soldats se divertirent en découpant leurs vic-
times avec méthode, morceau par morceau, qu’ils bran-
dissaient l’un après l’autre devant les yeux écarquillés
de leur propriétaire agonisant.
« Vois ta main, maraud !… Vois là ton pied s’il est
vilain !… »
On observa des bourgeois réputés charitables écarte-
ler les cuisses des jouvencelles et, chausses baissées,
culs blancs apparus, forniquer à grands coups de reins,
langues aussi longues que celles de serpents, tandis
qu’ils étranglaient leur proie des deux mains.
Des commères dévêtirent un frère et une sœur qu’on
disait incestueux et les pendouillèrent à une poutre en
se gaussant, bouches grandes ouvertes, poings sur les
hanches, de leurs soubresauts d’agonie.
« Vois-le donc, catin, ton pendard qui trique ! »
« Le diable te laissera-t-il baiser ta sœur, dans l’en-
fer où tu vas ? »
« Danse, salopiote, que ton frère te voie bien cre-
ver ! »
D’un docte rabbin connu pour savoir le grec, le
latin, l’arabe, le turc, le persan, l’anglois et le germain,
on arracha la langue et on la jeta à dévorer à son chien
avant de les égorger tous les deux.
D’une brodeuse célèbre dans toute la région pour la
finesse de ses œuvres, on creva les yeux.
Dans la gorge d’un orfèvre fameux, dont tous les
riches de la ville, leurs femmes et leurs filles, por-
taient les bijoux, on fit couler du métal incandescent.
« Ah tu aimes l’or, eh bien goûte donc voir ce plomb
s’il est bon ! »
- 17 -
19. Pendant ce temps, ayant regagné sa cellule, Fray
Porcino de Malapalabria écoutait avec ravissement le
chœur mêlé de hurlements de rage et de ceux de souf-
france, cette mélodie dont il était l’auteur, tout en
tétant du vin de Castille à même le cruchon, tandis
qu’une nonne, d’ordinaire employée aux cuisines, ayant
elle aussi le croupion embrasé par le vent de violence
qui s’était abattu sur la ville, lui suçait goulûment le
vit.
À la judéria, le meilleur assassin était un colosse de
cinq pieds de hauteur pour trois de large, tonnelier de
son état, rendu fameux par les rixes sanglantes qu’ivre
il déchaînait chaque soir dans les auberges et qu’on
surnommait L’Imanus.
En guère plus de temps qu’il ne lui en aurait fallu
pour vider une chopine, on l’eût dit une statue d’argile
à tuiles tant il était rouge, tant il était recouvert de
sang, tant il avait, armé d’un formidable coutelas, éven-
tré, éviscéré, taillé, coupé, transformé de la belle et
bonne chair d’être humain en morceaux de boucherie.
Ce fut cette figure effroyable qui surgit, seulement
vêtue d’un pagne de cuir, la chevelure dégoulinant de
pourpre, la face d’un diable carmin, le torse de taureau
sanglant, dans l’atelier de Yahim.
L’Imanus égorgea sans même y penser la demi-
douzaine d’ouvriers et d’ouvrières qui tentaient de se
cacher parmi les rouleaux de tissu. De même il tua
d’un geste machinal le jeune apprenti qui, brandissant
à deux mains tremblantes une paire de ciseaux, pré-
tendit lui barrer le chemin de l’escalier.
Il gravit les marches, ouvrit une porte d’un coup de
pied, pénétra dans la chambre des maîtres.
- 18 -
20. Yahim et Dayana se blottissaient, embrassés devant
la fenêtre.
Un seul bond du colosse, un seul mouvement de la
lame écarlate du coutelas, et leurs deux têtes roulèrent
sur le dallage avant de s’immobiliser lèvres contre
lèvres.
Le tonnelier regagnait la porte, avide de retourner au
massacre, quand le son d’un babil d’enfant l’immobi-
lisa.
Il se tourna lentement, son regard terrible fouillant
les recoins de la chambre, et repéra vite un couffin
d’osier qui reposait près du lit conjugal.
« Par Satan, jura-t-il, il y a là un juif enfançon qui
prétendait échapper au mien courroux ! »
Un pas, deux pas, le géant s’approcha, la main gau-
che tendue en avant, doigts ouverts, prête à saisir son
gibier, la droite levée, lame brandie.
« À moi, graine de pesteux ! »
Il se pencha sur le panier.
Y découvrit Alma qui lui souriait sans peur et le
dévisageait de ses grands yeux bleus.
La main prête à broyer se posa en douceur au bord
du couffin qu’elle macula de traînées vermillon. L’autre
s’affaissa lentement, puis laissa échapper le coutelas
dont le fer tinta en rencontrant les dalles du sol.
« Ça… balbutia L’Imanus, ça… ça… »
Devant ses yeux l’instant d’avant emplis de ruisseaux
de sang, d’entrailles déversées et de bouches ouvertes
sur des cris s’étendit soudain une plaine verdoyante
doucement vallonnée, piquetée de cerisiers en fleurs
qu’une douce brise faisait ondoyer.
Puis ce fut une mer d’eau de cobalt, une plage de
sable blond que léchait un tendre ressac.
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21. Puis encore un jardin planté de légumes sur lesquels
un homme se penchait. Son père, qui soupesait une
grappe de haricots avant de relever la tête, le visage
éclairé d’un sourire, regardant s’approcher de lui un
enfant joyeux à la démarche encore maladroite.
Lui, L’Imanus, qui s’appelait encore Pedrito, le petit
Pedro, et dont le rire aigrelet montait comme une
chanson vers le frais soleil de printemps.
« Ça… ça… ça… » bégayait toujours l’assassin.
Et sa voix alors ressemblait au grondement affec-
tueux d’un fauve apaisé.
Quelques instants plus tard, dans la rue, on le vit
fendre la foule hurlante hérissée de piques et de lames,
serrant contre sa large poitrine un paquet de tissu de la
forme et de la taille d’une enfant d’un peu plus d’un
an, murmurant à chaque pas :
« Pas toi, ma petite fille, pas toi… »
Tandis que les ruisseaux de ses larmes lavaient ses
joues du sang qui y avait séché.
Fin de l’extrait