Mike, la quarantaine en crise, tourmenté par une hypocondrie inspiratrice, décide de consulter un éminent virologue. Cette rencontre singulière bouleverse le cours de son existence et le précipite dans l’univers déjanté du couple formé par le docteur Ernst Richmond et sa femme Charlène, succube incarnée.
Découvrez en avant première le prologue et les 2 premiers chapitres !
Cortèges existe en version brochée et numérique. Il est en vente sur http://www.amazon.fr/Cort%C3%A8ges-Olivier-Sourisse-ebook/dp/B01AWIDPX8?ie=UTF8&qid=&ref_=tmm_kin_swatch_0&sr=
4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Le Visage de Satan » de Florent MarottaTaurnada
4e de couverture : Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.
Extrait du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie KhougassianJohn Doz
Sortie du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie Khougassian
Synopsis
Prénom : Thiena.
Âge : 29 ans au début et à la fin on ne sait plus.
Carte génétique : des lettres ADN qui se finissent en IAN brodées sur un drapeau bleu blanc rouge.
Formation : l’école de la vie, de l’art, des lois et du vent.
Signe astro : un taureau qui rugit comme une lionne et qui danse comme Lady Gaga quand personne ne la regarde.
Défaut et qualité : elle a un avis sur tout.
Péchés mignons : les soudjouks et les cornichons.
Passion : l’art des écorchés vifs et le son des rockeurs morts à leurs vingt-sept printemps et plus.
Mission : dire bonjour, porter un tablier, des gants Mapa quand c’est possible et sourire à des fions toute la journée.
Cadre dans la mode depuis sept ans, Thiena atterrit au pays du SIF (ou sillon interfessier pour les connaisseurs), dont elle ne connaît ni les codes ni les lois. Co-patronne d’un SPA basé dans une petite banlieue bourgeoise de la région parisienne, elle enfile un tablier de bouchère pour
jouer une fausse experte de la beauté qui va très vite déchanter. Entre les points noirs non extraits depuis des décennies, les dingues en liberté et les obsédés du cul qui cherchent plus qu’une stimulation du bulbe pilaire,
la traversée du SIF est bourrée de sables mouvants.
Livre version broché ou kindle sur Amazon.fr, Lulu.com et autres plateformes numériques du cyberespace…
EXTRAIT du roman « HAIG - Le Secret des Monts Rouges » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Des tronçonneuses et de l'alcool. Voilà ce que vend l'aventurier Haig, sur sa péniche la Marie-Barjo, à travers la jungle, dans le Cambodge tout juste libéré de la guerre, depuis le fleuve Mékong jusqu'au pied des mystérieux Monts Rouges. Mais quel est cet être qui semble répandre la mort devant lui ? Qui est cette Espagnole trop sexy pour ce far-west des camps forestiers cambodgiens ? Pourquoi a-t-elle absolument voulu le suivre ?
4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « Le Visage de Satan » de Florent MarottaTaurnada
4e de couverture : Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.
Extrait du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie KhougassianJohn Doz
Sortie du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie Khougassian
Synopsis
Prénom : Thiena.
Âge : 29 ans au début et à la fin on ne sait plus.
Carte génétique : des lettres ADN qui se finissent en IAN brodées sur un drapeau bleu blanc rouge.
Formation : l’école de la vie, de l’art, des lois et du vent.
Signe astro : un taureau qui rugit comme une lionne et qui danse comme Lady Gaga quand personne ne la regarde.
Défaut et qualité : elle a un avis sur tout.
Péchés mignons : les soudjouks et les cornichons.
Passion : l’art des écorchés vifs et le son des rockeurs morts à leurs vingt-sept printemps et plus.
Mission : dire bonjour, porter un tablier, des gants Mapa quand c’est possible et sourire à des fions toute la journée.
Cadre dans la mode depuis sept ans, Thiena atterrit au pays du SIF (ou sillon interfessier pour les connaisseurs), dont elle ne connaît ni les codes ni les lois. Co-patronne d’un SPA basé dans une petite banlieue bourgeoise de la région parisienne, elle enfile un tablier de bouchère pour
jouer une fausse experte de la beauté qui va très vite déchanter. Entre les points noirs non extraits depuis des décennies, les dingues en liberté et les obsédés du cul qui cherchent plus qu’une stimulation du bulbe pilaire,
la traversée du SIF est bourrée de sables mouvants.
Livre version broché ou kindle sur Amazon.fr, Lulu.com et autres plateformes numériques du cyberespace…
EXTRAIT du roman « HAIG - Le Secret des Monts Rouges » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Des tronçonneuses et de l'alcool. Voilà ce que vend l'aventurier Haig, sur sa péniche la Marie-Barjo, à travers la jungle, dans le Cambodge tout juste libéré de la guerre, depuis le fleuve Mékong jusqu'au pied des mystérieux Monts Rouges. Mais quel est cet être qui semble répandre la mort devant lui ? Qui est cette Espagnole trop sexy pour ce far-west des camps forestiers cambodgiens ? Pourquoi a-t-elle absolument voulu le suivre ?
EXTRAIT du roman « Les Prières de sang » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…
« Alan Lambin et l'esprit qui pleurait » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Région de Caen, novembre 1982. Brice, 16 ans, se réveille installé à son bureau, un crayon à la main. Perplexe, il observe son lit défait dans lequel il s'est pourtant couché la veille. Que fait-il assis là ? En posant soudain les yeux sur la couverture de son livre de mathématiques, il peut y lire : « Je m'appelle Rose Feibelman, et je suis morte dans cette maison. » Un événement étrange qui vient s'ajouter à tous ceux qui frappent la famille Chanal depuis quelque temps. En arrivant sur place, Alan Lambin, spécialiste en phénomènes de hantises, ignore encore le rendez-vous que l'Histoire lui a fixé depuis cette nuit d'été 1944. (Nouvelle - Version intégrale - 113 pages.)
EXTRAIT du roman « Le Fruit de ma colère » de Mehdy BrunetTaurnada
4e de couverture : Le jour où Ackerman vient demander de l'aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé. Il faut faire vite, agir rapidement. Josey n'hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre. Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages. Et s'il était déjà trop tard ?
EXTRAIT du roman « HAIG - Les Guerriers perdus » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : La belle Vanda nous l'avait mis profond. Elle avait fait exploser la mine d'or, mis le feu à notre campement et s'était enfuie avec l'argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger. Tous les sept, on a juré. Et je vais vous dire un truc : on n'aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l'Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « La Maison bleu horizon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?
Alphaneodesign&aphaneo&ao1&+Bonnou Baku
The document contains a series of strings that include references to photos, photos with numeric labels, and JPEGs with associated numeric labels. These strings also include references to AI, work, and new, suggesting it may contain information about photos or images processed with artificial intelligence or for new or current work.
EXTRAIT du roman « Les Prières de sang » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…
« Alan Lambin et l'esprit qui pleurait » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Région de Caen, novembre 1982. Brice, 16 ans, se réveille installé à son bureau, un crayon à la main. Perplexe, il observe son lit défait dans lequel il s'est pourtant couché la veille. Que fait-il assis là ? En posant soudain les yeux sur la couverture de son livre de mathématiques, il peut y lire : « Je m'appelle Rose Feibelman, et je suis morte dans cette maison. » Un événement étrange qui vient s'ajouter à tous ceux qui frappent la famille Chanal depuis quelque temps. En arrivant sur place, Alan Lambin, spécialiste en phénomènes de hantises, ignore encore le rendez-vous que l'Histoire lui a fixé depuis cette nuit d'été 1944. (Nouvelle - Version intégrale - 113 pages.)
EXTRAIT du roman « Le Fruit de ma colère » de Mehdy BrunetTaurnada
4e de couverture : Le jour où Ackerman vient demander de l'aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé. Il faut faire vite, agir rapidement. Josey n'hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre. Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages. Et s'il était déjà trop tard ?
EXTRAIT du roman « HAIG - Les Guerriers perdus » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : La belle Vanda nous l'avait mis profond. Elle avait fait exploser la mine d'or, mis le feu à notre campement et s'était enfuie avec l'argent. Le grand Carlo nous a fait promettre de la retrouver et de nous venger. Tous les sept, on a juré. Et je vais vous dire un truc : on n'aurait pas dû. Parce que des États-Unis à l'Afrique, des Balkans au Mexique, il nous a coûté salement cher, le serment !
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
EXTRAIT du roman « La Maison bleu horizon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?
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The Articles of Confederation had several weaknesses including that Congress could not tax or enforce laws, each state had equal representation regardless of population, and amendments required unanimous approval. This led to issues like Shays' Rebellion and showed the need for a stronger national government. At the Constitutional Convention, delegates debated plans and reached compromises to form a new government with a bicameral legislature and a system of federalism and checks and balances between the branches. The Constitution was ratified in 1788.
Ray Villafane is known for his crazy pumpkin art. He carves intricate and fantastical designs into pumpkins, taking the traditional jack-o-lantern to the next level. His "Pumpktastic Pumpkins" and "Tökfejek" works showcase his unique artistic talent for bringing pumpkins to life through detailed and imaginative carvings.
O documento descreve as respostas de Deus a vários pedidos de ajuda e desejos. Deus explica que a dor, paciência e felicidade vêm de dentro e não podem ser simplesmente dadas, e que o sofrimento aproxima a pessoa de Deus. No final, quando o autor pede para amar os outros como Deus o ama, Deus concorda que essa é a ideia certa.
The document discusses the ongoing impacts of the 2015-2016 El Niño weather phenomenon on children, particularly in Eastern and Southern Africa, Asia, and Central America. It notes that over 26.5 million children in Eastern and Southern Africa need support, including over 1 million who need treatment for severe acute malnutrition. If a La Niña event develops later in 2016, it could exacerbate the situation in vulnerable areas by bringing heavy rains and potential flooding to places already struggling from the effects of drought and food insecurity caused by El Niño. The summary provides statistics on the number of people and children affected in countries across Africa, Asia, and Central America.
Eggplant contains many vitamins and nutrients that are beneficial for health, especially vitamin P which can lower cholesterol and blood pressure. It ranks first in its ability to lower cholesterol according to an American medical study. Eggplant also contains anti-cancer compounds and can help control issues like hemoptysis and age spots. It is recommended as a healthy food choice, especially for the elderly.
The narrator gets a flat tire while driving home in the rain. Unable to change the tire due to a progressive disease affecting his motor nerves, he drives to a nearby house for help. An old blind man and his young granddaughter come out and change the tire for him in the rain. The narrator realizes he has been selfish and indifferent to the needs of others. He prays for blessings for the kind family and to overcome his own shortcomings.
O conto narra a história de Maria Quitéria, uma mulher desfigurada após ser atingida por ácido, que entrega seu filho Licurgo aos cuidados de outra família. Anos depois, Licurgo trata Maria Quitéria com crueldade sem saber que ela é sua mãe. No final, a verdade é revelada e Licurgo pede perdão à mãe antes de ela falecer.
Professional development processes - Networkshop44Jisc
The document discusses professional development processes and opportunities for staff. It identifies different learning styles and various types of off-campus and on-campus development opportunities, including courses, qualifications, seminars, workshops, and shadowing or mentoring programs. It provides tips for building the business case for training, including demonstrating how previous training benefited the business and aligning requests with strategy. It also asks what an ideal employee looks like and promotes integrating learning.
Linha de equipamentos portuários Sany para aplicação na indústria, portos, operadores portuário/logístico entre outros.
Reach Stackers
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Empilhadeiras Pesadas à combustão de 10t a 46t
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Guindaste treliçado sobre pneus
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Nouvelle policière écrite par Arthur Perret, élève de 1ère bac professionnel Productions aquacoles du Legtpa Louis Pasteur de La Canourgue, dans le cadre d'un atelier d'écriture mené en novembre 2012 par C. Estevenon, M. Fouché et l'écrivain Sergueï Dounovetz.
Découvrez les premières pages du roman Dix-Neuf, de Sami Mokaddem. Comar d'or découverte 2015. Plongez dans un jeu de pistes haletant à la découverte d'un des secrets les plus terribles de Carthage.
Visitez notre site pour plus d'informations : http://pop-libris.wix.com/site
Bonjour à tous, je vous présente enfin le premier chapitre de mes premières aventures. Vous pouvez découvrir le reste au en format numérique sur AMAZON. Venez découvrir une enquête policière inédite, elle vous ferra frissonner, voyager à l'époque romaine et en Écosse et découvrir que des êtres fantastiques, tel que moi, vivent parmi vous.m, à Paris... les vampires. A bientôt et Bonne lecture. Sydney.
EXTRAIT du roman « Zykë l'Aventure » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Au fond d'un PMU de la rue du Faubourg-Saint-Martin, je tends le texte d'une de mes nouvelles à l'aventurier de la mine d'or. Il lit les premières lignes et déclare : « C'est toi » comme il cracherait deux écorces de graines de tournesol. Il aurait pu dire : « Je viens de décider de t'emmener avec moi, aussi ton destin va-t-il basculer dans les minutes qui suivent, tu vas connaître le monde entier, les grandes ivresses, le sexe, l'amour et le danger, et tu vas devenir écrivain d'une manière que tu n'aurais jamais imaginé. » Mais non. Juste : « C'est toi. » L'incroyable odyssée autour du monde, au sommet du succès littéraire et au cœur de l'amitié de deux hommes que tout oppose. Un récit trépidant et truculent, dur et drôle, invraisemblable et vrai : inlâchable.
4e de couverture : 1911, Émile Chapuis, un jeune restaurateur, se prend d'affection pour un artiste sans le sou. Il accepte une peinture en échange de quelques repas chauds. Cet artiste s'appelle Marc Chagall. 1950, Émile Chapuis est retrouvé assassiné chez lui. La toile de Chagall a disparu. La police pense immédiatement à un cambriolage qui aurait mal tourné. Mais la réalité est bien différente. Sordide et cruelle. (Nouvelle, suspense historique - Version intégrale - 25 pages.)
« Alan Lambin et le fantôme au crayon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : 6 ans avant « La Maison bleu horizon », Alan Lambin était déjà confronté à l'impensable. Une enquête inédite explorant le monde du paranormal avec sensibilité et émotion... (Nouvelle - Version intégrale - 29 pages.)
En juillet 2014, la maison culturelle flamando-néerlandaise deBuren organisait pour la troisième année consécutive une résidence de jeunes auteurs à Paris. J’ai eu la chance d’y participer, en compagnie d’une journaliste bruxelloise et de jeunes artistes du nord de la Belgique et des Pays-Bas. Nous étions 21 au total. Le directeur Dorian van der Brempt et ses deux collaboratrices nous ont fort bien installés dans la fondation Biermans-Lapôtre, un énorme bâtiment érigé à l’entrée de la Cité internationale universitaire. Ils nous ont notamment proposé des conférences et des débats. Mais nous étions surtout libres de faire ce qui nous plaisait. Lors d’une de mes flâneries quotidiennes, j’ai retrouvé ma grand-tante pour déjeuner. Thérèse, dite Tes. C’est elle qui m’a inspiré cette nouvelle. Et il va de soi que je la lui dédie :
7. De notre naissance à notre mort,
nous sommes un cortège d'autres qui sont reliés par un fil ténu.
Jean Cocteau
Ce n'est pas en regardant la lumière
qu'on devient lumineux,mais en plongeant dans son obscurité.
Carl Gustav Jung
8.
9. 9
PROLOGUE
La vie anonyme.
C’était une matinée banale faite de courtoisies bâtardes. Dans une
entrée d’immeuble où les habitants sont bien plus des étrangers que
des voisins complices. Une histoire de rencontres à l’heure ou l’aube
avancée illumine San Francisco de sa lumière froide et pâle. Chacun
allant à son rythme vers le vieil ascenseur, guidé par le démon de la
routine et de la paresse.
Chez les occupants de l’immeuble la nervosité était palpable. Le
manque d’entrain pour se retrouver entassé dans la cabine faisait que
l’on ne prenait pas soin de l’autre. Des coudes, des genoux, des
épaules, les coups fusaient. Chacun voulait arriver le premier à sa
destination. À forte dose, cette violence sournoise bleuissait les
chairs. À fine dose, les sourires camouflaient les haines. À grande
dose d’hypocrisie, ils allaient s’embrasser durant la fête des voisins,
tous désireux de préserver leur tranquillité, quitte à se maudire en
secret pour s’être comporté en lâche. « La prochaine fois, je
l’étrangle ! ».
Puis, les uns après les autres, ils se quittèrent, s’oublièrent, fébriles
à l’idée de perdre leur travail pour quelques minutes de retard. La
pression économique sur le cœur.
Mike fut le dernier à se retrouver sur le trottoir. Sur lui, aucun
regard. Il était redevenu un parfait inconnu. Loin d’aimer le contact, il
préférait emprunter les rues inertes.
Les maux de son ventre le harponnaient. Statufié par un mal
sournois, il s’imaginait mourir.
Adossé contre un lampadaire, il décida de rebrousser chemin.
Dans l’ascenseur il se crispa quand une vieille rouvrit les portes.
Elle le toisa d’un œil sévère, sortit de son sac un désodorisant qu’elle
vida. La chance, ce jour-là, fit qu’elle avait sa pause-café au deuxième,
10. 10
chez une amie de jeunesse avec qui elle avait partagé son mari.
Cinq étages plus haut, en sueur, il se retrouva sur son palier.
Encore quelques mètres et il allait retrouver son intimité.
En fermant la porte derrière lui, il se rendit compte qu’il était sorti
sans prétexte important, excepté celui de prendre le pouls de la ville.
Sur la table basse trônait sa cartouche neuve de Lucky Strike. Mike
se félicitait de vivre à une époque où les ventes en ligne lui
permettaient de se cacher des autres, d’éviter les déplacements
inutiles, les tours d’ascenseur infructueux, les affreux sourires de ces
vendeurs élevés à l’école low cost. Sur le point d’en fumer une, les
maux de ventre reprirent. Il la reposa et se rendit à la salle de bains.
L’appartement de Mike avait été conçu selon le principe de
l’assemblage de pièces en étoile, petites pour la plupart, qu’il avait
remplies au gré de ses humeurs. Peu enthousiasmé par les visites chez
les commerçants, il passait commande de meubles disparates, d’objets
futiles, sans se soucier des codes du fēng shuǐ, à la mode depuis les
années quatre-vingt. Une décoration qui prit rapidement la teinte de
la poussière. Des fois qu’il aurait eu envie de s’en servir comme d’une
planche à dessin. Et encore, il ne s’agissait que de la partie visible de
son je m’en foutisme. Dans l’armoire de sa chambre, ses fringues
formaient des tas boudinés. Sur le dossier de son fauteuil de bureau,
un empilement de linges usés attendaient qu’il prenne la décision de
s’en séparer. Non pas qu’il était nostalgique, mais par dégoût d’égarer
son temps à s’occuper des basses œuvres.
Après avoir avalé une série de comprimés, il revint dans le salon,
saisit la cartouche, s’assit dans son fauteuil, et l’ouvrit. Sans réfléchir,
il en fuma plusieurs à la suite. La nicotine agit aussitôt comme un
antidépresseur.
Dans les étages, c’était l’affolement. Les flics frappaient à toutes
les portes. Dans l’indifférence qui caractérise les grands ensembles,
on venait de retrouver au sous-sol des bouts humains. La tête dans le
tambour de la machine à laver collective, les autres membres
éparpillés dans les bacs à linge. Sur le sol, dans un bain de sang, la
hache accentuait la vision d’horreur. Essoré à plus de 1200 tours
minute, le crâne avait rétréci. Dans la foulée, la fillette du troisième se
lamentait d’avoir égaré son rat. Elle criait son nom, tordait les bras
des flics pour qu’ils le retrouvent. En somme, une journée ordinaire
dans une ville où tous les habitants croient jouer le rôle de leur vie.
11. 11
Chasser le vide par le vide.
Un homme sonna à la porte. Mike fit le mort. Les poings
s’abattirent plus enragés. Face à l’insistance du visiteur, il soupira, se
leva, laissa rouler la cigarette dans le cendrier. Il ouvrit sur un black,
bègue et roux, qui haletait après avoir gravi les escaliers. « J’ai repris le
sport, Monsieur. Alors, pas d’ascenseur ! ». Mike le fit entrer, lui offrit
un verre d’eau, lui donna la pièce et referma la porte sèchement
derrière lui.
Il chassa la cartouche de cigarettes et posa le colis que venait de lui
remettre le livreur avec un jour d’avance. Il se rassit, récupéra sa
cigarette et l’acheva avant l’ouverture de son cadeau, qu’il s’était
commandé trois jours auparavant.
À nouveau, il reçut des décharges électriques dans le ventre.
Le calme revenu, il put entreprendre le cérémonial d’ouverture du
colis. L’épaisseur injustifiée du papier kraft le rendait nerveux. Plus il
avait la sensation de parvenir à ses fins, plus se déployait dans le salon
un ruban voletant dans les airs. Scotché, collé, l’emballage résistait. Il
lui fallut de longues minutes pour entrapercevoir la boîte. Mike sentit
des fourmillements au bout des doigts.
Émois virtuels.
L’objet lui apparut admirable, dessiné avec finesse, calibré
intelligemment en fonction de la taille de son sac à dos. Néanmoins, il
n’osa reposer ni la tablette ni la faire fonctionner. L’écran venait de
lui renvoyer l’image d’un homme aux traits tirés, au rasage
approximatif, à la coiffure hirsute, au teint blême d’une vie située
entre deux mondes.
Dans les coursives de l’immeuble, la rumeur s’amplifiait. La peur
en mouvement rendait suspicieux celui qui ne participait pas à la
curée. Devant la porte de Mike, on chuchota, apposa l’oreille. Les
yeux vifs, les murmures cadencés, les Sherlock amateurs allaient de
leurs définitions quant à ce voisin qui ne disait jamais bonjour,
flanquait la trouille dans l’ascenseur, sentait mauvais.
Donna Crum, la trentaine, mère de trois enfants au foyer, était
l’élément le plus agressif de la chaîne des curieux. Elle n’hésita plus et
cogna contre la porte de Mike, encouragée par ses cinq fans.
— Allez-y ! On est avec vous !
— Je n’en reviens pas, il refuse de nous ouvrir.
— Pour moi, c’est lui. Ça ne fait aucun doute. Aucun doute !
12. 12
— Il est peut-être mort, dit un monsieur au regard doux.
— Mais qu’est-ce que vous racontez ! Vous feriez mieux d’aller
changer votre couche, dit la vieille en vidant son énième bombe de
désodorisant.
— Vous êtes une maniaque, vous, rétorqua-t-il.
Les coups continuaient à pleuvoir sur la porte de Mike.
— Et si on allait chercher l’extincteur du dessous. Je vous parie
que sa porte ne tiendra pas plus de trois minutes.
— Excellente idée ! s’exclama la trentenaire.
Au même instant, Mike daigna ouvrir. Le regard embué de la
sieste matinale, il déversa sa colère sur les allumés. Le groupe se tut.
La mère se cala derrière le vieux.
— Allez-y vous, puisque vous vouliez savoir, dit-elle en le
poussant dans les bras de Mike.
Crédule, il obtempéra sans sourciller.
— Monsieur, nous sommes navrés de vous importuner, mais il y a
eu un crime dans notre immeuble…
— Et on voulait savoir si c’était vous, renchérit la vieille.
Mike les laissa s’enfoncer.
— C’est à cause d’elle, dit le vieux en pointant du menton la mère
au foyer.
— Mais vous délirez ! Je le connais bien ce monsieur. C’est un
grand journaliste…
— Non, rédacteur en chef ! répondit le vieux, le sourire aux lèvres
d’avoir mouché la pimbêche.
— Ça, un rédacteur en chef ? Vous avez vu sa mine affreuse. Il
doit écrire comme mes pieds, précisa la vieille.
— Allons ! Allons ! N’abusons pas de sa gentillesse.
— Vous avez raison… Merci de…
— Attendez, vous tous ! C’est quoi exactement le problème ?
demanda Mike sur un ton sec.
— Sérieux, vous n’êtes pas au courant ? On a retrouvé…
— Une tête dans l’essoreuse…
— Et les membres dans les bacs à linge. Mon Dieu, ma pauvre
robe de mariée que je voulais revendre, pleurnicha la jeune mère.
— C’est vrai que le mariage ça fait grossir, dit la vieille en
examinant les hanches disgracieuses de sa voisine.
— Salope ! hurla la femme à la vieille.
13. 13
Mike les calma et reprit son interrogatoire. Le vieux repassa
devant et parla faiblement.
— Je ne serais pas surpris que l’assassin se trouve parmi elles.
— D’accord, on a trouvé un corps en kit, mais moi, dans cette
histoire, je suis qui, je fais quoi ?
— Alors ça, c’est la meilleure. Mais mon bon monsieur, faut qu’on
soit sûr que ce n’est pas vous. On peut rentrer ? insista la vieille, un
pied dans l’entrebâillement de la porte.
— Non !
— Je le savais ! Je le savais !
— OK, j’accepte, mais si on fait un tour chez vous.
La vieille bomba sa poitrine, rougit des joues, mouilla ses lèvres
avec sa langue de vipère et agita les bras dans tous les sens. Elle
retourna aiguiser sa haine sur les voisins du dessus, tandis que les
autres se confondirent en excuses mielleuses.
Il referma la porte d’un claquement de main, se servit un verre de
Hole in the water qu’il alla déguster dans son fauteuil. Face à lui, sur la
table basse, la tablette. Méfiant, il avait refusé celle proposée par la
direction du journal. Il connaissait l’espionnage dans le monde
journalistique.
Enfiévré par le cru blanc et la chaleur harassante, il comprit que
l’intervention de ces flics amateurs n’était que le prémices à un
interrogatoire plus approfondi des autorités. Les rues de San
Francisco n’étaient plus les seules voies charriant une masse
importante de cadavres. Les sous-sols, les parkings, les appartements
abandonnés devenaient des cimetières. « Loin était le début plein
d’espérance du XXIème
siècle. Proche était le chaos », avait titré son journal.
L’époque nouvelle avait des relents de guerres civiles, de
communautarismes effrénés. Son quartier résistait encore mais avec
ce meurtre dans leur sous-sol Mike comprit qu’il arrivait au terme
d’un cycle qu’il n’avait jamais pu partager avec une moitié.
Solitude de la ouate.
Son travail avait la priorité sur les autres relations. Vampirisé par
les Unes, il se creusait, s’effondrait sur lui-même. Non pas qu’il aurait
voulu fonder une famille, mais qu’il ait la sensation d’être plus
important qu’un homme assis devant son ordinateur à jauger l’état du
monde à travers les analyses de ses équipes de journalistes, dont le
quart avait giclé en deux ans. La transformation du routage
14. 14
d’information, les nouvelles façons de consommer les articles
rendaient précaires des postes autrefois privilégiés. Avec l’émergence
des blogs, dirigés par des activistes moins soumis au diktat du
pouvoir, il devenait difficile de fidéliser le lectorat. Mike le savait, il
fallait réinventer une nouvelle fabrique à news.
Il dût penser que les vrais esprits sont toujours en liens quand il
entendit le téléphone sonner. Il se courba et attrapa son portable. Le
numéro qui défilait ne laissait rien présager d’agréable. Une
appréhension qui se confirma. À l’autre bout du fil, José Martinez,
l’éminence grise du directeur, soumit à Mike la dernière idée en
vogue. En quelques secondes, sans qu’il put en dénoncer les effets
pervers, il entendit les noms qui allaient composer la prochaine
charrette. Le journal s’était payé des chroniqueurs vedettes pour faire
remonter les ventes et c’est le contraire qui se passait. Mike proposa
sa démission mais sans entrain. Ce journal était sa vie, le quitter aurait
signé sa mort. Il réclama une pause à Martinez et avala trois
comprimés.
— Comment a-t-il pu ignorer mes conseils ? Je lui avais présenté
un bilan provisoire complété d’un audit.
— Mike, c’est sa fortune personnelle qu’il a engagée.
— Et alors ! Ce sont des vies que l’on met au panier. Je vais leur
dire quoi, bordel !
Martinez resta silencieux un moment et lâcha le morceau.
— Khalin, il est d’accord. Si vous le souhaitez, il l’est.
— D’accord pour quoi ?
— Il est prêt à vous faire rentier durant les dix prochaines années.
C’est un pont d’or que je ne refuserais pas.
Mike ne répondit pas. Martinez avait la réputation d’être un loup
parmi les renards.
— Alors, que décidez-vous ? Vous êtes de la charrette ou du côté
des bourreaux ?
— Je ne sais pas. Laissez-moi le temps de réfléchir.
— Malheureusement, je ne peux pas, les lettres de licenciements
sont parties…
— Parties ! Vous êtes vraiment un pourri ! hurla Mike en
raccrochant.
L’argent, toujours l’argent. Il n’en pouvait plus d’entendre parler
d’argent, de la gestion des masses. Il se contenta de planifier
15. 15
rapidement la prochaine réunion du Conseil d’administration. Sa vie
au journal allait être bientôt un souvenir fugace. La charrette allait
finir par s’arrêter devant l’entrée de son immeuble. Peut-être que baie
ouverte, il allait se jeter du septième étage et s’écraser comme une
merde sur le toit du caisson à roulettes. Tirée par des croque-morts
en cravate estampillée Cac 40, il l’imaginait se diriger vers la fosse
commune.
Il alluma sa tablette sur ses genoux. Il visita son journal, soupira à
la lecture des titres qu’il avait validés, puis prit la fuite vers les grands
espaces de son enfance.
Le vent du changement était pour maintenant. Sans en connaître
l’heure exacte, ni de quel côté il allait venir, Mike ne doutait plus de sa
venue. Sa vie prenait le chemin de l’abîme. Pour autant, dans
l’impossibilité de maîtriser quoi que ce soit, il se dit qu’il ne fallait pas
contrer l’ordre nouveau des choses – de la tempête naît, parfois, le
renouveau.
Malgré les douleurs à l’estomac, de plus en plus intenses, il ne
parvenait pas à se décider – docteur ou pas docteur. La peur qu’on lui
découvre un cancer le fragilisait davantage que le cancer lui-même. Il
se dit pour s’apaiser et freiner cet abus d’alcool que tout compte fait
la meilleure réponse à la déprime c’était la non-réponse, le laisser-
aller, l’endormissement spontané. Il lâcha prise, détendit ses
membres, posa sa tablette sur le sol et gravit les premiers étages du
monde des songes et des souvenirs, de ceux de son présent amélioré,
de ceux de son futur désiré.
19. 19
- 1 -
Saloperie de cadeau !
Cela faisait plusieurs jours que Mike Khalin, la quarantaine
biberonnée aux alcools forts, pensait qu’il était temps de remettre de
l’ordre dans sa vie. Puisque l’état du monde se détériorait, que ses
désirs d’antan restaient vains, que sa fonction de rédacteur en chef
était menacée. Puisque qu’elle était arrivée dans sa vie. Elle, l’étrange
compagne affublée du nom de Janet, en pleine nuit, sans fard ni
nuisette sexy, sous forme de mains invisibles dont les doigts aux
extrémités acérées perforaient le ventre. Une salope non désirée,
glaciale et terne, produit de la dégénérescence cellulaire, fabrique du
mal et des peurs.
Désireux de ne pas donner de l’importance à cette Janet, Mike se
laissa convaincre que les crampes ressenties jusque dans ses entrailles
étaient dues à sa mauvaise hygiène de vie. Pour prévenir les nuits
d’angoisse, il avait pris l’habitude de se faire des cures de chocolat,
noir et de piètre qualité, accompagnées de joints gras fumés à toute
heure de la journée et de la nuit. Bien entendu, n’était pas en reste
son vin californien qu’il lapait jusqu’à la dernière goutte ni les biscuits
et le pain brioché industriel qu’il vernissait de produits ayant baignés
dans l’huile de palme. Une boulimie assumée avec laquelle il espérait
faire crever cette Janet qu’il avait assignée du signe du cancer.
Effondré dans son fauteuil, Mike cuvait son énième verre. La
bouteille qu’il tenait dans la main fit des pirouettes avant de rouler sur
le sol. Entre énervement et abattement, il savait qu’il fallait réagir de
toute urgence face à cette situation diabolique. Les douleurs
empiraient. Fort d’un retour de conscience, il entreprit de consulter la
liste des docteurs susceptibles d’éradiquer la présence de Janet dans
son bas-ventre. Et parce qu’il l’imaginait blonde, teinte prononcée à
l’extrême, dotée de la conscience du mal, il savait quel genre de
20. 20
docteur appeler.
Après avoir passé en revue une liste de spécialistes, Mike éteignit
sa tablette quand lui revint l’histoire de ce chirurgien enfermé dans
son bunker pour cause d’agoraphobie.
Ce nom d’Ernst Richmond, Mike l’invoqua si fort, jour et nuit,
qu’il crut devoir se rassurer sur son orientation sexuelle.
À fleur de peau.
C’est dans un bar de quartier, Le Sunset, qu’il trouva la fille
susceptible de lui redonner confiance. À savoir si de penser au
Docteur était de l’ordre du fantasme ou de la survie.
Mamba Blumi était une ravissante black dans la trentaine, dotée
d’une paire de seins proéminents, dont les tétons traversaient le tee-
shirt moulant. Mike la vit dès la porte ouverte. Elle venait de gifler un
mauvais payeur qui lui devait une blinde. D’une hauteur aussi grande
que doit l’être celle d’un homme s’il veut atteindre le nirvana, sa tête
soulevait le faux plafond. Face à un de ses fidèles clients, pas plus
grand qu’un épagneul breton se tenant sur ses pattes arrière, Mamba
Blumi s’impatientait.
— Alors, mon bichon, on dit quoi à sa gentille sœur ?
— S’il te plaît, Mamba, ne me gronde pas. Demain, j’aurai ton
fric. Promis.
— Jarod, c’est toujours la même chose. C’est toujours demain.
Demain ! Demain ! Demain ! Mais moi aussi j’ai besoin de bouffer.
Et pas que demain !
— Mamba, je te laisse ma montre. Si demain, je ne suis pas là, tu
la vends.
— Mais c’est qu’en plus il se fout de ma gueule. Jarod, c’est moi
qui te l’ai offerte cette putain de montre. Moi ! Tu entends ? Moi !
Elle lui asséna son poing dans la poitrine, puis l’invita à quitter le
lieu rapidement. Tandis que Mike la regardait émerveillé, adossé
contre un pilier.
Sans se soucier des autres, ils prirent place autour d’une table. Bien
qu’il fût séduit par la mystérieuse black, il ne pouvait chasser cette
boule au ventre qui le faisait danser sur le siège. Le voyant bouder,
Mamba le gronda.
— Si tu veux jouer à la petite fille, je te conseille d’aller voir papa
Joe. Il se trouve dans le bar d’en face. Ils adorent les petites filles dans
le bar d’en face, dit-elle les pupilles floutées par un excès d’alcool.
21. 21
— Non, ça ira.
— Je te préviens, je ne suis pas là pour faire rire la galerie. J’ai un
métier, moi ! D’ailleurs, ce serait bien que tu t’occupes de ma soif.
Mike s’exécuta. Il alla au bar, passa commande auprès d’un jeune
serveur habillé en plombier, puis revint vers Mamba, qui le rejoignit
en courant. Chopé en plein vol, Mike crut rêver quand il se sentit
survoler la piste, les mains collées aux verres. Dans un funk endiablé,
Mamba en faisait sa poupée.
La suite ne fut pas moins mouvementée.
Dans la chambre située au sous-sol, Mamba lui grimpait dessus, le
retournait, lui faisait faire des pirouettes. Tout ce passa bien jusqu’à
ce qu’un incident ne stoppe leur élan. Mike se mit à vomir.
Faussement horrifiée, Mamba lui donna une claque, fit venir le jeune
serveur à qui elle remit les draps souillés. Après quoi, elle l’entraîna
sur le toit via un ascenseur privé. Dans un immense jacuzzi à ciel
ouvert, ils refaisaient le monde.
Réconforté sur sa virilité, Mike put revenir à sa priorité du
moment, une fois bien entendu son portefeuille allégé.
Si être en possession du nom du Dr
qui allait tuer cette garce de
Janet – il en était convaincu au regard de son pédigrée –, allait lui
permettre d’accéder à la première marche de la victoire, il comprit
que l’approcher allait être un sérieux défi. Journalise reconnu ou pas,
il ne disposait pas du pouvoir de la téléportation. Alors que le Dr
Richmond semblait détenir celui de l’invisibilité.
Vers la voie salutaire.
Homme méticuleux, secret et fantasque, résolument hostile aux
interviews, Ernst Richmond s’était fait construire un bunker sur les
hauteurs de San Francisco. De construction carrée, il avait été conçu
pour être inaccessible par le commun des mortels. Un refus de
côtoyer les êtres ordinaires que Mike ignora, se décrivant lui-même
comme le mutant qui allait l’aider dans sa découverte de nouveaux
antivirus.
La demeure des Richmond était une vaste bâtisse qui imposait son
ombre géante sur le versant d’une vallée boisée descendant vers le
Pacifique, qu’une route sinueuse et défoncée permettait d’atteindre.
C’était un bloc de verre, de teck et de béton armé, surmonté d’une
terrasse en acier. Richmond adorait mélanger les propriétés chimiques
et organiques. Quel que soit le domaine visé, architecture, chirurgie,
22. 22
recherches, il espérait trouver dans ces alliages la réponse à des
travaux qui le menaient jusqu’à l’extinction de ses capacités physiques
et intellectuelles.
Cette décision de s’éloigner de toute civilisation, de préférer la
nature épineuse et boisée à celle des hommes, faisait qu’il perdait,
petit à petit, toute notion avec la réalité. À tel point que certains
esprits ubuesques avaient pensé qu’il s’était inoculé un virus de son
cru : de sorte que, s’il venait à être kidnappé, ça le tuerait dans l’heure.
Cet isolement volontaire eut également des conséquences
fâcheuses dans sa vie intime. Si l’on pouvait comprendre qu’il ne
souhaitait pas voir du monde, on comprenait difficilement comment
il pouvait se passer de son épouse que la presse surnommait La
Sublime Richmond. Une épouse qui ne ménageait pas ses efforts pour
lui faire revoir l’océan, la plage, les vertes contrées, le ciel californien.
Hélas, tentatives qu’il rendait vaines par un « Qu’ai-je à foutre du
temps qui passe ? ». Une attitude d’égoïste qui avait fini par pousser
sa femme à se faire construire son atelier d’artiste-peintre. Un joujou
situé sur la terrasse du garage, emblème de la riche abandonnée par
son mari, dont la méfiance maladive obligea les ouvriers à demander
l’autorisation de se déplacer à Jim, l’employé modèle recruté dans une
agence spécialisée pour les travailleurs malentendants.
La paranoïa de son mari agissait sur les nerfs de Charlène
Richmond d’une façon dramatique. Selon l’avancée des travaux ou
leur retard, elle se sentait rejetée, prisonnière de son propre jouet, ou,
au contraire, épanouie, généreuse avec les ouvriers, allant jusqu’à leur
offrir des places VIP pour le Super Bowl.
Quoi qu’il en soit, après six mois de travaux, elle put s’adonner à la
peinture, dont elle espérait devenir une chef de file incontournable.
Puisqu’il était évident, pensait-elle, qu’elle en avait tous les talents, en
plus de posséder beaucoup d’argent avec lequel elle allait louer les
musées dans le but d’organiser d’immenses vernissages mondains.
Quand Mike fit la connaissance de son sauveur, ce dernier venait
de s’occuper d’une patiente sans le sou, parvenue jusqu’à leur portail
à dos d’âne depuis son Mexique, devant lequel elle installa sa tente,
sans avoir la certitude de tomber sur le Dr
que les rumeurs disaient
peu enclin à s’informer sur ce qui se passait derrière sa clôture. Une
présence que la migrante justifiait par la perte de ses deux seins, en
plus de ses économies, lors d’une opération esthétique ayant tournée
23. 23
au carnage dans une clinique sauvage de Guadalajara, qu’elle espérait
dénoncer au monde entier.
Malgré le retentissement de cette histoire, ce n’est pas par ce biais
que les deux hommes purent se rencontrer.
Quand le vernis craque.
Autoproclamée reine des Arts, Charlène Richmond avait organisé
un vernissage dans une galerie réputée de San Francisco. Loué pour
l’occasion, le lieu avait été réquisitionné sur ses quatre étages, de quoi
donner le vertige au traiteur et à ses serveurs qui devaient enjamber
une passerelle provisoire afin d’alimenter tout le gratin présent.
Mike, qui connaissait les codes propres à ce milieu, observait de
loin le Dr
.
Grand et athlétique, Richmond avait un regard bleu acier, dans
lequel le décor et les êtres se diluaient. Agile, il fuyait les îlots humains
que tentait de lui faire traverser sa femme. « Mon chéri, c’est très
important. Si tu veux que je sois célèbre, tu dois les rencontrer », lui
murmurait-elle invariablement. Tandis que d’autres femmes, à l’affût
d’un homme riche et beau, l’attendaient en embuscade.
Nonchalamment, Ernst et Mike se dirigèrent vers le même
tableau. Parmi tous ces emplumés, il était difficile de voir à plus de
cinquante centimètres. Ernst se posta le premier devant l’œuvre, ne
laissant que le choix de l’arrière-poste à Mike.
Mike frémit lorsqu’il aperçut la toile dans son ensemble.
Le Dr
avait été peint entièrement nu, encerclé de jeunes garçons
en train de lui masser le sexe, tandis que son double, en short de
tennis, masqué d’un loup, portait sur le plat de la main la tête
tranchée d’un démon.
— C’est un peu spécial, non ? Vous faire nain alors que vous êtes
un géant.
Richmond ne se retourna pas, se contentant d’une réponse
laconique.
— Que voulez-vous, on n’a pas toujours les dimensions de sa
renommée.
Face à la perspective de travailler ensemble, Mike oublia l’ironie de
son interlocuteur. Il attendit que la foule se dissipe.
— Puis-je vous parler ?
— Uniquement si c’est en rapport avec cette chose.
— Hum, oui bien sûr… Alors, ça fait quoi ? J’imagine que vous
24. 24
devez ressentir une…
— Une grande fierté ! Oui, c’est ce que je ressens. Cette toile est
vraiment, comment dire… indigne.
— Je vois ce que vous voulez dire.
Les deux hommes se sourirent, puis se dirigèrent d’une façon
instinctive vers d’autres œuvres signées C.R. Confiant, Mike amorça
le sujet pour lequel il se trouvait aux côtés du Dr
. Il se racla la gorge,
se plaça au niveau du grand homme.
— Mumm, épatant… Dites-moi Docteur, est-ce vrai que votre
labo se situe à vingt mètres de profondeur ? Par crainte des
tremblements de terre ?
— Besoin de servir de cobaye ? Fantasme, peut-être ! lâcha le Dr
,
le sourire en coin.
L’intervention de Mike arrangea le Dr
, qui commençait à s’agacer
de devoir faire le piquet devant ces toiles infectes.
— Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous paraître impoli. Je sais
qu’il m’arrive de l’être. On dit que ça se soigne, ajouta Mike.
— Quoi, la curiosité ? Non, je ne crois pas, non. Attendez, vous
ne seriez pas en train de me demander que je vous lobotomise.
— Moi ?
Mike se sentit soudainement déstabilisé. Le Dr
le fascinait autant
qu’il l’inquiétait.
Doté d’une intelligence hors norme, Richmond avait deviné où
voulait en venir ce pâle journaliste. Il le prit par le bras.
— Suivez-moi !
Amusé par Mike et irrité par ces horreurs tapissant les murs de la
galerie, le Dr
le traîna sous des escaliers que plus personne
n’empruntait, en raison d’une fuite d’eau survenue au niveau d’une
borne à incendie.
— Mais enfin, de quoi avez-vous peur ?
Mike hésitait à passer au-dessus d’un réseau de câbles électriques.
— Je vous assure, tout est sécurisé. Allez, avancez.
Mike parvint à se calmer. Il enjamba la rivière de câbles et rattrapa
le Dr
.
— Bon, alors, comme ça, vous seriez intéressé par mes
recherches. Apprenti chimiste, loueur de cercueils ?
— Journaliste.
Il marqua une courte pause.
25. 25
— Et malade.
— Un journaliste ! J’aurais dû m’en douter. Bon, écoutez, je ne
sais pas si vous pouvez appeler cela de la chance en ce qui vous
concerne, ou de la connerie en ce qui me concerne, mais c’est
d’accord, j’accepte de vous recevoir chez moi. Mais attention, c’est
maintenant ou jamais !
— Ça tombe bien, je hais le mot jamais.
— Alors, c’est entendu. Au fait, vous avez une voiture ?
— Oui. Garée de l’autre côté de la rue.
Richmond toisa le haut de l’escalier.
— La voie est libre. Dépêchons-nous !
— Pourquoi courir ? Vous craignez quelqu’un, quelque chose ?
— Les deux. S’il vous plaît, ne perdons plus de temps. Si elle nous
attrape, on sera de la revue. Et ça, je refuse ! Avec son idée idiote de
décrocher ses tableaux tous les soirs, sous prétexte de vols récurrents,
je deviendrais fou.
Sur le trottoir, Richmond indiqua à Mike l’endroit où ils devaient
se retrouver, une fois leur voiture récupérée. Bien qu’il fût heureux de
son échange avec le Dr
, de la confiance réciproque, Mike sentit son
estomac se rétracter. Un pas était égal à une peur. Une peur à celle
d’une pointe au cœur. Chaque centimètre gagné sur le bitume le
ramenait à ces peurs. De toute part, on le pourchassait, de l’intérieur
comme de l’extérieur. Parfois il voyait les crocs de Janet arracher ses
yeux, parfois ceux de la Richmond lui percer la nuque. Fébrile, il lui
était impossible de retrouver ses clefs. Faisant le tour de la voiture, les
chauffeurs l’injuriaient, le prenant pour un voleur de caisses.
Chien avant d’être humain.
Au moment où il retrouva son trousseau, un psychodrame
retentit.
Alors qu’elle traversait l’avenue en poussant son caddy recouvert
d’une bâche plastique, une clocharde, accompagnée de son petit
chien blanc et noir, fut projetée sur plusieurs mètres par un break
conduit par un ivrogne. L’horreur de la scène aurait pu s’arrêter là si
le chauffard n’était pas descendu de sa voiture pour insulter la morte,
dont le visage baignait dans une mare de sang. Un visage que l’ivresse
avait transformé dans l’esprit du chauffeur en pomme d’amour.
Mike s’apprêtait à monter dans sa voiture lorsqu’il entendit des
couinements. Ils provenaient de dessous la bâche. Nerveux à l’idée de
26. 26
devoir s’expliquer devant les flics qui s’approchaient de lui, le
chauffard voulut donner des coups contre la bâche quand Mike la
souleva. Deux petits yeux humides le saisirent. Il s’accroupit et prit le
chien. Un bâtard fiévreux et tremblotant, qui lapait les vêtements de
son sauveur. Sans se soucier des badauds, de la morte, des flics, Mike
regagna sa voiture sous l’œil bienveillant de Richmond, assis dans sa
BMW, le bras sur le rebord de la portière, une cigarette à la main.
— Qu’allez-vous en faire ?
— J’en sais rien, j’ai pas réfléchi.
Avec frénésie, la langue du chien barbouillait son visage.
— Je suppose que si vous l’avez pris, c’est pour ne pas le jeter
dans une poubelle.
— Ce serait inhumain, en effet. Sauf, si ça vous gêne. Dans ce cas,
je peux le laisser dans le caniveau ou bien le donner aux flics.
— Aux flics ! Pour qu’il finisse gazé. OK, prenez-le. On lui
trouvera une famille d’accueil.
— Vous en connaissez ?
— Près de la maison il y a un endroit à coyotes. On ne sait jamais.
Allez, allez, mettez en marche votre tank et suivez-moi. Nous avons
de la route à faire.
Mike détesta l’humour de Richmond. Il savait que chez les riches
on aimait passer du bon temps avec un con de service trouvé au
hasard, que l’on semait en pleine nuit dans la grande ville - parce que
s’amuser avec un bouffon, c’est tellement fun.
Le chien tenu fermement dans ses bras, afin d’éviter de le
retrouver sous les roues d’une des voitures de police surgies en
nombre, Mike rentra dans sa voiture.
Lorsqu’il mit la clef dans le contact, qu’il la fit tourner, qu’il fixa
droit devant lui le cul fumant de la voiture du Dr
, il se demanda ce
que pouvaient signifier ces évènements. Car, bordel de merde, où
voulait-il en venir ? Certes, Janet était toujours en lui, plus vivante
que jamais, mais justement, ne lui avait-il pas accordé une trop grande
importance ?
A force de raisonner, Mike comprit une chose qui lui parut
essentielle, une explication à la fois évidente et cruelle : il faisait partie
de ceux qui pensent que la vie n’a de sens que dans les yeux de
l’autre. Comme l’importance que l’on donne aux mourants. Ce qu’il
pensait être depuis que Janet le grignotait de l’intérieur.
27. 27
Le petit chien couinait sur le siège avant. Dans ses yeux perlait une
infinie tristesse doublée d’une curiosité pour ce paysage qui défilait.
De temps à autre, Mike le réconfortait, tandis que la pauvre bête
l’aidait à apprivoiser cet inconnu vers lequel il se rendait, dans lequel
il allait se jeter à fonds perdus. En fouillant son poil crasseux, Mike
fut saisi d’une immense tendresse face à la non-révolte de son
nouveau compagnon. Avait-il été capable de saisir la mort brutale de
sa maîtresse, de son renvoi au ciel ?
Ce ciel, justement.
Mike le regardait à travers le pare-brise, aspiré par son immensité
constellée d’étoiles silencieuses. Ses pensées se perdaient dans ce vide
immaculé. Néanmoins, revenaient sans cesse celles liées au couple
Richmond. Il ne fallait pas être devin pour se rendre compte qu’entre
le Dr
et sa femme, l’amour avait filé plus vite qu’une comète.
Mike conduisait, la pensée en éveil, tandis que le chien dormait.
Pour autant, il ne s’interdit pas une cigarette de temps à autre, seul
moyen pour ne pas perdre de vue la ligne jaune.
Après une heure de route, les deux voitures arrivèrent devant le
portail Richmondesque : un immense pan métallique écru et lisse,
surmonté d’une série de dents en acier. De chaque côté, une paire de
caméras enregistraient les mouvements, qu’un logiciel analysait en
temps réel.
Arrivées sur le parking, les deux voitures formaient un duo de
vieilles copines, l’une riche, l’autre pas. Le Dr
descendit et rejoignit
Mike, enfoncé dans son siège, achevant sa cigarette sous l’œil brillant
du chien.
Les entourant, un paysage protéiforme proposait un bois épais,
des dunes, des bosquets, des parterres de cactus, d’agaves, de
palmiers, que le Pacifique aimantait.
Mike écrasa sa cigarette dans le cendrier, prit le chien et sortit.
Inquiet de nature, il s’enquit de l’avenir de son nouveau compagnon.
— Excusez-moi, mais auriez-vous un endroit où il pourrait se
soulager ?
— Ma foi, voyons, il y aurait bien cet ancien parc. Mais je doute
qu’il puisse s’en satisfaire.
— C’est un chien très facile, pas du genre à se plaindre. Il saura s’y
faire, précisa Mike en tapotant la tête du chien.
— Etonnant ! Vous les adoptez toujours aussi facilement ?
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— J’ai eu pitié de lui, je le confesse. Et où est ce parc ?
— Derrière le garage.
— Ah, je vois.
Mike observa une rangée de box indépendants que des haies
séparaient. L’endroit ne lui paraissait pas très serein.
— Quoi ?
— Non, rien.
— Allez, suivez-moi au lieu de faire votre rabat-joie.
Le chien dans les bras, Mike suivit Richmond jusqu’à l’arrière du
box N°5. Ce que le Dr
proposait comme lieu de liberté pour le clebs
était un terrain pierreux terminé par un précipice. Mike hésita puis
lâcha la bête.
— Alors, qu’en pensez-vous ?
— Je ne sais pas. Il se peut qu’il s’y perde définitivement, non ?
— C’est peut-être ce dont il a envie. Regardez comme il court vite
et loin.
Mike était consterné. Ce que Richmond appelait courir était
trottiner, une distance très lointaine un petit mètre. Après une courte
hésitation, Mike accepta de le laisser gambader. Sans tarder, ils
empruntèrent un pont suspendu. Non pas qu’il surmontât une rivière
ni un grand vide, mais parce que la Richmond trouvait ça in.
L’antre du diable.
Par un escalier extérieur, creusé à même la roche, ils atteignirent
une porte blindée. Sur celle-ci était affiché Attention, virus en liberté.
Tandis qu’une peinture signée C.R. représentait un oursin avec des
ailes de papillon. La température n’avait rien à voir avec la chaleur des
étés californiens. Elle était glaciale. Croyant qu’il suffisait de franchir
cette porte pour se retrouver au cœur du laboratoire, Mike se vit
proposer un voyage en ascenseur.
L’ascenseur s’ouvrit sur une porte blindée que Richmond fit
coulisser en apposant sa main sur un écran de reconnaissance
biométrique. Mike soupira, mais pas de soulagement. Une troisième
porte l’attendait. Richmond composa un code à dix chiffres sur un
boîtier digital.
— J’ai bien songé à en mettre d’autres, mais cela demande de faire
confiance à des inconnus et ça, j’ai du mal.
— J’avais bien compris.
Tandis que le Dr
lui montrait les derniers résultats de ses travaux,
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Mike se laissa attirer par un portrait représentant Richmond se mirant
dans une psyché. Ma foi, rien d’anormal, si ce n’est qu’il se
désintégrait lentement.
— Curieux, n’est-ce pas ? Selon moi, le seul tableau qu’elle ait
peint avec talent. Je parie que vous êtes en train de vous demander
comment cela est possible.
— À vrai dire, non.
— Non ?
— Ne sommes-nous pas dans le laboratoire d’un manipulateur de
virus ?
— Exact !
— Et comme vous n’aimez pas ce qu’elle fait.
— Excellent sens critique ! Vous m’impressionnez !
Mike se rapprocha du portrait, l’effleura avec sa main droite.
— Est-elle au courant de ce que vous faites de ses œuvres ?
— Charlène ne descend jamais ici. Personne, d’ailleurs. À part
vous et mes macchabées, bien sûr. Quoiqu’elle doit se douter que ce
n’est pas pour embellir mon labo.
— Si vous me disiez comment vous avez fait pour en arriver à
cette monstruosité.
— Monstruosité ! Je vous trouve bien dur. Avec un virus, un
simple virus.
— À quel moment ?
— Pas pendant qu’elle le peignait. Rassuré ?... Approchez plus
près. Mais approchez ! Vous ne risquez rien, je vous le promets.
Le Dr
saisit une seringue posée sur une desserte, fit échapper l’air
de l’aiguille qu’il baigna dans un liquide gras. Avec méticulosité, il la
fit entrer dans l’angle gauche du tableau.
— Vous voyez, une simple piqûre.
— C’est contagieux ? Si par exemple je venais à le toucher, je
deviens porteur ?
— Peut-être. Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais essayé sur un
humain. Quoi, vous voulez ?
Mike se frotta les yeux, les bras. Il avait froid.
— Il commence à se faire tard.
— Mais je viens à peine de commencer à vous présenter mes
travaux. Et puis, je vous rappelle que c’est vous qui avez insisté pour
venir jusqu’ici.
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— Je sais. Et je m’en excuse.
Richmond ignora les bâillements de Mike, préférant poursuivre sa
démonstration. Le Dr
saisit une bombe aérosol vierge de toute
inscription, la vida sur la partie abimée du tableau. Face à l’inaction de
l’effet, il pria son invité de prendre un café.
Depuis le banc, le portrait semblait changer d’apparence. Intrigué,
Mike voulut se lever, mais la peur le retenait. Il chercha chez le Dr
un
encouragement qu’il reçut sous forme d’un sourire timide. Il
s’approcha du tableau.
L’effroi retentit dans sa gorge. Non seulement, le visage avait
retrouvé sa pigmentation d’origine, mais il avait rajeuni d’au moins
vingt ans. La surprise aurait pu s’arrêter là, si Richmond en personne
ne profitait pas de ce rajeunissement au fur et à mesure qu’il s’en
approchait.
Fier du résultat, le Dr
prit le bras de Mike pour le faire rasseoir sur
le banc.
Mike restait hypnotisé par le portrait. Richmond lui servit un café.
— Je suppose que ça vous turlupine de savoir si c’est de la science
ou de la magie.
— Un peu. Docteur, ça veut dire…
— Ça veut dire ?
— Je veux dire, est-ce que vous pourriez faire de même sur un
être vivant ?
— Hum, je comprends où vous voulez en venir. Eh bien non, n’y
comptez pas. Parlons plutôt de la raison pour laquelle vous êtes là.
— Quelle raison ?
— Allons, n’êtes-vous pas ici pour que je m’occupe de votre
maladie ?
Mike se paralysa. Sa position l’humiliait, d’autant qu’il subissait les
attaques de Janet, désireuse de le châtier on lui faisait subir ce froid
glacial. Il attendit de retrouver son aplomb pour chercher une
réponse à ce qui était en train de se passer dans le coin du tableau.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Quoi, ça ? Mais de la chair ! Que voulez-vous que ce soit
d’autre ?
Bien plus que les lambeaux de chair qui tombaient à ses pieds, ce
fut le rire du Dr
qui le pétrifia. Pour le journaliste, il ne faisait aucun
doute qu’il appartenait à la race des dominateurs, partisans d’un
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broyage effréné des espèces vivantes. Des monstres capables
d’anéantir la Terre pour leurs intérêts, qu’il avait baptisé dans un
article Espèce terriphagienne.
Le Dr
s’approcha du tableau et, à l’aide d’une spatule, cueillit un
morceau de chair. Fièrement, il la plaça devant les yeux de Mike. La
lamelle de peinture devenait peau humaine.
— Miam, miam ! On en mangerait.
Son ventre, plus exactement Janet, sonnait la faim.
— Vous n’auriez pas quelque chose à grignoter ? murmura Mike,
la main sur son ventre.
— Oh, mais je vois que vous avez de l’appétit, s’amusa Richmond
en reposant la spatule sur la desserte. C’est très bon signe. Très bon
signe !
— Janet est très gourmande. Plus je lui en donne, plus elle en
veut. Une vraie insatiable.
— Janet ?
Amusé, le Dr
regarda Mike qui sentit monter un feu brûlant sur
ses joues.
— Je vois, dit le docteur en posant sa main sur l’abdomen de
Mike. Remarquez, on nomme bien des bâtiments et des statues. Alors
prénommer un cancer, chose très vivante, pourquoi pas. Respirez
fort… Plus fort !
L’étrange Richmond voulut en savoir davantage tout en
continuant les massages.
— Et pourquoi Janet ? Vous auriez bien pu l’appeler Cactus,
Berbéris, Rose. Quelque chose de plus piquant, vous voyez.
— Merci de vos propositions, mais je préfère Janet. C’est un nom
qui sonne bien.
— Dans ce cas, bonjour Janet.
Ce que refusa de préciser Mike, par pudeur et dégoût pour les
explications interminables, c’est qu’il s’agissait du prénom de sa
grand-mère, acariâtre et robuste fermière qui égorgeait les moutons
avec une implacable bonne humeur.
Le portrait finissait de tomber en lambeau, libérant une armée de
vers que le Dr
enfermait dans des pipettes en cristal portant les
initiales E.R. Terrorisé à l’idée de s’en voir proposer, Mike décida de
partir.
Devant le Box n°5, Mike s’agitait. Cela faisait plus d’une demi-
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heure qu’il attendait le retour du chien. Hélas, aucune trace de son
compagnon. Las et en colère, il marcha en direction de sa voiture
tandis que le docteur tentait de le rassurer. Seulement, plus Richmond
lui précisait que le précipice était une barrière naturelle efficace contre
les fugues, plus Mike pensait à l’effroyable.
Les deux hommes se quittèrent sans évoquer un prochain rendez-
vous.
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Bain de sang.
Une semaine venait de s’écouler. Les trottoirs brillaient sous la
pluie des jets d’eau. A travers les vitres de sa chambre, Mike
observait, allongé sur son lit, le ciel d’un bleu azur hypnotique. Sur le
rebord de la fenêtre, deux perruches se bécotaient en faisant un
vacarme assourdissant. Mike jeta un oreiller contre la vitre. Les
volatiles amoureux n’en firent pas cas.
Alors qu’il flemmardait, son réveil retentit. Ce n’est pas qu’il avait
une montagne de choses à faire, en cette journée dominicale, mais
c’était tout comme. Après une troisième série de sonneries criardes, il
se leva. Du moins, commença-t-il à le faire. A peine put-il se
redresser, qu’il sentit une humidité grasse couler entre ses cuisses. Sa
main partit en récupérer un échantillon, revint naturellement vers son
visage. Celle-ci était maculée de sang.
Il n’en fallut pas moins pour vouloir prendre le téléphone. Hélas,
chose impossible. Tout glissait entre ses mains. Énervé, il tenta de
rejoindre la salle de bains. À nouveau impossibilité d’agir. Ses
membres se raidissaient. Comme si quelque chose ou quelqu’un le
contrôlait à distance. Défaitiste, il retourna s’allonger.
Comme une chose prénommée Janet ?
Passé l’étape du je-ne-sais-pas-mais-peut-être-devrais-je, Mike se rappela
du jour où Janet, en perverse absolue, avait surgi pour la première
fois. Sans cri. Sans frapper ni sonner, elle avait serpenté dans ses
entrailles, durant sa nuit d’homme esseulé, avec l’idée, pensa-t-il, de le
faire souffrir sans raison.
Après avoir passé la matinée au lit, il trouva le courage de rappeler
Richmond. Valait mieux ça que de revoir cet abruti de Carlson. Un
cancérologue aux méthodes empiriques, dont l’ivrognerie l’empêchait
de retrouver ses outils que récupéraient ses collègues dans sa
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poubelle. Probablement une énième malédiction de Janet avait pensé
Mike, au moment ou il sentit les doigts du minable docteur dans son
rectum.
Il soupira fortement. Mais pourquoi diable le destin avait mis sur
sa route ces deux monstres, Janet et Carlson ? Ne pouvant y
répondre, Mike préféra se concentrer sur son prochain rendez-vous
avec Richmond, trop heureux de servir d’exorciste.
Sur la route qui menait au bunker du Dr
, la voiture de Mike roulait
à toute vitesse, plongée dans un tunnel onirique. De toute part, au-
delà des barrières de sécurité, la nature offrait ses charmes ; de
l’écureuil au bord de la route, un gland entre ses griffes, aux
majestueux séquoias. De quoi lui faire oublier cette saignée entre ses
cuisses qui avait repris au moment de s’asseoir dans la voiture.
Mike venait de garer sa voiture sur le parking lorsqu’il ressentit un
pincement au cœur. Dans le rétroviseur vissé au plafond, miroitait la
porte du garage N°5.
Car enfin, comment a-t-il pu faire une chose pareille ?
Avançant pas à pas vers le précipice, Mike ne cessait d’appeler le
petit chien. Bien qu’il espérait le retrouver caché sous un buisson, il
ne pouvait s’empêcher de penser au pire. Richmond avait beau avoir
été fier de sa clôture électrique, il n’empêche qu’il y avait cet accès au
grand vide. Il laissa déborder ses pieds de la roche, fixa le fond du
canyon, lança une dernière série d’appels puis, alerté par un cri
provenant du ciel, leva les yeux. Face à lui, des vautours formaient un
cercle. Il les regarda, céda le premier, se dirigea vers l’entrée de la
demeure.
Après une longue attente, la porte s’ouvrit sur la fameuse Charlène
Richmond.
La réputation sulfureuse de la femme du Dr
la précédait partout
où elle daignait se montrer. Femme plantureuse, allumeuse de
première, son fessier aimantait les yeux humides des hommes et des
femmes en manque de chair.
Rôle d’allumeuse qu’elle ne fit pas avec Mike. D’une part, parce
qu’elle n’était pas sa priorité, d’autre part, elle imaginait faire la une du
célèbre quotidien qu’il dirigeait. Ce qui pour une peintre, désireuse
d’être la plus célèbre, n’était pas négligeable. De toute façon, son
manque de classe - il portait une veste trouée et des chaussures
noircies par la crasse de San Francisco -, avait fini par la dissuader de
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l’emmener dans son lit.
La plume contre le pinceau.
Charlène Richmond s’ingénia à le faire patienter comme elle le
faisait avec le postier. Par goût de le mettre mal à l’aise, par plaisir de
lui montrer qu’il n’y avait qu’un seul patron dans cette baraque.
Après quoi, elle daigna lui accorder un peu d’importance.
— Vous êtes ?
— Mike… Mike Khalin, dit-il, sa main tendue qu’elle ignora.
— Khalin, vous dites ? Oui, je crois savoir qui vous êtes. Enfin, si
c’est bien vous. Il y a tant de mythomanes. Vous aviez écrit un article
sur la peinture contemporaine, je me trompe ?
Bien sûr qu’elle le savait.
— On peut baiser maintenant, si vous voulez. Je peux ?
— Oh, mais bien sûr ! Où ai-je la tête. Vous êtes ici chez vous !
Mike voyait en cette Charlène Richmond la reine des virus.
Bouffées de chaleur et frissons étaient montés en lui en quelques
secondes.
Dans l’immense salon, des meubles de style empire côtoyaient des
écrans plats posés sur des piquets en acier quand ils n’étaient pas
cloués au mur ou suspendus au plafond. Chacun diffusait, dans un
brouhaha d’accents assourdissants, le JT d’un pays étranger.
Comprenant les rudiments du français, Mike traîna une oreille vers la
voix d’un journaliste parlant d’un début d’incendie dans une vieille
centrale nucléaire.
En plus d’être un chercheur surdoué, Ernst Richmond était un
prodigieux polyglotte, à la mémoire exceptionnelle, capable
d’apprendre une langue en quelques heures. Les journaux étrangers
lui servant de professeurs.
— Je vous préviens, il n’est pas d’humeur. Pourtant, comme vous
le voyez, il ne manque pas de jouets.
— Avez-vous peint récemment ? J’espère que non.
— Evidemment !
Excédée. La maîtresse de maison fut brusquement excédée. Et
excitée. Elle se retourna, plaqua sa poitrine contre le torse de Mike,
l’enserra fortement, en lâchant un rire malsain qui aurait foudroyé un
vol de colombes. Le sexe de Khalin étant devenu, un court instant, la
proie de ses serres, ce dernier sentit ses jambes mollir.
— Alors, comme ça, elle vous intéresse ma peinture.
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Puis, elle rentra dans une furie démoniaque, le chassa violemment.
— Et, s’il vous plaît ! S’il vous plait, lavez-vous les dents la
prochaine fois.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle prit son bras et l’entraina
vers un long couloir.
— A présent, suivez-moi ! Et pas un mot de tout ça à mon mari.
Compris ?
Forcément qu’il allait taire son humiliation.
Sur la cornée des yeux de Mike les fesses bombées de Charlène
Richmond ondulaient. De gauche à droite, chaque mouvement du
fessier de la sorcière - Mike venait de lui trouver ce charmant surnom
-, faisait naître un courant d’air. S’il avait été un monstre, il lui aurait
brisé la nuque.
Mike la rattrapa devant un ascenseur à la façade blanche. Le
paradis ? Non, l’enfer. Une fournaise insoutenable venait de l’aspirer
dès l’ouverture des portes.
— J’espère que vous ne craignez pas trop la chaleur, dit-elle en
lissant sa robe.
Non, ce n’était pas une question qu’elle posait mais un conseil ne
craignez pas la chaleur, oubliez-la.
À peine les portes ouvertes, elle le projeta dans un couloir sombre.
Se retournant sur elle, il la regarda froidement, puis attendit qu’elle
disparaisse dans sa cabine. Une Janet lui suffisait. Il rejoignit le Dr
qui
l’attendait dans un sas de verre.
Ernst Richmond, plus jovial qu’à l’accoutumée - menteuse La
Richmond -, l’accueillit par une accolade. On aurait dit deux frères se
retrouvant après une longue séparation.
— J’espère qu’elle n’a pas été trop effrayante.
Sourire, Mike en aurait été incapable. Son métabolisme ne savait
plus très bien s’il faisait chaud ou froid. Parfois il tremblait, avait de la
fièvre, parfois il avait la sensation de s’enfoncer dans une grotte.
Sorcière. Grotte. Mais dans quel monde se trouvait-il ?
Bien qu’il eut déjà fait connaissance avec le laboratoire de
Richmond, il errait, ivre de cet endroit qui changeait d’apparence
continuellement.
— J’avoue qu’elle peut être cassante, mais c’est la seule qui me
tolère. Et ne vous inquiétez pas pour ces variations de températures,
vous allez vous y faire.
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Dans les entrailles de Mike, Janet, elle aussi, commençait à perdre
patience. Il s’en plaignit au docteur qui lui répondit par une invitation
à le suivre jusqu’au bloc.
— Au bloc… Quel bloc ?
Le visage de Mike prit la forme d’un mur de briques rouge-sang
défoncé par un camion.
— Au bloc ? Mais pourquoi diable au bloc ? Vous deviez
m’ausculter, pas m’opérer !
— Mais parce que mon bloc me sert pour tout ! Anesthésie,
chirurgie, ablation, réanimation, examen post-mortem. Même de
l'administratif ! dit-il en soulevant une épaisseur impressionnante de
paperasse. Tout ! D’ailleurs, je ne comprends pas que l’on n’ait pas
inventé la salle tout-en-un dans les hôpitaux. Le ministère de la santé
pleurniche de ne plus avoir d’argent. Eh bien voilà une proposition
qui ravirait tout le monde. Qu’en pensez-vous ?
— Oh, moi, soupira Mike en passant devant un cercueil. Regarde-le
bien Janet, celui-là, c’est le tien.
— C’est ça, court toujours !
— Vous avez dit quelque chose ?
— Non, rien.
— Pourtant, j’avais cru… Alors ?
— Euh, oui ?
— Ne serait-ce pas une solution idéale pour faire des économies ?
Mike s’en fichait de savoir si c’était la meilleure solution
économique pour sauver les hôpitaux de la grande Amérique. Ce qui
lui importait, c’était de savoir combien de crédits jours lui restaient à
vivre. Si sa Janet allait avoir toujours la fringale. Des questions dont
les réponses qu’il imaginait commençaient à l’effrayer.
— On devrait peut-être s’arrêter là pour aujourd’hui.
— Alors, là, hors de question ! J’ai déjà tout préparé. C’est une
fleur que je vous offre !
Irrité par le peu d’entrain de son patient, le Dr
le pressa au fond du
bloc.
— Khalin, je veux bien vous aider, mais s’il vous plaît, n’abusez
pas de ma gentillesse.
Richmond le fit allonger sur un lit.
— C’est froid.
— Oui, je sais ce que vous pensez. Mais, croyez-le ou non, le froid
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est le seul moyen pour neutraliser ces saloperies.
— Mais, c’est que c’est un blagueur, ce type.
Nerveux, Mike cherchait en lui un supplément de force. Hélas, il
n’en trouva aucun. Il avait tout donné lors de sa rencontre avec la
Richmond. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que son esprit
prenne la voie d’un monde éthéré. Envoûté par le regard de ces deux
crânes posés sur une étagère, il se laissa convaincre de la nécessité de
cet étrange voyage que lui proposait le Dr
.
Dans un dernier sursaut, il chercha à être rassuré par cet homme
au sourire doux, dont la main droite tenait fermement une caméra
endoscopique.
— Vous n’allez bien procéder qu’à des examens, n’est-ce pas ? A
de simples examens ?
— Des examens ?
Le Dr
rit aux éclats.
— Des examens ! Mais oui, bien sûr ! Allons, ce ne serait pas
sérieux de scanner vos combles sans avoir aseptisé tous ces jolis
bijoux. Une lentille comme celle-ci, ce sont des milliers de dollars.
— Très drôle. Euh, non, bien sûr. Et merci pour les combles.
Pour le Dr
, il n’était plus question de faire machine arrière, pensant
que la présence singulière de ce journaliste avait une réelle importance
pour ses travaux.
— Rassurez-vous, je suis un maître dans ce que je fais. Même pas
un mort ! Ce qui devrait me faire réfléchir. Une vie sans erreur, ce
n’est pas normal. C’est même très ennuyeux.
Le Dr
fixa le cercueil placé dans le couloir.
— Oh, mais je plaisantais.
— Oui, bien sûr. Pas un mort. Hein, hein, hein !
Le docteur ouvrit un tiroir, saisit une boite qu’il mit dans la main
de Mike, prit un ton ironique mais pas méchant.
— Tenez.
— Qu’est-ce que c’est ? balbutia Mike.
— Du fond de teint, au cas ou vous continueriez à blanchir. Bien
sûr, il ne faudra pas trop en mettre. Une seule Madame Richmond me
suffit.
— Mais je n’ai pas envie de me transformer en pute, connard !
— D’ailleurs, je parie qu’elle vous a tapé dans l’œil. Non, non, ne
dites pas non. Je l’ai remarqué, l’autre soir. Vous ne cessiez de la
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dévisager. Elle pareil. Ah l’amour ! s’exclama le Dr
en tenant une
pince dans une main, une seringue dans l’autre.
— Vous êtes sûr que…
— Vous parlez encore ? Mon Dieu, faut que je vous pique une
troisième fois !
Et Richmond de perforer avec son aiguille le bras de Mike.
Au réveil apparut la sorcière.
Lorsque Mike reprit ses esprits six heures plus tard, son regard se
perdit sur le sourire de Charlène Richmond. Tous les deux se
trouvaient à nouveau réunis dans le grand salon. Lui, sur un lit
médicalisé, elle sur un tabouret de bar. Sur les écrans, la même info
passait en boucle : un tueur en série qui sévissait dans le quartier des
artistes de Manhattan venait d’être retrouvé pendu à un lampadaire.
Un suicide d’après les dires d’un chroniqueur judiciaire, jadis
présentateur d’une rubrique sur les jeux vidéos.
Elle le dévisagea avec un air clinique.
— Quel chanceux vous êtes.
— Hein, quoi ?
Mike peinait à émerger. Tandis que Charlène Richmond se
refaisait les ongles, les pieds posés sur le rebord du lit. Un rose sur du
rose, la Richmond trouvait ça plus chic que le sang du pendu filmé
sur le trottoir.
— Si seulement ça avait été lui, marmonna-t-elle en fixant le
portrait d’Ernst Richmond accroché au mur.
— J’ai dormi longtemps ?
— Je ne sais pas. Deux, trois, cinq heures. Peut-être dix. Je parie
qu’il vous a cajolé. Il a toujours été très tendre avec des comme vous.
— Des comme moi ?
— J’aurai dû me faire greffer un sexe d’homme. Il m’aurait visité
l’intérieur à moi aussi. Ça vous en bouche un coin, ce que je dis, pas
vrai ?
Les Richmond n’avaient pas d’enfant. Cette information agit dans
l’esprit de Mike comme une bombe à retardement. Un mariage sans
rejeton, cela signifiait un hic quelque part, une honte pour des riches
dont la transmission du patrimoine devait être la question lancinante.
Bien que curieux de nature, il décida de ne quêter aucune réponse.
Mais c’était sans compter sur le besoin de Charlène de se confier.
Elle s’écroula, genoux martelant le sol, les mains emprisonnant le
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bras de Mike.
— Ah, mon cher ami…
— Relevez-vous, s’il vous plaît.
— Pas d’enfant ! Pas d’enfant ! Serais-je donc un monstre ?
En plein délire, elle secouait le lit, hurlait sur Mike pour qu’il
réponde. Mais ensuqué, il ne pouvait que supplier qu’elle le laisse
tranquille. Mal lui en prit d’agir pareillement. La sorcière se leva, les
yeux emplis de fureur et envoya le lit dans le mur.
— Pas d’enfant ! Répéta-t-elle inlassablement, la poitrine gonflée.
Pas d’enfant, nom de Dieu !
Elle lissa sa robe rose fuchsia, reprit son air fier.
— Très bien, j’ai compris, je ne suis pas à votre goût. Dans ce cas,
rhabillez-vous, et partez. Partez !
Mais ce fut elle qui partit.
Mike descendit du lit. Face à un long miroir, il découvrit son état
désastreux. Il en ressentit de la honte. Fagoté comme un clochard, il
déambulait à la recherche d’un point d’eau. Par chance, une fontaine
à eau avait été installée au centre de la pièce.
Une petite promenade ?
Charlène Richmond disparue, Ernst la remplaça. Tout sourire, le
Dr
portait un pantalon de golf, des cuissardes en cuir, une cravache,
une casquette rouge et jaune. Le mélange improbable de l’aristocratie
américaine avec celle de la vieille Angleterre, la coloniale, bien sûr.
Il s’avança vers Mike.
— Alors, comment vous sentez-vous ?
— Mal.
Il frictionna son visage.
— Mal et déprimé.
— Parfait ! C’est que le produit agit comme il doit agir. Venez, je
vous emmène avec moi.
— Où çà ?
— Il vous faut prendre l’air. Et celui d’ici est meilleur que celui de
la ville. Je parie que vous n’avez jamais fait de cheval.
— Que je n’ai jamais fait quoi ? Insensé, ce type est dingue.
Docteur, vous êtes dingue.
— Voyez ce soleil comme il est généreux. Voudriez-vous vous en
priver ? Je vous assure, ce serait criminel de rater une promenade en
forêt par un si beau jour. On ne sait pas de quoi sera fait votre
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lendemain. Avec cette chose à l’intérieur qui vous…
— Mais, je suis…
— Malade !? Eh alors ! Vous n’êtes pas encore agonisant que je
sache.
Il resserra la boucle de son pantalon.
— Ma femme nous accompagnera plus tard. Elle gagne à être
connue.
Impatient et enjoué, Ernst Richmond prit le bras de Mike pour le
faire sortir du salon.
— Et ne vous inquiétez pas pour votre tenue, j’en ai une qui vous
ira à merveille.
Pour accéder aux écuries, le duo emprunta une golfette électrique.
Dans l’allée du milieu, bordée d’une dizaine de box, le Dr
s’excitait
comme un enfant de riche à qui on avait offert un copain-jouet. Il
sortit d’une besace une veste en cuir qu’il mit sur les épaules de Mike.
— Fermez-moi cette veste et en avant !
L’anesthésie continuait à lui jouer des tours. À moins que le Dr
ne
lui eut administré autre chose pour exercer ce rapprochement tactile.
Charlène Richmond avait eu le temps de réapparaître, changée de
la tête aux pieds, dénuée de complexe pour ses hanches disgracieuses
amplifiées par sa tenue moulante.
Cette fierté de posséder une telle propriété, les Richmond
voulaient la faire partager avec leur hôte. Et pour parfaire l’illusion
qu’il était un des leurs, ils lui firent croire qu’il allait monter le plus
racé de leurs chevaux.
En avant toute, monsieur Khalin !
Entre les troncs des séquoias, les yeux des chevaux percèrent le
teint sombre de la nuit quand un fracas les stoppa. Mike venait d’être
foudroyé par une crise à l’estomac. Janet devait détester le cheval. Ou
alors, était-elle jalouse de Charlène Richmond. A terre, Mike crut ses
dernières heures arrivées lorsqu’il aperçut des sabots se balancer au-
dessus de lui.
— Castor ! hurla Ernst Richmond.
Le cheval se calma, et alla au coin, près d’un d’arbre.
— Ça va, pas trop de mal ?
— Je veux rentrer.
— Déjà ? Comme c’est bien triste.
— S’il vous plaît, laissez-moi rentrer ! JE VEUX RENTRER !
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— Moi aussi, se mit à geindre Janet.
— Dans ce cas, eh bien, rentrons.
S’étant égarée quelques minutes auparavant, la Richmond les
rejoignit au galop sur le chemin du retour. L’air las, elle n’avait plus la
force d’entourer avec son foulard son cou calciné par ses séances
quotidiennes d’UV. Ce qui donna à Mike l’impression que, sous ses
vêtements, sa chair partait en lambeaux. Une pensée doublée du
souvenir de ce tableau aperçu dans le laboratoire.
Dans la golfette, régnait un silence de mort. Mike était assis sur la
banquette arrière, disposée inversement à celle du conducteur. Jamais
retour ne lui parut aussi long.
Sur le perron, le Dr
serra la main de Mike pour qui il était temps
de regagner son domicile, pendant qu’au loin, dans la continuité du
grand couloir qui donnait sur l’entrée du salon, elle le regardait,
jambes dehors. Mike refoula leur invitation de dormir ici. Entre la
fatigue et les douleurs, l’énervement et la sensation d’avoir été un
jouet, comment aurait-il pu accepter ?
Il se glissa dans sa voiture quand il vit le docteur faire les cent pas
devant les phares. Dans les yeux du Dr
naissait une lueur grise, fade et
humide. On aurait cru qu’il avait bu. Ce qui se confirma quand il
sortit de sa poche une fiole. Mike tenta à plusieurs reprises de lui faire
entendre raison, mais c’était peine perdue. Richmond ne voulait rien
entendre. Il avait décidé de retenir son nouvel ami, et personne ne
pouvait lui faire changer d’avis. Surtout pas sa femme qui pouffait de
rire, une coupe de champagne dans la main.
Mike perdit patience. Il fonça sur le docteur qui tomba en arrière,
les talons sur les cuisses, le buste en avant. Une position ridicule qui
ne faisait rire que le Dr
.
La voiture de Mike s’arrêta à hauteur de Richmond.
— Ça va ?
— Partez ! Partez ! Partez !
Mike appuya sur la pédale d’accélérateur, tandis que Richmond
avait sa main sur le toit de la voiture. Dans un dernier sursaut, il lança
à Mike un timide « Revenez-nous voir très vite », sous le regard de sa
femme qui le trouvait pitoyable.
Le départ de Mike provoqua chez le Dr
une crise de mélancolie.
Le mettant dans l’incapacité de différencier le monde réel de celui du
fantasme. Pour Charlène Richmond, c’était une toute autre attitude.
43. 43
Elle s’enferma dans son atelier, pour commencer à faire l’esquisse
d’un homme affolé par les aboiements d’un chien invisible.
49. SOMMAIRE
CORTÈGES
PROLOGUE
7. La vie anonyme. - Le vide par le vide. - Émois virtuels. -
Solitude de la ouate.
PREMIÈRE PARTIE
Vivre sans plus
- 1 -
17. Saloperie de cadeau . - À fleur de peau. - Vers la voie
solitaire. - Quand le vernis craque. - Chien avant d'être humain. -
L'antre du diable. - Ce ciel justement..
- 2 -
31. Bain de sang. - Comme une chose prénommée Janet. - Car
enfin, comment a-t-il pu faire une chose pareille ? - La plume contre
le pinceau. - Sorcière, grotte, dans quel monde se trouvait -il ? - Au
réveil apparut la sorcière. - Une petite promenade ? - En avant toute
Monsieur Khalin !
- 3 -
43. Venir vite. - L'empressement . - Quand on veut on peut, quand
on aime on doit. - Amour et violence. - Je vais mourir ou crever ? -
Quelle folle et stupide espérance ont en eux tous ces parents pour
enfanter la mort ? - La vie de cet enfant passera après moi. - Oh, les
doux visages ! - La reconnaissance à tout prix. - Une proposition
indécente. - Souvenir d'un bébé fantôme. - Le petit déjeuner de la
réconciliation. - Se retrouver parmi les siens.
- 4 -
69. Pendant ce temps-là chez les Richmond. - Prouve-moi ton
amour. - Oh, my baby ! Oh, my baby !
- 5 -
77. Sacrés farceurs.
- 6 -
83. Et de continuer sa route, c oûte que coûte. - Une si tendre
50. amie. - Et soudain, la piqûre. - Un ange sans ailes. - Vive l'amitié !
- Tentation. - La mort qui rapproche. - L'heure où les anges montent
au ciel.
- 7 -
101. Funeste sera la dernière fleur. - Comme il la connaissait si
bien. - Et encore, si cela n'avait été que la main. - De vie à trépas. -
Ô mon sauveur ! - Ne jamais sous-estimer le temps du renouveau.
- 8 -
109. Au petit matin. - Le monde dans les mains d'un monstre.
- 9 -
115. Les petits arrangements des grands. - Bienvenue chez les
riches. - Oh, le beau nuage de cendres !
- 10 -
127. Purification. - Vingt ans après, les retrouvailles. - Vingt ans
à rattraper. - De la calèche au romantisme moderne.
- 11 -
141. Et l’amour dans tout ça ? – Rien ne vaut le remède de
l’amour. - Un départ dans le sang. - À chaque pays, ses Thénardier. -
Pendant ce temps-là, chez les T hénardier. - La fuite en avant.
- 12 -
161. La luxure, essence de la vengeance. - Mourons d'amour, pas
de vieillesse. - Dans un passé pas si lointain. - Jalousie, le retour. -
Triste fin, heureuse chance. - Adieu, bel amant. - Seul(s) contre tous.
- Ce que l'on croit fini, mais qui ne l'est pas. - Dans le sommeil être
un autre. - Et le phare de s'illuminer dans l'obscurité. - La visite
virtuelle en attendant le réel. - Le meurtre de l'alliance. - Un
disparu, un revenant .
- 13 -
195. Fuir de peur que l’amour fuit. - La lettre de l’Adieu. -
Janet, la raison retrouvée. -Avis de réception.
- 14 -
199. PARENTHÈSE – Ne deviens jamais ce que tu n’es pas,
mon fils. - Possession. - Chinatown magique. - Et la beauté lui parut
fugace. - Double cœur. - Et si la mort n’était rien d’autre qu’un
51. voyage dans l’infini. - L'épreuve. - FIN DE PARENTHÈSE.
- 15 -
217. Dernière impression - La difficulté d’aimer. - Recueillement.
DEUXIÈME PARTIE
Le ciel miroir
- 16 -
225. Bon voyage ! - Partance. - Sur le chemin de l'exotisme. - Une
faille dans la lune de miel. - Dans un ciel d’espérance.
- 17 -
245. Sous la neige, la cacophonie du monde. - Pris comme des rats.
- Rapprochement s intimes. - Pepper pour la vie ? - Pepper redevenue
Amélie. - Petits mensonges, gros effets !
- 18 -
257. Sur la route. - Fermer les yeux ne rend pas aveugle. - D’un
désir à l’autre. - Quoique.
- 19 -
267. Et Roscanvel ouvrit son cœur. - Un étrange début de journée .
- Et sur les vagues elle dansait .
- 20 -
271. Et soudain apparut dans la brume. - Dors enfant de mes
rêves.
- 21 -
281. Place du repas.
- 22 -
285. Bonjour cousin ! – Enfin la délivrance. - Confidence pour
confidence.
- 23 -
299. Renaissance. – Comme une histoire de prénom mal assumé. -
Enfance chérie, dis, quand reviendras-tu ? - Sous les intentions,
l’amour. - Et de voiler la surface visible. - Petit sommeil, grandes
inquiétudes.
52. TROISIÈME PARTIE
La vie à la vitesse de l’éclair
- 24 -
309. La maison du bonheur ? – Aucun jour de repos. - Tel un
cabri devenu cabot. - La mutation de l’écrivain. - Et pendant qu’il
reprenait goût à l’écriture, elle s’épanouissait .
- 25 -
315. A chacun son terrible secret. - Avant le corps, pénétrons
l’esprit.
- 26 -
319. La séparation. – Bagages et adieu. - Ô visite ! Chère visite !
QUATRIÈME PARTIE
L’histoire dans l’histoire
- 27 -
327. Une légende bretonne. - Passe le temps. Passe. - La visite.
- 28 -
333. Résignation. - Enfant, qui es-tu ? - Autopersuasion. - Honte
sur toi !
- 29 -
339. Tu partiras sans eux. - C’est toujours la nuit que ça arrive.
- 30 -
343. L’alliance des inquiétudes. - Que puis-je faire pour vous ? -
Un remède empoisonné. - Quand la neige éternelle s’invite à la fête.
- 31 -
353. Un cortège en plus. - Après le deuil simple, le deuil double.
– (La lettre) À vous mon sauveur, votre plus fidèle allié.
- 32 -
359. La réalité améliorée. - Ô miracle, il savait écrire ! Ô misère,
il avait une tante ! - Et c’est ainsi que vivaient l’ange et le démon.
53. - 33 -
367. Patience et jardinage. - Le retour. - Lancelot doit mourir. -
Il retrouva son compagnon à poils quand … - Le répit.
- 34 -
373. Apparitions. - Sous le sourire de la peur, la surprise. - Un
enfant digne dans le deuil. - Vous irez tous en enfer ! - Le feu et la
montée vers le ciel.
ÉPILOGUE
Dors, joli cœur. Ici est ta maison éternelle .
389. Naissance d’une œuvre monumentale. - Premier cortège. -
Champagne ! - Et tu voleras, puisque tel est ton désir. - Dans
l’intimité du trio. - L’austérité comme garant de la vie pure. -
Pourquoi tout ça, maman ? - Le secret dévoilé. - Et enfin se produisit
l'impensable. - Et là, se produisit l’impensable.
55. INTERNET
Site du roman
http://www.corteges -l e-roman.com
Site de l ’auteur
http://www.ol ivier-sourisse.fr
Site de des Editions Itrana
http://www.editionsitrana.fr
ISBN-13: 978-1499123791
ISBN-10: 1499123795