EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
Extrait du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie KhougassianJohn Doz
Sortie du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie Khougassian
Synopsis
Prénom : Thiena.
Âge : 29 ans au début et à la fin on ne sait plus.
Carte génétique : des lettres ADN qui se finissent en IAN brodées sur un drapeau bleu blanc rouge.
Formation : l’école de la vie, de l’art, des lois et du vent.
Signe astro : un taureau qui rugit comme une lionne et qui danse comme Lady Gaga quand personne ne la regarde.
Défaut et qualité : elle a un avis sur tout.
Péchés mignons : les soudjouks et les cornichons.
Passion : l’art des écorchés vifs et le son des rockeurs morts à leurs vingt-sept printemps et plus.
Mission : dire bonjour, porter un tablier, des gants Mapa quand c’est possible et sourire à des fions toute la journée.
Cadre dans la mode depuis sept ans, Thiena atterrit au pays du SIF (ou sillon interfessier pour les connaisseurs), dont elle ne connaît ni les codes ni les lois. Co-patronne d’un SPA basé dans une petite banlieue bourgeoise de la région parisienne, elle enfile un tablier de bouchère pour
jouer une fausse experte de la beauté qui va très vite déchanter. Entre les points noirs non extraits depuis des décennies, les dingues en liberté et les obsédés du cul qui cherchent plus qu’une stimulation du bulbe pilaire,
la traversée du SIF est bourrée de sables mouvants.
Livre version broché ou kindle sur Amazon.fr, Lulu.com et autres plateformes numériques du cyberespace…
EXTRAIT du roman « Benzos » de Noël BoudouTaurnada
4e de couverture : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ? (Disponible le 14 novembre 2019, papier et numérique.)
Extrait du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie KhougassianJohn Doz
Sortie du roman " Et Dieu créa le sillon interfessier " de Sandie Khougassian
Synopsis
Prénom : Thiena.
Âge : 29 ans au début et à la fin on ne sait plus.
Carte génétique : des lettres ADN qui se finissent en IAN brodées sur un drapeau bleu blanc rouge.
Formation : l’école de la vie, de l’art, des lois et du vent.
Signe astro : un taureau qui rugit comme une lionne et qui danse comme Lady Gaga quand personne ne la regarde.
Défaut et qualité : elle a un avis sur tout.
Péchés mignons : les soudjouks et les cornichons.
Passion : l’art des écorchés vifs et le son des rockeurs morts à leurs vingt-sept printemps et plus.
Mission : dire bonjour, porter un tablier, des gants Mapa quand c’est possible et sourire à des fions toute la journée.
Cadre dans la mode depuis sept ans, Thiena atterrit au pays du SIF (ou sillon interfessier pour les connaisseurs), dont elle ne connaît ni les codes ni les lois. Co-patronne d’un SPA basé dans une petite banlieue bourgeoise de la région parisienne, elle enfile un tablier de bouchère pour
jouer une fausse experte de la beauté qui va très vite déchanter. Entre les points noirs non extraits depuis des décennies, les dingues en liberté et les obsédés du cul qui cherchent plus qu’une stimulation du bulbe pilaire,
la traversée du SIF est bourrée de sables mouvants.
Livre version broché ou kindle sur Amazon.fr, Lulu.com et autres plateformes numériques du cyberespace…
EXTRAIT du roman « La Maison bleu horizon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
4e de couverture : Peut-on craindre l’eau froide et vouloir se jeter d’un pont ? Peut-on aimer ses proches et accepter de simuler sa propre mort ? Peut-on confier 5000 euros et sa propre vie à une parfaite étrangère ? Mathilde va être confrontée à ces 3 questions tout en sachant que faire un choix, c’est prendre le risque de jouer avec son destin. (Nouvelle, suspense - Version intégrale - 27 pages.)
4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
EXTRAIT du roman « La Maison bleu horizon » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?
EXTRAIT du roman « Les Galeries hurlantes » de Jean-Marc DhainautTaurnada
4e de couverture : Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. (Disponible le 4 juillet 2019, papier et numérique.)
4e de couverture : Peut-on craindre l’eau froide et vouloir se jeter d’un pont ? Peut-on aimer ses proches et accepter de simuler sa propre mort ? Peut-on confier 5000 euros et sa propre vie à une parfaite étrangère ? Mathilde va être confrontée à ces 3 questions tout en sachant que faire un choix, c’est prendre le risque de jouer avec son destin. (Nouvelle, suspense - Version intégrale - 27 pages.)
4e de couverture : Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
EXTRAIT du roman « Zykë l'Aventure » de Thierry PoncetTaurnada
4e de couverture : Au fond d'un PMU de la rue du Faubourg-Saint-Martin, je tends le texte d'une de mes nouvelles à l'aventurier de la mine d'or. Il lit les premières lignes et déclare : « C'est toi » comme il cracherait deux écorces de graines de tournesol. Il aurait pu dire : « Je viens de décider de t'emmener avec moi, aussi ton destin va-t-il basculer dans les minutes qui suivent, tu vas connaître le monde entier, les grandes ivresses, le sexe, l'amour et le danger, et tu vas devenir écrivain d'une manière que tu n'aurais jamais imaginé. » Mais non. Juste : « C'est toi. » L'incroyable odyssée autour du monde, au sommet du succès littéraire et au cœur de l'amitié de deux hommes que tout oppose. Un récit trépidant et truculent, dur et drôle, invraisemblable et vrai : inlâchable.
4e de couverture : 1911, Émile Chapuis, un jeune restaurateur, se prend d'affection pour un artiste sans le sou. Il accepte une peinture en échange de quelques repas chauds. Cet artiste s'appelle Marc Chagall. 1950, Émile Chapuis est retrouvé assassiné chez lui. La toile de Chagall a disparu. La police pense immédiatement à un cambriolage qui aurait mal tourné. Mais la réalité est bien différente. Sordide et cruelle. (Nouvelle, suspense historique - Version intégrale - 25 pages.)
En juillet 2014, la maison culturelle flamando-néerlandaise deBuren organisait pour la troisième année consécutive une résidence de jeunes auteurs à Paris. J’ai eu la chance d’y participer, en compagnie d’une journaliste bruxelloise et de jeunes artistes du nord de la Belgique et des Pays-Bas. Nous étions 21 au total. Le directeur Dorian van der Brempt et ses deux collaboratrices nous ont fort bien installés dans la fondation Biermans-Lapôtre, un énorme bâtiment érigé à l’entrée de la Cité internationale universitaire. Ils nous ont notamment proposé des conférences et des débats. Mais nous étions surtout libres de faire ce qui nous plaisait. Lors d’une de mes flâneries quotidiennes, j’ai retrouvé ma grand-tante pour déjeuner. Thérèse, dite Tes. C’est elle qui m’a inspiré cette nouvelle. Et il va de soi que je la lui dédie :
Puvis de Chavannes raconté par lui-même
THIEBAULT-SISSON François, « Puvis de Chavannes raconté par lui-même », Le Temps, 16 janvier 1895 (Numéro 12285).
An interesting experiment to bring a poetry workshop in a prison For us who have lived in the mythology of Johnny Cash and San Quentin, and all his songs and work about and in prisons there is nothing strange about that But what happens afterward? The inmates get some satisfaction in their work, writing poetry and singing, slam or whatever it may be, but what’s next after their prison term? No reason to reject the experiment but a follow-up action is necessary to know what these men – and it is only men – have become or will become when they get out of the railings, out of the cage. We are not all Johnny Cash, are we?
Since this operation was sponsored by Alliance Française, it would nice to know what kind of follow-up work this Alliance Française is going to perform. The responsibility cannot be the poet’s. But it is interesting to be confirmed one more time that there are many ways for prison inmates to reform. One element is not taken into account. 98% of the population is Sunni Muslims. What is the impact on such an experiment? What does Islam bring to the experiment that would otherwise not be there. Étienne Russias should try to show us this dimension, since, as far as I know, he is a standard young man educated in the Christian traditions, maybe not the religion, but the traditions definitely like being christened, being buried religiously, being married religiously. How did he deal with a 98 percent Muslim group? How many Muslims were taking part, among the inmates and among the workshop workers?
But that’s the beginning of the intelligent globalization we need, a globalization that is founded on differences and not some westernized homogenization.
Mike, la quarantaine en crise, tourmenté par une hypocondrie inspiratrice, décide de consulter un éminent virologue. Cette rencontre singulière bouleverse le cours de son existence et le précipite dans l’univers déjanté du couple formé par le docteur Ernst Richmond et sa femme Charlène, succube incarnée.
Découvrez en avant première le prologue et les 2 premiers chapitres !
Cortèges existe en version brochée et numérique. Il est en vente sur http://www.amazon.fr/Cort%C3%A8ges-Olivier-Sourisse-ebook/dp/B01AWIDPX8?ie=UTF8&qid=&ref_=tmm_kin_swatch_0&sr=
UNE HISTOIRE EXTRAORDINAIRE AU SUSPENSE IMPLACABLE!
Résumé :
Jane Summer, jeune institutrice, décide de déménager à la campagne avec son mari Peter et sa fille Chloé, huit ans. Ils choisissent un village isolé afin de vivre selon leur désir de liberté.
Mais un jour, Chloé commence à se comporter de façon étrange et les tourments de Jane refont surface, l’emportant dans une profonde dépression. Des manifestations troublantes envahissent leur quotidien... En particulier un petit pantin de clown malicieux, qui ne cesse de les harceler…
"Quand ma mère s’est jetée du haut du pont, en m’adressant un dernier regard mélancolique, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre. Un dernier regard navré, désespéré. Puis elle s’est laissée tomber comme un poids mort, inerte, résignée à terminer sa vie dans ces flots sordides.
C’est bizarre, quand je l’ai vu monter sur le rebord de pierre, j’ai senti une pulsion profonde m’inciter à la suivre. Comme une voix perdue dans ma tête qui me disait de plonger dans le fleuve, que j’y trouverais du réconfort. Une voix douce et ferme à la fois, m’enjoignant de me glisser agilement sous la rambarde de fer, puis de me laisser guider dans les flots, rejoindre ma mère déjà en bas. Je sais au fond de moi que j’aurais aimé la suivre. Suivre cette agréable incitation. Seules les lumières des gyrophares m’avaient ramené sur Terre, le bruit strident et saccadé des sirènes au loin. Puis bientôt, un bras puissant qui me saisissait, fermement, m’empêchant de commettre la même erreur que ma mère."
Dans la lignée de Stephen King, Serge Brussolo et Maxime Chattam, l'auteur nous convie dans un roman fantastique et psychologique avec beaucoup de suspense et de tension. Un thriller paranormal qui tient en haleine grâce à une intrigue étonnante et originale. Cette histoire passionnante, inspirée de faits réels, nous emporte dans un tourbillon d'émotions et nous bouscule dans nos retranchements les plus intimes.
Les commentateurs le confirment :
" Un style agréable et fluide rappelant Stephen King." (éditrice)
" Impressionnant pour un premier roman! " (éditrice)
" Une intrigue prenante qu'on ne peut plus lâcher!" (Patrick)
" Quand on commence la première page, on n'arrive plus à s'arrêter" (Patricia)
Ce roman de fiction paranormale s'inscrit dans le cadre de l'épouvante et de la terreur parfois, rappelant les films "Annabelle" et "Insidious", avec des références à "l'exorciste".
Cette histoire évoque également à certains égards "Ça" de Stephen King avec l'influence du clown maléfique, et l' univers noir de certains romans policiers.
Des séances de feuilletage de jolis recueils de poésie, une plongée dans les livres d'art à la recherche de LA peinture qui leur plaît, et puis, l'écriture toutes seules de leurs poèmes : c'est le projet Printemps des poètes concocté par Annie Seguin, professeur de lettres et Valérie Liger, documentaliste.
Similaire à Tendre est l'ennui de Bruno Baunard de Mèze (20)
1. TENDRE EST L'ENNUI.
Déjà vingt ans, vingt ans déjà, l'affaire Anne Tandor...
Pourquoi dans chaque chambre d'hôtel, dans chaque meublé miteux où je me terre, tous ces endroits
sans âme où je survis il y a toujours ce néon, ce putain de néon rouge et violet qui vient strier les
volets sur le plafond au-dessus de mon lit, la nuit. Toutes les nuits.
Je ne saurais dire mais le côté bon marché de l'endroit doit jouer beaucoup. Comme si tous les types
comme moi, de pauvres cloches avec juste de quoi se payer une pièce comme celle où je survis
depuis des mois, ne pouvaient fonctionner qu'au criard, au vulgaire. Au tape à l'oeil. Je regarde les
ombres au plafond, style barreaux d'échelle, elles m'incitent à monter au paradis et quoi ?... Rien,
juste moi allongé sur mon matelas – draps douteux, sommier qui grince – et la ville est là,
silencieuse, tapie trois étages plus bas, grise et triste comme dans tout bon polar qui se respecte.
Quimper dort, peu ou pas de voitures, quelques éclats de voix, les rires d'une femme, plus
désespérés que joyeux et rien. Le vide. Je me demande pourquoi je suis là, dans cette ville. Comme
à chaque fois, je me dis que le hasard a bon dos. Mais il n'y a pas de hasard, rien qu'un destin qui
demande des comptes. Je tends un bras. Sur la petite table de nuit au bois éraflé, à côté d'un
emballage graisseux et vide - un hot-dog englouti pour unique diner - je saisis un verre rempli
d'alcool, du whisky bon marché, récession oblige. Je bois un coup, puis un deuxième, je me
rallonge.
Anne, l'affaire Anne Tandor, déjà vingt ans, ici même dans cette ville où, de nouveau, je viens de
faire un casse. Quimper me le doit bien après toutes ces années passées au ballon - vingt ans à peu
près que je n'y ai pas mis les pieds. Là aussi le temps a passé, la mémoire me fait parfois défaut.
Quand à mon corps... J'ai les lombaires qui sifflent, le coeur à côté de ses pompes. Ouais, j'ai le
2. coeur qui bat l'beur ! comme on le chantonnait Anne et moi, avant.
Sur une méchante chaise en bois noir, juste devant moi, la mallette. Sans prétention mais avec
dedans des bijoux volés, de quoi se refaire la cerise - une nouvelle vie. José le marin, le seul ami qui
me reste, m'attend dans son bateau à Concarneau. De là, via d'autres bateaux tout pourris tout
rouillés, conduits par des marins aux coeurs louches mais des amis au José quoi, je me ferai la malle.
Je tirerai les rideaux derrière moi vers des îles tranquilles, les Iles sous le Vent, les Marquises. Là
où, comme le chantait un type avant, il n'est pas de mise de pleurer. T'inquiètes pas le grand
Jacques, j'y vais pas pour pleurer mais pour voir le soleil prendre son temps avant de se coucher,
envier les grands oiseaux blancs, paresseux, sentir le vent tiède qui les emporte et me perdre sur ces
plages couleur de nacre. Si pures, si blanches.
Quand t'as passé des années dans la promiscuité des prisons, cinq par cellule à dormir avec le cul de
ton voisin à hauteur du nez - l'été j'te dis pas toutes ces odeurs - parmi ces ronflements, ces brusques
poussées de violence... Comment j'en suis sorti ? Je ne sais pas, certainement l'image de cette
femme, ma première compagne de jeux, celle à qui je suis restée fidèle malgré toutes ces années,
malgré l'éloignement - elle ne m'a jamais quitté. Sa pureté m'a aidé ici-bas.
Je me lève, je vais boire un verre d'eau au petit lavabo. Le petit hôtel aux meublés impersonnels est
silencieux. Je m'habille sans bruit. Juste à me glisser dans la rue, prendre ma vieille caisse qui
n'attend que moi et me trainer vers le port de Concarneau. Juste avant d'y pénétrer, une sorte de no
mans'land, un endroit rempli de ronces et de marais me tend les bras. J'irais perdre ma voiture dans
toute cette jungle urbaine, sans plaque minéralogique dessus, sans numéro sur le moteur, sans rien
pour m'identifier. A pied je rejoindrai le bateau du José et officiellement, je n'existerais plus.
Rideau.
Je regarde le papier peint sur le mur, je m'approche. Oh rien qu'un dessin tout simple, des roses
entrelacées entre elles et pourtant... Tant de minutie, de travail, d'attention sur les couleurs, le
mariage subtil du rouge et de l'orange, qui a peint ça ? On prenait autant de temps à l'époque pour
un simple papier peint ? Maintenant tout est du jetable, du prêt à consommer, toc et stuc, rien, où est
3. passé le travail de l'homme ?
Tous ces jeunes, ils ne pensent qu'à se bourrer la gueule, à fumer des blunts comme ils disent, à
baiser sans capote. Génération jeunes cons - génération perdue - dans trente-quarante ans ils se
presseront à l'hôpital en se tenant le bide ou les poumons, et le cancer les prendra sans autre forme
de procès. Ouais, il est temps de se tirer, de se retirer des affaires pour un vieux crabe comme moi,
comprends plus rien au temps qui passe.
Juste avant de descendre, la mallette dans une main, mon vieux colt Browning glissé dans ma
ceinture, je me penche à la fenêtre. Rien, la rue paraît calme, si calme, trop calme. Mon instinct me
souffle que...
Je sors de la chambre : le couloir est vide. Sans bruit je monte au cinquième. Là, une porte en métal
sur le palier. Elle donne sur le toit, je le sais, je me suis fait une clé – vous seriez surpris de savoir
tout ce que l'on peut faire avec deux trombones. Ça débouche sur une zone toute grise, rien que du
plomb à perte de vue. Je me glisse dehors. Devant moi des toits d'immeubles aux décors baroques,
antennes hérissées vers le ciel comme des crocs menaçants, cheminées qui s'écroulent sous elles en
prenant des postures animales. Je me penche vers la rue. Rien, rien ne bouge. Est-ce que j'aurais
perdu mon flair ? Bon, le mieux à faire est de descendre puis d'aller à la voiture et là... On verra
bien, dans la vie on peut pas tout prévoir.
Je suis redescendu par un immeuble abandonné. Dans une rue voisine j'ai retrouvé ma voiture.
Personne. Je suis monté dedans, direction le quartier du port. Le port, ses bars louches, toute sa vie
interlope la nuit, tout ça je l'ai bien connu. Demain ce sera fini. Tout en roulant sur les routes
désertes, je me suis souvenu du casse de la bijouterie...
Un bon tuyau de la part d'un des bidons de la centrale, un ancien détenu avec une facture de
garagiste aussi longue qu'un jour sans pain. Même que son menteur, son avocat, lui donne aucune
chance de sortir avant qu'il ait avalé son extrait de naissance. Il m'a refilé le tuyau avec cette
promesse : la moitié du pactole pour sa concubine, le reste pour moi. Je suis de parole, elle l'aura
son oseille la vieille et quand elle descendra au lac avec son homme, dans un de ces rares moments
4. d'intimité au parloir, elle pourra lui souffler à l'oreille, une main glissée dans son calbut, le pèze, on
l'a le vieux, on l'a !
J'enquille la nationale. Comme je passe devant un panneau : Trégunc, j'ai le coeur qui fait la valse.
La nostalgie ? Le plaisir d'être malheureux, a écrit quelqu'un. La fidélité envers un vieux souvenir ?
Il y a de ça aussi.
Anne habite là-bas, avec LUI, mon ex-compagnon d'armes, mon ami, mon frère, mon Iago - il n'y a
que les amis pour vous trahir. J'hésite, le port, les bateaux, l'oubli, tous me tendent les bras, mais y'a
pas, faut que j'y aille. Juste la voir, je me le promets, juste revoir Anne une dernière fois puis régler
mes comptes avec lui, le Iago des temps modernes. Je fais demi-tour, je prends direction Trégunc.
Je retrouve la maison de mon enfance sans problème. Il y a des endroits comme ça, à jamais gravé
dans ma mémoire. Je stoppe la voiture. Personne, la lune commence à pâlir, faut que je me dépêche,
le jour va bientôt se lever, José m'attendra pas.
Je prends la valise dans une main, dans l'autre le colt, mon vieux Browning, cran de sureté aux
abonnés absents. Je passe par dessus la clôture. Devant moi, la bâtisse. Une maison style made in
Normandie, détonnant ici mais c'est comme ça, pur jus toit de chaume, murs entrelardés de bois. Il y
a une petite lumière dans une des pièces, sur le devant de la façade. Toujours aussi sûr de lui, le
Iago, une des porte est restée entrouverte. Je me glisse à l'intérieur. En silence, le colt à hauteur des
yeux, j'ouvre une porte, je passe dans une cuisine endormie puis une deuxième porte...
Elle est là, Anne Tandor, la petite fille avec qui j'ai passée toutes mes vacances d'enfant, dans cette
même maison, tenue alors par le vieux et la vieille, pépère et mémère comme nous les appelions à
l'époque. Anne se tient assise face à la cheminée. Un air de jazz à la radio, en sourdine, je reconnais
All of me et je retrouve son doux profil au parfum exotique, ses cheveux autrefois noirs et bouclés,
désormais gris et sages et quand elle se tourne vers moi, ses beaux yeux sombres n'expriment
aucune surprise. Juste ses larmes. « Je t'attendais... » Sa voix chuchote comme si elle avait peur de
le réveiller - lui. « J'avais laissé une porte ouverte. Je n'étais pas sûre que tu viendrais mais je
t'attendais. » Silence puis elle demande : « Le casse de Quimper, c'est bien toi hein ? » Je fais oui de
5. la tête. Elle me regarde, intense. « Tu n'aurais pas du venir, les flics peuvent te retrouver.
• J'ai vu personne sur la route. Et puis il fallait que je te voie. Une dernière fois.
• Tu t'en vas ?
• Oui, je pars. Loin. Je ne reviendrais jamais.
• C'est bien, tu as raison. Tu vas dans le iles, dans nos iles ?
- Oui. Anne il faut que je sache, que tu me dises pour que je sois sûr... Vingt ans que j'y pense.
• Que veux-tu savoir ?
- Le casse, celui de Quimper il y a vingt ans, c'est lui qui nous a dénoncé ? » Anne a un triste
sourire, elle semble vieillir d'un coup comme nos souvenirs la rattrapent. Le regard vers la cheminée
elle dit, songeuse : « Le seul qui n'ait pas été pris, c'est lui (du menton elle désigne l'étage au-dessus),
celui qui m'a fait sortir si vite du club Med, c'est lui aussi. Il avait des relations tu sais.
• Et c'est pour ça que...
- Que je l'ai épousé ? Oui, j'avais comme une dette envers lui. Et parce que tu avais pris 20 ans. 20
ans de centrale je ne me voyais pas t'attendre tout ce temps sans rien, toute seule, je ne suis pas très
courageuse tu sais. Et puis être avec lui, c'était être aussi un peu avec toi, vous vous ressembliez
tellement à l'époque. C'était ma façon à moi de te rester fidèle. » Elle se lève, s'approche de moi. « Il
faut que tu partes maintenant, il peut se réveiller et...» Juste comme elle dit cela j'entends des pas
dans un escalier. Je me retourne lentement et il est là, un fusil de chasse pointé vers moi. On se
regarde, on se dévisage. Regard glacé au-travers de ses lunettes. Sa pipe tressaute en cadence quand
il s'adresse à moi : « Bonsoir. Je ne me souviens pas de t'avoir invité. » Je ne réponds rien, je fixe
son fusil de chasse superposé, une arme de bourge. Le fusil est calé sur son ventre arrondi. « T'as
grossi, je dis, t'as pris du bide.
- Le bonheur, la vie de famille, ça rend paresseux. Mais t'as raison, dès que tu seras de retour en
cabane, je me remettrais au sport. Anne, appelle les flics... Numéro spécial, là, dans mon carnet
rouge. » Anne le regarde. « Et si tu le laissais partir ? Donne lui une chance.
- Tu rigoles, lui en prison je serais plus tranquille. Appelle les flics j'te dis. » Sa voix claque et
6. commande, je comprends mieux le rapport qui les lie, la vie qu'il lui fait mener.
Anne me regarde comme si elle voulait me faire comprendre quelque chose puis sort dans un
couloir. Il recule, s'adosse à une bibliothèque tout secouant la tête ; il me détaille : « T'es devenue
une vraie cloche dis-moi ? Pendant que tu y es, dépose ta mallette, là, sur ce fauteuil... Bien. Les
flics, mes nouveaux copains, ils vont être contents de retrouver les bijoux. Tu te crois malin hein,
mais c'est moi qui t'aies baisé. Oui, toute ta vie je te l'ai prise, je l'ai vécue à ta place. Même ta
femme, je te l'ai piquée. Toutes ces nuits où tu dormais en taule, avec seulement des bouquins
remplis de femmes pour s'évader, j'étais avec elle, en elle, dans sa chaleur, dans son corps hé oui !
Même cette maison où vous avez passé vos vacances d'enfant, tous les deux, je l'ai rachetée. Ouais,
je t'ai tout piqué, même tes plus beaux souvenirs. » Il me sourit, triomphant, mais je vois qu'il est
vide, qu'il n'existe qu'au travers de la haine qu'il me porte. Sans moi, il n'est rien. Il me fixe. Je vois
son index blanchi sur la gâchette mais il ne tirera pas. Il a trop besoin de se faire valoir, son coup
d'éclat - me livrer vivant - lui amènera encore plus de pouvoir auprès des notables de la ville.
Auprès des flics, ses nouveaux copains. « T'es cinglé, complètement cinglé.
- Pas faux mais je préfère être cinglé dans cette vie là – du menton il désigne la villa tout autour –
qu'être normal en prison. » Les parents d'Anne et les miens étaient amis depuis longtemps, lui est
venu après, la pièce rapportée dont j'aurais du tant me méfier, cette vipère que l'on nourrit, à son
insu, dans son sein. « Et maintenant... » Il n'a pas le temps de répondre, Anne revient. « Ça y est ?
Tu les as prévenus ? lui demande-t-il sans cesser de me regarder.
- Je n'ai pas eu besoin, répond-elle, ils sont déjà en route. Ils étaient déjà au courant... C'est toi qui
les a appelés ? » Il sourit, de plus en plus dingue. « Oui chérie, je les ai déjà appelés. Et maintenant
que tu les as appelé, toi aussi, j'ai un témoin, j'suis couvert. Quoiqu'il arrive maintenant, tu pourras
témoigner. Mais t'inquiètes, le temps qu'on parle un peu, ils seront déjà là.
- Laisse le partir, je t'en prie. » Surpris il se retourne vers Anne, vers sa voix qui supplie. Elle est
adossée à un mur, dans sa main elle tient une arme, un petit colt à crosse d'ivoire pointé vers lui.
« T'es folle ou quoi ?... » Il a pas le temps de dire autre chose, le colt aboie, rageusement, une fois,
7. deux fois. Il s'écroule, du sang plein la poitrine.
Comme si elle la brûlait, Anne jette l'arme sur le sol. Je la saisis, je l'enfouis dans une de mes
poches. Je me penche sur le corps de Iago. A bout portant, dans ses blessures, je tire à mon tour.
Avec mon arme. « Anne tu diras que c'est moi, d'accord ? C'est mon arme, ils ne sauront pas que
c'est toi. » Elle me regarde, apeurée. « Vas-t'en tout de suite... Non, pas par là, viens. » Je la suis.
Nous traversons toute la maison, silencieuse et sombre. Une petite porte maintenant, devant nous.
« Ca donne sur les champs. » Sa voix chuchote à mon oreille, son corps tout près du mien. J'ouvre.
Rien, tout paraît calme. Anne me regarde, immobile, la lune se réfléchit dans toutes ses larmes.
Je la prends aux épaules, je la serre tout contre moi. « Anne... Anne... » Voilà, c'est tout ce que je
peux dire. Elle me serre à son tour, si fort. Je sens son corps, son odeur, sa chaleur. Ces vingt ans
d'absence, loin d'elle, déjà ils n'existent plus. Je l'embrasse – juste le goût de ses lèvres – je
m'enfonce dans un champs de blés. Ils plient sous moi comme je cours au-travers. Je sens que je
vais m'en sortir quand soudain j'entends des cris, bouge pas, arrête toi !!!
Pas la peine de te retourner, Johnny, tu sais très bien qui ils sont. Oh ! tu peux courir encore plus
vite, plus fort tu sais déjà que jamais ils ne te lâcheront. Et tu cours, Johnny - Johnny c'est ton vrai
prénom - tu cours, les blés te cachent à peine quand les premières balles commencent à siffler. Tu
cours dans le jour qui se lève, ton coeur, tu le sens, l'impression qu'il s'affole, qu'il bat dans le vide.
Juste comme tu arrives au vallon – tu le reconnais, celui de votre enfance – tu sens un impact, là,
dans ton dos. Oh ça fait pas vraiment mal, non, l'adrénaline sublime les souffrances de ton corps
mais tu ralentis devant la gerbe de sang qui jaillit entre tes côtes. Juste une flèche rouge liquide qui
t'indique la bonne direction : droit devant et loin des cognes.
Le vallon se dresse devant toi, va falloir le gravir avec un troupeau de flics au cul et tu craches du
sang et tu t'étouffes. Alors tu t'arrêtes face à ce vallon où, plus jeunes, Anne et toi - fidèle souvenir à
jamais - vous avez échangé vos premiers baisers. Tu t'arrêtes et tu te retournes, Johnny, l'arme à la
main. Les flics t'encerclent, armes au poing dirigées vers toi, vers ta gueule essoufflée pleine de
sang. Tu leur souris dans le petit matin et tu sais – tu l'as lu en prison – que le vieux Sterling
8. Hayden est mort comme ça, devant les paysages de son enfance. Tu leur souris aux flics, Johnny,
même pas peur, c'est la fin du voyage et tu le sais bien. Face à toi, le chef des cognes te demande de
jeter ton arme. Tu dis rien, non, tu lui souris et tu te tournes vers le plus jeune, le plus nerveux, là,
sur ta droite. Tu pointes ton arme vers lui et c'est l'enfer, ça défouraille de partout. Ton corps s'affale
sur l'herbe, t'entends juste le chef des flics qui hurle, stop, cessez le tir ! Mais déjà sa voix te
parvient de loin...
... Tu baignes dans une lumière toute blanche, un beau soleil, on dirait un Dimanche. Il y a un
portail devant toi, derrière t'entends Anne qui murmure. Le portail s'ouvre, et tout est si lumineux
dans le jardin où le vieux et la vieille s'activent. Anne est là aussi, elle se tourne vers toi. Alors tu
t'avances dans la lumière toute blanche et ils te voient, tous les trois, ils te regardent et ils disent,
l'air si heureux, tiens Johnny est de retour ! Comme la porte se referme derrière toi, tu te sens
vachement important d'un seul coup. Anne serrée autour de ton cou, pépère et mémère viennent
t'accueillir – toute ta famille d'avant, toute ta famille d'enfant, tous ceux à qui tu es resté fidèle quoi.
Et tout est bien, vraiment bien comme ça.