Je sais, on me prend pour une folle, mais je ne peux pas m’en empêcher. Que ce soit sur la côte de Malabar ou au bord du golfe de Saint-Tropez, je ramasse les déchets échoués sur le sable.
Halong Bay and The Emeraude Classic Cruises featured in A/R Magazine, July 2013Hang Do
www.emeraude-cruises.com
In this month's issue, A/R Magazine dedicates four full pages to Halong Bay and the Emeraude. Read more about the article in French here!.
The Côte d’Azur is beautiful in September – even though her beaches suffer from human disrespect. A look back at an otherwise very pleasant stay in Provence.
Meine neue Kolumne: «Strandpflege an der Côte d’Azur»
Die Côte d’ Azur ist im September am schönsten – aber auch ihre Strände leiden unter der Rücksichtslosigkeit der Menschen. Das regt mich auf, ich muss etwas tun.
Eine neue Kolumne, inspiriert vom griechischen Sommer.
Es ist leicht, unter blühenden Lorbeerbäumen und blauem Himmel den Alltag auf Distanz zu halten. Obwohl...
Une nouvelle chronique inspirée par l'été grec.
Facile lorsque le ciel est bleu, que l'on est allongée sous un parasol, sous des lauriers en fleurs, de mettre son quotidien à distance. Quoique…
Summer in the countryside may seem idyllic, but it can be punctuated by drama. Here is an account of a dog’s trials and tribulations in the beautiful Dordogne Valley...
La vie à la campagne peut paraître idyllique, surtout à la belle saison, mais elle peut être émaillée de drames. Récit d’un drame canin survenu dans la belle vallée de la Dordogne…
Sometimes the words line up on the page as if by automatism. There follows a relief. These last months, nothing. A few laborious lines, an empty mind. The feeling of being part of a world that turns less and less round, that has become so incomprehensible that to be interested in it is to get lost in it. A world that lacks atrociously of humanity.
"Humanity, who are you? Human nature and empathy"Sylvie Castagné
Sometimes the words line up on the page as if by automatism. There follows a relief. These last months, nothing. A few laborious lines, an empty mind. The feeling of being part of a world that turns less and less round, that has become so incomprehensible that to be interested in it is to get lost in it. A world that lacks atrociously of humanity.
«L'humanité devenue – Nature humaine et empathie»Sylvie Castagné
Il m'arrive que les mots s'alignent sur la page comme par automatisme. Il s'ensuit une délivrance. Ces derniers mois, rien. Quelques lignes laborieuses, un esprit vide. Le sentiment de faire partie d'un monde qui tourne de moins en moins rond, devenu si incompréhensible que s'y intéresser c'est s'y perdre. Un monde qui manque atrocement d'humanité.
Halong Bay and The Emeraude Classic Cruises featured in A/R Magazine, July 2013Hang Do
www.emeraude-cruises.com
In this month's issue, A/R Magazine dedicates four full pages to Halong Bay and the Emeraude. Read more about the article in French here!.
The Côte d’Azur is beautiful in September – even though her beaches suffer from human disrespect. A look back at an otherwise very pleasant stay in Provence.
Meine neue Kolumne: «Strandpflege an der Côte d’Azur»
Die Côte d’ Azur ist im September am schönsten – aber auch ihre Strände leiden unter der Rücksichtslosigkeit der Menschen. Das regt mich auf, ich muss etwas tun.
Eine neue Kolumne, inspiriert vom griechischen Sommer.
Es ist leicht, unter blühenden Lorbeerbäumen und blauem Himmel den Alltag auf Distanz zu halten. Obwohl...
Une nouvelle chronique inspirée par l'été grec.
Facile lorsque le ciel est bleu, que l'on est allongée sous un parasol, sous des lauriers en fleurs, de mettre son quotidien à distance. Quoique…
Summer in the countryside may seem idyllic, but it can be punctuated by drama. Here is an account of a dog’s trials and tribulations in the beautiful Dordogne Valley...
La vie à la campagne peut paraître idyllique, surtout à la belle saison, mais elle peut être émaillée de drames. Récit d’un drame canin survenu dans la belle vallée de la Dordogne…
Sometimes the words line up on the page as if by automatism. There follows a relief. These last months, nothing. A few laborious lines, an empty mind. The feeling of being part of a world that turns less and less round, that has become so incomprehensible that to be interested in it is to get lost in it. A world that lacks atrociously of humanity.
"Humanity, who are you? Human nature and empathy"Sylvie Castagné
Sometimes the words line up on the page as if by automatism. There follows a relief. These last months, nothing. A few laborious lines, an empty mind. The feeling of being part of a world that turns less and less round, that has become so incomprehensible that to be interested in it is to get lost in it. A world that lacks atrociously of humanity.
«L'humanité devenue – Nature humaine et empathie»Sylvie Castagné
Il m'arrive que les mots s'alignent sur la page comme par automatisme. Il s'ensuit une délivrance. Ces derniers mois, rien. Quelques lignes laborieuses, un esprit vide. Le sentiment de faire partie d'un monde qui tourne de moins en moins rond, devenu si incompréhensible que s'y intéresser c'est s'y perdre. Un monde qui manque atrocement d'humanité.
"At the supermarket in Provence – Intimate Confessions at the Deli Counter"Sylvie Castagné
The purpose of travelling is, at best, to measure the extent of cultural differences. An exercise mostly practiced during trivial activities, such as shopping at the supermarket.
Dans cette chronique, je reviens sur la belle île grecque d'Hydra, où j'ai passé quelques jours de rêve avec ma fille. Seul bémol: les bouteilles plastique abandonnées au bord du chemin et autres déchets flottant sur les eaux turquoise.
"Summer holidays are over – Time to sort out, throw away, give away"Sylvie Castagné
My newest column in English: Back from vacation, I tidy up before starting work again. As I do so, thoughts about the present, the past and the future come to me.
«Préparer la rentrée – je trie, je jette, je donne»Sylvie Castagné
Pour moi, les vacances sont déjà terminées. Enfermée chez moi pour cause de fortes chaleurs dehors, j'en profite pour ranger, faire le tri… Passer ainsi en revue les choses accumulées dans mes tiroirs et placards me fait réfléchir.
«Préparer la rentrée – je trie, je jette, je donne»
«À la pêche aux mégots»
1. À LA PÊCHE
AUX MÉGOTS
Je sais, on me prend pour une folle, mais je ne peux
pas m’en empêcher. Que ce soit sur la côte de Malabar
ou au bord du golfe de Saint-Tropez, je ramasse
les déchets échoués sur le sable.
En face, un hélicoptère traverse le golfe. Je le suis des yeux. Où va-t-il?
Quelle V.I.P. dépose-t-il dans quelle villa entourée de verdure – majestueux
bouquets de pins parasols, allées bordées de lavande et de romarin
parfaitement soignées par un escadron de jardiniers? Mais il n’atterrit pas,
survole un gros yacht amarré là, à quelques centaines de mètres du port de
Saint-Tropez. Il reste suspendu quelques minutes au-dessus du navire,
effectuant visiblement une livraison. Champagne? Caviar? Des denrées
ayant parcouru des milliers de kilomètres. Peut-être aussi du rosé Miraval,
des poissons fins, des figues et des pêches de Provence? Du local.
2. LA SOBRIÉTÉ?
ET LE RESPECT?
Hier, c’était la journée de la sobriété. La première. Collant à l’actu. Une
sobriété vécue quotidiennement par des milliards d’êtres humains par
nécessité. Un mot incongru pour une minorité pour le moins aisée, pour
laquelle faire montre de sobriété revient à moins sortir son 4 x 4 au profit
du coupé sport, d’aller faire ses courses au marché avec un beau panier
acheté (trop cher) à Saint-Tropez au début de l’été.
Comme chaque jour, j’ai arpenté la plage, ramassé mégots et fragments de
plastique dangereux, voire fatals, pour la faune marine, remuant les
paquets de posidonie abandonnés par la marée du matin. Trois femmes, à
la peau noircie par des mois de station prolongée au soleil provençal, me
regardent faire. Sans doute me prennent-elles pour une folle. Mais qui est
la plus folle? Celle qui plante ses mégots dans le sable fin sans se donner la
peine de se lever de son petit siège pliable pour rejoindre la première
poubelle (qui n’est jamais loin) ou celle qui ramasse mégots et fragments
de plastique pour protéger la faune? Je sais bien qu’ainsi, je ne fais que
verser une goutte d’empathie pour la cause animale dans un océan de
déchets humains (dont des millions de tonnes de microplastiques), mais je
ne peux pas m’en empêcher.
ÇA ME DÉRANGE,
ALORS J’AGIS
Si seulement ce trio de dames qui caquètent durant des heures sur leur
pliant pouvaient avoir l’idée de ramasser mégots et fragments de plastique
échoués sur la plage, «leur» plage puisqu’elles y viennent chaque jour,
s’installent devant le mur blanc, sous les eucalyptus, y nourrissent les
mouettes en appelant «pioupiou, pioupiou». Elles pourraient prendre soin
de la plage comme de leurs plantes en pot.
À présent, elles flottent, soutenues par leur «pool noodle» en mousse
d’éthylène-acétate de vinyle et de polyéthylène, sans interrompre leur
papotage. Je me lève; j’ai aperçu un gros bout de plastique rouge qui
émerge du sable à ma droite. L’une des trois femmes jette sur moi un
regard désolé. «Oui, j’suis folle», mais je ne peux pas m’en empêcher.
Plan-de-la-Tour, en septembre 2022