1. La compagnie Théâtre du Mantois
Théâtre
Présente
Contes du Ki Mo No
Dossier Pédagogique
I – Présentation du spectacle
II – Notre Cher Ane : conte extrait du spectacle
III – Propositions d’activités à mener en classe
IV – Documents annexes
• Le Koto
• Le Kimono
• La Chine
• Le Japon
• Le Buffle et le grain de riz :conte du Vietnam
• Pliage en forme de « chinois »
Pavillon des Festivals – 28, rue de Lorraine 78200 Mantes-la-Jolie
Tél 01 30 33 02 26 Fax 01 30 33 02 30 Email coordination@theatredumantois.org
2. I – Présentation du spectacle – A partir de 5 ans
• Les contes
Ces contes traditionnels venus de la Chine ou du Japon nous transportent aux portes
du monde merveilleux - et encore si souvent mystérieux - de la lointaine Asie. Des
replis du kimono « magique » de la conteuse vont surgir un foulard magique qui
permet de comprendre le langage des oiseaux ou encore l’histoire d’un âne porté par
son maître !
Ces histoires étranges seront souvent drôles et ludiques mais également pleines de la
sagesse d’une relation harmonieuse avec la nature.
• Le spectacle
Une conteuse qui est aussi danseuse. Elle porte le kimono magique d’où
sortiront les objets emblématiques issus des contes et de la culture
asiatique (foulard magique, éventail, pinceau…)
Danseuse et comédienne, Hoa-Lan Scremin s’est formée entre autres avec Peter
Goss, Alaoual Dumazel ou Jean-Christophe Paré. Elle travaille plusieurs années avec le
FDI à Quito (Equateur) et participe à la création de sept spectacles qui ont tourné en
Amérique latine et en Europe (Allemagne, Pays-Bas, France, Espagne). En France, elle
a notamment travaillé avec Thierry Niang, rené Albold et le Théâtre du Mantois.
Une musicienne et chanteuse japonaise. Elle joue du Koto et nous plonge
dans l’univers des contes d’Asie grâce à cette musique si caractéristique.
Plus qu’un accompagnement, la musique participe pleinement au spectacle.
Etsuko Chida est une jeune musicienne d’origine japonaise, installée en France. Elle
excelle dans le Koto, instrument traditionnel japonais et dans le chant.
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3. II – Notre Cher Ane : conte chinois extrait du spectacle
Un père et son fils se rendaient chaque matin au marché pour vendre les
produits de leur ferme. Ils partaient tôt le matin et chargeaient sur le dos de leur âne
des paniers d’œufs, des corbeilles de plantes aromatiques et des hottes de légumes.
Le père s’appelait Sun, le fils petit Sun et l’âne « Cher Ane » tout simplement.
Cet après-midi là, Sun et petit Sun étaient très contents, ils avaient vendu tous leurs
produits et prirent le chemin du retour. Cher Ane qui portait paniers, corbeilles et
hottes vides se sentait tout léger et trottait devant Sun et petit Sun.
Sur le chemin des camélias, ils rencontrèrent une femme qui faisait des bouquets.
Quand elle vit passer Cher Ane, elle arrêta sa besogne et éclata de rire.
- Pourquoi vous moquez-vous de notre âne ? demanda petit Sun un peu en
colère.
- Je ne me moque pas de votre bel animal, mais de vous, répliqua la jeune
femme, comme c’est bête de marcher à côté d’un âne sans monter dessus !
- C’est vrai, vous avez raison, dit Sun, allez mon fils, monte sur Cher Ane !
D’un bond, petit Sun fut en selle et trotta tandis que Sun marchait derrière.
Sur le chemin des fagots, ils rencontrèrent une vieille dame qui récoltait du petit
bois. Quand elle vit passer Cher Ane, elle arrêta sa besogne et se mit en colère :
- Tu n’as pas honte, vilain petit garçon ! gronda-t-elle.
- Pourquoi grondez-vous mon fils ? demanda Sun un peu en colère.
- Vous êtes le plus âgé et il vous laisse marcher derrière, c’est au père que
revient le droit de monter sur cet âne !
- C’est vrai, vous avez raison, dit petit Sun, monte à ma place sur Cher Ane !
-
Ainsi poursuivirent-ils leur route. Mais sur le chemin des papillons, ils rencontrèrent
une petite fille qui chassait les papillons. Quand elle vit passer Cher Ane, elle arrêta sa
besogne et se mit à taper des pieds :
- Oh ! Je n’ai jamais vu une scène aussi cruelle. Vous êtes un père indigne, cria-t-
elle à Sun.
- Pourquoi cries-tu après mon père ? demanda petit Sun un peu en colère.
- Comment ! Ton père n’a pas honte de monter sur l’âne tandis que tu restes à
marcher derrière comme un pauvre orphelin !
- C’est vrai, elle a raison, dit Sun, allez mon fils, monte avec moi sur Cher Ana !
Petit Sun grimpa derrière son père.
Il n’avait pas encore atteint le chemin de leur maison que sur le chemin des
rivières ils rencontrèrent une femme enceinte qui puisait de l’eau. Quand elle vit
passer Cher Ane, elle arrêta sa besogne et se mit à leur crier dessus :
- Et vous ! Créatures sans cœur, vous ne vous rendez pas compte de ce que
vous faites !
- Pourquoi nous criez-vous dessus ? demandèrent Sun et petit Sun un peu en
colère.
- Deux hommes sur un âne, vous ne trouvez pas que c’est beaucoup trop lourd
pour cette pauvre bête ? Vous allez le tuer !
- C’est vrai, elle a raison, dirent Sun et petit Sun, descendons immédiatement de
Cher Ane.
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4. Sur le chemin de leur maison, le père et le fils ne savaient plus comment avancer. S’ils
ne montaient pas sur l’âne, on les traitaient d’imbéciles, si petit Sun montait seul,
c’était humiliant pour son père, si Sun montait seul, ce n’était pas respectueux pour
son fils et s’ils montaient tous les deux, c’était incorrect pour l’âne.
- Comment pouvons-nous retourner chez nous avec Cher Ane sans que personne
se moque de nous ? se demandèrent-ils.
Ils trouvèrent vite une solution. Petit Sun prit la tête de Cher Ane dans ses bras,
tandis que Sun le soulevait par les pattes. A petits pas, ils portèrent ainsi Cher Ane
dans leurs bras jusqu’à leur porte où madame Sun les attendait pour dîner. Quand elle
vit son mari et son fils, elle arrêtas a besogne et dit en riant :
- Qui a bien pu vous donner l’étrange idée de porter Cher Ane au lieu de monter
dessus ?
- C’est une trop longue histoire ! soupirèrent Sun et petit Sun.
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5. III – Propositions d’activités à mener en classe
Ces propositions ne sont que des pistes de travail, elles peuvent être enrichies et
modifiées selon les niveaux et les objectifs pédagogiques visés. D’autres types
d’exercices peuvent être imaginés.
• Présentation, recherche et documentation
Ces présentations peuvent être effectuées par l’enseignant ou par les élèves après un
travail de documentation individuel ou collectif.
- Le continent asiatique / la Chine et le Japon : pays d’où proviennent les contes
- Le Koto : instruments de musique traditionnel japonais. Cette recherche peut
s’élargir à la musique asiatique en général (musique pentatonique) et à d’autres
instruments de musique.
- Le Kimono - tenue traditionnelle asiatique - et les objets emblématiques de cette
culture
• Expression orale ou écrite
- Préparer oralement ou à l’écrit un questionnaire en vue de la rencontre avec
l’équipe artistique
- Lecture du conte Notre Cher Ane : dégager la liste des personnages, établir les
grandes étapes du récit. La lecture du conte peut s’arrêter avant le dernier
paragraphe, afin que les élèves cherchent eux-même une solution à la question
« Comment pouvons-nous retourner chez nous avec Cher Ane sans que
personne se moque de nous ? » .
- Lecture du conte Le buffle et le grain de riz : évocation de la suprématie du riz
sur le continent asiatique et du Vietnam.
• Expression plastique
- Choisir un personnage dans le conte et en faire la représentation (dessin,
peinture)
- Coloriage d’un kimono à partir d’une forme dessinée par l’enseignant (ou l’élève)
ou d’un pochoir. Evoquer la richesse des imprimés dans la culture asiatique, la
multiplication des couleurs et des motifs. Ce même exercice peut être imaginé
à partir de la forme d’un éventail.
- Le Kimono et l’éventail sont deux objets que l’on peut obtenir assez facilement
par pliage (voir doc. Annexes). Rappelons que l’origami est un art asiatique par
excellence.
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6. IV – Documents annexes
• Le Koto
Le koto est une cithare d'origine sino-coréenne, introduite au Japon au 6e siècle.
L'instrument d'alors (wagon) ne possédait que cinq cordes et mesurait moins d'un
mètre. Puis au fil des âges, le koto fut modifié pour devenir une cithare à treize
cordes en soie tendues sur une longueur pouvant varier de 1,60 m à 2 m.
La caisse de résonance du koto est taillée dans
du paulownia.
Chaque corde du koto a son propre chevalet
mobile dont la position détermine la tonalité de la
corde.
On joue de cet instrument à l'aide de trois onglets, un peu comme on joue de la
guitare.
Il existe plusieurs sortes de koto, le nombre de cordes pouvant varier de 5 (yamato
koto ou wagon) à 50 (hitsu no koto). Cependant le koto le plus utilisé est celui qui
possède 13 cordes.
C'est au début de l'ère Edo (1603 - 1868) qu'est née une musique propre au koto:
sôkyoku. Cette musique a connu son âge d'or pendant l'ère Meiji (1868 - 1912) et
son développement s'est perpétué jusqu'à nos jours.
• Le Kimono
Le terme Kimono montre bien l’origine simple de ce vêtement aujourd’hui très
élaboré. Le premier idéogramme « ki » signifie « mettre, se vêtir », tandis que le
deuxième « mono » signifie simplement « une chose ». Au sens étymologique, le terme
Kimono veut donc dire « quelque chose dont on se vêt ».
Le Kimono à longue manche (dont se vêt la conteuse) est appelé Furisode. C’est le
kimono formel de femme non mariée. On peut donc savoir si une femme est mariée
ou non aux manches de son Kimono ! La grosse ceinture qui noue le Kimono s’appelle
Obi. Nouer le Obi est une opération délicate qui demande un grand savoir-faire.
Les motifs du Kimono sont souvent peints à la main. Ces motifs sont extrêmement
variés, selon les régions, les circonstances, etc.
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7. •La Chine
La Chine, l’une des plus anciennes civilisations du monde, couvre un territoire
immense. Elle est à la fois une grande puissance et un pays pauvre, surpeuplé, qui vit
sous un régime politique autoritaire.
Superficie : 9,57 millions de km2
Population : 1,2 milliard d’habitants
Capitale : Beijing (Pékin)
Langues : mandarin (+ 8 dialectes et 55 langues)
Monnaie : renminbi
La Chine est le pays le plus peuplé du monde (1,2 milliard de Chinois). Un habitant de
la Terre sur cinq est Chinois. L’ouest du pays est formé de montagnes, de hauts
plateaux et de déserts froids. Il est presque inhabité. La majorité des Chinois vit dans
l’est du pays, région de collines et de plaines. La population se concentre le long des
grands fleuves et dans d’immenses villes côtières comme Pékin, Tianjin, Shanghai ou
Canton.
80 % des Chinois vivent à la campagne. Ils cultivent le riz en Chine du Sud, le blé en
Chine du Nord, mais aussi le coton, le maïs, le thé, le soja, et élèvent des porcs. Le
monde paysan est encore très pauvre et peut d’entre eux savent lire et écrire.
•Le Japon
Isolé à l’est de l’Asie, le Japon est un petit pays densément peuplé, et dépourvu
de ressources naturelles. Il a cependant réussi à force de travail à devenir l’état le
plus riche du continent. Plus de mille îles forment l’archipel japonais, mais leur surface
totale reste inférieure à celle de la France. Les montagnes occupent une place
écrasante et les habitants se concentrent sur les petites plaines côtières de l’est du
pays. Les plus grandes agglomérations sont Tokyo, Nagoya et Osaka-Kobe-Kyoto.
Japon signifie « lever de soleil » car le pays est situé tout à l’est du continent asiatique.
Son drapeau porte l’emblème du soleil levant.
Superficie : 377 750 km2
Population : 125,1 millions d’habitants
Langue : japonais
Monnaie : yen
Au Japon, le travail intensif commence dès l’école. La concurrence est acharnée. Pour
un élève consciencieux, cours, leçons et exercices représentent plus de 60 heures
par semaine. Par la suite, les Japonais continuent de travailler beaucoup, de façon
disciplinée et sans jamais se départir de leur politesse. Le Japon est un géant
industriel qui accumule les records : premier constructeur mondial d’automobiles, de
navire, d’appareils photographiques, de téléviseurs, de robots industriels. Les
industries japonaises tirent leur force de l’exportation vers le monde entier.
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8. • Le Buffle et le Grain de Riz conte populaire du Vietnam
Riz,
En ce temps là, la terre était encore sauvage. Les hommes ne se nourrissaient que
de viande, et les animaux, pour apaiser leur faim, se dévoraient entre eux. D’horribles
plaintes montaient jusqu’au ciel.
L’empereur du Ciel, alerté, réunit les fées et les bons génies et leur dit :
- Si les hommes et les animaux continuent ainsi à s’entre-tuer, il ne restera
bientôt plus personne sur la terre ! Dès aujourd’hui, je vais faire semer du riz et
de l’herbe afin qu’hommes et animaux puissent se nourrir. Qui, parmi vous,
accepterait de se charger de cette mission ?
Le génie Kim Quang se proposa aussitôt avec joie, car il rêvait depuis fort longtemps
de faire un voyage sur la terre.
L’Empereur du Ciel lui remit alors un sac de riz et cinq sacs d’herbe et lui fit cette
recommandation :
- Quand tu arriveras sur la terre, tu sèmeras d’abord le riz et seulement après
l’herbe. Si tu réussis ta mission, tu seras récompensé, sinon tu seras
sévèrement puni.
Le génie Kim Quang prit les sacs et partit. Il arriva à destination si épuisé du voyage et
fut si émerveillé par les paysages terrestres qu’il en oublia complètement les
précieuses recommandations de l’Empereur du Ciel : il sema d’abord les cinq sacs
d’herbes.
A sa grande stupeur, l’herbe poussa tellement vite qu’elle envahit toute la terre, ne
laissant plus la moindre parcelle pour semer le riz.
De son palais, l’Empereur du Ciel apprit la catastrophe. Il entra dans une terrible
fureur. Il transforma le génie Kim Quang en buffle, le condamnant à manger toute
l’herbe qu’il avait semée. A cette seule condition, il pourrait redevenir génie.
Malheureusement, chaque jour, l’herbe poussait davantage, et le buffle avait beau
paître jour et nuit, il ne réussissait jamais à en venir à bout.
C’est ainsi que le génie Kim Quang resta éternellement buffle sur la terre, condamné à
toujours paître l’herbe pour permettre aux hommes de cultiver le riz.
• Pliage en forme de Chinois en Kimono
Prendre une feuille et en faire un carré. Plier le carré afin de faire apparaître la
diagonale et rabattre les quatre coins sur le centre. Retourner le pliage et
recommencer avec le carré – plus petit – obtenu. Retourner le pliage et recommencer
la même opération une dernière fois. Retourner à nouveau et déplier trois des angles,
en garder un en pointe pour faire la tête du Chinois. Colorier ou non…
(Ce pliage est très proche de celui du sablier)
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