2. Jounieh, le 4 novembre 2009
Chers Collègues,
Bienvenue au Liban pour la Conférence internationale 2009 de l’AIU sur Le Rôle de
l’enseignement supérieur dans la promotion du dialogue et de la compréhension interculturels.
Le thème de cette conférence a été choisi conjointement, non seulement parce qu’il est en
accord avec l’une des priorités thématiques de l’Association internationale des universités mais
aussi parce que l’Université Notre-Dame est convaincue que l’enseignement supérieur joue un
rôle essentiel dans la promotion de l’apprentissage et de la compréhension interculturels. Il
n’est nul besoin d’expliquer pourquoi ce thème revêt une telle importance dans cette région.
Les établissements d’enseignement supérieur contribuent à favoriser l’apprentissage et le
dialogue interculturels de deux façons tout aussi importantes ; tout d’abord en assurant que le
dialogue est possible et encouragé sur le campus ; et deuxièmement en valorisant le dialogue
et la compréhension interculturels dans la société au sens large.
Les universités sont en effet des acteurs clés de la société au sens large. En plus de faciliter la
réussite des étudiants sur le marché du travail, l’ES vise principalement à enseigner aux
étudiants les compétences et l’expertise adéquates pour leur permettre de devenir des
citoyens bien informés, tolérants et critiques, prêts et capables de vivre ensemble dans une
société multiculturelle et multiethnique en respectant le principe d’égalité entre les hommes.
Ainsi, pour permettre aux diplômés de participer activement au développement de nos
sociétés futures, les universités doivent encourager le dialogue interculturel; elles doivent
assurer que l’éducation citoyenne est partie prenante de la mission même de l’enseignement,
de l’apprentissage et de la recherche. Le débat sur la façon d’intégrer l’apprentissage et le
dialogue interculturels dans les curricula devrait ainsi faire partie de la discussion mondiale sur
les réformes structurelles et l’élaboration de politiques actuelles ayant trait à l’enseignement
supérieur.
L’AIU remercie l’Université Notre-Dame de nous avoir invités au Liban et d’avoir
généreusement organisé cet événement important. Nous espérons que le programme et les
intervenants, couvrant différentes dimensions de ce vaste thème et issus de divers milieux
culturels, ouvriront la voie à des débats animés. Nous espérons également que vous
profiterez de cette occasion pour en apprendre davantage sur l’Université, l’AIU et le Liban,
tout en échangeant vos opinions sur un thème qui, dans une large mesure, fait écho au rôle
de l’éducation prôné par Jacques Delors, le célèbre « Apprendre à vivre ensemble ».
Nous regrettons vivement que les leaders de l’enseignement supérieur de certains pays ne
puissent participer à la Conférence, en raison de conflits persistants et du manque de dialogue
constructif. Par ailleurs, l’AIU et l’Université Notre-Dame se réjouissent d’accueillir des
délégués venus des quatre coins du monde. Nous remercions les nombreuses organisations
partenaires avec lesquelles l’AIU est heureuse de collaborer sur ce thème. Nous remercions
notamment M. Federico Mayor, Président, Fondation pour la Culture de la Paix, Ancien
Directeur Général de l’UNESCO, Co-président du Groupe de haut niveau, Alliance des
Civilisations des Nations Unies, qui ouvrira le débat.
Grâce à vos contributions, nous espérons que cette Conférence marquera une étape décisive
vers une nouvelle initiative de l’AIU dans le domaine du dialogue et de la compréhension
interculturels.
Nous vous souhaitons une Conférence intéressante et réussie,
Cordialement,
Prof. Juan Ramón de la Fuente Fr. Walid Moussa
Président Président
Association internationale des Universités Université Notre – Dame, Louaizé
Beyrouth, Liban
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 2
3. Table des matières
Présentation des organisateurs…………………………………………………………… 4
L’Association internationale des Universités
L’Université Notre – Dame, Louaizé
L’enseignement supérieur au Liban……………………………………………………….6
Thème de la Conférence……………………………………………………………………….9
Programme et résumés des présentations……………………………………………10
Notes biographiques des modérateurs et des orateurs…………………………..28
Informations pratiques………………………………………………………………………46
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 3
4. Présentation des organisateurs
Association internationale des Universités (AIU)
Pour une communauté mondiale de l’enseignement supérieur
Fondée en 1950 sous l’égide de l’UNESCO, l’AIU est une organisation non-
gouvernementale internationale et indépendante. Le Secrétariat permanent de
l’Association est basé à Paris (France).
L’AIU est une organisation de Membres rassemblant des universités, d’autres
établissements d’enseignement supérieur et des associations nationales et régionales
du monde entier. Sa mission est de renforcer l’enseignement supérieur au niveau
mondial, en jouant le rôle d’un forum global pour la réflexion et l’action sur des
problématiques présentant un intérêt commun.
L’Association constitue pour ses Membres et plus généralement pour l’ensemble des
acteurs de l’enseignement supérieur (décideurs, experts, administrateurs,
professeurs, chercheurs et étudiants) une plate-forme globale unique et offre
différents services tels que des informations (par l’intermédiaire du Centre
AIU/UNESCO d’Information sur l’Enseignement Supérieur), des analyses et des
recherches sur les évolutions les plus récentes dans le domaine de l’enseignement
supérieur (par l’intermédiaire de diverses publications de référence et rapports), la
défense des points de vue des établissements d’enseignement supérieur sur un
certain nombre de thématiques (par l’intermédiaire des déclarations de principes) et
la possibilité de développer des partenariats et des réseaux entre établissements
d’enseignement supérieur au niveau mondial et avec un certain nombre
d’organismes internationaux, régionaux et nationaux (par des conférences et plus
récemment, grâce au programme LEADHER).
L’AIU soutient les valeurs de liberté académique et d’autonomie institutionnelle tout
en encourageant une plus grande responsabilité institutionnelle et une plus grande
efficacité, ainsi que l’idéal d’un savoir accessible à tous grâce à la coopération,
l’engagement en faveur de la solidarité et un meilleur accès à l’enseignement
supérieur.
Secrétariat de l’AIU
Maison de l’UNESCO
1, rue Miollis
75732 Paris Cedex 15
France
Tel: +33(0)1 45 68 48 00
www.unesco.org/iau
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 4
5. Université Notre – Dame, Louaizé
En quête d’un enseignement de qualité
Fondée en 1987 par l’Ordre Maronite de la Sainte Vierge Marie, l’Université Notre -
Dame (NDU), Louaizé, université catholique à but non lucratif qui adopte le système
d’enseignement supérieur américain, soutient les valeurs de liberté académique,
d’enseignement de qualité, de services communautaires, d’éducation permanente, de
solidarité humaine, d’intégrité morale et de croyance en Dieu.
Fidèles à l’identité et à l’histoire de l’université, les programmes de NDU s’appuient
sur les valeurs inscrites au sein de sa mission ainsi que sur la richesse du contexte
multiculturel libanais afin de préparer les étudiants aux interactions avec les lettres
et les sciences du 21ème siècle. Pour l’année universitaire 2009-2010, NDU compte
sept Facultés, 73 diplômes de premier cycle et 19 diplômes de deuxième et troisième
cycles. La philosophie qui sous-tend ces disciplines a toujours été de proposer un
enseignement international et professionnel associant les arts libéraux et le travail
pratique en laboratoire.
Il ne fait aucun doute que NDU attire de plus en plus d’étudiants originaires du Liban,
des pays arabes voisins et de l’étranger. D’après une enquête récente, sa population
étudiante compte 44 nationalités différentes. Par ailleurs, NDU a respecté son
engagement d’établir des relations coopératives avec d’autres établissements en
créant un Bureau des affaires internationales au sein de l’Université, dont le rôle est
d’assurer la communication et l’échange académique entre NDU et plusieurs
universités et établissements d’enseignement supérieur. Au niveau local, NDU a
reconnu le besoin de s’ouvrir aux principales régions du Liban. Trois campus ont ainsi
été créés : le Campus principal de l’Université Notre Dame de Louaizé, situé
dans la banlieue de Beyrouth ; le Campus nord de NDU, situé dans la partie nord
du Liban ; et le Campus Shouf de NDU, situé sur le Mont-Liban.
NDU a en effet connu une croissance rapide. Est-ce pour autant un défi ? Il ne s’agit
pas de quantité mais de qualité et le défi pour NDU est d’être et de rester une
université fondée sur l’excellence et le mérite.
Université Notre – Dame, Louaizé
Campus principal
72, Zouk Mikael
Zouk Mosbeh
Liban
Tél: +961 9 218950
www.ndu.edu.lb
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 5
6. L’enseignement supérieur au Liban
Introduction
Les établissements d’enseignement supérieur libanais rassemblent plus de 160 000
étudiants. La moitié de ces effectifs étudie au sein de l’Université libanaise, la seule
université publique du pays. L’autre moitié est répartie entre 41 établissements
d’enseignement supérieur privés. Parmi ces établissements privés, on compte 20
universités et 21 instituts et collèges technologiques ou facultés théologiques.
L’Université libanaise compte 17 facultés, chacune étant divisée en sections réparties
entre les différentes régions du Liban. Toutes les universités ou instituts sont
reconnus par les autorités libanaises par l’intermédiaire de décrets publiés par le
Conseil Libanais des Ministres, suite à une procédure spécifique.
Il n’existe pas de système d’accréditation au Liban, ni de procédure d’évaluation
indépendante pour les diplômes offerts par les établissements d’enseignement
supérieur libanais.
Diplômes
Il n’y pas de système unifié pour la remise des diplômes au Liban. Le type de
diplômes décernés par chaque université libanaise dépend du modèle
d’enseignement suivi par l’institution à savoir le modèle français ou américain. Par
ailleurs, il est possible qu’une université fonctionne par l’intermédiaire de crédits ou
bien par un système de notation annuelle, voire les deux systèmes au sein d’une
même institution comme c’est le cas pour l’Université libanaise.
La plupart des facultés de l’Université libanaise offre des diplômes de niveau
« maîtrise » dans un domaine particulier, ce qui correspond au niveau Bac+4
(années d’études). L’Université Saint-Joseph offre également ce type de diplômes.
L’Université américaine de Beyrouth ainsi que toutes les autres institutions suivant le
modèle d’enseignement américain offrent un « Bachelor’s Degree » qui correspond à
un Bac+3 ou bien Bac+4 dans certaines matières.
Des efforts sont consentis afin de mettre en œuvre le système européen LMD ainsi
que le système associé des ECTS au sein de l’Université libanaise et dans quelques
autres institutions privées.
Certaines facultés de l’Université libanaise et le secteur privé offrent des diplômes de
troisième cycle.
Admission
Le Baccalauréat libanais (quel que soit la spécialité : Sciences, Sciences de la vie,
Sciences humaines et littérature ou Sciences sociales et économiques) ou le
Baccalauréat Technique libanais est nécessaire pour l’admission dans toute université
au Liban. Certaines facultés de l’Université libanaise (comme la Faculté d’Etudes
Médicales, la Faculté d’Ingénierie, ou la Faculté de Santé Publique) exigent
également la réussite d’un examen d’entrée très sélectif. Par ailleurs, toutes les
universités privées exigent la réussite d’un examen d’entrée.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 6
7. Langue d’enseignement
Le français est la langue principale d’enseignement au sein de l’Université libanaise.
L’anglais est en train de devenir l’autre langue d’enseignement dans certaines des
Facultés de cette université.
Le français est également la langue principale d’enseignement dans les
établissements suivants : Université Saint-Joseph, Université Saint-Esprit – Kaslik,
ESIG, ALBA, IUL, UPA, ALKAFAAT, CUT, et ESA.
L’anglais est la langue d’enseignement dans la plupart des autres établissements
d’enseignement supérieur.
Frais de scolarité
Les frais de scolarité au sein de l’Université libanaise s’élèvent à 200 Euros par an.
Les frais de scolarité au sein des établissements privés (universités ou instituts)
varient entre 2,500 Euros et 15,000 Euros par an. Ces frais n’incluent pas les
dépenses liées au coût de la vie et autres dépenses (telles que l’achat des ouvrages
etc.)
Sites Internet des établissements d’enseignement supérieur libanais:
Etablissements d’enseignement Sites Internet
supérieur libanais
Lebanese University www.ul.edu.lb
Saint Joseph University www.usj.edu.lb
American University of Beirut www.aub.edu.lb
Holy Spirit University www.usek.edu.lb
Beirut Arab University www.bau.edu.lb
Lebanese American University www.lau.edu.lb
Notre Dame University – Louaize www.ndu.edu.lb
Haigazian University www.haigazian.edu.lb
University of Balamand www.balamand.edu.lb
Makassed University www.makassed.org.lb
Arab Open University www.arabou.org
The Islamic University of Lebanon www.iul.edu.lb
Antonine University www.upa.edu.lb
Jinan University www.jinan.edu.lb
Almanar University www.almanar-university.com
Al-Kafaat University Institute www.al-kafaat.org
American University of Technology www.aut.edu.lb
American University of Science and www.aust.edu.lb
Technology
C&E American University Institute www.CandE.edu.lb
Tripoli University Institute for Islamic www.islamonline.org
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 7
8. Studies
Maten University Institute of Technology www.matenu.edu.lb
Sainte Famille Institut de Nursery et www.iusfbat.inco.com.lb
Physiothérapie
Middle East University www.meu.edu.lb
University of Sagesse www.uls.edu.lb
Lebanese International University www.liu.edu.lb
Global University www.gu.edu.lb
Hariri Canadian University www.hcu.edu.lb
Lebanese German University www.ispm.edu.lb
Modern University for Business and Science www.mubs.edu.lb
Arts, Sciences & Technology University in www.aul.edu.lb
Lebanon
Lebanese Canadian University www.lcu.edu.lb
Ecole Supérieure des Affaires www.esa.edu.lb
Ouzai University College www.ouzai.org
Beirut Islamic University www.biu.edu.lb
Saidon Institute of Dentary Laboratory, Pas de site Internet
Saidon Institute of Business
Joyaa Institute of Technology www.alijammalcharity.org
St. Paul Institute of Philosophy & Theology institutstpaul@yahoo.fr
Near East Faculty of Theology nest.adm@inco.com
Daawa University Institute for Islamic Pas de site Internet
Studies
* Pour plus d’information, merci de vous render sur le site du Ministère de
l’Enseignement supérieur du Liban (www.higher-edu.gov.lb)
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 8
9. Thème de la Conférence
Le début du XXIème siècle témoigne de l’émergence de sérieux désordres et conflits
sociaux, culturels et politiques de par le monde. La crise économique exceptionnelle
que nous traversons tend à accroître la confusion et ne facilite pas l’élaboration de
solutions à ces conflits. La société d’aujourd’hui semble être plus divisée et plus
instable que jamais. Et ceci est particulièrement vrai dans les pays et sociétés
multiculturels, multiethniques et multiconfessionnels, comme c’est le cas au Liban où
la violence a souvent remplacé le dialogue et la compréhension mutuelle. Cependant,
c’est seulement grâce au dialogue que nous pourrons, au Liban comme ailleurs,
envisager de nous réconcilier.
Compte tenu de la diversité du Liban ainsi que des besoins du pays de parvenir à
déterminer un mode de vie harmonieux pour tous ses citoyens, l’Université Notre –
Dame, Louaizé est heureuse d’accueillir la Conférence internationale de l’AIU qui
portera sur « Le rôle de l’enseignement supérieur dans la promotion du dialogue et
de la compréhension interculturels » du 4 au 6 novembre 2009.
Le thème choisi s’inscrit dans la lignée de l’objectif de l’AIU visant à favoriser la
coopération et la compréhension mutuelle aux niveaux international, régional et
national ainsi qu’à contribuer à la liberté et à la justice, à la dignité humaine et à la
solidarité par l’enseignement et l’apprentissage, la recherche et les services.
Entant donné la diversité des communautés culturelles du Liban, diversité se
reflétant au sein de ses institutions éducatives, le pays fait office de microcosme
pour l’exploration de problématiques relatives au dialogue et à la compréhension
interculturels. La Conférence réunira des représentants d’établissements
d’enseignement supérieur, des spécialistes et des étudiants afin de s’interroger sur la
manière dont l’enseignement supérieur d’aujourd’hui contribue ou pourrait contribuer
à la création d’une culture du dialogue aux niveaux institutionnel, local, régional et
international.
La Conférence de l’AIU explorera et offrira un forum pour le partage d’idées,
d’exemples de bonnes pratiques ainsi que des moyens innovants par le biais
desquels l’enseignement supérieur peut promouvoir le dialogue et la compréhension
mutuelle dans un contexte de diversité.
Pour l’AIU et l’Université Notre – Dame, Louaizé, la co-organisation de cette
conférence vient s’inscrire dans la suite logique des questionnements suivants:
• La question du dialogue et de la compréhension mutuelle entre les cultures
est une affaire d’importance institutionnelle, locale, régionale et
internationale.
• Les établissements d’enseignement supérieur sont chaque fois davantage
appelés à s’engager et à promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle
à tous les niveaux de leur mission.
• Le développement continuel « d’espaces mondiaux d’interconnections » dans
tous les secteurs liés – économie, social, politique, santé et environnement –
est un défi qui ne pourra être relevé qu’au moyen de dialogue et de
compréhension mutuels entre les futurs leaders et citoyens souvent diplômés
d’établissements d’enseignement supérieur du monde entier.
La question de la diversité, en partie due à la mobilité et à l’internationalisation de
l’enseignement supérieur est centrale au développement des programmes
d’enseignement supérieur, de la formation pédagogique et professorale ainsi que des
activités extra scolaires pour les étudiants désireux d’améliorer le dialogue
interculturel.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 9
10. Programme et résumés des présentations
Mercredi, 4 novembre 2009
Arrivée des participants
16:00 Inscription des participants
Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh
18:00 Cocktail de bienvenue
Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh
Jeudi, 5 novembre 2009
08:30 Inscription des participants
Université Notre – Dame, Louaizé, Zouk Mosbeh
10:00 Session inaugurale
Issam Fares Hall
Bienvenue et Ouverture
Walid Moussa, Président, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban
Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des
Universités (AIU)
Introduction sur l’enseignement supérieur au Liban
Ahmed Jammal, Directeur général, Enseignement supérieur, Liban
Message de son Excellence le Président de la République Libanaise
11:30 Pause
12:00 Conférence d’ouverture
Issam Fares Hall
Président de séance
Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des
Universités (AIU)
Conférencier principal
Federico Mayor Zaragoza, Président, Fondation pour la Culture de la Paix,
Ancien Directeur Général de l’UNESCO, Coprésident, Groupe de haut niveau,
Alliance des Civilisations des Nations Unies
13:00 Déjeuner
14:30 Séance plénière I
Issam Fares Hall
Pourquoi et comment développer la culture du dialogue ? Les défis,
d’un point de vue institutionnel, local et mondial.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 10
11. Le thème central de cette séance part du principe que le dialogue, une
culture en soit, est un moyen permettant d’améliorer la communication, la
compréhension et l’appréciation mutuelles entre les peuples de différentes
cultures. Cette séance plénière servira de cadre au thème général de la
conférence, et explorera à la fois les raisons nous poussant à choisir d’utiliser
le dialogue comme une stratégie conduisant à l’accomplissement d’objectifs
tels que la tolérance, l’acceptation et l’appréciation de l’autre, la
transparence, l’ouverture et l’honnêteté, l’égalitarisme, mais aussi des
approches démocratiques et/ou participatives de vie en société.
Des conférenciers issus de l’enseignement supérieur et d’autres disciplines
partageront leurs points de vue sur cette vaste problématique et inviteront le
public à se concentrer sur quelques questions clefs qui y sont liées.
Présidente de séance
Janyne Hodder, Présidente, The College of the Bahamas, Les Bahamas
Conférenciers
Is-Haq Oloyede, Vice-chancelier, Université Ilorin, Nigeria, Président,
Association des Universités africaines (AAU)
Le pluralisme culturel : un défi pour l’efficacité de la formation
universitaire en vue d’encourager la culture du dialogue et la
compréhension au Nigeria
Le monde contemporain est de plus en plus multiculturel et la crise d’identité
qui en découle menace parfois la durabilité du développement humain. La
promotion de la compréhension et du dialogue est donc un élément
primordial dans la gestion du multiculturalisme, de la paix et de la sécurité
mondiales. Quel rôle l’enseignement supérieur peut-il et devrait-il jouer pour
atteindre cet objectif planétaire ? Comment ces rôles sont-ils remplis ? Quels
sont les défis inhérents aux différents contextes ? Cette présentation tente de
répondre à ces trois questions en proposant une observation critique des
situations au Nigeria – l’un des pays au monde les plus complexes sur le plan
culturel. La présentation est divisée en trois parties. La première partie
expose brièvement la nature des conflits sociaux en se penchant sur les
contestations ethniques et religieuses. L’impact de ces conflits sur le Nigeria
dans son ensemble et plus précisément sur le système universitaire est
ensuite analysé, en démontrant comment la crise d’une nation pourrait en
partie freiner les capacités du système universitaire à maximiser son
potentiel en vue de contribuer à la promotion de la compréhension et du
dialogue nationaux. La dernière partie, qui est en réalité le pivot de cette
présentation, met en avant le fait que malgré ces défis, les universités
nigérianes (grâce à la Constitution et au savoir-faire des Vice-chanceliers)
parviennent néanmoins à apporter des contributions notables dans la
promotion du dialogue entre les forces en opposition dans le pays. Le cas du
Nigeria revêt un caractère instructif international.
Antoine Messarra, Professeur, Membre du Comité constitutionnel, Liban
Quels repères et quelle formation universitaire aujourd’hui
dans un monde déboussolé ?
Des savoirs académiques se développent avec des perspectives purement
cognitives et quantitatives, alors que d’autres savoirs prospèrent en sourdine
dans les sociétés d’aujourd’hui à travers des groupes sociaux et des activistes
qui ébranlent les acquis de la civilisation.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 11
12. Des marchands de révolution et des experts en manipulation de la
démocratie sapent les fondements de la Cité, lieu de rencontre et d’échange
régi par des normes de vie commune.
Il existe un mot en français, ratiociner, qui exprime le mieux les dérives de la
civilisation technologique d’aujourd’hui, du postmodernisme, de la vogue des
sciences dites humaines devenues le plus souvent des sciences « sociales » à
tendance plus quantitative que qualitative… Dérives surtout qui proviennent
de l’enseignement scolaire et universitaire et dont les effets sur le lien social
et les comportements sont de la plus haute gravité.
Dans un monde super technologique, il y a une extension de l’irrationalité,
qui se manifeste dans les violences, les fanatismes, les intolérances, les
terrorismes… Voltaire est aujourd’hui encore plus actuel qu’il ne l’a été de son
temps. Que penserait en effet Voltaire ressuscité s’il vérifie l’usage que les
humains d’aujourd’hui, par des répétiteurs à la mode, font à l’école et à
l’universalité de la Raison ?
Ratiociner (du latin ratiocinari ; de ratio, raison) signifie, péjorativement,
raisonner d’une façon vaine, subtile et pédantesque.
La ratiocination d’aujourd’hui a pénétré au cœur de l’enseignement, à l’école
et à l’université, de la recherche académique et, surtout, de la vie
quotidienne, en famille, avec les voisins, les collègues…
Une nouvelle génération dans le monde, depuis le recul et même la
suppression des Humanités de l’enseignement, a appris à cogiter, mais non à
penser (pensare), c’est-à-dire à peser, combiner les idées, ré-fléchir, qui
signifie renvoyer à une autre direction que l’idée en soi, confronter la
cogitation au réel.
A force de ratiociner dans notre enseignement dit académique, nous avons
perdu le bon sens à la fois du paysan et du sage. Nous avons oublié la
modeste leçon de Socrate que le savoir appartient à tous. Cogiter, penser,
réfléchir, raisonner, ratiociner..., comment en sommes-nous arrivés à ne plus
les distinguer et à vivre au quotidien dans une tour de Babel, n’oublient rien,
sauf l’essentiel ?
Pourquoi la mode de ratiociner se généralise ? Parce que nous avons aussi
perdu la boussole, les repères, les normes. Oui, à bas le dogmatisme, tout
dogmatisme. Mais on ne peut raisonner sans but, finalité, repère. Aucun
repère n’est absolu ou à l’abri du doute. On raisonne pour se repérer. Sinon,
ce n’est plus de la raison, mais la déraison.
Revenir à Socrate et, dans toute éducation scolaire et universitaire, aux
Humanités. Comprendre, c’est « embrasser dans un ensemble », nous dit
clairement le Robert d’après l’origine étymologique de comprendre.
Georges Nahas, Vice-président, Université de Balamand, Liban
Initier une culture du dialogue et de la compréhension commune : le
cas du Liban
De par sa longue tradition de convivialité, Le Liban offre un environnement
humain unique au Moyen Orient. Cependant, le climat post-11 septembre a
créé des tensions entre et au sein même des pays individuels. Même un endroit
comme le Liban n’a pas été épargné par ces tensions.
Dans ce contexte, les universités libanaises, comme par exemple l’Université
de Balamand, tentent de surmonter ces difficultés et de se préparer à un avenir
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 12
13. plus ouvert. Quelles actions peuvent être entreprises ? Existe-t-il des exemples
de réussite ? Quelles sont les recommandations possibles ?
Cette présentation s’efforcera de répondre à ces questions et de souligner
l’importance d’adopter de nouvelles approches relatives aux curricula des
universités afin de surmonter ce problème et de promouvoir une société plus
tolérante.
Demianos Kattar, Ex Ministre des Finances et Ex-Ministre de l'Economie et
du Commerce, Liban
Discussion
16:00 Pause
16:30 Séance parallèle I. a.
Issam Fares Hall
Le citoyen de demain: quelles compétences les diplômés devront-ils
acquérir pour un dialogue interculturel de qualité ?
Le citoyen de demain est envisagé comme un individu capable de faire
preuve de compréhension et de s’immerger dans les dynamiques d’une
coopération et d’une collaboration globales.
Ceci requiert une certaine appréciation et connaissance d’autres cultures,
ainsi que la capacité à se développer tout au long de la vie. Au cours de cette
séance, nous explorerons les aptitudes et compétences requises pour y
parvenir ainsi que les programmes d’enseignement ou moyens pédagogiques
à mettre en place pour servir au mieux cet objectif.
Président de séance
Norbert Kis, Vice-Recteur, Corvinus University of Budapest, Hongrie
Conférenciers
Darla Deardorff, Directrice exécutive, Association of International Education
Administrators, Duke University, Etats-Unis (Conférence vidéo de 10 min.)
Qu’est-ce que la compétence interculturelle ? Ce concept doit être clairement
assimilé avant de pouvoir être analysé et évalué à travers les efforts de
l’enseignement supérieur. Vous êtes invité à participer à une discussion sur la
première étude visant à fournir des informations sur le consensus des experts
interculturels aux Etats-Unis concernant les éléments spécifiques de la
compétence interculturelle (Deardorff, 2006), et qui a entraîné la création de
deux modèles de compétence interculturelle développés à partir des résultats
de l’étude. Ciblés sur les résultats internes et externes des étudiants, ces
modèles peuvent servir de cadre pour le développement du curriculum et la
coordination des programmes ainsi que pour l’évaluation.
Simon Ho, Vice-Recteur, Affaires académiques, Université de Macau, Macao
SAR, Chine
Le citoyen de demain : encourager le dialogue interculturel et la
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 13
14. compréhension
La civilisation industrielle moderne a engendré des comportements
dysfonctionnels. Outre les limites physiques, nos propres limites sociales et
spirituelles alimentent de tels comportements comme l’aliénation par autrui
et par la nature, la compétitivité et l’avidité extrêmes, les médias dominés
par les intérêts commerciaux, le consumérisme capitaliste, le cynisme
politique, l’inégalité des revenus, les conflits culturels et ethniques,
l’exclusion et la misère. Outre la récente crise financière mondiale, nous
sommes également confrontés au chaos mondial (sinon à la crise) des
relations humaines.
Les universités doivent prendre ces défis au sérieux. Peut-on s’appuyer sur
les nouvelles opportunités sociales et technologiques (facteurs de
transformation) et jouer un rôle actif pour engager l’humanité sur une voie
positive ? Nous devons aider nos étudiants à restaurer notre identité humaine
perdue, notre instinct communautaire et le pouvoir du respect et de l’amour.
Nous devons apprendre à nos étudiants un nouveau sens du dessein commun
et une vision du monde commune pour guérir les relations humaines.
Nous analyserons également la manière dont la révolution de la
communication globale (y compris Internet) pourrait encourager une nouvelle
prise de conscience mondiale et améliorer les relations humaines. Nous avons
besoin de nouveaux partenariats entre les êtres humains, du niveau local au
niveau global. La réconciliation et la résolution de conflits pourraient être des
domaines clés d’apprentissage dans les universités.
Leila Fayad, Présidente du Centre national de Recherche et de
Développement Pédagogiques, Liban
Yazmín Cruz López, Chargée de projet, Global University Network for
Innovation (GUNI)
Une approche globale du rôle de l’enseignement supérieur : au-delà
de la formation professionnelle, vers l’éducation de citoyens
responsables
Cette présentation exposera une approche globale sur la nécessité de
changer l’objectif éducatif et le rôle de l’enseignement supérieur pour
construire le citoyen de demain, en allant au-delà de la formation de
professionnels hautement qualifiés vers l’éducation de citoyens engagés qui
contribuent au bien commun. La présentation expliquera le contexte dans
lequel l’enseignement supérieur joue son rôle et dans quelle mesure ce
contexte exige de repenser le rôle de l’enseignement supérieur en répondant
aux défis globaux.
Cette présentation proposera également des lignes d’action sur la manière
dont les établissements d’enseignement supérieur pourraient jouer un rôle
actif dans le contexte actuel. En outre, la présentation sera également axée
sur le besoin de repenser et renouveler leur vision et leur action de façon à
pouvoir soutenir et même anticiper une compréhension complexe de la réalité
qui permettra aux sociétés de jouer un rôle proactif et engagé. Dans ce sens,
il existe un besoin de reconsidérer les aspects suivants :
1. S’ouvrir à la société : engagement proactif dans le dialogue avec les
citoyens.
2. Intégrer la durabilité de façon transversale à l’enseignement, la recherche
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 14
15. et l’action institutionnelle.
3. Devenir des centres cosmopolites de culture globale : construire des
passerelles entre les différentes cultures et sources de connaissances.
4. Renouveler les modes de pensée : mettre fin à l’uniformité de pensée en
critiquant le monde des idées de manière proactive.
5. Aller au-delà de la formation de professionnels et vers l’éducation des
citoyens.
6. Introduire la complexité, l’incertitude et la transdisciplinarité dans les
programmes d’études et dans la recherche, vers une vision holistique de
la réalité.
7. Analyser les implications éthiques, sociales et environnementales du
progrès de la connaissance.
8. Démocratiser l’accès au savoir : supprimer les barrières pour faciliter
l’accès à un savoir d’expert, en le rendant aussi utile que possible.
Développer l’idée selon laquelle un savoir pertinent sur le plan social est
un patrimoine humain.
9. Réseau pour la « glocalité » : coopération et co-création de savoir.
10. Associer la recherche aux besoins locaux et à l’agenda de développement
global.
Discussion
16 :30 Séance parallèle I. b.
Friends Hall
Le dialogue en tant que moyen d’éviter, de gérer et de résoudre les
conflits : le Liban comme étude de cas.
Le dialogue contribue-t-il à la gestion, à l’évitement ou encore à la résolution
des conflits dans le contexte des crises libanaises ?
Les crises libanaises ont été abordées de différents points de vue. Cette
séance présentera la situation qui prévaut au Liban et explorera les
différentes dynamiques impliquées dans la gestion de la débâcle libanaise. On
se concentrera sur le rôle que les établissements d’enseignement supérieur
ont joué dans la recherche de résolutions de conflits et quelques
commentaires « universels » sur l’évitement, la gestion et la résolution de
conflits dans un contexte de diversité culturelle et de dissensions
interculturelles seront présentés.
Présidente de séance
Agneta Bladh, Rectrice, Université de Kalmar, Suède
Conférenciers
Antoine Rajeh, Président, Université Antonine, Liban
Le cas libanais
Le thème débattu intéresse certes toutes les Universités au Monde mais il
intéresse les universités libanaises en particulier, pour qui la diversité
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 15
16. culturelle est le pain quotidien et un mode de vie, et étant donné que la
formation et l’éducation à la bonne gestion de cette diversité et à son
épanouissement constituent leur principale préoccupation.
Quant à l’univers de l’enseignement supérieur est intrinsèquement lié à la
problématique du dialogue des cultures. Mieux encore, il est le partenaire
naturel dans ce chantier mondial, ayant vu le jour dans un contexte
d’acculturation, avec l’établissement des premières universités aux Xème et
XIème siècles. Toutefois, les universités du XXIème siècle font face à de
nouveaux défis dans ce contexte et sont investies de missions : gérer la
diversité culturelle de leurs étudiants, enseignants et employés, et
développer des méthodes et des programmes d’enseignement favorables à la
diversité culturelle et parrainer des recherches sérieuses à cet égard.
Quant à l’absence de dialogue, elle est perçue comme le premier indicateur
de l’existence d’un différend entre deux ou plusieurs parties. Partant, il est
impératif de discerner le dialogue de la controverse qui pourrait se heurter,
dans le cadre interrelationnel et institutionnel à un nombre d’entraves
souvent responsables de son échec.
Le dialogue n’est certes pas un simple échange de propos, surtout lorsqu’il
est question du dialogue des cultures; il est plutôt toute interaction pacifique
et innovatrice qui ouvre dans le Moi de tout un chacun des fenêtres sur
l’altruisme, élargit sa conception de la vérité et de l’altérité et diffuse dans les
pensées, les cœurs et les volontés, la sève d’une plus grande maturité
humaine.
Alors, sommes-nous suffisamment à l’écoute de ce dialogue quotidien
silencieux?
Amr Galal El-Adawi, Président, Beirut Arab University, Liban
Dans les sociétés démocratiques, le conflit est à la source du changement
social.
Donc le problème n’est pas le conflit mais la manière dont nous choisissons
de le résoudre. Il est entendu que l’Education joue un rôle crucial dans la
promotion de la coopération et de la compréhension interpersonnelles mais
aussi dans le renforcement de la cohésion sociale.
Depuis sa création, la mission de Beirut Arab University a été d’offrir
l’excellence en matière d’éducation, d’apprentissage et de recherche en
prenant en considération les besoins de notre communauté tout en adhérant
aux valeurs académiques de liberté intellectuelle, intégrité et
professionnalisme.
Néanmoins, le rôle de toute institution éducative est profondément affecté
par la société qui l’entoure. Il est de notre devoir de chercher le changement
et d’améliorer nos sociétés en développant les qualifications des étudiants et
en encourageant le dialogue à un certain nombre de niveaux. L’une de ces
procédures a constitué à ajouter un cours obligatoire sur les droits de
l’homme pour tous les étudiants, quelle que soit leur discipline afin qu’ils
puissent discuter des principes basiques liés à la dignité, l’égalité, la tolérance
ainsi que d’autres questions éthiques et valeurs.
Nous avons également décidé de créer le Centre pour les Droits de l’Homme
dont l’objectif est de participer à la diffusion des valeurs des Droits de
l’Homme au sein de l’université. Le centre fonctionnera de manière
préventive au déclenchement de conflit en encourageant le dialogue entre les
étudiants.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 16
17. En effet, améliorer le dialogue au sein de l’université en faisant évoluer le
curriculum, créer un environnement éducatif plus tolérant et encourager les
étudiants à s’impliquer dans des activités favorisant le dialogue a clairement
contribué à prévenir, gérer et résoudre les conflits au sein de notre petite
communauté.
Michel Nehme, Professeur de science politique et affaires internationales,
Directeur du Bureau des affaires internationales, Université Notre – Dame,
Louaizé, Liban
Le dialogue, un moyen de prévenir, gérer et résoudre les conflits :
Une étude de cas libanaise
Il faut admettre que par le passé, les religions et les diversités culturelles ont
souvent été responsables des guerres, ou en ont été du moins mutuellement
responsables, et on ne peut pas dire que ce n’est plus le cas aujourd’hui. La
réalité est faite d’ombre et de lumière. A plusieurs reprises au cours de
l’histoire, les facteurs religieux et culturels ont empêché ou modéré des actes
de violence. On peut par exemple penser à « la Trêve de Dieu » au Moyen-
âge chrétien ou aux conditions strictes que la Loi Islamique prônait au nom
d’une « guerre juste » ; ou encore au soin apporté aux prisonniers de guerre
et aux victimes innocentes au nom des religions. Cependant, la raison
principale de ces guerres de religion et de diversités culturelles n’était pas
tant l’hostilité entre les religions et les cultures orientées vers des valeurs
divergentes mais davantage la soif de pouvoir d’individus et de groupes
humains (empires, dynasties et nations) utilisant la religion et la culture pour
servir une ambition personnelle ou collective.
Pour ce qui est des conflits actuels, il est important d’examiner l’information
de manière critique avant d’invoquer de simples motivations religieuses ou
culturelles. Par exemple, il serait réducteur de désigner les conflits au Liban
comme simplement « religieux » ou « culturels », de même que dans des
pays connaissant une situation similaire comme l’Irlande du Nord, les
Balkans, les Philippines et l’Afghanistan. En réalité, dans la plupart de ces
cas, les autorités religieuses et/ou l’élite culturelle, loin d’avoir encouragé ces
conflits, se sont au contraire toujours engagées à promouvoir la paix et la
réconciliation.
Discussion
20:30 Dîner de Gala
Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh
Vendredi, 6 novembre 2009
09:30 Séance plénière II
Issam Fares Hall
Intégrer la culture du dialogue interculturel dans l’enseignement
supérieur
Cette séance plénière aborde les manières et moyens que les établissements
d’enseignement supérieur peuvent mobiliser pour intégrer la culture du
dialogue interculturel à leurs missions d’enseignement et d’apprentissage, de
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 17
18. recherche et de service.
Les établissements d’enseignement supérieur accueillant les individus parmi
les plus informés de la population et étant des lieux où les valeurs culturelles
et politiques sont articulées, mises en contraste et comparées, ils ont
l’importante responsabilité de trouver les moyens de s’assurer qu’ils servent
de modèle institutionnel, mettent le dialogue en pratique, améliorent la
connaissance et la compréhension d’autres cultures et étudient les impacts
actuels et potentiels que les différences de culture peuvent avoir sur la
manière dont les sociétés abordent une variété de problèmes internes et
externes à l’université, incluant la vie quotidienne ou des problématiques
majeures comme la gouvernance démocratique, le développement
économique, la recherche scientifique, etc.
Président de séance
Deepak Pental, Vice-Chancelier, University of Delhi, Inde
Conférenciers
Sjur Bergan, Responsable du Département Enseignement supérieur et
enseignement de l’histoire, Directorat Général IV - Education, culture et
héritage culturel, Jeunesse et sport, Conseil de l’Europe, Strasbourg, France
L’enseignement supérieur devrait naturellement laisser une place au
dialogue. Ce dernier repose sur l’hypothèse selon laquelle les idées devraient
être évaluées par rapport à leur qualité intrinsèque et que le progrès naît de
la remise en question des idées reçues. L’aspect interculturel du dialogue
devrait également être un élément clé de l’enseignement supérieur qui était
international à ses origines et continue de l’être à l’heure actuelle.
Néanmoins, la culture du dialogue ne s’acquiert pas une bonne fois pour
toutes. Elle doit être développée à nouveau par chaque génération successive
et ne peut être séparée d’une considération des rôles et des objectifs de
l’enseignement supérieur. Le discours actuel sur les politiques
d’enseignement supérieur met fortement l’accent, du moins en Europe, sur le
rôle de l’enseignement supérieur dans la préparation des apprenants au
marché du travail. C’est l’un des rôles importants de l’enseignement
supérieur mais l’enseignement supérieur doit tendre à réaliser l’ensemble de
ses objectifs, qui incluent également la préparation à une vie de citoyens
actifs dans des sociétés démocratiques, le développement personnel, le
développement et la consolidation d’une base de connaissances approfondie
et étendue1. La capacité et la volonté d’engager un dialogue sur les campus
ainsi que dans et avec la société dans son ensemble doivent être envisagées
comme une compétence clé que doivent acquérir les diplômés de
l’enseignement supérieur. La présentation visera à placer ces objectifs dans
le contexte plus global du programme de réforme de l’enseignement
supérieur en Europe, et à s’appuyer sur le travail du Conseil de l’Europe dans
ce domaine.
Saleh Hashem, Secrétaire général, Association des Universités Arabes
(AArU), Jordanie
1
Cf. Recommandation CM/Rec(2007)6 du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe aux Etats membres
relative à la responsabilité publique pour l’enseignement supérieur et la recherche
http://www.coe.int/t/dg4/highereducation/News/Pub_res_EN.pdf
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 18
19. La convergence des civilisations est considérée comme une étape importante
dans l’histoire de l’humanité. Il s’agit sans aucun doute d’un sort inévitable.
L’Islam, en tant que religion et civilisation, s’oppose à la centralisation d’une
culture dominante. A l’inverse, l’Islam encourage le monde à devenir un
forum de civilisations qui interagissent et coopèrent pour renforcer les bases
communes des valeurs universelles.
Le monde doit façonner une philosophie universelle tolérante dont les
principes découlent de toutes les différentes cultures en posant les bases
pour une résolution non violente des conflits. L’Islam possède un grand
patrimoine spirituel, comme il est démontré dans la Déclaration islamique
universelle des droits de l’homme de l’UNESCO de 1981. Il a été prouvé que
la philosophie des droits de l’homme n’est pas en contradiction avec les
religions célestes, mais qu’elle s’oppose seulement à leurs interprétations
fanatiques. Les religions telles que l’Islam et le Christianisme sont axées sur
la dignité humaine et la promeuvent : il n’y a donc pas de contradiction entre
les droits de Dieu et les droits de l’homme si nous appréhendons la religion
de façon sensée et raisonnable.
Par conséquent, les intellectuels, les imams et les membres du clergé, les
universitaires et les enseignants en Orient et en Occident devraient continuer
de s’efforcer de mettre en valeur l’acceptation des différences entre les
religions et les doctrines dans le but de parvenir à une compréhension
mutuelle, à travers une reconnaissance des points de vue divergents. Ils
devraient également s’efforcer de rejeter l’intolérance et les confrontations
forcées.
De nouvelles politiques éducatives et des mesures communautaires devraient
être établies pour favoriser la coexistence et la compréhension mutuelle afin
de réaliser nos objectifs à travers une perspective rationnelle. Nous devons
créer une société qui partage les valeurs de l’amour, de la tolérance, et de
l’acceptation d’autrui. Le rôle de nos établissements scolaires à tous les
niveaux d’enseignement est de développer des cadres et des projets
éducatifs pour aider à façonner nos systèmes éducatifs.
Abdo El Kahi, Directeur, Centre Libanais de Recherches Sociétales,
Université Notre – Dame, Louaizé, Liban
Comment peut-on encourager le dialogue en éducation ?
Comment peut-on établir un vrai dialogue en éducation, et comment peut on
œuvrer à encourager ce dialogue, quand on sait que tous les jeux éducatifs
précédents et présents n’ont pas pu éviter d’être sous tendus par les
mémoires des croyances dominantes ?
Comment pourrions-nous faire dialoguer ces mémoires qui ont fait voyager
l’éducation, tout d’abord, d’un climat culturaliste à un climat « acculturel »,
(moderne), puis de nouveau à un climat culturaliste (technologique et défini
d’une manière identitaire), assujettissant les sujets aux mémoires établies :
virtuelles, scripturales et biologique, sans aucun espoir de réflexivité ?
Discussion
11:00 Pause
11:30 Séance parallèle II. a.
Issam Fares Hall
Recherche comparative et études culturelles comme moyens destinés
à améliorer le dialogue au travers de programmes de formation
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 19
20. innovants.
Comment la recherche comparative incluant deux ou plusieurs pays peut-
elle stimuler la compréhension mutuelle où les différences sont admises, des
synthèses développées et des similarités identifiées et explorées?
L’éducation interdisciplinaire et l’échange interculturel enrichissent et
élargissent le spectre de la compréhension et de l’innovation.
Président de séance
Justin Thorens, Ancien recteur, Université de Genève, Suisse, Président
Honoraire de l’Association internationale des Universités (AIU)
Conférenciers
Saouma BouJaoude, Université américaine de Beyrouth, Liban
Leçons tirées d’une étude interculturelle sur la théorie de l’évolution
à l’Université américaine de Beyrouth
L’objectif de cette présentation est de décrypter les leçons tirées d’une
étude comparative concernant les conceptions sur la théorie de l’évolution et
son enseignement dans divers contextes culturels (Egypte, Liban, Canada,
Pakistan et Malaisie) et d’analyser les contributions potentielles de ces
leçons au dialogue et à la compréhension interculturelle, ainsi qu’à
l’apprentissage et à l’enseignement de questions polémiques dans un pays
pluri-religieux comme le Liban. La théorie de l’évolution a été le thème
central de cette étude car l’enseignement de cette théorie continue de
prêter à controverse sur le plan social, essentiellement en raison de sa
contradiction avec certaines croyances religieuses personnelles. De plus, il
est probable que la controverse sociale sur la théorie de l’évolution et son
enseignement s’invite dans la salle de classe car les étudiants et les
enseignants sont influencés par leur culture et leur société. Des exemples de
cette controverse sont nombreux aux Etats-Unis où l’enseignement de la
théorie de l’évolution est devenu un problème politique important. Par
ailleurs, il semblerait que les incidents à ce sujet soient en hausse en Europe
et au Moyen Orient.
Tore Saetersdal, Directeur, Programme de recherche du Bassin du Nil,
Université de Bergen, Norvège
Le Programme de recherche du Bassin du Nil (PRBN) de l’Université de
Bergen (UdB) est un programme stratégique et multidisciplinaire de
recherche et de formation sur des sujets ayant trait au Bassin du Nil. Il est
financé par le ministère norvégien des Affaires étrangères. L’UdB s’appuie
sur une importante communauté de recherche spécialisée dans des sujets
ayant trait au Bassin du Nil et sur une collaboration approfondie en matière
de recherche avec les pays de la région. Le PRBN sert de cadre général et
de catalyseur pour les activités et les initiatives reflétant les priorités des
chercheurs du Bassin du Nil en termes de recherche et de formation. Le
PRBN propose à deux chercheurs issus d’instituts de recherche et
d’établissements d’enseignement supérieur de chacun des dix pays riverains
de séjourner à l’UdB pour un semestre. Au total, 56 chercheurs ont participé
au programme depuis 2007.
Durant le semestre passé en Norvège, des efforts sont mis dans le
développement d’une identité de groupe dépassant les identités nationales
et institutionnelles. Le programme vise à produire des publications
académiques de grande qualité. Il vise également plus largement à
contribuer à créer une plateforme où le dialogue et le discours académique
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 20
21. puissent avoir libre cours, permettant ainsi d’initier une collaboration au-delà
des frontières, des langues et des sexes, et d’influencer également les
hommes politiques et les décideurs. La coopération réussie entre les
chercheurs érythréens et éthiopiens dans le cadre du programme en est un
exemple pertinent. Le programme a initié la création d’un Forum
universitaire du Bassin du Nil ainsi que le développement de curricula
conjoints sur des sujets ayant trait au Nil entre les universités de la région.
Edward Alam, Secrétaire général, Council for Research in Values and
Philosophy, Liban
Il est très souvent avancé que l’enseignement supérieur a un rôle majeur à
jouer aujourd’hui dans la promotion d’une culture du dialogue et de la
compréhension, mais j’irai même encore plus loin en suggérant que
l’enseignement supérieur doit lui-même se transformer « en » une culture du
dialogue, d’où mon titre, L’enseignement supérieur « en tant que »
plateforme du dialogue libre : la pédagogie à l’ère de la globalisation. Une
telle transformation est une tâche colossale car bien qu’il soit en vogue voire
même à la mode de parler de l’importance du dialogue interdisciplinaire et
interculturel, force est de constater que dans la plupart des établissements
d’enseignement supérieur du monde entier, en particulier dans les pays
occidentaux, la spécialisation et la départementalisation aux niveaux
disciplinaire et culturel continuent de s’intensifier.
La spécialisation est si intense aujourd’hui que les personnes travaillant dans
la même discipline ne peuvent même pas dialoguer ; quelle place est donc
laissée au dialogue interdisciplinaire ? Dans certains cas, cette tendance est
inévitable et profitable mais le défi est d’atteindre une précision et une
efficacité « singulières » sans pour autant sacrifier le savoir « universel ». Ce
défi est presque aussi ancien que la philosophie elle-même, comme en
témoigne la tension entre la métaphysique platonicienne et aristotélicienne,
une tension qui a des répercussions pédagogiques depuis la nuit des temps
jusqu’à aujourd’hui. Mais en dépit de cette tension, les deux approches se
rejoignent sur un point central : le besoin d’avoir une science unificatrice, ce
qu’on appelait au Moyen-âge la « Reine des sciences ». Il est bien sûr
impossible de revenir à une telle conception, ni même souhaitable étant
donné le progrès réel (bien que très exagéré) généré par la spécialisation,
mais il s’agit de souligner ici que sans une science centrale, unificatrice, voire
même ce qu’on pourrait appeler une science supérieure, l’unité dans le
curriculum est impossible. Sans unité ni globalité dans le curriculum
permettant de faciliter le véritable dialogue entre les membres du corps
enseignant de mêmes disciplines, il ne pourra jamais y avoir le type de
dialogue interdisciplinaire et interculturel pourtant si urgent dans notre ère de
globalisation.
Cette présentation aborde les diverses façons de cultiver le dialogue
interdisciplinaire et interculturel dans l’enseignement supérieur à travers une
analyse approfondie de l’herméneutique gadamérienne, et se réfère au travail
du Council for Research in Values and Philosophy (www.crvp.org) qui a
permis de développer un modèle pratique et efficace pour atteindre cet
objectif.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 21
22. Andrea Blaettler, Membre du Comité Exécutif, European Students’ Union
(ESU)
Du point de vue étudiant, l’une des principales opportunités offertes pour
établir une culture du dialogue au sein des établissements d’enseignement
supérieur est d’adopter une approche participative vis-à-vis de l’ensemble
de la communauté universitaire. Inclure les étudiants, le personnel
académique et administratif dans le processus décisionnel d’une institution
permet d’une part d’inclure une grande variété de perspectives sociales
dans l’enseignement supérieur et offre par ailleurs la possibilité de
construire une base d’échange avec la société en général. Etant donné que
les établissements d’enseignement supérieur sont des entités nationales et
en même temps des acteurs au niveau international, le dialogue avec
toutes les parties prenantes au sein d’un établissement permet de créer
une plate-forme internationale du dialogue et, de fait, il permet
d’augmenter le potentiel qui est celui du secteur de l’enseignement
supérieur de contribuer à la compréhension interculturelle.
Discussion
11:30 Séance parallèle II. b.
Friends Hall
Le rôle des chefs d’établissement, du personnel administratif, du
corps enseignant et des étudiants dans l’émergence d’une culture du
dialogue et de la compréhension sur le campus.
En petits groupes, les participants seront invités à débattre de ce que les
chefs d’établissement, le corps enseignant et les étudiants peuvent faire de
manière concrète afin de créer et développer une culture du dialogue dans la
salle de cours, pendant les diverses activités extrascolaires ainsi que dans le
cadre d’initiatives visant la mise en relation des établissements
d’enseignement supérieur avec la communauté locale voire internationale.
Les participants seront invités à présenter brièvement des initiatives réussies
de rapprochement de groupes différents afin de résoudre certaines
problématiques ou encore d’en apprendre tout simplement davantage sur la
culture et le point de vue de chacun.
Modérateurs
Patricia Pol, Vice-présidente, Université Paris 12 – Val de Marne, France
Assaad Eid, Vice-Président, Sponsored Research and Development, Université
Notre – Dame, Louaizé, Liban
Cette séance sera organisée en groupes de discussion parallèles.
Présentation des résultats des débats et Discussion
13 :00 Déjeuner
14:30 Séance parallèle III. a.
Issam Fares Hall
Internationalisation de l’enseignement supérieur – au-delà des
frontières et sur place – et promotion de la culture du dialogue et de
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 22
23. l’appréciation de la diversité
L’internationalisation prend de multiples formes au sein des établissements
d’enseignement supérieur, telles la collaboration en matière de recherche,
les échanges de personnel académique et d’étudiants, ainsi que d’autres
formes de mobilité par le biais de partenariats transfrontaliers. Il existe
également des initiatives destinées à favoriser l’internationalisation des
programmes, des cours et même des activités extrascolaires pour ceux
n’ayant pas l’opportunité de voyager (internationalisation au sein même de
l’université).
Ces processus permettent d’améliorer la qualité de l’éducation et permettent
à la recherche transfrontalière de finalement promouvoir l’innovation en
introduisant diverses perspectives académiques et culturelles.
Comment maximiser les bénéfices de telles initiatives et assurer que le
dialogue mène bel et bien à l’appréciation de la diversité, tout en tenant
compte du fait que cette diversité puisse de temps à autre conduire à un
différend ou une polémique ?
Comment s’assurer que du mélange d’étudiants différents tant du point de
vue des origines ethniques, des genres, des langues ou des groupes
religieux, émergera une interaction fructueuse s’inscrivant dans un espace
intellectuel commun et offrant de belles opportunités d’apprentissage?
Jusqu’à quel point les programmes d’échange permettent-ils d’aller au-delà
des différences sociales, politiques et culturelles existant entre les
institutions d’enseignement supérieur ? Jusqu’à quel point au contraire,
renforcent-ils ces différences ?
Comment pouvons-nous tirer profit d’une telle diversité culturelle et éviter
ce que Huntington appellerait l’inévitable choc des civilisations ?
Président de séance
Duma Malaza, Directeur, Higher Education South Africa (HESA)
Conférenciers
Alf Rasmussen, Conseiller senior, Ministère norvégien de l’Education et de
la Recherche, Département de l’enseignement supérieur, Norvège
Internationalisation de l’enseignement
Le gouvernement norvégien a soumis en février 2009 un Livre blanc au
Parlement norvégien (le Storting) sur l’internationalisation de
l’enseignement. Le Livre blanc traite de l’enseignement primaire et
secondaire, de l’enseignement tertiaire non universitaire et de
l’enseignement supérieur, y compris l’enseignement pour la recherche. C’est
la première fois qu’un gouvernement norvégien rédige un Livre blanc qui
s’articule autour d’une approche holistique.
Les principales mesures présentées dans le Livre blanc entraîneront les
conséquences suivantes :
- La qualité comme principe directeur : à la fois en ce qui concerne les
études à l’étranger et le développement de prestations au sein des
établissements norvégiens, la qualité constituera le principe directeur.
- Attirer les étudiants internationaux: les établissements norvégiens
deviendront plus attrayants pour les étudiants étrangers.
- Inclure l’ensemble des établissements: l’internationalisation concernera
l’ensemble des élèves, étudiants et personnel enseignant au sein des
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 23
24. établissements.
- La coopération entre les établissements: l’accent sera mis sur la
coopération avec les établissements en dehors de la Norvège, y compris
ceux des pays en développement.
Les perspectives internationales, les langues et l’ouverture culturelle sont des
qualifications de plus en plus nécessaires pour les individus qui sont à la
recherche d’un emploi. L’internationalisation de l’enseignement doit donc non
seulement consister à envoyer des étudiants et des membres du personnel
enseignant passer plusieurs semestres voire plusieurs années à l’étranger,
mais également à faire en sorte que l’enseignement dispensé en Norvège ait
une dimension internationale.
Dans l’enseignement primaire et secondaire, la perspective internationale est
importante pour de nombreuses cibles de compétences proposées dans le
curriculum norvégien. Il existe cependant des différences significatives entre
les écoles en termes de mobilité.
Il existe également des différences considérables dans l’enseignement
tertiaire non universitaire. On note un besoin d’améliorer et de systématiser
davantage les connaissances en ce qui concerne les domaines d’études, le
degré de formation, le taux d’abandon, et la mobilité.
Dans l’enseignement supérieur, l’évaluation de la Réforme sur la qualité en
Norvège (2003) montre que les établissements norvégiens ont réalisé des
progrès significatifs sur l’internationalisation « à la maison » et sur la mobilité
des étudiants et du personnel enseignant. Cependant, il sera important de
concentrer davantage d’efforts sur la structure, l’implication et la
collaboration avec les établissements étrangers, et d’associer
l’internationalisation au développement stratégique des établissements.
La mobilité est importante en soi mais doit reposer sur la qualité. Le nombre
de participants norvégiens à des échanges étudiants et à des diplômes dans
des universités étrangères doit augmenter, ce qui nécessitera un haut niveau
d’information et d’orientation. La mobilité du personnel académique et
administratif devrait également augmenter.
La priorité continuera d’être axée sur les études à l’étranger, en particulier les
échanges étudiants et les études de Master (étudiants diplômés). Le
gouvernement adaptera son soutien pour les frais d’inscription, de sorte que
les étudiants soient motivés pour choisir de suivre des études de grande
qualité.
Zixin Hou, Professeur et ancien président, Université Nankai et Qing Hua
Liu, professeur associé, Institute of Higher Education, Université Nankai,
Chine
Internationalisation et compréhension internationale par le biais de
l’enseignement supérieur – l’expérience de la Chine
Les universités du 21e siècle doivent faire face aux réalités objectives qui
sont celles de nos sociétés multiculturelles et multi civilisationnelles. Elles
doivent prendre en compte ce que les différentes cultures ont à offrir autour
du monde et assumer leurs responsabilités qui consistent à éduquer les
citoyens d’aujourd’hui et de demain. L’éducation en Chine ne vise pas
seulement à renforcer la compréhension internationale en faisant la
promotion de l’internationalisation au sein de ses établissements
d’enseignement supérieur, elle développe également l’échange culturel et la
coopération en établissant des Instituts Confucius destinés à promouvoir le
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 24
25. développement harmonieux de toutes les cultures au niveau global.
Discussion
Séance parallèle III. b.
Friends Hall
Les Technologies de l’information et de la communication (TICs)
comme facilitateurs ou obstacles au dialogue interculturel dans
l’enseignement supérieur
Les universités en ligne ont prouvé qu’elles pouvaient permettre
l’établissement de relations fortes entre la communauté académique et la
communauté étudiante avec lesquelles elles travaillent. Les environnements
d’apprentissage virtuels peuvent permettre de dépasser les barrières
culturelles traditionnelles telles que les frontières et les fuseaux horaires.
Lorsque la technologie est présente, quelle que soit ses modes pratiques, les
personnes de différents pays et provenant d’horizons sociaux et économiques
différents ont l’opportunité d’étudier et de travailler ensemble, sur un pied
d’égalité.
L’ubiquité et l’accessibilité n’ont jamais été aussi près d’être réalisées
complètement par la communauté internationale de l’enseignement
supérieur. Quoiqu’il en soit, les TICs ont joué un rôle majeur pour permettre
aux personnes d’accéder à un enseignement de qualité depuis n’importe quel
endroit.
Néanmoins, puisque désormais des personnes de différentes parties du
monde partageant des idées et des religions différentes étudient et
travaillent ensemble, de nouveaux défis doivent être relevés.
De quelle manière les TICs peuvent-elles contribuer à l’établissement d’une
communauté réellement mondiale, basée sur la compréhension, le respect et
l’appréciation des différences culturelles ?
Ces problématiques sont déjà prises en considération par la communauté
internationale de l’enseignement supérieur, avec des degrés de réussite
divers et de nouveaux programmes et partenariats sont en train de fournir
les premières réponses. Bien d’autres sont possibles.
Un panel discutera des expériences menées actuellement, et des bonnes
pratiques ainsi que des choses restant à accomplir pour relever les défis qui
se présentent.
Cette séance est proposée et préparée conjointement avec l’Universitat
Oberta de Catalunya (UOC).
Présidente de séance
Imma Tubella, Présidente, Universitat Oberta de Catalunya (UOC), Espagne
Conférenciers
Bakary Diallo, Recteur, Université Virtuelle Africaine (UVA), Kenya
Dépasser les frontières géographiques, linguistiques et culturelles :
L’exemple du projet multinational de l’UVA initié dans dix pays et du
Campus virtuel pour un projet de paix et de développement.
L’objectif de cette présentation est de décrire brièvement l’Université
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 25
26. Virtuelle Africaine (UVA) et de partager l’expérience de l’UVA relative à
l’utilisation des TICs, dans l’optique de promouvoir l’intégration régionale et
le dialogue interculturel. Le projet multinational de l’UVA a réuni 17 pays du
réseau anglophone, francophone et lusophone. Cette expérience a permis à
l’UVA d’établir le Campus virtuel pour un projet de paix et de
développement, initiative qui favorisera le développement économique et la
promotion de la paix au-delà des frontières géographiques et linguistiques.
L’Université Virtuelle Africaine (UVA) est une organisation
intergouvernementale panafricaine qui vise à renforcer l’accès à une
formation et à un enseignement supérieur de qualité, à travers l’utilisation
novatrice des technologies de l’information et des communications. En 12
ans d’existence, l’UVA a formé plus de 40 000 étudiants et dispose
aujourd’hui du plus vaste réseau d’établissements africains proposant un
enseignement libre, à distance et électronique (ODeL). L’une de ses plus
grandes forces est de pouvoir opérer au-delà des frontières géographiques et
linguistiques en regroupant des pays africains du réseau anglophone,
francophone et lusophone.
Le projet multinational de l’UVA est financé en grande partie par la Banque
africaine de développement. Le projet consiste à développer un programme
commun pour quatre diplômes de Licence en ligne dans dix pays, à former le
personnel universitaire de 17 pays, à implanter 10 centres d’apprentissage
en ligne dans dix pays, et à encourager la parité et l’égalité entre les sexes.
Le projet a contribué à favoriser la compréhension et la collaboration entre
les pays participants.
L’UVA lancera bientôt le Campus virtuel pour la paix et le développement,
initiative développée en collaboration avec l’Université Ouverte de Catalogne.
Cette initiative s’appuiera sur les TICs pour promouvoir le développement
économique et la paix dans différentes régions d’Afrique.
Ana Perona-Fjeldstad, Directrice exécutive, Le Centre européen
Wergeland, Norvège
Création du Centre européen Wergeland : construire des passerelles
entre politique et pratique.
Le Centre européen Wergeland est un centre de ressources sur l’éducation
pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté
démocratique.
Cette initiative de coopération innovante créée entre la Norvège et le Conseil
de l’Europe en 2008 est basée à Oslo, en Norvège.
Le Centre s’appuie sur le travail réalisé par le Conseil de l’Europe et la
Norvège pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la
citoyenneté démocratique.
Ouvert aux 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, les principaux groupes
cibles de l’EWC sont les professionnels de l’éducation : enseignants,
formateurs d’enseignants, décideurs et multiplicateurs de l’éducation pour la
compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté
démocratique. En proposant des stages pratiques, en appuyant la recherche,
en facilitant les réseaux en vue d’une plus grande collaboration et en
diffusant les informations, le Centre vise à réduire le fossé existant dans
notre domaine entre la politique et la pratique.
Discussion
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 26
27. 16:00 Pause
16:30 Séance de clôture
Issam Fares Hall
Présidente de séance
Eva Egron-Polak, Secrétaire générale, Association internationale des
Universités (AIU)
Conclusions et remerciements
Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des
Universités (AIU)
Walid Moussa, Président, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban
Soirée Soirée culturelle & Réception aux Grottes de Jeita
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 27
28. Notes biographiques des modérateurs et
orateurs
Edward Alam, Secrétaire général, Council for Research in Values and Philosophy,
Liban
Edward J. Alam est Professeur associé à la Faculté de Lettres de
l’ Université Notre – Dame, Louaizé, où il enseigne la philosophie et
la théologie depuis 1996. En tant que premier Directeur à
temps plein des Affaires académiques internationales (1999-
2004), il a travaillé avec l’Université Madonna pour garantir une
bourse de partenariat dans l’enseignement supérieur allouée
par le Département d’Etat des Etats-Unis ; il a mis en place un
programme d’ « échange » avec l’Ecole de commerce de
Bordeaux ; il a initié une série d’ouvrages diffusés à l’échelle internationale en
coopération avec la Georgia’s Press dans le New Jersey, et est à l’origine de la
signature d’un certain nombre d’accords avec des universités étrangères. Alam a
également initié et dirigé un projet LSI du Metanexus Institue dédié à l’interface
entre la religion et la science, qui s’est vu allouer une bourse supplémentaire en
2004 pour ses remarquables réalisations.
Alam a publié un ouvrage majeur et de nombreux articles dans des revues
philosophiques et théologiques réputées sur le plan international, en particulier dans
la Revue catholique internationale, Communio. En 2003, le Dr. Alam a prononcé un
discours en session plénière à Rome lors de la seconde Conférence mondiale sur la
métaphysique, et un autre discours à Bangkok lors du premier Congrès mondial
organisé en Asie sur la métaphysique et le mysticisme ; il a parcouru le monde,
donné des cours et présidé des séminaires en Iran, en Corée, en Inde, en Chine, en
Thaïlande, en Afrique, au Vietnam, à Taiwan, au Cambodge, en Espagne, en Suède
(en tant que professeur invité à l’Université d’Uppsala), et aux Etats-Unis. Il a
récemment conduit un séminaire de philosophie de cinq semaines à la Catholic
University of America (CUA), Washington D.C.
Alam a été élu Secrétaire/Trésorier de l’Union mondiale des sociétés catholiques de
philosophie en 2008, et est devenu plus récemment Secrétaire Général du Council
for Research in Values and Philosophy, CUA/NDU.
Sjur Bergan, Responsable du Département Enseignement supérieur et
enseignement de l’histoire, Directorat Général IV - Education, culture et héritage
culturel, Jeunesse et sport, Conseil de l’Europe, Strasbourg, France
Sjur Bergan est Responsable du Département Enseignement
supérieur et Enseignement de l’Histoire au Conseil de l’Europe.
Il représente le Conseil de l’Europe au sein du Groupe et du Comité
de suivi de Bologne, préside le Groupe de coordination sur les
cadres de qualifications, et est membre du Groupe de travail sur
l’Espace européen de l’enseignement supérieur dans le contexte
mondial.
Il a été Secrétaire du Comité directeur de l’enseignement supérieur
et de la recherche (CDESR) et a été membre du comité de
rédaction du Livre blanc du Conseil de l’Europe sur le dialogue
interculturel.
Sjur Bergan est responsable de publication de la série « Enseignement supérieur du
Conseil de l’Europe ». Il est l’auteur d’un livre intitulé Qualifications: Introduction to
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 28
29. a Concept, ainsi que de nombreux articles. Il est également éditeur d’ouvrages sur
différents aspects relatifs aux politiques d’enseignement supérieur, et sur le
patrimoine des universités européennes.
Avant de rejoindre le Conseil de l’Europe, Sjur Bergan était administrateur à
l’Université d’Oslo, où il était, en tant qu’étudiant, membre du Sénat académique. Il
a participé dans sa jeunesse à un programme d’échanges universitaires AFS à Alton,
Illinois.
Agneta Bladh, Rectrice, Université de Kalmar, Suède, Membre du Conseil
d’administration de l’AIU
Agneta Bladh est Rectrice de l’Université de Kalmar depuis février
2004. Elle a obtenu son Doctorat en Sciences politiques à
l’Université de Stockholm en 1988. De 1998 à 2004, elle a été
Secrétaire d’Etat au ministère suédois de l’Education et de la
Science, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.
De 1995 à 1998, elle a occupé le poste de Directrice générale de
l’Agence nationale pour l’enseignement supérieur. Elle est membre
du Conseil d’administration de l’Association internationale des
universités et de plusieurs agences nationales. Elle est également
membre du Conseil d’administration de plusieurs universités
suédoises.
En 2009, La Docteure Bladh préside un Groupe d’évaluation international, chargé
d’évaluer certains aspects de la dernière réforme universitaire initiée au Danemark.
Andrea Blaettler, Membre du Comité exécutif, European Students’ Union (ESU)
Andrea Blaettler est Membre du Comité exécutif du European
Students’ Union (ESU) et elle étudie les Sciences Politiques et la
Philosophie à l’Université de Lucerne. En tant que Membre du Comité
exécutif elle est coordonnatrice du Comité des affaires académiques
et se concentre sur des thèmes tels l’application du processus de
Bologne, l’Assurance qualité, la participation étudiante, le
financement de l’enseignement supérieur et la gouvernance. Andréa
Blaettler est l’une des représentantes ESU du groupe de suivi du
processus de Bologne et a participé au Forum UNESCO sur l’enseignement supérieur
de la région Europe sur : l’accès, les valeurs, la qualité et la compétitivité et la
Conférence UNESCO sur l’enseignement supérieur 2009. Auparavant, pendant un an,
elle a présidé le groupe de travail sur la coopération internationale de ESU et elle a
alors co-organisé deux réunions mondiales d’étudiants, liées à la Conférence
mondiale de l’UNESCO. André continue ce travail au sein du Comité exécutif de ESU
dans le but également de renforcer le mouvement étudiant au niveau mondial.
Saouma BouJaoude, Professeur, Université américaine de Beyrouth, Liban
Saouma BouJaoude a obtenu son Doctorat en Curriculum et
Instruction (spécialité enseignement des sciences) à l’Université de
Cincinnati, Etats-Unis, en 1988. De 1988 à 1993, il a été Professeur
assistant au sein du Département « Enseignement scientifique » de
l’Université de Syracuse, Etats-Unis. Il a rejoint l’Université
américaine de Beyrouth (UAB) en 1993, où il a été Directeur du
Centre d’enseignement des sciences et des mathématiques (1994 –
2003) et Président du département « Enseignement » (2003 et
2009). Il est actuellement Directeur du Centre d’enseignement et d’apprentissage.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 29
30. Le Professeur BouJaoude a publié des articles dans plusieurs revues internationales
telles que le Journal of Research in Science Teaching, le Journal of Research in
Science Education, l’International Journal of Science Education, le Journal of Science
Teacher Education, le Science Teacher and School Science Review. En outre, il est
l’auteur de chapitres publiés dans différents ouvrages en anglais et en arabe, et est
invité à participer à des conférences locales, régionales et internationales. Le
Professeur BouJaoude est aujourd’hui membre des comités de rédaction du Journal
of Science Teacher Education et de l’International Journal of Science and
Mathematics Education. Il est conseiller éditorial pour l’International Review of
Education et collabore à la rédaction de Science Education. Outre le Liban, le
Professeur BouJaoude a participé à des projets éducatifs à Dubaï, en Jordanie, en
Egypte, en Oman, au Qatar, et en Arabie saoudite.
Yazmín Cruz López, Chargée de projet, Global University Network for Innovation
(GUNI)
Yazmín Cruz est titulaire d’un Doctorat en Ingénierie
industrielle obtenu à l’Universitat Politècnica de Catalunya
(UPC). Sa thèse portait sur l’accréditation en tant que
mécanisme permettant d’assurer l’engagement social des
universités : proposition de critères et d’indicateurs qualitatifs.
Diplômée en Ingénierie civile, elle est titulaire d’un Master en
Ingénierie environnementale obtenu à l’Institut de Technologie
de Monterrey (ITESM) et d’un Master en Gestion des déchets
industriels obtenu à l’UPC.
Elle a travaillé au Centre environnemental (1996-2000), à
l’Université virtuelle et au Centre pour le développement
durable de l’ITESM. De 2000 à 2002, elle a occupé le poste de coordinatrice de
programmes en éco-efficacité au sein du Business Council for Sustainable
Development, section Amérique latine. Elle a également occupé le rôle de
consultante et de superviseuse pour la norme ISO 14001.
Entre 2003 et 2005, elle a travaillé au Bureau de planification environnementale de
l’UPC. Elle a également travaillé pour la Chaire UNESCO de développement durable à
l’UPC sur des projets européens dans l’enseignement supérieur. Elle est actuellement
responsable de projets au sein du réseau GUNI.
Darla K. Deardorff, Directrice exécutive, Association of International Education
Administrators (AIEA), Université de Duke, Etats-Unis
Darla K. Deardorff est Directrice exécutive de l’Association of
International Education Administrators (AIEA), organisation
professionnelle nationale basée à l’Université de Duke où elle est
également en charge des programmes interculturels. En outre, elle
est Professeur adjoint à la North Carolina State University (NCSU) et
à l’University of North Carolina-Chapel Hill. Elle est également
membre du corps enseignant du Summer Institute for Intercultural
Communication à Portland, Oregon. Elle a reçu de nombreuses invitations du monde
entier pour faire part de sa recherche sur la compétence et l’évaluation
interculturelles, et est une experte reconnue dans ces domaines. Avec près de vingt
ans d’expérience dans le domaine de l’éducation internationale, elle a publié de
nombreux ouvrages sur des sujets liés à l’éducation internationale, notamment son
récent ouvrage intitulé «Handbook of Intercultural Competence» (Sage, 2009). Dr.
Deardorff est titulaire d’un Master et d’un Doctorat obtenu à la NCSU où elle s’est
spécialisée dans l’éducation internationale. Son mémoire sur la définition et
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 30