2. 2À PROPOS
#PortraitDeStartuper
Qui est ce startuper ?
CEO
Nicolas Meric
Il a été court si on ne parle que de l'entreprise. J'ai créé DreamQuark en 2014, en
mars. Je venais de finir ma thèse en septembre 2013. J'avais commencé à penser le
projet au cours de ma thèse et j'ai sauté le pas le lendemain de l'obtention de mon
diplôme. Pendant six mois j'ai testé mes idées, fait des tests, rencontré de nouvelles
personnes qui ont commencé à m'accompagner. J'ai assez rapidement vendu l'idée au
directeur d'une mutuelle française majeure ce qui a véritablement lancé DreamQuark.
Ensuite j'ai recruté mes premiers employés en octobre 2014. C'est à peu près à cette
période que nous avons rejoint un premier incubateur en assurance ce qui nous a
permis de pousser nos idées. Nous avons commencé nos premiers développements
internationaux en Novembre 2014 et avons depuis continuellement été tournés vers
l'international même si nous développons avant tout l'activité en France qui est très
demandeuse de ces nouvelles technologies. Nous venons de lancer avec plusieurs
associés dont des personnes de DreamQuark une deuxième entreprise qui développe
une solution de diagnostic en ophtalmologie complète pour accélérer dans un premier
temps le diagnostic des maladies de la rétine en particulier les rétinopathies.
J'ai toujours entrepris et pris des risques. Quand je me suis lancé, ça n'a étonné
personne ou presque. Mais je travaille vraiment à temps plein à mon compte depuis
2013, donc si c'est au sens strict depuis septembre 2013. Avant de me lancer, j'avais
entrepris pas mal de projets associatifs, j'ai toujours aimé lancer des projets et faire en
sorte qu'ils aboutissent même si tous n'ont pas abouti ou n'ont pas été repris.
3. 3
Portraits de startupers
INTERVIEW
#PortraitDeStartuper
▸ Comment vous décririez-vous en tant qu'entrepreneur ?
On a généralement une idée assez fausse de qui nous sommes vraiment, on a généralement tendance à exagérer certains traits
et à passer sur pas mal d'autres. Je dirais que je suis plutôt un entrepreneur technophile qui aime prendre des risques et qui aime
les défis, plutôt très bosseur, persévérant. Quand je crois à ce que je fais, j'ai tendance à n'écouter que moi (et si j'avais écouté
pas mal de personnes, j'aurais certainement arrêté.). Néanmoins j'ai tendance à chercher à m'entourer de personnes
expérimentées qui auront un point de vue contradictoire lorsque ce sera nécessaire et je cherche leurs conseils. Je vais
généralement au bout des choses et je cherche à faire les choses en profondeur avec rigueur. Je sais ce que j'aime et ce que je
n'aime pas ce qui aide beaucoup et ai mon propre système de valeurs auxquelles je ne déroge pas. Après je ne suis pas toujours
facile et j'ai tendance à être un peu trop ambitieux et à en demander beaucoup mais j'en demande aussi beaucoup à moi-même.
Je n'aime pas ce qui est facile, ni le court terme. J'ai plutôt un bon relationnel, je suis plutôt réfléchi, je délègue plutôt mais suis
assez têtu...
▸ Quelle est votre formation initiale ?
Je suis passé par une classe prépa à Lille (Lycée Faidherbe) puis ai continué au magistère d'Orsay. J'ai finalement fait un
doctorat en physique des particules théorique et expérimental après avoir fait un premier stage en Licence 3, puis le programme
du CERN en Master.
▸ Qu’est-ce qui vous passionne ?
Ce que je fais en ce moment avant tout et c'est pourquoi je le fais et je m'épanouis en le faisant. J'aime beaucoup la science, la
technologie mais aussi l'économie et la stratégie. J'adore rencontrer de nouvelles personnes et surtout résoudre de grands
problèmes. C'est un peu en voulant réunir tout ceci que j'ai créé DreamQuark. J'aime beaucoup construire et développer des
projets. Je pense que c'est un peu pour ça que j'entreprends. Ensuite les personnes que je rencontre, vivre de nouvelles
expériences, découvrir et échanger de nouvelles idées...
4. 4
DreamQuark
“est une entreprise tournée vers l'avenir
et en même temps qui cherche à
résoudre les problèmes de ses clients à
l'instant présent”
Je dirais que DreamQuark est une entreprise tournée vers l'avenir et en même temps qui cherche à résoudre les problèmes de ses clients à l'instant présent. Ce qui
nous intéresse véritablement chez DreamQuark, c'est d'avoir un impact le plus positif possible pour nos clients et d'être un partenaire stratégique de long terme qui
s'intéresse véritablement à l'apport que nous pouvons avoir à leur égard. Nous ne sommes pas une entreprise B2C et nous ne le seront probablement jamais mais au
travers nos développements, nous cherchons à faciliter la vie du bénéficiaire final qui peut être un client ou un patient. Nous avons pour cela placé la recherche au
cœur de notre stratégie et nous cherchons à proposer aujourd'hui les solutions de demain. Nous sommes une entreprise verticalisée qui maîtrise toute la chaîne de
développement de ses produits connaît très bien les problématiques de ses clients et en même temps sait très bien faire ce qu’ils ne seraient pas en mesure de faire.
Nous avons très tôt perçu que l'intelligence artificielle offrirait un avantage majeur et que les développements autour du deep-learning permettrait de créer des
solutions que nous ne faisions qu'imaginer il y a quelques années. Nous avons donc décidé de développer ces technologies et de ne pas seulement être un utilisateur
ce qui ne donne pas d'avantage de long terme. En parallèle, nous cherchons à résoudre des problèmes majeurs que nos clients peuvent avoir et alors que les
données sont aujourd'hui un moyen d'identifier et de résoudre pas mal de problèmes en permettant de développer des outils intelligents qui "augmentent" l'être
humain, nous avons choisi d'être le liant entre les problématiques métier et le développement de ces nouvelles technologies. Nous sommes en cela assez à
l'encontre des pratiques du marché, qui consistent d'un côté à fournir des briques technologiques, soit des briques métiers mais en utilisant des développements déjà
réalisés soit pour beaucoup d'entreprises de fournir des solutions génériques en se disant qu'après tout on peut tout faire avec ces technologies émergentes. Nous
pensons de notre côté qu'on ne peut pas tout faire et que nous apportons une valeur supérieure en allant au cœur des choses à la fois du point de vue métier et du
point de vue technologique. Donc nous faisons assez peu de choses, sommes sur des marchés ciblés mais cherchons à le faire très bien.
Comment décririez-vous votre entreprise ?
À PROPOS
#PortraitDeStartuper
5. 5
Portraits de startupers
INTERVIEW
#PortraitDeStartuper
▸ Pourquoi ce choix de produit / service ?
C'est un mélange d'histoire et d'opportunités et d'un peu d'opportunisme donc. J'ai fait une thèse en
physique des particules et durant cette thèse j'ai commencé à m'intéresser à ces technologies de
deep-learning pour résoudre des problèmes que je rencontrais. Je me suis posé pas mal de
questions quant à la possibilité de mieux les utiliser et de rendre ces approches plus efficaces. Dès
2012, j'envisageais de monter une entreprise pour utiliser et commercialiser ces technologies. J'ai
commencé à m'intéresser aux applications en santé de ces technologies. Il était assez compliqué de
trouver des fonds et j'ai donc cherché d'autres moyens de financer le projet, notamment au travers du
conseil. C'est le secteur de l'assurance qui s'est montré le premier intéressé et j'ai donc poursuivi
dans ce secteur. Notre entrée dans l'incubateur d'AXA Global Direct a confirmé le potentiel et les
choses se sont accélérées par notre entrée successive dans les accélérateurs de Deloitte puis
d'Allianz. Aujourd'hui le produit de DreamQuark reflète ce parcours et nos envies. Nous fournissons
avant tout une plateforme pour la santé, l'assurance et la finance digitale qui s'appuie sur la donnée
et fournit une approche automatisée d'analyse et de construction de modèles autour de nos
algorithmes. Nous nous appuyons sur cette plateforme pour proposer des solutions métiers qui
adressent les enjeux de nos clients avec à terme l'idée que celle-ci sera complètement clé en main et
répondra parfaitement aux attentes de notre cible. Nous travaillons avec eux en ce sens.
6. 6
Portraits de startupers
INTERVIEW
#PortraitDeStartuper
▸ Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Nous avons de grandes ambitions. Des ambitions de court, moyen et long terme. Nous visons bien
entendu depuis le début l'international même si nous voulons être très solide avant tout en France.
Ensuite bien entendu nous souhaitons devenir le leader sur nos marchés cibles mais ce qui nous
tient le plus à cœur c'est que nos clients soient heureux d'utiliser nos solutions, les recommandent
parce qu'elles résolvent véritablement leurs problèmes. C'est notre objectif premier et le reste
découlera de notre état d'esprit et de ce succès. Si je devais donner des chiffres, je dirais qu'à court
terme, nous cherchons à ce que 100 clients utilisent nos technologies et les recommandent, à moyen
terme que nous soyons implanter dans une quinzaine de pays. Sinon à long terme bien sur nous
souhaitons que nos algorithmes combinés donnent naissance à une véritable intelligence artificielle
mais c'est pour le moment un peu de la science-fiction.
▸ Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Il y a eu pas mal d'apport personnel, des prêts aussi. Avant tout ça a été aussi de la vente de
missions de conseil en parallèle et puis un peu plus tard l'entrée de business angels. Maintenant
nous passons à la phase VC pour accélérer maintenant que nous voyons la traction apparaître.
7. 7
Portraits de startupers
INTERVIEW
#PortraitDeStartuper
▸ Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Je pense que la première doit avoir été assez souvent remontée, elle concerne l'accès au financement. Mais en
même temps ça nous a obligé à nous poser les bonnes questions et à adopter des stratégies probablement plus
efficaces. Et puis nous avons de fait adopter cette approche assez prospective des ventes nécessaire pour
développer nos revenus. Je pense que ça nous a renforcé en même temps pour aller plus loin ensuite. Mais ce
n'est jamais agréable de devoir revoir quelques ambitions à la baisse du fait du manque de financement. Nous
avons fait plutôt de bons choix et notre positionnement a été clair depuis le début ce qui nous a fortement aidé. Ce
que l'on fait est difficilement accessible au grand public et donc il nous a aussi fallu travailler sur le discours pour
le rendre un peu moins scientifique. Ce sont des difficultés qui nous rendent plus fort aujourd'hui d'un côté. Et je
pense que nous avons gagné en maturité grâce à cela.
▸ D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Je dirais la persévérance avant tout mais ce n'est qu'un élément. Il faut une très bonne équipe qui soit en phase
avec le projet. Il faut un bon produit, c'est à dire un produit qui se vende. Et finalement avoir une vraie stratégie de
vente. Nous prospectons beaucoup, travaillons pour nous faire connaître de notre public, Je ne crois pas
beaucoup sur notre marché aux revenus entrants, donc je passe beaucoup de mon temps à développer les
ventes. Il n'y a pas qu'une recette et ça dépend de ce que l'on entend par réussite. C'est un ensemble de facteurs,
un bon produit, sur un bon marché, une vraie stratégie de vente avec un bon business model, une bonne gestion
des ressources et du temps passé à créer des liens forts au sein de l'équipe, éviter de trop se disperser, savoir
dire non. Ce serait ma recette du succès, même s'il manque pas mal d'ingrédients là encore. Je reviendrai je
l'espère dans plusieurs années avec.
8. 8
Portraits de startupers
INTERVIEW
#PortraitDeStartuper
▸ S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance
dans l’aventure startup ?
Le cash-flow (burn-rate, trésorerie). Tout doit partir de là. Une fois l'idée trouvée tout doit être fait pour
que ça alimente la trésorerie et tout doit être mis en œuvre pour que l'argent rentre même s'il faut se
fouetter pour cela. Si le brun rate est trop important c'est un problème surtout s'il n'y a pas
d'investisseurs et même dans ce cas ça ne durera pas éternellement. Tout autre sujet est accessoire
si le burn rate est trop grand, il faut le réduire par tous les moyens. De fait nous travaillons nos ventes
et nous recherchons les financements externes en parallèle avec une préférence pour les ventes qui
est le seul moyen pérenne d'avoir une trésorerie positive.
▸ Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Je lui dirais avant tout qu'il se lance. Mais il faut qu'il s'assure qu'il a mesuré les imprévus et les
inconvénients. Il faut que son entourage le suive. Il faut qu'il ait un bon banquier, des bons conseils et
qu'il teste réellement ses idées. Il ne faut pas créer l'entreprise trop tôt, avoir un œil sur sa trésorerie
une fois celle-ci créée, rechercher les bons associés et les bonnes personnes à intégrer à
l'entreprise. Ensuite être focalisé et mettre les moyens de ses ambitions. Je travaille beaucoup, j'ai la
chance d'avoir un entourage qui me soutient, une équipe formidable, des bons conseils, je
communique beaucoup et suis orienté vers mes clients et à leur écoute permanente car c'est ce qui
permet de développer une entreprise pérenne.
9. 9
Portraits de startupers
INTERVIEW
CEO
Nicolas Meric
#PortraitDeStartuper
Site internet :
http://www.dreamquark.com
LinkedIn :
https://fr.linkedin.com/in/nicolas-meric-1a29aa36
Twitter :
https://twitter.com/NicolasMeric1
11. 11
Sébastien Bourguignon
L’AUTEUR
♕ Manager | Influenceur | Speaker ►►
Intrapreneur ✔ Innovacteur ✔ Agiliste ✔
Pour une transformation digitale réussie !
Sébastien Bourguignon
Manager Biz, il est dans le domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de
demain est un monde numérique dans lequel les changements profonds de comportements des hommes, les interactions au
sein des entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le management et les organisations seront
complètement remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les
organisations doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute là-dessus.
Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui prennent un
risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore plus vite et plus fort que
ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution industrielle. En effet, le quotidien de tout un
chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient ressembler à de la science fiction encore
aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation est en marche.
Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés
à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les partager
sur son blog.
Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés qu’ils ont rencontrées, et
comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.
Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Le Cercle Les Echos, L’Obs, Le Journal Du Net ou encore Siècle Digital.
http://sebastienbourguignon.wordpress.com http://monmasteradauphine.wordpress.com
https://twitter.com/sebbourguignon http://www.sebastien-bourguignon.fr
https://fr.linkedin.com/in/sebastienbourguignon http://fr.slideshare.net/SbastienBourguignon
https://plus.google.com/u/0/+SébastienBourguignon
Portrait de startupers