« Démarche de mise en place du projet d’IT :Une écovillage à l’archipel de Ke...
Biodiversté Madagascar
1. LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ DES
FÔRETS LITTORALES DU SUD-EST DE
MADAGASCAR PAR LA COMPAGNIE MINIÈRE
RIO-TINTO
Koffi
Békou
2. PLAN DE PRÉSENTATION
I - Problématique
II - Principaux intervenants
III - Différentes phases de la
planification
IV - Quelques solutions alternatives
V - Conclusion
3. I- PROBLÉMATIQUE
(a) La Région du Sud-est de Madagascar est l’une des plus riches
en Ressources biologiques et minières, mais aussi la plus
pauvre.
(b) Pour promouvoir le développement socioéconomique de cette
région, le Gouvernement mise sur l’Exploitation minière.
(c) Ainsi en 1998, il a conclu un accord d’exploitation d’ilménite
avec
la compagnie Rio Tinto qui, après plus de 10 ans d’étude de
terrain, a démontré son engagement à Respecter la
Législation
minière du pays.
4. II- PRINCIPAUX INTERVENANTS
Outre Rio Tinto, plusieurs représentants des Ministères des
Mines
(ONMIS) et de l’Environnement (ONE+DEEF), des
Universités
(locales+étrangères), des ONG (locales + internationales) ainsi
que
des Administrateurs locaux, les Populations locales et les
Communautés autochtones ont collaboré au projet.
5. III- DIFFÉRENTES PHASES DE LA PLANIFICATION
3.1 - Planification conceptuelle
3.2 - Tâches préliminaires
3.3 - Mise en en œuvre de la planification
3.4 - Mise en œuvre du projet
3.5 - Suivi et Entretien
3.6 - Évaluation et publication des
résultats
6. 3.1 - PLANIFICATION CONCEPTUELLE (1)
(A)- Le projet est localisé dans les Forêts littorales de la région
d’Anosy sur 6000 ha et couvre 3 secteurs (Mandena, Sainte Luce
et Pétriky) comme il est indiqué sur la carte ci- après :
7. 3.1 - PLANIFICATION CONCEPTUELLE (2)
(B)- Les forêts de la zone du projet sont gérées par l’État qui autorise
les populations locales à les exploiter pour satisfaire leurs besoins
quotidiens :
Bois de chauffe et de construction, Charbon de bois, Plantes
médicinales, produits
forestiers non ligneux (gibier, miel, teinture, etc.) ; produits artisanaux (nattes,
chapeaux, balais, paniers, cages à langouste et crevettes, etc.) Pèche (poissons,
langoustes, crevettes, etc.)
8. 3.1 - PANIFICATION CONCEPTUELLE (3)
(C)- Comme nous l’avons dit plus haut, l’importance biologique de la
zone n’est plus à démontrer :
Au niveau de la Flore, 7% des 614 espèces répertoriées dans la
région sont endémiques aux 3 secteurs du projet.
La Faune compte plusieurs espèces endémiques dont 1 espèce
rare de serpent (Pseudoxyrhopus kely) et 1 espèce de lémure
(Eulemur collaris) en voie de disparition.
L’Écosystème aquatique regorge également de plusieurs
espèces de poissons et de crustacés.
9. 3.1 - PLANIFICATION CONCEPTUELLE (4)
(D) -Compte tenu du taux d’endémisme très élevé de la zone, la
protection de la biodiversité unique et la promotion du
développement socioéconomique de la région sont les principaux
objectifs poursuivis par la Compagnie qui, à terme, entend :
Réduire les impacts des activités minières
(évitement, minimisation, réhabilitation) et contribuer à la
conservation de la biodiversité de la région.
10. 3.1 - PLANIFICATION CONCEPTUELLE (5)
(E)- Pour atteindre ces objectifs, la Compagnie a planifié 4 actions à
savoir :
(1) - la Conservation de la biodiversité sur les sites du projet avec la
participation active des communautés locales ;
(2) - l’Appui à la conservation au niveau de la région à travers un
plan de gestion environnemental ;
(3) la Réhabilitation et la Restauration des sites et des écosystèmes
perturbés par les activités minières et
(4) le Développement des activités génératrices de revenu dans la
région.
11. 3.1 - PLANIFICATION CONCEPTUELLE (6)
(F) - Les stratégies mises en place par la compagnie pour une
protection et une gestion à long terme des activités du projet
reposent sur :
(1) le respect des procédures prescrites par la législation minière de
Madagascar et
(2) la mise en œuvre des mesures d’atténuation appropriées.
12. 3.2 - TÂCHES PRÉLIMINAIRES (1)
Avant le début des travaux de restauration, la Compagnie a procédé
à la:
(1) À la création d’une Unité de conservation environnementale ;
(2) À la conduite de nombreuses études préliminaires ;
(3) Et à la construction des infrastructures techniques et
socioéconomique dans la zone du projet
13. 3.2 - TÂCHES PRÉLIMINAIRES (2)
(1) - En effet, le mandat de l’Unité de conservation
environnementale est :
(i) d’Évaluer les risques de l’activité minière sur l’environnement
naturel
et sur les écosystèmes susceptibles d’être affectés à travers des
études
d’impact sociales et environnementales ;
(ii) de Mettre en place des mesures de protection et de conservation
de la
biodiversité, de réhabilitation et de suivi des impacts dans le temps.
14. 3.2 - TÂCHES PRÉLIMINAIRES (3)
(2) - Quant aux études préliminaires, elles visent à mieux
comprendre
les aspects de la biodiversité de la région, le contexte socioculturel
et
économique local de la zone du projet afin d’Obtenir le permis
environnemental et l’agrément d’exploitation minière
15. 3.2 - TÂCHES PRÉLIMINAIRES (4)
(3) - Les infrastructures techniques comprennent le complexe
minier, le
centre de recherche écologique, les zones de conservation, les
pépinières communautaires et de nombreux Essais de
réhabilitation
tandis que les infrastructures socioéconomiques comptent une
Direction des Relations Communautaires, un Centre d’information,
des Routes, des Écoles et des Centres de santé.
16. 3.3- MISE EN EN ŒUVRE DE LA PLANIFICATION (1)
Trois programmes d’activités ont été menés à savoir :
(1)- la Conservation, le Suivi et la Gestion des
Écosystèmes ;
(2)- la Réhabilitation et la Restauration Écologique et
(3)- la Gestion Durable Intégrée.
17. 3.3- MISE EN EN ŒUVRE DE LA PLANIFICATION (2)
(1) - Concernant la Conservation, le Suivi et la Gestion des
Écosystèmes, les activités portent sur :
(i)- La Recherche sur la flore et la faune de la région ;
(ii)- La Mise en place de stratégies de conservation des espèces
menacées
(iii)- Et le Suivi des écosystèmes aquatiques (fleuves rivières, etc.)
18. 3.3- MISE EN EN ŒUVRE DE LA PLANIFICATION (3)
(2) - Quant aux Essais de Réhabilitation et de Restauration
Écologique dans les différents écosystèmes (forêts
littorales, mangroves, marécages, sur aunes et Abords
routes), ils visent à :
(i)- Identifier les espèces végétales adaptées, les contraintes et
les
conditions de succès de la restauration à grande échelle dans
la
zone du projet ;
(ii)- Augmenter les ressources ligneuses de la zone par des
plantations communautaires.
19. 3.3- MISE EN EN ŒUVRE DE LA PLANIFICATION (4)
(3)- Les activités relatives à la Gestion Durable Intégrée portent
sur :
(i)- Le Renforcement des capacités des communautés locales en
gestion et en éducation environnementale ;
(ii)- Le Développement d’alternatives à l’utilisation des
ressources
naturelles menacées ;
(iii)- Le Développement et la promotion d’activités génératrices
de
revenus
(iv)- Et enfin La Mise en place de Plans de gestion
environnementale
sectorielle (PDES) et de développement intégré (PDI) avec
les
Populations.
20. 3.4 - MISE EN ŒUVRE DU PROJET (1)
Les activités sont réalisées essentiellement au niveau : (1)
du
Centre de recherche écologique, (2) des Zones de
conservation
biologique et (3) des Puits miniers en extraction ;
(1)- Au niveau du Centre de recherche écologique, les travaux
consistent à développer des techniques de pépinières, de
conservation et de restauration de forêts adaptées à
l’écologie
de la zone du projet ;
21. 3.4 - MISE EN ŒUVRE DU PROJET (2)
(2)- Dans les zones de conservation biologique, créées à
l’intérieur
des sites du projet (620 ha), des espèces menacées, rares et
endémiques de la région d’Anosy y sont conservées ;
Des aires protégées (1100 ha) sont également créées en
dehors
de la zone du projet en vue de protéger la biodiversité de la
forêt
littorale de cette partie du pays.
22. 3.4 - MISE EN ŒUVRE DU PROJET (3)
(3)- Concernant la réhabilitation des puits miniers, les
principales activités ont consisté en :
(a)- L’Aménagement des puits et le Réglage des pentes ;
(b)- La Pose de brise-vents synthétiques ;
(c)- La Mise en place de plants ;
(d)- Le Relevé de plants morts et leur remplacement ;
(e)- Le Contrôle de mauvaises herbes et d’attaques
d’insectes
(f)- Le Suivi de l’évolution des plants ;
(g)- La Collecte et l’analyse de données
(croissance, succession floristique, recolonisation faunique)
(h)- L’Élaboration des rapports d’étude.
23. 3.5 - SUIVI ET ENTRETIEN
Les activités se résument essentiellement :
Au Remplacement de plants morts ;
Au Contrôle mauvaises herbes, Insectes et maladies
Au Contrôle feux de brousse, déplacement dune, cyclone et
vents violents
À la Protection contre les intrusions de la population riveraine
et des animaux d’élevage (ou domestiques) ;
Et au Suivi de la succession floristique et la recolonisation
faunique.
24. 3.6 - ÉVALUATION ET PUBLICATION DES RÉSULTATS
(a)-Les Essais de réhabilitation ont permis une meilleure
connaissance sur la capacité d’adaptation des espèces végétales
et animales aux différents écosystèmes dégradés de la région ;
(b)-Les Campagnes de Reboisement communautaire ont amélioré la
qualité écologiques des zones de conservation et renforcer la
capacité des communautés en matière de restauration écologique
;
(c)- La création de la plus grande pépinière de Madagascar a été
possible grâce au Centre de recherche écologique ;
(d)- Les multiples études conduites tout au long du projet ont permis
d’avoir une base de données très riche.
Biodiversity, Ecology and Conservation of Littoral
Ecosystems in Southeastern Madagascar, Tolagnaro (Fort
Dauphin)
25. IV - QUELQUES SOLUTIONS ALTERNATIVES (1)
Les activités minières ont eu également des impacts négatifs sur
les
composantes géologiques, hydrologiques et humaines. Il est donc
possible :
(1) d’améliorer la qualité du sol en :
(a)- Restaurant durablement des sols dégradés ;
(b)- Maîtrisant l’érosion des sols ;
(c)- Stabilisant des pentes, des dunes et des berges par des
couvertures biologiques
26. IV - QUELQUES SOLUTIONS ALTERNATIVES (2)
(2) - d’améliorer la qualité de l’eau en :
(a)- Traitant les exhaures de mines (métaux lourds) avec des
bactéries chimiolithotrophes ;
(b)- Canalisant les eaux de précipitation par des drains ;
c)- Mettant en place des drains autour des décharges de terre de
décapage et des zones minières ;
(d)- Et si possible en Construisant une station de traitement des
eaux résiduaires et des déchets sanitaires.
27. IV - QUELQUES SOLUTIONS ALTERNATIVES (3)
Il est également possible (3) d’améliorer la qualité de
l’air
et de l’environnement de la population en :
Contrôlant les pollutions atmosphériques (minimiser
les
complications respiratoires) et sonores (éviter la
perte
d’audition et les troubles de sommeil).
28. V - CONCLUSION
Malgré les efforts de restauration par la compagnie dans la
région,
nous Pensons que le projet fait face à une dette écologique au
regard du suivi à long terme requis ;
Étant donné que l’environnement exploité était dans un état de
dégradation avancée avant la conception du projet, la principale
question était de savoir si les mesures de compensation
prévues
permettront de retrouver la situation juste antérieure aux impacts
en question, ou permettront-elles de restaurer l'environnement
tel
qu'il serait en l'absence d'impacts significatifs de l'Homme sur
l'Environnement ?
29. V – CONCLUSION (2)
Enfin, les nombreuses études d'impacts réalisées avant le
démarrage portent essentiellement sur l'existant et non
sur le potentiel. En additionnant la non-prise en compte du
potentiel, ces études contribuent à empêcher la
reconstruction
des réseaux écologiques, donc ne permettant au mieux que
de
conserver une situation éco-paysagère médiocre.
Je vous remercie pour votre
attention