L’influence de l’écoute de la musique lors d’une séance de réadaptation pulmonaire chez un patient atteint de broncho-pneumopathie chronique obstructive
Mémoire présenté en vue de l'obtention du titre de Master en Kinésithérapie et Réadaptation, à l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve (UCL), en Belgique.
Il fut l'objet d'une présentation :
- lors du 28 ème congrès de Médecin Physique et Réadaptation, à Reims
- lors de la 7ème Journée de Recherche en Kinésithérapie Respiratoire, à Paris
présentation PowerPoint sur les technique d'anesthésie en neurochirurgie.ppt
L’influence de l’écoute de la musique lors d’une séance de réadaptation pulmonaire chez un patient atteint de broncho-pneumopathie chronique obstructive
1. UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN
FACULTÉ DES SCIENCES DE LA MOTRICITÉ, ÉDUCATION
PHYSIQUE, KINÉSITHÉRAPIE ET RÉADAPTATION
INFLUENCE DE LA MUSIQUE LORS D’UNE SÉANCE DE
RÉADAPTATION PULMONAIRE CHEZ LES PATIENTS
ATTEINTS DE BRONCHO-PNEUMOPATHIE
CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
MOTTART Florian
Master en kinésithérapie et réadaptation
Année académique 2013 - 2014
2. PLAN
INTRODUCTION
Broncho-pneumopathie chronique obstructive
Musique
Objectif du travail
MÉTHODE
Patients
Protocole
RÉSULTATS
DISCUSSION
Limites
Perspectives
CONCLUSION
3. Physio-pathologie :
Obstruction des bronches
Infection pulmonaire
Dysfonction musculaire
World health organization. (s.d.). Chronic
obstructive
pulmonary disease (COPD). En ligne
http://www.who.int/respiratory/copd/en/
Nici et al. en 2006
Traitement recommandé :
Réadaptation pulmonaire
Symptômes :
• Dyspnée, expectoration, wheezing, etc.
• Anxiété, dépression, fatigue, etc.
INTRODUCTION
BPCO : « BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE »
Limitation d’activité
4. La dyspnée
L’état d’anxiété
La fatigue musculaire
La perception d’effort
La saturation en oxygène (SpO2)
La fréquence cardiaque (FC)
Etc.
Singh et al. en 2009
Singh et al. en 2009
Hodgev et al. en 2003
Thornby et al. en 1995
Hsia et al. en 2009
Hsia et al. en 2009
Chez le BPCO, effets positifs sur :
INTRODUCTION
MUSIQUE :
6. 41 patients adultes BPCO
Recrutés sur base volontaire aux Cliniques universitaires Saint-Luc
Tous en état stable
Aucune contre-indication pour l’activité physique
MÉTHODE
LES PATIENTS:
8. Dyspnée
Fatigue musculaire
Perception d’effort
Fréquence cardiaque (Batt/min)
Saturation en oxygène (%)
Appréciation de la séance
Anxiété
p=0,464
p=0,327
p=0,187
p=0,51
p=0,901
p=0,748
p=0,022
RÉSULTATS
COMPARAISON AVEC ET SANS MUSIQUE :
Comparaison du niveau d’anxiété selon la séance .
10. DISCUSSION
Effet de la musique ?
NON visible
• Dyspnée
• Fatigue musculaire
• Perception d’effort
• Fréquence cardiaque
• Saturation en oxygène
• Appréciation de la séance
11. Effet de la musique ?
Visible
Avec musique, moins de
variation de l’anxiété
Lien entre dyspnée et anxiété
• Anxiété
Wagena et al. en 2005
Giardino et al. en 2010
AM : 7,61 ±2,29
SM : 8,44 ±2,58
≠ de 0,83 ± 0,29
Effet de la musique ?
NON visible
• Dyspnée
• Fatigue musculaire
• Perception d’effort
• Fréquence cardiaque
• Saturation en oxygène
• Appréciation de la séance
DISCUSSION
12. Limites
DISCUSSION
Musique sélectionnée sur base
de son tempo
• Sans tenir compte du genre
Utilisation d’une musique
d’ambiance
Présence de facteurs externes
• Présence de l’expérimentateur
• Bruit
• Contraintes extérieures
13. Etude incluant différents types
de musique
• En considérant l’ensemble de
ses caractéristiques
Etude incluant l’utilisation
d’un casque audio
Programme de réadaptation
pulmonaire avec musique
Perspectives
Musique sélectionnée sur base
de son tempo
• Sans tenir compte du genre
Utilisation d’une musique
d’ambiance
Présence de facteurs externes
• Présence de l’expérimentateur
• Bruit
• Contraintes extérieures
Limites
DISCUSSION
14. CONCLUSION :
Le fait d’écouter de la musique, lors des séances de
réadaptation pulmonaire, a une influence positive sur
l’anxiété des patients BPCO.
15. MERCI DE VOTRE ATTENTION
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN
FACULTÉ DES SCIENCES DE LA MOTRICITÉ, ÉDUCATION
PHYSIQUE, KINÉSITHÉRAPIE ET RÉADAPTATION
MOTTART Florian
Master en kinésithérapie et réadaptation
Année académique 2013 - 2014
Notes de l'éditeur
Bon, je crois que je vais commencer. Tout d’abord, merci de votre présence. Nous voilà réunis pour la présentation de mon mémoire, travail réalisé en vue d’obtenir le titre de Master en Kinésithérapie et Réadaptation à l’UCL, dont le titre est « Influence de la musique lors d’une séance de réadaptation pulmonaire chez les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive ».
Cet exposé sera composé de 5 parties. D’abord l’introduction, après la méthode utilisé pour réaliser nos expérimentations, je vous présenterai ensuite les résultats, puis parlerai brièvement de la discussion et terminerai l’exposé avec la conclusion.Je vais ainsi commencer la présentation, en vous parlant brièvement de la BPCO.
La Broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou plus communément appelée BPCO, est une maladie chronique des bronches accompagnée d’infection pulmonaire et de dysfonction musculaires.
Le patient BPCO présentent une série de symptômes, autant des symptômes qui sont physiques (dyspnée, toux chronique avec expectoration, wheezing, etc.) que psychologiques (anxiété, dépression, fatigue, etc.). Leurs symptômes évoluent avec le stade de la maladie, et finissent par avoir des conséquences sur la capacité à réaliser un effort. De la sorte, le patient BPCO subit un déconditionnement à l’effort.
En quelques chiffres, selon l’Organisation mondiale de la santé, la BPCO sera la 4ème cause de mortalité dans le monde en 2030.De plus, cette maladie toucherait 4 à 20% des sujets adultes de plus de 40 ans.
Parmi l’ensemble des traitements qui lui sont recommandés, la réadaptation pulmonaire en est une partie indispensable. Ces séances sont recommandées unanimement (niveau de preuve A) en terme d’évidence based medicine.
En ce qui concerne la musique … Vous avez sans doute déjà tous pris plaisir à écouter de la musique. Mais, saviez-vous que le fait d’écouter de la musique pouvait avoir des effets sur le corps et l’esprit. C’est en effet le cas ! D’ailleurs, la littérature scientifique en recense une série et cela, autant chez des sujets sains que chez des sujets pathologiques, chez les jeunes comme les personnes âgées.
En ce qui concerne les patients BPCO, il a été démontre que le fait d’être exposé le patient à de la musique permet de réduire de manière significative leur dyspnée, leur état d’anxiété, leur fatigue musculaire, leur perception d’effort, leur SaO2 et leur FC .
Cependant, il semblerait qu’à l’heure actuelle, aucune étude ne s’est intéressée aux effets induits par la musiques aux cours de leurs séances de réadaptation pulmonaire.
En tenant compte de ce qui a été dit précédemment, nous nous sommes posé cette question : Le patient BPCO bénéficierait-il d’impacts sur différents paramètres de sa maladie lorsque sa séance de réadaptation pulmonaire est accompagnée de musique ?
Pour réaliser cette expérimentation, nous avons fait appel à 41 patients adultes, tous atteints de BPCO avérées.Ceux-ci ont été recrutés sur base volontaires aux cliniques universitaires Sains Luc lors de leurs séances de réadaptation pulmonaires. Les 41 patients étaient tous en état stable, et ne présentaient aucune contre indication (cardio vasculaire et orthopédique) ou présence de comorbidité limitant l’activité physique.
L’expérimentation s’est déroulée aux cours des séances de réadaptations pulmonaires des cliniques universitaires Saint-Luc, à raison de 3 fois par semaine, sur une période de 1 mois. Tous les patients réalisaient une séance AM et une séance SM. Le stimulus auditif qui accompagnait la séance AM était caractérisé par un tempo de 120 beats par minute, et diffusé à un niveau sonore de 60 à 70 dB. Cela variait en fonction de l’endroit où l’on se trouvait dans la salle étant donné que le son était émis par 2 hauts parleurs.
Lorsque le patient arrivait, et avant de débuter tout effort, nous réalisions une première mesure de la dyspnée (à l’aide de l’EVA) et une prise de mesures de la SpO2 et de la FC (à l’aide de l’oxymètre de pouls). Ensuite, le patient réalisait sa séance habituelle de réadaptation pulmonaire. C’est-à-dire qu’il réalisait des exercices de force et d’endurance.
L’ordre des exercices n’était pas imposé et il était libre d’agencer sa séance en fonction du temps qui lui était imparti. Celle-ci était, ou non, accompagnée de musique.Une fois la séance terminée, et avant de partir, on évaluait à nouveau la dyspnée et une prise de mesures de la SpO2 et de la FC. En plus, nous évaluons le niveau d’anxiété (à l’aide de l’HADS), la fatigue musculaire (à l’aide de l’échelle de Borg), la perception d’effort (à l’aide de l’échelle de Borg modifiée). Pour finir, nous demandions au sujet de donner une appréciation de la séance (évaluée à l’aide de l’échelle de Likert).
Lorsque nous avons comparé les résultats de la séance SM avec la séance AM, à l’aide du test t-student, où nous avions délimité un seuil de signification à 0,05.
Nous n’avons observé aucune différence significative pour la dyspnée, fatigue musculaire, la perception d’effort, la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène et l’appréciation de la séance. Cependant, un résultat significatif a été retrouvé pour l’anxiété.
On remarque d’ailleurs explicitement que la moyenne u score HADS-A est inférieur lors de la séance AM que lors de la séance SM. De plus, on observe que le score HADS-A variait moins lors de la séance AM.
En plus, nous avons obtenus une corrélation positive, mesurée à l’aide du coefficient de corrélation de pearson, entre le niveau d’anxiété et la dyspnée finale. Celle-ci fut observée au cours des 2 séances (c-a-d AM et SM).
Comme nous venons de le voir, nous n’avons pu mettre en évidence un effet de la musique sur ces différents facteurs lors de la séance de réadaptation pulmonaire du patient BPCO.
Vu le temps qui m’est imparti pour présenté mon mémoire, je ne pourrai aborder les hypothèses d’explications de ces résultats, mais je serais heureux de pouvoir en discuter avec vous lors de la séance de question / réponse.
Mais, nous avons tout de même obtenu un effet positif ET visible sur l’état d’anxiété des patients BPCO.Souvenez-vous des résultats, nous avons pu voir que le score HADS-A était significativement inférieur lors de la séance AM que lors de la séance SM. Nous pouvons donc affirmer que l’état d’anxiété des patients était inférieur lorsqu’il y avait présence de musique.
De plus, la variation de l’état d’anxiété est moins important lorsqu’il y avait présence de musique. Le niveau d’anxiété était ainsi moins dispersé lors de la séance AM. Cela est constaté lorsqu’on compare les moyennes +- écarts type des scores HADS-A obtenus
En ce qui concerne la corrélation obtenu, cela renforce l’idée qu’il existe un lien entre dyspnée et anxiété. Cela a d’ailleurs déjà été démontré dans différentes études.
Au cours de nos expérimentations, nous avons du faire face à quelques limites. Parmi elles, on retrouve :
Le fait d’avoir sélectionné la musique sur base de son tempo (Dans le cas présent : 120 bpm), sans tenir compte des autres caractéristiques.
Le fait d’avoir utilisé une musique d’ambiance et non un casque audio. - De plus, nous avons du faire face à différents facteurs externes sur lesquels nous n’avions aucune emprise ET qui pouvaient influencer nos résultats. Parmi eux, je citerai : présence de l’expérimentation, le brui, les contraintes extérieurs.
En ce qui concerne l’avenir … Il me semblerait intéressant pour des études futures, il semblerait intéressant d’inclure l’utilisation d’un casque audio. Ainsi que de sélectionner la musique sur base de différents critères (et ainsi essayer de tenir compte de l’ensemble de ces caractéristiques … tout en prenant en considération ce qui en est dit dans la littérature).Pour les praticiens, vous pourriez envisager d’inclure systématque à vos séances de réadaptation pulmonaire de la musique. D’autant plus que cette technique est sans aucun doute simple d’utilisation et demandant une faible expertise préalable.
Pour conclure, je dirais que : Le fait d’écouter de la musique, lors des séances de réadaptation cardio-pulmonaire, a une influence positive sur l’anxiété des patients BPCO.