Mairies communes du Pays de Fouesnant --phpcd5 ll5
Chroniques de Fouesnant - al
1. GAI….GAI….marions-NOUS
Le 3 juin 1819, devant Maître Parquer Notaire à Fouesnant, ont été déterminés par
contrat les "conditions civiles du mariage projeté" entre: François LE MARC, cultivateur à
Fouesnant, et Catherine LE GALL, cultivatrice à Kerneing en Fouesnant, fille de Pierre LE
GALL et de Catherine COU.
"Sont arrêtés les points, clauses et conditions ci-après, sans lesquels le dit mariage ne
serait point fait ni accompli" : François et Catherine, après leur mariage, habiteront à
Kerneing chez Pierre LE GALL et son épouse. François LE MARC. se constituera une dot de
700 Frs qu'il remettra à ses beaux-parents sans que soit prévu paiement ou capitalisation
d'intérêts ; en plus, quelques jours avant la noce, il fera parvenir à Kerneing pour 90 Frs de
meubles et effets immobiliers.
Les jeunes époux et leurs enfants éventuels, tant en santé qu' en maladie, seront par
leurs hôtes nourris, habillés et entretenus en toile, étoffe, bas et sabots "parce qu'ils
travailleront de leur mieux à l'amélioration du ménage de Pierre LE GALL et Catherine
COU."
Ceux-ci leur permettent seulement d'élever à leur profit deux jeunes bêtes à cornes.
Pierre LE GALL et Catherine se réservent la possibilité de "renvoyer et mettre hors de chez
eux fille et gendre". Dans cette éventualité, les apports de François LE MARC devaient lui
être rendus et Catherine LE GALL devait recevoir de ses parents 600 Frs de dot et 60 Frs de
meubles et effets immobiliers.
Il était aussi prévu pour les jeunes époux la possibilité de prendre eux-mêmes l'initiative de
s'en aller ailleurs chercher un peu d'indépendance. Dans cette seconde hypothèse, les apports
de François LE MARC lui étaient également rendus, mais les parents n'étaient "nullement
tenus de rien donner avec leur fille" (sic)
Ce contrat n'est pas particulièrement original. Les mêmes dispositions se retrouvent dans
d'autres contrats de mariage reçus par Me Parquer.
Même si les belles-mères n'étaient pas commodes, et si les beaux-pères faisaient sans scrupule
travailler les gendres à leur
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2. profit, ceux-ci devaient y regarder à deux fois avant de s'en aller avec femmes et enfants
plater ailleurs leurs pénates !
Plus malin ou plus clairvoyant que d'autres, ou seulement plus habile à profiter de
circonstances qui nous échappent, François LE MARC s’est ressaisi, et a renoncé à la main de
la jeune Catherine,
Le II juillet 1819, il s'est retrouvé avec Pierre LE GALL devant Me Parquer, et d'un commun
accord ils ont résilié le contrat de mariage du 3 ,juin.
Pierre LE GALL a réussi à obtenir que son gendre manqué :
- Paie les frais de contrat de mariage,
- Paie les frais de contrat de résiliation,
- et paie encore le repas de fiançailles et tous les autres frais qui avaient pu être
engagé:
- Arch. Dép. Finistère 4 E
82/107-
H.Bouché -
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