1. LE
BLOC-NOTES
L’iPhone 5S
le big data devient un sujet
de Frédéric Simottel
11 IBM multiple les cursus de
SEPT.
Data Scientists à l’université
L
e big data manque de bras. Il y aurait ainsi plus de
150 000 postes de spécialistes en analyse de données (ou Data Scientists) à pourvoir dans le monde,
4,4 millions d’ici à 2015 ! IBM a pris le problème à brasle-corps en mettant en place plusieurs cursus dédiés auprès de 1 000 universités à travers le monde (mais aucune en France). Big Blue fournit des logiciels d’analyse,
du matériel pédagogique, des projets d’étude de cas, des
Data Scientists experts invités en tant que conférenciers, un accès à sa plate-forme big data et distribue des
bourses de 100 000 dollars pour plusieurs de ces cursus.
Neuf nouvelles universités viennent de rejoindre le programme, mais toujours aucune en France. Le big data fait
pourtant appel à des compétences en mathématiques et
statistiques qui figurent parmi les forces reconnues de
l’école scientifique française. Mystère.
13 L’iPhone 5S devient notre
SEPT.
N
Phil Schiller,
le viceprésident
marketing
d’Apple.
prothèse numérique
on, Apple n’a pas perdu son sens de l’innovation
avec la disparition de Steve Jobs il y a deux ans.
Bien au contraire, la firme à la pomme s’est remise dans
le sillon de son illustre fondateur. Pour la partie commerciale
tout d’abord. Avec ses prix – un
brin excessifs –, Apple renoue
avec son marché élitiste et ses
marges dignes des meilleures
maisons de luxe. Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Certes,
on s’émerveillera sur l’écran
plus lumineux, le capteur biométrique, la caméra et l’appareil photo plus performants.
Mais c’est en soulevant le capot, de l’iPhone 5S notamment,
que l’on perçoit à nouveau la
magie Apple. En intégrant deux
processeurs, l’un pour s’occuper des tâches intrinsèques au
téléphone, l’autre pour gérer
les capteurs (géolocalisation,
podomètre, gyroscope, etc.) et
autres futurs objets connectés (la montre intelligente),
Apple se projette dans l’avenir et nous rejoue le couplet
iTunes. Comme il l’a fait avec la musique, l’Américain
nous prépare à vivre dans un nouvel environnement
dont l’iPhone sera le centre.A peine serons-nous rentré
chez nous et géolocalisé dans notre hall que la lumière
s’allumera et la chaîne hi-fi nous jouera notre mélodie
préférée. Au volant, nous nous verrons proposer automatiquement par le GPS le trajet de la dernière adresse
consultée sur le smartphone. Il nous mettra en contact
avec notre rendez-vous en cas de retard, saura modifier
notre trajet, que nous soyons à pied ou en voiture.Apple
a compris que nous ne nous séparerions plus jamais de
notre smartphone, devenu notre prothèse numérique.
16 Pour devenir une société 2.0,
SEPT.
P
copiez la SNCF
endant longtemps, nous avons pu croire que si la
SNCF investissait sur Internet, au travers notamment de son site Voyages-Sncf.com, c’était uniquement
parce qu’elle voulait vendre par ce biais encore plus de
billets de train. Le site s’est ensuite mis à commercialiser des offres « train+hôtel », puis des vols, des locations
de voitures, des séjours tout compris, etc. Devenue un
fleuron de l’e-commerce européen, la SNCF s’appuie
aujourd’hui sur le Net pour augmenter son chiffre d’affaires global, même si ses nouvelles activités l’éloignent
quelque peu de son métier d’origine. Dernier exemple
en date, le lancement avec la ville de Paris d’un incubateur autour du « voyageur connecté ». L’objectif est d’accompagner de jeunes entreprises innovantes. Un appel à
candidatures est ouvert du 16 septembre au 31 octobre
pour identifier les start up qui intégreront ce dispositif.
Elles seront installées dans la nouvelle ZAC Boucicaut
qui développe déjà des programmes autour du design,
de l’e-santé et de la ville de demain. Ces derniers mois,
la SNCF a multiplié les concours. L’un d’eux a d’ailleurs
débouché sur le service Tranquilien, une application
voyageurs indiquant le taux de remplissage des rames.
24 Microsoft croit en son étoile
SEPT.
S
sur le marché de la mobilité
ur le marché de la mobilité, nous avons une place à
prendre. L’institut Kantar attribue déjà à Windows
Phone une part de marché de 11 % en France. Et nous
12. 01 BUSINESS
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d
2. innove plus que prévu,
de philo, la SNCF 2.0 trace sa voie
Sur le départ,
Steve Ballmer a
déploré de ne pas
avoir vu surgir la
vague du mobile.
dans ces bases se révèlent mal adaptées, notamment
lorsque les questions sont mal posées et qu’elles reposent sur des données massives, hétérogènes et incertaines. De ce point de vue, il convient ainsi de différencier la problématique du big data de celle de
l’intelligence économique et de la business intelligence.
Il faut également distinguer les méthodes qui permettent de mettre en évidence des corrélations lors de
croisement de données. « L’erreur la plus fréquemment
commise consiste à croire qu’une corrélation est une
relation de causalité. Or comprendre à partir d’un ensemble de corrélations les relations de causalité reste
un problème largement ouvert, et qui le restera encore
pendant très longtemps », explique Michel Cosnard,
président-directeur général de l’Inria, qui y voit là le
graal du Data Analyst.
(*) Clin d’œil à la citation de Jean Baudrillard : « Le hasard est le purgatoire de
la causalité ».
visons clairement la place de numéro deux dans l’Hexagone », affirme Alain Crozier, directeur général de Microsoft France, en ouverture de la conférence de rentrée de
la firme américaine. Une semaine après les regrets exprimés par Steve Ballmer, alors qu’il s’apprête à quitter
son poste de PDG, de ne pas avoir vu surgir la vague du
mobile, Microsoft affiche de solides ambitions dans le
domaine. Dopé par les difficultés de Blackberry, l’Américain espère faire tomber dans son escarcelle quelques
entreprises clientes jusqu’alors restées fidèles au Canadien RIM. Une ambition pas si démesurée si l’on tient
compte des progrès effectués par l’interface en « tuiles »
du nouveau Windows. Premiers vrais résultats au printemps prochain.
le
25 Le big data est(*) purgatoire
SEPT.
T
de la causalité
ous les deux mois, 01 Business réunit plusieurs
dirigeants de grands groupes français pour débattre sur des thèmes liés au rôle du numérique dans
les entreprises. Cette semaine, le big data était à l’honneur. Une fois les premières définitions techniques
assimilées par ces PDG, des questions d’ordre plus
sémantique, organisationnel, voire philosophique, sont
apparues. Les plus pointus parmi les spécialistes présents autour de la table ont admis que les méthodes
traditionnelles des bases de données et de la recherche
26 Enfin une synergie autour
SEPT.
du logiciel embarqué
C
ela fait un moment que la filière du logiciel embarqué a été identifiée comme une pépite technologique potentielle pour notre pays. Problème, les acteurs,
aussi talentueux et reconnus soient-ils, agissent chacun
dans son coin, sur des marchés de niche. Il aura fallu
attendre que le gouvernement en fasse l’une de ses
34 priorités industrielles pour qu’ils ôtent leurs œillères,
s’unissent et lancent l’association Embedded France.
Parmi les membres fondateurs, figurent les pôles de compétitivité Images & Réseaux, Minalogic et Systematic, le
syndicat professionnel Syntec numérique et les associations Aerospace Valley et Cap’Tronic. Embedded France
se donne, entre autres, pour objectifs de promouvoir le
marché de l’embarqué tant en France qu’à l’international, de formuler des
pro positions auprès
des pouvoirs publics et
d’ouvrir l’écosystème
embarqué « traditionnel » aux nouvelles
technologies et à leurs
acteurs. Ses missions
seront détaillées aux
Assises de l’embarqué,
le 28 octobre prochain.
Les acteurs
du logiciel
embarqué
ont fondé leur
association.
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