Dans la haute petite cour grisâtre et presque froide de l'Institut de Biologie, le soleil montpelliérain pourtant radieux peine à pénétrer. Il se cantonne à tirer des langues de lumière sur des murs de béton à la couleur d'origine indécelable, sur des entrelacs de tuyaux rouillés et un cadavre de pigeon desséché. Au rez-de-chaussée du glorieux bâtiment, dans une sombre salle de cours aux fenêtres empoussiérées, portant le nom d'un biochimiste du coin, une douzaine de personnes somblent tenir conseil. A l'intérieur de la ppièce plongée dans la pénombre, l'atmosphère est lurde, les silences aussi pesants qu'à Yalta lorsque Staline allait prendre la parole. C'est que l'heure est grave. les phrases sont courtes, les minies pensives et travailleuses. Des mots étranges aux consonances inconnues parviennent à nos oreilles. au milieu des "ouéïho" et autres "phnéau", résonant comme des cris de guerre, des chiffres astronomiques fusent, déclenchant des rires nerveux. On parle timing, budget, partenaires, DJ, traiteurs , transports, Batman, rétroplanning, deadline, carioca, formations, auberges, hôtels -palais même... c'est à n'y rien comprendre, et il y a de quoi. Afin de ne pas se retrouver perdu, voici quelques explications. reseauprosante.fr