1. Communiqué de Presse du Syndicat National de la Police Grand-Ducale Luxembourg (SNPGL),
mercredi, 26 août 2015
En date du 31 juillet 2015, l’honorable députée Nancy ARENDT avait posée une question
parlementaire (n°1325 – une série de questions – préparées en date du 28 juillet 2015) à
Monsieur le Ministre de la sécurité intérieure Etienne SCHNEIDER.
Ces questions étaient les suivantes :
- Monsieur le Ministre peut-il confirmer que le SNPGL n’a pas été consulté comme les autres
associations professionnelles de la Police Grand-ducale dans le cadre de l’audit externe ?
- Dans l’affirmative, quelles en sont les raisons ?
- La non-implication du SNPGL, le plus grand syndicat de police représentant environ 75%
du personnel de la police, dans l’élaboration d’un audit devant mener à une réforme de la
Police Grand-Ducale, ne risque-t-elle pas d’avoir des répercussions quant à la pertinence
des conclusions de l’audit externe et partant des pistes de réforme qui seront définies à
partir des constats de l’audit ?
- Ne faudrait-il pas s’assurer que le SNPGL puisse du moins après-coup faire entendre sa
voix ? En tout état de cause, comment Monsieur le Ministre entend-il débloquer la
situation, alors que le SNPGL a fait savoir via communiqué qu’il ne participerait qu’en tant
qu’observateur au groupes de travail censés peaufiner les recommandations formulées
dans l’audit ?
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Le SNPGL est choqué par ce texte, qui est censé avoir l’apparence d’une réponse réelle à cette
question parlementaire, fourni par le Ministre de la sécurité Intérieure en date du 24 août 2015.
Qu’il ne s’agit que d’une apparence de réponse saute à l’œil puisque, parmi les quatres questions
posées, les trois premières (les plus importantes !) n’ont pas été gratifiées d’une réponse. La
dernière n’a suscité qu’une déclaration qui est exemplairement nichtssagend.
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2. Pire, l’on tente à l’heure actuelle de lui refiler la patate chaude qu’est cet audit totalement bâclé
en représentant faussement la séquence des événements et des faits et le SNPGL en est
profondément outragé.
Contrairement à ce qu’affirme le Ministre de la Sécurité Intérieure, le SNPGL a dénoncé dès le
début (via courrier au Directeur Général adj. de la Police Grand-ducale et d’innombrables
entrevues avec tous les acteurs politiques, dont le parti politique du Ministre de la Sécurité
Intérieure, pas moins ) les stratégies et méthodes employées pour analyser le fonctionnement
de la Police Grand-ducale.
Malgré ces itératives dénonciations et interventions du SNPGL, l’audit s’est déroulé exactement
de la manière dont les acteurs principaux derrière ce projet l’avaient prévu dès le début :
- sans implication sérieuse du Fußvolk de la Police Grand-ducale, et
- presqu’uniquement sur base des auditions et déclarations des cadres dirigeants de la
police, qui enfin, pour parfaire le manège,
- sélectionnaient, eux, ceux du Fußvolk qui seraient auditionnés par MindForest.
Bref, le SNPGL a tout fait pour éviter qu’un audit pareil ne serve de base à quoi que ce soit. Est-
ce autre chose que de remplir consciencieusement son devoir de représentant de 75% du corps
de la Police Grand-ducale ? Certainement pas !
Dès lors, reprocher à l’heure actuelle au SNPGL de ne pas s’être acquitté (du tout) de sa tâche
lors du déroulement de l’audit, serait mentir.
Au besoin, le SNPGL fournira le relevé, voire même le détail si nécessaire, de toutes les
démarches entreprises, entrevues passées, entretiens téléphonique tenus et correspondances
électroniques échangées à ce sujet.
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Enfin, le SNPGL est totalement indigné que le Ministre de la Sécurité Intérieure indique que le
syndicat ne se serait « pas non plus manifesté chez l’auditeur ».
C’est tout simplement faux.
3. Le SNPGL a tenté à maintes reprises d’exposer à MindForest quelles diligences, et leur nature,
devaient être accomplies dans le cadre de l’audit afin qu’il soit représentatif et reflète
fidèlement le fonctionnement actuel de la Police Grand-Ducale.
Pendant diverses entrevues, le SNPGL a même insisté qu’à cet effet tous les membres du SNPGL
soient audités. Pour des raisons évidentes.
Que ceci serait fait, avait été – verbalement – promis par la direction de MindForest.
Malheureusement, cette promesse n’avait pas été tenue.
Aux fins de rafraîchir la mémoire de Monsieur le Ministre de la Sécurité Intérieure, le SNPGL
tient à lui rappeler que les dirigeants de MindForest s’étaient même excusés au courant de la
réunion qui avait eu lieu en date du 28 juillet 2015 pour cet oubli (impardonnable) de leur part.
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Même un borgne peut désormais voir que le SNPGL nage constamment, à grand effort, à
contrecourant en ce qui concerne la réforme de la Police Grand-ducale effectuée à l’insu et au
détriment de la majorité de ses membres.
Le SNPGL est en train de préparer une prise de position très circonstancée dans ce contexte.
Quoi qu’il en soit, nos membres peuvent être certains et rassurés que le SNPGL ne cessera pas
de tenter de s’acquitter au mieux de sa tâche très difficile dans le climat politique qui règne
actuellement.
Nous rappelons que la formulation de critiques constructives – aussi aiguës que nécessaires –
en tant que corps totalement uni, dans l’espoir d’aboutir à une Police Grand-Ducale moderne et
bien organisée dans laquelle tout policier pourra remplir efficacement et au mieux de ses
capacités ses missions et devoirs, est le souhait le plus sincère et cher du SNPGL.
Le Comité du SNPGL