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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DU 8 OCTOBRE 2023
Le
Luxembourg
vote cette
année !
Les électeurs désigneront le 8 octobre les
candidats qui les représenteront à la
Chambre des Députés et décideront quels
partis politiques pourront former une
majorité parlementaire et composer le
prochain gouvernement.
FOKUS se présente une première fois
aux électeurs, le 8 octobre 2023, pour
changer la politique au Luxembourg !
Dans la forme et le style, mais surtout dans
les contenus, les préoccupations, la
dynamique, la volonté d’apporter des
changements.
FOKUS a su réunir des personnes qui
partagent avant tout une conclusion : la
politique n'est pas à la hauteur des défis.
Nous voulons que les plus grands
chantiers du pays soient enfin abordés.
FOKUS aspire à une politique générant des
résultats concrets. Pour cela, une approche
politique transparente est nécessaire.
FOKUS veut susciter des débats politiques
et trouver des solutions qui jusqu’à présent
n'ont pas encore été développées.
Nous voulons une démocratie moderne,
innovante et progressiste, là où elle a pu
être freinée dans son développement.
Nous emprunterons des voies qui n’ont pas
été tracées par les partis au pouvoir.
Les confrontations idéologiques rendent le
débat politique stérile. Les partis visent
trop souvent dans leurs initiatives politiques
la plus faible résistance des électeurs. Ils ne
parviennent plus à produire des
propositions satisfaisantes durables mais se
contentent d’administrer les problèmes et
les difficultés à court terme.
La conséquence étant que ces
problèmes ne sont pas réellement
adressés et s'aggravent au fur et à
mesure : le logement, la mobilité, le
climat, la politique scolaire et
familiale, la sécurité et de
nombreux autres domaines.
Tout programme politique ne devrait
donc pas seulement adresser les cinq
prochaines années, mais tracer des
voies pour améliorer durablement la vie
des citoyens.
Nous sommes convaincus que cette
autre politique est possible. Une
politique qui s’adresse à tous les
citoyens.
Une politique qui montre clairement
que l'État de droit ne peut pas être
remis en question et que chacun
dans la société a non seulement
des droits, mais aussi des devoirs,
et que chacun porte une part de
responsabilité pour
les autres.
Une politique qui
encourage
l'engagement, que
ce soit dans la
famille, dans les
associations, dans la
prise en charge des
plus faibles ou dans
la politique locale et
nationale.
Finalement, une
politique qui
développe une
véritable société civile,
définie non pas par la
consommation mais par
la participation et
l’engagement.
FOKUS mettra une politique en
œuvre qui n'opère pas avec du
superficiel et des slogans, mais
avec des contenus et des messages
clairs.
> Nous serions
heureux si vous
nous ouvriez cette
voie avec courage
en nous accordant
votre vote.
2
Une société «
juste »
La justice est un thème central de notre
temps. Les citoyens demandent justice.
Elle doit donc être l'objectif fondamental
de toute politique. La justice est
également un thème central de la
démocratie.
La justice doit être accessible à tous.
FOKUS veut une société juste au
Luxembourg. Cela s'applique à tous les
niveaux et dans presque tous les domaines
de la politique.
La justice signifie que chacun
au Luxembourg doit
pouvoir avoir accès à
un logement. C’est
une condition
centrale pour
mener une vie
décente.
La justice signifie
que chacun
désirant travailler
au Luxembourg
puisse le faire en
harmonie avec ses
réalités familiales et
ses obligations.
La justice signifie
que le salaire doit
être suffisant pour
mener une vie décente.
Cela signifie que le travail sera moins
taxé à l'avenir et que les profits du capital
et des autres facteurs de production le
seront davantage.
La justice signifie que nous ne devons pas
consommer les ressources naturelles dont
les générations futures auront besoin à
l’avenir. La neutralité climatique de notre
économie et de notre société n'est pas une
option - elle est une nécessité.
La justice signifie que chaque individu a le
droit à la sécurité et à la protection contre
toutes formes de violence, que ce soit à la
maison, dans la rue, dans son quartier ou
sur son lieu de travail. Chaque enfant a ce
droit envers ses parents et envers toute
autre personne à qui il est confié.
Chaque animal a ce droit envers
l'homme.
La justice signifie que notre système de
santé est conçu de manière que
chaque personne au Luxembourg
reçoive les soins médicaux dont elle a
besoin en temps utile, sans avoir à
supporter des coûts supplémentaires
pour obtenir certains services
particuliers.
La justice signifie que nous avons un
système scolaire dans lequel chaque
enfant et chaque adolescent soit
orienté selon ses meilleures capacités
et ambitions.
La justice signifie que chaque personne
au Luxembourg puisse échanger avec
les administrations sans complications
inutiles, de manière rapide et facile.
La justice signifie que nous éliminons la
pauvreté au Luxembourg. Personne ne
devrait être pauvre dans notre pays,
que ce soit à cause d'accidents de la
vie ou pour d'autres raisons, et
personne ne devrait craindre de
tomber et de vieillir dans la pauvreté.
La justice signifie que les personnes
défavorisées reçoivent de l'aide et du
soutien.
La justice signifie que chaque personne
ayant la nationalité luxembourgeoise a
non seulement le droit de voter, mais
peut également être élue pour le
Luxembourg. Cela signifie également
que nous offrons des possibilités
efficaces de participation politique au
Luxembourg aux nombreuses
personnes qui vivent, travaillent et
paient des impôts chez nous.
> La justice
signifie la
durabilité !
3
Politique du
Logement
La politique du logement est l'un des plus
grands chantiers au Luxembourg.
Cela fait longtemps que c'est le cas et la
situation ne cesse de s'aggraver. Les taux
d'intérêt et les coûts de construction en
hausse ont pratiquement paralysé le
marché et une véritable crise immobilière
est imminente. Dans ces circonstances, il
n'est plus suffisant de prétendre offrir de
l'aide avec des subterfuges.
Il faut créer davantage de logements
abordables, à la fois à l'achat et à la
location. Il faut une une offensive pour
relancer la construction au Luxembourg et
donner à des dizaines de milliers de
personnes une perspective de trouver un
logement.
Aussi, la construction au Luxembourg doit
être considérablement accélérée et rendue
plus efficace. Toutes les procédures et
autorisations nécessaires à la construction
doivent être examinées et modifiées de
manière à l’encourager plutôt que
l'entraver.
FOKUS entamera une révision radicale
de la loi du 19 juillet 2004 concernant
l'aménagement communal et le
développement urbain, qui s'est
avérée totalement contreproductive.
FOKUS souhaite que les droits
d'enregistrement soient supprimés
pour toutes les transactions
immobilières destinées à des fins
d'habitation privées.
Cela rendra les biens immobiliers
concernés 6 points de pourcentage moins
chers. La mesure devrait être limitée à un
montant maximal spécifique et ne devrait
pas être applicable au segment de luxe du
marché immobilier.
Fokus souhaite aussi une baisse
fondamentale du taux de TVA à 3 % pour
tous les bâtiments destinés à un usage
privé de logement. Cela permettra de
contrer les prix excessifs des matériaux de
construction.
L'État doit s'engager à reprendre et à
poursuivre des projets de logement.
C'est la seule façon de garantir que
suffisamment de logements seront
construits l'année prochaine à des prix
abordables. Cela peut se faire par des
interventions directes, des garanties
bancaires pour les projets de
construction ou toute autre mesure
efficace.
FOKUS propose une grande offensive
de construction sur base de baux
emphytéotiques dans les communes où
une augmentation substantielle de la
population est logique.
C'est là où la connectivité aux
transports publics, aux infrastructures
et/ou aux emplois existe ou est en train
d'être créée. Nous voulons qu'un plan
soit élaboré pour créer au moins 50.000
unités de logement sur la base de baux
emphytéotiques.
La durée du bail emphytéotique,
actuellement comprise entre 50 et 99
ans, peut être prolongée par la loi si
besoin.
De manière générale, il faut créer
beaucoup plus de logements locatifs,
tant sur le marché immobilier régulier
que sur le nouveau marché
emphytéotique.
Le projet de loi actuel du ministre
du Logement sur la protection des
locataires doit être retiré, car il est
hautement contreproductif.
Des espaces adaptées doivent être
désignés pour la construction de «
Tiny Houses ». Le SYVICOL devrait
jouer un rôle de coordination au niveau
des communes. Cela permettra de
créer des endroits où un nombre limité
de personnes peuvent vivre, sans créer
de gigantesques colonies.
Le concept des maisons
intergénérationnelles doit être
développé et soutenu.
FOKUS souhaite que les lois sur la
protection de l'environnement et de la
nature soient révisées de manière à
permettre durablement la présence
humaine et l'activité existante et à ne
pas entraver les activités de
construction futures. Cela concerne non
seulement les projets de logement,
4
mais aussi les projets de construction en
général.
La nouvelle construction est aujourd'hui
soumise à tellement d'exigences qu'elle
est non seulement plus chère qu'elle ne
devrait l'être, mais aussi de plus en plus
complexe.
Les normes d'isolation sont strictes, les
pompes à chaleur sont obligatoires et les
bâtiments modernes deviennent de plus
en plus stériles. FOKUS regrette que
présentement les anciens bâtiments sont
complètement exclus de la logique de la
construction neuve et risquent de ne plus
être utilisés pour des contrats de location
de logements - une perspective désas-
treuse face à la pénurie de logements qui
se profile au Luxembourg.
FOKUS veut que le logement existant soit
utilisé et que les exigences de construction
soient réduites à ce qui est vraiment
nécessaire.
Par exemple, l'obligation d'utiliser des
pompes à chaleur pourrait être
remplacée dans quelques
années par d'autres développements
technologiques.
La taxe foncière sur les terrains non
construits et les terrains construits
non utilisés doit être considérable-
ment augmentée.
Elle doit devenir une taxe sur le
logement potentiel, ce qui rendra
l'inutilisation de logements potentiels
nettement plus coûteuse.
FOKUS souhaite supprimer la taxe
foncière pour les logements à usage
propre ou à louer.
FOKUS souhaite interdire les
investissements spéculatifs provenant
de pays tiers dans l'Union européenne.
L'achat de terrains doit avoir un
objectif qui doit être rapidement
atteint : créer des logements ou des
structures d'entreprise.
Lorsqu'aucun de ces objectifs ne peut
être atteint rapidement, aucun achat
de terrain ne doit être autorisé.
Chaque transaction foncière
doit être liée à l'atteinte
d'un objectif
d'utilisation.
5
5
Repenser les
impôts,
améliorer la
vie
FOKUS veut une fiscalité juste. Au
Luxembourg, comme dans la plupart des
autres pays dits développés, le poids
principal de l'impôt repose sur le travail
humain et la consommation humaine.
Cependant l’augmentation de la
productivité ne repose plus sur ces
facteurs, mais sur d'autres qui ne sont pas
pris en compte dans l'imposition. FOKUS
veut changer cela.
Nous voulons que les robots, les
processus automatisés et l'intelligence
artificielle dans le domaine commercial
soient soumis à une forme de taxation
à déterminer.
Cette imposition des facteurs de
production modernes est l'une des bases
pour que le travail humain soit moins taxé.
Bien sûr, ce n'est pas quelque chose que le
Luxembourg pourra faire seul. Mais nous
devrions le promouvoir en Europe et, si
nécessaire, définir nos propres solutions
locales.
Lorsque nous parlons d'une imposition plus
élevée du capital et d'une imposition
moindre du travail, nous ne pouvons pas
éviter la taxation des transactions
financières.
Les transactions spéculatives doivent
être soumises à cette taxe tout autant
que les gains de capitaux réguliers.
Une imposition de ces transactions au
niveau du millième serait à peine
perceptible pour les personnes concernées.
Mais elle injecterait des milliards dans les
coffres publics, qui pourraient financer des
services dont nous avons un
besoin urgent.
Ici aussi, il convient de décider une telle
taxation dans un cadre plus large, de
préférence au sein de l'OCDE. Mais si
nécessaire, nous devons également être
prêts à mettre en œuvre cette
imposition.
Avec ces moyens, une sécurité de base
en vieillesse peut être financée.
FOKUS propose un revenu de base
«Seniors» de 1.000 à 2.000 euros
à partir de l’âge de 65 ans.
Ainsi, toutes les pensions pourront être
portées à un niveau suffisant pour payer
les contributions dans les maisons de
retraite sans l'aide des bureaux sociaux.
C'est également une question de
dignité pour les personnes âgées.
En outre, FOKUS souhaite introduire
un barème fiscal réformé qui sera
régulièrement adapté à l'inflation (à
l'aide du mécanisme d'indexation
existant).
Cette adaptation doit être décidée dès
le début de la législature. L'objectif est
de rendre les revenus inférieurs en
grande partie exempts d'impôt (le
salaire minimum doit être entièrement
exempté d'impôt) et de freiner la
progression des revenus moyens.
Le taux standard de l'impôt sur les
sociétés doit être réduit à 20 % et
appliqué de manière uniforme. Une loi
doit permettre des accords fiscaux
pour les entreprises avec des comptes
complexes de nature internationale, en
veillant à une imposition effective (12,5
%).
Si une sécurité de base en vieillesse
fiable est assurée pour tous, si chacun
paie moins d'impôts dans un barème
fiscal ajusté à l'inflation constante, et si
l'augmentation du salaire minimum et
toutes les obligations conventionnelles
qui y sont attachées sont maintenues,
l'indice du coût de vie doit être
socialement réformé.
6
6
FOKUS veut que toute personne
ayant un revenu équivalent au salaire
minimum non qualifié ne reçoive pas
seulement 2,5 % brut par tranche
d'indexation, mais 3 %.
Ensuite, ce taux diminue progressivement
en fonction du revenu.
Avec notre proposition, environ 93 % des
ménages recevraient plus par tranche
d'indexation qu'aujourd'hui.
FOKUS s'oppose à ce que le mécanisme
d'indexation actuel et son application
entraînent une ouverture permanente de
l'écart entre les salaires faibles et élevés.
FOKUS rejette la fixation dogmatique
d'une dette publique inférieure à 30
% du PIB.
Ce chiffre n'a pas de base économique
solide. Ce n'est pas comme si une dette de
29 % n'était pas un problème et une dette
de 32 % une catastrophe. Mais les dettes
pour couvrir les dépenses courantes ne
peuvent pas être une option.
C'est la spirale de l'endettement due à
des dépenses régulièrement trop
élevées qui met en danger la notation en
général et le triple A en particulier.
Il existe un risque considérable de
dérapage des dépenses publiques alors
que les recettes ne suivent pas.
C'est pourquoi FOKUS demande que les
mesures suivantes soient prises immé-
diatement au début de la prochaine
législature :
⇨ Une enquête complète sur toutes les
institutions publiques et les différents
statuts de leurs employés en vue de
l'élaboration d'un cadre juridique pour
ces institutions et la rémunération de
leurs employés. Cela doit être
réglementé de manière uniforme et
transparente.
⇨ Un examen complet de l'ensemble
du paysage des ONG financées
par l'État et des montants en jeu. Il
est urgent de créer une
transparence structurelle et
financière dans les relations de l'État
avec les organisations non
gouvernementales.
⇨ Dans le cadre des appels d'offres
publics, les investissements pour
construire des écoles, des bâtiments
administratifs, des infrastructures
sportives et touristiques doivent
être examinés. Une loi doit stipuler
que les contrats avec l'État et les
municipalités ne peuvent pas être
plus chers que l'appel d'offres.
Une marge de 10 % est autorisée,
au-delà de quoi l'entrepreneur est
responsable du dépassement des
budgets et des calendriers.
L’État doit exploiter de nouvelles
sources potentielles de revenus fiscaux.
Cela s'applique également aux
communes.
Une taxe foncière réformée, telle que
décrite dans le premier chapitre,
pourrait sécuriser une part importante
des finances communales et libérer des
fonds provenant des impôts gouverne-
mentaux qui sont actuellement versés
aux communes (taxe sur le revenu, TVA
ou taxe sur les véhicules).
La taxe foncière réformée doit être
entièrement mise en œuvre dès le
départ et non pas après quelques
années - sinon, elle manquera son
objectif financier et en faveur de la
construction de logements.
7
7
Vie et sécurité
Nous rejetons fermement l'utilisation
de sociétés de sécurité privées, qui ne
cherchent qu'à dissimuler l'impossi-
bilité d'utiliser efficacement la police.
Pour FOKUS, une érosion du monopole de
la force de l'État est hors de question. Une
entreprise de sécurité privée n'est pas
l'État !
FOKUS va mettre en œuvre une
combinaison judicieuse de :
⇨ Recrutement qualitatif, une formation
adéquate ;
⇨ Des interventions sur le terrain tout
au long de la carrière, ce qui entraîne
une pyramide équilibrée de l'âge et de
l'expérience professionnelle ;
⇨ Une présence et visibilité constante
des policiers : des patrouilles à pied
dans les zones piétonnes et les
quartiers jusqu'aux policiers qui
accompagnent les trains et les bus et
se tiennent à proximité des écoles.
⇨ Une réorganisation fondamentale
des flux de travail de la police, dans
laquelle du personnel administratif civil
doit être davantage utilisé pour les
travaux administratifs.
Pour que la réorganisation de la police
fonctionne réellement, le ministre de
l'Intérieur doit également être
ministre de la Police.
Il peut organiser et coordonner le corps de
police dans son déploiement dans les
communes du pays avec les bourgmestres
responsables de la police dans leur
commune. Dans les communes où des
situations de sécurité plus précaires
existent, des policiers doivent être
déployés en renfort.
C'est pourquoi nous avons besoin
d'un plan d'intervention élaboré et
mis en œuvre en collaboration avec
les bourgmestres concernés.
Une partie du corps de police devrait être
utilisée comme police communale, et le
ministre de l'Intérieur devrait être habilité
et en mesure de déléguer les agents de
cette partie de la police pour des
interventions spéciales et ciblées aux
bourgmestres.
FOKUS souhaite également plus de
soutien pour les victimes de toutes
formes de violence domestique et de
violence à l'égard des personnes sous
protection.
Une poursuite cohérente des infractions
signalées doit être assurée. Cela
s'applique en particulier aux agressions
sexuelles et aux viols.
Chaque utilisation intentionnelle
de la violence contre une personne
doit être punie par une peine de
prison.
Le ministre de la Justice doit expliquer
au moins une fois par législature, dans
un discours sur la politique pénale, les
priorités juridiques que le gouverne-
ment souhaite mettre en place.
Des modifications législatives doivent
être proposées là où c'est nécessaire.
Les auteurs de violences, en particulier
dans les foyers et les familles, ne
doivent plus bénéficier de l'impunité.
Il ne doit y avoir ni impunité ni
peines symboliques pour ceux qui
maltraitent les animaux, par
violence ou négligence. Les
8
dispositions pénales applicables
doivent être adaptées à cet égard.
Les personnes qui infligent délibérément et
intentionnellement de la souffrance aux
animaux domestiques et d'élevage doivent
être punies par une peine de prison.
La sécurité signifie également la sécurité
dans les relations avec l'État, une sécurité
juridique assurée.
Nos tribunaux doivent être en mesure
de prendre des décisions plus rapides
et plus efficaces, y compris en droit
civil.
Ceux qui ont raison doivent obtenir une
décision dans un délai raisonnable. Ceux
qui commettent des actes illégaux doivent
être punis dans un délai raisonnable.
Dans le domaine pénal, FOKUS souhaite
introduire une « procédure accélérée »
pour les cas simples, avec des peines
standardisées, permettant à un accusé de
se rendre à son procès dans les dix jours
suivant son arrestation. De plus, il devrait
être possible de prononcer des peines
dans de tels cas sans procès si l'accusé ne
le demande pas.
FOKUS veut que la carrière des procureurs
et des juges soit considérée séparément à
l'avenir et que le recrutement soit
également séparé. Les transitions entre ces
carrières ne devraient être possibles que
dans des conditions définies.
La qualification des juges doit
également être une préoccupation :
dans la criminalité économique ou
numérique, par exemple, des
compétences sont requises qui vont
bien au-delà d'une formation juridique
régulière. Les tribunaux doivent
acquérir ces compétences, que ce soit
au niveau des juges eux-mêmes ou par
le biais d'experts et de stagiaires
spécialisés recrutés sans restriction de
nationalité.
Il doit être possible de créer des
chambres de justice spécialisées,
composées d'anciens juges ou
éventuellement d'avocats ayant une
certaine expérience professionnelle,
pouvant être chargées de certains cas.
En principe, la compétence des
tribunaux de paix devrait être
élargie, leur nombre augmenté et leur
personnel recruté en dehors des voies
classiques de recrutement des
magistrats. Des avocats expérimentés
peuvent tout à fait servir de juges de
paix et devraient pouvoir le faire sans
complications supplémentaires. En
principe, il faut plus d'instances où un
demandeur peut présenter sa cause et
où le juge peut juger « en équité".
Il faut créer plus de possibilités de
juger en accord entre le tribunal, la
victime et l'auteur ( « jugement sur
accord ») lorsqu'il ne s'agit pas de
crimes violents.
L'armée doit être en mesure de
disposer des ressources finan-
cières, matérielles et personnelles
spéciales nécessaires pour
répondre à toutes ces missions
dans le cadre de ses obligations
nationales et internationales.
En plus de ses missions internationales
et de sa participation à la défense du
pays, l'armée doit également intervenir
en cas de catastrophes telles que la
tornade dans le sud-ouest du pays et
les inondations de 2021 pour soutenir
les services de secours nationaux et la
population.
Pour pouvoir remplir toutes ces
tâches, il est nécessaire d'augmenter
les moyens humains et techniques de
l'armée.
9
Une société
moderne,
l'égalité
partout dans
la vie
FOKUS veut que l'égalité des droits
devienne une réalité évidente dans notre
société. Nous n'y sommes pas encore, mais
nous devons y arriver. Cela vaut en
particulier pour l'égalité des sexes, dans la
famille, dans la société, dans la profession
et en politique.
Les tâches ménagères, l'éducation et la
garde des enfants sont une affaire tant
pour les femmes que pour les hommes.
La politique ne doit pas s’occuper de
l’organisation d’un ménage.
Mais la politique peut - et doit - créer les
conditions pour que les ménages puissent
s'organiser eux-mêmes, de sorte qu'une
seule personne ne supporte pas toutes les
charges familiales si deux parents sont
présents.
Ainsi, l’ensemble du ménage devra
supporter les incertitudes et les revers
professionnels pour faire face à l'organi-
sation de la famille.
FOKUS veut plus de temps pour les
parents qui aiment s’occuper de leurs
enfants.
Nous proposons donc que les deux
parents aient la possibilité de travail-
ler moins d'heures pendant une
certaine période et d'avoir plus de
temps pour la famille - sans perte de
revenu.
En échange, l'offre de garde d'enfants
gratuite sera étendue. FOKUS ne désire
pas supprimer le système actuel mais offrir
une option supplémentaire aux parents qui
le désirent.
Ce modèle ne fonctionne correctement
que si femmes et hommes sont traitées et
rémunérées de manière égale pour un
même travail.
Une égalité des salaires doit enfin
être garantie de manière
exhaustive.
Dans le secteur public, cela a été
largement réalisé, mais dans le secteur
privé, il reste encore à faire pour
atteindre cet objectif.
Pour FOKUS, cet objectif doit être
atteint au cours de la prochaine
législature.
Nous allons aussi assurer que le
congé parental et les congés pour
10
les employés puissent être
pleinement utilisés dans tous les
secteurs, sans que personne n'ait à
craindre pour son emploi ou ses
opportunités d'avancement.
Dans notre société, nous voulons
abandonner les vieux stéréotypes. Ce qui
compte, ce sont les possibilités et le
soutien que les enfants, filles et garçons,
reçoivent dès leur plus jeune âge.
Il existe des différences entre les sexes, et
celles-ci doivent également rester visibles
dans le matériel pédagogique - car elles
existent dans la vie réelle.
Pour FOKUS, il est clair que les
individus et couples homosexuels
ne doivent subir aucun désavan-
tage par rapport aux personnes
hétérosexuelles.
Cela doit être valable partout et tout le
temps. Personne ne choisit son orien-
tation sexuelle.
C'est pourquoi nous devons pouvoir
compter sur le respect de la société et
que personne ne soit traité différem-
ment ou moins bien.
Les personnes qui veulent vivre une
identité sexuelle ou de genre différent
de celle indiquée sur leur certificat de
naissance doivent être autorisées à le
faire et doivent pouvoir trouver du
soutien si elles le souhaitent.
Les personnes qui viennent légalement
au Luxembourg pour rejoindre leur
partenaire dans le cadre du regroupe-
ment familial ne sont pas autorisées à
travailler en vertu de la loi actuelle.
Ce sont des citoyens de pays tiers,
c'est-à-dire des personnes qui ne sont
pas originaires de l'Union européenne.
Bien que leurs partenaires aient un
contrat de travail en raison de
leurs compétences particulières
nécessaires sur le marché du
travail luxembourgeois, ils/elles ne
sont pas autorisé(e)s à exercer une
activité rémunérée eux/elles-
mêmes.
Cela doit changer de toute urgence.
Ils se trouvent légalement dans notre
pays, sont souvent aussi qualifiés et
seraient largement nécessaires dans les
entreprises.
Il n'y a aucune raison valable de ne pas
permettre à ces personnes de signer
un contrat de travail. L'économie est
constamment à la recherche de
travailleurs qualifiés, d'où qu'ils
viennent.
Pour FOKUS, il est clair que
quiconque se réside légalement
dans notre pays doit également
pouvoir y travailler et contribuer à
notre prospérité.
11
Un État
moderne,
une
démocratie
moderne
Il est temps de réviser l'organisation et le
fonctionnement de notre démocratie,
depuis le système électoral jusqu'à la
séparation des pouvoirs en passant par la
procédure législative et les relations entre
les institutions nationales et locales. Ce défi
doit être une priorité pour la prochaine
législature.
Presque 100.000 personnes vivent à
l'étranger en tant que citoyens
luxembourgeois. Comme elles n'ont pas de
résidence officielle au Luxembourg, elles
perdent leur droit de vote passif.
FOKUS souhaite, à l'instar de
nombreux autres États, permettre à
ces Luxembourgeois vivant à
l'étranger de voter pour des députés
qui deviendront des membres
ordinaires de la Chambre des députés.
Il s'agira d'une élection basée sur des
candidatures individuelles, où les deux ou
trois candidats ayant obtenu le plus de voix
seront élus. Il va de soi qu'un tel mandat
parlementaire au Luxembourg n'est pas
compatible avec un mandat local ou
régional dans le pays où l'on vit.
Que la moitié des contribuables au
Luxembourg ne puisse pas participer aux
élections à la Chambre des députés, n'est
pas une situation normale pour nous.
Le fait que peu de non-Luxembourgeois
s'inscrivent aux élections municipales n'est
pour
nous ni un argument pour ni contre : les
citoyens intéressés par la politique
d'autres nationalités auraient
certainement plus d'intérêt à influencer
la politique économique, fiscale et de
logement qu'à participer aux affaires
communales.
FOKUS propose donc qu'au début
de la prochaine législature, des
élections pour un « Conseil
National pour Étrangers » réformé
et représentatif soient organisées.
Pour ce faire, la loi correspondante doit
être modifiée de manière que 60
représentants des non-Luxembourgeois
soient élus pour la période législative
restante. Ce conseil doit travailler en
collaboration avec la Chambre des
députés pour élaborer des propositions
visant à assurer une véritable
participation politique des personnes
qui vivent, travaillent et paient des
impôts de manière permanente dans ce
pays et qui, pour une raison ou une
autre, ne peuvent ou ne veulent pas
prendre notre citoyenneté. Ce travail
doit être accompagné d'un débat
social.
FOKUS est convaincu que les citoyens
de l'Union européenne vivant au
Luxembourg et s'inscrivant en tant
qu'électeurs devraient pouvoir
participer activement aux élections
parlementaires sans pour autant être
éligibles eux-mêmes. Ce sont plus de
80 % des habitants non luxembourgeois
du pays.
À la fin de la prochaine législature, 13
ans après le référendum de 2015, les
partis politiques devraient se
positionner en faveur d'améliorations
concrètes de la participation
démocratique de ces personnes.
FOKUS souhaite que le vote
numérique aux élections devienne
possible.
Avec une connexion internet sécurisée,
il devrait-être possible de voter
12
12
en ligne dans un délai déterminé. Un
Luxembourg numérique, fonctionnel et
attractif doit également permettre
l'exercice de son droit de vote de manière
numérique.
De nombreux jeunes ne se sentent pas
vraiment représentés en politique. Cela est
dû en partie au fait qu'ils sont exclus des
élections lorsqu'ils sont encore à l'école.
Un adolescent qui atteint l'âge de 18 ans à
la fin d'une année électorale ne participe à
sa première élection que presque à 23 ans.
FOKUS souhaite abaisser l'âge de
vote minimum à 16 ans.
Cela permettrait à des jeunes intéressés de
participer au processus politique et
obligerait la politique à se pencher plus en
détails sur les préoccupations des jeunes,
plus que ce n'est le cas aujourd'hui. Une
participation active des jeunes est la
meilleure politique de jeunesse.
FOKUS souhaite que le
gouvernement soit élu directement
d'une manière ou d'une autre.
Nous proposons que le ministre d'État
soit élu directement et qu'il constitue
ensuite son gouvernement de la même
manière qu'un président d'État élu le
ferait. Les membres du gouvernement ainsi
choisis doivent ensuite être confirmés par
le Parlement.
Un système transparent de rémunération
et de sécurité sociale, comprenant des
indemnités de transition et des droits à
la retraite, sera mis en place pour les
ministres et les députés. Les députés
recevront un salaire unique suffisant pour
ne pas avoir besoin d'exercer une autre
activité professionnelle et ce salaire sera
entièrement soumis à l'impôt comme tout
autre salaire.
Les activités professionnelles
indépendantes rémunérées
et l'appartenance à
des conseils
d'administration de sociétés
commerciales seront interdites.
La séparation des mandats entre
une fonction locale et un mandat
national sera réglementée par la
loi.
La fonction de maire deviendra à
temps plein avec la même
rémunération qu'un mandat de député,
y compris les indemnités de transition
et les droits à la retraite.
Dans le même temps, les échevins
tels qu'ils existent actuellement
seront supprimés et remplacés par
des « délégués du maire».
Ils resteront des conseillers municipaux
ordinaires avec des pouvoirs délégués
spécifiques. Il pourra y en avoir
davantage que les échevins actuels
dans les municipalités et pourront
également être élus à la Chambre des
députés.
Le nombre de communes doit être
réduit de manière drastique par des
fusions. Des regroupements de
communes et de localités sont
également une option qui devrait être
examinée rapidement. Dans le centre,
le sud et le nord du pays, des régions
métropolitaines devraient ainsi voir le
jour.
Le SYVICOL sera transformé en «
Chambre professionnelle des
bourgmestres ».
Cette Chambre sera composée de tous
les bourgmestres du pays et conseillera
pour les projets de loi et le budget de
l'État. L'ensemble du syndicat des
communes fera
13
13
l'objet d'une analyse approfondie et sera
réformé.
Le Conseil d'État sera lui-aussi
réformé.
Cette institution est un organe consultatif
du gouvernement, pas une deuxième
chambre. Comme les avis du Conseil d'État
font partie de la procédure législative, le
législateur ne doit pas avoir le pouvoir de
nomination. Le nombre de membres du
Conseil d'État devrait passer à 27. Les
ministres, les députés et les bourgmestres
ne peuvent pas être membres du Conseil
d'État.
Le gouvernement soumettra doré-
navant ses projets de loi au Conseil
d'État avant de les déposer à la
Chambre des députés. Le Conseil
d'État donnera son avis dans un délai
de trois mois sans possibilité de pro-
longation.
Si le Conseil d'État constate à la majorité
des deux tiers de ses membres qu'un projet
de loi est inconstitutionnel, le
gouvernement doit retirer et réviser ce
projet. Un texte jugé inconstitutionnel par
le Conseil d'État ne peut pas être adopté
par la Chambre des députés lors d'un
second vote.
La Constitution fixera un nombre
maximum de membres du
gouvernement.
FOKUS veut que ce nombre - de ministres,
éventuellement de ministres délégués et de
secrétaires d'État - ne dépasse pas 15. Pour
les services de renseignement, une
compétence politique spéciale sera créée
en la personne d'un commissaire
gouvernemental.
Les ministères dont les
compétences sont étroitement
liées devraient être regroupés lors
de futures formations
gouvernementales.
Par exemple, il serait nécessaire que les
départements de l'aménagement du
territoire, du logement et de la mobilité
soient dirigés conjointement.
Si des ministres délégués et des
secrétaires d'État sont employés
dans ces grands ministères, ils
devraient appartenir à un autre
parti que celui du ministre.
C'est seulement ainsi que l'on peut
surmonter la mentalité partisane
actuelle et créer une gouvernance
coopérative.
Le gouvernement et le Parlement
seront entièrement numérisés. Les
documents qui leur sont soumis seront
rendus accessibles en ligne après leur
approbation.
Les séances des commissions
parlementaires seront rendues
publiques et diffusées en direct en
streaming dans la Chambre des
députés.
Il en va de même pour les séances des
conseils communaux. Les vidéos de ces
événements seront archivées et
resteront consultables en ligne.
Dans un souci de transparence, les
rendez-vous officiels et les
réunions avec des représentants
d'intérêts des membres du
gouvernement seront publiés dans
leur agenda.
Les rencontres entre les députés et les
représentants d'intérêts seront
enregistrées dans un registre
numérique et publiées.
14
14
Le « guichet.lu » sera profondément
remanié et élargi pour rendre tous les
processus administratifs facilement
accessibles aux utilisateurs.
Outre les procédures administratives de
l'État, les procédures du secteur communal
seront également intégrées. Cette alliance
permettra d'offrir des processus numé-
riques multidimensionnels, dans lesquels
les administrations nationales et com-
munales impliquées travailleront en
parallèle sur le même dossier. Pour de tels
processus, un interlocuteur central sera
assigné au citoyen, qui l'accompagnera
tout au long de la procédure ( « gestion de
cas »).
Toute approbation, tout timbre fiscal,
tout sceau et toute déclaration seront
rendus possibles sous forme
numérique.
Pour des raisons d'inclusion, il sera décidé
au cas par cas si les procédures ne peuvent
être proposées que numériquement ou si
elles peuvent également être proposées
de manière classique en parallèle.
Le réseau des bibliothèques
publiques sera largement étendu.
Outre les tâches générales, ces
bibliothèques peuvent être un partenaire
local fort pour les administrations
publiques afin de faciliter l'accès des
citoyens aux processus administratifs
numériques.
Les employés de ces bibliothèques
devraient recevoir des formations dans le
domaine de « guichet.lu » par des conven-
tions avec l'État, afin de créer une plate-
forme compétente pour les citoyens
intéressés près de chez eux.
Afin d'améliorer la qualité des textes
législatifs et de briser la pensée en silos
entre les différents départements, une
plateforme centrale sera créée où les
juristes des ministères pourront voir quels
textes sont en cours de rédaction ou
d'adaptation.
Grâce à l'utilisation de logiciels
performants, des annotations
importantes pourront être intégrées
directement dans les textes et ne
devront pas être ajoutées
ultérieurement ou modifiées.
Les administrations publiques
doivent être mieux connectées
dans le domaine administratif.
Sur le modèle de la « Direction du
contrôle financier », les fonctionnaires
seront affectés à une administration
centrale responsable de leur domaine
de travail respectif. À partir de là, ils
peuvent être détachés vers d'autres
administrations.
Cette réorganisation améliore le
transfert de connaissances, facilite la
mise en œuvre des décisions straté-
giques et permet à l'État d'utiliser les
fonctionnaires de manière plus efficace.
Cela offre également aux fonction-
naires de nouvelles possibilités de
mobilité interne.
Chaque administration publique
doit établir un catalogue de ses
services et compétences et le
rendre accessible.
Cela permet aux administrations de
créer plus facilement des synergies
entre elles et de renforcer leur profil
afin de fournir un meilleur service et de
se positionner en tant que centre de
compétences et prestataire de
services.
L'examen d'État actuel doit être
complété par une nouvelle forme dans
laquelle les personnes souhaitant
poursuivre une carrière dans la fonction
publique peuvent obtenir une
formation utile avec un « diplôme de
l'examen d'État ». Ce diplôme doit
être délivré en fonction de la carrière et
être valable en permanence. Cette
formation n'est pas liée à un poste
dans la fonction publique, le titulaire
du diplôme peut postuler à tout poste
vacant approprié dans la fonction
publique.
15
15
Ecole, famille:
vivre
activement
ensemble
FOKUS veut étendre le modèle actuel
unilatéral de la garde d'enfants gratuite. Le
système actuel ne doit pas disparaître, car
de nombreux parents veulent ou doivent y
recourir. En plus du système existant, nous
voulons soutenir spécifiquement les parents
qui souhaitent accompagner activement
leurs enfants.
C'est pourquoi FOKUS propose la
création d'un congé parental étendu:
une réduction du temps de travail
pour les deux parents avec une
compensation salariale et une
réduction simultanée du droit aux
services de garde gratuits.
FOKUS veut mettre en place un
modèle dans lequel les deux parents
travaillent à 80 % sans perte de
revenu.
Cet arrangement peut être limité à la
période précédant la scolarisation. Les
deux parents sont encouragés à contribuer
également à la garde des enfants. Le travail
parental est une affaire des deux
partenaires.
Cette possibilité de réduction du temps de
travail doit bien sûr s'appliquer également
aux parents célibataires, dont le
soulagement de leurs multiples charges est
particulièrement important pour FOKUS.
Le financement de la réduction du temps
de travail et du maintien de salaire doit être
assuré en partie par des fonds publics - en
particulier ceux qui sont libérés par les
économies réalisées sur la garde d'enfants
gratuite.
En général, cela devrait soulager les
structures de garde d'enfants publiques
et leur personnel. Cela devrait améliorer
la qualité de ces structures. FOKUS
s'attend également à un effet positif sur
le bien-être des familles et des enfants.
Dans le domaine de l'éducation, la
communication entre les acteurs doit
être améliorée et un consensus national
doit être recherché. FOKUS demande
donc la relance d'un échange régulier
et ciblé avec les acteurs (par exemple,
les « Assises de l'enseignement »).
En outre, nous demandons
l'élaboration de plans décennaux
avec le personnel sur place, les
syndicats et les partis politiques
représentés au Parlement.
Ces plans, qui fixent les grandes lignes
et les principes de la politique
éducative, devraient être soutenus par
une majorité des partis à la Chambre.
La politique éducative ne doit pas être
un enjeu politique qui change de camp
toutes les quelques années. Les
grandes lignes doivent être définies
ensemble.
FOKUS s'engage à 100 % en
faveur de l'école publique.
Les écoles internationales ne doivent
pas conduire à des mondes parallèles
dans lesquels les enfants qui ont passé
toute leur scolarité au Luxembourg se
séparent et vivent différemment.
Nous croyons en la force et la
capacité d'innovation du système
scolaire luxembourgeois pour offrir
une place à tous les enfants qui
grandissent au Luxembourg.
Il ne doit pas non plus y avoir de
mondes parallèles au sein du corps
enseignant. Nous rejetons les réformes
qui conduisent à la création d'une
deuxième catégorie d'enseignants
qualifiés différemment.
FOKUS soutient une alphabé-
tisation en allemand et en français
à l'école primaire.
La possibilité d'une alphabétisation en
luxembourgeois et son impact sur
l'apprentissage des autres langues de
notre système doit être examinée et
analysée.
Nous voulons simplifier fondamen-
talement le système de notation des
écoles primaires.
16
À partir du cycle 3, l'évaluation doit se
faire par points, précise et facile à
comprendre et doit également servir de
base pour l'évaluation dans les écoles
secondaires.
Pour FOKUS, une révision des
procédures d'orientation à la fin de
l'école primaire est également
nécessaire.
Pour une meilleure orientation, la
collaboration entre le personnel
enseignant de l'école primaire et de l'école
secondaire doit être renforcée.
Nous demandons l'introduction d'un
examen d'admission facultatif pour les
enfants dont les parents ne sont pas
d'accord avec l'orientation. Il est important
que l'examen se déroule sous une forme
que les enfants ont apprise à l'école.
Pour FOKUS, il est scandaleux que la
promotion automatique de la 7e à la 5e
année ait été maintenue pendant des
années, même si il était rapidement clair
que cela entraînait des problèmes massifs.
Les faiblesses doivent être traitées là où
elles se manifestent et non pas être
transmises. La promotion automatique doit
être abolie.
Les cours de base et de performance dans
les matières principales doivent être mis en
œuvre de manière plus efficace.
Les élèves devraient être regroupés
par matière et niveau de perfor-
mance, et encouragés.
FOKUS demande avec insistance que la
scolarité soit obligatoire jusqu'à l'âge de
16 ans. L'obligation de scolarité jusqu'à
la majorité n'est pas une solution.
En plus du rétablissement du
redoublement des années scolaires,
l'application et le comportement
doivent jouer un rôle plus important.
Les manières, le respect, la ponctualité,
le zèle et la discipline ne devraient pas
être des phénomènes marginaux à côté
de la notation. L'évaluation classique
de l'application et de la discipline avec
« bien/mauvais » doit être élargie et
révisée, par exemple par un système
de points. Les valeurs classiques
doivent retrouver leur importance.
Le projet des iPads gratuits dans le
cycle inférieur sans concept
pédagogique a posé de nombreux
problèmes. En l'absence d'un concept
pédagogique national, le projet iPad
est souvent associé à plus de
problèmes pour les parents, les élèves
et les enseignants dans cette tranche
d'âge que d'avantages.
FOKUS demande une utilisation
ciblée des iPads dans les classes et
des formations sur la base d'un
concept pédagogique et
uniquement là où les appareils
peuvent être utilisés de manière
bénéfique.
⇨ Là où l'iPad peut être utilisé,
l'utilisation doit également alléger
le sac d'école et ne pas le rendre
plus lourd, par exemple en
proposant des manuels scolaires
sur l'iPad.
17
⇨ Dans un souci de responsabilité
écologique et de bon sens, il devrait
être possible de configurer un iPad
existant et compatible pour l'école ( «
Bring your own device »), plutôt que
d'obliger les parents à louer ou à
acheter un tel appareil à l'école.
La formation professionnelle ne doit plus
être considérée comme une option de
dernier recours, mais doit devenir une
orientation et une décision consciente.
C'est seulement ainsi que la formation
professionnelle acquiert la valeur sociale
qui lui est due et que les élèves sont
motivés à poursuivre une carrière dans
l'artisanat.
La reconnaissance et le déroulement de la
formation ont considérablement souffert
des nombreuses réformes des dernières
années et le système d'évaluation et de
promotion est toujours aussi opaque et
compliqué.
Une évaluation honnête de l'ensemble
des processus de formation avec les
acteurs de la formation et les
représentants du monde du travail est
nécessaire. Une valorisation des
diplômes va de pair avec une
meilleure formation en tant qu'artisan.
Le « Comité à la formation professionnelle
» doit se réunir régulièrement pour relever
les défis multiples et décider où et
comment devrait se diriger la formation
professionnelle.
En général, la collaboration entre
les acteurs de la formation
professionnelle et les ministères
doit être améliorée. Des centres
de formation professionnelle
doivent être créés en étroite
collaboration avec l'économie.
Si nous voulons tous avoir de la
photovoltaïque sur nos maisons et
conduire des voitures électriques, alors
il n'y a pas d'autre choix que de
proposer une meilleure formation
professionnelle.
Tous les enfants et élèves de
toutes les écoles doivent être en
contact précoce avec l'artisanat.
Ainsi, ils peuvent découvrir les métiers
artisanaux et percevoir eux-mêmes que
l'artisanat est un métier de grande
qualité dont les compétences et les
capacités ne sont inférieures à celles de
nombreuses formations académiques.
FOKUS souhaite une meilleure
collaboration entre les écoles et les
associations. Cela nécessite un
changement de mentalité dans le
bénévolat, également en relation avec
les considérations sur les heures de
travail. De plus, des améliorations
doivent être apportées aux possibilités
de transport. L'école doit être plus
ouverte sur le monde associatif et vice
versa.
FOKUS souhaite instaurer un
service civique permettant aux
18
jeunes de s'engager socialement et
d'acquérir des expériences de vie.
Ce service s'adresse principalement - mais
pas exclusivement - aux jeunes qui ont
terminé leur scolarité et qui cherchent une
orientation et une expérience
supplémentaires pour se décider ensuite
pour une autre voie professionnelle ou de
formation.
Le service civique est rémunéré et dure
neuf mois, il peut être divisé en jusqu'à
trois modules de trois mois chacun et est
effectué dans l'un des domaines suivants:
engagement social, protection de
l'environnement, aide au développement
ou armée (où un engagement devrait
cependant durer toute la durée du service).
Pour que le service civique soit considéré
comme un enrichissement de la formation,
il doit être une suite logique de la
formation scolaire.
La participation service civique doit
être encouragée de manière cohé-
rente et ses diplômés doivent béné-
ficier d'impacts positifs sur leur par-
cours scientifique et professionnel.
Cela devrait être atteint sur la base
d'un diplôme.
Pour FOKUS, un paysage culturel vivant
est une condition préalable à une société
vivante et saine. Nous voulons renforcer
l'engagement des artistes et des
professions libérales, notamment en
introduisant une rémunération qui dépasse
le symbolique et permet aux artistes de
vivre hors de la pauvreté.
Nous voulons renforcer les asso-
ciations actives dans le domaine
culturel.
Nous sommes convaincus que ce n'est pas
la consommation, mais l'engagement des
citoyens qui doit être valorisé. Cela signifie
également que les matières scolaires
faisant partie de la « culture générale »
doivent être à nouveau valorisées.
Des études sur le bien-être des enfants
montrent l'importance de l'environne-
ment familial et de la qualité des struc-
tures d'accueil. La demande croissante en
raison des offres gratuites menace
considérablement cette qualité en
surchargeant le personnel.
Notre modèle du congé parental
étendu peut soulager ces structures
et améliorer la qualité des structures
d'accueil, tout en renforçant
l'environnement familial.
La « Commission des aménagements
raisonnables » doit également être
responsable des élèves ayant des
besoins particuliers dans les écoles
primaires. Et ce, en collaboration avec
le directeur régional, un psychologue
scolaire et un enseignant de l'élève
concerné, afin de rendre le système
existant plus uniforme et homogène.
Nous voulons offrir une inclusion
équitable aux enfants ayant des
besoins spécifiques.
Le Luxembourg a déjà fait de grands
efforts dans ce sens ces dernières
années. Nous devons cependant
reconnaître qu'une inclusion complète
est difficile, en particulier chez les
enfants dont les déficiences sont trop
importantes. Des structures en dehors
du cadre scolaire normal doivent être
développées et créées pour offrir à ces
enfants un environnement dans lequel
ils peuvent se développer.
Les personnes handicapées, jeunes ou
âgées, ont souvent de grandes
difficultés à participer à la vie sociale au
Luxembourg.
FOKUS désire discuter des
améliorations possibles avec les
personnes concernées et les mettre en
œuvre rapidement. Il est grand temps
qu'un handicap physique ne soit pas
une raison d'exclusion de la mobilité
physique et sociale.
De nombreuses entreprises ne
respectent pas les quotas
légalement prescrits pour les
personnes handicapées pour
diverses raisons.
FOKUS demande que l'État et les
entreprises concernées trouvent
ensemble des moyens pour que le plus
grand nombre possible de ces
personnes puisse accéder au monde
du travail.
19
Santé et sport
La qualité des soins médicaux doit être
garantie pour tous et en tout temps. Cela
implique également que les temps
d'attente aux urgences doivent être à
nouveau acceptables. Cela peut être facilité
par une expansion et une rénovation du
réseau des « Maisons médicales ».
En même temps, les délais pour obtenir
un rendez-vous avec un spécialiste
doivent être considérablement réduits.
Cela signifie qu'il doit y avoir suffisamment
de spécialistes disponibles et donc un
recrutement renforcé de ces professionnels
de la médecine.
En général, une planification
cohérente des besoins et du
personnel médical en fonction du
développement démographique est
nécessaire.
Le recrutement de personnel suffisant doit
ensuite être possible sans restriction
géographique.
Chaque hôpital de garde doit être en
mesure d'aider de manière décisive le
patient. Par conséquent, il doit être
possible de faire appel à toutes sortes de
spécialistes : les services d'urgence et de
garde doivent être parfaitement adaptés
aux besoins interdisciplinaires.
Les directions médicales doivent être
replacées au centre des décisions
administratives et de personnel,
notamment en ce qui concerne l'acquisition
de nouveaux équipements et
l'amélioration de l'infrastructure, ainsi
que la réorganisation des soins
médicaux.
FOKUS plaide pour moins de tâches
administratives au détriment du temps
consacré aux patients, tant pour les
médecins que pour le personnel
soignant.
FOKUS souhaite également que le
système de soins de santé soit
organisé de manière à garantir aux
patients un droit effectif de
communication avec le médecin :
toute personne ayant une question a
droit à une réponse et toute personne
souhaitant des informations plus
détaillées doit pouvoir les obtenir.
Nous voulons la mise en place d'un
hôpital universitaire au sens d'une
médecine progressive et attrayante,
offrant une plus grande indépendance
en matière de formation des médecins
luxembourgeois à l'étranger. En même
temps, un hôpital universitaire
augmenterait l'attrait du Luxembourg
pour les médecins qui souhaitent mener
des recherches, publier et se
développer.
Une réforme fondamentale de la
formation du personnel infirmier est
nécessaire pour faire face rapidement
et efficacement à la pénurie de
personnel infirmier. Une orientation
ciblée et l'élargissement des
20
perspectives professionnelles jouent un
rôle essentiel à cet égard. Le service civil
devrait permettre aux jeunes de découvrir
la diversité des professions de soins.
Le Luxembourg a besoin d'une
surveillance efficace des équipements
médicaux (IRM, scanners, etc.) et des
infrastructures.
FOKUS défend une plus grande
autonomie en matière de fourniture de
médicaments ainsi que de soins d'urgence
(respirateurs, lits supplémentaires, matériel
de protection et de désinfection, etc.), afin
de mieux faire face aux crises sanitaires
telles que COVID-19.
FOKUS plaide en faveur de la
création d'une « task force »
médicale dont la mission serait de
rassembler et d'analyser tous les cas
de maladies rares.
Nous voulons également garantir une aide
efficace et facilement accessible aux
personnes qui ont subi des dommages de
santé à la suite de vaccinations.
FOKUS souhaite améliorer l'accès à une
meilleure thérapie de la douleur dans tout
le pays.
Avec FOKUS, l'aspect préventif de la
médecine devrait revenir au premier plan,
car c'est là que se trouve le plus grand
potentiel pour une population plus saine
demain. Cela signifie également qu'une
plus grande attention doit être accordée
à l'alimentation générale et qu'un conseil
en nutrition sain doit être largement
disponible.
De plus en plus de patients, y compris
des jeunes, souffrent de maladies
neuro-dégénératives. Il faudrait créer
plus de points de contact pour les
personnes touchées ici au pays afin
qu'elles et leur famille n'aient plus
systématiquement à effectuer des
séjours à l'étranger avec toutes les
conséquences négatives pour leur
maladie et leur bien-être.
FOKUS veut réviser la
nomenclature de notre système
d'assurance maladie pour rendre
les prestations plus équitables et
mieux les adapter à la
compréhension tridimensionnelle
de la « santé » de l'OMS.
La nomenclature actuelle défavorise de
nombreux patients, car les prestations
n'ont pas été adaptées depuis environ
40 ans.
Le réseau « Sport & Santé » devrait
enfin recevoir les ressources financières
nécessaires pour se développer de
manière que tous les citoyens de ce
pays puissent en bénéficier en fonction
de leur maladie, et cela également de
manière préventive dans le cadre des
maladies chroniques, appelées
maladies non transmissibles (MNT)
(maladies cardiaques, cancer, diabète,
etc.).
21
Il devrait également être possible de
prescrire l'exercice physique comme option
thérapeutique prioritaire ou
complémentaire.
FOKUS veut remettre l'exercice physique
au premier plan grâce à un accès plus
attrayant et plus convivial aux sports de
loisirs.
FOKUS voit les clubs sportifs comme
l'un des principaux acteurs de la
sensibilisation à un mode de vie plus
actif, et les clubs devraient donc être
à la hauteur de ce rôle à l'avenir et ne
pas seulement encourager l'esprit de
compétition.
FOKUS s'engage à ce que personne ne soit
oublié lorsqu'il s'agit de sensibiliser à des
habitudes de vie saine.
L'obésité et la dépression dans la
population devraient enfin devenir un sujet
prioritaire, avec des réponses concrètes sur
la façon de mieux faire face à ces
problèmes sociaux profondément enracinés
grâce à une activité physique et sportive
générale et ciblée.
Nos athlètes de haut niveau doivent
continuer à bénéficier du soutien dont
ils ont besoin pour réaliser des
performances exceptionnelles.
Cela inclut l'engagement scolaire et les
perspectives professionnelles après la
carrière sportive, ainsi que des
infrastructures optimales et la
possibilité de participer aux
compétitions nécessaires.
La collaboration entre les clubs et
les écoles doit être améliorée.
FOKUS plaide en faveur de
nouveaux modèles qui permettent
un meilleur soutien des clubs
(bénévolat, soutien financier), afin
de faciliter l'accès des jeunes aux
clubs de manière simple et sans
complication.
L'engagement et la participation aux
clubs ne devraient pas être entravés par
le manque de temps ou de moyens des
parents pour amener leurs enfants dans
un club de sport après l'école.
Nous constatons que la santé mentale
des jeunes et des personnes âgées au
Luxembourg a beaucoup souffert ces
22
dernières années, avec une augmentation
notable de maladies comme la dépression
et le burnout.
Nous voulons créer des opportunités qui
renforcent l'engagement civique,
l'engagement dans les clubs (sport et
culture) et la solidarité dans la société.
Pour une société qui ne place pas la
consommation au centre, mais renforce les
valeurs qui unissent la société : dans la
famille, dans les associations, à l'école et
au travail.
Une fin de vie en dignité
Chaque vie humaine se termine souvent
dans des circonstances difficiles, voire très
difficiles.
Chacun doit pouvoir et doit mourir
avec dignité, de la manière qu'il a
choisie lui-même.
Les lois sur l'euthanasie et les soins
palliatifs doivent donc être appliquées et
améliorées en fonction des expériences
acquises.
Une politique ciblée d'information et
de formation à tous les niveaux est
nécessaire de toute urgence.
La création d'une « maison de la
mort digne », où l'euthanasie et le
suicide assisté pourraient avoir
lieu, est une initiative que FOKUS
entreprendra dans ce contexte.
Les personnes concernées ne devraient
pas avoir à chercher longtemps pour
trouver des médecins qui ont la
connaissance et la volonté de leur
permettre leur dernier voyage en
dignité.
23
Une économie
qui s'adapte à
son temps
FOKUS veut que nous entamions un
dialogue national sur la dynamique
générale de notre économie et de nos
entreprises afin de discuter et de répondre
aux questions urgentes de notre époque.
Parmi ces questions figurent l'orientation
économique générale, notre base
industrielle, les horaires de travail et les
modèles de travail.
FOKUS est conscient que l'économie
luxembourgeoise est depuis de
nombreuses années une économie de
services réussie et diversifiée, dont la
croissance continue est soutenue par des
conditions politiques favorables. Mais cette
économie a perdu une bonne partie de sa
substance productive au fil du temps.
Pendant la pandémie de Covid, la société a
convenu que nous devions produire à
nouveau davantage nous-mêmes, des
denrées alimentaires aux biens industriels
en passant par les médicaments et
l'énergie. C'est toujours vrai - et le
Luxembourg est appelé à agir.
Dans l'Union européenne, nous courons
derrière les développements mondiaux
sans grand succès.
Le dernier et meilleur exemple est la
réaction européenne à l' « Inflation
Reduction Act » américain. Au lieu de créer
nous-mêmes un paysage de subventions et
de soutien similaire, en
particulier pour la production d'énergie
propre, nous nous plaignons des autres
et réglementons les industries futures à
l'arrêt.
FOKUS veut que nous abordions
activement ce domaine au Luxembourg
et le poussions de manière
conséquente en Europe. Pour cela, il y
aura suffisamment d'alliés.
FOKUS est sceptique quant à une
réduction structurelle généralisée
du temps de travail.
Elle ne résout pas les problèmes, mais
en crée de nombreux nouveaux. Mais
nous sommes pour les réductions de
temps de travail partout où elles sont
possibles, utiles, bénéfiques et
socialement productives et pour la mise
en place de contreparties.
FOKUS veut encourager
l'engagement bénévole en offrant
des congés rémunérés de l'emploi
rémunéré. C'est pratiquement une
réduction du temps de travail avec une
indemnisation qui permet de maintenir
le niveau de vie et de contribuer au
bien commun.
De nombreuses grandes entreprises
dans le monde ont déjà adopté cette
approche, car elle contribue à la
satisfaction personnelle et donc à la
motivation des employés. Pour FOKUS,
une réduction du temps de travail avec
compensation salariale doit être
spécifiquement offerte aux personnes
ayant le plus besoin dans leur situation
de vie que ce soit pour le congé
parental, la prise en charge de
personnes vulnérables ou un
engagement bénévole. L'État doit créer
des conditions-cadres dans lesquelles
une telle réduction du temps
24
de travail est possible pour tous les salariés
de tous les secteurs sans trop alourdir les
entreprises.
Le travail à domicile est également une
contribution qui a une valeur, même
matérielle : si, par exemple, les enfants
scolarisés peuvent rentrer à la maison
après l'école et que l'un ou les deux
parents sont là pour s'occuper d'eux, ils
n'ont pas besoin de garde publique. Celle-
ci a aussi un coût, et nous le payons tous
ensemble par les impôts.
Travailler moins d'heures sans perte
de salaire et avoir plus de temps pour
s'occuper de ses propres enfants aura
également des effets positifs à long
terme sur le bien-être de nombreuses
familles.
L'e-résidence signifie qu'une personne est
citoyen numérique d'un pays. Elle n'y est
pas physiquement présente, mais dispose
d'une identité numérique. Surtout pour un
petit pays comme le Luxembourg, qui est
intéressé par la création de valeur
économique sans une migration excessive,
c'est une perspective qui devrait être
rapidement exploitée. Un nombre
considérable de personnes pourraient
devenir « e-résidentes » au Luxembourg
à l'avenir et travailler sur une base
numérique pour le pays ou une
entreprise établie ici, sans que ces
personnes aient besoin d'être physique-
ment présentes chez nous. Ils paient leurs
impôts ici chez nous - ce qui doit bien sûr
également être possible numériquement.
Une telle évolution nécessite les
fondements nécessaires dans tous les
domaines de l'organisation numérique.
Cela commence par la délivrance de
documents d'identité numériques. Ensuite,
cela concerne la possibilité d'adhérer à
l'assurance sociale et d'obtenir une
identité fiscale
numérique, les cotisations et impôts
devant également être payables en
ligne de manière permanente.
Cela signifie la nécessité de pouvoir
créer, stocker et modifier des contrats
sociaux en ligne, ainsi que la création
de tous les documents commerciaux et
comptes en ligne. Pour cela, une
modernisation radicale du droit des
sociétés est nécessaire. L'une des
conséquences nécessaires de l'"E-
Résident » est l'"E-Notaire".
Les administrations publiques doivent
également être plus accessibles :
chaque administration avec laquelle
les citoyens ont directement à faire
doit également être accessible.
Pas seulement quelques heures par
jour:
⇨ Les administrations doivent être
accessibles en ligne.
⇨ Pour toutes les procédures
administratives, il doit être
entendu que si aucune réponse
n'est donnée dans les trois mois -
mots-clés étant permis de
construire ou opposition amiable -
alors elles sont considérées
comme acceptées. Pour
l'opposition amiable, cela
s'applique à l'ensemble de
l'opposition.
FOKUS souhaite qu'une commission de
surveillance interprofessionnelle des
professions réglementées soit créée sur
le modèle du Québec, composée de
représentants des professions et
chargée de veiller à ce que le droit à
l'information des citoyens soit toujours
respecté.
Il est fondamental que les citoyens
soient bien informés, conseillés et
accompagnés dans leur relation avec
ces professions.
25
Région
métropolitaine
de
Luxembourg
Croissance dans
la Grande Région
Luxembourg est la métropole pour la
Grande Région.
Cependant, elle ne dispose pas de
l'infrastructure qu'une telle métropole
devrait avoir et n'a pas suffisamment de
logements pour attirer plus de 10 000
habitants supplémentaires par an.
Un modèle de développement dans lequel
le nombre de travailleurs frontaliers
augmenterait jusqu'à un demi-million n'est
ni pratique ni durable.
Luxembourg a besoin d'un autre
modèle territorial. Luxembourg a
besoin d'un modèle de croissance
territoriale.
FOKUS souhaite que nous nous
développions économiquement ensemble
dans la Grande Région et créions des
zones d'activités bien équipées et gérées
avec les pays voisins.
Ces zones peuvent être transfrontalières,
c'est-à-dire directement aux frontières du
pays, ou entièrement situées sur le
territoire de l'Allemagne, de la France ou
de la Belgique.
Presque partout dans les régions
adjacentes à Luxembourg, il y a des terrains
inexploités qui seraient adaptés à
l'installation d'entreprises industrielles et
de services.
Ces terrains doivent être développés
conjointement avec les communes,
lesquelles fournissent les surfaces, tandis
que Luxembourg finance l'infrastructure
nécessaire et s'occupe de la promotion
du site et de l'implantation
d'entreprises.
En collaboration avec les pays voisins,
des lois sont élaborées pour
réglementer le régime fiscal et le
système de sécurité sociale dans ces
zones d'activités.
Une partie des revenus est attribuée à
Luxembourg en tant que co-
gestionnaire des zones.
Plus de dynamisme économique dans
la Grande Région signifie simplement
moins de pression sur Luxembourg
seul, plus d'attrait pour les zones
frontalières pour une migration ciblée
et plus d'identité régionale dans la
concurrence européenne.
Mobilité
Depuis des années, le Luxembourg
investit des sommes considérables dans
les chemins de fer et les routes, sans
que les gens aient vraiment le
sentiment d'avancer mieux. Il est temps
de mettre en place un véritable plan
de mobilité qui se base sur des
objectifs objectifs et sur les moyens
objectifs pour les atteindre.
Les réseaux ferroviaires et cyclables
doivent être développés de manière
conséquente. La planification de
nouveaux quartiers d'activités ou
résidentiels doit aller de pair avec la
planification d'une mobilité
fonctionnelle.
Le réseau national de chemins de fer et
de vélos et son intégration dans la
Grande Région doivent être mieux et
plus longuement planifiés. En général,
la capacité du réseau ferroviaire doit
être considérablement augmentée. Si
elle est déjà saturée aujourd'hui,
comme le CFL le rapporte
régulièrement, cela ne sera pas possible
sans une expansion rapide et
significative. Dans les années à venir, le
rail devra transporter deux fois plus de
personnes qu'aujourd'hui -
l'infrastructure doit donc être adaptée
pour y faire face.
26
Luxembourg a maintenant un tramway.
C'est une bonne chose - pour la ville. Le
tramway est un moyen de transport urbain
par nature.
Pour relever les défis du trafic régional et
interrégional et pour amener les gens à
leur travail dans et autour de la ville, le
tramway n'est pas la solution. Il faut une
forme de transport express régional sur
rail.
En Allemagne, nous connaissons de tels
systèmes sous le nom de S-Bahn, en
France sous le nom de RER. Un plan pour
un tel réseau existe au Luxembourg.
FOKUS veut que ce plan, qui étend le
réseau de trains interrégionaux sous
la ville et le rend continu, soit mis en
œuvre.
Ce n'est que de cette manière que les
capacités du réseau ferroviaire pourront
être suffisamment augmentées pour faire
face à des centaines de milliers de
voyageurs supplémentaires au cours des
prochaines décennies.
De cette façon, les gens peuvent être
transportés directement d'Arlon à
Kirchberg, de Trèves à Gasperich ou de
Thionville au Findel, comme ce sera de
plus en plus souvent nécessaire dans les
années à venir.
Des infrastructures supplémentaires telles
qu'un monorail vers Belval ou un
téléphérique traversant la vallée de
l'Alzette dans la ville devraient également
être sérieusement examinées.
Non seulement ils pourraient apporter une
contribution cohérente à une mobilité plus
grande et meilleure, mais ils
augmenteraient également l'attractivité du
pays.
En ce qui concerne la mobilité sur route,
FOKUS soutient l'expansion des voies de
circulation pour les bus et les covoiturages.
La voiture reste souvent le moyen de
transport le plus important pour les gens.
Cela est principalement dû à un manque
d'alternatives.
FOKUS veut étendre le réseau routier là
où c'est judicieux et urgent, par exemple
en élargissant la N7 à quatre voies dans le
nord.
Concernant l'A7 existante, nous disons
clairement que ce n'est pas normal que
plus de la moitié des 17 kilomètres
d'autoroute passent dans des tunnels
sur un terrain principalement plat, où la
vitesse est ensuite limitée à 90
kilomètres par heure.
Nous sommes en faveur d'une limite
de vitesse continue de 110 kilomètres
par heure du tunnel de Mersch à
Kirchberg.
La circulation dans les villes reste un
gros problème. FOKUS se bat pour
que ce trafic ne passe plus par les
centres-villes et les villages et pour
qu'à l'extérieur de ces centres
résidentiels, il y ait des possibilités de
garer la voiture et de se déplacer en
train, tram, bus ou vélo.
Nous nous opposons fermement à
une limitation générale de la
vitesse à 30 km/h dans les villes et
à une réduction générale de la
limite de vitesse sur les routes
nationales.On ne rend pas la
circulation meilleure en la faisant
s'arrêter.
Des centaines de milliers d'automo-
bilistes respectent les règles et
conduisent sans accident depuis des
décennies. Ils ne devraient pas être
constamment punis pour les erreurs
graves commises par d'autres usagers
de la route.
En général, FOKUS souhaite un
concept national qui relie enfin le
logement et le travail de manière qu'ils
puissent être gérés avec les transports
publics.
C'est pourquoi FOKUS dit clairement :
fini avec le Pacte Logement sous toutes
ses formes.
Ce prétendu pacte n'est rien d'autre
qu'un financement étatique de la
croissance communale là où cela n'a
aucun sens. Les communes qui
devraient croître doivent être planifiées
et soutenues.
Et cela ne peut se faire que là où il y a
déjà un transport public ferroviaire ou
là où il peut être organisé.
27
Préserver le
climat,
exploiter
l'énergie,
renouveler
l'industrie
Une politique climatique exigeant
une réduction drastique des
émissions de dioxyde de
carbone et d'autres gaz à effet
de serre nécessite une
révision conséquente de
notre comportement
individuel et social. Le
premier et le plus
important principe est que
l'énergie qui n'est pas
produite et qui n'est pas
consommée inutilement
est de l'énergie
économisée et des
ressources préservées. Cela
contribue à une empreinte
carbone neutre. Pour
FOKUS, l'objectif est clair. Il
devrait être ancré dans notre
Constitution en tant qu'objectif
d'État. L'objectif est de devenir
une société neutre en carbone et
donc une économie neutre en
carbone. Le fait que certaines industries
ne puissent pas y parvenir seules - par
exemple, l'agriculture - ne change rien à
l'objectif. Là où des émissions continuent
d'être générées, elles doivent être
compensées ailleurs de manière différente.
La politique climatique est une occasion
unique de moderniser notre économie et
notre société. L'utilisation conséquente du
potentiel technologique inhérent à un
mode de vie et de production plus durable
offre une perspective de développement
sans précédent - pour l'ensemble de la
planète.
La protection du climat repose sur la
recherche, le développement, de
nouvelles industries et de nouvelles
formes de services. FOKUS souhaite
que nous maîtrisions toutes les
technologies clés en Europe et que
nous assurions nous-mêmes ou en
partenariat structurel avec des pays
amis l'ensemble de la production clé.
Nous devrions être capables de
produire en Europe tout ce qui est
nécessaire en termes d'éoliennes, de
panneaux solaires, d'électrolyseurs, de
centrales
énergétiques,
de pipelines, de navires,
d'infrastructures portuaires et
d'installations industrielles.
28
La maintenance et l'installation de
nouvelles infrastructures, le conseil sur leur
installation et leur utilisation, le commerce
de combustibles, la création d'un cadre
contractuel pour la production d'énergie,
l'importation et l'exportation : tous ces
domaines sont des secteurs où nous
pouvons créer un environnement
attractif - en particulier numérique - au
Luxembourg pour promouvoir
l'implantation de telles activités. FOKUS
veut veiller à ce que cela se produise.
De nouvelles structures et institutions -
telles que la banque de l'hydrogène
prévue par l'UE - pourraient trouver un
foyer attractif au Luxembourg. FOKUS
souhaite que chaque occasion soit saisie
pour attirer de telles institutions et
structures innovantes dans le domaine de
l'énergie au Luxembourg. C'est la politique
de localisation d'aujourd'hui et de demain.
FOKUS veut que les sources
d'énergie renouvelable soient
développées avec toute la diligence
nécessaire.
Cela nécessite des investissements publics
importants et une participation
commerciale et privée importante. Le
rendement de ces installations est
aujourd'hui - et pour très longtemps - l'un
des plus attractifs que l'on puisse trouver
sur le marché des capitaux. Cela peut
également s'appliquer au stockage
d'énergie. Les associations de citoyens
pour la production et le stockage
d'énergie devraient avoir de plus en plus
leur place à l'avenir.
La participation des citoyens aux
énergies renouvelables doit être
renforcée, que ce soit sous forme de
coopératives dans lesquelles les citoyens
d'un quartier ou d'un village peuvent
participer et s'engager, ou sous d'autres
formes de financement participatif. Les
coopératives solaires existent depuis
longtemps, de tels concepts devraient être
développés, soutenus et encouragés.
Dans la construction de logements, le
versement des aides devrait être
considérablement accéléré. On pourrait
également envisager un système tel que le
« tiers payant", afin que les ménages ne
soient pas laissés longtemps avec les
coûts. La transition énergétique doit se
faire sans une charge administrative
excessive.
FOKUS ne souhaite pas participer à
l'hostilité générale envers l'énergie
nucléaire. La Suède et la Finlande, par
exemple, étendent actuellement
l'énergie nucléaire, la Finlande ayant
créé un site de stockage de déchets
nucléaires avec l'approbation des Verts.
Le fait que le Luxembourg, avec une
production d'électricité propre de
moins de 10% de ses besoins, pense
devoir combattre avec virulence
l'énergie nucléaire en Europe est
ridicule et présomptueux.
Il ne s'agit pas de construire un
réacteur nucléaire au Luxembourg. Il
s'agit de faire face enfin aux réalités
technologiques. Nos réseaux
électriques, dont nous dépendons
existentiellement, ont besoin d'une
alimentation stable, sinon notre société
s'effondrera. Il n'y aura pas de mobilité
électrique raisonnablement
perceptible, encore moins généralisée,
si l'on ne peut pas apporter
suffisamment d'électricité de manière
stable dans les réseaux.
FOKUS souhaite une production et
une utilisation de l'hydrogène
cohérentes dans la Grande Région,
où des sites de recherche
correspondants existent également, en
particulier dans la Sarre. Et nous
voulons que le Luxembourg, comme
cela a déjà été décidé dans le
partenariat avec le Danemark, participe
activement et de manière significative
à des coopérations internationales en
faveur de l'hydrogène vert et sans
émissions. Cela peut non seulement
devenir un nouveau point fort de notre
politique de coopération, mais aussi la
base d'un nouveau domaine d'activité
29
pour notre secteur des fonds
d‘investissement.
FOKUS souhaite que le Luxembourg
participe à l'infrastructure mosaHYc, qui
permettrait à notre pays de se connecter à
un pipeline d'hydrogène de 100 km reliant
la Sarre, le département de la Moselle et le
Luxembourg. Cette connexion est
essentielle pour les besoins industriels.
Les plans récemment relancés pour une
liaison ferroviaire directe avec Sarrebruck
(que FOKUS souhaite vivement pour se
connecter au réseau ferroviaire à grande
vitesse allemand) devraient être réalisés
avec des trains à hydrogène sur la ligne
Thionville-Bouzonville-Saarlouis.
Il s'agit du tracé le plus court et donc le
plus rapide. Cette ligne n'est pas
entièrement électrifiée, ce qui fait de la
propulsion à l'hydrogène l'option logique.
Ces trains sont déjà en service en
Allemagne.
L'hydrogène est également une
technologie d'avenir pour le transport
routier, en particulier pour le transport
de marchandises, et pour les machines
agricoles (tracteurs, moissonneuses-
batteuses, etc.).
Bien sûr, des stations-service en quantité
suffisante seront également nécessaires au
Luxembourg pour tous ces moteurs
alimentés à l'hydrogène.
Il est urgent de créer des capacités de
stockage et de pipeline pour l'hydrogène
afin de garantir l'approvisionnement de ces
stations-service.
Soutenir l'hydrogène dans les transports
n'est pas une position contre la mobilité
électrique à batterie. Celle-ci s'imposera à
long terme dans de nombreux domaines
d'application pour les voitures et autres
moyens de transport, en particulier pour les
bus.
Dans 10 ans, des batteries seront
disponibles sur le marché qui seront
produites avec beaucoup moins de
pollution environnementale et auront une
autonomie beaucoup plus grande
qu'aujourd'hui.
Pour FOKUS, il n'y a pas de « soit l'un
soit l'autre » en matière de technologies
de mobilité, mais un clair « ensemble ? ».
Cela s'applique également aux futurs
carburants synthétiques. C'est
pourquoi nous sommes contre une
interdiction des moteurs à
combustion.
Les fonds d'investissement destinés à
soutenir la construction et la
maintenance d'une infrastructure
d'hydrogène peuvent être ciblés au
Luxembourg. Le savoir-faire de notre
place financière permet une mise en
œuvre réussie de fonds d'hydrogène
ainsi que d'instruments de financement
pour les énergies renouvelables et leur
infrastructure.
FOKUS souhaite que la place
financière du Luxembourg se
positionne résolument dans le
domaine des énergies
renouvelables et devienne une
plaque tournante pour les
investissements durables dans
l'avenir.
Les batteries de stockage sont
actuellement en pleine évolution. Il
existe de nombreuses technologies
différentes qui peuvent être utilisées en
fonction de l'application.
La production européenne de
batteries doit être développée afin
de ne pas être encore plus en
retard par rapport à la Chine/
Japon et aux États-Unis dans ce
domaine stratégique.
Le recyclage des batteries doit être un
aspect important de la stratégie
européenne et donc luxembourgeoise.
Des petites batteries de stockage
peuvent être installées dans les foyers
pour contribuer à l'approvisionnement
en électricité en conjonction avec des
panneaux photovoltaïques.
Les plus grands systèmes de stockage
de batteries deviennent de plus en plus
intéressants pour équilibrer les
fluctuations du réseau électrique à
court terme. De tels projets existent
déjà en Australie, aux États-Unis et en
Angleterre.
30
La nature existe
sans l'homme -
nous ne pouvons
pas exister sans
la nature
Ces dernières années, le changement
climatique n'a pas été le seul sujet à
préoccuper les gens. La perte de habitats
naturels et la perte de la biodiversité qui
en résulte inquiètent également de
nombreuses personnes.
FOKUS veut que la politique
environnementale se concentre de manière
cohérente sur cette évolution : chaque
espèce qui disparaît appauvrit la planète et
notre nature devient moins diversifiée.
La disparition des abeilles entraîne une
activité de pollinisation insuffisante - et
cela affecte également les êtres humains.
La politique environnementale est
une politique de survie pour les êtres
humains.
Elle doit être ressentie comme telle pour
trouver un soutien adéquat. Au cours des
dernières années, trop de politique
environnementale a été articulée dans le
contexte de scandales et d'interdictions :
de l'affaire des maisons de jardin à la
décision récente du tribunal administratif
concernant la rénovation possible d'une
maison dans une zone verte.
De nombreuses personnes se posent
depuis des années la question de savoir si
les exigences environnementales lors de la
construction sont en partie responsables
des longs délais d'approbation, voire de
l'absence d'approbation.
Les chances de survie des êtres humains
s'amélioreront grâce à plus d'abeilles et de
pollinisation, mais pas en empêchant
chaque maisonnette dans les zones rurales
pour l'éternité. Une fenêtre
supplémentaire dans une maison de jardin
n'est pas un coup fatal pour
l'environnement local.
FOKUS souhaite que la législation sur la
protection de l'environnement et de la
nature soit révisée de manière à
permettre de manière durable une
présence et une activité humaines
existantes et à ne pas empêcher
pratiquement les activités de
construction futures.
Nous ne pouvons pas nous permettre
cela avec la dynamique actuelle de
développement du pays.
Pour FOKUS, il est important de
parvenir à une forme de
développement économique et
social qui réussit en harmonie avec
la nature dans toute sa diversité.
Cependant, chaque campagnol,
chaque milan royal et chaque blaireau
ne peut pas être considéré
individuellement par rapport au
développement de l'infrastructure. Il
doit être possible de protéger l'habitat
des animaux et des plantes tout en
créant et en développant
l'infrastructure humaine nécessaire.
La protection de la nature signifie
également la protection de nos
réserves d'eau. Il serait donc bon de
veiller, en collaboration avec
l'agriculture, à ce qu'aucune substance
polluante ne pénètre dans notre plus
grand réservoir d'eau potable, le
barrage. Nous devons mieux nous en
sortir qu'aujourd'hui.
Pour l'approvisionnement en eau
potable, il n'y a actuellement pas
d'alternative à grande échelle au
barrage.
La qualité d'eau et celle de nos
sources doivent être protégées et
préservées avec toute la
considération requise.
31
Dynamique
pour les zones
rurales
L'agriculture, le jardinage et la viticulture
sont des composantes essentielles de notre
économie. Ils représentent la tradition et la
sécurité alimentaire. Nous voulons allier
innovation et qualité. Les agriculteurs et les
viticulteurs ont droit à un revenu décent.
Seules des exploitations agricoles
solides et économiquement saines
peuvent produire de la nourriture à
long terme, préserver les paysages
culturels et maintenir les zones
rurales.
Nous avons donc besoin d'un mélange sain
d'entreprises de tailles et d'orientations
différentes qui se complètent.
FOKUS veut une agriculture qui
contribue beaucoup plus à une
autonomie alimentaire présentable
que ce n'est actuellement le cas.
Si nos agriculteurs doivent être autre chose
que des « agriculteurs à quota dépendant
de subventions » à l'avenir, ils ont besoin
du soutien et de l'engagement de
l'ensemble de la société. Pour faire de leur
profession et de leurs produits ceux d'un
entrepreneur rural moderne qui
approvisionne le pays en produits de haute
qualité et diversifiés.
Des moyens et des façons doivent être
trouvés pour atteindre également la
transition énergétique dans l'agriculture.
Nous devons trouver parmi les innovations
et les technologies les plus avancées sur le
marché mondial celles qui nous
conviennent. La qualité dans l'agriculture
doit être la priorité absolue. La
numérisation doit également continuer à
être introduite dans l'agriculture afin
d'optimiser les processus de travail et de
simplifier la gestion des entreprises. Des
formations et des conseils doivent être
proposés.
Dans les grands supermarchés, il convient
de favoriser la vente de produits de
qualité de l'agriculture locale afin de
contrer l'importation massive de
produits de qualité moins chers de
l'étranger. Pour ce faire, il faut
davantage mettre l'accent sur la qualité
des produits locaux, afin que
l'agriculture biologique puisse
également utiliser des structures
performantes pour vendre ses produits.
L'objectif de la politique doit être que
tous les acteurs du secteur agricole
(écoles d'agriculture, chambre
d'agriculture, etc.) travaillent
ensemble et s'entraident. Dans les
zones de protection de la nature ou de
l'eau, il est important de travailler en
collaboration avec les agriculteurs. Ils
sont les meilleurs ambassadeurs
de notre nature.
L'agriculture joue un rôle
important dans le
tourisme rural, où
les entreprises
peuvent
également être
intégrées dans
des concepts
touristiques
pour
valoriser les
régions
rurales.
Le secteur
viticole doit
également
placer la
qualité au
premier plan.
La numéri-
sation et le
marketing
doivent être
activement soutenus.
Le tourisme peut
également valoriser le
secteur viticole et contribuer
à faire connaître les produits de
nos vignerons au-delà des frontières.
La production laitière
luxembourgeoise doit être
compétitive et durable.
En collaboration avec les agriculteurs, il
convient de trouver des moyens de
garantir, par exemple, que les veaux
ont une certaine valeur et ne doivent
pas être exportés loin, ainsi que de
32
passer à des méthodes qui ont moins
d'impact sur l'environnement. Cela n'est
pas possible sans le soutien de l'État.
Les agriculteurs actifs doivent être
privilégiés par rapport aux
investisseurs lors de l'achat de
terrains pour la production
alimentaire.
Au Luxembourg, le temps d'amortissement
des terres est actuellement supérieur à une
carrière professionnelle active. Nous
proposons également plus de flexibilité
pour le pourcentage (actuellement de 4%)
de terres en jachère en fonction de
l'emplacement.
Actuellement, les emplacements
rentables sont inutilement
négligés, car le pourcentage
ne dépend pas de
l'emplacement, mais
uniquement de la
surface, sans
prendre en compte
d'autres
paramètres.
FOKUS souhaite
développer
davantage les
installations de
biogaz (indivi-
duellement ou
en coopérative
dans les
fermes) avec
une aide
financière de
l'État. La chaleur
résiduelle de
l'installation de
biogaz peut être
utilisée comme
chauffage urbain et
produire également de
l'électricité locale. En même
temps, grâce à de nouveaux
réacteurs, l'ammoniac provenant du
fumier peut être converti en engrais liquide
(nitrate de potassium), ce qui évite une sur-
fertilisation (en particulier en automne) et
permet une fertilisation plus ciblée. Cela
rend l'agriculteur plus indépendant du prix
des engrais, qui peut fluctuer
considérablement, et la production
d'engrais liquides entraîne une réduction
de la teneur en nitrates ayant un impact
positif sur nos sources d'eau potable.
Oser plus d’agriculture biologique.
La culture biologique est une forme
d'agriculture qui produit des aliments
de qualité supérieure en préservant les
ressources naturelles.
Cette agriculture durable doit être
continuellement améliorée grâce à
des approches de recherche
innovantes, au transfert de
connaissances et à des conseils.
La production biologique devrait
représenter 20% de la production
totale selon l'objectif actuel.
Actuellement, seulement un tiers de
cet objectif est atteint. Les
agriculteurs ont besoin de motivation
et de reconnaissance pour opter
pour une production écologique. Les
performances écologiques mesurables
de l'agriculture doivent être évaluées
financièrement et récompensées par un
système de bonus.
L‘agriculture bio met en œuvre une
écologie active. L'abandon des
pesticides chimiques et des engrais
azotés minéraux devrait donc être
récompensé, par exemple par des
paiements compensatoires pour les
zones de protection des eaux.
Une amélioration sensible de la
communication sur les avantages de
l'agriculture biologique est nécessaire.
Le « bio » doit faire partie de la «
normalité", en politique comme
chez les consommateurs.
Sans une campagne de promotion à
long terme et ciblée, cela n'est pas
possible.
33
Politique
étrangère:
pour un
monde plus
juste
FOKUS dit clairement que le
Luxembourg doit toujours se tenir du
côté du droit international. Appliqué à la
guerre en Ukraine, cela signifie que le
Luxembourg doit être fermement aux côtés
de l'Ukraine et de son peuple. Le
Luxembourg sait très bien, de par de son
histoire, que les agressions des grands
voisins sont quelque chose de terrible pour
un pays et sa population .
C'est pourquoi FOKUS veut également que
le Luxembourg soutienne intensivement la
République de Moldavie. Cet État a
besoin de toute l'aide que l'Union
européenne peut apporter
pour
protéger ses institutions et sa société
contre les sabotages et les tentatives
de coup d'État russes. Le Luxembourg
doit contribuer activement à éviter que
la Moldavie ne devienne la prochaine
cible de l'agression russe.
Le Luxembourg sait également que
notre intégration dans l'ordre de paix
européen, la communauté de valeurs
occidentales et les structures de
défense atlantiques ont été les
conditions préalables à notre succès
social et économique après la Seconde
Guerre mondiale.
Celui qui remet cela en question n'a pas
compris que quelques centaines de
milliers de personnes sur un territoire
de la taille d'un département français
ne compteraient rien sans paix générale
et sans sécurité militaire au sein d'une
grande alliance.
Notre politique étrangère ne peut être
que celle qui soutient et défend le droit
à l'autodétermination de chaque pays
et de chaque nation, partout et
toujours. Sans ce droit, notre pays
n'existerait pas. Nous ne devons pas
seulement accorder à chaque autre
nation le même droit, mais aussi
contribuer à sa défense et soutenir
fermement
34
toutes les nations dont le droit à un avenir
autodéterminé est remis en question. Cela
inclut évidemment une aide militaire
importante.
Luxembourg a besoin d'immigration.
Parmi les plus de 10 000 personnes qui
viennent chaque année travailler et vivre au
Luxembourg, de plus en plus ne viennent
pas de l'Union européenne, mais de pays
tiers. Notre économie, en particulier
l'innovation économique, ne fonctionnerait
plus sans eux. Cela signifie qu'il faut créer
des conditions optimales, mais aussi des
critères stricts, sous et après lesquels les
personnes de pays tiers peuvent venir
s'installer durablement au Luxembourg.
C'est pourquoi FOKUS veut créer des
centres d'accueil dans le monde entier
pour les personnes qui souhaitent
s'installer professionnellement au
Luxembourg, où elles peuvent entrer en
contact avec des entreprises à la recherche
de travailleurs hautement qualifiés.
À partir de ces centres, la migration légale
des personnes concernées sera organisée.
En Europe, une politique d'immigration
restrictive est pratiquée, à laquelle FOKUS
ne voit pas d'alternative.
En principe, cependant, il doit être admis :
ceux qui veulent immigrer dans l'Union
européenne et y ont une perspective
d'emploi à long terme doivent en être
capables.
L'Europe ne doit pas se présenter
comme une forteresse.
Pour de nombreuses personnes en
provenance de zones de crise,
l'Europe, et donc le Luxembourg, reste
le continent de la dignité humaine, des
droits de l'homme, de la démocratie
libérale et de la vie libre. C'est l'âme
de ce continent.
Cela signifie également que nous
accueillons les personnes en fuite.
Nous n'avons pas à évaluer les raisons
de cette fuite.
La recherche d'une vie digne et de la
liberté a été pour de nombreux
Luxembourgeois il y a cent ans une
raison de quitter leur patrie,
aujourd'hui c'est l'une des raisons pour
lesquelles les gens veulent venir au
Luxembourg.
FOKUS plaide clairement en faveur
d'une perspective d'accueil pour les
personnes qui veulent commencer une
nouvelle vie au Luxembourg et
s'intégrer dans notre société. Les
règles de cette société s'appliquent à
tous. Ceux qui ne veulent pas s'y
conformer, surtout en ce qui concerne
l'égalité des sexes, la vie et la liberté
pour tous, ainsi que la diversité sociale
et religieuse, n'ont rien à faire chez
nous.
35
La politique étrangère luxembourgeoise
doit être davantage liée à la politique et
aux coopérations économiques. Cela
signifie que nous avons besoin d'une
diplomatie active, qui devrait être
renforcée par une série d'ambassades
supplémentaires.
Une véritable diplomatie de coopération
est également nécessaire.
Le Luxembourg est un acteur important de
la politique de développement, en
particulier en Afrique. Nous avons besoin
de plus d'ambassades pour encadrer notre
action politique dans ce domaine. Un chef
de bureau représentant le pays dans une
capitale africaine ne suffit pas, quelle que
soit la qualité de son travail sur place.
Il faut nos diplomates qui aspirent
consciemment et activement à une
carrière dans la « diplomatie de
coopération ».
Pour FOKUS, il devrait y avoir une évolution
vers plus d'accords commerciaux
multilatéraux entre les démocraties
libérales.
Mais de nombreuses personnes en Europe
examinent de près ces accords, en
particulier dans le domaine de l'agriculture
et de l'alimentation.
L'existence d'arbitrages est souvent
critiquée comme une forme de justice
privée qui désavantage les petites
entreprises et les consommateurs. Ces
doutes doivent être pris au sérieux.
FOKUS souhaite que, en ce qui concerne
les denrées alimentaires, il soit systémati-
quement réfléchi à la question de savoir si
elles conviennent à de tels accords
commerciaux.
Nos consommateurs devraient savoir qu'un
produit livré depuis 10.000 kilomètres
coûte plus cher et devrait coûter plus cher,
que s'il provient de la grande région. Cela
correspond également à la politique de
soutien de l'agriculture et de la
viticulture européennes.
FOKUS souhaite que le Luxembourg,
idéalement pas seul, se dote d'une
législation pour contrôler et surveiller
les droits de l'homme dans la chaîne
d'approvisionnement.
Pour le site luxembourgeois et en général
pour le site européen - et l'Union a une
compétence exclusive en matière de
politique commerciale - cela serait un
avantage supplémentaire et renforcerait
également la confiance des
consommateurs.
FOKUS souhaite que le Luxembourg
reste un leader mondial dans l'aide au
développement. Et nous demandons
que cette coopération au dévelop-
pement conduise enfin à un dévelop-
pement économique dont les entre-
prises luxembourgeoises et europé-
ennes peuvent également bénéficier.
Il y a un débat académique sur les «
Objectifs de développement durable »
des Nations unies et le plus important
de ces objectifs, l'élimination de la
pauvreté.
Aussi évident que soit cet objectif, les
approches pour une solution possible
diffèrent beaucoup. Et chaque fois que
l'on parle de « développement écono-
mique », ceux qui prétendent que la
pauvreté ne peut pas être combattue
avec le développement économique se
dressent sur les barricades rhétoriques.
FOKUS conçoit que c'est la seule
façon de combattre la pauvreté de
manière durable. Nous voulons
que cela devienne le principe
directeur de l'aide au
développement luxembourgeoise
à l'avenir.
Deux de nos pays partenaires au Sahel,
le Mali et le Burkina Faso, sont
désormais des dictatures militaires avec
une présence inacceptable de
mercenaires russes de la société
Wagner.
FOKUS souhaite que l'aide au
développement luxembourgeoise dans
ces pays soit réaffectée ailleurs, l’aide
humanitaire étant à nouveau possible si
la situation générale de sécurité et les
perspectives politiques permettent une
collaboration cohérente.
Nous voulons donc limiter notre coopé-
ration à des secteurs qui renforcent à
long terme la construction de l'État et
le progrès social, en particulier dans le
domaine de l'approvisionnement en
énergie et de l'électrification.
Une intégration active dans le secteur
de l'énergie propre en Afrique par le
36
biais de prêts de coopération offre de
nouvelles opportunités à Luxembourg pour
attirer des entreprises et des fonds actifs
dans ces domaines. De cette manière,
notre pays peut profiter d'un
développement décisif pour l'Afrique, et
les fonds investis ici peuvent être réinvestis
en Afrique.
C'est ainsi que FOKUS imagine le
développement économique. C'est ainsi
que la pauvreté peut être combattue de
manière durable : avec une industrie
moderne et sans
émissions, des
services
correspondants, des emplois
qualifiés et une participation
réussie aux structures
commerciales internationales.
Nous voulons que Luxembourg
emprunte cette voie en colla-
boration avec de nouveaux pays
partenaires, tels que la Mauritanie.
Les pays du Sahel ont un besoin
urgent d'une infrastructure
financière qui puisse lutter contre le
terrorisme et son financement en
espèces par le biais de banques et de
transferts formalisés.
Un grand programme devrait être
lancé en faveur de nos pays partenaires
dans la région du Sahel sur ce thème - y
compris pour ceux où des activités
concrètes ne sont actuellement pas
possibles.
FOKUS souhaite que Luxembourg
crée une nouvelle division dans
son aide au développement pour
aider les petits États insulaires
pauvres du Pacifique dans leurs
efforts pour lutter contre les
conséquences du changement
climatique.
La protection contre l'eau est un défi
majeur là-bas, mais aussi la
transformation de l'ensemble de
l'infrastructure.
Un investissement de quelques
centaines de millions d'euros pourrait
faire la différence entre la
vie et la mort pour des
centaines de milliers de
personnes dans la région
du Pacifique.
37
38
69, rue de l’église
L-4552 Niederkorn
contact@fokus.lu
+352 26650991
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Programme de Fokus pour les élections législatives 2023

  • 2. Le Luxembourg vote cette année ! Les électeurs désigneront le 8 octobre les candidats qui les représenteront à la Chambre des Députés et décideront quels partis politiques pourront former une majorité parlementaire et composer le prochain gouvernement. FOKUS se présente une première fois aux électeurs, le 8 octobre 2023, pour changer la politique au Luxembourg ! Dans la forme et le style, mais surtout dans les contenus, les préoccupations, la dynamique, la volonté d’apporter des changements. FOKUS a su réunir des personnes qui partagent avant tout une conclusion : la politique n'est pas à la hauteur des défis. Nous voulons que les plus grands chantiers du pays soient enfin abordés. FOKUS aspire à une politique générant des résultats concrets. Pour cela, une approche politique transparente est nécessaire. FOKUS veut susciter des débats politiques et trouver des solutions qui jusqu’à présent n'ont pas encore été développées. Nous voulons une démocratie moderne, innovante et progressiste, là où elle a pu être freinée dans son développement. Nous emprunterons des voies qui n’ont pas été tracées par les partis au pouvoir. Les confrontations idéologiques rendent le débat politique stérile. Les partis visent trop souvent dans leurs initiatives politiques la plus faible résistance des électeurs. Ils ne parviennent plus à produire des propositions satisfaisantes durables mais se contentent d’administrer les problèmes et les difficultés à court terme. La conséquence étant que ces problèmes ne sont pas réellement adressés et s'aggravent au fur et à mesure : le logement, la mobilité, le climat, la politique scolaire et familiale, la sécurité et de nombreux autres domaines. Tout programme politique ne devrait donc pas seulement adresser les cinq prochaines années, mais tracer des voies pour améliorer durablement la vie des citoyens. Nous sommes convaincus que cette autre politique est possible. Une politique qui s’adresse à tous les citoyens. Une politique qui montre clairement que l'État de droit ne peut pas être remis en question et que chacun dans la société a non seulement des droits, mais aussi des devoirs, et que chacun porte une part de responsabilité pour les autres. Une politique qui encourage l'engagement, que ce soit dans la famille, dans les associations, dans la prise en charge des plus faibles ou dans la politique locale et nationale. Finalement, une politique qui développe une véritable société civile, définie non pas par la consommation mais par la participation et l’engagement. FOKUS mettra une politique en œuvre qui n'opère pas avec du superficiel et des slogans, mais avec des contenus et des messages clairs. > Nous serions heureux si vous nous ouvriez cette voie avec courage en nous accordant votre vote. 2
  • 3. Une société « juste » La justice est un thème central de notre temps. Les citoyens demandent justice. Elle doit donc être l'objectif fondamental de toute politique. La justice est également un thème central de la démocratie. La justice doit être accessible à tous. FOKUS veut une société juste au Luxembourg. Cela s'applique à tous les niveaux et dans presque tous les domaines de la politique. La justice signifie que chacun au Luxembourg doit pouvoir avoir accès à un logement. C’est une condition centrale pour mener une vie décente. La justice signifie que chacun désirant travailler au Luxembourg puisse le faire en harmonie avec ses réalités familiales et ses obligations. La justice signifie que le salaire doit être suffisant pour mener une vie décente. Cela signifie que le travail sera moins taxé à l'avenir et que les profits du capital et des autres facteurs de production le seront davantage. La justice signifie que nous ne devons pas consommer les ressources naturelles dont les générations futures auront besoin à l’avenir. La neutralité climatique de notre économie et de notre société n'est pas une option - elle est une nécessité. La justice signifie que chaque individu a le droit à la sécurité et à la protection contre toutes formes de violence, que ce soit à la maison, dans la rue, dans son quartier ou sur son lieu de travail. Chaque enfant a ce droit envers ses parents et envers toute autre personne à qui il est confié. Chaque animal a ce droit envers l'homme. La justice signifie que notre système de santé est conçu de manière que chaque personne au Luxembourg reçoive les soins médicaux dont elle a besoin en temps utile, sans avoir à supporter des coûts supplémentaires pour obtenir certains services particuliers. La justice signifie que nous avons un système scolaire dans lequel chaque enfant et chaque adolescent soit orienté selon ses meilleures capacités et ambitions. La justice signifie que chaque personne au Luxembourg puisse échanger avec les administrations sans complications inutiles, de manière rapide et facile. La justice signifie que nous éliminons la pauvreté au Luxembourg. Personne ne devrait être pauvre dans notre pays, que ce soit à cause d'accidents de la vie ou pour d'autres raisons, et personne ne devrait craindre de tomber et de vieillir dans la pauvreté. La justice signifie que les personnes défavorisées reçoivent de l'aide et du soutien. La justice signifie que chaque personne ayant la nationalité luxembourgeoise a non seulement le droit de voter, mais peut également être élue pour le Luxembourg. Cela signifie également que nous offrons des possibilités efficaces de participation politique au Luxembourg aux nombreuses personnes qui vivent, travaillent et paient des impôts chez nous. > La justice signifie la durabilité ! 3
  • 4. Politique du Logement La politique du logement est l'un des plus grands chantiers au Luxembourg. Cela fait longtemps que c'est le cas et la situation ne cesse de s'aggraver. Les taux d'intérêt et les coûts de construction en hausse ont pratiquement paralysé le marché et une véritable crise immobilière est imminente. Dans ces circonstances, il n'est plus suffisant de prétendre offrir de l'aide avec des subterfuges. Il faut créer davantage de logements abordables, à la fois à l'achat et à la location. Il faut une une offensive pour relancer la construction au Luxembourg et donner à des dizaines de milliers de personnes une perspective de trouver un logement. Aussi, la construction au Luxembourg doit être considérablement accélérée et rendue plus efficace. Toutes les procédures et autorisations nécessaires à la construction doivent être examinées et modifiées de manière à l’encourager plutôt que l'entraver. FOKUS entamera une révision radicale de la loi du 19 juillet 2004 concernant l'aménagement communal et le développement urbain, qui s'est avérée totalement contreproductive. FOKUS souhaite que les droits d'enregistrement soient supprimés pour toutes les transactions immobilières destinées à des fins d'habitation privées. Cela rendra les biens immobiliers concernés 6 points de pourcentage moins chers. La mesure devrait être limitée à un montant maximal spécifique et ne devrait pas être applicable au segment de luxe du marché immobilier. Fokus souhaite aussi une baisse fondamentale du taux de TVA à 3 % pour tous les bâtiments destinés à un usage privé de logement. Cela permettra de contrer les prix excessifs des matériaux de construction. L'État doit s'engager à reprendre et à poursuivre des projets de logement. C'est la seule façon de garantir que suffisamment de logements seront construits l'année prochaine à des prix abordables. Cela peut se faire par des interventions directes, des garanties bancaires pour les projets de construction ou toute autre mesure efficace. FOKUS propose une grande offensive de construction sur base de baux emphytéotiques dans les communes où une augmentation substantielle de la population est logique. C'est là où la connectivité aux transports publics, aux infrastructures et/ou aux emplois existe ou est en train d'être créée. Nous voulons qu'un plan soit élaboré pour créer au moins 50.000 unités de logement sur la base de baux emphytéotiques. La durée du bail emphytéotique, actuellement comprise entre 50 et 99 ans, peut être prolongée par la loi si besoin. De manière générale, il faut créer beaucoup plus de logements locatifs, tant sur le marché immobilier régulier que sur le nouveau marché emphytéotique. Le projet de loi actuel du ministre du Logement sur la protection des locataires doit être retiré, car il est hautement contreproductif. Des espaces adaptées doivent être désignés pour la construction de « Tiny Houses ». Le SYVICOL devrait jouer un rôle de coordination au niveau des communes. Cela permettra de créer des endroits où un nombre limité de personnes peuvent vivre, sans créer de gigantesques colonies. Le concept des maisons intergénérationnelles doit être développé et soutenu. FOKUS souhaite que les lois sur la protection de l'environnement et de la nature soient révisées de manière à permettre durablement la présence humaine et l'activité existante et à ne pas entraver les activités de construction futures. Cela concerne non seulement les projets de logement, 4
  • 5. mais aussi les projets de construction en général. La nouvelle construction est aujourd'hui soumise à tellement d'exigences qu'elle est non seulement plus chère qu'elle ne devrait l'être, mais aussi de plus en plus complexe. Les normes d'isolation sont strictes, les pompes à chaleur sont obligatoires et les bâtiments modernes deviennent de plus en plus stériles. FOKUS regrette que présentement les anciens bâtiments sont complètement exclus de la logique de la construction neuve et risquent de ne plus être utilisés pour des contrats de location de logements - une perspective désas- treuse face à la pénurie de logements qui se profile au Luxembourg. FOKUS veut que le logement existant soit utilisé et que les exigences de construction soient réduites à ce qui est vraiment nécessaire. Par exemple, l'obligation d'utiliser des pompes à chaleur pourrait être remplacée dans quelques années par d'autres développements technologiques. La taxe foncière sur les terrains non construits et les terrains construits non utilisés doit être considérable- ment augmentée. Elle doit devenir une taxe sur le logement potentiel, ce qui rendra l'inutilisation de logements potentiels nettement plus coûteuse. FOKUS souhaite supprimer la taxe foncière pour les logements à usage propre ou à louer. FOKUS souhaite interdire les investissements spéculatifs provenant de pays tiers dans l'Union européenne. L'achat de terrains doit avoir un objectif qui doit être rapidement atteint : créer des logements ou des structures d'entreprise. Lorsqu'aucun de ces objectifs ne peut être atteint rapidement, aucun achat de terrain ne doit être autorisé. Chaque transaction foncière doit être liée à l'atteinte d'un objectif d'utilisation. 5 5
  • 6. Repenser les impôts, améliorer la vie FOKUS veut une fiscalité juste. Au Luxembourg, comme dans la plupart des autres pays dits développés, le poids principal de l'impôt repose sur le travail humain et la consommation humaine. Cependant l’augmentation de la productivité ne repose plus sur ces facteurs, mais sur d'autres qui ne sont pas pris en compte dans l'imposition. FOKUS veut changer cela. Nous voulons que les robots, les processus automatisés et l'intelligence artificielle dans le domaine commercial soient soumis à une forme de taxation à déterminer. Cette imposition des facteurs de production modernes est l'une des bases pour que le travail humain soit moins taxé. Bien sûr, ce n'est pas quelque chose que le Luxembourg pourra faire seul. Mais nous devrions le promouvoir en Europe et, si nécessaire, définir nos propres solutions locales. Lorsque nous parlons d'une imposition plus élevée du capital et d'une imposition moindre du travail, nous ne pouvons pas éviter la taxation des transactions financières. Les transactions spéculatives doivent être soumises à cette taxe tout autant que les gains de capitaux réguliers. Une imposition de ces transactions au niveau du millième serait à peine perceptible pour les personnes concernées. Mais elle injecterait des milliards dans les coffres publics, qui pourraient financer des services dont nous avons un besoin urgent. Ici aussi, il convient de décider une telle taxation dans un cadre plus large, de préférence au sein de l'OCDE. Mais si nécessaire, nous devons également être prêts à mettre en œuvre cette imposition. Avec ces moyens, une sécurité de base en vieillesse peut être financée. FOKUS propose un revenu de base «Seniors» de 1.000 à 2.000 euros à partir de l’âge de 65 ans. Ainsi, toutes les pensions pourront être portées à un niveau suffisant pour payer les contributions dans les maisons de retraite sans l'aide des bureaux sociaux. C'est également une question de dignité pour les personnes âgées. En outre, FOKUS souhaite introduire un barème fiscal réformé qui sera régulièrement adapté à l'inflation (à l'aide du mécanisme d'indexation existant). Cette adaptation doit être décidée dès le début de la législature. L'objectif est de rendre les revenus inférieurs en grande partie exempts d'impôt (le salaire minimum doit être entièrement exempté d'impôt) et de freiner la progression des revenus moyens. Le taux standard de l'impôt sur les sociétés doit être réduit à 20 % et appliqué de manière uniforme. Une loi doit permettre des accords fiscaux pour les entreprises avec des comptes complexes de nature internationale, en veillant à une imposition effective (12,5 %). Si une sécurité de base en vieillesse fiable est assurée pour tous, si chacun paie moins d'impôts dans un barème fiscal ajusté à l'inflation constante, et si l'augmentation du salaire minimum et toutes les obligations conventionnelles qui y sont attachées sont maintenues, l'indice du coût de vie doit être socialement réformé. 6 6
  • 7. FOKUS veut que toute personne ayant un revenu équivalent au salaire minimum non qualifié ne reçoive pas seulement 2,5 % brut par tranche d'indexation, mais 3 %. Ensuite, ce taux diminue progressivement en fonction du revenu. Avec notre proposition, environ 93 % des ménages recevraient plus par tranche d'indexation qu'aujourd'hui. FOKUS s'oppose à ce que le mécanisme d'indexation actuel et son application entraînent une ouverture permanente de l'écart entre les salaires faibles et élevés. FOKUS rejette la fixation dogmatique d'une dette publique inférieure à 30 % du PIB. Ce chiffre n'a pas de base économique solide. Ce n'est pas comme si une dette de 29 % n'était pas un problème et une dette de 32 % une catastrophe. Mais les dettes pour couvrir les dépenses courantes ne peuvent pas être une option. C'est la spirale de l'endettement due à des dépenses régulièrement trop élevées qui met en danger la notation en général et le triple A en particulier. Il existe un risque considérable de dérapage des dépenses publiques alors que les recettes ne suivent pas. C'est pourquoi FOKUS demande que les mesures suivantes soient prises immé- diatement au début de la prochaine législature : ⇨ Une enquête complète sur toutes les institutions publiques et les différents statuts de leurs employés en vue de l'élaboration d'un cadre juridique pour ces institutions et la rémunération de leurs employés. Cela doit être réglementé de manière uniforme et transparente. ⇨ Un examen complet de l'ensemble du paysage des ONG financées par l'État et des montants en jeu. Il est urgent de créer une transparence structurelle et financière dans les relations de l'État avec les organisations non gouvernementales. ⇨ Dans le cadre des appels d'offres publics, les investissements pour construire des écoles, des bâtiments administratifs, des infrastructures sportives et touristiques doivent être examinés. Une loi doit stipuler que les contrats avec l'État et les municipalités ne peuvent pas être plus chers que l'appel d'offres. Une marge de 10 % est autorisée, au-delà de quoi l'entrepreneur est responsable du dépassement des budgets et des calendriers. L’État doit exploiter de nouvelles sources potentielles de revenus fiscaux. Cela s'applique également aux communes. Une taxe foncière réformée, telle que décrite dans le premier chapitre, pourrait sécuriser une part importante des finances communales et libérer des fonds provenant des impôts gouverne- mentaux qui sont actuellement versés aux communes (taxe sur le revenu, TVA ou taxe sur les véhicules). La taxe foncière réformée doit être entièrement mise en œuvre dès le départ et non pas après quelques années - sinon, elle manquera son objectif financier et en faveur de la construction de logements. 7 7
  • 8. Vie et sécurité Nous rejetons fermement l'utilisation de sociétés de sécurité privées, qui ne cherchent qu'à dissimuler l'impossi- bilité d'utiliser efficacement la police. Pour FOKUS, une érosion du monopole de la force de l'État est hors de question. Une entreprise de sécurité privée n'est pas l'État ! FOKUS va mettre en œuvre une combinaison judicieuse de : ⇨ Recrutement qualitatif, une formation adéquate ; ⇨ Des interventions sur le terrain tout au long de la carrière, ce qui entraîne une pyramide équilibrée de l'âge et de l'expérience professionnelle ; ⇨ Une présence et visibilité constante des policiers : des patrouilles à pied dans les zones piétonnes et les quartiers jusqu'aux policiers qui accompagnent les trains et les bus et se tiennent à proximité des écoles. ⇨ Une réorganisation fondamentale des flux de travail de la police, dans laquelle du personnel administratif civil doit être davantage utilisé pour les travaux administratifs. Pour que la réorganisation de la police fonctionne réellement, le ministre de l'Intérieur doit également être ministre de la Police. Il peut organiser et coordonner le corps de police dans son déploiement dans les communes du pays avec les bourgmestres responsables de la police dans leur commune. Dans les communes où des situations de sécurité plus précaires existent, des policiers doivent être déployés en renfort. C'est pourquoi nous avons besoin d'un plan d'intervention élaboré et mis en œuvre en collaboration avec les bourgmestres concernés. Une partie du corps de police devrait être utilisée comme police communale, et le ministre de l'Intérieur devrait être habilité et en mesure de déléguer les agents de cette partie de la police pour des interventions spéciales et ciblées aux bourgmestres. FOKUS souhaite également plus de soutien pour les victimes de toutes formes de violence domestique et de violence à l'égard des personnes sous protection. Une poursuite cohérente des infractions signalées doit être assurée. Cela s'applique en particulier aux agressions sexuelles et aux viols. Chaque utilisation intentionnelle de la violence contre une personne doit être punie par une peine de prison. Le ministre de la Justice doit expliquer au moins une fois par législature, dans un discours sur la politique pénale, les priorités juridiques que le gouverne- ment souhaite mettre en place. Des modifications législatives doivent être proposées là où c'est nécessaire. Les auteurs de violences, en particulier dans les foyers et les familles, ne doivent plus bénéficier de l'impunité. Il ne doit y avoir ni impunité ni peines symboliques pour ceux qui maltraitent les animaux, par violence ou négligence. Les 8
  • 9. dispositions pénales applicables doivent être adaptées à cet égard. Les personnes qui infligent délibérément et intentionnellement de la souffrance aux animaux domestiques et d'élevage doivent être punies par une peine de prison. La sécurité signifie également la sécurité dans les relations avec l'État, une sécurité juridique assurée. Nos tribunaux doivent être en mesure de prendre des décisions plus rapides et plus efficaces, y compris en droit civil. Ceux qui ont raison doivent obtenir une décision dans un délai raisonnable. Ceux qui commettent des actes illégaux doivent être punis dans un délai raisonnable. Dans le domaine pénal, FOKUS souhaite introduire une « procédure accélérée » pour les cas simples, avec des peines standardisées, permettant à un accusé de se rendre à son procès dans les dix jours suivant son arrestation. De plus, il devrait être possible de prononcer des peines dans de tels cas sans procès si l'accusé ne le demande pas. FOKUS veut que la carrière des procureurs et des juges soit considérée séparément à l'avenir et que le recrutement soit également séparé. Les transitions entre ces carrières ne devraient être possibles que dans des conditions définies. La qualification des juges doit également être une préoccupation : dans la criminalité économique ou numérique, par exemple, des compétences sont requises qui vont bien au-delà d'une formation juridique régulière. Les tribunaux doivent acquérir ces compétences, que ce soit au niveau des juges eux-mêmes ou par le biais d'experts et de stagiaires spécialisés recrutés sans restriction de nationalité. Il doit être possible de créer des chambres de justice spécialisées, composées d'anciens juges ou éventuellement d'avocats ayant une certaine expérience professionnelle, pouvant être chargées de certains cas. En principe, la compétence des tribunaux de paix devrait être élargie, leur nombre augmenté et leur personnel recruté en dehors des voies classiques de recrutement des magistrats. Des avocats expérimentés peuvent tout à fait servir de juges de paix et devraient pouvoir le faire sans complications supplémentaires. En principe, il faut plus d'instances où un demandeur peut présenter sa cause et où le juge peut juger « en équité". Il faut créer plus de possibilités de juger en accord entre le tribunal, la victime et l'auteur ( « jugement sur accord ») lorsqu'il ne s'agit pas de crimes violents. L'armée doit être en mesure de disposer des ressources finan- cières, matérielles et personnelles spéciales nécessaires pour répondre à toutes ces missions dans le cadre de ses obligations nationales et internationales. En plus de ses missions internationales et de sa participation à la défense du pays, l'armée doit également intervenir en cas de catastrophes telles que la tornade dans le sud-ouest du pays et les inondations de 2021 pour soutenir les services de secours nationaux et la population. Pour pouvoir remplir toutes ces tâches, il est nécessaire d'augmenter les moyens humains et techniques de l'armée. 9
  • 10. Une société moderne, l'égalité partout dans la vie FOKUS veut que l'égalité des droits devienne une réalité évidente dans notre société. Nous n'y sommes pas encore, mais nous devons y arriver. Cela vaut en particulier pour l'égalité des sexes, dans la famille, dans la société, dans la profession et en politique. Les tâches ménagères, l'éducation et la garde des enfants sont une affaire tant pour les femmes que pour les hommes. La politique ne doit pas s’occuper de l’organisation d’un ménage. Mais la politique peut - et doit - créer les conditions pour que les ménages puissent s'organiser eux-mêmes, de sorte qu'une seule personne ne supporte pas toutes les charges familiales si deux parents sont présents. Ainsi, l’ensemble du ménage devra supporter les incertitudes et les revers professionnels pour faire face à l'organi- sation de la famille. FOKUS veut plus de temps pour les parents qui aiment s’occuper de leurs enfants. Nous proposons donc que les deux parents aient la possibilité de travail- ler moins d'heures pendant une certaine période et d'avoir plus de temps pour la famille - sans perte de revenu. En échange, l'offre de garde d'enfants gratuite sera étendue. FOKUS ne désire pas supprimer le système actuel mais offrir une option supplémentaire aux parents qui le désirent. Ce modèle ne fonctionne correctement que si femmes et hommes sont traitées et rémunérées de manière égale pour un même travail. Une égalité des salaires doit enfin être garantie de manière exhaustive. Dans le secteur public, cela a été largement réalisé, mais dans le secteur privé, il reste encore à faire pour atteindre cet objectif. Pour FOKUS, cet objectif doit être atteint au cours de la prochaine législature. Nous allons aussi assurer que le congé parental et les congés pour 10
  • 11. les employés puissent être pleinement utilisés dans tous les secteurs, sans que personne n'ait à craindre pour son emploi ou ses opportunités d'avancement. Dans notre société, nous voulons abandonner les vieux stéréotypes. Ce qui compte, ce sont les possibilités et le soutien que les enfants, filles et garçons, reçoivent dès leur plus jeune âge. Il existe des différences entre les sexes, et celles-ci doivent également rester visibles dans le matériel pédagogique - car elles existent dans la vie réelle. Pour FOKUS, il est clair que les individus et couples homosexuels ne doivent subir aucun désavan- tage par rapport aux personnes hétérosexuelles. Cela doit être valable partout et tout le temps. Personne ne choisit son orien- tation sexuelle. C'est pourquoi nous devons pouvoir compter sur le respect de la société et que personne ne soit traité différem- ment ou moins bien. Les personnes qui veulent vivre une identité sexuelle ou de genre différent de celle indiquée sur leur certificat de naissance doivent être autorisées à le faire et doivent pouvoir trouver du soutien si elles le souhaitent. Les personnes qui viennent légalement au Luxembourg pour rejoindre leur partenaire dans le cadre du regroupe- ment familial ne sont pas autorisées à travailler en vertu de la loi actuelle. Ce sont des citoyens de pays tiers, c'est-à-dire des personnes qui ne sont pas originaires de l'Union européenne. Bien que leurs partenaires aient un contrat de travail en raison de leurs compétences particulières nécessaires sur le marché du travail luxembourgeois, ils/elles ne sont pas autorisé(e)s à exercer une activité rémunérée eux/elles- mêmes. Cela doit changer de toute urgence. Ils se trouvent légalement dans notre pays, sont souvent aussi qualifiés et seraient largement nécessaires dans les entreprises. Il n'y a aucune raison valable de ne pas permettre à ces personnes de signer un contrat de travail. L'économie est constamment à la recherche de travailleurs qualifiés, d'où qu'ils viennent. Pour FOKUS, il est clair que quiconque se réside légalement dans notre pays doit également pouvoir y travailler et contribuer à notre prospérité. 11
  • 12. Un État moderne, une démocratie moderne Il est temps de réviser l'organisation et le fonctionnement de notre démocratie, depuis le système électoral jusqu'à la séparation des pouvoirs en passant par la procédure législative et les relations entre les institutions nationales et locales. Ce défi doit être une priorité pour la prochaine législature. Presque 100.000 personnes vivent à l'étranger en tant que citoyens luxembourgeois. Comme elles n'ont pas de résidence officielle au Luxembourg, elles perdent leur droit de vote passif. FOKUS souhaite, à l'instar de nombreux autres États, permettre à ces Luxembourgeois vivant à l'étranger de voter pour des députés qui deviendront des membres ordinaires de la Chambre des députés. Il s'agira d'une élection basée sur des candidatures individuelles, où les deux ou trois candidats ayant obtenu le plus de voix seront élus. Il va de soi qu'un tel mandat parlementaire au Luxembourg n'est pas compatible avec un mandat local ou régional dans le pays où l'on vit. Que la moitié des contribuables au Luxembourg ne puisse pas participer aux élections à la Chambre des députés, n'est pas une situation normale pour nous. Le fait que peu de non-Luxembourgeois s'inscrivent aux élections municipales n'est pour nous ni un argument pour ni contre : les citoyens intéressés par la politique d'autres nationalités auraient certainement plus d'intérêt à influencer la politique économique, fiscale et de logement qu'à participer aux affaires communales. FOKUS propose donc qu'au début de la prochaine législature, des élections pour un « Conseil National pour Étrangers » réformé et représentatif soient organisées. Pour ce faire, la loi correspondante doit être modifiée de manière que 60 représentants des non-Luxembourgeois soient élus pour la période législative restante. Ce conseil doit travailler en collaboration avec la Chambre des députés pour élaborer des propositions visant à assurer une véritable participation politique des personnes qui vivent, travaillent et paient des impôts de manière permanente dans ce pays et qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent ou ne veulent pas prendre notre citoyenneté. Ce travail doit être accompagné d'un débat social. FOKUS est convaincu que les citoyens de l'Union européenne vivant au Luxembourg et s'inscrivant en tant qu'électeurs devraient pouvoir participer activement aux élections parlementaires sans pour autant être éligibles eux-mêmes. Ce sont plus de 80 % des habitants non luxembourgeois du pays. À la fin de la prochaine législature, 13 ans après le référendum de 2015, les partis politiques devraient se positionner en faveur d'améliorations concrètes de la participation démocratique de ces personnes. FOKUS souhaite que le vote numérique aux élections devienne possible. Avec une connexion internet sécurisée, il devrait-être possible de voter 12 12
  • 13. en ligne dans un délai déterminé. Un Luxembourg numérique, fonctionnel et attractif doit également permettre l'exercice de son droit de vote de manière numérique. De nombreux jeunes ne se sentent pas vraiment représentés en politique. Cela est dû en partie au fait qu'ils sont exclus des élections lorsqu'ils sont encore à l'école. Un adolescent qui atteint l'âge de 18 ans à la fin d'une année électorale ne participe à sa première élection que presque à 23 ans. FOKUS souhaite abaisser l'âge de vote minimum à 16 ans. Cela permettrait à des jeunes intéressés de participer au processus politique et obligerait la politique à se pencher plus en détails sur les préoccupations des jeunes, plus que ce n'est le cas aujourd'hui. Une participation active des jeunes est la meilleure politique de jeunesse. FOKUS souhaite que le gouvernement soit élu directement d'une manière ou d'une autre. Nous proposons que le ministre d'État soit élu directement et qu'il constitue ensuite son gouvernement de la même manière qu'un président d'État élu le ferait. Les membres du gouvernement ainsi choisis doivent ensuite être confirmés par le Parlement. Un système transparent de rémunération et de sécurité sociale, comprenant des indemnités de transition et des droits à la retraite, sera mis en place pour les ministres et les députés. Les députés recevront un salaire unique suffisant pour ne pas avoir besoin d'exercer une autre activité professionnelle et ce salaire sera entièrement soumis à l'impôt comme tout autre salaire. Les activités professionnelles indépendantes rémunérées et l'appartenance à des conseils d'administration de sociétés commerciales seront interdites. La séparation des mandats entre une fonction locale et un mandat national sera réglementée par la loi. La fonction de maire deviendra à temps plein avec la même rémunération qu'un mandat de député, y compris les indemnités de transition et les droits à la retraite. Dans le même temps, les échevins tels qu'ils existent actuellement seront supprimés et remplacés par des « délégués du maire». Ils resteront des conseillers municipaux ordinaires avec des pouvoirs délégués spécifiques. Il pourra y en avoir davantage que les échevins actuels dans les municipalités et pourront également être élus à la Chambre des députés. Le nombre de communes doit être réduit de manière drastique par des fusions. Des regroupements de communes et de localités sont également une option qui devrait être examinée rapidement. Dans le centre, le sud et le nord du pays, des régions métropolitaines devraient ainsi voir le jour. Le SYVICOL sera transformé en « Chambre professionnelle des bourgmestres ». Cette Chambre sera composée de tous les bourgmestres du pays et conseillera pour les projets de loi et le budget de l'État. L'ensemble du syndicat des communes fera 13 13
  • 14. l'objet d'une analyse approfondie et sera réformé. Le Conseil d'État sera lui-aussi réformé. Cette institution est un organe consultatif du gouvernement, pas une deuxième chambre. Comme les avis du Conseil d'État font partie de la procédure législative, le législateur ne doit pas avoir le pouvoir de nomination. Le nombre de membres du Conseil d'État devrait passer à 27. Les ministres, les députés et les bourgmestres ne peuvent pas être membres du Conseil d'État. Le gouvernement soumettra doré- navant ses projets de loi au Conseil d'État avant de les déposer à la Chambre des députés. Le Conseil d'État donnera son avis dans un délai de trois mois sans possibilité de pro- longation. Si le Conseil d'État constate à la majorité des deux tiers de ses membres qu'un projet de loi est inconstitutionnel, le gouvernement doit retirer et réviser ce projet. Un texte jugé inconstitutionnel par le Conseil d'État ne peut pas être adopté par la Chambre des députés lors d'un second vote. La Constitution fixera un nombre maximum de membres du gouvernement. FOKUS veut que ce nombre - de ministres, éventuellement de ministres délégués et de secrétaires d'État - ne dépasse pas 15. Pour les services de renseignement, une compétence politique spéciale sera créée en la personne d'un commissaire gouvernemental. Les ministères dont les compétences sont étroitement liées devraient être regroupés lors de futures formations gouvernementales. Par exemple, il serait nécessaire que les départements de l'aménagement du territoire, du logement et de la mobilité soient dirigés conjointement. Si des ministres délégués et des secrétaires d'État sont employés dans ces grands ministères, ils devraient appartenir à un autre parti que celui du ministre. C'est seulement ainsi que l'on peut surmonter la mentalité partisane actuelle et créer une gouvernance coopérative. Le gouvernement et le Parlement seront entièrement numérisés. Les documents qui leur sont soumis seront rendus accessibles en ligne après leur approbation. Les séances des commissions parlementaires seront rendues publiques et diffusées en direct en streaming dans la Chambre des députés. Il en va de même pour les séances des conseils communaux. Les vidéos de ces événements seront archivées et resteront consultables en ligne. Dans un souci de transparence, les rendez-vous officiels et les réunions avec des représentants d'intérêts des membres du gouvernement seront publiés dans leur agenda. Les rencontres entre les députés et les représentants d'intérêts seront enregistrées dans un registre numérique et publiées. 14 14
  • 15. Le « guichet.lu » sera profondément remanié et élargi pour rendre tous les processus administratifs facilement accessibles aux utilisateurs. Outre les procédures administratives de l'État, les procédures du secteur communal seront également intégrées. Cette alliance permettra d'offrir des processus numé- riques multidimensionnels, dans lesquels les administrations nationales et com- munales impliquées travailleront en parallèle sur le même dossier. Pour de tels processus, un interlocuteur central sera assigné au citoyen, qui l'accompagnera tout au long de la procédure ( « gestion de cas »). Toute approbation, tout timbre fiscal, tout sceau et toute déclaration seront rendus possibles sous forme numérique. Pour des raisons d'inclusion, il sera décidé au cas par cas si les procédures ne peuvent être proposées que numériquement ou si elles peuvent également être proposées de manière classique en parallèle. Le réseau des bibliothèques publiques sera largement étendu. Outre les tâches générales, ces bibliothèques peuvent être un partenaire local fort pour les administrations publiques afin de faciliter l'accès des citoyens aux processus administratifs numériques. Les employés de ces bibliothèques devraient recevoir des formations dans le domaine de « guichet.lu » par des conven- tions avec l'État, afin de créer une plate- forme compétente pour les citoyens intéressés près de chez eux. Afin d'améliorer la qualité des textes législatifs et de briser la pensée en silos entre les différents départements, une plateforme centrale sera créée où les juristes des ministères pourront voir quels textes sont en cours de rédaction ou d'adaptation. Grâce à l'utilisation de logiciels performants, des annotations importantes pourront être intégrées directement dans les textes et ne devront pas être ajoutées ultérieurement ou modifiées. Les administrations publiques doivent être mieux connectées dans le domaine administratif. Sur le modèle de la « Direction du contrôle financier », les fonctionnaires seront affectés à une administration centrale responsable de leur domaine de travail respectif. À partir de là, ils peuvent être détachés vers d'autres administrations. Cette réorganisation améliore le transfert de connaissances, facilite la mise en œuvre des décisions straté- giques et permet à l'État d'utiliser les fonctionnaires de manière plus efficace. Cela offre également aux fonction- naires de nouvelles possibilités de mobilité interne. Chaque administration publique doit établir un catalogue de ses services et compétences et le rendre accessible. Cela permet aux administrations de créer plus facilement des synergies entre elles et de renforcer leur profil afin de fournir un meilleur service et de se positionner en tant que centre de compétences et prestataire de services. L'examen d'État actuel doit être complété par une nouvelle forme dans laquelle les personnes souhaitant poursuivre une carrière dans la fonction publique peuvent obtenir une formation utile avec un « diplôme de l'examen d'État ». Ce diplôme doit être délivré en fonction de la carrière et être valable en permanence. Cette formation n'est pas liée à un poste dans la fonction publique, le titulaire du diplôme peut postuler à tout poste vacant approprié dans la fonction publique. 15 15
  • 16. Ecole, famille: vivre activement ensemble FOKUS veut étendre le modèle actuel unilatéral de la garde d'enfants gratuite. Le système actuel ne doit pas disparaître, car de nombreux parents veulent ou doivent y recourir. En plus du système existant, nous voulons soutenir spécifiquement les parents qui souhaitent accompagner activement leurs enfants. C'est pourquoi FOKUS propose la création d'un congé parental étendu: une réduction du temps de travail pour les deux parents avec une compensation salariale et une réduction simultanée du droit aux services de garde gratuits. FOKUS veut mettre en place un modèle dans lequel les deux parents travaillent à 80 % sans perte de revenu. Cet arrangement peut être limité à la période précédant la scolarisation. Les deux parents sont encouragés à contribuer également à la garde des enfants. Le travail parental est une affaire des deux partenaires. Cette possibilité de réduction du temps de travail doit bien sûr s'appliquer également aux parents célibataires, dont le soulagement de leurs multiples charges est particulièrement important pour FOKUS. Le financement de la réduction du temps de travail et du maintien de salaire doit être assuré en partie par des fonds publics - en particulier ceux qui sont libérés par les économies réalisées sur la garde d'enfants gratuite. En général, cela devrait soulager les structures de garde d'enfants publiques et leur personnel. Cela devrait améliorer la qualité de ces structures. FOKUS s'attend également à un effet positif sur le bien-être des familles et des enfants. Dans le domaine de l'éducation, la communication entre les acteurs doit être améliorée et un consensus national doit être recherché. FOKUS demande donc la relance d'un échange régulier et ciblé avec les acteurs (par exemple, les « Assises de l'enseignement »). En outre, nous demandons l'élaboration de plans décennaux avec le personnel sur place, les syndicats et les partis politiques représentés au Parlement. Ces plans, qui fixent les grandes lignes et les principes de la politique éducative, devraient être soutenus par une majorité des partis à la Chambre. La politique éducative ne doit pas être un enjeu politique qui change de camp toutes les quelques années. Les grandes lignes doivent être définies ensemble. FOKUS s'engage à 100 % en faveur de l'école publique. Les écoles internationales ne doivent pas conduire à des mondes parallèles dans lesquels les enfants qui ont passé toute leur scolarité au Luxembourg se séparent et vivent différemment. Nous croyons en la force et la capacité d'innovation du système scolaire luxembourgeois pour offrir une place à tous les enfants qui grandissent au Luxembourg. Il ne doit pas non plus y avoir de mondes parallèles au sein du corps enseignant. Nous rejetons les réformes qui conduisent à la création d'une deuxième catégorie d'enseignants qualifiés différemment. FOKUS soutient une alphabé- tisation en allemand et en français à l'école primaire. La possibilité d'une alphabétisation en luxembourgeois et son impact sur l'apprentissage des autres langues de notre système doit être examinée et analysée. Nous voulons simplifier fondamen- talement le système de notation des écoles primaires. 16
  • 17. À partir du cycle 3, l'évaluation doit se faire par points, précise et facile à comprendre et doit également servir de base pour l'évaluation dans les écoles secondaires. Pour FOKUS, une révision des procédures d'orientation à la fin de l'école primaire est également nécessaire. Pour une meilleure orientation, la collaboration entre le personnel enseignant de l'école primaire et de l'école secondaire doit être renforcée. Nous demandons l'introduction d'un examen d'admission facultatif pour les enfants dont les parents ne sont pas d'accord avec l'orientation. Il est important que l'examen se déroule sous une forme que les enfants ont apprise à l'école. Pour FOKUS, il est scandaleux que la promotion automatique de la 7e à la 5e année ait été maintenue pendant des années, même si il était rapidement clair que cela entraînait des problèmes massifs. Les faiblesses doivent être traitées là où elles se manifestent et non pas être transmises. La promotion automatique doit être abolie. Les cours de base et de performance dans les matières principales doivent être mis en œuvre de manière plus efficace. Les élèves devraient être regroupés par matière et niveau de perfor- mance, et encouragés. FOKUS demande avec insistance que la scolarité soit obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans. L'obligation de scolarité jusqu'à la majorité n'est pas une solution. En plus du rétablissement du redoublement des années scolaires, l'application et le comportement doivent jouer un rôle plus important. Les manières, le respect, la ponctualité, le zèle et la discipline ne devraient pas être des phénomènes marginaux à côté de la notation. L'évaluation classique de l'application et de la discipline avec « bien/mauvais » doit être élargie et révisée, par exemple par un système de points. Les valeurs classiques doivent retrouver leur importance. Le projet des iPads gratuits dans le cycle inférieur sans concept pédagogique a posé de nombreux problèmes. En l'absence d'un concept pédagogique national, le projet iPad est souvent associé à plus de problèmes pour les parents, les élèves et les enseignants dans cette tranche d'âge que d'avantages. FOKUS demande une utilisation ciblée des iPads dans les classes et des formations sur la base d'un concept pédagogique et uniquement là où les appareils peuvent être utilisés de manière bénéfique. ⇨ Là où l'iPad peut être utilisé, l'utilisation doit également alléger le sac d'école et ne pas le rendre plus lourd, par exemple en proposant des manuels scolaires sur l'iPad. 17
  • 18. ⇨ Dans un souci de responsabilité écologique et de bon sens, il devrait être possible de configurer un iPad existant et compatible pour l'école ( « Bring your own device »), plutôt que d'obliger les parents à louer ou à acheter un tel appareil à l'école. La formation professionnelle ne doit plus être considérée comme une option de dernier recours, mais doit devenir une orientation et une décision consciente. C'est seulement ainsi que la formation professionnelle acquiert la valeur sociale qui lui est due et que les élèves sont motivés à poursuivre une carrière dans l'artisanat. La reconnaissance et le déroulement de la formation ont considérablement souffert des nombreuses réformes des dernières années et le système d'évaluation et de promotion est toujours aussi opaque et compliqué. Une évaluation honnête de l'ensemble des processus de formation avec les acteurs de la formation et les représentants du monde du travail est nécessaire. Une valorisation des diplômes va de pair avec une meilleure formation en tant qu'artisan. Le « Comité à la formation professionnelle » doit se réunir régulièrement pour relever les défis multiples et décider où et comment devrait se diriger la formation professionnelle. En général, la collaboration entre les acteurs de la formation professionnelle et les ministères doit être améliorée. Des centres de formation professionnelle doivent être créés en étroite collaboration avec l'économie. Si nous voulons tous avoir de la photovoltaïque sur nos maisons et conduire des voitures électriques, alors il n'y a pas d'autre choix que de proposer une meilleure formation professionnelle. Tous les enfants et élèves de toutes les écoles doivent être en contact précoce avec l'artisanat. Ainsi, ils peuvent découvrir les métiers artisanaux et percevoir eux-mêmes que l'artisanat est un métier de grande qualité dont les compétences et les capacités ne sont inférieures à celles de nombreuses formations académiques. FOKUS souhaite une meilleure collaboration entre les écoles et les associations. Cela nécessite un changement de mentalité dans le bénévolat, également en relation avec les considérations sur les heures de travail. De plus, des améliorations doivent être apportées aux possibilités de transport. L'école doit être plus ouverte sur le monde associatif et vice versa. FOKUS souhaite instaurer un service civique permettant aux 18
  • 19. jeunes de s'engager socialement et d'acquérir des expériences de vie. Ce service s'adresse principalement - mais pas exclusivement - aux jeunes qui ont terminé leur scolarité et qui cherchent une orientation et une expérience supplémentaires pour se décider ensuite pour une autre voie professionnelle ou de formation. Le service civique est rémunéré et dure neuf mois, il peut être divisé en jusqu'à trois modules de trois mois chacun et est effectué dans l'un des domaines suivants: engagement social, protection de l'environnement, aide au développement ou armée (où un engagement devrait cependant durer toute la durée du service). Pour que le service civique soit considéré comme un enrichissement de la formation, il doit être une suite logique de la formation scolaire. La participation service civique doit être encouragée de manière cohé- rente et ses diplômés doivent béné- ficier d'impacts positifs sur leur par- cours scientifique et professionnel. Cela devrait être atteint sur la base d'un diplôme. Pour FOKUS, un paysage culturel vivant est une condition préalable à une société vivante et saine. Nous voulons renforcer l'engagement des artistes et des professions libérales, notamment en introduisant une rémunération qui dépasse le symbolique et permet aux artistes de vivre hors de la pauvreté. Nous voulons renforcer les asso- ciations actives dans le domaine culturel. Nous sommes convaincus que ce n'est pas la consommation, mais l'engagement des citoyens qui doit être valorisé. Cela signifie également que les matières scolaires faisant partie de la « culture générale » doivent être à nouveau valorisées. Des études sur le bien-être des enfants montrent l'importance de l'environne- ment familial et de la qualité des struc- tures d'accueil. La demande croissante en raison des offres gratuites menace considérablement cette qualité en surchargeant le personnel. Notre modèle du congé parental étendu peut soulager ces structures et améliorer la qualité des structures d'accueil, tout en renforçant l'environnement familial. La « Commission des aménagements raisonnables » doit également être responsable des élèves ayant des besoins particuliers dans les écoles primaires. Et ce, en collaboration avec le directeur régional, un psychologue scolaire et un enseignant de l'élève concerné, afin de rendre le système existant plus uniforme et homogène. Nous voulons offrir une inclusion équitable aux enfants ayant des besoins spécifiques. Le Luxembourg a déjà fait de grands efforts dans ce sens ces dernières années. Nous devons cependant reconnaître qu'une inclusion complète est difficile, en particulier chez les enfants dont les déficiences sont trop importantes. Des structures en dehors du cadre scolaire normal doivent être développées et créées pour offrir à ces enfants un environnement dans lequel ils peuvent se développer. Les personnes handicapées, jeunes ou âgées, ont souvent de grandes difficultés à participer à la vie sociale au Luxembourg. FOKUS désire discuter des améliorations possibles avec les personnes concernées et les mettre en œuvre rapidement. Il est grand temps qu'un handicap physique ne soit pas une raison d'exclusion de la mobilité physique et sociale. De nombreuses entreprises ne respectent pas les quotas légalement prescrits pour les personnes handicapées pour diverses raisons. FOKUS demande que l'État et les entreprises concernées trouvent ensemble des moyens pour que le plus grand nombre possible de ces personnes puisse accéder au monde du travail. 19
  • 20. Santé et sport La qualité des soins médicaux doit être garantie pour tous et en tout temps. Cela implique également que les temps d'attente aux urgences doivent être à nouveau acceptables. Cela peut être facilité par une expansion et une rénovation du réseau des « Maisons médicales ». En même temps, les délais pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste doivent être considérablement réduits. Cela signifie qu'il doit y avoir suffisamment de spécialistes disponibles et donc un recrutement renforcé de ces professionnels de la médecine. En général, une planification cohérente des besoins et du personnel médical en fonction du développement démographique est nécessaire. Le recrutement de personnel suffisant doit ensuite être possible sans restriction géographique. Chaque hôpital de garde doit être en mesure d'aider de manière décisive le patient. Par conséquent, il doit être possible de faire appel à toutes sortes de spécialistes : les services d'urgence et de garde doivent être parfaitement adaptés aux besoins interdisciplinaires. Les directions médicales doivent être replacées au centre des décisions administratives et de personnel, notamment en ce qui concerne l'acquisition de nouveaux équipements et l'amélioration de l'infrastructure, ainsi que la réorganisation des soins médicaux. FOKUS plaide pour moins de tâches administratives au détriment du temps consacré aux patients, tant pour les médecins que pour le personnel soignant. FOKUS souhaite également que le système de soins de santé soit organisé de manière à garantir aux patients un droit effectif de communication avec le médecin : toute personne ayant une question a droit à une réponse et toute personne souhaitant des informations plus détaillées doit pouvoir les obtenir. Nous voulons la mise en place d'un hôpital universitaire au sens d'une médecine progressive et attrayante, offrant une plus grande indépendance en matière de formation des médecins luxembourgeois à l'étranger. En même temps, un hôpital universitaire augmenterait l'attrait du Luxembourg pour les médecins qui souhaitent mener des recherches, publier et se développer. Une réforme fondamentale de la formation du personnel infirmier est nécessaire pour faire face rapidement et efficacement à la pénurie de personnel infirmier. Une orientation ciblée et l'élargissement des 20
  • 21. perspectives professionnelles jouent un rôle essentiel à cet égard. Le service civil devrait permettre aux jeunes de découvrir la diversité des professions de soins. Le Luxembourg a besoin d'une surveillance efficace des équipements médicaux (IRM, scanners, etc.) et des infrastructures. FOKUS défend une plus grande autonomie en matière de fourniture de médicaments ainsi que de soins d'urgence (respirateurs, lits supplémentaires, matériel de protection et de désinfection, etc.), afin de mieux faire face aux crises sanitaires telles que COVID-19. FOKUS plaide en faveur de la création d'une « task force » médicale dont la mission serait de rassembler et d'analyser tous les cas de maladies rares. Nous voulons également garantir une aide efficace et facilement accessible aux personnes qui ont subi des dommages de santé à la suite de vaccinations. FOKUS souhaite améliorer l'accès à une meilleure thérapie de la douleur dans tout le pays. Avec FOKUS, l'aspect préventif de la médecine devrait revenir au premier plan, car c'est là que se trouve le plus grand potentiel pour une population plus saine demain. Cela signifie également qu'une plus grande attention doit être accordée à l'alimentation générale et qu'un conseil en nutrition sain doit être largement disponible. De plus en plus de patients, y compris des jeunes, souffrent de maladies neuro-dégénératives. Il faudrait créer plus de points de contact pour les personnes touchées ici au pays afin qu'elles et leur famille n'aient plus systématiquement à effectuer des séjours à l'étranger avec toutes les conséquences négatives pour leur maladie et leur bien-être. FOKUS veut réviser la nomenclature de notre système d'assurance maladie pour rendre les prestations plus équitables et mieux les adapter à la compréhension tridimensionnelle de la « santé » de l'OMS. La nomenclature actuelle défavorise de nombreux patients, car les prestations n'ont pas été adaptées depuis environ 40 ans. Le réseau « Sport & Santé » devrait enfin recevoir les ressources financières nécessaires pour se développer de manière que tous les citoyens de ce pays puissent en bénéficier en fonction de leur maladie, et cela également de manière préventive dans le cadre des maladies chroniques, appelées maladies non transmissibles (MNT) (maladies cardiaques, cancer, diabète, etc.). 21
  • 22. Il devrait également être possible de prescrire l'exercice physique comme option thérapeutique prioritaire ou complémentaire. FOKUS veut remettre l'exercice physique au premier plan grâce à un accès plus attrayant et plus convivial aux sports de loisirs. FOKUS voit les clubs sportifs comme l'un des principaux acteurs de la sensibilisation à un mode de vie plus actif, et les clubs devraient donc être à la hauteur de ce rôle à l'avenir et ne pas seulement encourager l'esprit de compétition. FOKUS s'engage à ce que personne ne soit oublié lorsqu'il s'agit de sensibiliser à des habitudes de vie saine. L'obésité et la dépression dans la population devraient enfin devenir un sujet prioritaire, avec des réponses concrètes sur la façon de mieux faire face à ces problèmes sociaux profondément enracinés grâce à une activité physique et sportive générale et ciblée. Nos athlètes de haut niveau doivent continuer à bénéficier du soutien dont ils ont besoin pour réaliser des performances exceptionnelles. Cela inclut l'engagement scolaire et les perspectives professionnelles après la carrière sportive, ainsi que des infrastructures optimales et la possibilité de participer aux compétitions nécessaires. La collaboration entre les clubs et les écoles doit être améliorée. FOKUS plaide en faveur de nouveaux modèles qui permettent un meilleur soutien des clubs (bénévolat, soutien financier), afin de faciliter l'accès des jeunes aux clubs de manière simple et sans complication. L'engagement et la participation aux clubs ne devraient pas être entravés par le manque de temps ou de moyens des parents pour amener leurs enfants dans un club de sport après l'école. Nous constatons que la santé mentale des jeunes et des personnes âgées au Luxembourg a beaucoup souffert ces 22
  • 23. dernières années, avec une augmentation notable de maladies comme la dépression et le burnout. Nous voulons créer des opportunités qui renforcent l'engagement civique, l'engagement dans les clubs (sport et culture) et la solidarité dans la société. Pour une société qui ne place pas la consommation au centre, mais renforce les valeurs qui unissent la société : dans la famille, dans les associations, à l'école et au travail. Une fin de vie en dignité Chaque vie humaine se termine souvent dans des circonstances difficiles, voire très difficiles. Chacun doit pouvoir et doit mourir avec dignité, de la manière qu'il a choisie lui-même. Les lois sur l'euthanasie et les soins palliatifs doivent donc être appliquées et améliorées en fonction des expériences acquises. Une politique ciblée d'information et de formation à tous les niveaux est nécessaire de toute urgence. La création d'une « maison de la mort digne », où l'euthanasie et le suicide assisté pourraient avoir lieu, est une initiative que FOKUS entreprendra dans ce contexte. Les personnes concernées ne devraient pas avoir à chercher longtemps pour trouver des médecins qui ont la connaissance et la volonté de leur permettre leur dernier voyage en dignité. 23
  • 24. Une économie qui s'adapte à son temps FOKUS veut que nous entamions un dialogue national sur la dynamique générale de notre économie et de nos entreprises afin de discuter et de répondre aux questions urgentes de notre époque. Parmi ces questions figurent l'orientation économique générale, notre base industrielle, les horaires de travail et les modèles de travail. FOKUS est conscient que l'économie luxembourgeoise est depuis de nombreuses années une économie de services réussie et diversifiée, dont la croissance continue est soutenue par des conditions politiques favorables. Mais cette économie a perdu une bonne partie de sa substance productive au fil du temps. Pendant la pandémie de Covid, la société a convenu que nous devions produire à nouveau davantage nous-mêmes, des denrées alimentaires aux biens industriels en passant par les médicaments et l'énergie. C'est toujours vrai - et le Luxembourg est appelé à agir. Dans l'Union européenne, nous courons derrière les développements mondiaux sans grand succès. Le dernier et meilleur exemple est la réaction européenne à l' « Inflation Reduction Act » américain. Au lieu de créer nous-mêmes un paysage de subventions et de soutien similaire, en particulier pour la production d'énergie propre, nous nous plaignons des autres et réglementons les industries futures à l'arrêt. FOKUS veut que nous abordions activement ce domaine au Luxembourg et le poussions de manière conséquente en Europe. Pour cela, il y aura suffisamment d'alliés. FOKUS est sceptique quant à une réduction structurelle généralisée du temps de travail. Elle ne résout pas les problèmes, mais en crée de nombreux nouveaux. Mais nous sommes pour les réductions de temps de travail partout où elles sont possibles, utiles, bénéfiques et socialement productives et pour la mise en place de contreparties. FOKUS veut encourager l'engagement bénévole en offrant des congés rémunérés de l'emploi rémunéré. C'est pratiquement une réduction du temps de travail avec une indemnisation qui permet de maintenir le niveau de vie et de contribuer au bien commun. De nombreuses grandes entreprises dans le monde ont déjà adopté cette approche, car elle contribue à la satisfaction personnelle et donc à la motivation des employés. Pour FOKUS, une réduction du temps de travail avec compensation salariale doit être spécifiquement offerte aux personnes ayant le plus besoin dans leur situation de vie que ce soit pour le congé parental, la prise en charge de personnes vulnérables ou un engagement bénévole. L'État doit créer des conditions-cadres dans lesquelles une telle réduction du temps 24
  • 25. de travail est possible pour tous les salariés de tous les secteurs sans trop alourdir les entreprises. Le travail à domicile est également une contribution qui a une valeur, même matérielle : si, par exemple, les enfants scolarisés peuvent rentrer à la maison après l'école et que l'un ou les deux parents sont là pour s'occuper d'eux, ils n'ont pas besoin de garde publique. Celle- ci a aussi un coût, et nous le payons tous ensemble par les impôts. Travailler moins d'heures sans perte de salaire et avoir plus de temps pour s'occuper de ses propres enfants aura également des effets positifs à long terme sur le bien-être de nombreuses familles. L'e-résidence signifie qu'une personne est citoyen numérique d'un pays. Elle n'y est pas physiquement présente, mais dispose d'une identité numérique. Surtout pour un petit pays comme le Luxembourg, qui est intéressé par la création de valeur économique sans une migration excessive, c'est une perspective qui devrait être rapidement exploitée. Un nombre considérable de personnes pourraient devenir « e-résidentes » au Luxembourg à l'avenir et travailler sur une base numérique pour le pays ou une entreprise établie ici, sans que ces personnes aient besoin d'être physique- ment présentes chez nous. Ils paient leurs impôts ici chez nous - ce qui doit bien sûr également être possible numériquement. Une telle évolution nécessite les fondements nécessaires dans tous les domaines de l'organisation numérique. Cela commence par la délivrance de documents d'identité numériques. Ensuite, cela concerne la possibilité d'adhérer à l'assurance sociale et d'obtenir une identité fiscale numérique, les cotisations et impôts devant également être payables en ligne de manière permanente. Cela signifie la nécessité de pouvoir créer, stocker et modifier des contrats sociaux en ligne, ainsi que la création de tous les documents commerciaux et comptes en ligne. Pour cela, une modernisation radicale du droit des sociétés est nécessaire. L'une des conséquences nécessaires de l'"E- Résident » est l'"E-Notaire". Les administrations publiques doivent également être plus accessibles : chaque administration avec laquelle les citoyens ont directement à faire doit également être accessible. Pas seulement quelques heures par jour: ⇨ Les administrations doivent être accessibles en ligne. ⇨ Pour toutes les procédures administratives, il doit être entendu que si aucune réponse n'est donnée dans les trois mois - mots-clés étant permis de construire ou opposition amiable - alors elles sont considérées comme acceptées. Pour l'opposition amiable, cela s'applique à l'ensemble de l'opposition. FOKUS souhaite qu'une commission de surveillance interprofessionnelle des professions réglementées soit créée sur le modèle du Québec, composée de représentants des professions et chargée de veiller à ce que le droit à l'information des citoyens soit toujours respecté. Il est fondamental que les citoyens soient bien informés, conseillés et accompagnés dans leur relation avec ces professions. 25
  • 26. Région métropolitaine de Luxembourg Croissance dans la Grande Région Luxembourg est la métropole pour la Grande Région. Cependant, elle ne dispose pas de l'infrastructure qu'une telle métropole devrait avoir et n'a pas suffisamment de logements pour attirer plus de 10 000 habitants supplémentaires par an. Un modèle de développement dans lequel le nombre de travailleurs frontaliers augmenterait jusqu'à un demi-million n'est ni pratique ni durable. Luxembourg a besoin d'un autre modèle territorial. Luxembourg a besoin d'un modèle de croissance territoriale. FOKUS souhaite que nous nous développions économiquement ensemble dans la Grande Région et créions des zones d'activités bien équipées et gérées avec les pays voisins. Ces zones peuvent être transfrontalières, c'est-à-dire directement aux frontières du pays, ou entièrement situées sur le territoire de l'Allemagne, de la France ou de la Belgique. Presque partout dans les régions adjacentes à Luxembourg, il y a des terrains inexploités qui seraient adaptés à l'installation d'entreprises industrielles et de services. Ces terrains doivent être développés conjointement avec les communes, lesquelles fournissent les surfaces, tandis que Luxembourg finance l'infrastructure nécessaire et s'occupe de la promotion du site et de l'implantation d'entreprises. En collaboration avec les pays voisins, des lois sont élaborées pour réglementer le régime fiscal et le système de sécurité sociale dans ces zones d'activités. Une partie des revenus est attribuée à Luxembourg en tant que co- gestionnaire des zones. Plus de dynamisme économique dans la Grande Région signifie simplement moins de pression sur Luxembourg seul, plus d'attrait pour les zones frontalières pour une migration ciblée et plus d'identité régionale dans la concurrence européenne. Mobilité Depuis des années, le Luxembourg investit des sommes considérables dans les chemins de fer et les routes, sans que les gens aient vraiment le sentiment d'avancer mieux. Il est temps de mettre en place un véritable plan de mobilité qui se base sur des objectifs objectifs et sur les moyens objectifs pour les atteindre. Les réseaux ferroviaires et cyclables doivent être développés de manière conséquente. La planification de nouveaux quartiers d'activités ou résidentiels doit aller de pair avec la planification d'une mobilité fonctionnelle. Le réseau national de chemins de fer et de vélos et son intégration dans la Grande Région doivent être mieux et plus longuement planifiés. En général, la capacité du réseau ferroviaire doit être considérablement augmentée. Si elle est déjà saturée aujourd'hui, comme le CFL le rapporte régulièrement, cela ne sera pas possible sans une expansion rapide et significative. Dans les années à venir, le rail devra transporter deux fois plus de personnes qu'aujourd'hui - l'infrastructure doit donc être adaptée pour y faire face. 26
  • 27. Luxembourg a maintenant un tramway. C'est une bonne chose - pour la ville. Le tramway est un moyen de transport urbain par nature. Pour relever les défis du trafic régional et interrégional et pour amener les gens à leur travail dans et autour de la ville, le tramway n'est pas la solution. Il faut une forme de transport express régional sur rail. En Allemagne, nous connaissons de tels systèmes sous le nom de S-Bahn, en France sous le nom de RER. Un plan pour un tel réseau existe au Luxembourg. FOKUS veut que ce plan, qui étend le réseau de trains interrégionaux sous la ville et le rend continu, soit mis en œuvre. Ce n'est que de cette manière que les capacités du réseau ferroviaire pourront être suffisamment augmentées pour faire face à des centaines de milliers de voyageurs supplémentaires au cours des prochaines décennies. De cette façon, les gens peuvent être transportés directement d'Arlon à Kirchberg, de Trèves à Gasperich ou de Thionville au Findel, comme ce sera de plus en plus souvent nécessaire dans les années à venir. Des infrastructures supplémentaires telles qu'un monorail vers Belval ou un téléphérique traversant la vallée de l'Alzette dans la ville devraient également être sérieusement examinées. Non seulement ils pourraient apporter une contribution cohérente à une mobilité plus grande et meilleure, mais ils augmenteraient également l'attractivité du pays. En ce qui concerne la mobilité sur route, FOKUS soutient l'expansion des voies de circulation pour les bus et les covoiturages. La voiture reste souvent le moyen de transport le plus important pour les gens. Cela est principalement dû à un manque d'alternatives. FOKUS veut étendre le réseau routier là où c'est judicieux et urgent, par exemple en élargissant la N7 à quatre voies dans le nord. Concernant l'A7 existante, nous disons clairement que ce n'est pas normal que plus de la moitié des 17 kilomètres d'autoroute passent dans des tunnels sur un terrain principalement plat, où la vitesse est ensuite limitée à 90 kilomètres par heure. Nous sommes en faveur d'une limite de vitesse continue de 110 kilomètres par heure du tunnel de Mersch à Kirchberg. La circulation dans les villes reste un gros problème. FOKUS se bat pour que ce trafic ne passe plus par les centres-villes et les villages et pour qu'à l'extérieur de ces centres résidentiels, il y ait des possibilités de garer la voiture et de se déplacer en train, tram, bus ou vélo. Nous nous opposons fermement à une limitation générale de la vitesse à 30 km/h dans les villes et à une réduction générale de la limite de vitesse sur les routes nationales.On ne rend pas la circulation meilleure en la faisant s'arrêter. Des centaines de milliers d'automo- bilistes respectent les règles et conduisent sans accident depuis des décennies. Ils ne devraient pas être constamment punis pour les erreurs graves commises par d'autres usagers de la route. En général, FOKUS souhaite un concept national qui relie enfin le logement et le travail de manière qu'ils puissent être gérés avec les transports publics. C'est pourquoi FOKUS dit clairement : fini avec le Pacte Logement sous toutes ses formes. Ce prétendu pacte n'est rien d'autre qu'un financement étatique de la croissance communale là où cela n'a aucun sens. Les communes qui devraient croître doivent être planifiées et soutenues. Et cela ne peut se faire que là où il y a déjà un transport public ferroviaire ou là où il peut être organisé. 27
  • 28. Préserver le climat, exploiter l'énergie, renouveler l'industrie Une politique climatique exigeant une réduction drastique des émissions de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre nécessite une révision conséquente de notre comportement individuel et social. Le premier et le plus important principe est que l'énergie qui n'est pas produite et qui n'est pas consommée inutilement est de l'énergie économisée et des ressources préservées. Cela contribue à une empreinte carbone neutre. Pour FOKUS, l'objectif est clair. Il devrait être ancré dans notre Constitution en tant qu'objectif d'État. L'objectif est de devenir une société neutre en carbone et donc une économie neutre en carbone. Le fait que certaines industries ne puissent pas y parvenir seules - par exemple, l'agriculture - ne change rien à l'objectif. Là où des émissions continuent d'être générées, elles doivent être compensées ailleurs de manière différente. La politique climatique est une occasion unique de moderniser notre économie et notre société. L'utilisation conséquente du potentiel technologique inhérent à un mode de vie et de production plus durable offre une perspective de développement sans précédent - pour l'ensemble de la planète. La protection du climat repose sur la recherche, le développement, de nouvelles industries et de nouvelles formes de services. FOKUS souhaite que nous maîtrisions toutes les technologies clés en Europe et que nous assurions nous-mêmes ou en partenariat structurel avec des pays amis l'ensemble de la production clé. Nous devrions être capables de produire en Europe tout ce qui est nécessaire en termes d'éoliennes, de panneaux solaires, d'électrolyseurs, de centrales énergétiques, de pipelines, de navires, d'infrastructures portuaires et d'installations industrielles. 28
  • 29. La maintenance et l'installation de nouvelles infrastructures, le conseil sur leur installation et leur utilisation, le commerce de combustibles, la création d'un cadre contractuel pour la production d'énergie, l'importation et l'exportation : tous ces domaines sont des secteurs où nous pouvons créer un environnement attractif - en particulier numérique - au Luxembourg pour promouvoir l'implantation de telles activités. FOKUS veut veiller à ce que cela se produise. De nouvelles structures et institutions - telles que la banque de l'hydrogène prévue par l'UE - pourraient trouver un foyer attractif au Luxembourg. FOKUS souhaite que chaque occasion soit saisie pour attirer de telles institutions et structures innovantes dans le domaine de l'énergie au Luxembourg. C'est la politique de localisation d'aujourd'hui et de demain. FOKUS veut que les sources d'énergie renouvelable soient développées avec toute la diligence nécessaire. Cela nécessite des investissements publics importants et une participation commerciale et privée importante. Le rendement de ces installations est aujourd'hui - et pour très longtemps - l'un des plus attractifs que l'on puisse trouver sur le marché des capitaux. Cela peut également s'appliquer au stockage d'énergie. Les associations de citoyens pour la production et le stockage d'énergie devraient avoir de plus en plus leur place à l'avenir. La participation des citoyens aux énergies renouvelables doit être renforcée, que ce soit sous forme de coopératives dans lesquelles les citoyens d'un quartier ou d'un village peuvent participer et s'engager, ou sous d'autres formes de financement participatif. Les coopératives solaires existent depuis longtemps, de tels concepts devraient être développés, soutenus et encouragés. Dans la construction de logements, le versement des aides devrait être considérablement accéléré. On pourrait également envisager un système tel que le « tiers payant", afin que les ménages ne soient pas laissés longtemps avec les coûts. La transition énergétique doit se faire sans une charge administrative excessive. FOKUS ne souhaite pas participer à l'hostilité générale envers l'énergie nucléaire. La Suède et la Finlande, par exemple, étendent actuellement l'énergie nucléaire, la Finlande ayant créé un site de stockage de déchets nucléaires avec l'approbation des Verts. Le fait que le Luxembourg, avec une production d'électricité propre de moins de 10% de ses besoins, pense devoir combattre avec virulence l'énergie nucléaire en Europe est ridicule et présomptueux. Il ne s'agit pas de construire un réacteur nucléaire au Luxembourg. Il s'agit de faire face enfin aux réalités technologiques. Nos réseaux électriques, dont nous dépendons existentiellement, ont besoin d'une alimentation stable, sinon notre société s'effondrera. Il n'y aura pas de mobilité électrique raisonnablement perceptible, encore moins généralisée, si l'on ne peut pas apporter suffisamment d'électricité de manière stable dans les réseaux. FOKUS souhaite une production et une utilisation de l'hydrogène cohérentes dans la Grande Région, où des sites de recherche correspondants existent également, en particulier dans la Sarre. Et nous voulons que le Luxembourg, comme cela a déjà été décidé dans le partenariat avec le Danemark, participe activement et de manière significative à des coopérations internationales en faveur de l'hydrogène vert et sans émissions. Cela peut non seulement devenir un nouveau point fort de notre politique de coopération, mais aussi la base d'un nouveau domaine d'activité 29
  • 30. pour notre secteur des fonds d‘investissement. FOKUS souhaite que le Luxembourg participe à l'infrastructure mosaHYc, qui permettrait à notre pays de se connecter à un pipeline d'hydrogène de 100 km reliant la Sarre, le département de la Moselle et le Luxembourg. Cette connexion est essentielle pour les besoins industriels. Les plans récemment relancés pour une liaison ferroviaire directe avec Sarrebruck (que FOKUS souhaite vivement pour se connecter au réseau ferroviaire à grande vitesse allemand) devraient être réalisés avec des trains à hydrogène sur la ligne Thionville-Bouzonville-Saarlouis. Il s'agit du tracé le plus court et donc le plus rapide. Cette ligne n'est pas entièrement électrifiée, ce qui fait de la propulsion à l'hydrogène l'option logique. Ces trains sont déjà en service en Allemagne. L'hydrogène est également une technologie d'avenir pour le transport routier, en particulier pour le transport de marchandises, et pour les machines agricoles (tracteurs, moissonneuses- batteuses, etc.). Bien sûr, des stations-service en quantité suffisante seront également nécessaires au Luxembourg pour tous ces moteurs alimentés à l'hydrogène. Il est urgent de créer des capacités de stockage et de pipeline pour l'hydrogène afin de garantir l'approvisionnement de ces stations-service. Soutenir l'hydrogène dans les transports n'est pas une position contre la mobilité électrique à batterie. Celle-ci s'imposera à long terme dans de nombreux domaines d'application pour les voitures et autres moyens de transport, en particulier pour les bus. Dans 10 ans, des batteries seront disponibles sur le marché qui seront produites avec beaucoup moins de pollution environnementale et auront une autonomie beaucoup plus grande qu'aujourd'hui. Pour FOKUS, il n'y a pas de « soit l'un soit l'autre » en matière de technologies de mobilité, mais un clair « ensemble ? ». Cela s'applique également aux futurs carburants synthétiques. C'est pourquoi nous sommes contre une interdiction des moteurs à combustion. Les fonds d'investissement destinés à soutenir la construction et la maintenance d'une infrastructure d'hydrogène peuvent être ciblés au Luxembourg. Le savoir-faire de notre place financière permet une mise en œuvre réussie de fonds d'hydrogène ainsi que d'instruments de financement pour les énergies renouvelables et leur infrastructure. FOKUS souhaite que la place financière du Luxembourg se positionne résolument dans le domaine des énergies renouvelables et devienne une plaque tournante pour les investissements durables dans l'avenir. Les batteries de stockage sont actuellement en pleine évolution. Il existe de nombreuses technologies différentes qui peuvent être utilisées en fonction de l'application. La production européenne de batteries doit être développée afin de ne pas être encore plus en retard par rapport à la Chine/ Japon et aux États-Unis dans ce domaine stratégique. Le recyclage des batteries doit être un aspect important de la stratégie européenne et donc luxembourgeoise. Des petites batteries de stockage peuvent être installées dans les foyers pour contribuer à l'approvisionnement en électricité en conjonction avec des panneaux photovoltaïques. Les plus grands systèmes de stockage de batteries deviennent de plus en plus intéressants pour équilibrer les fluctuations du réseau électrique à court terme. De tels projets existent déjà en Australie, aux États-Unis et en Angleterre. 30
  • 31. La nature existe sans l'homme - nous ne pouvons pas exister sans la nature Ces dernières années, le changement climatique n'a pas été le seul sujet à préoccuper les gens. La perte de habitats naturels et la perte de la biodiversité qui en résulte inquiètent également de nombreuses personnes. FOKUS veut que la politique environnementale se concentre de manière cohérente sur cette évolution : chaque espèce qui disparaît appauvrit la planète et notre nature devient moins diversifiée. La disparition des abeilles entraîne une activité de pollinisation insuffisante - et cela affecte également les êtres humains. La politique environnementale est une politique de survie pour les êtres humains. Elle doit être ressentie comme telle pour trouver un soutien adéquat. Au cours des dernières années, trop de politique environnementale a été articulée dans le contexte de scandales et d'interdictions : de l'affaire des maisons de jardin à la décision récente du tribunal administratif concernant la rénovation possible d'une maison dans une zone verte. De nombreuses personnes se posent depuis des années la question de savoir si les exigences environnementales lors de la construction sont en partie responsables des longs délais d'approbation, voire de l'absence d'approbation. Les chances de survie des êtres humains s'amélioreront grâce à plus d'abeilles et de pollinisation, mais pas en empêchant chaque maisonnette dans les zones rurales pour l'éternité. Une fenêtre supplémentaire dans une maison de jardin n'est pas un coup fatal pour l'environnement local. FOKUS souhaite que la législation sur la protection de l'environnement et de la nature soit révisée de manière à permettre de manière durable une présence et une activité humaines existantes et à ne pas empêcher pratiquement les activités de construction futures. Nous ne pouvons pas nous permettre cela avec la dynamique actuelle de développement du pays. Pour FOKUS, il est important de parvenir à une forme de développement économique et social qui réussit en harmonie avec la nature dans toute sa diversité. Cependant, chaque campagnol, chaque milan royal et chaque blaireau ne peut pas être considéré individuellement par rapport au développement de l'infrastructure. Il doit être possible de protéger l'habitat des animaux et des plantes tout en créant et en développant l'infrastructure humaine nécessaire. La protection de la nature signifie également la protection de nos réserves d'eau. Il serait donc bon de veiller, en collaboration avec l'agriculture, à ce qu'aucune substance polluante ne pénètre dans notre plus grand réservoir d'eau potable, le barrage. Nous devons mieux nous en sortir qu'aujourd'hui. Pour l'approvisionnement en eau potable, il n'y a actuellement pas d'alternative à grande échelle au barrage. La qualité d'eau et celle de nos sources doivent être protégées et préservées avec toute la considération requise. 31
  • 32. Dynamique pour les zones rurales L'agriculture, le jardinage et la viticulture sont des composantes essentielles de notre économie. Ils représentent la tradition et la sécurité alimentaire. Nous voulons allier innovation et qualité. Les agriculteurs et les viticulteurs ont droit à un revenu décent. Seules des exploitations agricoles solides et économiquement saines peuvent produire de la nourriture à long terme, préserver les paysages culturels et maintenir les zones rurales. Nous avons donc besoin d'un mélange sain d'entreprises de tailles et d'orientations différentes qui se complètent. FOKUS veut une agriculture qui contribue beaucoup plus à une autonomie alimentaire présentable que ce n'est actuellement le cas. Si nos agriculteurs doivent être autre chose que des « agriculteurs à quota dépendant de subventions » à l'avenir, ils ont besoin du soutien et de l'engagement de l'ensemble de la société. Pour faire de leur profession et de leurs produits ceux d'un entrepreneur rural moderne qui approvisionne le pays en produits de haute qualité et diversifiés. Des moyens et des façons doivent être trouvés pour atteindre également la transition énergétique dans l'agriculture. Nous devons trouver parmi les innovations et les technologies les plus avancées sur le marché mondial celles qui nous conviennent. La qualité dans l'agriculture doit être la priorité absolue. La numérisation doit également continuer à être introduite dans l'agriculture afin d'optimiser les processus de travail et de simplifier la gestion des entreprises. Des formations et des conseils doivent être proposés. Dans les grands supermarchés, il convient de favoriser la vente de produits de qualité de l'agriculture locale afin de contrer l'importation massive de produits de qualité moins chers de l'étranger. Pour ce faire, il faut davantage mettre l'accent sur la qualité des produits locaux, afin que l'agriculture biologique puisse également utiliser des structures performantes pour vendre ses produits. L'objectif de la politique doit être que tous les acteurs du secteur agricole (écoles d'agriculture, chambre d'agriculture, etc.) travaillent ensemble et s'entraident. Dans les zones de protection de la nature ou de l'eau, il est important de travailler en collaboration avec les agriculteurs. Ils sont les meilleurs ambassadeurs de notre nature. L'agriculture joue un rôle important dans le tourisme rural, où les entreprises peuvent également être intégrées dans des concepts touristiques pour valoriser les régions rurales. Le secteur viticole doit également placer la qualité au premier plan. La numéri- sation et le marketing doivent être activement soutenus. Le tourisme peut également valoriser le secteur viticole et contribuer à faire connaître les produits de nos vignerons au-delà des frontières. La production laitière luxembourgeoise doit être compétitive et durable. En collaboration avec les agriculteurs, il convient de trouver des moyens de garantir, par exemple, que les veaux ont une certaine valeur et ne doivent pas être exportés loin, ainsi que de 32
  • 33. passer à des méthodes qui ont moins d'impact sur l'environnement. Cela n'est pas possible sans le soutien de l'État. Les agriculteurs actifs doivent être privilégiés par rapport aux investisseurs lors de l'achat de terrains pour la production alimentaire. Au Luxembourg, le temps d'amortissement des terres est actuellement supérieur à une carrière professionnelle active. Nous proposons également plus de flexibilité pour le pourcentage (actuellement de 4%) de terres en jachère en fonction de l'emplacement. Actuellement, les emplacements rentables sont inutilement négligés, car le pourcentage ne dépend pas de l'emplacement, mais uniquement de la surface, sans prendre en compte d'autres paramètres. FOKUS souhaite développer davantage les installations de biogaz (indivi- duellement ou en coopérative dans les fermes) avec une aide financière de l'État. La chaleur résiduelle de l'installation de biogaz peut être utilisée comme chauffage urbain et produire également de l'électricité locale. En même temps, grâce à de nouveaux réacteurs, l'ammoniac provenant du fumier peut être converti en engrais liquide (nitrate de potassium), ce qui évite une sur- fertilisation (en particulier en automne) et permet une fertilisation plus ciblée. Cela rend l'agriculteur plus indépendant du prix des engrais, qui peut fluctuer considérablement, et la production d'engrais liquides entraîne une réduction de la teneur en nitrates ayant un impact positif sur nos sources d'eau potable. Oser plus d’agriculture biologique. La culture biologique est une forme d'agriculture qui produit des aliments de qualité supérieure en préservant les ressources naturelles. Cette agriculture durable doit être continuellement améliorée grâce à des approches de recherche innovantes, au transfert de connaissances et à des conseils. La production biologique devrait représenter 20% de la production totale selon l'objectif actuel. Actuellement, seulement un tiers de cet objectif est atteint. Les agriculteurs ont besoin de motivation et de reconnaissance pour opter pour une production écologique. Les performances écologiques mesurables de l'agriculture doivent être évaluées financièrement et récompensées par un système de bonus. L‘agriculture bio met en œuvre une écologie active. L'abandon des pesticides chimiques et des engrais azotés minéraux devrait donc être récompensé, par exemple par des paiements compensatoires pour les zones de protection des eaux. Une amélioration sensible de la communication sur les avantages de l'agriculture biologique est nécessaire. Le « bio » doit faire partie de la « normalité", en politique comme chez les consommateurs. Sans une campagne de promotion à long terme et ciblée, cela n'est pas possible. 33
  • 34. Politique étrangère: pour un monde plus juste FOKUS dit clairement que le Luxembourg doit toujours se tenir du côté du droit international. Appliqué à la guerre en Ukraine, cela signifie que le Luxembourg doit être fermement aux côtés de l'Ukraine et de son peuple. Le Luxembourg sait très bien, de par de son histoire, que les agressions des grands voisins sont quelque chose de terrible pour un pays et sa population . C'est pourquoi FOKUS veut également que le Luxembourg soutienne intensivement la République de Moldavie. Cet État a besoin de toute l'aide que l'Union européenne peut apporter pour protéger ses institutions et sa société contre les sabotages et les tentatives de coup d'État russes. Le Luxembourg doit contribuer activement à éviter que la Moldavie ne devienne la prochaine cible de l'agression russe. Le Luxembourg sait également que notre intégration dans l'ordre de paix européen, la communauté de valeurs occidentales et les structures de défense atlantiques ont été les conditions préalables à notre succès social et économique après la Seconde Guerre mondiale. Celui qui remet cela en question n'a pas compris que quelques centaines de milliers de personnes sur un territoire de la taille d'un département français ne compteraient rien sans paix générale et sans sécurité militaire au sein d'une grande alliance. Notre politique étrangère ne peut être que celle qui soutient et défend le droit à l'autodétermination de chaque pays et de chaque nation, partout et toujours. Sans ce droit, notre pays n'existerait pas. Nous ne devons pas seulement accorder à chaque autre nation le même droit, mais aussi contribuer à sa défense et soutenir fermement 34
  • 35. toutes les nations dont le droit à un avenir autodéterminé est remis en question. Cela inclut évidemment une aide militaire importante. Luxembourg a besoin d'immigration. Parmi les plus de 10 000 personnes qui viennent chaque année travailler et vivre au Luxembourg, de plus en plus ne viennent pas de l'Union européenne, mais de pays tiers. Notre économie, en particulier l'innovation économique, ne fonctionnerait plus sans eux. Cela signifie qu'il faut créer des conditions optimales, mais aussi des critères stricts, sous et après lesquels les personnes de pays tiers peuvent venir s'installer durablement au Luxembourg. C'est pourquoi FOKUS veut créer des centres d'accueil dans le monde entier pour les personnes qui souhaitent s'installer professionnellement au Luxembourg, où elles peuvent entrer en contact avec des entreprises à la recherche de travailleurs hautement qualifiés. À partir de ces centres, la migration légale des personnes concernées sera organisée. En Europe, une politique d'immigration restrictive est pratiquée, à laquelle FOKUS ne voit pas d'alternative. En principe, cependant, il doit être admis : ceux qui veulent immigrer dans l'Union européenne et y ont une perspective d'emploi à long terme doivent en être capables. L'Europe ne doit pas se présenter comme une forteresse. Pour de nombreuses personnes en provenance de zones de crise, l'Europe, et donc le Luxembourg, reste le continent de la dignité humaine, des droits de l'homme, de la démocratie libérale et de la vie libre. C'est l'âme de ce continent. Cela signifie également que nous accueillons les personnes en fuite. Nous n'avons pas à évaluer les raisons de cette fuite. La recherche d'une vie digne et de la liberté a été pour de nombreux Luxembourgeois il y a cent ans une raison de quitter leur patrie, aujourd'hui c'est l'une des raisons pour lesquelles les gens veulent venir au Luxembourg. FOKUS plaide clairement en faveur d'une perspective d'accueil pour les personnes qui veulent commencer une nouvelle vie au Luxembourg et s'intégrer dans notre société. Les règles de cette société s'appliquent à tous. Ceux qui ne veulent pas s'y conformer, surtout en ce qui concerne l'égalité des sexes, la vie et la liberté pour tous, ainsi que la diversité sociale et religieuse, n'ont rien à faire chez nous. 35
  • 36. La politique étrangère luxembourgeoise doit être davantage liée à la politique et aux coopérations économiques. Cela signifie que nous avons besoin d'une diplomatie active, qui devrait être renforcée par une série d'ambassades supplémentaires. Une véritable diplomatie de coopération est également nécessaire. Le Luxembourg est un acteur important de la politique de développement, en particulier en Afrique. Nous avons besoin de plus d'ambassades pour encadrer notre action politique dans ce domaine. Un chef de bureau représentant le pays dans une capitale africaine ne suffit pas, quelle que soit la qualité de son travail sur place. Il faut nos diplomates qui aspirent consciemment et activement à une carrière dans la « diplomatie de coopération ». Pour FOKUS, il devrait y avoir une évolution vers plus d'accords commerciaux multilatéraux entre les démocraties libérales. Mais de nombreuses personnes en Europe examinent de près ces accords, en particulier dans le domaine de l'agriculture et de l'alimentation. L'existence d'arbitrages est souvent critiquée comme une forme de justice privée qui désavantage les petites entreprises et les consommateurs. Ces doutes doivent être pris au sérieux. FOKUS souhaite que, en ce qui concerne les denrées alimentaires, il soit systémati- quement réfléchi à la question de savoir si elles conviennent à de tels accords commerciaux. Nos consommateurs devraient savoir qu'un produit livré depuis 10.000 kilomètres coûte plus cher et devrait coûter plus cher, que s'il provient de la grande région. Cela correspond également à la politique de soutien de l'agriculture et de la viticulture européennes. FOKUS souhaite que le Luxembourg, idéalement pas seul, se dote d'une législation pour contrôler et surveiller les droits de l'homme dans la chaîne d'approvisionnement. Pour le site luxembourgeois et en général pour le site européen - et l'Union a une compétence exclusive en matière de politique commerciale - cela serait un avantage supplémentaire et renforcerait également la confiance des consommateurs. FOKUS souhaite que le Luxembourg reste un leader mondial dans l'aide au développement. Et nous demandons que cette coopération au dévelop- pement conduise enfin à un dévelop- pement économique dont les entre- prises luxembourgeoises et europé- ennes peuvent également bénéficier. Il y a un débat académique sur les « Objectifs de développement durable » des Nations unies et le plus important de ces objectifs, l'élimination de la pauvreté. Aussi évident que soit cet objectif, les approches pour une solution possible diffèrent beaucoup. Et chaque fois que l'on parle de « développement écono- mique », ceux qui prétendent que la pauvreté ne peut pas être combattue avec le développement économique se dressent sur les barricades rhétoriques. FOKUS conçoit que c'est la seule façon de combattre la pauvreté de manière durable. Nous voulons que cela devienne le principe directeur de l'aide au développement luxembourgeoise à l'avenir. Deux de nos pays partenaires au Sahel, le Mali et le Burkina Faso, sont désormais des dictatures militaires avec une présence inacceptable de mercenaires russes de la société Wagner. FOKUS souhaite que l'aide au développement luxembourgeoise dans ces pays soit réaffectée ailleurs, l’aide humanitaire étant à nouveau possible si la situation générale de sécurité et les perspectives politiques permettent une collaboration cohérente. Nous voulons donc limiter notre coopé- ration à des secteurs qui renforcent à long terme la construction de l'État et le progrès social, en particulier dans le domaine de l'approvisionnement en énergie et de l'électrification. Une intégration active dans le secteur de l'énergie propre en Afrique par le 36
  • 37. biais de prêts de coopération offre de nouvelles opportunités à Luxembourg pour attirer des entreprises et des fonds actifs dans ces domaines. De cette manière, notre pays peut profiter d'un développement décisif pour l'Afrique, et les fonds investis ici peuvent être réinvestis en Afrique. C'est ainsi que FOKUS imagine le développement économique. C'est ainsi que la pauvreté peut être combattue de manière durable : avec une industrie moderne et sans émissions, des services correspondants, des emplois qualifiés et une participation réussie aux structures commerciales internationales. Nous voulons que Luxembourg emprunte cette voie en colla- boration avec de nouveaux pays partenaires, tels que la Mauritanie. Les pays du Sahel ont un besoin urgent d'une infrastructure financière qui puisse lutter contre le terrorisme et son financement en espèces par le biais de banques et de transferts formalisés. Un grand programme devrait être lancé en faveur de nos pays partenaires dans la région du Sahel sur ce thème - y compris pour ceux où des activités concrètes ne sont actuellement pas possibles. FOKUS souhaite que Luxembourg crée une nouvelle division dans son aide au développement pour aider les petits États insulaires pauvres du Pacifique dans leurs efforts pour lutter contre les conséquences du changement climatique. La protection contre l'eau est un défi majeur là-bas, mais aussi la transformation de l'ensemble de l'infrastructure. Un investissement de quelques centaines de millions d'euros pourrait faire la différence entre la vie et la mort pour des centaines de milliers de personnes dans la région du Pacifique. 37
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