1. Utopian’estpas seulementune ville, c’estune odeur,c’estune couleur.
Si on la regarde de loin, elle est comme un grand jardin fleuri. Les vieux de la ville ont planté comme une
semence dans la tête des enfants. A travers leurs récits de villes polluées, d’aires irrespirables, de couleurs
grises et sombres, de gratte-ciels en bétons, souvenirs d’une vie passée, ils ont transmis aux nouvelles
générationsle respectde lanature.
Ainsi,leshabitantsde Utopiaà chaque rue,démocratiquement,ontassocié une fleur.
En flânant dans le réseau urbain, tu peux te perdre dans la rue des roses, dans le boulevard des jasmins,
dans laruelle deshortensias.Lescouleursatteignenttesyeux, lessenteurs toncœur…
Les habitants portent sur eux-mêmes les essences de leur quartier : ils sentent magnolias, marguerite. Les
immigrées parfumentde hibiscusetde mango,de bananiers…
A fur et à mesure que tu te déplace vers l’extérieur, tu rencontres d’autres parfums, d’autres couleurs. Ce
sont les quartiers des agriculteurs, qui travaillent la terre pour toute la communauté. Là, le parfum de
basilic,de sauge,de romarinse fondentaveclesrougesdestomatesetlesjaunesdescitrons.
- Commentc’estlavie à Utopia ?,on me demande.
- Commentc’estune vie pleinsde couleursetde parfums ?,je leurréponds.