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REPUBLIQUE DU BENIN
°°°°°°°°°°°
UNIVERSITE DE PARAKOU
°°°°°°°°°°°°°°°°°
Faculté d’Agronomie
°°°°°°°°°°
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Option: Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles
THEME:
Réalisée par: BABAH DAOUDA Bio Barriou
Maitre de stage: Superviseur:
accc
Co-maitre de stage
Jacob MOUTOUAMA
Décembre 2015
Utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations
dans la commune de Bassila.
Samadori Honoré BIAOU
(PhD)
Maître Assistant des universités du
CAMES
Cpt Abdoulaye DAOUDA
Chef du Cantonnement forestier de Bassila
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page ii
CERTIFICATION
Je certifie que le présent travail a été réalisé par BABAH DAOUDA Bio Barriou, sous
ma supervision, à la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou, en vue de l’obtention
du diplôme de licence professionnelle, option : Aménagement et Gestion des Ressources
Naturelles.
Le Superviseur
Dr. Ir. Honoré Samadori BIAOU
Maître Assistant des Universités du CAMES
Ecologie et Conservation des Ressources Naturelles
Enseignent-chercheur à la Faculté d’agronomie de
l’Université de Parakou.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page iii
DEDICACES
Je dédie ce rapport à :
 Dieu tout puissant pour la lumière qui m’éclaire, me protège et pour toutes les
expressions de ta bonté dans ma vie.
 Mon feu très cher père Moussa BABAH DAOUDA et à mes feux douces et adorables
mères Rosalie BABAH DAOUDA née ABISSI et Adjara BABAH DAOUDA née
BONI SENI, à mes feux tantes BABA BIO YAMARO Bibata née DAOUDA,
DAOUDA Abroua, et mon feux oncle DAOUDA Karim : pour qui aucun sacrifice
n’a été de trop pour me garantir une bonne éducation et faire de moi un Homme.
Trouver dans ce modeste travail l’accomplissement de nos prières quotidiennes et un
début de récompense pour nos efforts.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page iv
REMERCIEMENTS
 A notre superviseur, Dr. Ir. Samadori Honoré BIAOU qui nous a inspiré et guidé
nos pas pour l’aboutissement de ce travail. Nous lui exprimons notre profonde
gratitude.
 A Jacob MOUTOUAMA, pour votre disponibilité et votre sens de l’écoute,
d’analyse critique et objective.
 A toutes les autorités de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou pour les
efforts consentis tout au long de notre formation.
 Aux enseignants du département d’Aménagement et Gestion des Ressources
Naturelles pour leur engagement à nos côtés et leurs divers conseils.
 A tout le personnel du cantonnement forestier de Bassila pour leur chaleureux accueil
et leur disponibilité, particulièrement au capitaine Abdoulaye DAOUDA, pour la
sympathie qu’ils ont manifesté envers nous.
 A tous les paysans, éleveurs, chasseurs, forestier qui se sont prêtés à nos
questionnaires pour leur collaboration.
 A toute la famille ALASSANE qui nous a hébergé et créé un environnement favorable
au bon déroulement du stage, nous adressons un infini merci afin que vive la solidarité
familiale.
 A toute la population de la commune de Bassila qui rendu un accueil chaleureux
empreinte d’hospitalité, d’écoute et de magnanimité
 A mes sœurs, Falylath BABAH DAOUDA et Rihana BABAH DAOUDA à leurs
époux respectifs Benoit PKASSIGOBI et Salamon Asséréou ADJELE, à mes frères
Malick BABAH DAOUDA, Mocktar BABAH DAOUDA, mes cousins, Gaston
BABA BIO YAMARO, Issiaka DAOUDA GARBA pour leurs contributions et leurs
conseils. Vous représentez une source d’inspiration pour nous. Merci de toujours nous
guider.
 A tous ceux qui se reconnaîtront à travers ce travail, nous disons un profond merci.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page v
RESUME
Hexalobus monopetalus (Rich & Engl), est un arbre de la famille des Annonacées, rencontré
du Sénégal au Cameroun, et au sud jusqu'au nord-est de l'Afrique du sud, sud-est du Mozambique,
Zimbabwe, nord de la Namibie, et qui pousse prioritairement sur substrat saxicole. Les résultats
des recherches disponibles montrent qu’elle est présente dans la commune de Bassila au
Bénin, mais les informations relatives à son utilisation par les populations locales restent
encore peu connues. Une étude ethnobotanique a été conduite auprès de 05 grands groupes
ethniques de la commune de Bassila, les Kotocoli, les Koura, les Nagot, les Yom, et les
Waama, sur l’usage de Hexalobus monopetalus. Soixante-quinze (75) personnes ont été
interviewées dans cinq villages. Des transects ont également été effectués le long des
principaux axes routiers, dans un rayon de cinquante kilomètres au tour de Bassila, pour
estimer la densité des peuplements de Hexalobus monopetalus. Les populations de Bassila et
de ses environs utilisent Hexalobus monopetalus principalement à des fins thérapeutiques
(78,66%), alimentaire (37,33%) et comme matériaux de construction (12%). Le test de Chi-2
a révélé, un lien significatif entre religion et les usages de H. monopetalus (X2
= 16.8033 ; ddl
= 6 ; P = 0.01003) d’une part et un lien significatif entre l’ethnie et l’usage de H. monopetalus,
(X2
= 1.449e-08 ; ddl = 24 ; P = 1.449e-08). L’usage artisanal, de H. monopetalus est spécifique aux
Kotocoli et aux Nagot. Celle architectural, est exclusive aux Nagot. Cette exploitation, n’impacte pas
de façon critique la dynamique de l’espèce selon le sondage réalisé auprès des enquêtés. Une étude
approfondie sur les caractéristiques structurales de la population de H. monopetalus est nécessaire
pour mieux apprécier cette dynamique.
Mot clés : Hexalobus monopetalus, Ethnobotanique, groupes ethniques, test de Chi-2
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page vi
ABSTRACT
Hexalobus monopetalus (Rich & Engl) is a tree of the family of Annonacea, met of Senegal in
Cameroun, and the south until the North-East of, south-east South Africa of Mozambique,
Zimbabwe, north of Namibia, and which pushes firstly on saxicolous substrate. Fragmentary
knowledge available shows that it is present in the commune of Bassila at the Benign one, but
information relating to its use by the local populations remains still little known. An ethno
botanic study was led near 05 great ethnic groups of the commune of Bassila, Kotocoli,
Koura, Nagot, Yom and Waama, on the use of Hexalobus monopetalus. Seventy-five (75)
people were interviewed in five villages. Transects were also carried out along the principal
road axes, in a radius of fifty kilometers to the turn of Bassila, to estimate the density of the
settlements of Hexalobus monopetalus. The populations of Bassila and its surroundings use
Hexalobus monopetalus mainly with fine therapeutic (78,66%) the food one (37,33%) and
like building materials (12%).This last use is especially the prerogative of the group
sociocultural Nagot.
Key Word: Hexalobus monopetalus, Ethno botanic, sociocultural groups, ch-2 test
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page vii
TABLE DES MATIERES
CERTIFICATION................................................................................................................................... ii
DEDICACES..........................................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iv
RESUME................................................................................................................................................. v
ABSTRACT........................................................................................................................................... vi
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... vii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................................... x
INTRODUCTION................................................................................................................................. 14
1 METHODOLOGIE D’ETUDE..................................................................................................... 15
1.1 Choix de la structure.............................................................................................................. 15
1.2 Méthodes de collecte des données......................................................................................... 15
1.2.1 Recherches documentaires ............................................................................................ 15
1.2.2 Entretiens....................................................................................................................... 15
1.2.3 Triangulation ................................................................................................................. 15
1.3 Méthode d’analyse des données............................................................................................ 16
2 Présentation de la structure d’accueil............................................................................................ 16
2.1 Historique et contexte de création du Cantonnements Forestier de Bassila.......................... 16
2.2 Fonctionnement du Cantonnement Forestier de Bassila ....................................................... 17
2.2.1 Ressources humaines..................................................................................................... 17
Figure 1 : Organigramme de la structure d’accueil : Le Cantonnement Forestier de Bassila .............. 18
2.2.2 Ressources matérielles................................................................................................... 19
Tableau 1 : Matériels techniques........................................................................................................... 19
Tableau 2 : Matériel informatique du Cantonnement Forestier ............................................................ 20
2.3 Ressources financières........................................................................................................... 21
2.3.1 Relations/Partenariats/ Coopérations............................................................................. 21
2.4 Analyse diagnostique des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)................ 22
2.5 Typologie des contraintes...................................................................................................... 23
Tableau 4 : Typologie des contraintes................................................................................................... 23
2.6 Hiérarchisation des contraintes identifiées............................................................................ 24
Tableau 5 : Comparaison par paire des contraintes............................................................................... 24
Tableau 6 : Fréquence des contraintes................................................................................................... 24
Figure 3 : Hiérarchisation des contraintes de la moins importante à la plus importante....................... 25
3 Utilisation de Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila............. 27
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page viii
3.1 Milieu d’étude ....................................................................................................................... 27
3.1.1 Milieu physique............................................................................................................. 27
3.1.2 Milieu humain ............................................................................................................... 28
Figure 4 : Carte administrative de la commune..................................................................................... 29
3.2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION ......................................................................... 30
3.3 Objectifs ................................................................................................................................ 31
3.3.1 Objectifs de recherche................................................................................................... 31
3.3.2 Objectifs spécifiques ..................................................................................................... 31
3.4 La revue de littérature............................................................................................................ 33
3.4.1 Description de l’espèce.................................................................................................. 33
3.4.2 Distribution et utilisation............................................................................................... 33
3.4.4 Statut de conservation d’IUCN ..................................................................................... 34
Photo 1: Un pied de Hexalobus monopetalus........................................................................................ 35
3.5 Matériels et méthodes............................................................................................................ 37
3.5.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux
les soutenant .................................................................................................................................. 37
Tableau 7 : Catégories d’utilisation de Hexalobus monopetalus .......................................................... 38
3.5.2 Estimation de la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus par
sondage 38
3.5.3 Identification des utilisations spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s) 38
3.6 Résultats ................................................................................................................................ 40
3.7 Recensement des utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs
sociaux les soutenant......................................................................................................................... 40
3.7.1 Les usages catégoriels de H. monopetalus par les populations locales ......................... 40
Figure 4 : Catégorie d’usage ................................................................................................................. 40
3.7.2 Usages des différents organes de H. monopetalus ........................................................ 40
Figure 5 : Utilisation des organes.......................................................................................................... 41
3.7.3 Les principaux usages médicinaux de H. monopetalus par les populations................. 42
Figure 6 : Les différents usages médicinaux de H. monopetalus.......................................................... 42
Figure 7 : Catégories de maladies ......................................................................................................... 43
3.7.4 Usages alimentaires....................................................................................................... 43
3.7.5 Organes et modes de préparation................................................................................... 43
Figure 8 : Différents modes de préparation des organes de H. monopetalus ........................................ 44
3.7.6 Facteurs sociaux influençant les utilisations ................................................................. 44
Tableau 9 : Récapitulatif du test de Chi-2............................................................................................ 44
3.7.7 Dynamique et mode de régénération de H. monopetalus selon les populations............ 44
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page ix
Figure 9 : Perception par rapport à la régression de H. monopetalus.................................................... 45
3.7.8 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels. ................. 46
Figure 11 : les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels ..................................... 46
4 Discussion ..................................................................................................................................... 48
4.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations .......................................... 48
4.2 Dynamique Hexalobus monopetalus selon les populations locales ...................................... 49
4.3 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels .......................... 49
Conclusion............................................................................................................................................. 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 50
ANNEXE .............................................................................................................................................. 52
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page x
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux
EFC : Eaux, Forêts et Chasse
DGFRN : Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles
IF : Inspection Forestière
R/SCPN : Responsables des Sections Communales pour l’Environnement et la Protection de
la Nature
C/PEF : Chefs Postes Environnementaux et Forestier
C/CANT : Chef Cantonnement
PRRF : Projet de Restauration des Ressources Forestières
PAMF : Projet d’Aménagement des Massifs Forestiers d’Agoua, des Monts et Forêts
PTAPGFTR : Programme Technique d’Appui pour les Projets de Gestion des Forêts
Tropicales Reboisées
CTAF : Cellule Technique d’Aménagement Forestier
ONAB : Office National du Bois
CFB : Cantonnement Forestier de Bassila
INSAE : Institue Nationale de Statistique et d’Analyse Economique
IF-AD : Inspection Forestière-Antenne de la Donga
CERPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole
GSL : Groupe Socio-Lingustique
GPS : Global Positioning System
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Cpt : Capitaine
Ltn : Lieutenant
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page xi
AdC : Adjudant-Chef
Adj : Adjudant
Sgt : Sergent
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page xii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Matériels techniques........................................................................................................... 19
Tableau 2 : Matériel informatique du Cantonnement Forestier ............................................................ 20
Tableau 3 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ..................................................................... 22
Tableau 4 : Typologie des contraintes................................................................................................... 23
Tableau 5 : Comparaison par paire des contraintes............................................................................... 24
Tableau 6 : Fréquence des contraintes................................................................................................... 24
Tableau 7: Catégories d’utilisation de Hexalobus monopetalus………………………………………38
Tableau 8 : Récapitulatif du test de Chi-2............................................................................................ 44
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Organigramme de la structure d’accueil : Le Cantonnement Forestier de Bassila............... 18
Figure 2: Diagramme de Venn du Cantonnement Forestier de Bassila................................................. 21
Figure 3 : Hiérarchisation des contraintes de la moins importante à la plus importante....................... 25
Figure 4 : Catégorie d’usage ................................................................................................................. 40
Figure 5 : Utilisation des organes.......................................................................................................... 41
Figure 6 : Les différents usages médicinaux de H. monopetalus.......................................................... 42
Figure 7 : Catégories de maladies ......................................................................................................... 43
Figure 8 : Différents modes de préparation des organes de H. monopetalus ........................................ 44
Figure 9 : Perception par rapport à la régression de H. monopetalus.................................................... 45
Figure 10 : Perception par rapport à la régénération de H. monopetalus .............................................. 45
Figure 11 : les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels ..................................... 46
LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Un pied de Hexalobus monopetalus........................................................................................ 35
Photo 2 : Un fruit sec de Hexalobus monopetalus................................................................................. 35
Photo 3 : Feuille de Hexalobus monopetalus…………………………………………………………..40
Photo 4 : Branches et tronc de H. monopetalus………………………………………………………..40
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page xiii
Présentation de la structure d’accueil
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 14
INTRODUCTION
Dans le cursus de la formation en Licence Professionnelle, option Aménagement et Gestion
des ressources naturelles, le stage en entreprise a été prévu pour permettre à l’étudiant en fin
du1er
cycle de compléter ses connaissances théoriques par une expérience pratique et si
possible une initiation à la collecte de données scientifique. C’est ainsi que nous avons choisi
d’effectuer notre stage au sein du Cantonnement Forestier de Bassila. Ce stage en entreprise a
été effectué dans la commune de Bassila et a duré quatre mois, du 01 juin 2015 au 30
septembre 2015. Le Cantonnement Forestier de Bassila, est un démembrement de la DGFRN,
créé pour lutter contre la dégradation de la biodiversité dans la commune de Bassila. Ces
ressources naturelles protégées (les forêts classées de Wari-Maro, des Monts kouffè, de
Pénéssoulou, de Bassila et forêts communautaires) constituent un patrimoine précieux
nécessaire au maintien de l’équilibre écologique. Ces forêts regorgent de ressources végétales
forestières alimentaires qui donnent des fruits, des graines, des tubercules, des fleurs, des
sèves et autres produits comestibles contribuant directement à l’alimentation et à l’économie
des ménages ruraux. En effet, elles tiennent une place importante dans les régimes
alimentaires et pourraient aider à résoudre ou du moins à atténuer les problèmes d’insécurité
alimentaire (Codjia et al, 2001). Par ailleurs, il s’agit de ressources dont les périodes de
disponibilité permettent aux populations de surmonter les périodes de soudure. Au nombre
des espèces Ligneuses à Usages Multiples (LUM), Hexalobus monopetalus a été classée
parmi les espèces ligneuses sauvages alimentaire que le programme de conservation des
ressources phytogénétiques SAFORGEN a retenu comme prioritaires pour la conservation en
Afrique au sud du Sahara (Eyog-Matig et al, 2000). Dans le cadre de sa mission de
valorisation et protection de la biodiversité de la commune de Bassila, le Cantonnement
Forestier de Bassila (CFB) vise à disposer d’informations sur les potentialités des PFNLs
afin de ressortir les menaces pesant sur ceux-ci et envisager des stratégies de valorisation à
travers une prise en compte de ces ligneux fournisseurs de PFNLs dans les différents plans
d’aménagements forestier. Notre stage de fin de formation s’insère dans cet objectif du CFB
et vise spécifiquement à déterminer l’importance des connaissances endogènes sur l’espèce
Hexalobus monopetalus.
Ce rapport de stage est structuré en trois parties. Une première partie présente la méthodologie
utilisée pour le stage. La seconde partie présente les résultats du diagnostic de la structure
d’accueil ainsi que la problématique identifiée. La dernière partie présente les résultats des
enquêtes ethnobotaniques réalisées pendant notre stage.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 15
1 METHODOLOGIE D’ETUDE
1.1 Choix de la structure
Pour le présent stage, notre choix s’est appuyé sur la structure qui relève du domaine de la
Gestion des Ressources Naturelles ; donc de la foresterie. L’Administration Forestière dans sa
mission d’assurer la planification, la programmation, la mise en œuvre et la coordination des
objectifs de la politique forestière nationale, s’appuie sur ses structures déconcentrées :
Inspections Forestières, Cantonnements Forestiers et les Chefs Postes des Eaux et Forêts.
A cet effet, le Cantonnement Forestier de Bassila intervient dans la gestion des ressources
naturelles et s’inscrit dans la politique forestière nationale au niveau du département de la
Donga. Cette intervention intègre la mise en œuvre des programmes relatifs aux besoins
d’informations et de formation des producteurs, des acteurs privés et des collectivités en
matière de gestion des ressources naturelles. Vue toutes ces fonctions du cantonnement et en
tenant compte de notre domaine de formation et des objectifs du stage nous avons donc porté
notre choix sur cette structure.
1.2 Méthodes de collecte des données
1.2.1 Recherches documentaires
Les recherches documentaires ont consisté à exploiter les documents dans les archives de la
structure et à effectuer des recherches sur internet.
1.2.2 Entretiens
 Entretiens semi-directifs
Les entretiens semi-directifs ont été basé sur un guide d’entretien contenant des questions
ouvertes et fermées qui nous ont permis d’avoir les informations complémentaires sur
l’organisation, le fonctionnement et les contraintes du Cantonnement forestier de Bassila.
 Focus group
Les focus group en entretiens de groupe ont été réalisé au niveau des membres du
Cantonnement forestier de Bassila afin de hiérarchiser et de catégoriser les contraintes.
1.2.3 Triangulation
Dans le souci de réduire les erreurs dans nos analyses, nous avions vérifié les mêmes
informations à plusieurs niveaux avec des outils différents. C’est à ce titre que les membres
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 16
du Cantonnement forestier sont soumis au même guide d’entretien. A cela s’ajoutent les
observations personnelles et le recourt aux personnes ressources.
1.3 Méthode d’analyse des données
 Analyse Forces Faiblesses Opportunités Menaces (FFMO)
L’analyse diagnostique du Cantonnement forestier s’est faite à travers la démarche FFMO.
 Diagramme de Venn
Le diagramme de Venn a été utilisé pour identifier les relations qui existent entre le
Cantonnement forestier et ses partenaires. Cet outil nous a permis d’apprécier la qualité et le
degré de ces relations pour l’atteinte des objectifs de chacune des parties
Description
 Mission et objectifs
Le Cantonnement forestier de Bassila a pour principale mission d’assurer la protection, la
production et la valorisation des ressources forestières (sol, eau, flore, faune) pour faire du
secteur forestier une source de plus-value sociale et de valeur ajoutée à l’économie locale et
par conséquent à l’économie nationale. De cette mission découle les objectifs qui sont:
 Assurer la protection des ressources forestières
 Assurer la production des ressources forestières (flore)
 Exploitation rationnelle des ressources forestières
2 Présentation de la structure d’accueil
2.1 Historique et contexte de création du Cantonnements Forestier de Bassila
Au cours de la période coloniale, les forêts étaient gérées par les autorités traditionnelles.
Certaines forêts ont été par la suite classées par l’administration coloniale, souvent sans
compensation significative pour les populations. Leurs droits d’usage étaient surtout limités
au ramassage du bois mort, à la coupe de pailles et à la cueillette des fruits.
Au début de leur classement, ces forêts ont bénéficiées des mesures de protection strictes.
Mais du fait de la faiblesse des moyens humains et matériels de l’administration forestière, de
l’accroissement démographique et de la pauvreté généralisée des populations à la recherche
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 17
de meilleures conditions de vie, les forêts ont été prises d’assaut. Elles sont constamment
soumises aux actions anthropiques telles que : les feux de végétation, l’exploitation illégale de
bois, la culture itinérante sur brûlis, le pâturage, le braconnage, etc..; L’ampleur du
phénomène a entrainé la prise de conscience de l’Etat Béninois qui justifie l’option de la
nouvelle politique forestière de gestion durable, mettant l’accent sur la participation des
communautés riveraines, seule gage de garantie de la pérennité du patrimoine écologique
national et de la satisfaction des besoins en produits et services forestiers des générations
présentes et futures.
Créé en 1938, le service des Eaux, Forêts et Chasses (EFC) qui devient plus tard la Direction
Générale des Forêts et Ressources Naturelles (DGFRN), a pour mission traditionnelle de
constituer, de protéger et de gérer le domaine forestier de l’Etat.
Pour accomplir sa mission au niveau départemental, la DGFRN est représentée par le service
déconcentré dénommé Inspection Forestière (IF), qui est une Direction Technique du
Ministère de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du
Reboisement et de la protection des Ressources Naturelles et Forestières. Les Cantonnements
Forestiers du Bénin sont des structures déconcentrées sous tutelle de l’IF, du fait de l’étendue
des départements à couvrir. C’est ainsi que le cantonnement forestier de Bassila a été créé. Ce
cantonnement a une structuration et un fonctionnement bien défini.
2.2 Fonctionnement du Cantonnement Forestier de Bassila
Le Cantonnement Forestier de Bassila dispose de sept (07) postes forestiers regroupés en une
Section Communale de l’Environnement et de Protection de la Nature.
2.2.1 Ressources humaines
Le personnel actif reparti dans les différents corps se présente comme suit :
L’administration forestière déconcentrée au niveau du cantonnement est structuré en une
section communale dans lesquelles sont répartis sept (07) postes forestiers. Le
commandement se compose :
 d’un chef cantonnement (Capitaine ABDOULAYE Daouda) qui est l’autorité
supérieur du cantonnement. Il coordonne les différentes activités forestières dans toute
la commune et élabore un rapport à la fin de chaque mois.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 18
 d’un suppléant (Lieutenant AYIHOUENOU Enangnon Bertrand) qui est sous
l’autorité du Chef cantonnement. Il assure l’intérim du Chef Cantonnement et le
représente seulement en cas d’absence ou d’empêchement.
 des Responsables des Sections Communales pour l’Environnement et la Protection de
la Nature (R/SCEPN), qui sont des agents forestiers déployés au niveau communal en
vue de la bonne coordination des activités. Le Cantonnement Forestier de Bassila
dispose de deux (02) R/SCEPN.
 des Chefs Postes Environnementaux et Forestiers (C/PEF) qui sont des agents
principaux de terrain. Ils ont le devoir de suivre les activités menées sur le terrain et
de rendre compte à leurs R/SCEPN respectifs.
Légende
RSCEPN : Responsables des Sections Communales pour l’Environnement et la Protection de la
Nature
CPEF : Chefs Postes Environnementaux et Forestiers
Figure 1 : Organigramme de la structure d’accueil : Le Cantonnement Forestier de Bassila
Source : Enquête de stage au Cantonnement Forestier de Bassila Août 2015
Chef Cantonnement
Suppléant du chef cantonnement
Collaborateurs
R/SCEPN Bassila R/SCEPN adjoint
CPEF/
Pénéss
oulou
CPEF/
Alédjo
CPEF/
Manig
ri
CPEF/
Igbom
akro
CPEF/
Kprèk
ètè
CPEF
/Wan
nou
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 19
2.2.2 Ressources matérielles
Le matériel dont dispose le Cantonnement Forestier de Bassila peut être regroupé : le matériel
roulant, le matériel sensible de guerre, le matériel informatique, le matériel technique et les
infrastructures.
 Immobilier
 Bâtiment (02) qui sert de bureau pour le personnel administratif
 Logement (01) pour les agents de garde dans les postes forestiers
Tableau 1 : Matériels techniques
Désignation Quantité Caractéristiques Structure
donatrice
Etat Utilisateur
Clinomètre 1 SUNTO IF-AD Bon
Personnel du
Cantonnement
Compas
forestier
10 - IF-AD Bon
Ruban 10 50m IF-AD Bon
Jalons 10 22mm de diamètre IF-AD Bon
Manteaux
forestier
12 - IF-AD Bon
GPS Garmin
62
01 - IF-AD Bon C/Cantonnement
GPS Garmin
Map 64
01 - IF-AD Bon C/Section
Griffe
forestier
01 - IF-AD Bon CPEF Manigri
Arrosoir 01 En aluminium IF-AD Bon CPEF Manigri
Source : Enquête de stage au Cantonnement Forestier de Bassila/ Août 2015
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 20
 Matériels roulant
Le Cantonnement Forestier de Bassila est très pauvre en matériel roulant. Il s’agit de quatre
(04) motos et un (01) véhicule tous amortis.
 Matériels informatiques
Tableau 2 : Matériel informatique du Cantonnement Forestier
Désignation Quantité Caractéristiques Structure
donatrice
Etat Utilisateur
Unité
centrale
1 COMPAQ
IF Atacora-
Donga
Usager SA
1 HP DGFRN Bon C/CANT
Moniteur
1 HP VS 17XC16
IF Atacora-
Donga
Usager SA
1 HP W2072a
IF Atacora-
Donga
Bon C/CANT
Imprimante
1 HP Laser 1018
IF Atacora-
Donga
Défectueux Magasin
1 HP Jet P2035
IF Atacora-
Donga
Bon C/CANT
1
HP Jet Pro 400
M401a
IF Atacora-
Donga
Bon
Suppléant
C/CANT
Onduleur
1 UPS1200
IF Atacora-
Donga
1 E-T-N
IF Atacora-
Donga
Défectueux Magasin
Scanner 1 HP Scanjet 5590 PEDDGFRN Bon
Suppléant
C/CANT
Source : Enquête de stage au Cantonnement Forestier de Bassila/ Août 2015
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 21
2.3 Ressources financières
2.3.1 Relations/Partenariats/ Coopérations
Les forêts classées de la commune de Bassila, depuis quelques décennies sont soumises à de
fortes pressions anthropiques qui conduisent inévitablement à la régression de leurs
potentialités. Ce qui a amené l’Administration Forestière avec l’appui des partenaires
techniques et financiers à mettre en œuvre des programmes et projets pour leur aménagement.
Il s’agit entre autres : du Projet de Restauration des Ressources Forestières dans la Région de
Bassila (PRRF), du Projet d’Aménagement des forêts classées de Pénessoulou et de Bassila,
du Projet d’Aménagement des Massifs Forestiers d’Agoua, des Monts Kouffé et de Wari-
Maro (PAMF) et du Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles
(ProCGRN) qui a focalisé beaucoup plus ses interventions dans le domaine protégé de l’Etat.
Les efforts de préservation des ressources forestières fournis par ces projets arrivés à terme
sont de nos jours poursuivis par l’Administration forestière à travers le Cantonnement
Forestier de Bassila, la Cellule Technique d’Aménagement Forestier (CTAF) des Monts
Kouffé et la signature d’une convention de mise à disposition de l’ONAB, des forêts classées
de Pénessoulou et de Bassila. La mise en œuvre des séances de sensibilisation planifiées par
le PTA PGFTR.
Légende
: Très forte relation : Faible relation
: Forte relation
Figure 2: Diagramme de Venn du Cantonnement Forestier de Bassila
Source : Stage CFB 2015
Cantonnement Forestier de Bassila
CTAF
ONAB
PTA
PGFTR
Mairie
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 22
2.4 Analyse diagnostique des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
(FFOM)
A partir des entretiens que nous avons réalisés avec le personnel de la structure et à travers
l’observation participante, nous avions rassemblé des informations par rapport aux forces,
faiblesse, opportunité et menaces de la structure. Les principales conclusions sont présentées
dans le tableau suivant.
Tableau 3 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
FORCES FAIBLESSES
 Disponibilité de moyens financiers,
techniques et du personnel compétent
 Existence d’armement et minutions
 Suivi écologique grâce aux rapports
mensuels de l’évolution des différentes
forêts de la commune de Bassila
 Suivi administratif de la carrière des
agents qui sont sous l’ordre des officiers
 Réalisation régulier des travaux
d’inventaire forestiers
 Elaboration des plans participatifs
d’aménagement des forêts
 Matériels roulants désuets
 Faible dotation en équipement
d’inventaire forestier
 Difficultés de mise en œuvre des plans
d’aménagements
 Insuffisance de suivi des plans
d’aménagements participatifs des
forêts
 Insuffisance d’agent pour réglementer
l’exploitation illégale, abusive et
frauduleuse du bois
 La faible pratique de la technique de
greffage
OPPORTUNITES MENACES
 Accueil de tous les élèves et étudiants
des Facultés d’Agronomie des
Universités et Lycées techniques
 Installation des sites de pépinières pour
couvrir les besoins des différentes forêts
et plantations
 Formation des producteurs de plants ou
pépiniéristes, des planteurs privés
 Création de différents partenariats aussi
bien avec les structures ou partenaires
nationaux qu’internationaux
 Existence et application des textes
 Exploitation frauduleuse des produits
forestiers ligneux et non ligneux
 L’agriculture itinérante sur brûlis
 La rencontre par moments de
résistance farouche des populations à
l’endroit des patrouilles organisées
dans les forêts
 La réduction du périmètre de
reboisement due à la pression
démographique et à la négligence de
l’administration.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 23
2.5 Typologie des contraintes
A partir des forces, faiblesses, opportunités et menaces du CFB, nous avons dégagé plusieurs
contraintes qui sont d’ordre social, économique et environnemental (Tableau 3).
Tableau 4 : Typologie des contraintes
Contraintes sociales - La rencontre par moment de
résistance farouche des populations à
l’endroit des patrouilles organisées
dans les forêts (C1)
- Exploitation frauduleuse des produits
forestiers ligneux et non ligneux (C2)
- L’agriculture itinérante sur brûlis
(C3)
- La réduction du périmètre de
reboisement due à la pression
démographique et à la négligence de
l’administration (C4)
Contraintes techniques - Matériels roulants désuets (C5)
- Faible dotation en armements et
minutions (C6)
- La faible pratique de la technique de
greffage (C7)
- Insuffisance d’agent pour règlementer
l’exploitation illégale abusive et
frauduleuse du bois (C8)
Contraintes économiques - Difficultés de mise en œuvre des
plans d’aménagements (C9)
- Insuffisance de suivi des plans
d’aménagements participatifs des
forêts (C10)
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 24
2.6 Hiérarchisation des contraintes identifiées
Tableau 5 : Comparaison par paire des contraintes
Source: Stage de fin de formation 2015
Les résultats obtenus sont résumés dans le Tableau 6 ci-après.
Tableau 6 : Fréquence des contraintes
Contraintes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10
Fréquences 3 7 1 1 6 6 5 3 5 6
Source: stage de fin de formation 2015
La contrainte 2 intitulée Exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non
ligneux est plus apparue lors de la comparaison par paire. Elle est donc la contrainte majeure.
Contraintes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10
C1 C2 C1 C1 C5 C6 C7 C8 C1 C10
C2 C2 C4 C5 C2 C2 C2 C2 C2
C3 C3 C5 C6 C7 C8 C9 C10
C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10
C5 C5 C5 C8 C9 C10
C6 C6 C6 C6 C10
C7 C7 C9 C7
C8 C9 C10
C9 C9
C10
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 25
Une grille des priorités des contraintes en fonction des points obtenus est présentée à la
(Figure 3).
(+) Priorité
(-) Priorité
Figure 3 : Hiérarchisation des contraintes de la moins importante à la plus importante
Nonobstant, qu’elle soit la contrainte majeure, et compte tenu de nos objectifs de recherche et
du temps imparti pour nos travaux, nous avions priorisés notre thématique de recherche
antérieure.
Contrainte 9
Contrainte 2
Contrainte 1
Contrainte 8
Contrainte 5
Contrainte 7
Contrainte 10
Contrainte 6
Exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non ligneux
Matériels roulants désuets
Faible dotation en armements et minutions
Insuffisance de suivi des plans d’aménagements participatifs des forêts
La faible pratique de la technique de greffage
Difficultés de mise en œuvre des plans d’aménagements
Insuffisance d’agent pour règlementer l’exploitation illégale abusive et
frauduleuse du bois
La rencontre par moment de résistance farouche des populations à
l’endroit des patrouilles organisées dans les forêts
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 26
Utilisations de Hexalobus monopetalus par les
populations dans la commune de Bassila.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 27
3 Utilisation de Hexalobus monopetalus par les populations dans la
commune de Bassila.
3.1 Milieu d’étude
3.1.1 Milieu physique
La Commune de Bassila est située entre 8°50 et 9°37 latitude Nord et 1°40 et 2°50 longitude
Ouest ; au Sud du département de la Donga, elle fait partie des quatre communes de ce
département et s’étend sur une superficie de 5.661 km², soit 4,93% de la superficie totale du
Bénin et 50,7% de celle du département de la Donga (11 166 km²), pour une densité moyenne
de population d’environ 15 habitants au km2
. Elle est limitée au Nord par les communes de
Djougou et de Ouaké, à l’Est par les communes de Tchaourou dans le département du Borgou
et de Ouèssè Wogoudo dans le département des Collines. A l’Ouest, elle fait frontière avec la
République du Togo et au Sud, elle est limitée par la commune de Bantè et de Glazoué dans le
département des Collines. Le chef-lieu de la commune, Bassila, est situé à environ 375 km de
Cotonou et à 87 km de Djougou. La Commune est traversée par la voie inter-Etat Savalou-
Djougou sur plus de 100 km.
Les sols sont ferrugineux tropicaux sur granito-gneiss pauvres en éléments nutritifs mais à
horizon humifère assez développé. On rencontre aussi par endroit des sols squelettiques sur
minéraux bruts de roches affleurantes.
Les forêts classées occupent plus de la moitié de la superficie de la Commune de Bassila. La
végétation est composée de galeries forestières, de forêts claires, d’îlots de forêts denses
sèches, de savanes boisées, savanes arborées, savanes arbustives et savanes herbeuses enfin
des jachères. Le karité et le néré sont des arbres les plus protégés et se rencontrent un peu
partout dans la commune.
La température moyenne est d’environ 27 °C avec des variations de 17°C à 35°C. Pendant
l’harmattan, l’amplitude thermique peut atteindre 8°C. La saison sèche couvre la période de
fin-octobre à mi-avril. La saison des pluies quant à elle, s’étend de mi-avril à fin-octobre et est
caractérisée par d’importantes variations pluviométriques d’une zone à une autre. La
pluviométrie dans la commune de Bassila est de 157,05 mm.
La commune de Bassila est située sur une vaste pénéplaine d’une altitude comprise entre 300
et 350 mètres. Le mont Sagbarao situé dans l’arrondissement d’Alédjo est l’un des points
culminants du Bénin. Le relief devient plus accidenté au fur et à mesure qu’on avance vers le
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 28
nord-ouest (Alédjo) fortement marqué par la chaîne de l’Atacora. En saison de pluies, la
commune est traversée et arrosée par trois cours d’eau et sept sources. En dehors de la Tèrou,
les autres cours d’eau (Awo et Kémétou) tarissent en saison sèche pour ne laisser que
quelques poches d’eau. En saison pluvieuse, nombreux sont les cours d’eau qui entraînent des
submersions favorables à la pratique de la riziculture dans les bas-fonds.
3.1.2 Milieu humain
Avec une population de 130.770 habitants (d’après le RGPH4) dont 65.900 femmes et 64.870
hommes. La Commune de Bassila constitue une mosaïque de peuples ou de groupes
socioculturels dont les origines remontent à des époques diverses et lointaines. Dans la
commune de Bassila les langues les plus parlées sont : Anii, Kotocoli, Nagot, Lokpa,
Ditammari, Koura, Yom.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 29
Figure 4 : Carte administrative de la commune de Bassila
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 30
3.2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION
Aujourd’hui, au Bénin les ressources forestières ne cessent de disparaître. Ainsi
d’après les chiffres avancés par la FAO (2003), le Bénin perd en moyenne 50 000 ha
de forêt chaque année au plan national. La DGFRN ne parvient pas, en raison de
l’insuffisance de ses ressources et aussi de la non application rigoureuse des lois
forestières, à assurer la protection des espaces et des espèces floristiques et fauniques
dont il a la charge (Observations de terrain). Ceci se traduit par les pressions
anthropiques comme l’exploitation de ressources forestières, la forte demande de bois,
la transhumance, le braconnage, etc sur les ressources naturelles.
Plusieurs contraintes minent le fonctionnement du Cantonnement Forestier de Bassila
; la contrainte majeure trouvée est l’exploitation frauduleuse des produits forestiers
ligneux et non ligneux (PFNLs). Par ailleurs, cette contrainte ne peut pas être abordée
au niveau licence car c’est un problème multidimensionnel qui se présente sous
plusieurs aspects à savoir politique (évaluation de la politique gouvernementale sur la
gestion des airs protégées du Bénin), sociologique (recherche de terres fertiles par la
population) et financiers (CFB ne dispose de ressources financières). Dans le cadre de
sa mission de valorisation et protection de la biodiversité de la commune de Bassila, le
Cantonnement Forestier de Bassila (CFB) vise à disposer d’informations sur les
potentialités des PFNLs afin d’envisager des stratégies de valorisation à travers une
prise en compte de ces ligneux fournisseurs de PFNLs dans les différents plans
d’aménagements forestier. De ce fait, nous avons jugés important d’aborder la
problématique de l’exploitation d’un fruitier sauvage, Hexalobus monopetalus peu
connu du grand public dans les formations forestières de la commune de Bassila.
En effet, c’est une espèce ligneuse alimentaire, recherchée par les populations rurales,
au Bénin. H. monopetalus est une espèce typique d’Afrique tropicale (du Sénégal au
Cameroun, et au sud jusqu'au nord-est de l'Afrique du sud, sud-est du Mozambique,
Zimbabwe, nord de la Namibie), milieux ouverts rocailleux, broussailles, jusqu'à 1600
m (Marleen et al, 2011). Son usage comme fourrage, phytothérapie, bois énergie est
mentionnés chez les Malinkés du Mali (Gning et al, 2013).
Hexalobus monopetalus a été classée parmi les espèces ligneuses sauvages
alimentaires que le programme de conservation des ressources phytogénétiques
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 31
SAFORGEN a retenues comme prioritaires pour la conservation en Afrique au sud du
Sahara (Eyog-Matig et al, 2000).
D’où l’importance de cette présente étude intitulée : Utilisation de Hexalobus
monopetalus par les populations dans la commune de Bassila.
3.3 Objectifs
3.3.1 Objectifs de recherche
L’objectif principal est d’étudier les types d’usages Hexalobus monopetalus par les
populations dans la commune de Bassila.
3.3.2 Objectifs spécifiques
De façon spécifique Il s’agit de :
 Recenser les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs
sociaux les soutenant
 Estimer la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus par
sondage
 Identifier les utilisations spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s)
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 32
Revue de littérature
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 33
3.4 La revue de littérature
3.4.1 Description de l’espèce
Description. Arbuste ou arbre (Photo 1) plus ou moins tortueux et branchu à cime arrondie
ouverte atteignant 7-8 m de haut. Ecorce fine, brun clair délavé, se desquamant en fines
écailles linéaires, à tranche fibreuse brun-rouge. Rameaux (Photo 4) pubescent, gris à brun,
lenticellé. Feuilles Alternes (Photo 3), distiques, odorantes au froissement, étroitement
elliptiques ou oblongues, de 2,5-15 x 1-5 cm. Limbe pubescent , surtout sur le dessous,
devenant plus ou moins glabre, le sommet pointu ou arrondi, mucroné et à base arrondie ou
légèrement cordée. Pétiole pubescent. de 2-3 mm de long. Nervure pennée, peu saillante, il a
9-14 paires de nervures secondaires se raccordant près du bord du limbe, nervillés réticulées.
Fleurs Solitaires ou groupées par deux ou trois à l'aisselle des feuilles, jaune pâle, de 1,5 cm
de diamètre, à 6 pétale en lames frisées soudées à la base, stigmate à deux cornes. Fruit (Photo
2) composé de plusieurs éléments ellipsoïdes, boursouflés et disposés en étoile, de 5 x 2.5 cm,
orangés à rouges à maturité, contenant plusieurs graines dans une pulpe blanchâtre
(Arbonnier, 2002).
3.4.2 Distribution et utilisation
Afrique tropicale (du Sénégal au Cameroun, et au sud jusqu'au nord-est de l'Afrique du sud, sud-est du
Mozambique, Zimbabwe, nord de la Namibie). Milieux ouverts rocailleux, broussailles, jusqu'à 1600
m d’altitude. Utilisation des racines comme diurétique, laxatives, Constipation, céphalée et diabète.
L’écorce utilisée comme fébrifuge, contre : l’insomnie, la colique et la constipation, maladie
vénérienne. Les rameaux contre le rhume, soins de la cataracte, affection puerpérale, carie dentaire.
Les feuilles Expectorantes. Vomissement sanguin. Démangeaison, urticaire, et bronchite. La Pulpe du
fruit consommée par les bergers. Les feuilles servent de fourrage pour le bétail. Le bois dur, rougeâtre,
résistant aux insectes. Clôtures, manches d'outils, pieds de chaise, cure dents, bois de feu et charbon.
L’écorce pour le cordage, fils de pêche (Arbonnier, 2002).
3.4.3 Phénologie
 Floraison.
La floraison de Hexalobus monopetalus se fait, avant ou à l'apparition du premier feuillage
(Arbonnier, 2002)
 Fructification.
La fructification à lieu en début de saison des pluies (Arbonnier, 2002)
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 34
Figure 8. Distribution de Hexalobus monopetalus.
Source: Revision of the African Genus Hexalobus (Marleen et al, 2011).
3.4.4 Statut de conservation d’IUCN
Hexalobus monopetalus est largement distribué à travers l'Afrique, et un grand nombre de spécimens
d'herbier ont été enregistrés. Il est rencontré en plusieurs secteurs protégés tels que des réserves de jeu
(Yankari, (le Nigéria)), des parcs nationaux (Upemba (République démocratique du Congo), Manovo-
Gounda-Rue Floris (République centrafricaine), Comoé (Côte d'Ivoire), Matopos (Zimbabwe), Kruger
(Afrique du Sud)) et des réserves de forêts (Mutaro Kunda (Gambie), Kafarati (Nigéria) (Marleen et
al, 2011).
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 35
Photo 1: Un pied de Hexalobus monopetalus Photo 2: Un fruit sec de Hexalobus monopetalus
Photo 3 : Feuille de H. monopetalus Photo 4 : Branche & Tronc de H. monopetalus
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 36
Matériels et méthodes
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 37
3.5 Matériels et méthodes
3.5.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux les
soutenant
 Enquête exploratoire
Dans chacun des 4 arrondissements (Alédjo, Bassila, Manigri et Pénessoulou), les personnes
ressources sont interviewées (agents des eaux et forêts et du CERPA, guérisseurs, vieux,
cultivateurs, femmes) pour localiser approximativement les endroits où se trouvent des
peuplements importants naturels et "artificiels" de l'espèce (nous leur montrons un échantillon
de l'espèce et leur demandons le nom local pour être sûr de l'identification). Sur la base des
informations obtenues, a été définis des transects pour confirmer la présence ou non de
peuplements.
 Enquête ethnobotanique et enquête de consommation alimentaire
Les données ont été collectées à travers des enquêtes ethnobotaniques sur des sites choisis sur la base
d’échantillonnage aléatoire stratifié. Le niveau de stratification principale est le Groupe socio-culturel,
dont le seuil d’enquêté par groupe socioculturel qui est de 15 a été fixé par rapport au groupe socio-
culturel qui a le plus petit nombre d’enquêté afin de fiabilisé la comparaison et l’analyse des
connaissances ethnobotanique entre les différentes groupes socio-culturel. Nous avons choisi ces
différentes classes d’âges pour qu’elles soient représentatives des différentes couches qui
composent la société en générale à savoir Jeunes, Adultes et les Vieux. (Homme et femmes
âgés de [15 ; 25 [ ; [25 ; 60 [et [60 ; → [ayant des connaissances particulières dans le domaine
d’utilisation des espèces ligneuses) dans les 5 localités, où se trouvent les populations les plus
importants de l'espèce grâce à l’étude de la perception des enquêtés sur la dynamique de H.
monopetalus dans le milieu. Elle nous permet de capitaliser les connaissances endogènes
liées à l’espèce (forme d’utilisation de l’espèce, et les différentes parties ou organes les plus
utilisés et les modes de préparation de ces parties ou organes. Une plante est employée soit
pour obtenir un coproduit à usage direct (ou parfois indirect) soit pour tirer profit d’un
service. Le coproduit peut comprendre (le fruit, la pulpe du fruit, la graine, la feuille, le bois,
etc.). Le service peut être lié à l’ombrage, à l’ornementation, au potentiel fertilisant ou à
l’usage des plantes pour les rites. Ce sont ces deux facteurs qui détermineront les utilisations
de Hexalobus monopetalus. Ainsi nous distinguerons 7 catégories d’utilisations de Hexalobus
monopetalus. Une catégorie est un ensemble d’utilisations de même nature.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 38
Tableau 7 : Catégories d’utilisation de Hexalobus monopetalus
À l’aide d’une fiche ethnobotanique, a été réalisée des interviews semi-structurés de sorte que
chaque informateur soi interviewé séparément pour ne pas influencer les autres. Les fiches
d’enquête ont été dépouillées et encodées dans le tableur Excel. Puis soumise à des analyses
statistiques au moyen du logiciel R. Le taux de réponse a été calculé pour chaque utilisation :
T=S/N*100 avec S : nombre de personnes ayant fourni une réponse par rapport à une
utilisation donnée et N : nombre de personnes interviewées (Natta et al, 2010).
La fréquence de citation a aussi été calculée pour chaque mode d’utilisation : FC=T/E*100
avec T : nombre de citations pour l’utilisation considérée et E : nombre total de citation (Fahl
et al 2013). Ces taux de réponse et les fréquences de citation ont permis de générées des
histogrammes et camembert.
 Les facteurs sociaux qui sous-tendent les utilisations de Hexalobus monopetalus par les
populations
Le test paramétrique de Chi-deux est réalisé pour tester l’indépendance entre la forme
d’utilisation de H. monopetalus, l’ethnie, la religion, et la catégorie d’âge.
3.5.2 Estimation de la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus par
sondage
Un sondage a été réalisé auprès des enquêtés, pour apprécier la dynamique et le mode de
régénération de Hexalobus monopetalus sur la base des différentes perceptions recueillies.
3.5.3 Identification des utilisations spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s)
Un histogramme sur les catégories d’usages en fonction des groupes socioculturels a été réalisé pour
identifier les usages catégoriels spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s).
Catégorie Description
Alimentation Partie ou organe procurant fruits, feuilles comestibles
Médecine Partie ou organe utilisés dans médecine traditionnelle et usage sacré
Construction Procurant bois pour la maison, hangars, clôture
Artisanat Utilisés dans l’artisanat et outils à usage domestique
Énergie Bois de feu et charbon de bois
Cultuelle Pratiques magico-religieux
Autres Que nous ne connaissons pas encore
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 39
.
Résultats
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 40
3.6 Résultats
3.7 Recensement des utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations
et les facteurs sociaux les soutenant
3.7.1 Les usages catégoriels de H. monopetalus par les populations locales
Au total, 7 catégories d’usage ont été recensées dans le milieu. Elles constituent aussi bien une source
alimentaire, médicinale que de bois pour les populations. 46% des enquêtés l’utilises comme
médicament, 22% comme plantes comestibles, 7% comme bois d’œuvre, et 6% en artisanat local
(Figure 4).
Figure 4 : Catégorie d’usage
3.7.2 Usages des différents organes de H. monopetalus
3.7.2.1 Fréquences d’opinions relative à l’utilisation des organes
Les fréquences d’utilisations des organes et produits de H. monopetalus issues de toutes les opinions
exprimées par les 75 acteurs enquêtés montre que les feuilles viennent en première position avec 33%
des opinions suivies des racines (25,15%) de l’écorce (17,02%), du fruit (14,12%), la branche (7,05%)
et le tronc (4,2%) des opinions exprimées.
Al
(22%)
Med
(46%)
Cstr
(7%)
Artis
(6%)
Ener
0%
Cult
5%
Bross-Veg
5%
Autres
9%
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 41
Selon les acteurs enquêtés, la feuille infusée (produit antipaludique, lutte contre la courbature, la
fièvre) est incontestablement le produit majeur qui est extrait des feuilles.
Les racines infusées sont utilisée essentiellement à but médicinal, qui représente 25,15% des opinions
exprimées en faveur de l’utilisation des racines. Elles sont utilisées comme moyen de lutte contre le
paludisme et la courbature avec respectivement 37,33% et 34,12% des fréquences de citation.
Les branches sont utilisées essentiellement pour la fabrication de brosse végétale, qui représente
7,05% des opinions exprimées en faveur de l’utilisation des branches.
Quant au tronc, il est surtout utilisé par la population comme bois d’œuvre avec 4,2% des opinions
exprimées en faveur de son utilisation.
En outre l’écorce infusée ou bouillie est utilisée comme antipaludique et pour tresser des cordes à
usages multiple avec respectivement 37,33% et 4,64% des fréquences de citation.
Figure 5 : Utilisation des organes
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 42
3.7.3 Les principaux usages médicinaux de H. monopetalus par les populations
Au total 24 indications médicinales ont été rapportées. Les indications les plus fréquentes sont : le
paludisme et la courbature (Figure 6). Les différentes indications sont regroupées en 6 catégories
d’affections.
Figure 6 : Les différents usages médicinaux de H. monopetalus
Les catégories de maladies dans lesquelles on utilise le plus souvent H. monopetalus sont les maladies
infectieuses (30,76%), viennent ensuite les maladies rhumatologiques (Figure 7).
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 43
Figure 7 : Catégories de maladies
3.7.4 Usages alimentaires
Le seul cas rapporté est l’utilisation des feuilles tendres dans la préparation de la sauce. Les feuilles
auraient une valeur nutritive extrêmement importante pour les personnes de tout âge. Le fruit de H.
monopetalus rouge à maturité est succulent, et apprécier des connaisseurs.
3.7.5 Organes et modes de préparation
La décoction est le mode de préparation le plus employé (36 %), ensuite vient la trituration (28%). Le
délayage dans un verre d’eau, dans la bouillie ou dans tout autre aliment concerne quasiment les
racines qui sont réduites en poudre après séchage. Les fruits sont généralement croquées (Figure 8).
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 44
Figure 8 : Différents modes de préparation des organes de H. monopetalus
3.7.6 Facteurs sociaux influençant les utilisations
Il y a une relation significative entre l’ethnie et les formes d’utilisation de l’espèce d’une part et la
réligion d’autre part (P<0.05), mais ces forme d’utilisations ne sont significativement liées à la
catégorie d’age (P>0.005)
Tableau 9 : Récapitulatif du test de Chi-2
Forme d’utilisation
Variables X2
ddl P
Ethnie 83,8797 24 1,449e-08
Catégorie d’âge 3,6712 12 0,9887
Religion 16,8033 6 0,01003
3.7.7 Dynamique et mode de régénération de H. monopetalus selon les populations
3.7.7.1 Dynamique des populations de H. monopetalus selon les populations
Le sondage réalisé auprès des enquêtés sur la base des différentes perceptions recueillies sur
l’appréciation de la dynamique des populations de H. monopetalus a révélé que 90% des enquêtés
affirment observer une dynamique croissante ou progressive des populations de l’espèce (Figure 9).
Ces résultats confirment, le but de notre enquête exploratoire, qui est la recherche des sites abritant les
importants peuplements de H. monopetalus dans la commune de Bassila.
Cuisine
4%
Décoction
(36%)
Infusion
6%
Delayage(poudr
e)
9%
Inhalation
1%
Trituration
(28%)
Croquage
16%
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 45
Figure 9 : Perception par rapport à la régression de H. monopetalus
3.7.7.2 Mode de régénération de H. monopetalus selon les enquêtés
Le sondage réalisé sur la perception des enquêtés par rapport au mode de
régénération de H. monopetalus a révélé que 97% des enquêtés, affirment que la
multiplication végétative est le mode de régénération de H. monopetalus (Figure 10).
Figure 10 : Perception par rapport à la régénération de H. monopetalus
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 46
3.7.8 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels.
Quelques 31 utilisations d’organes et produits ont été répertoriées auprès de 75 acteurs enquêtés des 5
groupes socioculturels dans les 5 villages de la zone d’étude, regroupé en 7 catégories d’utilisation.
Notons qu’il existe un lien significatif entre les forme d’utilisation et l’ethnie (X-squared = 83.8797, df
= 24, p-value = 1.449e-08). Par conséquent la figure 9 nous présente les différentes utilisations en
fonction des groupes socioculturels. L’usage artisanal de H. monopetalus est spécifique aux Kotocoli
et aux Nagot, d’une part et la construction est spécifique aux Nagot d’autres part.
Figure 11 : les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Kotocoli Koura Nagot Wama Yom
Fréquencedecitation
Ethnies
Utilisations en fonction des GSL
aliment
médecine
artisannat
brosse- veg
construction
cultuelle
autres
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 47
Discussion
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 48
4 Discussion
4.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations
Les utilisations de H. monopetalus sont en cohérence avec d’autres travaux dans la sous-
région (Gning et al, 2013) qui ont relevé des usages chez les Malinkés du Mali, qui l’utilisent
comme alimentation, phytothérapie, énergie domestique, construction, artisanat, fourrage. La
pulpe du fruit est comestible (Arbonnier 2002 ; Akoégninou et al 2006).
Les principales catégories d’usages de la plante d’après nos résultats sont médicinal (46%) et
alimentaire (22%). De tels résultats ont été observés par (Dossou et al, 2012) dans la forêt
marécageuse d’Agonvè, et par (Lougbenon et al, 2011) dans la réserve forestière
marécageuse, de la vallée du Sitatunga dans leur étude ethnobotanique des ressources
forestières ligneuses. On observe que les usages alimentaires et médicinaux s’opposent aux
usages bois-énergie, bois d’œuvre, bois de service et artisanat. Ceci signifie que les
populations ne font généralement pas l’exploitation forestière des espèces qu’elles considèrent
comme utiles en alimentation ou en pharmacopée. Ce constat pourra être traduit par un souci
de préservation par les populations des espèces d’appoint à l’alimentation et à la médicine
(Dossou et al, 2012).
Les feuilles ont constitué la partie la plus utilisée avec 33% des opinions devant la racine,
l’écorce et les fruits. Agbogidi (2010) et Mensah et al. (2005) rapportent que l’usage des
plantes porte majoritairement sur les feuilles. L’écorce de la tige, la racine, le fruit et les fleurs
constituent des parties des plantes également utilisées (Houessou, 2010). L’usage
prépondérant des racines de H. monopetalus ne corrobore pas la conclusion d’Akouèdegni et
al (2012) qui affirment que ce sont les organes d’accès et de prélèvement faciles et de
manipulation aisée qui sont les plus exploitées.
Des 24 indications médicales rapportées par la présente étude les usages comme laxatif, anti-
vomitif, contre le diabète, les maladies vénériennes, diurétique, antipyrétique, contre
l’insomnie, et les usages des fibres de l’écorce pour concevoir des filets de pêche, bois énergie
(Arbonnier, 2002) n’ont pas été mentionnées dans le milieu d’étude par les enquêtés.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 49
La catégorie de maladie où on utilise prépondérament H. monopetalus sont les maladies
infectieuses (30,76%), ce qui corrobore les résultats de Atakpama et al (2014) sur le Moringa
oleifera.
Les organes prélevés chez les plantes sont utilisés sous différentes formes. La décoction
(36%) la trituration (28%) ont été les modes de préparation les plus adoptés devant la
consommation directe du fruit 16% d’opinion favorable. En renchérissement, aux
observations précédentes, Sokpon (2001), Houessou (2010) et Adomou (2012) rapportent que
ce sont majoritairement les décoctions avec 32,94% des cas qui s’utilisent comme
préparation.
4.2 Dynamique Hexalobus monopetalus selon les populations locales
Il résulte du sondage effectué que H. monopetalus est une espèce dynamiquement croissante
dans les sites étudiés, ce qui confirme qu’ils abritent les plus importants peuplements de H.
monopetalus dans le milieu d’étude. Marleen et al (2011) confirment que Hexalobus
monopetalus est largement distribué à travers l'Afrique, et un grand nombre de spécimens
d'herbier ont été enregistrés.
4.3 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels
L’usage artisanal de H. monopetalus est spécifique aux Kotocoli et aux Nagot, d’une part et la
construction est spécifique aux Nagot d’autres part. Cette spécification, des usages en
fonction des ethnies est également le cas de étude menée par Natta et al, (2010) sur le
Pentadesma butyracea au Nord-Ouest Bénin. Elle permet de connaitre le(s) usage(s)
spécifique(s) à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s).
Conclusion
Les résultats de cette étude ont révélé que H. monopetalus est une plante à usage multiple
utilisée dans plusieurs domaines à l’instar du domaine médicinal (46%), alimentaire (22%), et
dans la construction, ainsi que dans le domaine agropastoral (9%). Les feuilles, les graines, les
racines et l’écorce de H. monopetalus sont utilisées dans le traitement des pathologies
infectieuses, des affections digestives, ainsi que des maladies liées à l’hématologie, à la
neurologie, à la gynécologie, à l’obstétrique etc. Ces différentes propriétés médicinales de H.
monopetalus sont pour la plupart rapportées par quelques auteurs (Marleen et al, 2011),
(Gning et al, 2013), (Arbonnier 2002), justifiant ainsi son utilisation en médecine
traditionnelle.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 50
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ADOMOU, A.C., H. YEDOMONHAN, B. DJOSSA, S.I. LEGBA, M. OUMOROU,
AKOEGNINOU A., 2012. Etude ethnobotanique des plantes médicinales vendues dans le
marché d’Abomey-Calavi au Bénin Int. J. Biol. Chem. Sci., 6, (2); 55-78.
AKOEGNINOU A., VAN DER BURG, W. J. & VAN DER MAESEN L. J. G. (eds), 2006.
Flore analytique du Benin. Backhuys Publishers, Wageningen, 1034 p.
AKOUEDEGNI C. G., GBEGO TOSSA I., DAGA F. D., KOUDANDE D. O. &
HOUNZANGBE-ADOTE M. S, 2012. Synthèse des connaissances sur les plantes
galactogènes et leurs usages en République du Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique
du Bénin (BRAB). 29 p.
AGBOGIDI, O.M., 2010. Ethno-botanical survey of the non-timber forest products in Sapele
Local Government Area of Delta State, Nigeria. African Journal of Plant Science, 4, (3), 183-
189 p.
ARBONNIER M. 2002. Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d’Afrique de l’ouest.
CIRAD. 150 p.
ATAKPAMA W., GOUSSIVI E. KPONOR, KANDA M., DOURMA M., NARE M. ,
BATAWILA K. , AKPAGANA K., 2014 Moringa oleifera lamarck (moringaceae) : une
ressource phytogénétique à usage multiple. Revue semestrielle du CAMES, volume 02,
numéro1. 9-10 p.
CODJIA J. T. C. & ASSOGBADJO A. E, 2001. Diversité des ressources forestières
alimentaires du Bénin, rôle pour les populations et possibilité de valorisation pour un
développement humain durable. Communication présentée durant le séminaire sur
l’aménagement intégré de forêts naturelles des zones tropicales sèches en Afrique de l’Ouest.
Parakou-Bénin 25-29 Juin 2001. 20 p.
DOSSOU, M.E., G.L. HOUESSOU, O.T. LOUGBEGNON, A.H.B. TENTE, J.T.C. CODJIA,
2012 : Etude ethnobotanique des ressources forestières ligneuses de la forêt marécageuse
d’Agonvè et terroirs connexes au Bénin, tropicultura, 30, 1, 41-48.
EYOG M., O. GANDE GAOUE ET B. DOSSOU. 2000. Programme de ressources
génétiques forestières en Afrique au sud du Sahara. Réseau “Espèces Ligneuses
Alimentaires” Compte rendu de la première réunion du Réseau
11–13 Décembre 2000, CNSF Ouagadougou, Burkina Faso. 74 p.
FAH L, KLOTOÉ J.R, DOUGNON V, KOUDOKPON H, FANOU V.B.A, DANDJESSO C,
LOKO F. 2013. Étude ethnobotanique des plantes utilisées dans le traitement du diabète chez
les femmes enceintes à Cotonou et Abomey-Calavi (Bénin). Journal of animals & plant
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FAO, 2003. Situation des forêts du monde. Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture ; Rome. 151p
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 51
GNING O. N, SARR O, GUEYE M, AKPO L. E, NDIAYE P. M. 2013. Valeur socio-
économique de l’arbre en milieu malinké (Khossanto, Sénégal). J. Appl. Biosci. 5 p.
HOUESSOU, S., 2010 : Effets de la réduction de la diversité floristique sur la santé des
populations rurales au Sud Bénin, Colloque International SIFEE-Paris, 276 p.
LOUGBEGNON T. O, TENTE B. A. H, AMONTCHA M, CODJIA J. T. C. 2011.
Importance culturelle et valeur d’usage des ressources végétales de la réserve forestière
marécageuse de la vallée de Sitatunga et zones connexes. Bulletin de la Recherche
Agronomique du Bénin. 39 p.
MARLEEN BOTERMANS, MARC S. M. SOSEF , LARS W. CHATROU , AND
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Netherlands Centre for Biodiversity (section NHN) / Biosystematics Group, Wageningen
University.45 p.
MENSAH K, MACKINTOSH M, HENRY L. 2005. “The ‘Skills Drain’ of Health
Professionals from the Developing World: A Framework for Policy Formulation MEDACT,
UK”
NATTA.A.K., SOGBEGNON R., TCHOBO F. 2010. Connaissances endogènes et
importance du Pantadesma butyracea (clusiacea) pour les populations autochtones au Nord-
Ouest Bénin. Fruit, vegetable and cerael science and biotechnology. 22 p
SOKPON, N., OUINSAVI, C., 2001: Utilisation de Khaya senegalensis en médicine
traditionnelle au Bénin. Revue de médicine et pharmacopées Africaines., 4: 22-33.
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 52
ANNEXE
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 53
Oui Non
Fiche d’enquête ethnobotanique
N° __/__/__/ Date de l’enquête : __/___/ 2015
I-/ Identité de l’enquêté
1. Département..............................2- Commune...................... 3-Arrondissement……………………….
4. Village/localité……………………………… 5-Nom de l’enquêté……...………………………..………
6. Age………………7. Sexe M F 8.Ethnie………………… 9. Contact……………............
10. Profession (Activité principale)………………………………………………………………………….
II-/ Généralités
1. Comment appelle-t-on dans votre langue l’arbuste qui donne un fruit rouge qui donne un goût sucré (H.
monopetalus) ? (citez les autres noms que vous connaissez)
a- Noms b- Raisons de l’appellation
…………………………………/……………………………………………………………..............................
2. Quel nom donnez-vous à ce fruit dans votre langue ?
a- Noms b- Raisons de l’appellation
…………………………………/……………………………………………………………...............................
3. Où rencontre-t-on cet arbuste (Forêt marécageuse, champs, montagne, habitations
etc) ?…………………….....
4. Existe-t-il des tabous autours de H. monopetalus? ………………………………………………………..
4. H. monopetalus et son fruit sont-ils toujours disponible dans ces habitats ? Oui Non
5. Comment appréciez-vous sa dynamique ces trois dernières décennies ? A-Croissance B-Baisse
6. Quelles en sont les causes (donnez-en les explications) ?
……………………………………………………………………………………………………………………….
7. Êtes-vous propriétaire d’au moins un pied de H. monopetalus?
8. Si oui combien de pied détenez-vous ? ………………………………………………………………
9. Comment en êtes-vous devenu propriétaire ? Héritage Plantation Autres (à préciser)
10. Dans quel habitat se trouve-t-il ?...............................................................................………………...
11. Pourquoi le choix d’un tel habitat selon-vous ?...................................................................................
12. A quel âge l’arbre devient-il productif ? ………………………………………………………………..
13. Combien de fois dans l’année et en quelle(s) période(s) de l’année H. monopetalus donne-t-elle des fleurs et
des fruits ? ………………………………………………………………………………………
12. Comment plante-t-on H. monopetalus?
Par multiplication végétative Préciser________________________________
Semis direct des graines
Mise en terre de jeunes plants
Autres (à préciser)……….………………………………………………………………………………………
III- Connaissances sur le fruit de H. monopetalus
Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 54
1. Le fruit mûr de H. monopetalus a-t-il une odeur ? Oui Non
2. Quelles sont les types d’aliments qui sont sucrés au goût après la consommation le fruit ?
……………………………………………………………………………………………………………………….
3. Quelles sont les types d’aliments qui ne sont pas sucrés au gout après sa consommation ?
……………………………………………………………………………………………………………………….
4. Les fruits non murs donnent-il la même sensation ? Oui Non
9. Quels sont les produits ou aliments qui peuvent aider à neutraliser l’effet sucré du fruit mangé ?
…………………………………………………………………………………………………………………….
10. Avez-vous remarqué comme chez d’autres espèces plusieurs variétés de H. monopetalus ?................
a- Si Oui, comment les appelez-vous dans votre langue ? Et quels sont les différents critères de différenciation
que vous utilisez pour les distinguer ?..............................……………………………….
IV-/ Utilisations de H. monopetalus
1. Quelles utilisations faites-vous faites de H. monopetalus?
Alimentaire Médicinale Magique autres
6. Quels sont les organes de H. monopetalus que vous utilisez dans l’alimentation et quel sont leurs modes
d’utilisation ?
ORGANES MODESD’UTILISATION
Feuilles
Fruit
Graines
Fleurs
Tiges
Ecorces
Racines
- autres (à préciser)……………………………………………………………………………………
7. Quels sont les organes de H. monopetalus que vous utilisez en pharmacopée ?, que guérissent-elles ?, quel est
leurs modes de préparation et posologie ?
ORGANES MAUX TRAITÉS MODES DE PREPARATION POSOLOGIES
Feuilles
Fruit
Graines
Fleurs
Tiges
Ecorces
Racines
Modes de préparation? Infusion - Décoction - Cataplasme - Macération - Inhalation - Friction – Injection –
Poudre (sec/pâteuse)-Peau-Plaie-Bouche-Yeux-oreille-Organe génital-Incantations

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  • 1. REPUBLIQUE DU BENIN °°°°°°°°°°° UNIVERSITE DE PARAKOU °°°°°°°°°°°°°°°°° Faculté d’Agronomie °°°°°°°°°° °°°°°°°°°°°°°°°°°°° Option: Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles THEME: Réalisée par: BABAH DAOUDA Bio Barriou Maitre de stage: Superviseur: accc Co-maitre de stage Jacob MOUTOUAMA Décembre 2015 Utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila. Samadori Honoré BIAOU (PhD) Maître Assistant des universités du CAMES Cpt Abdoulaye DAOUDA Chef du Cantonnement forestier de Bassila
  • 2. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page ii CERTIFICATION Je certifie que le présent travail a été réalisé par BABAH DAOUDA Bio Barriou, sous ma supervision, à la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou, en vue de l’obtention du diplôme de licence professionnelle, option : Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles. Le Superviseur Dr. Ir. Honoré Samadori BIAOU Maître Assistant des Universités du CAMES Ecologie et Conservation des Ressources Naturelles Enseignent-chercheur à la Faculté d’agronomie de l’Université de Parakou.
  • 3. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page iii DEDICACES Je dédie ce rapport à :  Dieu tout puissant pour la lumière qui m’éclaire, me protège et pour toutes les expressions de ta bonté dans ma vie.  Mon feu très cher père Moussa BABAH DAOUDA et à mes feux douces et adorables mères Rosalie BABAH DAOUDA née ABISSI et Adjara BABAH DAOUDA née BONI SENI, à mes feux tantes BABA BIO YAMARO Bibata née DAOUDA, DAOUDA Abroua, et mon feux oncle DAOUDA Karim : pour qui aucun sacrifice n’a été de trop pour me garantir une bonne éducation et faire de moi un Homme. Trouver dans ce modeste travail l’accomplissement de nos prières quotidiennes et un début de récompense pour nos efforts.
  • 4. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page iv REMERCIEMENTS  A notre superviseur, Dr. Ir. Samadori Honoré BIAOU qui nous a inspiré et guidé nos pas pour l’aboutissement de ce travail. Nous lui exprimons notre profonde gratitude.  A Jacob MOUTOUAMA, pour votre disponibilité et votre sens de l’écoute, d’analyse critique et objective.  A toutes les autorités de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou pour les efforts consentis tout au long de notre formation.  Aux enseignants du département d’Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles pour leur engagement à nos côtés et leurs divers conseils.  A tout le personnel du cantonnement forestier de Bassila pour leur chaleureux accueil et leur disponibilité, particulièrement au capitaine Abdoulaye DAOUDA, pour la sympathie qu’ils ont manifesté envers nous.  A tous les paysans, éleveurs, chasseurs, forestier qui se sont prêtés à nos questionnaires pour leur collaboration.  A toute la famille ALASSANE qui nous a hébergé et créé un environnement favorable au bon déroulement du stage, nous adressons un infini merci afin que vive la solidarité familiale.  A toute la population de la commune de Bassila qui rendu un accueil chaleureux empreinte d’hospitalité, d’écoute et de magnanimité  A mes sœurs, Falylath BABAH DAOUDA et Rihana BABAH DAOUDA à leurs époux respectifs Benoit PKASSIGOBI et Salamon Asséréou ADJELE, à mes frères Malick BABAH DAOUDA, Mocktar BABAH DAOUDA, mes cousins, Gaston BABA BIO YAMARO, Issiaka DAOUDA GARBA pour leurs contributions et leurs conseils. Vous représentez une source d’inspiration pour nous. Merci de toujours nous guider.  A tous ceux qui se reconnaîtront à travers ce travail, nous disons un profond merci.
  • 5. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page v RESUME Hexalobus monopetalus (Rich & Engl), est un arbre de la famille des Annonacées, rencontré du Sénégal au Cameroun, et au sud jusqu'au nord-est de l'Afrique du sud, sud-est du Mozambique, Zimbabwe, nord de la Namibie, et qui pousse prioritairement sur substrat saxicole. Les résultats des recherches disponibles montrent qu’elle est présente dans la commune de Bassila au Bénin, mais les informations relatives à son utilisation par les populations locales restent encore peu connues. Une étude ethnobotanique a été conduite auprès de 05 grands groupes ethniques de la commune de Bassila, les Kotocoli, les Koura, les Nagot, les Yom, et les Waama, sur l’usage de Hexalobus monopetalus. Soixante-quinze (75) personnes ont été interviewées dans cinq villages. Des transects ont également été effectués le long des principaux axes routiers, dans un rayon de cinquante kilomètres au tour de Bassila, pour estimer la densité des peuplements de Hexalobus monopetalus. Les populations de Bassila et de ses environs utilisent Hexalobus monopetalus principalement à des fins thérapeutiques (78,66%), alimentaire (37,33%) et comme matériaux de construction (12%). Le test de Chi-2 a révélé, un lien significatif entre religion et les usages de H. monopetalus (X2 = 16.8033 ; ddl = 6 ; P = 0.01003) d’une part et un lien significatif entre l’ethnie et l’usage de H. monopetalus, (X2 = 1.449e-08 ; ddl = 24 ; P = 1.449e-08). L’usage artisanal, de H. monopetalus est spécifique aux Kotocoli et aux Nagot. Celle architectural, est exclusive aux Nagot. Cette exploitation, n’impacte pas de façon critique la dynamique de l’espèce selon le sondage réalisé auprès des enquêtés. Une étude approfondie sur les caractéristiques structurales de la population de H. monopetalus est nécessaire pour mieux apprécier cette dynamique. Mot clés : Hexalobus monopetalus, Ethnobotanique, groupes ethniques, test de Chi-2
  • 6. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page vi ABSTRACT Hexalobus monopetalus (Rich & Engl) is a tree of the family of Annonacea, met of Senegal in Cameroun, and the south until the North-East of, south-east South Africa of Mozambique, Zimbabwe, north of Namibia, and which pushes firstly on saxicolous substrate. Fragmentary knowledge available shows that it is present in the commune of Bassila at the Benign one, but information relating to its use by the local populations remains still little known. An ethno botanic study was led near 05 great ethnic groups of the commune of Bassila, Kotocoli, Koura, Nagot, Yom and Waama, on the use of Hexalobus monopetalus. Seventy-five (75) people were interviewed in five villages. Transects were also carried out along the principal road axes, in a radius of fifty kilometers to the turn of Bassila, to estimate the density of the settlements of Hexalobus monopetalus. The populations of Bassila and its surroundings use Hexalobus monopetalus mainly with fine therapeutic (78,66%) the food one (37,33%) and like building materials (12%).This last use is especially the prerogative of the group sociocultural Nagot. Key Word: Hexalobus monopetalus, Ethno botanic, sociocultural groups, ch-2 test
  • 7. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page vii TABLE DES MATIERES CERTIFICATION................................................................................................................................... ii DEDICACES..........................................................................................................................................iii REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iv RESUME................................................................................................................................................. v ABSTRACT........................................................................................................................................... vi TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... vii LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................................... x INTRODUCTION................................................................................................................................. 14 1 METHODOLOGIE D’ETUDE..................................................................................................... 15 1.1 Choix de la structure.............................................................................................................. 15 1.2 Méthodes de collecte des données......................................................................................... 15 1.2.1 Recherches documentaires ............................................................................................ 15 1.2.2 Entretiens....................................................................................................................... 15 1.2.3 Triangulation ................................................................................................................. 15 1.3 Méthode d’analyse des données............................................................................................ 16 2 Présentation de la structure d’accueil............................................................................................ 16 2.1 Historique et contexte de création du Cantonnements Forestier de Bassila.......................... 16 2.2 Fonctionnement du Cantonnement Forestier de Bassila ....................................................... 17 2.2.1 Ressources humaines..................................................................................................... 17 Figure 1 : Organigramme de la structure d’accueil : Le Cantonnement Forestier de Bassila .............. 18 2.2.2 Ressources matérielles................................................................................................... 19 Tableau 1 : Matériels techniques........................................................................................................... 19 Tableau 2 : Matériel informatique du Cantonnement Forestier ............................................................ 20 2.3 Ressources financières........................................................................................................... 21 2.3.1 Relations/Partenariats/ Coopérations............................................................................. 21 2.4 Analyse diagnostique des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)................ 22 2.5 Typologie des contraintes...................................................................................................... 23 Tableau 4 : Typologie des contraintes................................................................................................... 23 2.6 Hiérarchisation des contraintes identifiées............................................................................ 24 Tableau 5 : Comparaison par paire des contraintes............................................................................... 24 Tableau 6 : Fréquence des contraintes................................................................................................... 24 Figure 3 : Hiérarchisation des contraintes de la moins importante à la plus importante....................... 25 3 Utilisation de Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila............. 27
  • 8. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page viii 3.1 Milieu d’étude ....................................................................................................................... 27 3.1.1 Milieu physique............................................................................................................. 27 3.1.2 Milieu humain ............................................................................................................... 28 Figure 4 : Carte administrative de la commune..................................................................................... 29 3.2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION ......................................................................... 30 3.3 Objectifs ................................................................................................................................ 31 3.3.1 Objectifs de recherche................................................................................................... 31 3.3.2 Objectifs spécifiques ..................................................................................................... 31 3.4 La revue de littérature............................................................................................................ 33 3.4.1 Description de l’espèce.................................................................................................. 33 3.4.2 Distribution et utilisation............................................................................................... 33 3.4.4 Statut de conservation d’IUCN ..................................................................................... 34 Photo 1: Un pied de Hexalobus monopetalus........................................................................................ 35 3.5 Matériels et méthodes............................................................................................................ 37 3.5.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux les soutenant .................................................................................................................................. 37 Tableau 7 : Catégories d’utilisation de Hexalobus monopetalus .......................................................... 38 3.5.2 Estimation de la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus par sondage 38 3.5.3 Identification des utilisations spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s) 38 3.6 Résultats ................................................................................................................................ 40 3.7 Recensement des utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux les soutenant......................................................................................................................... 40 3.7.1 Les usages catégoriels de H. monopetalus par les populations locales ......................... 40 Figure 4 : Catégorie d’usage ................................................................................................................. 40 3.7.2 Usages des différents organes de H. monopetalus ........................................................ 40 Figure 5 : Utilisation des organes.......................................................................................................... 41 3.7.3 Les principaux usages médicinaux de H. monopetalus par les populations................. 42 Figure 6 : Les différents usages médicinaux de H. monopetalus.......................................................... 42 Figure 7 : Catégories de maladies ......................................................................................................... 43 3.7.4 Usages alimentaires....................................................................................................... 43 3.7.5 Organes et modes de préparation................................................................................... 43 Figure 8 : Différents modes de préparation des organes de H. monopetalus ........................................ 44 3.7.6 Facteurs sociaux influençant les utilisations ................................................................. 44 Tableau 9 : Récapitulatif du test de Chi-2............................................................................................ 44 3.7.7 Dynamique et mode de régénération de H. monopetalus selon les populations............ 44
  • 9. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page ix Figure 9 : Perception par rapport à la régression de H. monopetalus.................................................... 45 3.7.8 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels. ................. 46 Figure 11 : les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels ..................................... 46 4 Discussion ..................................................................................................................................... 48 4.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations .......................................... 48 4.2 Dynamique Hexalobus monopetalus selon les populations locales ...................................... 49 4.3 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels .......................... 49 Conclusion............................................................................................................................................. 49 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 50 ANNEXE .............................................................................................................................................. 52
  • 10. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page x LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux EFC : Eaux, Forêts et Chasse DGFRN : Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles IF : Inspection Forestière R/SCPN : Responsables des Sections Communales pour l’Environnement et la Protection de la Nature C/PEF : Chefs Postes Environnementaux et Forestier C/CANT : Chef Cantonnement PRRF : Projet de Restauration des Ressources Forestières PAMF : Projet d’Aménagement des Massifs Forestiers d’Agoua, des Monts et Forêts PTAPGFTR : Programme Technique d’Appui pour les Projets de Gestion des Forêts Tropicales Reboisées CTAF : Cellule Technique d’Aménagement Forestier ONAB : Office National du Bois CFB : Cantonnement Forestier de Bassila INSAE : Institue Nationale de Statistique et d’Analyse Economique IF-AD : Inspection Forestière-Antenne de la Donga CERPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole GSL : Groupe Socio-Lingustique GPS : Global Positioning System UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature Cpt : Capitaine Ltn : Lieutenant
  • 11. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page xi AdC : Adjudant-Chef Adj : Adjudant Sgt : Sergent RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
  • 12. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page xii LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Matériels techniques........................................................................................................... 19 Tableau 2 : Matériel informatique du Cantonnement Forestier ............................................................ 20 Tableau 3 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ..................................................................... 22 Tableau 4 : Typologie des contraintes................................................................................................... 23 Tableau 5 : Comparaison par paire des contraintes............................................................................... 24 Tableau 6 : Fréquence des contraintes................................................................................................... 24 Tableau 7: Catégories d’utilisation de Hexalobus monopetalus………………………………………38 Tableau 8 : Récapitulatif du test de Chi-2............................................................................................ 44 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Organigramme de la structure d’accueil : Le Cantonnement Forestier de Bassila............... 18 Figure 2: Diagramme de Venn du Cantonnement Forestier de Bassila................................................. 21 Figure 3 : Hiérarchisation des contraintes de la moins importante à la plus importante....................... 25 Figure 4 : Catégorie d’usage ................................................................................................................. 40 Figure 5 : Utilisation des organes.......................................................................................................... 41 Figure 6 : Les différents usages médicinaux de H. monopetalus.......................................................... 42 Figure 7 : Catégories de maladies ......................................................................................................... 43 Figure 8 : Différents modes de préparation des organes de H. monopetalus ........................................ 44 Figure 9 : Perception par rapport à la régression de H. monopetalus.................................................... 45 Figure 10 : Perception par rapport à la régénération de H. monopetalus .............................................. 45 Figure 11 : les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels ..................................... 46 LISTE DES PHOTOS Photo 1: Un pied de Hexalobus monopetalus........................................................................................ 35 Photo 2 : Un fruit sec de Hexalobus monopetalus................................................................................. 35 Photo 3 : Feuille de Hexalobus monopetalus…………………………………………………………..40 Photo 4 : Branches et tronc de H. monopetalus………………………………………………………..40
  • 13. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page xiii Présentation de la structure d’accueil
  • 14. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 14 INTRODUCTION Dans le cursus de la formation en Licence Professionnelle, option Aménagement et Gestion des ressources naturelles, le stage en entreprise a été prévu pour permettre à l’étudiant en fin du1er cycle de compléter ses connaissances théoriques par une expérience pratique et si possible une initiation à la collecte de données scientifique. C’est ainsi que nous avons choisi d’effectuer notre stage au sein du Cantonnement Forestier de Bassila. Ce stage en entreprise a été effectué dans la commune de Bassila et a duré quatre mois, du 01 juin 2015 au 30 septembre 2015. Le Cantonnement Forestier de Bassila, est un démembrement de la DGFRN, créé pour lutter contre la dégradation de la biodiversité dans la commune de Bassila. Ces ressources naturelles protégées (les forêts classées de Wari-Maro, des Monts kouffè, de Pénéssoulou, de Bassila et forêts communautaires) constituent un patrimoine précieux nécessaire au maintien de l’équilibre écologique. Ces forêts regorgent de ressources végétales forestières alimentaires qui donnent des fruits, des graines, des tubercules, des fleurs, des sèves et autres produits comestibles contribuant directement à l’alimentation et à l’économie des ménages ruraux. En effet, elles tiennent une place importante dans les régimes alimentaires et pourraient aider à résoudre ou du moins à atténuer les problèmes d’insécurité alimentaire (Codjia et al, 2001). Par ailleurs, il s’agit de ressources dont les périodes de disponibilité permettent aux populations de surmonter les périodes de soudure. Au nombre des espèces Ligneuses à Usages Multiples (LUM), Hexalobus monopetalus a été classée parmi les espèces ligneuses sauvages alimentaire que le programme de conservation des ressources phytogénétiques SAFORGEN a retenu comme prioritaires pour la conservation en Afrique au sud du Sahara (Eyog-Matig et al, 2000). Dans le cadre de sa mission de valorisation et protection de la biodiversité de la commune de Bassila, le Cantonnement Forestier de Bassila (CFB) vise à disposer d’informations sur les potentialités des PFNLs afin de ressortir les menaces pesant sur ceux-ci et envisager des stratégies de valorisation à travers une prise en compte de ces ligneux fournisseurs de PFNLs dans les différents plans d’aménagements forestier. Notre stage de fin de formation s’insère dans cet objectif du CFB et vise spécifiquement à déterminer l’importance des connaissances endogènes sur l’espèce Hexalobus monopetalus. Ce rapport de stage est structuré en trois parties. Une première partie présente la méthodologie utilisée pour le stage. La seconde partie présente les résultats du diagnostic de la structure d’accueil ainsi que la problématique identifiée. La dernière partie présente les résultats des enquêtes ethnobotaniques réalisées pendant notre stage.
  • 15. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 15 1 METHODOLOGIE D’ETUDE 1.1 Choix de la structure Pour le présent stage, notre choix s’est appuyé sur la structure qui relève du domaine de la Gestion des Ressources Naturelles ; donc de la foresterie. L’Administration Forestière dans sa mission d’assurer la planification, la programmation, la mise en œuvre et la coordination des objectifs de la politique forestière nationale, s’appuie sur ses structures déconcentrées : Inspections Forestières, Cantonnements Forestiers et les Chefs Postes des Eaux et Forêts. A cet effet, le Cantonnement Forestier de Bassila intervient dans la gestion des ressources naturelles et s’inscrit dans la politique forestière nationale au niveau du département de la Donga. Cette intervention intègre la mise en œuvre des programmes relatifs aux besoins d’informations et de formation des producteurs, des acteurs privés et des collectivités en matière de gestion des ressources naturelles. Vue toutes ces fonctions du cantonnement et en tenant compte de notre domaine de formation et des objectifs du stage nous avons donc porté notre choix sur cette structure. 1.2 Méthodes de collecte des données 1.2.1 Recherches documentaires Les recherches documentaires ont consisté à exploiter les documents dans les archives de la structure et à effectuer des recherches sur internet. 1.2.2 Entretiens  Entretiens semi-directifs Les entretiens semi-directifs ont été basé sur un guide d’entretien contenant des questions ouvertes et fermées qui nous ont permis d’avoir les informations complémentaires sur l’organisation, le fonctionnement et les contraintes du Cantonnement forestier de Bassila.  Focus group Les focus group en entretiens de groupe ont été réalisé au niveau des membres du Cantonnement forestier de Bassila afin de hiérarchiser et de catégoriser les contraintes. 1.2.3 Triangulation Dans le souci de réduire les erreurs dans nos analyses, nous avions vérifié les mêmes informations à plusieurs niveaux avec des outils différents. C’est à ce titre que les membres
  • 16. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 16 du Cantonnement forestier sont soumis au même guide d’entretien. A cela s’ajoutent les observations personnelles et le recourt aux personnes ressources. 1.3 Méthode d’analyse des données  Analyse Forces Faiblesses Opportunités Menaces (FFMO) L’analyse diagnostique du Cantonnement forestier s’est faite à travers la démarche FFMO.  Diagramme de Venn Le diagramme de Venn a été utilisé pour identifier les relations qui existent entre le Cantonnement forestier et ses partenaires. Cet outil nous a permis d’apprécier la qualité et le degré de ces relations pour l’atteinte des objectifs de chacune des parties Description  Mission et objectifs Le Cantonnement forestier de Bassila a pour principale mission d’assurer la protection, la production et la valorisation des ressources forestières (sol, eau, flore, faune) pour faire du secteur forestier une source de plus-value sociale et de valeur ajoutée à l’économie locale et par conséquent à l’économie nationale. De cette mission découle les objectifs qui sont:  Assurer la protection des ressources forestières  Assurer la production des ressources forestières (flore)  Exploitation rationnelle des ressources forestières 2 Présentation de la structure d’accueil 2.1 Historique et contexte de création du Cantonnements Forestier de Bassila Au cours de la période coloniale, les forêts étaient gérées par les autorités traditionnelles. Certaines forêts ont été par la suite classées par l’administration coloniale, souvent sans compensation significative pour les populations. Leurs droits d’usage étaient surtout limités au ramassage du bois mort, à la coupe de pailles et à la cueillette des fruits. Au début de leur classement, ces forêts ont bénéficiées des mesures de protection strictes. Mais du fait de la faiblesse des moyens humains et matériels de l’administration forestière, de l’accroissement démographique et de la pauvreté généralisée des populations à la recherche
  • 17. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 17 de meilleures conditions de vie, les forêts ont été prises d’assaut. Elles sont constamment soumises aux actions anthropiques telles que : les feux de végétation, l’exploitation illégale de bois, la culture itinérante sur brûlis, le pâturage, le braconnage, etc..; L’ampleur du phénomène a entrainé la prise de conscience de l’Etat Béninois qui justifie l’option de la nouvelle politique forestière de gestion durable, mettant l’accent sur la participation des communautés riveraines, seule gage de garantie de la pérennité du patrimoine écologique national et de la satisfaction des besoins en produits et services forestiers des générations présentes et futures. Créé en 1938, le service des Eaux, Forêts et Chasses (EFC) qui devient plus tard la Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles (DGFRN), a pour mission traditionnelle de constituer, de protéger et de gérer le domaine forestier de l’Etat. Pour accomplir sa mission au niveau départemental, la DGFRN est représentée par le service déconcentré dénommé Inspection Forestière (IF), qui est une Direction Technique du Ministère de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la protection des Ressources Naturelles et Forestières. Les Cantonnements Forestiers du Bénin sont des structures déconcentrées sous tutelle de l’IF, du fait de l’étendue des départements à couvrir. C’est ainsi que le cantonnement forestier de Bassila a été créé. Ce cantonnement a une structuration et un fonctionnement bien défini. 2.2 Fonctionnement du Cantonnement Forestier de Bassila Le Cantonnement Forestier de Bassila dispose de sept (07) postes forestiers regroupés en une Section Communale de l’Environnement et de Protection de la Nature. 2.2.1 Ressources humaines Le personnel actif reparti dans les différents corps se présente comme suit : L’administration forestière déconcentrée au niveau du cantonnement est structuré en une section communale dans lesquelles sont répartis sept (07) postes forestiers. Le commandement se compose :  d’un chef cantonnement (Capitaine ABDOULAYE Daouda) qui est l’autorité supérieur du cantonnement. Il coordonne les différentes activités forestières dans toute la commune et élabore un rapport à la fin de chaque mois.
  • 18. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 18  d’un suppléant (Lieutenant AYIHOUENOU Enangnon Bertrand) qui est sous l’autorité du Chef cantonnement. Il assure l’intérim du Chef Cantonnement et le représente seulement en cas d’absence ou d’empêchement.  des Responsables des Sections Communales pour l’Environnement et la Protection de la Nature (R/SCEPN), qui sont des agents forestiers déployés au niveau communal en vue de la bonne coordination des activités. Le Cantonnement Forestier de Bassila dispose de deux (02) R/SCEPN.  des Chefs Postes Environnementaux et Forestiers (C/PEF) qui sont des agents principaux de terrain. Ils ont le devoir de suivre les activités menées sur le terrain et de rendre compte à leurs R/SCEPN respectifs. Légende RSCEPN : Responsables des Sections Communales pour l’Environnement et la Protection de la Nature CPEF : Chefs Postes Environnementaux et Forestiers Figure 1 : Organigramme de la structure d’accueil : Le Cantonnement Forestier de Bassila Source : Enquête de stage au Cantonnement Forestier de Bassila Août 2015 Chef Cantonnement Suppléant du chef cantonnement Collaborateurs R/SCEPN Bassila R/SCEPN adjoint CPEF/ Pénéss oulou CPEF/ Alédjo CPEF/ Manig ri CPEF/ Igbom akro CPEF/ Kprèk ètè CPEF /Wan nou
  • 19. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 19 2.2.2 Ressources matérielles Le matériel dont dispose le Cantonnement Forestier de Bassila peut être regroupé : le matériel roulant, le matériel sensible de guerre, le matériel informatique, le matériel technique et les infrastructures.  Immobilier  Bâtiment (02) qui sert de bureau pour le personnel administratif  Logement (01) pour les agents de garde dans les postes forestiers Tableau 1 : Matériels techniques Désignation Quantité Caractéristiques Structure donatrice Etat Utilisateur Clinomètre 1 SUNTO IF-AD Bon Personnel du Cantonnement Compas forestier 10 - IF-AD Bon Ruban 10 50m IF-AD Bon Jalons 10 22mm de diamètre IF-AD Bon Manteaux forestier 12 - IF-AD Bon GPS Garmin 62 01 - IF-AD Bon C/Cantonnement GPS Garmin Map 64 01 - IF-AD Bon C/Section Griffe forestier 01 - IF-AD Bon CPEF Manigri Arrosoir 01 En aluminium IF-AD Bon CPEF Manigri Source : Enquête de stage au Cantonnement Forestier de Bassila/ Août 2015
  • 20. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 20  Matériels roulant Le Cantonnement Forestier de Bassila est très pauvre en matériel roulant. Il s’agit de quatre (04) motos et un (01) véhicule tous amortis.  Matériels informatiques Tableau 2 : Matériel informatique du Cantonnement Forestier Désignation Quantité Caractéristiques Structure donatrice Etat Utilisateur Unité centrale 1 COMPAQ IF Atacora- Donga Usager SA 1 HP DGFRN Bon C/CANT Moniteur 1 HP VS 17XC16 IF Atacora- Donga Usager SA 1 HP W2072a IF Atacora- Donga Bon C/CANT Imprimante 1 HP Laser 1018 IF Atacora- Donga Défectueux Magasin 1 HP Jet P2035 IF Atacora- Donga Bon C/CANT 1 HP Jet Pro 400 M401a IF Atacora- Donga Bon Suppléant C/CANT Onduleur 1 UPS1200 IF Atacora- Donga 1 E-T-N IF Atacora- Donga Défectueux Magasin Scanner 1 HP Scanjet 5590 PEDDGFRN Bon Suppléant C/CANT Source : Enquête de stage au Cantonnement Forestier de Bassila/ Août 2015
  • 21. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 21 2.3 Ressources financières 2.3.1 Relations/Partenariats/ Coopérations Les forêts classées de la commune de Bassila, depuis quelques décennies sont soumises à de fortes pressions anthropiques qui conduisent inévitablement à la régression de leurs potentialités. Ce qui a amené l’Administration Forestière avec l’appui des partenaires techniques et financiers à mettre en œuvre des programmes et projets pour leur aménagement. Il s’agit entre autres : du Projet de Restauration des Ressources Forestières dans la Région de Bassila (PRRF), du Projet d’Aménagement des forêts classées de Pénessoulou et de Bassila, du Projet d’Aménagement des Massifs Forestiers d’Agoua, des Monts Kouffé et de Wari- Maro (PAMF) et du Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (ProCGRN) qui a focalisé beaucoup plus ses interventions dans le domaine protégé de l’Etat. Les efforts de préservation des ressources forestières fournis par ces projets arrivés à terme sont de nos jours poursuivis par l’Administration forestière à travers le Cantonnement Forestier de Bassila, la Cellule Technique d’Aménagement Forestier (CTAF) des Monts Kouffé et la signature d’une convention de mise à disposition de l’ONAB, des forêts classées de Pénessoulou et de Bassila. La mise en œuvre des séances de sensibilisation planifiées par le PTA PGFTR. Légende : Très forte relation : Faible relation : Forte relation Figure 2: Diagramme de Venn du Cantonnement Forestier de Bassila Source : Stage CFB 2015 Cantonnement Forestier de Bassila CTAF ONAB PTA PGFTR Mairie
  • 22. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 22 2.4 Analyse diagnostique des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM) A partir des entretiens que nous avons réalisés avec le personnel de la structure et à travers l’observation participante, nous avions rassemblé des informations par rapport aux forces, faiblesse, opportunité et menaces de la structure. Les principales conclusions sont présentées dans le tableau suivant. Tableau 3 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces FORCES FAIBLESSES  Disponibilité de moyens financiers, techniques et du personnel compétent  Existence d’armement et minutions  Suivi écologique grâce aux rapports mensuels de l’évolution des différentes forêts de la commune de Bassila  Suivi administratif de la carrière des agents qui sont sous l’ordre des officiers  Réalisation régulier des travaux d’inventaire forestiers  Elaboration des plans participatifs d’aménagement des forêts  Matériels roulants désuets  Faible dotation en équipement d’inventaire forestier  Difficultés de mise en œuvre des plans d’aménagements  Insuffisance de suivi des plans d’aménagements participatifs des forêts  Insuffisance d’agent pour réglementer l’exploitation illégale, abusive et frauduleuse du bois  La faible pratique de la technique de greffage OPPORTUNITES MENACES  Accueil de tous les élèves et étudiants des Facultés d’Agronomie des Universités et Lycées techniques  Installation des sites de pépinières pour couvrir les besoins des différentes forêts et plantations  Formation des producteurs de plants ou pépiniéristes, des planteurs privés  Création de différents partenariats aussi bien avec les structures ou partenaires nationaux qu’internationaux  Existence et application des textes  Exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non ligneux  L’agriculture itinérante sur brûlis  La rencontre par moments de résistance farouche des populations à l’endroit des patrouilles organisées dans les forêts  La réduction du périmètre de reboisement due à la pression démographique et à la négligence de l’administration.
  • 23. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 23 2.5 Typologie des contraintes A partir des forces, faiblesses, opportunités et menaces du CFB, nous avons dégagé plusieurs contraintes qui sont d’ordre social, économique et environnemental (Tableau 3). Tableau 4 : Typologie des contraintes Contraintes sociales - La rencontre par moment de résistance farouche des populations à l’endroit des patrouilles organisées dans les forêts (C1) - Exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non ligneux (C2) - L’agriculture itinérante sur brûlis (C3) - La réduction du périmètre de reboisement due à la pression démographique et à la négligence de l’administration (C4) Contraintes techniques - Matériels roulants désuets (C5) - Faible dotation en armements et minutions (C6) - La faible pratique de la technique de greffage (C7) - Insuffisance d’agent pour règlementer l’exploitation illégale abusive et frauduleuse du bois (C8) Contraintes économiques - Difficultés de mise en œuvre des plans d’aménagements (C9) - Insuffisance de suivi des plans d’aménagements participatifs des forêts (C10)
  • 24. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 24 2.6 Hiérarchisation des contraintes identifiées Tableau 5 : Comparaison par paire des contraintes Source: Stage de fin de formation 2015 Les résultats obtenus sont résumés dans le Tableau 6 ci-après. Tableau 6 : Fréquence des contraintes Contraintes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 Fréquences 3 7 1 1 6 6 5 3 5 6 Source: stage de fin de formation 2015 La contrainte 2 intitulée Exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non ligneux est plus apparue lors de la comparaison par paire. Elle est donc la contrainte majeure. Contraintes C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C1 C2 C1 C1 C5 C6 C7 C8 C1 C10 C2 C2 C4 C5 C2 C2 C2 C2 C2 C3 C3 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C5 C5 C5 C8 C9 C10 C6 C6 C6 C6 C10 C7 C7 C9 C7 C8 C9 C10 C9 C9 C10
  • 25. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 25 Une grille des priorités des contraintes en fonction des points obtenus est présentée à la (Figure 3). (+) Priorité (-) Priorité Figure 3 : Hiérarchisation des contraintes de la moins importante à la plus importante Nonobstant, qu’elle soit la contrainte majeure, et compte tenu de nos objectifs de recherche et du temps imparti pour nos travaux, nous avions priorisés notre thématique de recherche antérieure. Contrainte 9 Contrainte 2 Contrainte 1 Contrainte 8 Contrainte 5 Contrainte 7 Contrainte 10 Contrainte 6 Exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non ligneux Matériels roulants désuets Faible dotation en armements et minutions Insuffisance de suivi des plans d’aménagements participatifs des forêts La faible pratique de la technique de greffage Difficultés de mise en œuvre des plans d’aménagements Insuffisance d’agent pour règlementer l’exploitation illégale abusive et frauduleuse du bois La rencontre par moment de résistance farouche des populations à l’endroit des patrouilles organisées dans les forêts
  • 26. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 26 Utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila.
  • 27. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 27 3 Utilisation de Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila. 3.1 Milieu d’étude 3.1.1 Milieu physique La Commune de Bassila est située entre 8°50 et 9°37 latitude Nord et 1°40 et 2°50 longitude Ouest ; au Sud du département de la Donga, elle fait partie des quatre communes de ce département et s’étend sur une superficie de 5.661 km², soit 4,93% de la superficie totale du Bénin et 50,7% de celle du département de la Donga (11 166 km²), pour une densité moyenne de population d’environ 15 habitants au km2 . Elle est limitée au Nord par les communes de Djougou et de Ouaké, à l’Est par les communes de Tchaourou dans le département du Borgou et de Ouèssè Wogoudo dans le département des Collines. A l’Ouest, elle fait frontière avec la République du Togo et au Sud, elle est limitée par la commune de Bantè et de Glazoué dans le département des Collines. Le chef-lieu de la commune, Bassila, est situé à environ 375 km de Cotonou et à 87 km de Djougou. La Commune est traversée par la voie inter-Etat Savalou- Djougou sur plus de 100 km. Les sols sont ferrugineux tropicaux sur granito-gneiss pauvres en éléments nutritifs mais à horizon humifère assez développé. On rencontre aussi par endroit des sols squelettiques sur minéraux bruts de roches affleurantes. Les forêts classées occupent plus de la moitié de la superficie de la Commune de Bassila. La végétation est composée de galeries forestières, de forêts claires, d’îlots de forêts denses sèches, de savanes boisées, savanes arborées, savanes arbustives et savanes herbeuses enfin des jachères. Le karité et le néré sont des arbres les plus protégés et se rencontrent un peu partout dans la commune. La température moyenne est d’environ 27 °C avec des variations de 17°C à 35°C. Pendant l’harmattan, l’amplitude thermique peut atteindre 8°C. La saison sèche couvre la période de fin-octobre à mi-avril. La saison des pluies quant à elle, s’étend de mi-avril à fin-octobre et est caractérisée par d’importantes variations pluviométriques d’une zone à une autre. La pluviométrie dans la commune de Bassila est de 157,05 mm. La commune de Bassila est située sur une vaste pénéplaine d’une altitude comprise entre 300 et 350 mètres. Le mont Sagbarao situé dans l’arrondissement d’Alédjo est l’un des points culminants du Bénin. Le relief devient plus accidenté au fur et à mesure qu’on avance vers le
  • 28. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 28 nord-ouest (Alédjo) fortement marqué par la chaîne de l’Atacora. En saison de pluies, la commune est traversée et arrosée par trois cours d’eau et sept sources. En dehors de la Tèrou, les autres cours d’eau (Awo et Kémétou) tarissent en saison sèche pour ne laisser que quelques poches d’eau. En saison pluvieuse, nombreux sont les cours d’eau qui entraînent des submersions favorables à la pratique de la riziculture dans les bas-fonds. 3.1.2 Milieu humain Avec une population de 130.770 habitants (d’après le RGPH4) dont 65.900 femmes et 64.870 hommes. La Commune de Bassila constitue une mosaïque de peuples ou de groupes socioculturels dont les origines remontent à des époques diverses et lointaines. Dans la commune de Bassila les langues les plus parlées sont : Anii, Kotocoli, Nagot, Lokpa, Ditammari, Koura, Yom.
  • 29. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 29 Figure 4 : Carte administrative de la commune de Bassila
  • 30. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 30 3.2 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION Aujourd’hui, au Bénin les ressources forestières ne cessent de disparaître. Ainsi d’après les chiffres avancés par la FAO (2003), le Bénin perd en moyenne 50 000 ha de forêt chaque année au plan national. La DGFRN ne parvient pas, en raison de l’insuffisance de ses ressources et aussi de la non application rigoureuse des lois forestières, à assurer la protection des espaces et des espèces floristiques et fauniques dont il a la charge (Observations de terrain). Ceci se traduit par les pressions anthropiques comme l’exploitation de ressources forestières, la forte demande de bois, la transhumance, le braconnage, etc sur les ressources naturelles. Plusieurs contraintes minent le fonctionnement du Cantonnement Forestier de Bassila ; la contrainte majeure trouvée est l’exploitation frauduleuse des produits forestiers ligneux et non ligneux (PFNLs). Par ailleurs, cette contrainte ne peut pas être abordée au niveau licence car c’est un problème multidimensionnel qui se présente sous plusieurs aspects à savoir politique (évaluation de la politique gouvernementale sur la gestion des airs protégées du Bénin), sociologique (recherche de terres fertiles par la population) et financiers (CFB ne dispose de ressources financières). Dans le cadre de sa mission de valorisation et protection de la biodiversité de la commune de Bassila, le Cantonnement Forestier de Bassila (CFB) vise à disposer d’informations sur les potentialités des PFNLs afin d’envisager des stratégies de valorisation à travers une prise en compte de ces ligneux fournisseurs de PFNLs dans les différents plans d’aménagements forestier. De ce fait, nous avons jugés important d’aborder la problématique de l’exploitation d’un fruitier sauvage, Hexalobus monopetalus peu connu du grand public dans les formations forestières de la commune de Bassila. En effet, c’est une espèce ligneuse alimentaire, recherchée par les populations rurales, au Bénin. H. monopetalus est une espèce typique d’Afrique tropicale (du Sénégal au Cameroun, et au sud jusqu'au nord-est de l'Afrique du sud, sud-est du Mozambique, Zimbabwe, nord de la Namibie), milieux ouverts rocailleux, broussailles, jusqu'à 1600 m (Marleen et al, 2011). Son usage comme fourrage, phytothérapie, bois énergie est mentionnés chez les Malinkés du Mali (Gning et al, 2013). Hexalobus monopetalus a été classée parmi les espèces ligneuses sauvages alimentaires que le programme de conservation des ressources phytogénétiques
  • 31. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 31 SAFORGEN a retenues comme prioritaires pour la conservation en Afrique au sud du Sahara (Eyog-Matig et al, 2000). D’où l’importance de cette présente étude intitulée : Utilisation de Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila. 3.3 Objectifs 3.3.1 Objectifs de recherche L’objectif principal est d’étudier les types d’usages Hexalobus monopetalus par les populations dans la commune de Bassila. 3.3.2 Objectifs spécifiques De façon spécifique Il s’agit de :  Recenser les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux les soutenant  Estimer la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus par sondage  Identifier les utilisations spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s)
  • 32. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 32 Revue de littérature
  • 33. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 33 3.4 La revue de littérature 3.4.1 Description de l’espèce Description. Arbuste ou arbre (Photo 1) plus ou moins tortueux et branchu à cime arrondie ouverte atteignant 7-8 m de haut. Ecorce fine, brun clair délavé, se desquamant en fines écailles linéaires, à tranche fibreuse brun-rouge. Rameaux (Photo 4) pubescent, gris à brun, lenticellé. Feuilles Alternes (Photo 3), distiques, odorantes au froissement, étroitement elliptiques ou oblongues, de 2,5-15 x 1-5 cm. Limbe pubescent , surtout sur le dessous, devenant plus ou moins glabre, le sommet pointu ou arrondi, mucroné et à base arrondie ou légèrement cordée. Pétiole pubescent. de 2-3 mm de long. Nervure pennée, peu saillante, il a 9-14 paires de nervures secondaires se raccordant près du bord du limbe, nervillés réticulées. Fleurs Solitaires ou groupées par deux ou trois à l'aisselle des feuilles, jaune pâle, de 1,5 cm de diamètre, à 6 pétale en lames frisées soudées à la base, stigmate à deux cornes. Fruit (Photo 2) composé de plusieurs éléments ellipsoïdes, boursouflés et disposés en étoile, de 5 x 2.5 cm, orangés à rouges à maturité, contenant plusieurs graines dans une pulpe blanchâtre (Arbonnier, 2002). 3.4.2 Distribution et utilisation Afrique tropicale (du Sénégal au Cameroun, et au sud jusqu'au nord-est de l'Afrique du sud, sud-est du Mozambique, Zimbabwe, nord de la Namibie). Milieux ouverts rocailleux, broussailles, jusqu'à 1600 m d’altitude. Utilisation des racines comme diurétique, laxatives, Constipation, céphalée et diabète. L’écorce utilisée comme fébrifuge, contre : l’insomnie, la colique et la constipation, maladie vénérienne. Les rameaux contre le rhume, soins de la cataracte, affection puerpérale, carie dentaire. Les feuilles Expectorantes. Vomissement sanguin. Démangeaison, urticaire, et bronchite. La Pulpe du fruit consommée par les bergers. Les feuilles servent de fourrage pour le bétail. Le bois dur, rougeâtre, résistant aux insectes. Clôtures, manches d'outils, pieds de chaise, cure dents, bois de feu et charbon. L’écorce pour le cordage, fils de pêche (Arbonnier, 2002). 3.4.3 Phénologie  Floraison. La floraison de Hexalobus monopetalus se fait, avant ou à l'apparition du premier feuillage (Arbonnier, 2002)  Fructification. La fructification à lieu en début de saison des pluies (Arbonnier, 2002)
  • 34. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 34 Figure 8. Distribution de Hexalobus monopetalus. Source: Revision of the African Genus Hexalobus (Marleen et al, 2011). 3.4.4 Statut de conservation d’IUCN Hexalobus monopetalus est largement distribué à travers l'Afrique, et un grand nombre de spécimens d'herbier ont été enregistrés. Il est rencontré en plusieurs secteurs protégés tels que des réserves de jeu (Yankari, (le Nigéria)), des parcs nationaux (Upemba (République démocratique du Congo), Manovo- Gounda-Rue Floris (République centrafricaine), Comoé (Côte d'Ivoire), Matopos (Zimbabwe), Kruger (Afrique du Sud)) et des réserves de forêts (Mutaro Kunda (Gambie), Kafarati (Nigéria) (Marleen et al, 2011).
  • 35. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 35 Photo 1: Un pied de Hexalobus monopetalus Photo 2: Un fruit sec de Hexalobus monopetalus Photo 3 : Feuille de H. monopetalus Photo 4 : Branche & Tronc de H. monopetalus
  • 36. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 36 Matériels et méthodes
  • 37. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 37 3.5 Matériels et méthodes 3.5.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux les soutenant  Enquête exploratoire Dans chacun des 4 arrondissements (Alédjo, Bassila, Manigri et Pénessoulou), les personnes ressources sont interviewées (agents des eaux et forêts et du CERPA, guérisseurs, vieux, cultivateurs, femmes) pour localiser approximativement les endroits où se trouvent des peuplements importants naturels et "artificiels" de l'espèce (nous leur montrons un échantillon de l'espèce et leur demandons le nom local pour être sûr de l'identification). Sur la base des informations obtenues, a été définis des transects pour confirmer la présence ou non de peuplements.  Enquête ethnobotanique et enquête de consommation alimentaire Les données ont été collectées à travers des enquêtes ethnobotaniques sur des sites choisis sur la base d’échantillonnage aléatoire stratifié. Le niveau de stratification principale est le Groupe socio-culturel, dont le seuil d’enquêté par groupe socioculturel qui est de 15 a été fixé par rapport au groupe socio- culturel qui a le plus petit nombre d’enquêté afin de fiabilisé la comparaison et l’analyse des connaissances ethnobotanique entre les différentes groupes socio-culturel. Nous avons choisi ces différentes classes d’âges pour qu’elles soient représentatives des différentes couches qui composent la société en générale à savoir Jeunes, Adultes et les Vieux. (Homme et femmes âgés de [15 ; 25 [ ; [25 ; 60 [et [60 ; → [ayant des connaissances particulières dans le domaine d’utilisation des espèces ligneuses) dans les 5 localités, où se trouvent les populations les plus importants de l'espèce grâce à l’étude de la perception des enquêtés sur la dynamique de H. monopetalus dans le milieu. Elle nous permet de capitaliser les connaissances endogènes liées à l’espèce (forme d’utilisation de l’espèce, et les différentes parties ou organes les plus utilisés et les modes de préparation de ces parties ou organes. Une plante est employée soit pour obtenir un coproduit à usage direct (ou parfois indirect) soit pour tirer profit d’un service. Le coproduit peut comprendre (le fruit, la pulpe du fruit, la graine, la feuille, le bois, etc.). Le service peut être lié à l’ombrage, à l’ornementation, au potentiel fertilisant ou à l’usage des plantes pour les rites. Ce sont ces deux facteurs qui détermineront les utilisations de Hexalobus monopetalus. Ainsi nous distinguerons 7 catégories d’utilisations de Hexalobus monopetalus. Une catégorie est un ensemble d’utilisations de même nature.
  • 38. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 38 Tableau 7 : Catégories d’utilisation de Hexalobus monopetalus À l’aide d’une fiche ethnobotanique, a été réalisée des interviews semi-structurés de sorte que chaque informateur soi interviewé séparément pour ne pas influencer les autres. Les fiches d’enquête ont été dépouillées et encodées dans le tableur Excel. Puis soumise à des analyses statistiques au moyen du logiciel R. Le taux de réponse a été calculé pour chaque utilisation : T=S/N*100 avec S : nombre de personnes ayant fourni une réponse par rapport à une utilisation donnée et N : nombre de personnes interviewées (Natta et al, 2010). La fréquence de citation a aussi été calculée pour chaque mode d’utilisation : FC=T/E*100 avec T : nombre de citations pour l’utilisation considérée et E : nombre total de citation (Fahl et al 2013). Ces taux de réponse et les fréquences de citation ont permis de générées des histogrammes et camembert.  Les facteurs sociaux qui sous-tendent les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations Le test paramétrique de Chi-deux est réalisé pour tester l’indépendance entre la forme d’utilisation de H. monopetalus, l’ethnie, la religion, et la catégorie d’âge. 3.5.2 Estimation de la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus par sondage Un sondage a été réalisé auprès des enquêtés, pour apprécier la dynamique et le mode de régénération de Hexalobus monopetalus sur la base des différentes perceptions recueillies. 3.5.3 Identification des utilisations spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s) Un histogramme sur les catégories d’usages en fonction des groupes socioculturels a été réalisé pour identifier les usages catégoriels spécifiques à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s). Catégorie Description Alimentation Partie ou organe procurant fruits, feuilles comestibles Médecine Partie ou organe utilisés dans médecine traditionnelle et usage sacré Construction Procurant bois pour la maison, hangars, clôture Artisanat Utilisés dans l’artisanat et outils à usage domestique Énergie Bois de feu et charbon de bois Cultuelle Pratiques magico-religieux Autres Que nous ne connaissons pas encore
  • 39. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 39 . Résultats
  • 40. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 40 3.6 Résultats 3.7 Recensement des utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations et les facteurs sociaux les soutenant 3.7.1 Les usages catégoriels de H. monopetalus par les populations locales Au total, 7 catégories d’usage ont été recensées dans le milieu. Elles constituent aussi bien une source alimentaire, médicinale que de bois pour les populations. 46% des enquêtés l’utilises comme médicament, 22% comme plantes comestibles, 7% comme bois d’œuvre, et 6% en artisanat local (Figure 4). Figure 4 : Catégorie d’usage 3.7.2 Usages des différents organes de H. monopetalus 3.7.2.1 Fréquences d’opinions relative à l’utilisation des organes Les fréquences d’utilisations des organes et produits de H. monopetalus issues de toutes les opinions exprimées par les 75 acteurs enquêtés montre que les feuilles viennent en première position avec 33% des opinions suivies des racines (25,15%) de l’écorce (17,02%), du fruit (14,12%), la branche (7,05%) et le tronc (4,2%) des opinions exprimées. Al (22%) Med (46%) Cstr (7%) Artis (6%) Ener 0% Cult 5% Bross-Veg 5% Autres 9%
  • 41. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 41 Selon les acteurs enquêtés, la feuille infusée (produit antipaludique, lutte contre la courbature, la fièvre) est incontestablement le produit majeur qui est extrait des feuilles. Les racines infusées sont utilisée essentiellement à but médicinal, qui représente 25,15% des opinions exprimées en faveur de l’utilisation des racines. Elles sont utilisées comme moyen de lutte contre le paludisme et la courbature avec respectivement 37,33% et 34,12% des fréquences de citation. Les branches sont utilisées essentiellement pour la fabrication de brosse végétale, qui représente 7,05% des opinions exprimées en faveur de l’utilisation des branches. Quant au tronc, il est surtout utilisé par la population comme bois d’œuvre avec 4,2% des opinions exprimées en faveur de son utilisation. En outre l’écorce infusée ou bouillie est utilisée comme antipaludique et pour tresser des cordes à usages multiple avec respectivement 37,33% et 4,64% des fréquences de citation. Figure 5 : Utilisation des organes
  • 42. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 42 3.7.3 Les principaux usages médicinaux de H. monopetalus par les populations Au total 24 indications médicinales ont été rapportées. Les indications les plus fréquentes sont : le paludisme et la courbature (Figure 6). Les différentes indications sont regroupées en 6 catégories d’affections. Figure 6 : Les différents usages médicinaux de H. monopetalus Les catégories de maladies dans lesquelles on utilise le plus souvent H. monopetalus sont les maladies infectieuses (30,76%), viennent ensuite les maladies rhumatologiques (Figure 7).
  • 43. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 43 Figure 7 : Catégories de maladies 3.7.4 Usages alimentaires Le seul cas rapporté est l’utilisation des feuilles tendres dans la préparation de la sauce. Les feuilles auraient une valeur nutritive extrêmement importante pour les personnes de tout âge. Le fruit de H. monopetalus rouge à maturité est succulent, et apprécier des connaisseurs. 3.7.5 Organes et modes de préparation La décoction est le mode de préparation le plus employé (36 %), ensuite vient la trituration (28%). Le délayage dans un verre d’eau, dans la bouillie ou dans tout autre aliment concerne quasiment les racines qui sont réduites en poudre après séchage. Les fruits sont généralement croquées (Figure 8).
  • 44. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 44 Figure 8 : Différents modes de préparation des organes de H. monopetalus 3.7.6 Facteurs sociaux influençant les utilisations Il y a une relation significative entre l’ethnie et les formes d’utilisation de l’espèce d’une part et la réligion d’autre part (P<0.05), mais ces forme d’utilisations ne sont significativement liées à la catégorie d’age (P>0.005) Tableau 9 : Récapitulatif du test de Chi-2 Forme d’utilisation Variables X2 ddl P Ethnie 83,8797 24 1,449e-08 Catégorie d’âge 3,6712 12 0,9887 Religion 16,8033 6 0,01003 3.7.7 Dynamique et mode de régénération de H. monopetalus selon les populations 3.7.7.1 Dynamique des populations de H. monopetalus selon les populations Le sondage réalisé auprès des enquêtés sur la base des différentes perceptions recueillies sur l’appréciation de la dynamique des populations de H. monopetalus a révélé que 90% des enquêtés affirment observer une dynamique croissante ou progressive des populations de l’espèce (Figure 9). Ces résultats confirment, le but de notre enquête exploratoire, qui est la recherche des sites abritant les importants peuplements de H. monopetalus dans la commune de Bassila. Cuisine 4% Décoction (36%) Infusion 6% Delayage(poudr e) 9% Inhalation 1% Trituration (28%) Croquage 16%
  • 45. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 45 Figure 9 : Perception par rapport à la régression de H. monopetalus 3.7.7.2 Mode de régénération de H. monopetalus selon les enquêtés Le sondage réalisé sur la perception des enquêtés par rapport au mode de régénération de H. monopetalus a révélé que 97% des enquêtés, affirment que la multiplication végétative est le mode de régénération de H. monopetalus (Figure 10). Figure 10 : Perception par rapport à la régénération de H. monopetalus
  • 46. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 46 3.7.8 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels. Quelques 31 utilisations d’organes et produits ont été répertoriées auprès de 75 acteurs enquêtés des 5 groupes socioculturels dans les 5 villages de la zone d’étude, regroupé en 7 catégories d’utilisation. Notons qu’il existe un lien significatif entre les forme d’utilisation et l’ethnie (X-squared = 83.8797, df = 24, p-value = 1.449e-08). Par conséquent la figure 9 nous présente les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels. L’usage artisanal de H. monopetalus est spécifique aux Kotocoli et aux Nagot, d’une part et la construction est spécifique aux Nagot d’autres part. Figure 11 : les différentes utilisations en fonction des groupes socioculturels 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Kotocoli Koura Nagot Wama Yom Fréquencedecitation Ethnies Utilisations en fonction des GSL aliment médecine artisannat brosse- veg construction cultuelle autres
  • 47. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 47 Discussion
  • 48. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 48 4 Discussion 4.1 Les utilisations de Hexalobus monopetalus par les populations Les utilisations de H. monopetalus sont en cohérence avec d’autres travaux dans la sous- région (Gning et al, 2013) qui ont relevé des usages chez les Malinkés du Mali, qui l’utilisent comme alimentation, phytothérapie, énergie domestique, construction, artisanat, fourrage. La pulpe du fruit est comestible (Arbonnier 2002 ; Akoégninou et al 2006). Les principales catégories d’usages de la plante d’après nos résultats sont médicinal (46%) et alimentaire (22%). De tels résultats ont été observés par (Dossou et al, 2012) dans la forêt marécageuse d’Agonvè, et par (Lougbenon et al, 2011) dans la réserve forestière marécageuse, de la vallée du Sitatunga dans leur étude ethnobotanique des ressources forestières ligneuses. On observe que les usages alimentaires et médicinaux s’opposent aux usages bois-énergie, bois d’œuvre, bois de service et artisanat. Ceci signifie que les populations ne font généralement pas l’exploitation forestière des espèces qu’elles considèrent comme utiles en alimentation ou en pharmacopée. Ce constat pourra être traduit par un souci de préservation par les populations des espèces d’appoint à l’alimentation et à la médicine (Dossou et al, 2012). Les feuilles ont constitué la partie la plus utilisée avec 33% des opinions devant la racine, l’écorce et les fruits. Agbogidi (2010) et Mensah et al. (2005) rapportent que l’usage des plantes porte majoritairement sur les feuilles. L’écorce de la tige, la racine, le fruit et les fleurs constituent des parties des plantes également utilisées (Houessou, 2010). L’usage prépondérant des racines de H. monopetalus ne corrobore pas la conclusion d’Akouèdegni et al (2012) qui affirment que ce sont les organes d’accès et de prélèvement faciles et de manipulation aisée qui sont les plus exploitées. Des 24 indications médicales rapportées par la présente étude les usages comme laxatif, anti- vomitif, contre le diabète, les maladies vénériennes, diurétique, antipyrétique, contre l’insomnie, et les usages des fibres de l’écorce pour concevoir des filets de pêche, bois énergie (Arbonnier, 2002) n’ont pas été mentionnées dans le milieu d’étude par les enquêtés.
  • 49. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 49 La catégorie de maladie où on utilise prépondérament H. monopetalus sont les maladies infectieuses (30,76%), ce qui corrobore les résultats de Atakpama et al (2014) sur le Moringa oleifera. Les organes prélevés chez les plantes sont utilisés sous différentes formes. La décoction (36%) la trituration (28%) ont été les modes de préparation les plus adoptés devant la consommation directe du fruit 16% d’opinion favorable. En renchérissement, aux observations précédentes, Sokpon (2001), Houessou (2010) et Adomou (2012) rapportent que ce sont majoritairement les décoctions avec 32,94% des cas qui s’utilisent comme préparation. 4.2 Dynamique Hexalobus monopetalus selon les populations locales Il résulte du sondage effectué que H. monopetalus est une espèce dynamiquement croissante dans les sites étudiés, ce qui confirme qu’ils abritent les plus importants peuplements de H. monopetalus dans le milieu d’étude. Marleen et al (2011) confirment que Hexalobus monopetalus est largement distribué à travers l'Afrique, et un grand nombre de spécimens d'herbier ont été enregistrés. 4.3 Utilisation des organes et produits en fonction des groupes socioculturels L’usage artisanal de H. monopetalus est spécifique aux Kotocoli et aux Nagot, d’une part et la construction est spécifique aux Nagot d’autres part. Cette spécification, des usages en fonction des ethnies est également le cas de étude menée par Natta et al, (2010) sur le Pentadesma butyracea au Nord-Ouest Bénin. Elle permet de connaitre le(s) usage(s) spécifique(s) à un ou plusieurs groupe(s) socioculturel(s). Conclusion Les résultats de cette étude ont révélé que H. monopetalus est une plante à usage multiple utilisée dans plusieurs domaines à l’instar du domaine médicinal (46%), alimentaire (22%), et dans la construction, ainsi que dans le domaine agropastoral (9%). Les feuilles, les graines, les racines et l’écorce de H. monopetalus sont utilisées dans le traitement des pathologies infectieuses, des affections digestives, ainsi que des maladies liées à l’hématologie, à la neurologie, à la gynécologie, à l’obstétrique etc. Ces différentes propriétés médicinales de H. monopetalus sont pour la plupart rapportées par quelques auteurs (Marleen et al, 2011), (Gning et al, 2013), (Arbonnier 2002), justifiant ainsi son utilisation en médecine traditionnelle.
  • 50. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 50 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ADOMOU, A.C., H. YEDOMONHAN, B. DJOSSA, S.I. LEGBA, M. OUMOROU, AKOEGNINOU A., 2012. Etude ethnobotanique des plantes médicinales vendues dans le marché d’Abomey-Calavi au Bénin Int. J. Biol. Chem. Sci., 6, (2); 55-78. AKOEGNINOU A., VAN DER BURG, W. J. & VAN DER MAESEN L. J. G. (eds), 2006. Flore analytique du Benin. Backhuys Publishers, Wageningen, 1034 p. AKOUEDEGNI C. G., GBEGO TOSSA I., DAGA F. D., KOUDANDE D. O. & HOUNZANGBE-ADOTE M. S, 2012. Synthèse des connaissances sur les plantes galactogènes et leurs usages en République du Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB). 29 p. AGBOGIDI, O.M., 2010. Ethno-botanical survey of the non-timber forest products in Sapele Local Government Area of Delta State, Nigeria. African Journal of Plant Science, 4, (3), 183- 189 p. ARBONNIER M. 2002. Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d’Afrique de l’ouest. CIRAD. 150 p. ATAKPAMA W., GOUSSIVI E. KPONOR, KANDA M., DOURMA M., NARE M. , BATAWILA K. , AKPAGANA K., 2014 Moringa oleifera lamarck (moringaceae) : une ressource phytogénétique à usage multiple. Revue semestrielle du CAMES, volume 02, numéro1. 9-10 p. CODJIA J. T. C. & ASSOGBADJO A. E, 2001. Diversité des ressources forestières alimentaires du Bénin, rôle pour les populations et possibilité de valorisation pour un développement humain durable. Communication présentée durant le séminaire sur l’aménagement intégré de forêts naturelles des zones tropicales sèches en Afrique de l’Ouest. Parakou-Bénin 25-29 Juin 2001. 20 p. DOSSOU, M.E., G.L. HOUESSOU, O.T. LOUGBEGNON, A.H.B. TENTE, J.T.C. CODJIA, 2012 : Etude ethnobotanique des ressources forestières ligneuses de la forêt marécageuse d’Agonvè et terroirs connexes au Bénin, tropicultura, 30, 1, 41-48. EYOG M., O. GANDE GAOUE ET B. DOSSOU. 2000. Programme de ressources génétiques forestières en Afrique au sud du Sahara. Réseau “Espèces Ligneuses Alimentaires” Compte rendu de la première réunion du Réseau 11–13 Décembre 2000, CNSF Ouagadougou, Burkina Faso. 74 p. FAH L, KLOTOÉ J.R, DOUGNON V, KOUDOKPON H, FANOU V.B.A, DANDJESSO C, LOKO F. 2013. Étude ethnobotanique des plantes utilisées dans le traitement du diabète chez les femmes enceintes à Cotonou et Abomey-Calavi (Bénin). Journal of animals & plant sciences. 4 p. FAO, 2003. Situation des forêts du monde. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ; Rome. 151p
  • 51. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 51 GNING O. N, SARR O, GUEYE M, AKPO L. E, NDIAYE P. M. 2013. Valeur socio- économique de l’arbre en milieu malinké (Khossanto, Sénégal). J. Appl. Biosci. 5 p. HOUESSOU, S., 2010 : Effets de la réduction de la diversité floristique sur la santé des populations rurales au Sud Bénin, Colloque International SIFEE-Paris, 276 p. LOUGBEGNON T. O, TENTE B. A. H, AMONTCHA M, CODJIA J. T. C. 2011. Importance culturelle et valeur d’usage des ressources végétales de la réserve forestière marécageuse de la vallée de Sitatunga et zones connexes. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin. 39 p. MARLEEN BOTERMANS, MARC S. M. SOSEF , LARS W. CHATROU , AND THOMAS L. P. COUVREUR. 2011. Revision of the African Genus Hexalobus (Annonaceae) Netherlands Centre for Biodiversity (section NHN) / Biosystematics Group, Wageningen University.45 p. MENSAH K, MACKINTOSH M, HENRY L. 2005. “The ‘Skills Drain’ of Health Professionals from the Developing World: A Framework for Policy Formulation MEDACT, UK” NATTA.A.K., SOGBEGNON R., TCHOBO F. 2010. Connaissances endogènes et importance du Pantadesma butyracea (clusiacea) pour les populations autochtones au Nord- Ouest Bénin. Fruit, vegetable and cerael science and biotechnology. 22 p SOKPON, N., OUINSAVI, C., 2001: Utilisation de Khaya senegalensis en médicine traditionnelle au Bénin. Revue de médicine et pharmacopées Africaines., 4: 22-33.
  • 52. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 52 ANNEXE
  • 53. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 53 Oui Non Fiche d’enquête ethnobotanique N° __/__/__/ Date de l’enquête : __/___/ 2015 I-/ Identité de l’enquêté 1. Département..............................2- Commune...................... 3-Arrondissement………………………. 4. Village/localité……………………………… 5-Nom de l’enquêté……...………………………..……… 6. Age………………7. Sexe M F 8.Ethnie………………… 9. Contact……………............ 10. Profession (Activité principale)…………………………………………………………………………. II-/ Généralités 1. Comment appelle-t-on dans votre langue l’arbuste qui donne un fruit rouge qui donne un goût sucré (H. monopetalus) ? (citez les autres noms que vous connaissez) a- Noms b- Raisons de l’appellation …………………………………/…………………………………………………………….............................. 2. Quel nom donnez-vous à ce fruit dans votre langue ? a- Noms b- Raisons de l’appellation …………………………………/……………………………………………………………............................... 3. Où rencontre-t-on cet arbuste (Forêt marécageuse, champs, montagne, habitations etc) ?……………………..... 4. Existe-t-il des tabous autours de H. monopetalus? ……………………………………………………….. 4. H. monopetalus et son fruit sont-ils toujours disponible dans ces habitats ? Oui Non 5. Comment appréciez-vous sa dynamique ces trois dernières décennies ? A-Croissance B-Baisse 6. Quelles en sont les causes (donnez-en les explications) ? ………………………………………………………………………………………………………………………. 7. Êtes-vous propriétaire d’au moins un pied de H. monopetalus? 8. Si oui combien de pied détenez-vous ? ……………………………………………………………… 9. Comment en êtes-vous devenu propriétaire ? Héritage Plantation Autres (à préciser) 10. Dans quel habitat se trouve-t-il ?...............................................................................………………... 11. Pourquoi le choix d’un tel habitat selon-vous ?................................................................................... 12. A quel âge l’arbre devient-il productif ? ……………………………………………………………….. 13. Combien de fois dans l’année et en quelle(s) période(s) de l’année H. monopetalus donne-t-elle des fleurs et des fruits ? ……………………………………………………………………………………… 12. Comment plante-t-on H. monopetalus? Par multiplication végétative Préciser________________________________ Semis direct des graines Mise en terre de jeunes plants Autres (à préciser)……….……………………………………………………………………………………… III- Connaissances sur le fruit de H. monopetalus
  • 54. Réalisée par Bio Barriou BABAH DAOUDA Page 54 1. Le fruit mûr de H. monopetalus a-t-il une odeur ? Oui Non 2. Quelles sont les types d’aliments qui sont sucrés au goût après la consommation le fruit ? ………………………………………………………………………………………………………………………. 3. Quelles sont les types d’aliments qui ne sont pas sucrés au gout après sa consommation ? ………………………………………………………………………………………………………………………. 4. Les fruits non murs donnent-il la même sensation ? Oui Non 9. Quels sont les produits ou aliments qui peuvent aider à neutraliser l’effet sucré du fruit mangé ? ……………………………………………………………………………………………………………………. 10. Avez-vous remarqué comme chez d’autres espèces plusieurs variétés de H. monopetalus ?................ a- Si Oui, comment les appelez-vous dans votre langue ? Et quels sont les différents critères de différenciation que vous utilisez pour les distinguer ?..............................………………………………. IV-/ Utilisations de H. monopetalus 1. Quelles utilisations faites-vous faites de H. monopetalus? Alimentaire Médicinale Magique autres 6. Quels sont les organes de H. monopetalus que vous utilisez dans l’alimentation et quel sont leurs modes d’utilisation ? ORGANES MODESD’UTILISATION Feuilles Fruit Graines Fleurs Tiges Ecorces Racines - autres (à préciser)…………………………………………………………………………………… 7. Quels sont les organes de H. monopetalus que vous utilisez en pharmacopée ?, que guérissent-elles ?, quel est leurs modes de préparation et posologie ? ORGANES MAUX TRAITÉS MODES DE PREPARATION POSOLOGIES Feuilles Fruit Graines Fleurs Tiges Ecorces Racines Modes de préparation? Infusion - Décoction - Cataplasme - Macération - Inhalation - Friction – Injection – Poudre (sec/pâteuse)-Peau-Plaie-Bouche-Yeux-oreille-Organe génital-Incantations