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5,40 € - n°712 - juiLLet-Août 2017
LE MAGAZINE DES PRODUCTEURS DE FRUITS
séBAstien BLAche
« j’ai installé des mares
dans mes vergers »
Lire p. 8
écoLogie intensive
composer avec les « autres
arbres » du verger
Lire p. 10
certificAtion européenne
Les pépiniéristes français veulent
défendre l’excellence de leurs
plants fruitiers
Lire p. 14
incLus
médiafel n°24
Avec pierre Lammert,
président d’irfel
DOSSIER
Producteurs de
pêches et d'abricots
Sont-ils prêts
à réduire leurs
phyto ?
Lire p.17
dossier
réalisé en parten
ariatavec
ossier
rérér
alis partetet n
ariatavevevc
éDITO
fLeur mAsson
rédactrice en chef de L'Arboriculture fruitière
C’est fou comme le syndicalisme – dans son sens le plus
courant, c'est-à-dire lorsqu'il s'applique à l'action des
syndicats de salariés – ennuie. Il fait presque vieux
jeu. Rien n’est moins grisant que de jouer collectif à l'heure où
Emmanuel Macron parle d'initiative individuelle, de libéralisme
libérateur et d’audace dans le parcours.
Le discours de LREM m’a évidemment séduite. La jeunesse et
le talent de son leader, tout comme ceux de son entourage poli-
tique, me faisaient l'effet d'une bombe : j'évoluais apaisée et
enthousiaste, avec la vague impression qu'un ascenseur social
existait quelque part. Il suffisait de s'appuyer sur la République
et de savoir « prendre son risque ». Mais j'ai rapidement compris
que, même si on libère les potentiels et qu’on tente d’assurer
l'égalité des chances, il n'y a, évidemment, que peu d'élus. D'où
l'importance des collectifs, qui garantissent au moins de passer
du premier au deuxième étage, dans le cadre d'un ascenseur de
groupe qui n'aurait pas de poids maximal autorisé.
Dans les fruits et légumes, le syndicalisme est tout aussi puis-
sant. Il permet même d'agir sur le réel avec une très grande
réactivité, comme ce fut le cas en ce début de d'été très chao-
tique. Des producteurs des Pyrénées-Orientales, du Gard, du
Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ont déversé leur colère
devant des enseignes qui, en pleine saison française, prati-
quaient encore le produit d'import à tarif cassé, allant même,
parfois, à user de stratagèmes retors pour dissimuler les ori-
gines de leurs produits importés.
C'est là que le bât blesse, finalement, quand la GMS trompe
son consommateur sur l'origine. Parce qu'au final, une
enseigne fait bien ce qu'elle veut, non ? Devrons-nous toujours
nous battre sur des parkings, vider des rayons, piquer des
caddies, déverser des bennes, parce que la distribution ne va
pas toujours dans le sens du business « Made in France » ? L'ori-
gine France est-elle un sésame qui garantit la mise en rayon au
détriment de la concurrence ?
Évidemment que non. En réalité, le rôle du syndicalisme est
d'instaurer des relations de confiance et de proximité avec les
opérateurs, tout en évitant les écueils de la contractualisation.
Agir sur le réel, oui, mais en douceur.
Et rien n’interdit de casser une ou deux assiettes de temps
en temps.
pAge 3 - n°712 juiLLet/Août 2017
Pour joindre la rédaction:23, rue Dupont-des-Loges, 57000 Metz, Tél. 0387690257, fax 0387691814 arbo@groupe-atc.com ■ Directrice de la rédaction: Nathalie Ternois. ■ Rédactrice en chef:
Fleur Masson, f.masson@groupe-atc.com, 0663809676 ■ Assistanat de rédaction: 0387691813 ■ Ont participé à la rédaction: Maria Delgado, Caroline Even, Linda Kaluzny-Pinon, Olivier Lévêque, Fleur Masson ■
éditing: Rédaction graphique: Olivier Déro, Colette Reisacher, Jean-Michel Tappert. Secrétaires de rédaction: Joëlle Anno, Marine Anthony, Nathalie Burtin, Solène Damour, Ian Fafet, Isabelle Iglésias, Jennifer Neisse.
Correction-révision: Lina Fafet. ■ Photographie: Laurent Theeten, responsable image.
Pour joindre le service commercial: Administration des ventes « Petites annonces particulier » : Sophie Maillot, 0387698822 + « Arbo services Pro »: Michelle Metz, 0387698972 - 23 rue
Dupont-des-Loges, BP 90146 - 57004 Metz Cedex. Merci d’envoyer vos éléments techniques par mail à: s.maillot@groupe-atc.com ■ Régie nationale: groupe ATC: directeur commercial: Mathieu
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Vous trouverez dans ce numéro un supplément Médiafel de 16 pages broché entre les pages 16 et 17,
deux fiche variétales brochées entre les pages 8 et 9 et un encart jeté La Morinière
Photo dE CoUvErtUrE: FlEUr masson/PixEl imagE
fLeur mAsson
Agir sur
le réel
l.thEEtEn/PixElim
agE
Sommaire du n° 712 - juillet/août 2017
Dossier
17
Technique
Technique
Médiafel
(inséré entre les
pages 16 et 17)
10
14
I
Actu
CTIFL de Balandran - IFPC : biodiversité dans les agrosystèmes	 6
Sébastien Blache : « j’ai installé des mares dans mes vergers »	 8
Les fiches du mois
Nectasweet®
Nectarperfcov
et Royal Summer®
Zaimuscov
Technique
écologie intensive
Composer avec les « autres arbres » du vergers	 10
Certification européenne
Les pépiniéristes français veulent défendre l’excellence de leurs plants fruitiers	 14
Dossier
Producteurs de pêches et d’abricots :
sont-ils prêts à réduire leurs phyto ?	 17
Superficie et productions de pêches et de nectarines :
un accroissement du verger espagnol en 30 ans	 24
Vergers écoresponsables : pour la pêche et l’abricot aussi	 28
Mediafel (inséré entre les pages 16 et 17)
Fruits, légumes & stratégie
Actualités filière II
Témoignage : Pierre Lammert, président d’Irfel VI
Melon : la guerre des prix bas aura-t-elle lieu ? VIII
Fraîche découpe : les consommateurs sont séduits X
Les pommes : vecteurs de mondialisation XII
Économie : conjoncture de mai à juin 2017 XIV
Actualités entreprises XVI
services
Info sociétés	 30
Page 5 - N°712 juillet/août 2017
Lesactus
CTIFL de Balandran - IFPC
Biodiversité dans les agrosystèmes
Près de 160 personnes ont participé à la journée biodiversité qui avait lieu mi-mai
au CTIFL de Balandran.
L
e CTIFL et l’IFPC (Insti-
tut français des produc-
tions cidricoles) ont
co-organisé le 18 mai une
journée « Biodiversité et amé-
nagements agro-écologiques
en arboriculture », à Belle-
garde (30). 159 personnes y
ont participé. La matinée était
consacrée aux conférences
sur l’« intégration de la biodi-
versité dans les agrosystèmes ».
Plusieurs intervenants d’insti-
tuts techniques ont reconnu
que le transfert des connais-
sances et la mise en place de
stratégies immédiatement
reproductibles auprès des
producteurs ne sont pas si
simples. « Il est difficile de pas-
ser de l’acquisition des connais-
sances à leur transfert. […]
L’idée est d’avoir des indicateurs
pour mieux développer la régu-
lation naturelle et avoir des élé-
ments de décision sur les effets
attendus de la régulation », a
notamment indiqué Jean-Mi-
chel Ricard, ingénieur au
Multiplicateur agréé
des variétés :
Multiplicateur agréé
SPÉCIALISTES DE PLANTS
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Page 6 - N°712 juillet/août 2017
L’après-midi de la journée biodiversité était consacré à des ateliers
pratiques. Durant la journée, les participants pouvaient aussi se rendre
sur des stands commerciaux et associatifs.
CTIFL, à la fin de l’exposé sur
le rôle des insectes et des arai-
gnées dans la régulation des
ravageurs en vergers de pom-
miers de table et cidricoles,
réalisé d’après des travaux du
CTIFL et de l’IFPC.
Trouver un compromis entre
biodiversité et production
Lors de cette matinée, il a éga-
lementsouventétéquestionde
compromis. Dans le sujet sur
« une démarche pour analyser
les services écosystémiques mul-
tiples en verger de pommier »,
Daniel Plénet, chercheur à
l’Inra, a notamment évoqué
la « dualité » entre les services
marchands – tel le rendement
–, et les services non mar-
chands rendus par la biodiver-
sité – comme le contrôle des
bio-agresseurs. C’est d’ailleurs
sous un angle plus « terrain »
que Laurie Castel, chef de
projet de la plate-forme Tab
(techniques alternatives et
biologiques) à la ferme expé-
rimentale d’Étoile-sur-Rhône,
est revenue sur cette notion.
« Les bandes enherbées et les
friches sont essentielles. Il est
nécessairedetrouveruncompro-
mis entre biodiversité et produc-
tion, et donc de laisser des zones
non broyées dans les bandes
enherbées », a-t-elle précisé au
cours de sa présentation sur
l’expérience menée dans un
verger agroforestier de la plate-
forme Tab. Y sont notamment
évalués l’impact et l’intérêt de
pratiques et d’aménagements
agroécologiques sur la biodi-
versité. Michel Jay, ingénieur
au CTIFL, a quant à lui pré-
senté l’incidence de certains
aménagements, tels les mares,
nichoirs, perchoirs ou encore
gîtes à reptiles, sur les auxi-
liaires vertébrés. En clôture
de son intervention, il a égale-
ment souligné qu’« aménager,
c’est aussi ne rien faire (ou pas
grand-chose)… ».
Il a ainsi illustré son propos
de photos d’arbres morts, de
ronciers en bord de verger ou
encore d’un grenier abritant
une chouette effraie.
C.Even/PixelImage
Lesactus
Sébastien Blache, talent 2017
« J’ai installé des mares
dans mes vergers »
à la ferme du Grand Laval, on produit de tout :
les légumineuses y côtoient les poules pondeuses, et les brebis
pâturent dans les arbres fruitiers. L’objectif de Sébastien
Blache, producteur bio de circuit court, est clair : favoriser au
maximum la biodiversité.
L
a ferme du Grand Laval,
dans la Drôme, ce sont
25 ha d’exploitation : 2,5
sont affectés au verger mul-
ti-espèces géré en agroforeste-
rie, 17 à des grandes cultures,
on y trouve en plus 120 bre-
bis et 120 poules pondeuses.
Le chef d’orchestre, Sébastien
Blache, tient à cette diversité
de production qui, non seule-
ment, lui permet une grande
flexibilité face aux imprévus,
mais également d’assurer un
très faible IFT. La totalité du
verger est protégée en confu-
sion sexuelle contre les carpo-
capses et les tordeuses, plus 1
à 3 traitements en carpoviru-
sine par an. Il n’applique
aucun traitement contre les
pucerons, ni contre la tave-
lure. Et pourtant ses arbres
sont sains. L’implantation très
espacée (100 arbres/ ha) y est
pour beaucoup. De plus, les
brebis pâturent dans les ver-
gers et constituent le seul sys-
tème de désherbage et de fer-
tilisation. Elles se chargent
également de manger les
feuilles contaminées, ce qui
est important pour rompre le
cycle de la tavelure par
exemple. Le même phéno-
mène permet de contenir la
propagation des autres rava-
Page 8 - N°712 juillet/août 2017
geurs, mais cette fois, les
poules interviennent aussi.
« Quand on a des fruits pourris,
on les laisse tomber au sol et les
poules mangent tout. Cela fonc-
tionne également pour le Moni-
lia », détaille Sébastien
Blache. Ornithologue de
métier, il a également rempli
le verger de nichoirs pour les
mésanges, les chauves-souris
ou les chouettes. Des mares
ont également été aménagées,
« pour que tous les auxiliaires,
que ce soient des oiseaux ou des
batraciens, puissent se prome-
ner dans les vergers », explique
le propriétaire des lieux.
100 % circuits courts
Il y a environ 10 à 15 arbres
par variété de fruitiers, avec
une dizaine de variétés de
pommes, pêches et abricots.
Cette diversité permet d’éche-
lonner l’arrivée à maturité
des fruits au point de ne pas
nécessiter de main-d’œuvre
pour la cueillette. « Toutes les
semainesoncueille300à500 kg
par variété, il n’en faudra pas
plus, après il faudra changer de
mode de distribution. » Actuel-
lement, la commercialisation
se fait uniquement en circuit
court, en vente directe, ou en
Amap. Bientôt, un magasin
sera mis en place à la ferme
pour structurer la vente sur
le site.
Visée pédagogique
La ferme est ouverte à tous
ceux qui souhaitent la décou-
vrir. Des agriculteurs, des
écoles, des personnes qui
cherchent à s’installer… ils
sont nombreux. « C’est un
énorme travail en plus, mais
qui vaut largement la peine, car
nous faisons beaucoup de belles
rencontres. On montre qu’il
est possible de faire certaines
choses, qu’on peut croire au
changement. Je suis profondé-
ment optimiste ! »
Installé en 2006 dans la Drôme,
Sébastien Blache a créé sa ferme
directement en bio, tout était à faire.
dr
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FeL partenariat
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ANPP
Écologie intensive
Composer avec les
« autres arbres »
du verger
Les arbres des espaces semi-naturels
accompagnent la dynamique vertueuse des
vergers. Cette démarche agro-écosystémique
nécessite un appui soutenu, à la fois théorique
et pratique. Découverte d’un partenariat
efficace en Anjou.
L
ors des 7es entretiens
de l’AEI (Association
pour une agriculture
écologiquement intensive)
en mars 2017, son président
Michel Griffon, rappelait que
« l’écologie intensive, soit inten-
sifier les fonctionnalités écolo-
giques, est un passage obligé
pour faire de l’agroécologie ;
cette dernière tient plus de la
technique que de la science. »
Regrettons que les prescrip-
tions ministérielles n’aient pas
fait suffisamment la distinc-
Technique
pAge 10 - n°712 juiLLet/Août 2017
tion. Les entretiens se tenaient
sur le thème « Raisonner de la
parcelle au territoire » ; deux
témoins de la table ronde
« Coordination efficace de la
biodiversité » ont Illustré une
démarche arboricole.
Ambroise Bécot, chargé de
mission agriculture et biodi-
versité à la chambre d’agri-
culture du Maine-et Loire et
Pascal Pineau, cogérant avec
son épouse des vergers de la
Tesserie à Saint-Pierre-Mont-
limart (Anjou) et président du
mener à une impasse. Des résis-
tances se profilaient déjà vis-à-
vis des molécules de lutte contre
certains parasites. J’ai alors
intégré la biodiversité dans une
logique binaire un problème -
une solution. »
La réflexion a évolué suite à
un constat sur des parcelles
hydromorphes du verger, et
l’arboriculteur angevin s’est
penché sur l’ACS (agriculture
de conservation des sols).
« Il restait à créer de la biodi-
versité dans la phyllosphère,
c’est-à-dire au niveau aérien,
et j’ai engagé diverses actions
comme l’implantation de haies
antidérive en pourtour. Puis,
j’ai progressé vers une démarche
organisée suite à une rencontre,
en 2015, avec Ambroise Bécot
du réseau A.R.B.R.E.. »
Après un 1er tour de verger,
l’animateur technique a établi
un diagnostic et proposé des
améliorations pour la cohé-
rence. Pascal Pineau a pris très
rapidement des mesures sur
la taille des haies et la gestion
différenciée des interrangs, et
en général pour une meilleure
valorisation des arbres « non
productifs ». L’entretien
« Je suis un producteur de pommes mais mon verger n’est pas qu’un
ensemble de pommiers », introduisait Pascal Pineau. Il exploite 250 ha
de pommiers et poiriers (dont 15 % en AB). Les fruits sont
commercialisés (50 % à l’export) via le bureau de vente Pom’Evasion.
©lKP
AMÉNITÉS PAYSAGÈRES
Cultivez les rapprochements!
Le réseau A.r.B.r.e. œuvre pour des agriculteurs respectueux de la biodiversité et des
richesses de l’environnement.
Lancé en 2011, il rassemble la Chambre d’agriculture 49, la fédération des chasseurs de l’Anjou,
le CPIE Loire-Anjou et l’ESA (école supérieure d’agriculture) d’Angers. Ce partenariat à la gouver-
nance transversale favorise la montée en puissance sur la compétence biodiversité. Le conseil
individuel à l’échelle de l’exploitation est complété par du partage d’information (réunion bout de
champ, bulletin Feuille d‘A.R.B.R.E., journée réseau) et des stages ou suivis naturalistes. « Notre
domaine de compétence concerne l’agroécologie par conservation des habitats semi-naturels;
nous renvoyons les producteurs vers des spécialistes comme l’entomologiste Johanna Villenave »,
note Ambroise Bécot. « Nous fournissons plutôt un accompagnement pragmatique sur les principes
acquis de la biodiversité qui deviendront les moteurs de la performance écosystémique de cha-
cun. » Ces principes sont la densité et la diversité de la végétation semi-naturelle, sa gestion adap-
tative et le souci de connectivité des éléments semi-naturels installés et implantés.
On peut quantifier et maîtriser le coût de ces mesures, mais seulement estimer financièrement le
service rendu Le ROI (retour sur investissement) non-mesurable se traduit plutôt en termes d’image et
de valorisation commerciale.
LKP
SDPF 49 (syndicat des pro-
ducteurs de fruits) ont pré-
senté leur collaboration dans
le réseau A.R.B.R.E.1.
Valoriser la végétation
« non productive »
La démarche agro-écosysté-
mique a été engagée par Pascal
Pineau au milieu des années
2000. « À la fin des années
1990 où nous pratiquions la
PFI, j’ai pris conscience que le
système en juste-à-temps avec
le seul recours chimique pouvait
•••
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de ces arbres et arbustes
semi-naturels est à peaufiner
pour assurer une floraison et
une fructification plus pro-
pices des haies (planter des
espècesaccueillantdesinsectes
entomophages et des lianes
comme le chèvrefeuille) ; il
faut aussi différer les périodes
de taille dans les tournières
et les terrains délaissés. De
même, plutôt qu’un broyage
d’entretien, il est préférable
de laisser intact le réseau des
fossés jusqu’en fin de saison
pour attirer les pollinisateurs
et offrir plus tard des abris
d’hibernation. En lutte contre
les ravageurs, des alternatives
seraient à déployer en lecture
croisée avec les IAE (investis-
sements agro-écologiques). La
plantation existante engageait
Technique
Page 12 - N°712 juillet/août 2017
une action trop périphérique.
Des plantations interstitielles,
dont des haies à l’intérieur des
parcelles de production, per-
mettront de recloisonner des
ilots de diversité. Le linéaire de
18 km devra doubler dans les
cinq à six ans.
Conviction et pari
Tirant les enseignements de
vingt ans de pratique et d’évo-
lution, Pascal Pineau conclut :
« Il faut comprendre l’origine
des dysfonctionnements pour les
éviter. De toute manière, plus on
maximise la biodiversité, plus le
système devient résilient. Ainsi le
puceron lanigère est désormais
régulé avec une petite mouche.
On est toujours un peu explora-
teur, il faut souscrire à une part
d’inconnu. Les heures passées
©DR
Schéma des propositions présentées par
Ambroise Bécot du réseau A.R.B.R.E..
devant l’ordinateur pour se tenir
informé, y compris en langues
étrangères, ne sont pas valori-
sables financièrement, de même
quelepartaged’expériencesentre
praticiens. Mais on a toujours
besoin des autres pour évoluer ».
Linda Kaluzny-Pinon
(1) Agriculteurs respectueux de la biodiversité et
des richesses de l'environnement.
•••
Publi-information
COT INTERNATIONAL
L’obtenteur dévoile Rougecot
®
,
une rouge de mi-saison
Cot International organisait, mercredi 14 juin, une visite de terrain couplée à une exposition
et une dégustation d’abricots. L’occasion de dévoiler la variété Rougecot
®
, une rouge plutôt
tardive par rapport à ses concurrentes, qui a impressionné par son calibre et sa coloration.
«P
our la première fois,
nous avons décidé
d’associer, à nos
traditionnelles visites de ter-
rain, une exposition de fruits
suivie d’une dégustation »,
introduit Marie-Laure Etève,
gérante de Cot International.
C’est dans les Costières du
Gard que l’obtentrice a donc
accueilli, mercredi 14 juin
dernier, une trentaine de pro-
ducteurs français et étrangers,
ainsi que des techniciens de
stations et des pépiniéristes,
venus notamment découvrir la
variété phare de la journée:
Rouge Cot, une variété rouge.
« C’est la première fois que
nous dévoilions cette variété
au public et nous sommes
vraiment satisfaits de l’accueil
qui lui a été réservé!, lance,
enchantée, Marie-Laure
Etève. Les visiteurs ont été très
impressionnés par le calibre
et la tenue du fruit, sa colora-
tion rouge très homogène et
sa qualité gustative (sucrée) ».
COMPLÉTER LA GAMME
EN ROUGE
Variété de l’époque Délicot
(voir ci-après), Rouge Cot
vient donc après la plupart
des variétés rouges : l’occa-
sion donc de compléter une
gamme. Autofertile, elle
présente un bon calibre (2A
et 3A dominants) et produit
essentiellement sur les bou-
quets de mai, ce qui contri-
bue à l’obtention d’un calibre
et d’une coloration très homo-
gènes. À l’étude depuis cinq
ans, la variété a également
démontré une mise à fruit
rapide et une production
régulière chaque année.
Trois autres variétés ont
également été présentées au
public. Il s’agit de Cocot, qui
vient entre Perlcot et Goldrich.
Autofertile, régulièrement pro-
ductive, elle présente un fruit
rond et bicolore à 50 %. Le
fruit est très doux et son épi-
derme est résistant aux mar-
brures. Puis vient Titicot: varié-
té époque Goldrich, de bonne
qualité agronomique et bonne
qualité de fruit. « Autostérile,
elle est plantée dans diffé-
rentes stations expérimentales
(CTIFL de Balandran, Serfel,
Sefra, Sica Centrex) et les
techniciens, unanimement, la
trouvent très intéressante pour
ses caractéristiques agrono-
miques, son fruit lumineux et
attractif, ainsi que son bon
calibre », complète Marie-
Laure Etève. Enfin, la variété
Délicot (Délice Cot) a été
présentée : arrivée à matu-
rité entre Goldrich et Ladycot,
elle est autofertile et présente
un gros potentiel de calibre
(3A dominant) et de tonnage
(jusqu’à 70 kg par arbre).
« Elle n’a pas de grosse flori-
bondité mais chaque fleur fait
son fruit, donc peu de frais
d’éclaircissage sont à pré-
voir », précise l’obtentrice. À
noter que le fruit est bicolore
de 30 à 60 %.
RÉSISTANCE SHARKA
Sur les quatre variétés pré-
sentées le 14 juin, trois ont
les trois gènes de résistance à
la Sharka: il s’agit de Cocot,
Délicot et Rouge Cot. Ces
trois variétés entrent dès lors
dans une deuxième phase
d’étude au CTIFL de Lanxade,
afin de pouvoir être déclarées
officiellement résistantes à la
Sharka : le virus va leur être
inoculé afin d’observer le
comportement des arbres
pendant deux ans et vérifier
qu’aucun symptôme ne se
déclare.
À noter que Cot Internatio-
nal prête une attention toute
particulière à la qualité gus-
tative de ses fruits et organise
régulièrement des « Clubs
dégustation ». L’obtenteur
présente dans des assiettes
des fruits de différentes varié-
tés et demande aux visiteurs
de remplir un questionnaire
pour donner leur apprécia-
tion. « Étant donné le nombre
important de variétés, nous
avons constaté que les visi-
teurs choisissent celles qui
les attirent le plus visuelle-
ment. Cela nous permet déjà
d’avoir un aperçu de l’achat
consommateur qui se fait
dans un premier temps sur
l’aspect externe du fruit »,
conclut Marie-Laure Etève.
Variété de l’époque
Délicot, Rouge Cot vient
donc après la plupart des
variétés rouges: l’occasion
donc de compléter une
gamme rouge.
COTINTERNATIONAL
Certification européenne
Les pépiniéristes français
veulent défendre l’excellence
de leurs plants fruitiers
Depuis le 1er janvier 2017, l’Union européenne a harmonisé sa réglementation concernant la
commercialisation des plants fruitiers. Les pépiniéristes français souhaitent défendre leur savoir-faire
et leur qualité supérieure sur le sujet en mettant en place une certification privée plus poussée.
U
n vent d’harmo-
nisation a soufflé
début 2017 sur la
réglementation européenne
pour la vente de plants en
arboriculture. Objectif :
accroître la traçabilité et la
qualité sanitaire des plants
mis en marché en Europe.
Il faut dire que l’ancien texte
sur le sujet, datant de 1992
(directive 92/34/CEE), était
devenu obsolète. Les maté-
riaux des 28 pays membres
seront soumis aux mêmes
critères pomologiques et
sanitaires permettant une
clause de libre circulation
en Europe. Trois types de
matériel sont différenciés :
le matériel destiné à des fins
scientifiques, de travaux de
sélection ou qui contribue à
la préservation de la diver-
sité génétique (en quantités
appropriées), le matériel
CAC (Conformité agricole
communautaire) et le maté-
riel certifié.
En vigueur
depuis le 1er janvier
Cette nouvelle réglementa-
tion vient ainsi en plus du
passeport phytosanitaire
européen (PPE).
Technique
Page 14 - N°712 juillet/août 2017
« Le nouveau règlement euro-
péen des plants certifiés cor-
respond malheureusement à
un nivellement par le bas du
Silvia Ten Have-Lopez, responsable du service inspection-certification fruitière au CTIFL, lors d’un travail
de contrôle des plants.
photos :CTIFL
point de vue des producteurs
français, observe Silvia Ten
Have-Lopez, responsable
du service inspection-certi-
fication fruitière au CTIFL.
En effet, la France avait déjà
un cadre clair définissant les
règles de commercialisation de
matériels de multiplication de
plants fruitiers. Les caractères
sains et productifs des plants
étaient encadrés. Cette qualité
française est d’ailleurs recon-
nue par l’ensemble des clients,
notamment à l’export. Mais
l’UE souhaitait définir un cadre
harmonisé pour l’ensemble de
ses pays, d’où ce nouveau texte,
qui apporte tout de même cer-
taines avancées pour le cadre
français. »
Cinq arrêtés et deux règle-
ments techniques ont été
adoptés, puis publiés au
Journal officiel français en
décembre 2016, traduisant
la transposition des direc-
tives européennes. Tous
les textes sont rentrés en
vigueur le 1er janvier 2017.
Ils concernent l’enregistre-
ment des variétés et les four-
nisseurs, leurs conditions
sanitaires, leur contrôle et
leur certification, l’étique-
tage et le conditionnement
du matériel végétal.
Parmi les changements (voir
encadré ci-dessous), les éti-
quettes et documents d’ac-
compagnement ont évolué.
Les plaques bleues accom-
pagnant les plantes mères
initiales avant 2017 sont
désormais remplacées par
une étiquette blanche barrée
en diagonale d’un trait violet.
Les étiquettes d’accompa-
gnement du matériel de base
passent du bleu au banc,
Retrouvez les infos pratiques sur
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10 ANSD’INNOVATIONS
LE MEILLEUR
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20  21 SEPTEMBRE 2017
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LES NOUVEAUTÉS 2017
10 ANSD’INNOVATIONS
LES NOUVEAUTÉS 2017
10 ANSD’INNOVATIONS
LES NOUVEAUTÉS 2017
FRUITS
Comment gérer les bio agresseurs
et quelles sont les méthodes alternatives ?
Comment valoriser ma production pour répondre
à la demande tout en me garantissant une plus-value ?
Quelles organisations professionnelles ou autres
dispositifs pour m’accompagner au mieux ?
ARBORICULTURE
Comment gérer la fertilité de mes sols ?
VALCOM.fr
CERTIFICATION FRUITIÈRE « CERTIFIÉ UE »
10 grands changements
1. Acceptation d’une variété dans le schéma de certification
possible avec une COV ou Inscription au catalogue (avant,
catalogue obligatoire).
2. Acceptation de matériel du même niveau, provenant d’un
autre État membre, dans le schéma de certification français
3. Les variétés VT (Virus Tested) seront dégradées en matériel
CAC.
4. Le terme VF (Virus Free) est remplacé par le terme « certifié ».
5. Fin d’utilisation des porte-greffe de semis dont les plantes
mères n’ont pas été contrôlées.
6. Une parcelle est certifiable avec analyse négative des néma-
todes listés ou bien sans plante hôte depuis cinq ans.
7. Réaménagement de l’information sur les étiquettes et les
couleurs des étiquettes.
8. À l’origine de la pyramide de filiation toutes les plantes
mères initiales sont sous installation insect-proof.
9. Introduction des couches d’amplification des plantes mères
de base et introduction de la catégorie plante mère certifiée.
10. Utilisation de porte-greffe de niveau de base pour établir
les plantes mères de base et plantes mères certifiées.
Jusqu’au 21 décembre 2022, la France autorise, sur son terri-
toire, la commercialisation de matériels de multiplication et de
plantes fruitières correspondant au règlement technique avant le
31 décembre 2022. Il faut faire référence à l’article de transi-
tion sur l’étiquette et au document l’accompagnant.
alors que celles des plants
certifiés passent du blanc au
bleu, comme en production
de pommes de terre.
Garder une renommée
internationale
D’un point de vue français, la
réglementation européenne
ne va pas assez loin. « Pour
contrôler l’aspect sanitaire, les
textes européens indiquent par
exemple de tester un ensemble
représentatif de la production.
Mais ce terme est très vague,
autorisant des échantillons de
1 % pour les pays les moins
vigilants, à bien davantage
pour d’autres pays comme la
France », complète Silvia
Ten Have-Lopez.
Afin de garder leur renom-
Technique
Page 16 - N°712 juillet/août 2017
mée internationale et se dis-
tinguer sur le marché, mais
aussi par crainte de pro-
blèmes sanitaires en accep-
tant tout matériel certifié
venu d’autres pays moins
expérimentés, les profession-
nels français ont demandé au
CTIFL de mettre en place un
système de certification pri-
vée qui vient en plus par rap-
port à la certification euro-
péenne, maintenant le niveau
de certification d’avant 2017.
Les travaux pour définir son
cahier des charges et désigner
son comité de pilotage ont
débuté. Cette certification
donnera droit aux étiquettes
« Certifié UE + Infel® »,
complète la responsable du
CTIFL. « Notre plan de sur-
veillance sanitaire est bien plus
fort que celui exigé au niveau
européen. Le but est de le main-
tenir via la certification UE +
Infel®, en y ajoutant cependant
certains bons éléments rendus
possibles par la nouvelle certi-
fication européenne. »
Réponse à l’été 2017
Cette certification « Privée »
sera mise en place normale-
ment d’ici l’été 2017. Pour
pouvoir y accéder, la certi-
fication européenne devra
quoiqu’il arrive être remplie
par le producteur.
D’autres pays, notamment les
Pays-Bas et l'Italie, semblent
intéressés par cette démarche
Matériel État actuel 2017
Initial
Plaques bleues sur les plantes
mères Blanche barrée en diagonale
d'un trait violet
De base Bleue Blanche
Certifié Blanche Bleue
Certifié en
plusieurs années
Blanche barrée en diagonale
d'un trait violet
Bleue
« Le nouveau règlement
correspond malheureusement
à un nivellement par le bas »,
Silvia Ten Have-Lopez, CTIFL
Évolution de l’étiquetage des plants fruitiers, en lien avec la nouvelle certification européenne.
CTIFL
Ce Groupe international intervient dans différents secteurs d’activité
et développe sa propre exploitation aquaponique, à grande échelle,
afin de produire des fruits et légumes de qualité en agriculture bio
contrôlée à l’aide d’un système de culture durable (cycle vertueux,
recirculation, coproductions…).
Elle étoffe actuellement ses structures managériales et recrute deux
futurs responsables :
Directeur d’exploitation(h/f)
Responsable de votre centre de profit, vous assurez la gestion d’un secteur
de production de fruits et légumes pour le marché local, participez à la
définition de la feuille de route, les objectifs et le budget d’exploitation,
proposez des choix techniques innovants pour améliorer la qualité et les
coûts de production, pilotez les projets d’extension et de développement,
êtes garant du respect des règles d’hygiène et de sécurité, et piloter les
audits de certification.
Chef de culture en hydroponie(h/f)
Votre mission consiste, avec un véritable esprit entrepreneurial, à gérer et
optimiser la production végétale en hydroponie (NFT et substrat). A ce
titre, vous êtes garant de la gestion des plannings de production et de
récolte, des équipes, des installations, des commandes et des ventes.
Ingénieurs agronomes (ou diplômes équivalents), vous pouvez valoriser
une expérience probante dans une exploitation maraichère en hydroponie
(une expérience en milieu tropical serait un plus). Vous maîtrisez les
cycles de production sous serres et les besoins des grandes variétés de
fruits et légumes (tomates, salades, courgettes...), et avez déjà fait preuve
de technicité, de management et êtes rompus au travail en équipe mais
aussi à la conduite de production en autonomie.
Passionnés par le domaine de l’agriculture durable, vous souhaitez vous
impliquer dans un projet novateur.
Davantage qu’un poste, c’est avant tout un
projet de vie que nous vous offrons !
Merci d’adresser votre candidature sous la réf.
EWHY1703/AF par mail à : candidat@ethis-rh.fr
DOM-TOM
de certification privée plus
contraignante, valorisant
leur savoir-faire. Des réu-
nions d’échanges se sont
d’ailleurs organisées avec
les Français pour évoquer la
certification Infel®. « Globa-
lement, je pense que l’ensemble
des producteurs français tient
à défendre l’excellence de sa
qualité sanitaire et variétale.
Je n’ai pas encore rencontré
de producteurs français de
plants souhaitant remplir le
minimum des conditions fixées
par l’Europe. Quant aux arbo-
riculteurs, ils pourront vérifier
le pays d’origine des plants,
indiqué obligatoirement sur
l’étiquette. Ce sont d’ailleurs
eux les meilleurs antivirus pour
leurs arbres, en faisant le choix
d’une qualité et d’une traçabi-
lité accrues. La nouvelle certi-
fication européenne n’apporte
pas automatiquement les fortes
garanties dont la France s’est
dotée depuis 1952 », termine
Silvia Ten Have-Lopez.
Olivier Lévêque
pAge 17 - n°712 juiLLet-Août 2017
Dossier
Producteurs de pêches et d’abricots
Sont-ils prêts à réduire leurs phyto?
laPandr/Fotolia
Les producteurs de pêches et d’abricots sont-ils prêts à prendre
des risques et à investir dans la recherche et l’expérimentation afin
de relever le défi de la réduction des phyto? C’est une volonté affichée.
Mais qu’en pensent les individus? Sont-ils prêts à mettre
la main à la poche? En ont-ils envie? Les réponses grâce à notre enquête
téléphonique exclusive.
Bernard ROBIN - PÉPINIÈRES DU VAL D’OR
1045, rte de la Gare – 26210 MANTHES
Tél. : +33 (0)4 75 31 91 94 - Fax. : +33 (0)4 75 31 80 49
E-mail : pepinieres.valdor@wanadoo.fr
Arbres fruitiers sélectionnés • Plants certifiés
Pépinières
du Val d’Or
CHOIX – SÉLECTION – AUTHENTICITÉ
Département
Nombre de
répondants
Alpes-de-haute-provence (04) 2
Ardèche (07) 8
Aude (11) 2
Bouches-du-rhône (13) 6
drôme (26) 30
gard (30) 8
hérault (34) 2
isère (38) 6
Lot-et-garonne (47) 2
pyrennées orientales (66) 24
savoie (73) 2
tarn-et-garonne (82) 2
vaucluse (84) 4
Production
En pourcentage
des répondants
pêches 26 %
Abricots 43 %
pêches et abricots 31 %
tation? Bref: sont-ils prêts à
mettre la main à la poche ?
Et, au fait, où en sont-ils
dans leurs vergers? L’idée est
d’approcher une réalité de
terrain alors même que l’AOP
pêches et abricots, le CTIFL,
Sud Expé, la Sefra et la Cen-
technique de la réduction des
produits phytosanitaires.
C’est un fait: l’heure est au
bouleversement des pra-
tiques culturales vers une
agriculture moins consom-
matrice d’intrants. Mais
concrètement : comment
fait-on? Les producteurs de
pêches et d’abricots sont-ils
prêts à prendre des risques
et à investir dans la
recherche et l’expé-
rimen-
Producteurs de pêches et d’abricots
sont-ils prêts à réduire leurs phyto?
Dossier abricot et pêche
pAge 18 - n°712 juiLLet/Août 2017
S
uite au succès de notre
enquête menée en
décembre dernier sur
les producteurs de pommes,
leur image dans les médias et
le rapport qu’ils entretiennent
avec leur métier, nous avons
décidé de réitérer l’opération
sur une autre filière. C’est
donc aux côtés de l’AOP
pêches et abricots que nous
avons décidé d’interroger
des producteurs. Objectif :
évaluer dans quelle mesure
ils sont prêts à relever le défi
trex viennent de signer une
convention de collaboration
qui stipule que l’AOP finan-
cera des missions spécifiques
à hauteur de 136000 euros
en 2017.
Nous avons donc décidé de
conduire une enquête télé-
phonique auprès d’un grand
nombre de producteurs,
et afin de mener à bien ce
vaste chantier, nous nous
sommes associés
à différents
partenaires
qui nous ont
Nombre de
répondants
2
8
2
6
30
8
2
6
2
24
fait-on? Les producteurs de
pêches et d’abricots sont-ils
prêts à prendre des risques
et à investir dans la
recherche et l’expé-
rimen-
phonique auprès d’un grand
nombre de producteurs,
et afin de mener à bien ce
vaste chantier, nous nous
sommes associés
04
73
38
2607
84
1334
30
11
66
82
47
PRÉLIMINAIRE 2
Répartition des appels par production
pêches et abricots
Abricots
pêches
31 % 26 %
43 %
PRÉLIMINAIRE 1
Répartition des appels par départements
49 %
47 %
4 %4 %
49 %moins de 10 ha
nombre d’hectares
entre 10 et 50 ha
plus de 50 ha
en pourcentage des répondants
QUESTION 3
Combien d’hectares d’abricots cultivez-vous?
Analyse: la moyenne des hectares cultivés en abricots, dans le cadre de l’étude, est
de 13 ha. C’est bien plus que le verger de l’AOP qui comptait en 2016 4239 ha
pour 736 producteurs, soit une moyenne de 5,7 ha. Au niveau de l’AOP pêches et
abricots, le verger moyen par exploitation présente une taille variable suivant les
régions: il est deux fois plus important dans le bassin Gard/Crau qu’en Rhône-Alpes
avec des superficies moyennes respectives de 10 ha et 4,8 ha. Le Roussillon, avec
une taille moyenne de 3 ha, se caractérise par une forte proportion (83 %) de
vergers de moins de 5 ha. Notez donc que nous avons, donc dans cet échantillon,
une surreprésentation des vergers de grande taille.
7 %
19 %
46 %
22 %
6 %
7 %
6 %
7 %7 %entre 25 et 35 ans
Âge
entre 36 et 45 ans
entre 56 et 65 ans
66 ans et plus
entre 46 et 55 ans
en pourcentage des répondants
QUESTION 1
Quel âge avez-vous?
Analyse: la moyenne d’âge des producteurs interrogés est de 51 ans. Près de la
moitié d'entre eux ont entre 46 et 55 ans.
57 %
23 %
20 %
57 %moins de 10 ha
nombre d’hectares
entre 10 et 50 ha
plus de 50 ha
en pourcentage des répondants
QUESTION 2
Combien d’hectares de pêches cultivez-vous?
Analyse: la moyenne des hectares cultivés en pêches, dans le cadre de l’étude, est
de 18 ha. « Les moins de 10 ha correspondent aux petits qui ont du mal à en
vivre. De 10 à 50 ha, ce sont des exploitations moyennes, avec un chef de famille.
Les plus de 50 ha corespondent aux exploitations plus industrualisée: Gaec ou
exploitations capitalistiques », analyse Raphaël Martinez, directeur de l’AOP pêches
et abricots. À noter qu’au niveau de l’AOP, on comptait, en 2016, 5696 hectares
pour 378 producteurs, soit une moyenne de 15 ha, avec un verger moyen de taille
variable suivant les régions: dans le bassin Gard/Crau, plus de la moitié des
exploitations présentent des vergers de plus de 30 ha, alors qu’en Roussillon et
Rhône-Alpes les vergers de petite taille sont prédominants.
Une seule application pour toutes les variétés
Application de 3 à 5 semaines avant la récolte
Une formulation adaptée et pratique
RÉGULATEUR
DECROISSANCE
suivis dans cette aventure :
Sojufel, Agro Selection Fruit,
Escande et Cot International.
Les conclusions que vous lirez
dans cet article se basent donc
sur les 108 répondants à notre
enquête (9 % du fichier total)
qui a été menée dans tout
le Sud de la France entre le
27 avril et le 2 juin 2017.
fleur masson
59 %
37 %
4 %4 %
oui
non
ne se prononce pas
QUESTION 7
La production doit-elle, selon vous, investir davantage
d’argent dans la recherche et l’expérimentation (CTIFL
et stations régionales)?
Analyse: près de 60 % des producteurs considèrent qu’il faut investir davantage d’argent
dans la recherche et l’expérimentation. « La majorité continue à penser qu’il faut mettre
l’argent de l’expérimentation, c’est un très bon indicateur », analyse Raphaël Martinez.
63 %
35 %
2 %2 %
oui
non
ne se prononce pas
QUESTION 8
Êtes-vous prêt à titre personnel à prendre des risques,
dans la conduite de vos vergers, pour aller vers une
réduction de l’usage des produits phytosanitaires?
Analyse: 63 % des producteurs interrogés annoncent qu’ils seraient prêts à prendre des
risques techniques et financiers. « Sans être un plébiscite, c’est la confirmation de la
volonté des producteurs d’aller plus loin », analyse Raphaël Martinez.
24 %
15 %
18 %
Très bien, je trouve que cela va dans le bon sens
Plutôt bien, mais il ne faut pas aller trop vite
Très mal, nous sommes accusés à tort sur la
place publique
Plutôt mal, les consommateurs ne savent pas
de quoi ils parlent
43 %
QUESTION 4
Comment percevez-vous les attentes sociétales
en matière de réduction des pesticides?
Analyse: la perception des producteurs est plutôt positive en ce qui concerne les attentes
sociétales en matière de réduction des phyto, avec 43 % des sondés qui considèrent que
c’est plutôt bien et 24 % qui considèrent que c’est très bien: soit 67 % des sondés
favorables à cette tendance. « Ces résultats sont très étonnants et très positifs. Ils tordent
le cou à l’idée que les producteurs ne voudraient pas avancer. Or, ces chiffres prouvent
qu’ils sont dans une bonne dynamique », analyse Raphaël Martinez.
43 %
46 %
7 %
4 %
7 %
4 %
Organiser des portes ouvertes dans les vergers
Prendre davantage la parole dans les médias
Collaborer avec les ONG comme WWF
ou Greenpeace
Utiliser les réseaux sociaux
QUESTION 5
Quelle est, selon vous, la meilleure façon d’informer les
consommateurs sur vos pratiques (un seul choix possible)?
Analyse: 46 % des producteurs interrogés considèrent comme opportun le fait de
prendre davantage la parole dans les médias et 43 % priorisent le fait d’ouvrir les
vergers. Les réseaux sociaux ne sont pas perçus comme un média d’avenir, même s’ils
sont davantage plébiscités par les plus jeunes (la moyenne d’âge des sondés qui ont
répondu « utiliser les réseaux sociaux » est de 38 ans, alors que la moyenne des sondés
est de 51 ans.) « Pour ce qui est des médias, on sait que c’est long, et que cela coûte
cher, temporise Raphaël Martinez. Les portes ouvertes: tout le monde est d’accord pour
en organiser, mais personne ne veut le faire chez lui! Pour ce qui concerne les réseaux
sociaux, il y a pourtant une réalité que nous ne devons pas ignorer: plus de la moitié
des Français se rend au moins une fois par jour sur Facebook! Et enfin, les ONG: le peu
d’intérêt des producteurs pour les ONG traduit certainement la méfiance qu’ils
entretiennent à leur égard. Un chantier est-il à ouvrir? »
29 %
54 %
17 %
0 %0 %
Tout à fait confiance
Plutôt confiance
Pas du tout confiance
Plutôt pas confiance
QUESTION 6
Avez-vous confiance dans la recherche et
l’expérimentation pour trouver des solutions
alternatives aux produits phytosanitaires?
Analyse: Les producteurs n’ont pas une confiance aveugle dans leur outil de RD. C’est
plutôt une bonne chose qui prouve que le producteur maîtrise son métier et garde un
esprit critique vis-à-vis des conseillers. « Il y a une certaine prudence, sans doute liée à
l’histoire avec l’Inra et le problème de la sharka [la diffusion de la sharka dans la vallée
du Rhône aurait été due aux recherches et expérimentations de l’Inra, NDLR] », avance
Raphaël Martinez, directeur de l’AOP pêches et abricots. Ces chiffres peuvent aussi
traduire le besoin qu’ont les producteurs de se réapproprier leur outil de RD.
63 % des producteurs interrogés sont prêts à prendre des risques dans la conduite de
leurs vergers pour aller vers une réduction de l’usage des produits phytosanitaires.
FlEUrmasson/PixElimagE
Dossier abricot et pêche
pAge 20 - n°712 juiLLet/Août 2017
15 %
6 %
44 %
35 %
6 %
Le choix des variétés
La gestion de l’eau
Le désherbage
La gestion des ravageurs
QUESTION 9
Si oui, dans quel domaine en priorité parmi ces quatre
propositions (une seule réponse possible)?
Analyse: les sondés seraient principalement prêts à prendre des risques dans le cadre de
la gestion des ravageurs et désherbage. « Ce qui est très positif, c’est que les producteurs
ont pris conscience que la prise de risque pour aller vers le progrès passe par le
désherbage et la gestion des ravageurs, et pas uniquement sur les variétés: c’est une très
bonne chose », estime Raphaël Martinez.
International Plant Selection
B.P. 125 - 26203 Montélimar cedex - France
Tel. 04.75.90.92.89 - Fax 04.75.51.80.41
Site Web : www.ips-plant.com
L'abricot par International Plant Selection
Pricia (cov)
-7 j Rubista®
Autofertile une excellente
présentation, forme ronde, calibre
3A avec une blush sur 60% du fruit
abricot
Mediabel (cov)
+ 7 Rubista®
Autofertile avec un potentiel
calibre 3A et un blush rouge
lumineux sur 40% du fruit.
Le port est semi-étalé
Farbela (cov)
Epoque Farbaly (cov)
Autofertile avec un joli fruit
bicolore de type Faralia(cov) avec
de très bonnes qualités gustatives
Farlis(cov)
+ 15 j Farbaly (cov)
Autofertile avec un gros potentiel
de tonnage, une belle présentation
du fruit et bonne qualité gustative
Pépiniériste
agrée :
Pépinières Dalival
Pépinières Lafond
Pépinières Veauvy
Pépinières Toulemonde
Pépinières Cros Viguier
QUESTION 12
Que trouve-t-on dans votre verger qui illustre
principalement votre engagement en faveur de la
biodiversité (une seule réponse possible)?
Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement
leur engagement en faveur de la biodiversité, suivis par les oiseaux (24 %), les plantes
auxiliaires (13 %) et les mammifères (7 %). À noter que près de 20 % des producteurs
n’ont pas vraiment de démarche en faveur de la biodiversité.
33 %
24 %
7 %
13 %
19 %
4 %
Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement
biodiversité (une seule réponse possible)?
Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement
7 %
4 %
Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement
QUESTION 12
Que trouve-t-on dans votre verger qui illustre
principalement votre engagement en faveur de la
biodiversité (une seule réponse possible)?biodiversité (une seule réponse possible)?biodiversité (une seule réponse possible)?biodiversité (une seule réponse possible)?
Des insectes
Des oiseaux
Des plantes auxiliaires
Rien de particulier
Les 4
Des mammifères
24 %
30 %
39 %
7 %7 %
Tout à fait prêt
Plutôt prêt
Pas du tout prêt
Pas vraiment prêt
18 %
28 %
43 %
11 %
Tout à fait prêt
Plutôt prêt
Pas du tout prêt
Pas vraiment prêt
Dossier abricot et pêche
QUESTION 11
Êtes-vous prêt à relever le défi d’une alternative
au désherbage chimique?
Analyse: Comme pour les néonicotinoïdes, les avis sont opposés sur les alternatives au
désherbage. 54 % de producteurs prêts à relever le défi à court terme et 46 % restent
dubitatifs, ne voyant pas de solution plus efficace dans l’immédiat. Raphaël Martinez
commente: « Sur ce sujet-là, on voit tout de même que nous sommes plus avancés que
sur le sujet de l’arrêt de l’utilisation des néonicotinoïdes. Plus de la moitié des producteurs
ont basculé dans l’intention. Cela continue à bouger. »
QUESTION 10
En ce qui concerne les néonicotinoïdes: êtes-vous prêt à
relever le défi d’un arrêt total de leur utilisation?
Analyse: 54 % des producteurs ne sont pas encore prêts à arrêter totalement l’utilisation
des néonicotinoïdes. 46 % envisagent la possibilité de s’en passer. « C’est un bon
indicateur de la difficulté de ce point », estime Raphaël Martinez. Notons que parmi les
problèmes relevés par les producteurs figure la question des pucerons, pour lesquels la
lutte ne bénéficie pas totalement d’alternatives (Suprème, Bambi).
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FERTILISATION FOLIAIRE
100
80
60
40
20
0
50
33
64
73
Choc hauteur basse
Témoin Basfoliar®
SI
Choc hauteur moyenne Choc hauteur maximum
Choc provoqué
faible à moyen
Choc provoqué
moyen à fort
Choc provoqué
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Pépinières Lafond
Pépinières Veauvy
Pépinières Toulemonde
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pommes ont été quasiment
divisés par deux, reflétant
sans doute dans ce cas une
perte de compétitivité vis-à-
vis d’autres origines comme
l’Italie et la France.
Depuis dix ans, au-delà d’une
extension globale du verger
de plus de 8 % en surface,
ces deux espèces ont évolué
de manière très différente :
si le pêcher constitue tou-
jours le premier verger espa-
gnol de fruits à noyaux, sa
dimension s’est sensiblement
réduite, de 12 %. De son
côté, la superficie du verger
de nectarinier s’est considé-
rablement accrue, de 71 %.
Ainsi, sur une production
totale en pêches et nectarines
de 1,3 million de tonnes, la
nectarine contribue désor-
mais à hauteur de 39 % des
volumes, soit 13 points de
plus qu’il y a dix ans.
à l’inverse, le poids du
groupe des pavies s’est réduit
à mesure que la production
espagnole se développait.
Sa part en volume était de
67 % en 1992 et devrait
s’établir à 19 % en 2015. Les
autres pêches, hors pavies
et fruits plats, constituent la
catégorie dont le tonnage a
montré la plus grande sta-
bilité depuis 30 ans pour
représenter 21 % de la pro-
duction totale en 2015. La
hausse la plus significative
et la plus récente concerne
cependant le groupe des
pêches plates, dont la culture
est passée de 1 500 ha et
15 000 tonnes en 2005, à
près de 12 000 hectares et
plus de 200 000 tonnes en
2014. C’est d’ailleurs une
spécialité espagnole, qui est
très concentrée dans trois
zones: Lérida en Catalogne,
Huesca en Aragon et Mur-
cie. Portée par l’innovation
variétale et les bons prix per-
çus depuis dix ans, elle ne
représente plus une culture
alternative, mais un véritable
complément aux autres caté-
gories puisqu’elle constitue
désormais 20 % des tonnages
en pêches et nectarines.
Plus de la moitié
à l’export
Pour écouler tous ses fruits,
l’Espagne s’est de plus en plus
tournée vers l’extérieur. Tandis
qu’au milieu des années 1990,
moins de 20 % des volumes
produits étaient exportés,
depuis 2011 ils dépassent les
50 %. En effet, la croissance
rapide de la récolte espagnole,
soutenue par le dynamisme
de l’innovation variétale et des
au détriment du pommier et
du poirier, dont les vergers
ont diminué respectivement
de 46 % et 30 %. Ces évolu-
tions se sont accompagnées
de conséquences logiques
en termes de volumes de
récolte. Ainsi, la production
de pêches et nectarines a
connu une croissance spec-
taculaire par rapport à son
niveau de 1986, de 140 %,
témoignant également d’un
très net développement
des rendements, de 82 %.
à l’inverse, les tonnages de
Superficies et productions de pêches et de nectarines
un accroissement du verger
espagnol en 30 ans
La production espagnole de pêches et nectarines a fortement évolué en 30 ans: la surface des
vergers a progressé de 30 % et les quantités récoltées de 140 %. Cette hausse des volumes, qui
s’est d’abord traduite par un développement remarquable à l’export, pourrait néanmoins se
stabiliser prochainement.
Dossier abricot et pêche
pAge 24 - n°712 juiLLet/Août 2017
A
lors que depuis
dix ans, en France,
la production de
pêches et nectarines recule et
que les importations de ces
fruits progressent, le CTIFL
s’est intéressé au verger de
pêchers et nectariniers d'Es-
pagne, principal fournisseur
de l’Hexagone. Celui-ci a
évolué de manière particu-
lièrement importante ces
dernières années. En 30 ans,
sa superficie a augmenté de
plus de 30 %. Cette hausse
s’est effectuée principalement
« La pêche plate ne représente
plus une culture alternative,
mais un véritable complément
aux autres catégories »,
Matthieu Serrurier, CTIFL
les marchés traditionnels de
l’Union européenne comme
l’Allemagne, la France, l’Italie
ou le Royaume-Uni restent
parmi les principaux destina-
taires des pêches et nectarines
espagnoles, mais récemment,
les envois se sont particulière-
ment accrus vers l’Europe de
l’Est – Pologne, Russie, Litua-
nie, Biélorussie –, l’Algérie ou
encore le Brésil.
En revanche, contrastant
avec le développement de
l’export, le marché espagnol
du frais s’est contracté. Les
volumes absorbés par le mar-
ché intérieur ont ainsi reculé
de 30 % par rapport à leur
niveau d’il y a dix ans, avec
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PRODUCTION ESPAGNOLE EN 30 ANS
Les tonnages en pêches et nectarines ont augmenté de 140%
coûts de production inférieurs
à ceux des autres pays concur-
rents, a permis à ce pays de
développer sa capacité à offrir
un produit de qualité et à
l’acheminer aux marchés des-
tinataires à des prix inférieurs
à ceux des autres origines.
Ainsi, alors que les volumes
exportés par l’Espagne ne
représentaient qu’une cen-
taine de milliers de tonnes
en 1995, ils ont franchi les
750000 tonnes en moyenne
sur 2012-2014. Faisant écho
à une récolte croissante, la part
de la nectarine dans le volume
total des exportations espa-
gnoles a montré une tendance
àlahausse,passantde54 %en
2002-2004 à 57 % en 2012-
2014. Les volumes exportés
de pêches plates ont pour leur
part augmenté de manière
spectaculaire depuis la fin des
années 1990, pour atteindre
plus de 100 000 tonnes en
2013, soit plus de 60 %
de la production nationale de
ce fruit.
Par ailleurs, à mesure que les
ventes espagnoles à l’export
se développaient, l’éventail de
leurs destinations s’est diver-
sifié, en faveur de marchés
nouveaux, aux potentiels de
croissance supérieurs. Ainsi,
La consommation espagnole
de pêches et nectarines est
ainsi passée d’environ 6 kg
par personne et par an au
début des années  1990, à
environ 4 kg aujourd’hui.
D’après Ignasi Iglesias, spé-
cialiste des cultures fruitières
à l’IRTA (Institut de recherche
et de technologie agroalimen-
taires) en Espagne, la baisse
de la consommation serait en
grande partie imputable à une
qualité trop aléatoire du pro-
duit. En effet, au cours de ces
dernières années, les pêches
et nectarines auraient trop
souvent fait l’objet de récoltes
soUrCE:EUrostat
SUPERFICIES ET PRODUCTIONS ESPAGNOLES PÊCHES ET NECTARINES
Le verger de nectariniers a progressé de 71 % en dix ans
Moy. 2011-2013 Evol/10 ans
Superficie totale des plantations (ha)
pêche et nectarine 83250 8 %
dont pêche 51269 -12 %
dont nectarine 31981 71 %
Production totale (tonnes)
pêche et nectarine 1279340 6 %
dont pêche 786687 -12 %
dont nectarine 492670 57 %
Source: Magrama – annuaire de la statistique
pommes
milliers de tonnes
977
549
496
421
567
1358
148 129
71 102 126
205
poires pêches-nectarines Abricots cerises prunes
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
moyenne 1985-1987
moyenne 2012-2014
pAge 25 - n°712 juiLLet/Août 2017
anticipées et spéculatives,
conduisant à offrir des fruits
non matures, ne répondant
pas aux attentes du consom-
mateur en matière de goût. Les
caractéristiques des nouvelles
variétés ont pu favoriser ce
phénomène, avec des niveaux
de coloration précoces et de
bons calibres obtenus à des
dates bien antérieures à celles
de la maturité réelle du fruit
pour la consommation.
Des variétés
avec un haut niveau
de productivité
Mais quelle incidence peut
avoir cette baisse de la
consommation intérieure sur
le développement du marché
espagnol? Et à partir de cet
état des lieux général, que
peut-on prédire ? Avec un
tiers des jeunes pêchers et
nectariniers âgés de moins
de cinq ans en 2012, un
rythme soutenu de planta-
tion jusqu’en 2013 et un haut
niveau de productivité des
récentes variétés cultivées, la
production espagnole devrait
continuer à s’accroître, au
moins à court terme.
Toutefois, à moyen terme, la
culture de pêches et nectarines
pourrait se stabiliser, voire
ralentir pour différentes rai-
sons. Tout d’abord, le plan de
reconversion des plantations
– en pommier, poirier, pêcher-
nectarinier, cerisier et abrico-
tier – est désormais achevé.
Initié par le ministère, il cou-
vrait la période 2006-2013
et a reçu 25 millions d’euros
de subventions. D’autre part,
la récolte espagnole reste sur
quelques campagnes difficiles,
notamment en matière de prix
comme en 2014. Cette année
a été marquée par des volumes
en hausse par rapport à 2013
mais une qualité en baisse, la
fermeture du marché russe, les
blocages de camions à la fron-
tière française et la baisse des
prix en distribution.
Par ailleurs, le niveau de
spécialisation croissant dans
cette culture crée un certain
déséquilibre avec les autres
cultures, notamment de fruits
à pépins. Le risque est en effet
que de lourds investissements
logistiques – sur des struc-
tures de conservation, trans-
port et commercialisation –
ne soient pleinement utilisés
que sur une période de l’an-
née, induisant des hausses de
coûts. La baisse de la consom-
mation domestique inquiète
également, puisqu’elle signifie
la contraction d’un débouché
moins exposé aux incerti-
tudes que l’export.
Néanmoins, l’Espagne devrait
continuer à miser sur cette
culture pour laquelle elle
dispose d’avantages com-
pétitifs, en faisant varier la
part des pêches, nectarines,
pêches plates et pavies selon
les prix perçus et les marchés
de destination. En s’appuyant
« À moyen terme, la production
de pêches et nectarines pourrait
se stabiliser, voire ralentir »,
Matthieu Serrurier, CTIFL
VERGER ESPAGNOL DE PÊCHERS ET NECTARINIERS
Près d’un tiers de nectarines à chair jaune en 2012
EXPORTATIONS EUROPÉENNES DE PÊCHES ET NECTARINES
Espagne, leader incontesté
soUrCE:EUrostatsoUrCE:EUrostat
sur sa capacité à planifier les
volumes et les prix auprès
des circuits de la grande dis-
tribution et du hard-discount
européens, l’avenir du verger
espagnol dépendra également
de l’ouverture potentielle de
nouveaux marchés, comme
cela avait pu être le cas avec
la Russie.
synthèse d’un article
rédigé par matthieu
serrurier, ctifL.
pêches à chair jaune
30 %
pêches à
chair blanche
3 %
pêches plates
12 %
nectarines à
chair jaune
32 %
nectarines à
chair blanche
8 %
Près d’un tiers de nectarines à chair jaune en 2012
pêches à chair jaune
pêches plates
12 %
fruits destinés à la
transformation (y compris
le groupe pavie)
15 %
SUPERFICIES ET PRODUCTIONS DE PÊCHE PLATE ESPAGNOLE
19 fois plus de pêches plates
récoltées entre 2004 et 2014
450......................... 1520....................3420................... 6845..................11700 ha
2002 2203 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
tonnes
superficie:
250000
200000
150000
100000
50000
0
soUrCE:irta
2002 2203 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
milliers de tonnes
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
espagne france italie grèce
Dossier abricot et pêche
pAge 26 - n°712 juiLLet/Août 2017
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Floraison précoce. Adaptée en zones
médium chilling.
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François Bès. Il apprécie que
celui-ci se retrouve sur plu-
sieurs fruits, car cela améliore
sa visibilité. Cela ne change
pas pour autant tout dans les
relations avec les enseignes.
« Nous parlons des Vergers
écoresponsables en préparant
la campagne. En cours de sai-
son, il n’est plus question que de
volumes et de prix », note-t-il.
Concernant la qualité, « la
charte indique juste que la date
de récolte doit être fixée avec des
charte Sud Nature, qui est très
proche », souligne-t-il.
Origine France
Ille Fruits appose le logo Ver-
gers écoresponsables sur les
colis de fruits vendus sous ses
marques propres, qui repré-
sentent20à25 %desvolumes.
« Nous avons de plus en plus de
demandes de marques de distri-
buteurs.Maiscelan’empêchepas
les enseignes de mettre en avant
le label. En 2017, Casino et Lidl
ont prévu, pour l’origine France,
de n’avoir que des pêches et nec-
tarinesVergersécoresponsableset
de l’afficher dans leurs rayons »,
explique-t-il. La coopérative
fournit également Intermar-
ché, qui leur demande d’appo-
ser un sticker avec le label sur
l’emballage des barquettes six
fruits à sa marque.
« Ce label est un plus pour
vendreetsedifférencierdesfruits
d’origine espagnole », estime
Vergers écoresponsables
Pour la pêche et l’abricot aussi
Pour mettre en avant leurs bonnes pratiques, les entreprises adhérentes à l’AOP Pêches et
abricots de France misent sur le label Vergers écoresponsables. Celui-ci les aide en même temps
à affirmer l’origine France de leurs fruits.
AU VERGER
Une charte qui évolue tous les ans
Les engagements pris par les producteurs au travers de la charte s’étoffent chaque année, pour amélio-
rer la préservation de l’environnement. « C’est une démarche de progrès en production fruitière inté-
grée », résume Marie-José Étienne, de l’AOP Pêches et abricots de France. En 2017, par exemple, les
producteurs d’abricots qui utilisent des ruches pour la pollinisation ont dû signer des contrats avec l’api-
culteur qui les leur loue, et préciser les précautions qu’ils prennent pour préserver les abeilles.
« Pour chaque engagement, les producteurs doivent montrer qu’ils se donnent les moyens de rai-
sonner ce qu’ils font. Pour l’eau, par exemple, ils doivent enregistrer la consommation à la parcelle
et faire un bilan tous les ans », détaille Aurélie Bonneil, responsable qualité à Ille Fruits. De même,
le plan de fumure doit s’appuyer sur des analyses de sol régulières. « Les producteurs doivent aussi
analyser les risques de pollution liés à leur activité, et dire les précautions qu’ils prennent pour
limiter la dérive lors des traitements, par exemple », précise Marie-José Étienne. Le service technique
de chaque entreprise organise un audit interne de tous les producteurs, et 10 % d’entre eux sont
également audités chaque année par un organisme indépendant.
Dossier abricot et pêche
Page 28 - N°712 juillet/août 2017
D
epuis 2011, l’ANPP
a concédé l’uti-
lisation du label
Vergers écoresponsables à
l’AOP Pêches et abricots de
France. « Depuis quelques
années, les consommateurs
deviennent plus sensibles à
l’origine France, de même que
les enseignes. En adhérant à
la charte Vergers écorespon-
sables, qui identifie clairement
l’origine, nous répondons à cette
demande », souligne François
Bès, le directeur de la coopé-
rative Ille Fruits, à Ille-sur-Têt
dans les Pyrénées-Orientales.
L’entreprise commercialise
24 000 t de fruits et légumes,
dont 13 000 t de pêches et
nectarines et 600 t d'abricots.
« Aujourd’hui, 98 % des vergers
de nos adhérents répondent à la
charte Vergers écoresponsables.
Nous étions déjà engagés depuis
des années dans la produc-
tion fruitière intégrée avec la
En 2017, Intermarché a choisi de s'approvisionner en abricots uniquement auprès
d'entreprises engagées dans la démarche Vergers écoresponsables, pour les fruits
conditionnés en barquette de six sous sa marque Mon marché plaisir.
Photos :MariaDelgado
fiés, en revanche, ont dû faire un
bond en avant pour entrer dans
la démarche », souligne Jeanne
Breysse, responsable qualité
amont.
« Ce label est déjà bien connu de
nos clients, grâce à son dévelop-
pement sur la pomme. Il apporte
un plus pour se différencier des
pêchesetnectarinesespagnoles »,
souligne-t-elle. Il contribue
également à lutter contre le
dénigrement de la production
en conventionnel, en sortant
de l’opposition binaire avec le
bio. « En conventionnel, les pro-
ducteurs ne font pas n’importe
quoi. Ils ont conscience de l’envi-
ronnement et agissent aussi pour
leprotéger !Decepointdevue,la
formule écoresponsable est bien
trouvée », relève-t-elle.
La charte demande aux
producteurs de mener des
actions pour préserver la res-
source en eau, la biodiversité
et les sols. Pour diminuer les
traitements phytosanitaires,
ils doivent utiliser en priorité
les méthodes de biocontrôle.
« Les producteurs les adoptent
au fur et à mesure qu’elles sont
mises au point. Par exemple,
critèresobjectifs », précise Auré-
lie Bonneil, responsable qua-
lité à Ille Fruits. Les variétés,
la fermeté et le taux de sucres
minimum restent déterminés
par chaque enseigne. « Cette
année, pour la filière qualité
Carrefour, nous allons fournir
des fruits à maturité décollée,
avec des commandes anticipées
pour que nous ayons le temps
d’homogénéiser la maturité des
lots, et une logistique adaptée »,
détaille François Bès.
Communiquer
collectivement
Chez Ille Roussillon, à Thuir
dans les Pyrénées-Orientales,
l’objectif avec le label Vergers
écoresponsables est avant tout
de communiquer collective-
ment sur les bonnes pratiques,
avec des engagements contrô-
lés et certifiés. L’entreprise
commercialise 12 000 t de
pêches et nectarines, et 1 500 t
d’abricots. « Les producteurs
qui travaillent avec nous et qui
sont certifiés Global Gap met-
taient déjà en oeuvre la plupart
de ces bonnes pratiques. Ceux
qui n’étaient pas du tout certi-
AVAL
Un label
qui gagne en notoriété
En arboriculture, les premières chartes de production fruitière inté-
grée datent des années 1990. Pour aller plus loin, le label Vergers
écoresponsables a été créé en 2009 par l’ANPP (Association
nationale pommes poires). Pour le faire connaître, celle-ci a déve-
loppé la PLV, les animations en magasin, les journées vergers
ouverts. Le label gagne ainsi en notoriété tous les ans. Une enquête
a montré que 24 % des consommateurs l’identifiaient. « C’est un
élément de réasssurance qui conforte le choix des consommateurs,
après les premiers critères d’achat qui restent l’aspect visuel des
fruits et leur prix », précise Sandrine Gaborieau, responsable mar-
keting et communication à l’ANPP.
Cet intérêt des consommateurs pousse les enseignes à deman-
der ce label à leurs fournisseurs, et ceux-ci à s’engager dans la
démarche. « C’est un cercle vertueux qui permet de généraliser
les bonnes pratiques », souligne Sandrine Gaborieau. En
2017, six entreprises ont rejoint l’AOP Pêches et abricots de
France en 2017 pour bénéficier du label. Celui-ci s’applique
aujourd’hui à plus d’un million de tonnes de fruits, et couvre
60 % de la production française pour la pomme, 65 % en
pêches et nectarines et 40 % en abricots. « En volume, c’est le
premier label dans le rayon fruits et légumes », note-t-elle.
ils pratiquent déjà la lutte par
confusion sexuelle contre la
tordeuse, ou encore le piégeage
massif de la mouche méditer-
ranéenne pour les variétés tar-
dives difficiles à protéger », note
Jeanne Breysse.
Démarche de progrès
La démarche accroît le dia-
logue entre l’entreprise et les
producteurs, qui s’engagent
chaque année en signant indi-
viduellement la charte. « Je les
tiens informés des évolutions des
engagements à prendre, et je pré-
pare avec eux les audits internes.
C’est une bonne occasion de faire
le point ensemble », précise-t-
elle. Les techniciens et respon-
sables amont des entreprises
engagées dans la démarche
échangent régulièrement entre
euxpourfaireévoluerlacharte
tous les ans. « Nous partageons
un objectif commun de réduire
l’utilisation des produits phyto-
sanitaires. Nous discutons de ce
qui marche ou pas, des nouvelles
exigences que nous pourrions
introduire. Nous comparons
aussi nos analyses de résidus.
Tout cela nous aide à progresser
ensemble », affirme-t-elle.
Ces échanges permettent éga-
lement de faire le point sur les
évolutions de la demande et
de voir comment y répondre.
« Des enseignes voudraient
aller vers le zéro résidus. Mais
en pêches et nectarines, ce n’est
pas possible pour l’instant ! »,
relève-t-elle. En parlant d’une
même voix, relayée par l’AOP,
la filière gagne aussi en force
pour faire face aux interpella-
tions des associations environ-
nementales. « La charte clarifie
nos pratiques et nous donne un
argumentaire solide pour leur
répondre collectivement. Elle est
arrivée au bon moment ! ».
Maria Delgado
La coopérative Ille Fruits s'est engagée dans la démarche Vergers écoresponsables,
« pour mettre en avant l'origine des fruits et les bonnes pratiques au verger »,
affirme François Bès, le directeur, ici avec Aurélie Bonneil, responsable qualité.
Page 29 - N°712 juillet/août 2017
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pAge 30 - n°712 juiLLet/Août 2017
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Un accord pour un nouveau fongicide
Sumitomo Chemical et BASF ont annoncé la signature d'un
accord de coopération en vue de la mise au point d'un nou-
veau fongicide. L'accord met en commun les capacités d'in-
novation de Sumitomo Chemical et de BASF avec, en pers-
pective, le développement d'une nouvelle matière active
fongicide destinée aux agriculteurs du monde entier. Cette
molécule, découverte par Sumitomo Chemical, montre une
grande efficacité dans la lutte contre les pathogènes des
cultures les plus fréquents, notamment ceux qui ont déve-
loppé des résistances à d'autres fongicides existants.
« Avec BASF, nous serons en mesure de faire profiter des avan-
tages de ce nouveau fongicide à un nombre plus élevé d'agricul-
teurs, car il va jouer un rôle essentiel dans la gestion des résis-
tances des maladies difficiles à contrôler. Ce partenariat montre
notre volonté d'œuvrer en faveur d'une production agricole tou-
jours plus durable », explique Ray Nishimoto, directeur et
cadre exécutif de Sumitomo Chemical, président de la divi-
sion Santé et Crop Sciences, lors de la cérémonie de signa-
ture officielle qui s'est déroulée en Allemagne. Ce fongicide
constituera une nouvelle solution permettant de garantir le
rendement des cultures pour lesquelles les traitements fon-
gicides sont limités.
Vento-Sol
Une nouvelle gamme de stockage des effluents
Vento-Sol annonce le lancement d'une nouvelle gamme de
stockage des effluents, à la suite du dépôt d'un brevet. Cette
gamme est intitulée « Ensemble d'une cuve de stockage d'ef-
fluents et d'un système d'évaporation desdits effluents ».
Grâce à ce brevet, Vento-Sol propose une gamme de solu-
tions sur mesure qui permet l'évaporation de volumes plus
importants d'effluents. Les solutions proposées sont com-
mercialisées de deux façons: elles sont livrées clés en main,
avec une cuve de stockage aérienne ou enterrée dimension-
née pour le client, ou s'adaptent et transforment les solu-
tions de stockage déjà en place chez les clients.
Cette nouvelle gamme permet à Vento-Sol d'élargir son offre
grâce à une augmentation significative de la capacité d'éva-
poration d'Ecobang. Elle permet d'évaporer les effluents
pendant leur stockage, sans nécessiter de dispositif de trai-
tement des effluents supplémentaire et pourra aussi intégrer
des solutions solaires qui permettent l'augmentation des
performances d'évaporation.
Phytocontrol
Nouvelles accréditations et nouveaux agréments
Phytocontrol voit son accréditation reconduite pour 5 ans et
élargit ses activités au contrôle des eaux. La portée d'accré-
ditation de Phytocontrol devient, de ce fait, l'une des plus
exhaustives en France sur les analyses de contaminants,
biologiques et physico-chimiques.
Dupont
Dérogation de 120 jours pour Exirel
DuPont Exirel, à base de Cyazypyr, nouvelle substance active
issue de la recherche de Dupont, a reçu une dérogation de
120 jours pour le contrôle des mouches sur groseilles/myrtilles.
Dérogation du 7 juin au 7 octobre 2017
Usage: Cassissier*Trt Part.Aer.*Mouches – uniquement sur
groseilles/myrtilles
Dose homologuée: 0,75 l/ha
Volume de bouillie: 200 - 800 litres
Stades d’application: de BBCH71 à BBCH87
Nombre d’applications: 2 traitements par ha et par an à
10 jours d’intervalle
Classement: H315 - H317 - H410
Délai de rentrée: 48 heures
Zone non traitée: 20 mètres par rapport aux points d’eau
Délai avant récolte: 3 jours
CROS VIGUIER
34500 Béziers
VAL D’OR
26210 Manthes
TOULEMONDE
30300 Jonquières
VEAUVY
26400 Crest
DORABELLE*DDOO
ROSALISE*
DORANE*
DORAFINE*
www.catalogue.starfruits-diffusion.com
des Nectarines
Saveurs  Performances…
Plongez dans l’univers
Maturité: Emeraude + 1 semaine.
Nectarine blanche très productive, avec un bon potentiel de calibre,
et une coloration foncée, fruit de présentation moderne, homogène,
de forme ronde aplatie. Saveur demi douce avec taux de sucre
élevé.
Maturité: Epoque Diamond Ray.
Nectarine jaune de très belle présentation moderne, ronde
aplatie. Fruits de forme régulière. Bon potentiel de calibre. Saveur
demi douce avec taux de sucre élevé et très bonne tenue.
Maturité: Epoque Nectaross.
Nectarine jaune de très belle présentation avec un épiderme très
propre et très bien coloré pour l'époque. Très bonne qualité
gustative, saveur demi douce, aromatique. Floraison précoce.
Excellente tenue sur arbre.
Maturité: Epoque Savana Red.
Nectarine jaune. Variété à fort potentiel de calibre, avec une taille
et un éclaircissage (tardif) légers. Saveur acidulée. Très bonne
coloration pour l'époque de maturité. Floraison tardive. Epiderme
rustique tolérant aux maladies de conservation.

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L'Arboriculture fruitière n°712

  • 1. 5,40 € - n°712 - juiLLet-Août 2017 LE MAGAZINE DES PRODUCTEURS DE FRUITS séBAstien BLAche « j’ai installé des mares dans mes vergers » Lire p. 8 écoLogie intensive composer avec les « autres arbres » du verger Lire p. 10 certificAtion européenne Les pépiniéristes français veulent défendre l’excellence de leurs plants fruitiers Lire p. 14 incLus médiafel n°24 Avec pierre Lammert, président d’irfel DOSSIER Producteurs de pêches et d'abricots Sont-ils prêts à réduire leurs phyto ? Lire p.17 dossier réalisé en parten ariatavec ossier rérér alis partetet n ariatavevevc
  • 2.
  • 3. éDITO fLeur mAsson rédactrice en chef de L'Arboriculture fruitière C’est fou comme le syndicalisme – dans son sens le plus courant, c'est-à-dire lorsqu'il s'applique à l'action des syndicats de salariés – ennuie. Il fait presque vieux jeu. Rien n’est moins grisant que de jouer collectif à l'heure où Emmanuel Macron parle d'initiative individuelle, de libéralisme libérateur et d’audace dans le parcours. Le discours de LREM m’a évidemment séduite. La jeunesse et le talent de son leader, tout comme ceux de son entourage poli- tique, me faisaient l'effet d'une bombe : j'évoluais apaisée et enthousiaste, avec la vague impression qu'un ascenseur social existait quelque part. Il suffisait de s'appuyer sur la République et de savoir « prendre son risque ». Mais j'ai rapidement compris que, même si on libère les potentiels et qu’on tente d’assurer l'égalité des chances, il n'y a, évidemment, que peu d'élus. D'où l'importance des collectifs, qui garantissent au moins de passer du premier au deuxième étage, dans le cadre d'un ascenseur de groupe qui n'aurait pas de poids maximal autorisé. Dans les fruits et légumes, le syndicalisme est tout aussi puis- sant. Il permet même d'agir sur le réel avec une très grande réactivité, comme ce fut le cas en ce début de d'été très chao- tique. Des producteurs des Pyrénées-Orientales, du Gard, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ont déversé leur colère devant des enseignes qui, en pleine saison française, prati- quaient encore le produit d'import à tarif cassé, allant même, parfois, à user de stratagèmes retors pour dissimuler les ori- gines de leurs produits importés. C'est là que le bât blesse, finalement, quand la GMS trompe son consommateur sur l'origine. Parce qu'au final, une enseigne fait bien ce qu'elle veut, non ? Devrons-nous toujours nous battre sur des parkings, vider des rayons, piquer des caddies, déverser des bennes, parce que la distribution ne va pas toujours dans le sens du business « Made in France » ? L'ori- gine France est-elle un sésame qui garantit la mise en rayon au détriment de la concurrence ? Évidemment que non. En réalité, le rôle du syndicalisme est d'instaurer des relations de confiance et de proximité avec les opérateurs, tout en évitant les écueils de la contractualisation. Agir sur le réel, oui, mais en douceur. Et rien n’interdit de casser une ou deux assiettes de temps en temps. pAge 3 - n°712 juiLLet/Août 2017 Pour joindre la rédaction:23, rue Dupont-des-Loges, 57000 Metz, Tél. 0387690257, fax 0387691814 arbo@groupe-atc.com ■ Directrice de la rédaction: Nathalie Ternois. ■ Rédactrice en chef: Fleur Masson, f.masson@groupe-atc.com, 0663809676 ■ Assistanat de rédaction: 0387691813 ■ Ont participé à la rédaction: Maria Delgado, Caroline Even, Linda Kaluzny-Pinon, Olivier Lévêque, Fleur Masson ■ éditing: Rédaction graphique: Olivier Déro, Colette Reisacher, Jean-Michel Tappert. Secrétaires de rédaction: Joëlle Anno, Marine Anthony, Nathalie Burtin, Solène Damour, Ian Fafet, Isabelle Iglésias, Jennifer Neisse. Correction-révision: Lina Fafet. ■ Photographie: Laurent Theeten, responsable image. Pour joindre le service commercial: Administration des ventes « Petites annonces particulier » : Sophie Maillot, 0387698822 + « Arbo services Pro »: Michelle Metz, 0387698972 - 23 rue Dupont-des-Loges, BP 90146 - 57004 Metz Cedex. Merci d’envoyer vos éléments techniques par mail à: s.maillot@groupe-atc.com ■ Régie nationale: groupe ATC: directeur commercial: Mathieu Tournier, 0140052310. Assistante commerciale, offres et demandes d’emploi: Coline Dutertre, c.dutertre@groupe-atc.com. Chefs de publicité: Yi-Fan Chi, y.chi@groupe-atc.com. Directrice de clientèle matériel et équipement: Estelle Paulhiac, e.paulhiac@groupe-atc.com, 0665602930. Pour vous abonner: Abonnement ATC, Service abonnement, 0387691818 - France 1 an: 55 euros et 41 euros sans HS - Au numéro: 5,40 euros - Étranger: 79,40 euros ■ Service diffusion et vente au numéro: Shirley Elter. ■ Fabrication: Pixel Image, 0387698908 - Corinne Léonet. Mise en page: Clothilde Francizod, Damien Giuliano, Ingrid Marlin. - Gravure: François Payon, Alexandre Méaux. ■ Impression: Socosprint Imprimeurs, route d’Archettes, 88000 Épinal, certifié PEFC CTP/1-013. ■ Administration: Directeur général: Jean-Christophe Klein. ■ Administration-finance: Pierre-Emmanuel Blaess ■ éditeur: ATC, SA au capital de 765 680 euros, 23 rue Dupont-des-Loges, 57000 Metz, Tél. 0387691818, fax 0387691814 - PDG et directeur de la publication: François Grandidier - société détenue par FGCI 56 % et Raisin Blanc SA 44 % ■ CPPAP n° 0418 T 80416 - ISNN n° 0003- 794x - Dépôt légal: juillet- 2017. Rejoignez-nous sur le blog de votre revue: www.arboriculture-fruitiere.com Vous trouverez dans ce numéro un supplément Médiafel de 16 pages broché entre les pages 16 et 17, deux fiche variétales brochées entre les pages 8 et 9 et un encart jeté La Morinière Photo dE CoUvErtUrE: FlEUr masson/PixEl imagE fLeur mAsson Agir sur le réel l.thEEtEn/PixElim agE
  • 4.
  • 5. Sommaire du n° 712 - juillet/août 2017 Dossier 17 Technique Technique Médiafel (inséré entre les pages 16 et 17) 10 14 I Actu CTIFL de Balandran - IFPC : biodiversité dans les agrosystèmes 6 Sébastien Blache : « j’ai installé des mares dans mes vergers » 8 Les fiches du mois Nectasweet® Nectarperfcov et Royal Summer® Zaimuscov Technique écologie intensive Composer avec les « autres arbres » du vergers 10 Certification européenne Les pépiniéristes français veulent défendre l’excellence de leurs plants fruitiers 14 Dossier Producteurs de pêches et d’abricots : sont-ils prêts à réduire leurs phyto ? 17 Superficie et productions de pêches et de nectarines : un accroissement du verger espagnol en 30 ans 24 Vergers écoresponsables : pour la pêche et l’abricot aussi 28 Mediafel (inséré entre les pages 16 et 17) Fruits, légumes & stratégie Actualités filière II Témoignage : Pierre Lammert, président d’Irfel VI Melon : la guerre des prix bas aura-t-elle lieu ? VIII Fraîche découpe : les consommateurs sont séduits X Les pommes : vecteurs de mondialisation XII Économie : conjoncture de mai à juin 2017 XIV Actualités entreprises XVI services Info sociétés 30 Page 5 - N°712 juillet/août 2017
  • 6. Lesactus CTIFL de Balandran - IFPC Biodiversité dans les agrosystèmes Près de 160 personnes ont participé à la journée biodiversité qui avait lieu mi-mai au CTIFL de Balandran. L e CTIFL et l’IFPC (Insti- tut français des produc- tions cidricoles) ont co-organisé le 18 mai une journée « Biodiversité et amé- nagements agro-écologiques en arboriculture », à Belle- garde (30). 159 personnes y ont participé. La matinée était consacrée aux conférences sur l’« intégration de la biodi- versité dans les agrosystèmes ». Plusieurs intervenants d’insti- tuts techniques ont reconnu que le transfert des connais- sances et la mise en place de stratégies immédiatement reproductibles auprès des producteurs ne sont pas si simples. « Il est difficile de pas- ser de l’acquisition des connais- sances à leur transfert. […] L’idée est d’avoir des indicateurs pour mieux développer la régu- lation naturelle et avoir des élé- ments de décision sur les effets attendus de la régulation », a notamment indiqué Jean-Mi- chel Ricard, ingénieur au Multiplicateur agréé des variétés : Multiplicateur agréé SPÉCIALISTES DE PLANTS D’ARBRES FRUITIERS À NOYAUX La Couloumine - 66740 Saint-Génis des Fontaines - FRANCELa Couloumine - 66740 Saint-Génis des Fontaines - FRANCE S.C.E.A. EURO PÉPINIÈRES Tél. +33 (0)4 68 89 68 01 Fax +33 (0)4 68 89 75 11 europepinieres@europepinieres.com Page 6 - N°712 juillet/août 2017 L’après-midi de la journée biodiversité était consacré à des ateliers pratiques. Durant la journée, les participants pouvaient aussi se rendre sur des stands commerciaux et associatifs. CTIFL, à la fin de l’exposé sur le rôle des insectes et des arai- gnées dans la régulation des ravageurs en vergers de pom- miers de table et cidricoles, réalisé d’après des travaux du CTIFL et de l’IFPC. Trouver un compromis entre biodiversité et production Lors de cette matinée, il a éga- lementsouventétéquestionde compromis. Dans le sujet sur « une démarche pour analyser les services écosystémiques mul- tiples en verger de pommier », Daniel Plénet, chercheur à l’Inra, a notamment évoqué la « dualité » entre les services marchands – tel le rendement –, et les services non mar- chands rendus par la biodiver- sité – comme le contrôle des bio-agresseurs. C’est d’ailleurs sous un angle plus « terrain » que Laurie Castel, chef de projet de la plate-forme Tab (techniques alternatives et biologiques) à la ferme expé- rimentale d’Étoile-sur-Rhône, est revenue sur cette notion. « Les bandes enherbées et les friches sont essentielles. Il est nécessairedetrouveruncompro- mis entre biodiversité et produc- tion, et donc de laisser des zones non broyées dans les bandes enherbées », a-t-elle précisé au cours de sa présentation sur l’expérience menée dans un verger agroforestier de la plate- forme Tab. Y sont notamment évalués l’impact et l’intérêt de pratiques et d’aménagements agroécologiques sur la biodi- versité. Michel Jay, ingénieur au CTIFL, a quant à lui pré- senté l’incidence de certains aménagements, tels les mares, nichoirs, perchoirs ou encore gîtes à reptiles, sur les auxi- liaires vertébrés. En clôture de son intervention, il a égale- ment souligné qu’« aménager, c’est aussi ne rien faire (ou pas grand-chose)… ». Il a ainsi illustré son propos de photos d’arbres morts, de ronciers en bord de verger ou encore d’un grenier abritant une chouette effraie. C.Even/PixelImage
  • 7.
  • 8. Lesactus Sébastien Blache, talent 2017 « J’ai installé des mares dans mes vergers » à la ferme du Grand Laval, on produit de tout : les légumineuses y côtoient les poules pondeuses, et les brebis pâturent dans les arbres fruitiers. L’objectif de Sébastien Blache, producteur bio de circuit court, est clair : favoriser au maximum la biodiversité. L a ferme du Grand Laval, dans la Drôme, ce sont 25 ha d’exploitation : 2,5 sont affectés au verger mul- ti-espèces géré en agroforeste- rie, 17 à des grandes cultures, on y trouve en plus 120 bre- bis et 120 poules pondeuses. Le chef d’orchestre, Sébastien Blache, tient à cette diversité de production qui, non seule- ment, lui permet une grande flexibilité face aux imprévus, mais également d’assurer un très faible IFT. La totalité du verger est protégée en confu- sion sexuelle contre les carpo- capses et les tordeuses, plus 1 à 3 traitements en carpoviru- sine par an. Il n’applique aucun traitement contre les pucerons, ni contre la tave- lure. Et pourtant ses arbres sont sains. L’implantation très espacée (100 arbres/ ha) y est pour beaucoup. De plus, les brebis pâturent dans les ver- gers et constituent le seul sys- tème de désherbage et de fer- tilisation. Elles se chargent également de manger les feuilles contaminées, ce qui est important pour rompre le cycle de la tavelure par exemple. Le même phéno- mène permet de contenir la propagation des autres rava- Page 8 - N°712 juillet/août 2017 geurs, mais cette fois, les poules interviennent aussi. « Quand on a des fruits pourris, on les laisse tomber au sol et les poules mangent tout. Cela fonc- tionne également pour le Moni- lia », détaille Sébastien Blache. Ornithologue de métier, il a également rempli le verger de nichoirs pour les mésanges, les chauves-souris ou les chouettes. Des mares ont également été aménagées, « pour que tous les auxiliaires, que ce soient des oiseaux ou des batraciens, puissent se prome- ner dans les vergers », explique le propriétaire des lieux. 100 % circuits courts Il y a environ 10 à 15 arbres par variété de fruitiers, avec une dizaine de variétés de pommes, pêches et abricots. Cette diversité permet d’éche- lonner l’arrivée à maturité des fruits au point de ne pas nécessiter de main-d’œuvre pour la cueillette. « Toutes les semainesoncueille300à500 kg par variété, il n’en faudra pas plus, après il faudra changer de mode de distribution. » Actuel- lement, la commercialisation se fait uniquement en circuit court, en vente directe, ou en Amap. Bientôt, un magasin sera mis en place à la ferme pour structurer la vente sur le site. Visée pédagogique La ferme est ouverte à tous ceux qui souhaitent la décou- vrir. Des agriculteurs, des écoles, des personnes qui cherchent à s’installer… ils sont nombreux. « C’est un énorme travail en plus, mais qui vaut largement la peine, car nous faisons beaucoup de belles rencontres. On montre qu’il est possible de faire certaines choses, qu’on peut croire au changement. Je suis profondé- ment optimiste ! » Installé en 2006 dans la Drôme, Sébastien Blache a créé sa ferme directement en bio, tout était à faire. dr MULTIPLICATEURS TOUTES ESPÈCES FRUITIÈRES semences, jeunes plants et arbres fruitiers BP 126 - F-84603 VALRÉAS Tél. + 33 (0) 490 351 240 Fax. + 33 (0) 490 374 506 contact@pepinieres-lafond.com
  • 9. Nîmes Barcelone Toulouse Alicante Vannes Bordeaux Bruxelles Paris Lyon Metz Casablanca Marseille « Confiez vos analyses de contaminants à un spécialiste » Création:peggycaramel.com-Photos©iStocketFotolia Retrouvez-nous sur www.phytocontrol.com contact@phytocontrol.com Pesticides Métaux Mycotoxines Dioxines Allergènes Antibiotiques OGM Microbiologie Autres contaminants Accréditation COFRAC N°1-1904 portée disponible sur www.cofrac.fr Référencé FeL partenariat Référencé ANPP
  • 10. Écologie intensive Composer avec les « autres arbres » du verger Les arbres des espaces semi-naturels accompagnent la dynamique vertueuse des vergers. Cette démarche agro-écosystémique nécessite un appui soutenu, à la fois théorique et pratique. Découverte d’un partenariat efficace en Anjou. L ors des 7es entretiens de l’AEI (Association pour une agriculture écologiquement intensive) en mars 2017, son président Michel Griffon, rappelait que « l’écologie intensive, soit inten- sifier les fonctionnalités écolo- giques, est un passage obligé pour faire de l’agroécologie ; cette dernière tient plus de la technique que de la science. » Regrettons que les prescrip- tions ministérielles n’aient pas fait suffisamment la distinc- Technique pAge 10 - n°712 juiLLet/Août 2017 tion. Les entretiens se tenaient sur le thème « Raisonner de la parcelle au territoire » ; deux témoins de la table ronde « Coordination efficace de la biodiversité » ont Illustré une démarche arboricole. Ambroise Bécot, chargé de mission agriculture et biodi- versité à la chambre d’agri- culture du Maine-et Loire et Pascal Pineau, cogérant avec son épouse des vergers de la Tesserie à Saint-Pierre-Mont- limart (Anjou) et président du mener à une impasse. Des résis- tances se profilaient déjà vis-à- vis des molécules de lutte contre certains parasites. J’ai alors intégré la biodiversité dans une logique binaire un problème - une solution. » La réflexion a évolué suite à un constat sur des parcelles hydromorphes du verger, et l’arboriculteur angevin s’est penché sur l’ACS (agriculture de conservation des sols). « Il restait à créer de la biodi- versité dans la phyllosphère, c’est-à-dire au niveau aérien, et j’ai engagé diverses actions comme l’implantation de haies antidérive en pourtour. Puis, j’ai progressé vers une démarche organisée suite à une rencontre, en 2015, avec Ambroise Bécot du réseau A.R.B.R.E.. » Après un 1er tour de verger, l’animateur technique a établi un diagnostic et proposé des améliorations pour la cohé- rence. Pascal Pineau a pris très rapidement des mesures sur la taille des haies et la gestion différenciée des interrangs, et en général pour une meilleure valorisation des arbres « non productifs ». L’entretien « Je suis un producteur de pommes mais mon verger n’est pas qu’un ensemble de pommiers », introduisait Pascal Pineau. Il exploite 250 ha de pommiers et poiriers (dont 15 % en AB). Les fruits sont commercialisés (50 % à l’export) via le bureau de vente Pom’Evasion. ©lKP AMÉNITÉS PAYSAGÈRES Cultivez les rapprochements! Le réseau A.r.B.r.e. œuvre pour des agriculteurs respectueux de la biodiversité et des richesses de l’environnement. Lancé en 2011, il rassemble la Chambre d’agriculture 49, la fédération des chasseurs de l’Anjou, le CPIE Loire-Anjou et l’ESA (école supérieure d’agriculture) d’Angers. Ce partenariat à la gouver- nance transversale favorise la montée en puissance sur la compétence biodiversité. Le conseil individuel à l’échelle de l’exploitation est complété par du partage d’information (réunion bout de champ, bulletin Feuille d‘A.R.B.R.E., journée réseau) et des stages ou suivis naturalistes. « Notre domaine de compétence concerne l’agroécologie par conservation des habitats semi-naturels; nous renvoyons les producteurs vers des spécialistes comme l’entomologiste Johanna Villenave », note Ambroise Bécot. « Nous fournissons plutôt un accompagnement pragmatique sur les principes acquis de la biodiversité qui deviendront les moteurs de la performance écosystémique de cha- cun. » Ces principes sont la densité et la diversité de la végétation semi-naturelle, sa gestion adap- tative et le souci de connectivité des éléments semi-naturels installés et implantés. On peut quantifier et maîtriser le coût de ces mesures, mais seulement estimer financièrement le service rendu Le ROI (retour sur investissement) non-mesurable se traduit plutôt en termes d’image et de valorisation commerciale. LKP SDPF 49 (syndicat des pro- ducteurs de fruits) ont pré- senté leur collaboration dans le réseau A.R.B.R.E.1. Valoriser la végétation « non productive » La démarche agro-écosysté- mique a été engagée par Pascal Pineau au milieu des années 2000. « À la fin des années 1990 où nous pratiquions la PFI, j’ai pris conscience que le système en juste-à-temps avec le seul recours chimique pouvait •••
  • 11. N° d’agrément : IF02079. AgroFresh Holding France SAS agréé pour la distribution et l’application de produits phytopharmaceutiques. SmartFresh™ : 3,3 % de 1-méthylcyclopropène. AMM No. 2050073 SmartFresh™ ProTabs : 2 % de 1-méthylcyclopropène. AMM No. 2150057 H319 Provoque une sévère irritation des yeux. H412 Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée. http://agriculture.gouv.fr/ecophyto © 2017 AgroFresh. Tous droits reservés. SmartFresh est une marque déposée d’AgroFresh. Rhône Méditerranée : Adeline Pinto mob : 06 07 84 19 71 apinto@agrofresh.com Val de Loire : Damien Duveau mob : 06 84 18 34 64 dduveau@agrofresh.com Grand sud-ouest : Vincent Chaban mob : 06 70 99 16 63 vchaban@agrofresh.com Hauts de France : Ets Bitz - Mélanie De Roeck mob : 06 01 68 14 35 ets-bitz.mr@orange.fr Est : CAC 68 Jean-Michel Muller mob : 06 60 04 39 20 jm.muller@cac68.fr EXEMPLE SUR GRANNY SMITH EN FRANCE DANS LE VAL DE LOIRE : Réduction du temps de fonctionnement du froid de 34% pour un stockage en AC de 4 mois en affinant les températures et les périodes d’utilisation du froid. Des économies d’énergie grâce au Système Qualité SmartFresh SM Le Système Qualité SmartFresh vous aide à ralentir le métabolisme, la respiration des fruits et leur production de chaleur. Cela vous permet : • une réduction d’environ 20% des émissions de CO2 dans l’environnement, • une réduction du coût de fonctionnement des adsorbeurs de CO2, • une réduction très significative des temps de fonctionnement du froid, • une réduction de la perte en eau et donc de la perte de poids des fruits. Nouveauté 2017 : nouvelle formulation Obtenez-vous le maximum de la technologie SmartFresh™ ? Prenez contact avec votre représentant local AgroFresh pour en savoir plus sur la manière d’optimiser vos conditions de stockage avec le Système Qualité SmartFresh.
  • 12. de ces arbres et arbustes semi-naturels est à peaufiner pour assurer une floraison et une fructification plus pro- pices des haies (planter des espècesaccueillantdesinsectes entomophages et des lianes comme le chèvrefeuille) ; il faut aussi différer les périodes de taille dans les tournières et les terrains délaissés. De même, plutôt qu’un broyage d’entretien, il est préférable de laisser intact le réseau des fossés jusqu’en fin de saison pour attirer les pollinisateurs et offrir plus tard des abris d’hibernation. En lutte contre les ravageurs, des alternatives seraient à déployer en lecture croisée avec les IAE (investis- sements agro-écologiques). La plantation existante engageait Technique Page 12 - N°712 juillet/août 2017 une action trop périphérique. Des plantations interstitielles, dont des haies à l’intérieur des parcelles de production, per- mettront de recloisonner des ilots de diversité. Le linéaire de 18 km devra doubler dans les cinq à six ans. Conviction et pari Tirant les enseignements de vingt ans de pratique et d’évo- lution, Pascal Pineau conclut : « Il faut comprendre l’origine des dysfonctionnements pour les éviter. De toute manière, plus on maximise la biodiversité, plus le système devient résilient. Ainsi le puceron lanigère est désormais régulé avec une petite mouche. On est toujours un peu explora- teur, il faut souscrire à une part d’inconnu. Les heures passées ©DR Schéma des propositions présentées par Ambroise Bécot du réseau A.R.B.R.E.. devant l’ordinateur pour se tenir informé, y compris en langues étrangères, ne sont pas valori- sables financièrement, de même quelepartaged’expériencesentre praticiens. Mais on a toujours besoin des autres pour évoluer ». Linda Kaluzny-Pinon (1) Agriculteurs respectueux de la biodiversité et des richesses de l'environnement. •••
  • 13. Publi-information COT INTERNATIONAL L’obtenteur dévoile Rougecot ® , une rouge de mi-saison Cot International organisait, mercredi 14 juin, une visite de terrain couplée à une exposition et une dégustation d’abricots. L’occasion de dévoiler la variété Rougecot ® , une rouge plutôt tardive par rapport à ses concurrentes, qui a impressionné par son calibre et sa coloration. «P our la première fois, nous avons décidé d’associer, à nos traditionnelles visites de ter- rain, une exposition de fruits suivie d’une dégustation », introduit Marie-Laure Etève, gérante de Cot International. C’est dans les Costières du Gard que l’obtentrice a donc accueilli, mercredi 14 juin dernier, une trentaine de pro- ducteurs français et étrangers, ainsi que des techniciens de stations et des pépiniéristes, venus notamment découvrir la variété phare de la journée: Rouge Cot, une variété rouge. « C’est la première fois que nous dévoilions cette variété au public et nous sommes vraiment satisfaits de l’accueil qui lui a été réservé!, lance, enchantée, Marie-Laure Etève. Les visiteurs ont été très impressionnés par le calibre et la tenue du fruit, sa colora- tion rouge très homogène et sa qualité gustative (sucrée) ». COMPLÉTER LA GAMME EN ROUGE Variété de l’époque Délicot (voir ci-après), Rouge Cot vient donc après la plupart des variétés rouges : l’occa- sion donc de compléter une gamme. Autofertile, elle présente un bon calibre (2A et 3A dominants) et produit essentiellement sur les bou- quets de mai, ce qui contri- bue à l’obtention d’un calibre et d’une coloration très homo- gènes. À l’étude depuis cinq ans, la variété a également démontré une mise à fruit rapide et une production régulière chaque année. Trois autres variétés ont également été présentées au public. Il s’agit de Cocot, qui vient entre Perlcot et Goldrich. Autofertile, régulièrement pro- ductive, elle présente un fruit rond et bicolore à 50 %. Le fruit est très doux et son épi- derme est résistant aux mar- brures. Puis vient Titicot: varié- té époque Goldrich, de bonne qualité agronomique et bonne qualité de fruit. « Autostérile, elle est plantée dans diffé- rentes stations expérimentales (CTIFL de Balandran, Serfel, Sefra, Sica Centrex) et les techniciens, unanimement, la trouvent très intéressante pour ses caractéristiques agrono- miques, son fruit lumineux et attractif, ainsi que son bon calibre », complète Marie- Laure Etève. Enfin, la variété Délicot (Délice Cot) a été présentée : arrivée à matu- rité entre Goldrich et Ladycot, elle est autofertile et présente un gros potentiel de calibre (3A dominant) et de tonnage (jusqu’à 70 kg par arbre). « Elle n’a pas de grosse flori- bondité mais chaque fleur fait son fruit, donc peu de frais d’éclaircissage sont à pré- voir », précise l’obtentrice. À noter que le fruit est bicolore de 30 à 60 %. RÉSISTANCE SHARKA Sur les quatre variétés pré- sentées le 14 juin, trois ont les trois gènes de résistance à la Sharka: il s’agit de Cocot, Délicot et Rouge Cot. Ces trois variétés entrent dès lors dans une deuxième phase d’étude au CTIFL de Lanxade, afin de pouvoir être déclarées officiellement résistantes à la Sharka : le virus va leur être inoculé afin d’observer le comportement des arbres pendant deux ans et vérifier qu’aucun symptôme ne se déclare. À noter que Cot Internatio- nal prête une attention toute particulière à la qualité gus- tative de ses fruits et organise régulièrement des « Clubs dégustation ». L’obtenteur présente dans des assiettes des fruits de différentes varié- tés et demande aux visiteurs de remplir un questionnaire pour donner leur apprécia- tion. « Étant donné le nombre important de variétés, nous avons constaté que les visi- teurs choisissent celles qui les attirent le plus visuelle- ment. Cela nous permet déjà d’avoir un aperçu de l’achat consommateur qui se fait dans un premier temps sur l’aspect externe du fruit », conclut Marie-Laure Etève. Variété de l’époque Délicot, Rouge Cot vient donc après la plupart des variétés rouges: l’occasion donc de compléter une gamme rouge. COTINTERNATIONAL
  • 14. Certification européenne Les pépiniéristes français veulent défendre l’excellence de leurs plants fruitiers Depuis le 1er janvier 2017, l’Union européenne a harmonisé sa réglementation concernant la commercialisation des plants fruitiers. Les pépiniéristes français souhaitent défendre leur savoir-faire et leur qualité supérieure sur le sujet en mettant en place une certification privée plus poussée. U n vent d’harmo- nisation a soufflé début 2017 sur la réglementation européenne pour la vente de plants en arboriculture. Objectif : accroître la traçabilité et la qualité sanitaire des plants mis en marché en Europe. Il faut dire que l’ancien texte sur le sujet, datant de 1992 (directive 92/34/CEE), était devenu obsolète. Les maté- riaux des 28 pays membres seront soumis aux mêmes critères pomologiques et sanitaires permettant une clause de libre circulation en Europe. Trois types de matériel sont différenciés : le matériel destiné à des fins scientifiques, de travaux de sélection ou qui contribue à la préservation de la diver- sité génétique (en quantités appropriées), le matériel CAC (Conformité agricole communautaire) et le maté- riel certifié. En vigueur depuis le 1er janvier Cette nouvelle réglementa- tion vient ainsi en plus du passeport phytosanitaire européen (PPE). Technique Page 14 - N°712 juillet/août 2017 « Le nouveau règlement euro- péen des plants certifiés cor- respond malheureusement à un nivellement par le bas du Silvia Ten Have-Lopez, responsable du service inspection-certification fruitière au CTIFL, lors d’un travail de contrôle des plants. photos :CTIFL point de vue des producteurs français, observe Silvia Ten Have-Lopez, responsable du service inspection-certi- fication fruitière au CTIFL. En effet, la France avait déjà un cadre clair définissant les règles de commercialisation de
  • 15. matériels de multiplication de plants fruitiers. Les caractères sains et productifs des plants étaient encadrés. Cette qualité française est d’ailleurs recon- nue par l’ensemble des clients, notamment à l’export. Mais l’UE souhaitait définir un cadre harmonisé pour l’ensemble de ses pays, d’où ce nouveau texte, qui apporte tout de même cer- taines avancées pour le cadre français. » Cinq arrêtés et deux règle- ments techniques ont été adoptés, puis publiés au Journal officiel français en décembre 2016, traduisant la transposition des direc- tives européennes. Tous les textes sont rentrés en vigueur le 1er janvier 2017. Ils concernent l’enregistre- ment des variétés et les four- nisseurs, leurs conditions sanitaires, leur contrôle et leur certification, l’étique- tage et le conditionnement du matériel végétal. Parmi les changements (voir encadré ci-dessous), les éti- quettes et documents d’ac- compagnement ont évolué. Les plaques bleues accom- pagnant les plantes mères initiales avant 2017 sont désormais remplacées par une étiquette blanche barrée en diagonale d’un trait violet. Les étiquettes d’accompa- gnement du matériel de base passent du bleu au banc, Retrouvez les infos pratiques sur www.tech-n-bio.com 10 ANSD’INNOVATIONS LE MEILLEUR DES DÉMONSTRATIONS EN EUROPE THE BEST OF ALL DEMONSTRATIONS IN EUROPE 20 21 SEPTEMBRE 2017 BOURG-LÈS-VALENCE DRÔME AUVERGNE RHÔNE-ALPES - FRANCE www.tech-n-bio.com LES NOUVEAUTÉS 2017 10 ANSD’INNOVATIONS LES NOUVEAUTÉS 2017 10 ANSD’INNOVATIONS LES NOUVEAUTÉS 2017 FRUITS Comment gérer les bio agresseurs et quelles sont les méthodes alternatives ? Comment valoriser ma production pour répondre à la demande tout en me garantissant une plus-value ? Quelles organisations professionnelles ou autres dispositifs pour m’accompagner au mieux ? ARBORICULTURE Comment gérer la fertilité de mes sols ? VALCOM.fr CERTIFICATION FRUITIÈRE « CERTIFIÉ UE » 10 grands changements 1. Acceptation d’une variété dans le schéma de certification possible avec une COV ou Inscription au catalogue (avant, catalogue obligatoire). 2. Acceptation de matériel du même niveau, provenant d’un autre État membre, dans le schéma de certification français 3. Les variétés VT (Virus Tested) seront dégradées en matériel CAC. 4. Le terme VF (Virus Free) est remplacé par le terme « certifié ». 5. Fin d’utilisation des porte-greffe de semis dont les plantes mères n’ont pas été contrôlées. 6. Une parcelle est certifiable avec analyse négative des néma- todes listés ou bien sans plante hôte depuis cinq ans. 7. Réaménagement de l’information sur les étiquettes et les couleurs des étiquettes. 8. À l’origine de la pyramide de filiation toutes les plantes mères initiales sont sous installation insect-proof. 9. Introduction des couches d’amplification des plantes mères de base et introduction de la catégorie plante mère certifiée. 10. Utilisation de porte-greffe de niveau de base pour établir les plantes mères de base et plantes mères certifiées. Jusqu’au 21 décembre 2022, la France autorise, sur son terri- toire, la commercialisation de matériels de multiplication et de plantes fruitières correspondant au règlement technique avant le 31 décembre 2022. Il faut faire référence à l’article de transi- tion sur l’étiquette et au document l’accompagnant.
  • 16. alors que celles des plants certifiés passent du blanc au bleu, comme en production de pommes de terre. Garder une renommée internationale D’un point de vue français, la réglementation européenne ne va pas assez loin. « Pour contrôler l’aspect sanitaire, les textes européens indiquent par exemple de tester un ensemble représentatif de la production. Mais ce terme est très vague, autorisant des échantillons de 1 % pour les pays les moins vigilants, à bien davantage pour d’autres pays comme la France », complète Silvia Ten Have-Lopez. Afin de garder leur renom- Technique Page 16 - N°712 juillet/août 2017 mée internationale et se dis- tinguer sur le marché, mais aussi par crainte de pro- blèmes sanitaires en accep- tant tout matériel certifié venu d’autres pays moins expérimentés, les profession- nels français ont demandé au CTIFL de mettre en place un système de certification pri- vée qui vient en plus par rap- port à la certification euro- péenne, maintenant le niveau de certification d’avant 2017. Les travaux pour définir son cahier des charges et désigner son comité de pilotage ont débuté. Cette certification donnera droit aux étiquettes « Certifié UE + Infel® », complète la responsable du CTIFL. « Notre plan de sur- veillance sanitaire est bien plus fort que celui exigé au niveau européen. Le but est de le main- tenir via la certification UE + Infel®, en y ajoutant cependant certains bons éléments rendus possibles par la nouvelle certi- fication européenne. » Réponse à l’été 2017 Cette certification « Privée » sera mise en place normale- ment d’ici l’été 2017. Pour pouvoir y accéder, la certi- fication européenne devra quoiqu’il arrive être remplie par le producteur. D’autres pays, notamment les Pays-Bas et l'Italie, semblent intéressés par cette démarche Matériel État actuel 2017 Initial Plaques bleues sur les plantes mères Blanche barrée en diagonale d'un trait violet De base Bleue Blanche Certifié Blanche Bleue Certifié en plusieurs années Blanche barrée en diagonale d'un trait violet Bleue « Le nouveau règlement correspond malheureusement à un nivellement par le bas », Silvia Ten Have-Lopez, CTIFL Évolution de l’étiquetage des plants fruitiers, en lien avec la nouvelle certification européenne. CTIFL Ce Groupe international intervient dans différents secteurs d’activité et développe sa propre exploitation aquaponique, à grande échelle, afin de produire des fruits et légumes de qualité en agriculture bio contrôlée à l’aide d’un système de culture durable (cycle vertueux, recirculation, coproductions…). Elle étoffe actuellement ses structures managériales et recrute deux futurs responsables : Directeur d’exploitation(h/f) Responsable de votre centre de profit, vous assurez la gestion d’un secteur de production de fruits et légumes pour le marché local, participez à la définition de la feuille de route, les objectifs et le budget d’exploitation, proposez des choix techniques innovants pour améliorer la qualité et les coûts de production, pilotez les projets d’extension et de développement, êtes garant du respect des règles d’hygiène et de sécurité, et piloter les audits de certification. Chef de culture en hydroponie(h/f) Votre mission consiste, avec un véritable esprit entrepreneurial, à gérer et optimiser la production végétale en hydroponie (NFT et substrat). A ce titre, vous êtes garant de la gestion des plannings de production et de récolte, des équipes, des installations, des commandes et des ventes. Ingénieurs agronomes (ou diplômes équivalents), vous pouvez valoriser une expérience probante dans une exploitation maraichère en hydroponie (une expérience en milieu tropical serait un plus). Vous maîtrisez les cycles de production sous serres et les besoins des grandes variétés de fruits et légumes (tomates, salades, courgettes...), et avez déjà fait preuve de technicité, de management et êtes rompus au travail en équipe mais aussi à la conduite de production en autonomie. Passionnés par le domaine de l’agriculture durable, vous souhaitez vous impliquer dans un projet novateur. Davantage qu’un poste, c’est avant tout un projet de vie que nous vous offrons ! Merci d’adresser votre candidature sous la réf. EWHY1703/AF par mail à : candidat@ethis-rh.fr DOM-TOM de certification privée plus contraignante, valorisant leur savoir-faire. Des réu- nions d’échanges se sont d’ailleurs organisées avec les Français pour évoquer la certification Infel®. « Globa- lement, je pense que l’ensemble des producteurs français tient à défendre l’excellence de sa qualité sanitaire et variétale. Je n’ai pas encore rencontré de producteurs français de plants souhaitant remplir le minimum des conditions fixées par l’Europe. Quant aux arbo- riculteurs, ils pourront vérifier le pays d’origine des plants, indiqué obligatoirement sur l’étiquette. Ce sont d’ailleurs eux les meilleurs antivirus pour leurs arbres, en faisant le choix d’une qualité et d’une traçabi- lité accrues. La nouvelle certi- fication européenne n’apporte pas automatiquement les fortes garanties dont la France s’est dotée depuis 1952 », termine Silvia Ten Have-Lopez. Olivier Lévêque
  • 17. pAge 17 - n°712 juiLLet-Août 2017 Dossier Producteurs de pêches et d’abricots Sont-ils prêts à réduire leurs phyto? laPandr/Fotolia Les producteurs de pêches et d’abricots sont-ils prêts à prendre des risques et à investir dans la recherche et l’expérimentation afin de relever le défi de la réduction des phyto? C’est une volonté affichée. Mais qu’en pensent les individus? Sont-ils prêts à mettre la main à la poche? En ont-ils envie? Les réponses grâce à notre enquête téléphonique exclusive. Bernard ROBIN - PÉPINIÈRES DU VAL D’OR 1045, rte de la Gare – 26210 MANTHES Tél. : +33 (0)4 75 31 91 94 - Fax. : +33 (0)4 75 31 80 49 E-mail : pepinieres.valdor@wanadoo.fr Arbres fruitiers sélectionnés • Plants certifiés Pépinières du Val d’Or CHOIX – SÉLECTION – AUTHENTICITÉ
  • 18. Département Nombre de répondants Alpes-de-haute-provence (04) 2 Ardèche (07) 8 Aude (11) 2 Bouches-du-rhône (13) 6 drôme (26) 30 gard (30) 8 hérault (34) 2 isère (38) 6 Lot-et-garonne (47) 2 pyrennées orientales (66) 24 savoie (73) 2 tarn-et-garonne (82) 2 vaucluse (84) 4 Production En pourcentage des répondants pêches 26 % Abricots 43 % pêches et abricots 31 % tation? Bref: sont-ils prêts à mettre la main à la poche ? Et, au fait, où en sont-ils dans leurs vergers? L’idée est d’approcher une réalité de terrain alors même que l’AOP pêches et abricots, le CTIFL, Sud Expé, la Sefra et la Cen- technique de la réduction des produits phytosanitaires. C’est un fait: l’heure est au bouleversement des pra- tiques culturales vers une agriculture moins consom- matrice d’intrants. Mais concrètement : comment fait-on? Les producteurs de pêches et d’abricots sont-ils prêts à prendre des risques et à investir dans la recherche et l’expé- rimen- Producteurs de pêches et d’abricots sont-ils prêts à réduire leurs phyto? Dossier abricot et pêche pAge 18 - n°712 juiLLet/Août 2017 S uite au succès de notre enquête menée en décembre dernier sur les producteurs de pommes, leur image dans les médias et le rapport qu’ils entretiennent avec leur métier, nous avons décidé de réitérer l’opération sur une autre filière. C’est donc aux côtés de l’AOP pêches et abricots que nous avons décidé d’interroger des producteurs. Objectif : évaluer dans quelle mesure ils sont prêts à relever le défi trex viennent de signer une convention de collaboration qui stipule que l’AOP finan- cera des missions spécifiques à hauteur de 136000 euros en 2017. Nous avons donc décidé de conduire une enquête télé- phonique auprès d’un grand nombre de producteurs, et afin de mener à bien ce vaste chantier, nous nous sommes associés à différents partenaires qui nous ont Nombre de répondants 2 8 2 6 30 8 2 6 2 24 fait-on? Les producteurs de pêches et d’abricots sont-ils prêts à prendre des risques et à investir dans la recherche et l’expé- rimen- phonique auprès d’un grand nombre de producteurs, et afin de mener à bien ce vaste chantier, nous nous sommes associés 04 73 38 2607 84 1334 30 11 66 82 47 PRÉLIMINAIRE 2 Répartition des appels par production pêches et abricots Abricots pêches 31 % 26 % 43 % PRÉLIMINAIRE 1 Répartition des appels par départements
  • 19. 49 % 47 % 4 %4 % 49 %moins de 10 ha nombre d’hectares entre 10 et 50 ha plus de 50 ha en pourcentage des répondants QUESTION 3 Combien d’hectares d’abricots cultivez-vous? Analyse: la moyenne des hectares cultivés en abricots, dans le cadre de l’étude, est de 13 ha. C’est bien plus que le verger de l’AOP qui comptait en 2016 4239 ha pour 736 producteurs, soit une moyenne de 5,7 ha. Au niveau de l’AOP pêches et abricots, le verger moyen par exploitation présente une taille variable suivant les régions: il est deux fois plus important dans le bassin Gard/Crau qu’en Rhône-Alpes avec des superficies moyennes respectives de 10 ha et 4,8 ha. Le Roussillon, avec une taille moyenne de 3 ha, se caractérise par une forte proportion (83 %) de vergers de moins de 5 ha. Notez donc que nous avons, donc dans cet échantillon, une surreprésentation des vergers de grande taille. 7 % 19 % 46 % 22 % 6 % 7 % 6 % 7 %7 %entre 25 et 35 ans Âge entre 36 et 45 ans entre 56 et 65 ans 66 ans et plus entre 46 et 55 ans en pourcentage des répondants QUESTION 1 Quel âge avez-vous? Analyse: la moyenne d’âge des producteurs interrogés est de 51 ans. Près de la moitié d'entre eux ont entre 46 et 55 ans. 57 % 23 % 20 % 57 %moins de 10 ha nombre d’hectares entre 10 et 50 ha plus de 50 ha en pourcentage des répondants QUESTION 2 Combien d’hectares de pêches cultivez-vous? Analyse: la moyenne des hectares cultivés en pêches, dans le cadre de l’étude, est de 18 ha. « Les moins de 10 ha correspondent aux petits qui ont du mal à en vivre. De 10 à 50 ha, ce sont des exploitations moyennes, avec un chef de famille. Les plus de 50 ha corespondent aux exploitations plus industrualisée: Gaec ou exploitations capitalistiques », analyse Raphaël Martinez, directeur de l’AOP pêches et abricots. À noter qu’au niveau de l’AOP, on comptait, en 2016, 5696 hectares pour 378 producteurs, soit une moyenne de 15 ha, avec un verger moyen de taille variable suivant les régions: dans le bassin Gard/Crau, plus de la moitié des exploitations présentent des vergers de plus de 30 ha, alors qu’en Roussillon et Rhône-Alpes les vergers de petite taille sont prédominants. Une seule application pour toutes les variétés Application de 3 à 5 semaines avant la récolte Une formulation adaptée et pratique RÉGULATEUR DECROISSANCE suivis dans cette aventure : Sojufel, Agro Selection Fruit, Escande et Cot International. Les conclusions que vous lirez dans cet article se basent donc sur les 108 répondants à notre enquête (9 % du fichier total) qui a été menée dans tout le Sud de la France entre le 27 avril et le 2 juin 2017. fleur masson
  • 20. 59 % 37 % 4 %4 % oui non ne se prononce pas QUESTION 7 La production doit-elle, selon vous, investir davantage d’argent dans la recherche et l’expérimentation (CTIFL et stations régionales)? Analyse: près de 60 % des producteurs considèrent qu’il faut investir davantage d’argent dans la recherche et l’expérimentation. « La majorité continue à penser qu’il faut mettre l’argent de l’expérimentation, c’est un très bon indicateur », analyse Raphaël Martinez. 63 % 35 % 2 %2 % oui non ne se prononce pas QUESTION 8 Êtes-vous prêt à titre personnel à prendre des risques, dans la conduite de vos vergers, pour aller vers une réduction de l’usage des produits phytosanitaires? Analyse: 63 % des producteurs interrogés annoncent qu’ils seraient prêts à prendre des risques techniques et financiers. « Sans être un plébiscite, c’est la confirmation de la volonté des producteurs d’aller plus loin », analyse Raphaël Martinez. 24 % 15 % 18 % Très bien, je trouve que cela va dans le bon sens Plutôt bien, mais il ne faut pas aller trop vite Très mal, nous sommes accusés à tort sur la place publique Plutôt mal, les consommateurs ne savent pas de quoi ils parlent 43 % QUESTION 4 Comment percevez-vous les attentes sociétales en matière de réduction des pesticides? Analyse: la perception des producteurs est plutôt positive en ce qui concerne les attentes sociétales en matière de réduction des phyto, avec 43 % des sondés qui considèrent que c’est plutôt bien et 24 % qui considèrent que c’est très bien: soit 67 % des sondés favorables à cette tendance. « Ces résultats sont très étonnants et très positifs. Ils tordent le cou à l’idée que les producteurs ne voudraient pas avancer. Or, ces chiffres prouvent qu’ils sont dans une bonne dynamique », analyse Raphaël Martinez. 43 % 46 % 7 % 4 % 7 % 4 % Organiser des portes ouvertes dans les vergers Prendre davantage la parole dans les médias Collaborer avec les ONG comme WWF ou Greenpeace Utiliser les réseaux sociaux QUESTION 5 Quelle est, selon vous, la meilleure façon d’informer les consommateurs sur vos pratiques (un seul choix possible)? Analyse: 46 % des producteurs interrogés considèrent comme opportun le fait de prendre davantage la parole dans les médias et 43 % priorisent le fait d’ouvrir les vergers. Les réseaux sociaux ne sont pas perçus comme un média d’avenir, même s’ils sont davantage plébiscités par les plus jeunes (la moyenne d’âge des sondés qui ont répondu « utiliser les réseaux sociaux » est de 38 ans, alors que la moyenne des sondés est de 51 ans.) « Pour ce qui est des médias, on sait que c’est long, et que cela coûte cher, temporise Raphaël Martinez. Les portes ouvertes: tout le monde est d’accord pour en organiser, mais personne ne veut le faire chez lui! Pour ce qui concerne les réseaux sociaux, il y a pourtant une réalité que nous ne devons pas ignorer: plus de la moitié des Français se rend au moins une fois par jour sur Facebook! Et enfin, les ONG: le peu d’intérêt des producteurs pour les ONG traduit certainement la méfiance qu’ils entretiennent à leur égard. Un chantier est-il à ouvrir? » 29 % 54 % 17 % 0 %0 % Tout à fait confiance Plutôt confiance Pas du tout confiance Plutôt pas confiance QUESTION 6 Avez-vous confiance dans la recherche et l’expérimentation pour trouver des solutions alternatives aux produits phytosanitaires? Analyse: Les producteurs n’ont pas une confiance aveugle dans leur outil de RD. C’est plutôt une bonne chose qui prouve que le producteur maîtrise son métier et garde un esprit critique vis-à-vis des conseillers. « Il y a une certaine prudence, sans doute liée à l’histoire avec l’Inra et le problème de la sharka [la diffusion de la sharka dans la vallée du Rhône aurait été due aux recherches et expérimentations de l’Inra, NDLR] », avance Raphaël Martinez, directeur de l’AOP pêches et abricots. Ces chiffres peuvent aussi traduire le besoin qu’ont les producteurs de se réapproprier leur outil de RD. 63 % des producteurs interrogés sont prêts à prendre des risques dans la conduite de leurs vergers pour aller vers une réduction de l’usage des produits phytosanitaires. FlEUrmasson/PixElimagE Dossier abricot et pêche pAge 20 - n°712 juiLLet/Août 2017 15 % 6 % 44 % 35 % 6 % Le choix des variétés La gestion de l’eau Le désherbage La gestion des ravageurs QUESTION 9 Si oui, dans quel domaine en priorité parmi ces quatre propositions (une seule réponse possible)? Analyse: les sondés seraient principalement prêts à prendre des risques dans le cadre de la gestion des ravageurs et désherbage. « Ce qui est très positif, c’est que les producteurs ont pris conscience que la prise de risque pour aller vers le progrès passe par le désherbage et la gestion des ravageurs, et pas uniquement sur les variétés: c’est une très bonne chose », estime Raphaël Martinez.
  • 21. International Plant Selection B.P. 125 - 26203 Montélimar cedex - France Tel. 04.75.90.92.89 - Fax 04.75.51.80.41 Site Web : www.ips-plant.com L'abricot par International Plant Selection Pricia (cov) -7 j Rubista® Autofertile une excellente présentation, forme ronde, calibre 3A avec une blush sur 60% du fruit abricot Mediabel (cov) + 7 Rubista® Autofertile avec un potentiel calibre 3A et un blush rouge lumineux sur 40% du fruit. Le port est semi-étalé Farbela (cov) Epoque Farbaly (cov) Autofertile avec un joli fruit bicolore de type Faralia(cov) avec de très bonnes qualités gustatives Farlis(cov) + 15 j Farbaly (cov) Autofertile avec un gros potentiel de tonnage, une belle présentation du fruit et bonne qualité gustative Pépiniériste agrée : Pépinières Dalival Pépinières Lafond Pépinières Veauvy Pépinières Toulemonde Pépinières Cros Viguier
  • 22. QUESTION 12 Que trouve-t-on dans votre verger qui illustre principalement votre engagement en faveur de la biodiversité (une seule réponse possible)? Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement leur engagement en faveur de la biodiversité, suivis par les oiseaux (24 %), les plantes auxiliaires (13 %) et les mammifères (7 %). À noter que près de 20 % des producteurs n’ont pas vraiment de démarche en faveur de la biodiversité. 33 % 24 % 7 % 13 % 19 % 4 % Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement biodiversité (une seule réponse possible)? Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement 7 % 4 % Analyse: Les insectes, pour 33 %, des producteurs interrogés, illustrent principalement QUESTION 12 Que trouve-t-on dans votre verger qui illustre principalement votre engagement en faveur de la biodiversité (une seule réponse possible)?biodiversité (une seule réponse possible)?biodiversité (une seule réponse possible)?biodiversité (une seule réponse possible)? Des insectes Des oiseaux Des plantes auxiliaires Rien de particulier Les 4 Des mammifères 24 % 30 % 39 % 7 %7 % Tout à fait prêt Plutôt prêt Pas du tout prêt Pas vraiment prêt 18 % 28 % 43 % 11 % Tout à fait prêt Plutôt prêt Pas du tout prêt Pas vraiment prêt Dossier abricot et pêche QUESTION 11 Êtes-vous prêt à relever le défi d’une alternative au désherbage chimique? Analyse: Comme pour les néonicotinoïdes, les avis sont opposés sur les alternatives au désherbage. 54 % de producteurs prêts à relever le défi à court terme et 46 % restent dubitatifs, ne voyant pas de solution plus efficace dans l’immédiat. Raphaël Martinez commente: « Sur ce sujet-là, on voit tout de même que nous sommes plus avancés que sur le sujet de l’arrêt de l’utilisation des néonicotinoïdes. Plus de la moitié des producteurs ont basculé dans l’intention. Cela continue à bouger. » QUESTION 10 En ce qui concerne les néonicotinoïdes: êtes-vous prêt à relever le défi d’un arrêt total de leur utilisation? Analyse: 54 % des producteurs ne sont pas encore prêts à arrêter totalement l’utilisation des néonicotinoïdes. 46 % envisagent la possibilité de s’en passer. « C’est un bon indicateur de la difficulté de ce point », estime Raphaël Martinez. Notons que parmi les problèmes relevés par les producteurs figure la question des pucerons, pour lesquels la lutte ne bénéficie pas totalement d’alternatives (Suprème, Bambi). sErgKUl/Fotolia RCSNanterre753702315*Expertspourlacroissance-06/2017-DEJALINK FERTILISATION FOLIAIRE 100 80 60 40 20 0 50 33 64 73 Choc hauteur basse Témoin Basfoliar® SI Choc hauteur moyenne Choc hauteur maximum Choc provoqué faible à moyen Choc provoqué moyen à fort Choc provoqué fort -13% -34% Basfoliar® Si En application foliaire sur fruits, la formulation brevetée de Basfoliar® Si augmente la valeur commerciale de votre récolte en limitant les meurtrissures liées aux chocs. Amélioration de la conservation Moyenne des essais BPE 4 rép. sur 3 ans Meurtrissures sur fruits après coup en % (Test meurtrimètre® méthode CTIFL mené en station) COMPO EXPERT France S.A.S. - Tél. : 01 41 05 49 45 www.compo-expert.fr - cecile.ribanelli@compo-expert.com Renforce la conservation des fruits !
  • 23. Le Rouge by I.P.S. Rubilis(cov) -7 j Orangered Autofertile avec une floraison tardive. Variété rouge de gros calibre, forme du fruit elliptique avec une excellente présentation. Gros potentiel productif Rubissia(cov) +5 j Rubilis (cov) Autofertile avec une floraison tardive. L'arbre a un port érigé. Variété rouge de forme ovoïde de trés belle présentation. Excellentes qualités organoleptiques Rubely(cov) +10 j Rubilis Autofertile avec une floraison tardive. Variété rouge avec un fruit aromatique de gros calibre avec un très fort potentiel de production. Très bonne tenue sur l'arbre. International Plant Selection B.P. 125 - 26203 Montélimar cedex - France Tel. 04.75.90.92.89 - Fax 04.75.51.80.41 Site Web : www.ips-plant.com Pépiniéristes agrées : Pépinières Dalival Pépinières Lafond Pépinières Veauvy Pépinières Toulemonde Pépinières Cros Viguier
  • 24. pommes ont été quasiment divisés par deux, reflétant sans doute dans ce cas une perte de compétitivité vis-à- vis d’autres origines comme l’Italie et la France. Depuis dix ans, au-delà d’une extension globale du verger de plus de 8 % en surface, ces deux espèces ont évolué de manière très différente : si le pêcher constitue tou- jours le premier verger espa- gnol de fruits à noyaux, sa dimension s’est sensiblement réduite, de 12 %. De son côté, la superficie du verger de nectarinier s’est considé- rablement accrue, de 71 %. Ainsi, sur une production totale en pêches et nectarines de 1,3 million de tonnes, la nectarine contribue désor- mais à hauteur de 39 % des volumes, soit 13 points de plus qu’il y a dix ans. à l’inverse, le poids du groupe des pavies s’est réduit à mesure que la production espagnole se développait. Sa part en volume était de 67 % en 1992 et devrait s’établir à 19 % en 2015. Les autres pêches, hors pavies et fruits plats, constituent la catégorie dont le tonnage a montré la plus grande sta- bilité depuis 30 ans pour représenter 21 % de la pro- duction totale en 2015. La hausse la plus significative et la plus récente concerne cependant le groupe des pêches plates, dont la culture est passée de 1 500 ha et 15 000 tonnes en 2005, à près de 12 000 hectares et plus de 200 000 tonnes en 2014. C’est d’ailleurs une spécialité espagnole, qui est très concentrée dans trois zones: Lérida en Catalogne, Huesca en Aragon et Mur- cie. Portée par l’innovation variétale et les bons prix per- çus depuis dix ans, elle ne représente plus une culture alternative, mais un véritable complément aux autres caté- gories puisqu’elle constitue désormais 20 % des tonnages en pêches et nectarines. Plus de la moitié à l’export Pour écouler tous ses fruits, l’Espagne s’est de plus en plus tournée vers l’extérieur. Tandis qu’au milieu des années 1990, moins de 20 % des volumes produits étaient exportés, depuis 2011 ils dépassent les 50 %. En effet, la croissance rapide de la récolte espagnole, soutenue par le dynamisme de l’innovation variétale et des au détriment du pommier et du poirier, dont les vergers ont diminué respectivement de 46 % et 30 %. Ces évolu- tions se sont accompagnées de conséquences logiques en termes de volumes de récolte. Ainsi, la production de pêches et nectarines a connu une croissance spec- taculaire par rapport à son niveau de 1986, de 140 %, témoignant également d’un très net développement des rendements, de 82 %. à l’inverse, les tonnages de Superficies et productions de pêches et de nectarines un accroissement du verger espagnol en 30 ans La production espagnole de pêches et nectarines a fortement évolué en 30 ans: la surface des vergers a progressé de 30 % et les quantités récoltées de 140 %. Cette hausse des volumes, qui s’est d’abord traduite par un développement remarquable à l’export, pourrait néanmoins se stabiliser prochainement. Dossier abricot et pêche pAge 24 - n°712 juiLLet/Août 2017 A lors que depuis dix ans, en France, la production de pêches et nectarines recule et que les importations de ces fruits progressent, le CTIFL s’est intéressé au verger de pêchers et nectariniers d'Es- pagne, principal fournisseur de l’Hexagone. Celui-ci a évolué de manière particu- lièrement importante ces dernières années. En 30 ans, sa superficie a augmenté de plus de 30 %. Cette hausse s’est effectuée principalement « La pêche plate ne représente plus une culture alternative, mais un véritable complément aux autres catégories », Matthieu Serrurier, CTIFL
  • 25. les marchés traditionnels de l’Union européenne comme l’Allemagne, la France, l’Italie ou le Royaume-Uni restent parmi les principaux destina- taires des pêches et nectarines espagnoles, mais récemment, les envois se sont particulière- ment accrus vers l’Europe de l’Est – Pologne, Russie, Litua- nie, Biélorussie –, l’Algérie ou encore le Brésil. En revanche, contrastant avec le développement de l’export, le marché espagnol du frais s’est contracté. Les volumes absorbés par le mar- ché intérieur ont ainsi reculé de 30 % par rapport à leur niveau d’il y a dix ans, avec près de 380 000 tonnes en moyenne depuis trois ans. 26400 CREST - Tél. : 04 75 25 12 12 - pepinieres.veauvy@wanadoo.fr Engagés par nature, innovants par tradition ... PRODUCTION ESPAGNOLE EN 30 ANS Les tonnages en pêches et nectarines ont augmenté de 140% coûts de production inférieurs à ceux des autres pays concur- rents, a permis à ce pays de développer sa capacité à offrir un produit de qualité et à l’acheminer aux marchés des- tinataires à des prix inférieurs à ceux des autres origines. Ainsi, alors que les volumes exportés par l’Espagne ne représentaient qu’une cen- taine de milliers de tonnes en 1995, ils ont franchi les 750000 tonnes en moyenne sur 2012-2014. Faisant écho à une récolte croissante, la part de la nectarine dans le volume total des exportations espa- gnoles a montré une tendance àlahausse,passantde54 %en 2002-2004 à 57 % en 2012- 2014. Les volumes exportés de pêches plates ont pour leur part augmenté de manière spectaculaire depuis la fin des années 1990, pour atteindre plus de 100 000 tonnes en 2013, soit plus de 60 % de la production nationale de ce fruit. Par ailleurs, à mesure que les ventes espagnoles à l’export se développaient, l’éventail de leurs destinations s’est diver- sifié, en faveur de marchés nouveaux, aux potentiels de croissance supérieurs. Ainsi, La consommation espagnole de pêches et nectarines est ainsi passée d’environ 6 kg par personne et par an au début des années  1990, à environ 4 kg aujourd’hui. D’après Ignasi Iglesias, spé- cialiste des cultures fruitières à l’IRTA (Institut de recherche et de technologie agroalimen- taires) en Espagne, la baisse de la consommation serait en grande partie imputable à une qualité trop aléatoire du pro- duit. En effet, au cours de ces dernières années, les pêches et nectarines auraient trop souvent fait l’objet de récoltes soUrCE:EUrostat SUPERFICIES ET PRODUCTIONS ESPAGNOLES PÊCHES ET NECTARINES Le verger de nectariniers a progressé de 71 % en dix ans Moy. 2011-2013 Evol/10 ans Superficie totale des plantations (ha) pêche et nectarine 83250 8 % dont pêche 51269 -12 % dont nectarine 31981 71 % Production totale (tonnes) pêche et nectarine 1279340 6 % dont pêche 786687 -12 % dont nectarine 492670 57 % Source: Magrama – annuaire de la statistique pommes milliers de tonnes 977 549 496 421 567 1358 148 129 71 102 126 205 poires pêches-nectarines Abricots cerises prunes 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 moyenne 1985-1987 moyenne 2012-2014 pAge 25 - n°712 juiLLet/Août 2017
  • 26. anticipées et spéculatives, conduisant à offrir des fruits non matures, ne répondant pas aux attentes du consom- mateur en matière de goût. Les caractéristiques des nouvelles variétés ont pu favoriser ce phénomène, avec des niveaux de coloration précoces et de bons calibres obtenus à des dates bien antérieures à celles de la maturité réelle du fruit pour la consommation. Des variétés avec un haut niveau de productivité Mais quelle incidence peut avoir cette baisse de la consommation intérieure sur le développement du marché espagnol? Et à partir de cet état des lieux général, que peut-on prédire ? Avec un tiers des jeunes pêchers et nectariniers âgés de moins de cinq ans en 2012, un rythme soutenu de planta- tion jusqu’en 2013 et un haut niveau de productivité des récentes variétés cultivées, la production espagnole devrait continuer à s’accroître, au moins à court terme. Toutefois, à moyen terme, la culture de pêches et nectarines pourrait se stabiliser, voire ralentir pour différentes rai- sons. Tout d’abord, le plan de reconversion des plantations – en pommier, poirier, pêcher- nectarinier, cerisier et abrico- tier – est désormais achevé. Initié par le ministère, il cou- vrait la période 2006-2013 et a reçu 25 millions d’euros de subventions. D’autre part, la récolte espagnole reste sur quelques campagnes difficiles, notamment en matière de prix comme en 2014. Cette année a été marquée par des volumes en hausse par rapport à 2013 mais une qualité en baisse, la fermeture du marché russe, les blocages de camions à la fron- tière française et la baisse des prix en distribution. Par ailleurs, le niveau de spécialisation croissant dans cette culture crée un certain déséquilibre avec les autres cultures, notamment de fruits à pépins. Le risque est en effet que de lourds investissements logistiques – sur des struc- tures de conservation, trans- port et commercialisation – ne soient pleinement utilisés que sur une période de l’an- née, induisant des hausses de coûts. La baisse de la consom- mation domestique inquiète également, puisqu’elle signifie la contraction d’un débouché moins exposé aux incerti- tudes que l’export. Néanmoins, l’Espagne devrait continuer à miser sur cette culture pour laquelle elle dispose d’avantages com- pétitifs, en faisant varier la part des pêches, nectarines, pêches plates et pavies selon les prix perçus et les marchés de destination. En s’appuyant « À moyen terme, la production de pêches et nectarines pourrait se stabiliser, voire ralentir », Matthieu Serrurier, CTIFL VERGER ESPAGNOL DE PÊCHERS ET NECTARINIERS Près d’un tiers de nectarines à chair jaune en 2012 EXPORTATIONS EUROPÉENNES DE PÊCHES ET NECTARINES Espagne, leader incontesté soUrCE:EUrostatsoUrCE:EUrostat sur sa capacité à planifier les volumes et les prix auprès des circuits de la grande dis- tribution et du hard-discount européens, l’avenir du verger espagnol dépendra également de l’ouverture potentielle de nouveaux marchés, comme cela avait pu être le cas avec la Russie. synthèse d’un article rédigé par matthieu serrurier, ctifL. pêches à chair jaune 30 % pêches à chair blanche 3 % pêches plates 12 % nectarines à chair jaune 32 % nectarines à chair blanche 8 % Près d’un tiers de nectarines à chair jaune en 2012 pêches à chair jaune pêches plates 12 % fruits destinés à la transformation (y compris le groupe pavie) 15 % SUPERFICIES ET PRODUCTIONS DE PÊCHE PLATE ESPAGNOLE 19 fois plus de pêches plates récoltées entre 2004 et 2014 450......................... 1520....................3420................... 6845..................11700 ha 2002 2203 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 tonnes superficie: 250000 200000 150000 100000 50000 0 soUrCE:irta 2002 2203 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 milliers de tonnes 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 espagne france italie grèce Dossier abricot et pêche pAge 26 - n°712 juiLLet/Août 2017
  • 27. International Plant Selection B.P. 125 - 26203 Montélimar cedex - France Tél. 04.75.90.92.89 - Fax 04.75.51.80.41 Site Web : www.ips-plant.com Les pêches et nectarines par International Plant Selection Honey sun ® +8 j Big Glory® Nectarine jaune productive avec un gros potentiel calibre. Fort attrait du fruit avec une coloration rouge intense et excellentes qualités gustatives. Big white® -2 j Royal Queen® Nectarine blanche exceptionnelle par son calibre et sa présentation avec une floraison précoce. Saveur équilibrée. Royal Dixie ® +7 j Sugar time (cov) Pêche jaune de calibre 2A, rouge lumineux avec d'excellentes qualités gustatives. Floraison précoce et arbre de port semi érigé. Nabby  ® +7 j Patty ® Pêche blanche avec un gros potentiel calibre, saveur équilibrée. Floraison précoce. Adaptée en zones médium chilling. Pépiniériste agrée : Pépinières Dalival
  • 28. François Bès. Il apprécie que celui-ci se retrouve sur plu- sieurs fruits, car cela améliore sa visibilité. Cela ne change pas pour autant tout dans les relations avec les enseignes. « Nous parlons des Vergers écoresponsables en préparant la campagne. En cours de sai- son, il n’est plus question que de volumes et de prix », note-t-il. Concernant la qualité, « la charte indique juste que la date de récolte doit être fixée avec des charte Sud Nature, qui est très proche », souligne-t-il. Origine France Ille Fruits appose le logo Ver- gers écoresponsables sur les colis de fruits vendus sous ses marques propres, qui repré- sentent20à25 %desvolumes. « Nous avons de plus en plus de demandes de marques de distri- buteurs.Maiscelan’empêchepas les enseignes de mettre en avant le label. En 2017, Casino et Lidl ont prévu, pour l’origine France, de n’avoir que des pêches et nec- tarinesVergersécoresponsableset de l’afficher dans leurs rayons », explique-t-il. La coopérative fournit également Intermar- ché, qui leur demande d’appo- ser un sticker avec le label sur l’emballage des barquettes six fruits à sa marque. « Ce label est un plus pour vendreetsedifférencierdesfruits d’origine espagnole », estime Vergers écoresponsables Pour la pêche et l’abricot aussi Pour mettre en avant leurs bonnes pratiques, les entreprises adhérentes à l’AOP Pêches et abricots de France misent sur le label Vergers écoresponsables. Celui-ci les aide en même temps à affirmer l’origine France de leurs fruits. AU VERGER Une charte qui évolue tous les ans Les engagements pris par les producteurs au travers de la charte s’étoffent chaque année, pour amélio- rer la préservation de l’environnement. « C’est une démarche de progrès en production fruitière inté- grée », résume Marie-José Étienne, de l’AOP Pêches et abricots de France. En 2017, par exemple, les producteurs d’abricots qui utilisent des ruches pour la pollinisation ont dû signer des contrats avec l’api- culteur qui les leur loue, et préciser les précautions qu’ils prennent pour préserver les abeilles. « Pour chaque engagement, les producteurs doivent montrer qu’ils se donnent les moyens de rai- sonner ce qu’ils font. Pour l’eau, par exemple, ils doivent enregistrer la consommation à la parcelle et faire un bilan tous les ans », détaille Aurélie Bonneil, responsable qualité à Ille Fruits. De même, le plan de fumure doit s’appuyer sur des analyses de sol régulières. « Les producteurs doivent aussi analyser les risques de pollution liés à leur activité, et dire les précautions qu’ils prennent pour limiter la dérive lors des traitements, par exemple », précise Marie-José Étienne. Le service technique de chaque entreprise organise un audit interne de tous les producteurs, et 10 % d’entre eux sont également audités chaque année par un organisme indépendant. Dossier abricot et pêche Page 28 - N°712 juillet/août 2017 D epuis 2011, l’ANPP a concédé l’uti- lisation du label Vergers écoresponsables à l’AOP Pêches et abricots de France. « Depuis quelques années, les consommateurs deviennent plus sensibles à l’origine France, de même que les enseignes. En adhérant à la charte Vergers écorespon- sables, qui identifie clairement l’origine, nous répondons à cette demande », souligne François Bès, le directeur de la coopé- rative Ille Fruits, à Ille-sur-Têt dans les Pyrénées-Orientales. L’entreprise commercialise 24 000 t de fruits et légumes, dont 13 000 t de pêches et nectarines et 600 t d'abricots. « Aujourd’hui, 98 % des vergers de nos adhérents répondent à la charte Vergers écoresponsables. Nous étions déjà engagés depuis des années dans la produc- tion fruitière intégrée avec la En 2017, Intermarché a choisi de s'approvisionner en abricots uniquement auprès d'entreprises engagées dans la démarche Vergers écoresponsables, pour les fruits conditionnés en barquette de six sous sa marque Mon marché plaisir. Photos :MariaDelgado
  • 29. fiés, en revanche, ont dû faire un bond en avant pour entrer dans la démarche », souligne Jeanne Breysse, responsable qualité amont. « Ce label est déjà bien connu de nos clients, grâce à son dévelop- pement sur la pomme. Il apporte un plus pour se différencier des pêchesetnectarinesespagnoles », souligne-t-elle. Il contribue également à lutter contre le dénigrement de la production en conventionnel, en sortant de l’opposition binaire avec le bio. « En conventionnel, les pro- ducteurs ne font pas n’importe quoi. Ils ont conscience de l’envi- ronnement et agissent aussi pour leprotéger !Decepointdevue,la formule écoresponsable est bien trouvée », relève-t-elle. La charte demande aux producteurs de mener des actions pour préserver la res- source en eau, la biodiversité et les sols. Pour diminuer les traitements phytosanitaires, ils doivent utiliser en priorité les méthodes de biocontrôle. « Les producteurs les adoptent au fur et à mesure qu’elles sont mises au point. Par exemple, critèresobjectifs », précise Auré- lie Bonneil, responsable qua- lité à Ille Fruits. Les variétés, la fermeté et le taux de sucres minimum restent déterminés par chaque enseigne. « Cette année, pour la filière qualité Carrefour, nous allons fournir des fruits à maturité décollée, avec des commandes anticipées pour que nous ayons le temps d’homogénéiser la maturité des lots, et une logistique adaptée », détaille François Bès. Communiquer collectivement Chez Ille Roussillon, à Thuir dans les Pyrénées-Orientales, l’objectif avec le label Vergers écoresponsables est avant tout de communiquer collective- ment sur les bonnes pratiques, avec des engagements contrô- lés et certifiés. L’entreprise commercialise 12 000 t de pêches et nectarines, et 1 500 t d’abricots. « Les producteurs qui travaillent avec nous et qui sont certifiés Global Gap met- taient déjà en oeuvre la plupart de ces bonnes pratiques. Ceux qui n’étaient pas du tout certi- AVAL Un label qui gagne en notoriété En arboriculture, les premières chartes de production fruitière inté- grée datent des années 1990. Pour aller plus loin, le label Vergers écoresponsables a été créé en 2009 par l’ANPP (Association nationale pommes poires). Pour le faire connaître, celle-ci a déve- loppé la PLV, les animations en magasin, les journées vergers ouverts. Le label gagne ainsi en notoriété tous les ans. Une enquête a montré que 24 % des consommateurs l’identifiaient. « C’est un élément de réasssurance qui conforte le choix des consommateurs, après les premiers critères d’achat qui restent l’aspect visuel des fruits et leur prix », précise Sandrine Gaborieau, responsable mar- keting et communication à l’ANPP. Cet intérêt des consommateurs pousse les enseignes à deman- der ce label à leurs fournisseurs, et ceux-ci à s’engager dans la démarche. « C’est un cercle vertueux qui permet de généraliser les bonnes pratiques », souligne Sandrine Gaborieau. En 2017, six entreprises ont rejoint l’AOP Pêches et abricots de France en 2017 pour bénéficier du label. Celui-ci s’applique aujourd’hui à plus d’un million de tonnes de fruits, et couvre 60 % de la production française pour la pomme, 65 % en pêches et nectarines et 40 % en abricots. « En volume, c’est le premier label dans le rayon fruits et légumes », note-t-elle. ils pratiquent déjà la lutte par confusion sexuelle contre la tordeuse, ou encore le piégeage massif de la mouche méditer- ranéenne pour les variétés tar- dives difficiles à protéger », note Jeanne Breysse. Démarche de progrès La démarche accroît le dia- logue entre l’entreprise et les producteurs, qui s’engagent chaque année en signant indi- viduellement la charte. « Je les tiens informés des évolutions des engagements à prendre, et je pré- pare avec eux les audits internes. C’est une bonne occasion de faire le point ensemble », précise-t- elle. Les techniciens et respon- sables amont des entreprises engagées dans la démarche échangent régulièrement entre euxpourfaireévoluerlacharte tous les ans. « Nous partageons un objectif commun de réduire l’utilisation des produits phyto- sanitaires. Nous discutons de ce qui marche ou pas, des nouvelles exigences que nous pourrions introduire. Nous comparons aussi nos analyses de résidus. Tout cela nous aide à progresser ensemble », affirme-t-elle. Ces échanges permettent éga- lement de faire le point sur les évolutions de la demande et de voir comment y répondre. « Des enseignes voudraient aller vers le zéro résidus. Mais en pêches et nectarines, ce n’est pas possible pour l’instant ! », relève-t-elle. En parlant d’une même voix, relayée par l’AOP, la filière gagne aussi en force pour faire face aux interpella- tions des associations environ- nementales. « La charte clarifie nos pratiques et nous donne un argumentaire solide pour leur répondre collectivement. Elle est arrivée au bon moment ! ». Maria Delgado La coopérative Ille Fruits s'est engagée dans la démarche Vergers écoresponsables, « pour mettre en avant l'origine des fruits et les bonnes pratiques au verger », affirme François Bès, le directeur, ici avec Aurélie Bonneil, responsable qualité. Page 29 - N°712 juillet/août 2017
  • 30. Info sociétés pAge 30 - n°712 juiLLet/Août 2017 Matériel PROFESSIONNELS, SI VOUS SOUHAITEZ PROPOSER VOS SERVICES, ADRESSEZ-VOUS À MICHELLE METZ AU: 0387698972 Sumitomo Chemical et BASF Un accord pour un nouveau fongicide Sumitomo Chemical et BASF ont annoncé la signature d'un accord de coopération en vue de la mise au point d'un nou- veau fongicide. L'accord met en commun les capacités d'in- novation de Sumitomo Chemical et de BASF avec, en pers- pective, le développement d'une nouvelle matière active fongicide destinée aux agriculteurs du monde entier. Cette molécule, découverte par Sumitomo Chemical, montre une grande efficacité dans la lutte contre les pathogènes des cultures les plus fréquents, notamment ceux qui ont déve- loppé des résistances à d'autres fongicides existants. « Avec BASF, nous serons en mesure de faire profiter des avan- tages de ce nouveau fongicide à un nombre plus élevé d'agricul- teurs, car il va jouer un rôle essentiel dans la gestion des résis- tances des maladies difficiles à contrôler. Ce partenariat montre notre volonté d'œuvrer en faveur d'une production agricole tou- jours plus durable », explique Ray Nishimoto, directeur et cadre exécutif de Sumitomo Chemical, président de la divi- sion Santé et Crop Sciences, lors de la cérémonie de signa- ture officielle qui s'est déroulée en Allemagne. Ce fongicide constituera une nouvelle solution permettant de garantir le rendement des cultures pour lesquelles les traitements fon- gicides sont limités. Vento-Sol Une nouvelle gamme de stockage des effluents Vento-Sol annonce le lancement d'une nouvelle gamme de stockage des effluents, à la suite du dépôt d'un brevet. Cette gamme est intitulée « Ensemble d'une cuve de stockage d'ef- fluents et d'un système d'évaporation desdits effluents ». Grâce à ce brevet, Vento-Sol propose une gamme de solu- tions sur mesure qui permet l'évaporation de volumes plus importants d'effluents. Les solutions proposées sont com- mercialisées de deux façons: elles sont livrées clés en main, avec une cuve de stockage aérienne ou enterrée dimension- née pour le client, ou s'adaptent et transforment les solu- tions de stockage déjà en place chez les clients. Cette nouvelle gamme permet à Vento-Sol d'élargir son offre grâce à une augmentation significative de la capacité d'éva- poration d'Ecobang. Elle permet d'évaporer les effluents pendant leur stockage, sans nécessiter de dispositif de trai- tement des effluents supplémentaire et pourra aussi intégrer des solutions solaires qui permettent l'augmentation des performances d'évaporation. Phytocontrol Nouvelles accréditations et nouveaux agréments Phytocontrol voit son accréditation reconduite pour 5 ans et élargit ses activités au contrôle des eaux. La portée d'accré- ditation de Phytocontrol devient, de ce fait, l'une des plus exhaustives en France sur les analyses de contaminants, biologiques et physico-chimiques. Dupont Dérogation de 120 jours pour Exirel DuPont Exirel, à base de Cyazypyr, nouvelle substance active issue de la recherche de Dupont, a reçu une dérogation de 120 jours pour le contrôle des mouches sur groseilles/myrtilles. Dérogation du 7 juin au 7 octobre 2017 Usage: Cassissier*Trt Part.Aer.*Mouches – uniquement sur groseilles/myrtilles Dose homologuée: 0,75 l/ha Volume de bouillie: 200 - 800 litres Stades d’application: de BBCH71 à BBCH87 Nombre d’applications: 2 traitements par ha et par an à 10 jours d’intervalle Classement: H315 - H317 - H410 Délai de rentrée: 48 heures Zone non traitée: 20 mètres par rapport aux points d’eau Délai avant récolte: 3 jours
  • 31.
  • 32. CROS VIGUIER 34500 Béziers VAL D’OR 26210 Manthes TOULEMONDE 30300 Jonquières VEAUVY 26400 Crest DORABELLE*DDOO ROSALISE* DORANE* DORAFINE* www.catalogue.starfruits-diffusion.com des Nectarines Saveurs Performances… Plongez dans l’univers Maturité: Emeraude + 1 semaine. Nectarine blanche très productive, avec un bon potentiel de calibre, et une coloration foncée, fruit de présentation moderne, homogène, de forme ronde aplatie. Saveur demi douce avec taux de sucre élevé. Maturité: Epoque Diamond Ray. Nectarine jaune de très belle présentation moderne, ronde aplatie. Fruits de forme régulière. Bon potentiel de calibre. Saveur demi douce avec taux de sucre élevé et très bonne tenue. Maturité: Epoque Nectaross. Nectarine jaune de très belle présentation avec un épiderme très propre et très bien coloré pour l'époque. Très bonne qualité gustative, saveur demi douce, aromatique. Floraison précoce. Excellente tenue sur arbre. Maturité: Epoque Savana Red. Nectarine jaune. Variété à fort potentiel de calibre, avec une taille et un éclaircissage (tardif) légers. Saveur acidulée. Très bonne coloration pour l'époque de maturité. Floraison tardive. Epiderme rustique tolérant aux maladies de conservation.