Le financement d'un projet grâce au financement participatif !
Soutenance Mémoire Madoff VF
1. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Mémoire
« L'affaire Madoff : un scandale financier d'un nouveau genre ? »
MASTER MANAGEMENT FINANCE – M2 – 2009 / 2010
Rédigé et soutenu par Moustache Xavier, Peyrard Frédéric et Ribeiro Bruno
2. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
SOMMAIRE
Qui est Madoff et dans quel contexte cette fraude a-t-
elle été révélée ?
La Fraude
Est-ce un scandale financier d’un nouveau genre
et quelles leçons pouvons-nous en tirer ?
Echanges & Questions
3. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
I /Qui est Madoff et dans quel contexte cette fraude
a-t-elle été révélée ?
Bernard Madoff, son histoire et son parcours
•
Né le 29/04/1938 dans le Queens (USA)
•
Issu d’une famille modeste de 5 personnes de confession juive
•
Donne une image d’un élève travailleur mais pas très brillant
•
Obtient une Licence de Droit (Université de Hofstra College)
•
Crée « BMIS » à 22 ans avec 5000 U.S.D de capital (1960)
•
Révolutionne le marché de l’exécution d’ordres (1969)
•
Participe à la création du Nasdaq dont il est à l’origine (1971)
•
Nommé directeur du Nasdaq (1990 à 1993)
•
« BMIS » devient très vite une cible de rachat potentiel pour 1 milliard
de dollars (Goldman Sachs en 2002)
•
Démasqué le 12 Décembre 2008
I / Madoff
Bernard Madoff incarnait le rêve américain
avant d’être subitement démasqué au grand jour
4. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
I /Qui est Madoff et dans quel contexte cette fraude
a-t-elle été révélée ?
I / Madoff
Travailleur Il a su faire preuve naturellement d’une force de travail constante durant toutes ses
études supérieures et après avoir fait fortune
Appliqué Il est décrit comme un élève appliqué par ses camarades et ses professeurs.
Maniaque Il est soucieux du moindre détail. C’est peut-être une des clés qui lui aura permis
de dissimuler cette fraude si longtemps
Intuitif Il a une forte intuition et un flair judicieux dans les affaires. Il a tout de suite saisi
que l’automatisation des échanges boursiers lui permettrait d’avoir un avantage
décisifInnovant
Ethique Il a su entretenir cette image qui lui a permis de duper beaucoup de clients avisés
Entrepreneur Il sait ce qu’il veut et devient entrepreneur avec la société « BMIS »
Il mise sur ses bonnes idées et son sens du business pour compenser ses faiblesses
Il désire une revanche sociale et cette importante source de motivation le guidera
constamment tout au long de sa carrière professionnelle
Ambitieux
Motivé
Bernard Madoff avait des capacités de visionnaire.
Malheureusement il s’est laissé dépasser par ses ambitions
Son profils
5. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
I /Qui est Madoff et dans quel contexte cette fraude
a-t-elle été révélée ?
Le contexte: une succession de crises sans précédent
•
La crise de « Subprimes » au deuxième semestre 2006
•
Chute du marché
•
Augmentation des taux d’intérêts (de 1% à 6%)
•
Faillites de nombreux foyers américains
•
La crise boursière
•
Augmentation des défauts de paiements et effet de contagion via les
banques et fonds spéculatifs exposés sur le marché « Subprimes »
•
Faillite de la banque Lehman Brothers (Septembre 2008)
•
Crise des liquidités
•
La crise économique
•
Ralentissent de la consommation interne par la restriction des crédits et
l’augmentation des taux
•
Baisse de la capacité de financement des entreprises
•
Chute des ventes, augmentation des stocks et des dépôts de bilans ainsi
que du nombre de chômeurs
I / Madoff
6. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
I /Qui est Madoff et dans quel contexte cette fraude
a-t-elle été révélée ?
Le contexte: une succession de crises sans précédent
•
La crise du marché du change
•
Fortes variations sur les devises avec des conséquences désastreuses pour
le marché d’import / export
•
La crise de confiance
•
Le manque de transparence des banques et la complexité des produits
financiers créent un climat de méfiance envers les créances titrisées
•
La crise du siècle
•
Plus de 1000 milliards d'euros ont été perdus. Il en résulte un impact de
fiabilité sur toute la chaîne de fonctionnement du système financier
•
Crise de solvabilité générale qui touche les ménages, les entreprises et les
Etats massivement endettés
I / Madoff
Bernard Madoff n’avait pas prévu la crise, et les fonds restant
disponibles ne sont plus suffisants pour rembourser les investisseurs…
7. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
II /La Fraude
Le principe de la fraude : double mécanisme de
rémunération
•
Le principe de base était une chaîne de Ponzi
•
Dans ce type de schéma, il n’y a, en réalité, aucun investissement de
fait et les intérêts versés aux investisseurs existants sont payés grâce
aux investissements des nouveaux investisseurs entrants
•
Couplée à un mécanisme additionnel
•
Investissement des fonds sur les marchés financiers avec une stratégie
à faible risque (obligations d’Etat) qui générait des intérêts, mais à très
faible rendement
L’affaire « Madoff » était plus subtile qu’une « Chaine de Ponzi »
II / La Fraude
8. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
II /La Fraude
Un « Cascading » en trois étapes
•
Les investisseurs
•
Très grande variété d’investisseurs (banques, particuliers, célébrités,
associations…) qui investissent dans un support de renommée sans
connaître à aucun moment la structure « BMIS »
•
Les « Feeder Funds »
•
Très grande diversité de structures (banques, grandes sociétés
d’investissements ou « Hedge Funds ») qui crée un gigantesque réceptacle
de capitaux
•
Rémunérés sur le volume d’affaires apportés à « BMIS » (Herald, Thema,
Luxalpha…)
•
La société « BMIS »
•
Collecte les capitaux des « Feeder Funds » par « délégation de gestion de
compte clients »
La société « BMIS » a mis en place un montage « pare-feu » afin
d’opérer comme un « Hedge Fund » mais de manière « invisible »
II / La Fraude
9. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
II /La Fraude
L’intérêt de ce type de montage « pare-feu » pour « BMIS »
•
Devenir « invisible » au premier plan, afin de rester à l’abri des
contrôles et autres radars, et éviter toutes obligations réglementaires et
financières
•
Proposer des produits issus d’établissements de renom et de nature
légale au yeux des Autorités de contrôle. Mais les sommes investit dans
ces produits seront ensuite gérés par « BMIS » grâce à des contrats non
officiels et non agréés, établis entre les « Feeder Funds » et « BMIS »
•
Créer un gigantesque « réceptacle » de capitaux en touchant rapidement
une cible très large d’investisseurs potentiels avec un réseau déjà établi
la société « BMIS » concentrait et contrôlait
toute la chaîne d’investissements…
II / La Fraude
10. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
II /La Fraude
Les six facteurs clés du succès de la fraude et sa mise en
œuvre
•
Une performance supérieure au marché, avec une régularité sans faille
•
Une capacité importante de recrutements de nouveaux investisseurs
entrants
•
Une forte fidélisation des investisseurs
•
Une image irréprochable des opérations pour les Autorités de régulation
et les investisseurs
•
Une gestion rapide des flux financiers (investissements)
•
Une discrétion « maladive » de Bernard Madoff
La société « BMIS » a su faire preuve d’ingéniosité
en s’adaptant à la régulation / législation et en mettant en place un
plan d’action efficace et sans faille…
II / La Fraude
11. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
II /La Fraude
La stratégie d’Investissements & de Recrutements de
« BMIS »
•
La principale subtilité de l’affaire était que « BMIS » fonctionnait
comme un « Hedge Fund » en passant au travers des radars des
Autorités de régulation car c’est officiellement une société de
courtage
•
La stratégie d’investissements reste néanmoins présente en
apparence au travers d’investissements sur l’Indice S&P et par des
bons du Trésors au travers d’une technique dite « Split Strike
Conversion »
•
La stratégie de recrutement est basée sur des principes fondamentaux
•
La notion de rejoindre une communauté « Elitiste »
•
La délégation du recrutement par différents types de réseaux (grandes banques,
grandes sociétés, rabatteurs mondains…
•
Le « commissionnement » attractif de tous les intermédiaires sur le volume
d’affaires
La société de courtage « BMIS »
avait une fonction d’exécution d’ordres en apparence
mais se révélait être tout autre…
II / La Fraude
12. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
III /Est-ce un scandale financierd’un nouveau
genre et quelles leçons pouvons-nous en tirer?
Des indices qui auraient dû en alerter plus d’un
•
Un bon sens d’ordre analytique et financier non observé
Les performances du fonds indirectement géré par « Madoff »
sont remarquables en termes de régularité
sur le rendement et la volatilité
Performance de l’
Investissement cumulé :
- Stratégie du fonds Fairfield
Sentry
- Index S&P 500
- Stratégie réplicative dite « Split
Strike conversion »
III / Les leçons
13. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
III /Est-ce un scandale financierd’un nouveau
genre et quelles leçons pouvons-nous en tirer?
Des indices qui auraient dû en alerter plus d’un
•
Les « red flags »
•
Le couple rendement / volatilité
•
Fermeture du « feeder fund » de Franck Avellino 1992
•
Manipulations financières troublantes en clôture d’exercice
•
Dénonciations dans la presse 2000
•
Plaintes de gérants de fonds d’investissements 2003
•
Dénonciations d’investisseurs 2004
•
Les dénonciations d’Harry Markopolos 2000/04
•
Enquêtes de la SEC 1999-2005
Les différentes enquêtes de la SEC n’ont débouché
- malgré tous les indices -
sur aucune condamnation et ont renforcé la crédibilité de Madoff
III / Les leçons
14. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
III /Est-ce un scandale financierd’un nouveau
genre et quelles leçons pouvons-nous en tirer?
Est-ce un scandale financier d’un nouveau genre ?
•
En quoi cette fraude n’a rien d’innovant ?
•
La pyramide de « Ponzi » est une escroquerie inventée en 1921 et très
répandue
•
Le mode de recrutement « Multi Level Marketing » ou « escroquerie par
affinité »
•
La double comptabilité et les relevés « papiers » fictifs
•
Rendements importants, avec une faible volatilité, et des commissions
importantes
On retrouve ces points clés et communs
dans la majeure partie des fraudes financières
III / Les leçons
15. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
III /Est-ce un scandale financierd’un nouveau
genre et quelles leçons pouvons-nous en tirer?
Est-ce un scandale financier d’un nouveau genre ?
•
En quoi pourrait-il s’agir d’un scandale financier d’un nouveau
genre ?
•
Une durée de 40 ans
•
Une escroquerie dont les sommes engagées représentent 65 milliards USD
•
Un nombres de victimes très conséquent estimé à 3 millions
•
Une répartition géographique de la fraude d’envergure planétaire
•
Une disparité importante sur la « nature » et la « qualité » des investisseurs
•
Une personnalité crédible, respectée et riche
Bernard Madoff a su maîtriser
à la fois les techniques de fraude déjà connues
et les articuler en fonction de l’évolution de l’environnement financier
III / Les leçons
16. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
III /Est-ce un scandale financierd’un nouveau
genre et quelles leçons pouvons-nous en tirer?
Les leçons que l’on peut tirer de l’affaire Madoff et de la crise
•
Le processus et la rigueur des « due diligences »
•
Processus permettant aux différent intervenants, lors d'un placement
financier, de rassembler des informations sur les risques potentiels ou réels de
la transaction
•
L’utilisation de méthodes de réplications quantitatives
•
Les méthodes de réplications quantitatives, qui consistent à reproduire
minutieusement la stratégie utilisée par le fonds étudié, peuvent aider à
repérer les irrégularités
•
La standardisation de l’approche des « Hedge Funds » et la
transparence
•
Recommandations : standardiser leurs produits, mieux les contrôler, accroître
leur transparence, même si cela devait diminuer les retours sur
investissements
Ces techniques sont déjà employées aujourd’hui
mais leurs applications auraient dû requérir beaucoup plus de rigueur…
III / Les leçons
17. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
III /Est-ce un scandale financierd’un nouveau
genre et quelles leçons pouvons-nous en tirer?
Les leçons de la crise au niveau des établissements
bancaires
•
La séparation des activités de « dépôts » et de « marchés » serait peut
être souhaitable
•
Les moyens accordés aux Autorités de contrôle et aux régulateurs sont
insuffisants et devront sans doute être renforcés à plusieurs niveaux
•
Une exigence de fonds propres plus importante pourrait être requise
dans l’avenir
•
Un renforcement de la protection de l’épargnant apparait
indispensable
•
L’éthique et la responsabilité sociale doivent s’inscrire à nouveau
comme actions prioritaires au cœur du système financier
III / Les leçons
Ces pistes seront sans doute traités lors du prochain G20
Mais il semble indispensable que la finance retrouve une place plus juste
au service de l’économie et des entreprises
18. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Conclusion
L'affaire « Madoff » est l' escroquerie du siècle
•
Cette fraude impressionne par sa durée, l'importance des sommes
mises en jeu mais aussi par le nombre et la disparité des victimes
•
Bernard Madoff a su faire évoluer les techniques frauduleuses
existantes et les a utilisées en fonction des innovations
technologiques et financières, tout en y apportant sa rigueur, son
exigence et son sens du détail
•
Cette fraude a mis en évidence les négligences des grandes
institutions financières, les lacunes du système de contrôle financier
ainsi que le manque de transparence et de régulation qui règne dans
la finance mondiale
•
La mise en lumière de cette escroquerie aura eu heureusement un
certain impact sur les réglementations (Bâle III, G20...)
III / Les leçons
Mais si, à l’avenir des mesures rectificatives et de changement ne
sont pas véritablement opérées, une nouvelle « Affaire
Madoff » pourrait à nouveau resurgir…
19. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Questions/Réponses
IV/ Questions
20. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Questions/Réponses
•
Quelles sont les répercussions de la crise en 2010?
•
La titrisation et son rôle dans l’expansion de la crise
•
Quelles ont été les actions la BCE lors de la crise?
•
Les Mesures « phares » de Bâles III
•
Propositions issues de la régulation du G20
•
Les marchés plus forts que les Etats
•
Les marchés renversent la situation
•
Le talon d’Achille de « BMIS »?
•
Quelles sont les responsabilités des différents intervenants dans la cas
Luxalpha & UBS ?
•
Quels sont les principales irrégularités du montage entre la société
« BMIS » et les « Feeder Funds »?
•
Dans quelle mesure les grandes banques sont-elles impliquées ?
•
La stratégie « Split Strike Conversion »
•
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
•
Ce qu’il faut retenir de la fraude?
IV/ Questions
21. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Quelles sont les répercussions de la crise en 2010?
Avril 2010 :
• La crise de la dette souveraine au sein de la zone euro
• La solvabilité des Etats est en cause
• La Grèce se retrouve dans l'incapacité de rembourser ses dettes
Mai 2010 :
• Plongeon des places boursières de la planète
• La situation financière de la Grèce. L’extension de cette situation vers l’Espagne et le Portugal fait
peur aux investisseurs
• Le marché interbancaire s’assèche de nouveau
Juin 2010 :
• La Hongrie suscite des craintes après l’annonce de la nécessité d’un plan de rigueur
• Les plans de rigueur se succèdent en Europe.
Septembre 2010 :
• Bâle III
IV/ Questions
22. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
La titrisation et son rôle dans l’expansion de la crise
Rôle d’amplificateur de par son utilisation
débridée et non maîtrisée :
• Refinancement massif du crédit hypothécaire américain par la titrisation des crédits
« subprimes » (les ABS)
• Re-titrisation des ABS dans le cadre de produits complexes (les CDO)
• Diffusion de ces titres à travers l’ensemble du système financier international
La complexité des produits remise en
question :
• Lorsque la crise s’est déclenchée, la complexité des produits a empêché d’identifier les actifs
réellement toxiques
• La panique, alors, a gagné tous les types de titrisation, touchant ainsi des produits n’ayant
aucune relation avec les crédits « subprimes »
IV/ Questions
23. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Quelles ont été les actions la BCE lors de la crise?
Mission principale de la BCE :
• Maintenir la stabilité monétaire à moyen terme
• Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement
Ses actions pendant la crise ont répondu aux
objectifs suivants :
• Fourniture de liquidités aux banques privées de la zone euro en quantité illimitée
• Allongement de la durée des opérations de refinancement à long terme
de 3 mois à 1 an
• Extension de la liste des actifs apportés en garantie dans le cadre des opérations de refinancement
• Fourniture de liquidités en devises étrangères (accord de swap avec la FED et la banques
Nationales suisse)
IV/ Questions
24. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Les mesures « phares »de Bâles III
Le ratio de fonds propres «Tiers 1» sera relevé de 4% à
6%
• Noyau dur des fonds propres d'une banque, le « Tiers One » se compose notamment du
capital social, du report à nouveau, des réserves, des résultats non encore distribués ou
encore des intérêts minoritaires.
Le ratio minimum de fonds propres «durs» sera relevé à
7%
• La part la plus solide des fonds propres, composée d'actions et de bénéfices mis en
réserve, passe à 4,5% des actifs. S'ajoute à cela 2,5% qui relève le total des fonds
propres « durs » à 7%
Ces mesures doivent :
• Entrer en vigueur à partir de 2013
• application d'ici 2015
• Mise en place définitive en 2019
IV/ Questions
25. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Propositions issues de la régulation du G20
Règles
• Le G20 doit avaliser les nouvelles règles Bâle III en novembre 2010
Fonds spéculatifs
• Surveillance plus étroite du risque systémique. Homologation obligatoire pour les
fonds spéculatifs dépassant une certaine taille
• Conservation par les banques d’une partie des produits titrisés qu’elles vendent
Normes comptables
• Favoriser une harmonisation plus structurée des normes comptables
• Interdire les rémunérations encourageant une prise de risque exagérée
« Too Big to Fail »
• Préparation et élaboration au sein des établissements bancaires d’içi la fin 2010, de
leurs plans de liquidation
IV/ Questions
26. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Les marchés plus forts que les Etats (1)
La force de frappe de la finance
• 444 000 milliards de dollars : Activité sur les marchés de produits dérivés au
quatrième trimestre 2009
• 50 000 milliards de dollars : capitalisation boursière mondiale en juin 2010
• 212 500 euros : Bonus moyen d’un trader dans une banque française en 2009
Les moyens limités des Etats
• 57 937 milliards de dollars : PIB mondial en 2009
• 39 000 milliards de dollars : Dette publique mondiale mi-2010
• 24 800 euros : Traitement moyen d’un fonctionnaire français en 2009
(1) Article d’Emmanuel Lechypre, L’Expansion, septembre 2010
IV/ Questions
27. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Les marchés renversent la situation (1)
Acte I : Les banque appellent à l’aide (Sept. 2007 – Sept
2008)
• 15 septembre 2008 : Lehman Brothers dépose le bilan
Acte II : Les Etats jouent les pompiers (Sept.2008 – Avril
2009)
• 5 000 milliards de dollars sont mobilisés pour éviter le pire
Acte III : Les politiques veulent mater les marché (Avril –
juin 2009)
• L’OCDE publie la liste « grise » des paradis fiscaux : Fin du secret bancaire ?
• Idée d’une taxe dite « TOBIN »
• Taxes mondiales sur les banques
• Plafonnement des bonus
• Réglementation des hedge funds
• Exigences de capitaux propres plus élevés
• Interdire la spéculation via la vente à découvert
• Séparer la banque de détail avec la BFI
IV/ Questions
28. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Les marchés renversent la situation (1)
Acte IV : Les projets de régulation s’enlisent (Juin – Oct.
2009)
• Les Etats n’arrivent pas à se mettre d’accord
• Les mesures sont locales
Acte V : Les spéculateurs passent à l’offensive (Oct.2009 –
Mai 2010)
• Les emprunts émis par les Etats européens du Sud les plus endettés sont les cibles
• Le 8 avril 2010, la Grèce ne peut plus s’endetter
• Le 8 février, traders et hedge funds disposent de 40 000 contrats jouant l’euro à la baisse
pour 8 milliards de dollars (source Financial Times)
Acte VI : Les marchés mettent les Etats à la diète (Mai –
Août 2010)
• Les plans de rigueurs se multiplient : Gèle des salaires des fonctionnaires et diminution
des effectifs, allocation chômage sabrées, budget d’urgence, augmentation de la TVA,
niches fiscales rabotées…
IV/ Questions
29. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Le talon d’Achille de « BMIS »?
Environnement interne
•
L’audit et la certification des comptes
•
La société « BMIS » était certifiée par Freshling & Horowitz, un cabinet
d’expert comptable inconnu. Or, la plupart des structures financières sont
certifiées par de grands cabinets de la place comme E&Y, Price Waterhouse
Coopers…
Principale conséquence: Le non recours de « BMIS » à une société
d’audit connue sur la place pouvait être l’indice d’une importante situation
illégale
Environnement externe
•
Crises financières majeures
•
Retrait massifs de capitaux
Principale conséquence: Effondrement de la « pyramide de Madoff »IV/ Questions
30. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Quelles sont les responsabilités des différents
intervenants dans la cas Luxalpha & UBS ?
Les investisseurs
• Ils ont pris connaissance du document qu’ils ont signé
Les fonds nourriciers (Luxalpha)
• ils ne sont pas transparents avec leurs clients en omettant de mentionner que le
produit n’est pas un produit UBS mais un produit « BMIS »
Le promoteur (UBS AG et UBS SA)
• Il trompe ses clients et joue sur sa notoriété pour commercialiser des produits
à des clients qui ont confiance en la réputation de l’établissement
Le Dépositaire UBS SA
• Il se dégage de sa responsabilité envers ses clients, par rapport à la garantie
des fonds, au travers d’une clause de type Léonine dans le prospectus du fonds
nourricier
IV/ Questions
31. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ Questions
Quelles sont les responsabilités des différents
intervenants dans le cas Luxalpha & UBS ?
Le gestionnaire UBS SA
• Le gestionnaire UBS SA, en délégant la responsabilité
d’investissements, n’a plus de légitimité à être rémunéré pour une
tâche qu’il n’exerce pas ou peu
Le courtier / sous dépositaire ( société « BMIS »)
• Le courtier et sous-dépositaire de la société « BMIS ». Nous
sommes donc en présence d’un cumul de fraudes ou de
« négligence orchestrée » de la part d’UBS / Luxalpha et de la
société « BMIS ». Ces irrégularités sont passées par
l’intermédiaire du contrat de délégation, sans agrément de la part
des autorités et sans notification vers les investisseurs
Le réviseur (Ernst&Young)
• Un certain nombre de missions lui ayant été attribuées ne
semblent pas avoir été remplies, notamment une certification
erronée des comptes annuels, mauvaise appréciation du risque liée
au fonctionnement de la sicav
L’Autorité de contrôle
• Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF)
IV/ Questions
32. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
Quels sont les principales irrégularités du montage entre
la société « BMIS »et les « FeederFund »?
Structure Officielle Structure Officieuse
33. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
Fairfield Greenwich
Advisors
7,5 milliards
USD
Kingate Management 3,5 milliards
USD
Tremont Capital
Management
3,3 milliards
USD
Banco Santander 3,1 milliards
USD
Bank Medici 2,1 milliards
USD
Ascot Partners 1,8 milliards
USD
Access International
Advisors
1,4 milliards
USD
Fortis Bank Nederland 1,4 milliards
USD
Union Bancaire Privée 1,0 milliards
Dans quelle mesure les grandes banques sont-elles
impliquées ?
34. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
La stratégie « Split Strike Conversion »
Définition dans le cadre de la stratégie de « BMIS »
• Acheter des titres sur le S&P 100
• Vendre des options d’achat (Call) avec un « strike» au cours
actuel de l’indice
• Acheter des options de vente (Put) avec un « strike » au cours
actuel de l’indice
Anticipation attendue
• Si vous vendez une option d’achat (Call) : vous anticipez une
baisse ou une stabilisation du cours du sous-jacent
• Si vous achetez une option de vente (Put) : vous attendez une
baisse du sous-jacent
Risque de la stratégie
• Le vendeur d’une option (call ou put) ne gagne jamais plus que
le prix perçu à la vente du contrat mais sa perte potentielle est
théoriquement illimitée
35. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Il se livre aujourd’hui une bataille juridique
internationale:
• Des procès qui dureront sans doute des années
• De nombreux cabinets d’avocats prestigieux entrent dans la course
aux remboursements des investisseurs
• Les plaintes s’organisent et se préparent en groupes
d’investisseurs, sous la forme de « class actions »
• La principale difficulté consiste à cerner la responsabilité des
différents acteurs du montage d’autant plus qu’aujourd’hui divers
acteurs cherchent à échapper à leurs responsabilités grâce aux
failles juridiques du droit international et aux irrégularités du
montage de la fraude
De nombreux freins apparaissent pour résoudre cette
affaire:
• La dimension du droit juridique international
• La dimension du droit juridique local
• La dimension de responsabilité
• La dimension du droit financier international
36. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
Ce qu’il faut retenirde la fraude?
Une escroquerie presque parfaite
• Madoff s’est appuyé sur un réseau déjà existant
• Madoff a créé son “hedge fund” sans aucune contrainte d’ordre
financier ou réglemantaire
• Madoff a dupé tous les investisseurs, à commencer par son propre
réeseau de relation d’affaires
• Madoff a créé un “hedge fund” parmi les plus importants au
monde
• Madoff a perdu toutes les sommes qu’on lui a confiées
• Madoff a dupé ses plus proches amis et sa famille pendant près de
40 années
• Madoff a monté une escroquerie en tout point parfaite
37. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
Méthodologie de réalisation du mémoire
Première étape: découverte du sujet
• Lecture d’ouvrages vulgarisés: ouvrages réalisés sur « l’affaire
Madoff »
Seconde étape: appropriation et compréhension de la
fraude
• Lecture Juridico-financière: rapports réalisés par Mr.
Makropoulos,
la SEC, La commission d’inspection Interne de la SEC…
Troisième étape: identification des rouages de la
fraude
• Lecture technique: les textes d’assignation de tribunaux publiés
sur les sites d’associations de victimes (USA&EU), Publications
Universitaires sur la réplication quantitative de performance
d’investissements…
38. I / Madoff
II / La Fraude
III / Les leçons
IV/ QuestionsIV/ Questions
Principales difficultés rencontrées
Technique
• Travail important de compréhension et de recherche afin
d’apéhender les nombreuses disparités entre un dispositif
classique de « Hedge Fund » et le dispositif « Madoff », sur le
plan juridique et financier
Accessibilité aux informations
• Un grand nombre de généralités et d’informations aléatoires
étaient disponibles, mais peu de documents font référence à une
information exacte et précise quant aux véritables
disfonctionnements dans la cadre de ce type de fraude
Des incohérences ou incompréhensions demeurent
• Il demeure des zones d’ombres comme notamment la disparition
quasi-complète des montants investis. L’enquête est en cours…