Le paysage de l’industrie a changé et beaucoup durant les vingt dernières années. On assiste ainsi à de nouvelles catégories d’acteurs dans la sphère pétrolière. Dans ce contexte, la place du continent africain, déjà importante, va l’être de plus en plus. En effet, le potentiel de pétrole de l’Afrique est connu depuis longtemps, et il est un enjeu dans cette course mondiale aux approvisionnements. L’Afrique est considérée comme l’une des principales zones à développer pour que les principaux importateurs de pétrole ne soient pas trop dépendants du Moyen-Orient. Dans cette logique, les pays consommateurs et les compagnies pétrolières vont s’intéresser de plus près à ce continent, d’autant plus qu’aucun pays n’est réfractaire aux investissements étrangers dans les domaines pétrolier et gazier. Le Nigeria comptait parmi ces pays …

1. « Si l’on ne construit pas un monde de partage des richesses, c’est un monde de conflits multilatéraux qui nous attend » - José Bové -

3. Origines & analyse du conflit pétrolier au Nigeria Karen GALAL MasNI 2 - Aire monde arabe

13. Contexte & Stratégies de Négociation 2 ème partie

15. Rappel : Le conflit nigérian est un conflit d’intér êts né de la réalité des faits … Un état corrompu Une richesse des sols exploitée par les compagnies pétrolières étrangères Une population pauvre Une population révoltée (organisée en mouvements rebelles) Équipe A Équipe B

16. Quelle(s) solution(s) pour le conflit nigérian ? Crédibilité ? Coopération ? Engagement ? Convergence des espérances ? Engagement crédible ? Mouvement stratégique ? Réputation ? Coordination ?

17. Crédibilité La confiance mutuelle des acteurs est la condition sine qua non au concept de crédibilité Elle repose sur un système de preuves et d’assurance Toute erreur ou doute quelconque anéantira le processus de négociation ! Or, le peuple n’a aucune confiance en l’État parce que corrompu, et l’abus de pouvoir est tel qu’on ne peut parler voire penser « confiance ». Concept inadapté au conflit nigérian.

18. Engagement crédible Il s’agit de s’engager de façon crédible et forte pour pousser l’autre partie à faire des concessions et ne pas camper sur ses positions. Or, dans le cas présent, il y a un déséquilibre total des deux parties qui négocient puisque l’État a les plein pouvoirs. Le peuple et les mouvements de résistance n’ont pas les armes nécessaires pour « tenir t ête » et donc être crédibles aux yeux de l’adversaire. Concept non applicable.

19. Coopération Pour qu’il y ait coopération, il faut que les deux parties travaillent dans un esprit d’intér êt général . Or ici, les deux parties n’ont pas le m ême intérêt : - Équipe A : profit, main mise sur le pétrole - Équipe B : rétablir une certaine justice, une certaine égalité  une meilleure répartition des richesses et abolir la corruption La coopération n’est pas envisageable.

20. Réputation Ce concept implique un risque d’image : impact que peut avoir une erreur de gestion sur l’image d’une organisation, en l’occurrence l’État. Ici, l’État est réputé corrompu et les compagnies pétrolières en profitent. Le peuple, quant à lui, n’a rien et donc rien à perdre.  Impossible de miser sur la réputation des acteurs principaux Concept incompatible

21. Engagement Dans le concept de l’engagement, chaque partie possède une stratégie forte (poursuivre le combat) et une faible (hisser le drapeau blanc), selon s’il campe ou non sur ses positions.  Étant donné le contexte, on va droit dans le mur car le peuple n’a plus rien à perdre et l’État en est conscient. Concept en théorie applicable mais non envisageable Équipe A Équipe B - 2 ; - 2 1 ; - 1 Forte - 1 ; 1 0 ; 0 Faible Forte Faible

22. Mouvement stratégique Chacune des parties doit avoir l’assurance que l’autre va s’engager à faire des efforts  anticipation des événements avant de passer à l’acte, on ne laisse aucune place à la chance ou au hasard. Concept applicable dans le sens où si une partie peut anticiper les actions de l’autre, il peut orienter son choix.  Si l’État fait certaines promesses, cela devrait conduire le peuple à limiter ses attaques et, par là, réduire les pertes de l’État et des Compagnies pétrolières Envisageable … avec le risque que les attaques reprennent, pour obtenir toujours plus de satisfaction.

23. Convergence des espérances Ce concept implique que chaque partie espère que l’autre partie adoptera la m ême stratégie qu’elle, dans le but commun de rétablir la paix au Nigeria. L’idéal, dans le contexte nigérian, serait que les deux parties convergent vers le désir d’une certaine justice et égalité des parties. ? Risque que l’idée de justice ne soit pas dans les mentalités des corrupteurs-corrompus. Équipe B Équipe A 2 ; 1 0 ; 0 Égalité/Justice 0 ; 0 1 ; 2 Plein pouvoirs Égalité/Justice Plein pouvoirs

24. Coordination Chaque partie veut dominer sans partager, mais sans coordonner les stratégies, on court droit vers une guerre sans fin  Recherche d’un équilibre possible Quand les deux parties choisiront de faire des concessions, la situation au Nigeria pourra s’améliorer. L’un ne doit pas penser que l’autre essaiera de mieux s’en tirer, d’où la nécessité de coordonner. Équipe A Équipe B 4 ; 4 1 ; 3 Limitation 3 ; 1 2 ; 2 Acharnement Limitation Acharnement

25. Conclusion Umaru Yar’Adua Nouveau président nigérian depuis le 12 décembre 2008

26. « Sans progrès, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il n’y a pas de progrès possible. » - Kofi Annan -

27. « Sans progrès, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il n’y a pas de progrès possible. » - Kofi Annan -