Appel pour la défense de la Place Giuseppe Verdi, La Spezia, en conformité avec les droits constitutionnels des citoyens et la réglementation italienne de protection.
1. Appel pour la défense de la Place Giuseppe Verdi, La Spezia, en conformité avec les droits
constitutionnels des citoyens et la réglementation italienne de protection.
Nous adhérons à l'appel lancé par différents secteurs de la population de La Spezia qui
revendiquent un droit fondamental à la transparence et à la participation dans les procédés de
transformation du territoire liés au projet de restructuration de la centrale Piazza Giuseppe Verdi.
La place, pendant plus de 70 ans, n'a pas substantiellement modifié la configuration initiale
et, malgré certaines interventions survenues entretemps, a préservé la conception et le cadre
historique et architectural original. Et cela, malgré les bombardements qui se sont abattus sur La
Spezia durant la dernière guerre, à travers lesquels Piazza Verdi est passée presque indemne.
La Mairie, qui a ignoré la contrainte monumentale à laquelle la place est soumise en
fournissant des datations erronées à l’Institution de protection [la Surintendance pour le
patrimoine architectural et du paysage], montre l'intention de réaliser un aménagement qui est en
fait un « remake », puisque il ne comprend pas la restauration des matériaux originaux de la
place, mais au contraire prévoit un usage abondant de ciment sur un site fragile, situé à une
courte distance de la mer, et qui insiste sur un délicat équilibre hydrogéologique.
La procédure qui a conduit à l'approbation du projet contient également d'importantes
lacunes procédurales qui ont contraint la Surintendance à suspendre l'exécution du projet et à
lancer pour le site la procédure de « évaluation d’intérêt culturel » requise par le Code du
Patrimoine Culturel.
Il s'agit d'une intervention qui déforme irrémédiablement l'identité du lieu en effaçant d'une
manière irréversible la mémoire historique, et qui démonte la place par l’insertion au lieu des
plantes existantes d’éléments étrangers et de qualité architecturale discutable: portails et piliers
d’illumination, vasques carrées qui ne s'harmonisent pas avec les bâtiments environnants.
On se demande comment il est à nouveau possible de penser de perturber la place centrale
d’une ville sans impliquer les citoyens, qui sont les titulaires légitimes des droits sur la ville, en
empiétant ainsi un droit inscrit dans notre Constitution et ignorant le fait que la Communauté
européenne prévoit que les projets cofinancés par l'UE soient partagés avec la population.
La bataille des citoyens de La Spezia est une bataille civile, pour la défense d’un bien
commun et de la composante historique d'une « piazza » italienne, qui appartient au patrimoine
culturel du pays, et cela surtout dans une ville qui a perdu une partie de son patrimoine artistique
et qui devrait se concentrer sur la préservation et la restauration du résiduel avec des
interventions respectueuses de l'identité locale, sans s'aventurer dans des douteuses opérations
millionnaires et de façade, complètement hors du contexte.
La direction prise doit être renversée: notre tâche et la tâche des Administrateurs doit être
celle, de plus en plus, de vigiler et de protéger l'histoire et le paysage italien, en rappelant que le
Code désigne le «Paysage» comme « les parties du territoire dont les caractéristiques distinguées
dérivent de la nature, de l'histoire humaine ou des relations réciproques », et que sa protection
relève « des valeurs qu'il exprime en tant que manifestations identitaires perceptibles ». Le
Paysage n'est pas seulement une question « esthétique » (à regarder), mais aussi « éthique » (à
vivre) puisqu’il concerne notre bien-être, la santé et la qualité de vie des individus et des
communautés.
Adhèrent à l’appel :
Aderiscono all’appello:
2. Marco Parini, presidente nazionale “Italia Nostra”.
Vittorio Cogliati Dezza, presidente nazionale “Legambiente”.
Salvatore Settis, archeologo e storico dell’arte, Accademico dei Lincei.
Riccardo Adami, (La Spezia) fisico, Politecnico di Torino.
Paolo Bensi, (La Spezia) chimico e letterato, professore di Strumenti e Metodi per la
conoscenza e la conservazione del costruito, Dip. Scienze dell’Architettura, e di Storia delle
Tecniche Artistiche, Scuola di Specializzazione in Beni Architettonici e del Paesaggio,
Università di Genova.
Antonio Bertoli, editore, artista, poeta e saggista, co-fondatore di “City Lights Italia”.
Fabio Carlini, (La Spezia) critico cinematografico.
Carlo Da Pozzo, (La Spezia) ordinario di Geografia, Dipartimento di Civiltà e Forme del
Sapere, Università di Pisa.
Roberto M. Danese, (La Spezia) docente di Filologia Classica, Università degli Studi di
Urbino “Carlo Bo”.
Vezio De Lucia, architetto, saggista, redattore e vicedirettore di Eddyburg.it, docente
universitario, già Direttore Generale dell‘Urbanistica e membro del Consiglio Superiore dei
Lavori pubblici.
Vittorio Emiliani, giornalista e scrittore, presidente del Comitato per la Bellezza.
Marco Ferrari, (La Spezia) giornalista e scrittore.
Franco Ferrini, (La Spezia) sceneggiatore.
Alberto Gabrielli, dottore forestale.
Serenella Iovino, professore di Etica, Dip. di Lingue e Letterature Straniere e di Culture
Moderne, Università di Torino; membro del Comitato consultivo della “EASLCE European
Association for the Study of Literature, Culture and Environment”; Research Fellow della
Fondazione “Alexander-von-Humboldt”.
Tomaso Kemeny, poeta, anglista, già docente Università di Pavia.
Massimo Marino, critico teatrale, docente Conservatorio di Parma.
Michele Marsonet, preside della Scuola di Scienze umanistiche Università di Genova e
prorettore agli Affari Internazionali.
3. Ettore M. Mazzola, architetto, professore di Urbanismo Tradizionale, Architettura e Tecniche
di Costruzione, “The University of Notre Dame - School of Architecture”, South Bend (IN)
USA, membro del Consiglio direttivo dell’IMCL “International Making Cities Livable.
Matteo Meschiari, antropologo del paesaggio, Università di Palermo.
Tomaso Montanari, professore associato di Storia dell'Arte Moderna, Dip. di Studi
Umanistici, Università di Napoli “Federico II”.
Maria Rosa Montiani, artista e performer, docente di storia dell’arte.
Arrigo Petacco, (La Spezia) storico.
Paola Polito, (La Spezia) già lettrice Università di Copenaghen, coordinatrice “Laboratorio
Internazionale sul Paesaggio” (San Biagio della Cima, IM).
Oliviero Ponte di Pino, art director “Book city”, Milano.
Massimo Quaini, geografo, già ordinario di Geografia, Università di Genova.
Alberto Roncaccia, italianista, Faculté des Lettres, Università di Losanna.
Paolo Rosa, artista visivo, co-fondatore di “Studio Azzurro”.
Arturo Schwarz, storico dell'arte, saggista, collezionista, docente e poeta italiano.
Angelo Tonelli, (La Spezia) grecista, poeta, performer, autore e regista teatrale.
Flavia Trivella, giornalista, saggista e esperta del restauro architettonico.
Massimo Venturi Ferriolo, filosofo del paesaggio, professore di Estetica, Dip. di Architettura
e Studi Urbani, Politecnico di Milano.
Antonio Zollino, ricercatore, Facoltà di Scienze della Formazione, Dipartimento di
Italianistica e Comparatistica, Università Cattolica di Milano.