2. Page 2
Introduction
Partie 1 : Spécificités des économies et tentatives de
développement
• Chapitre 1 : Spécificités des économies des pays du MENA
• Chapitre 2 : tentatives de développement : mécanismes et sort
Partie 2 : Crises et développement
• Chapitre 1 : Diagnostic des crises et leurs effets sur les économies
• Chapitre 2 : Efforts de mutations et d’intégration
Conclusion
4. Page 4
Une crise est un événement social ou
économique ou personnel qui se
caractérise par un paroxysme des
souffrances, des contradictions ou des
incertitudes, pouvant produire rupture
d'équilibre.
5. Page 5
Types de crises
Financière
• Un ensemble assez large qui inclut notamment les crises du
change, les crises bancaires et les crises boursières, et les crises
qui touchent la dette publique et le marché à terme.
Economiques
• Une détérioration brutale de la situation économique et des perspectives
économiques. Son étendue sectorielle, temporelle et géographique peut aller
d'un seul secteur d'une seule région pour une brève période à l'ensemble de
l'économie mondiale pendant plusieurs années.
• Une telle crise peut avoir des répercussions sur le niveau des salaires et la
valeur du capital, provoque des faillites et du chômage accroît les tensions
sociales, et peut même avoir des répercussions sanitaires.
6. Page 6
Expériences de développement des
différentes régions dans le monde
L’étude de Fukasaku et al (2005) sur le
processus de développement des pays
de l’Asie de l’Est.
(Études du Centre de développement,
OCDE, Paris).
7. Page 7
Est-ce que tout développement est
lié à une crise ?
Crises
Développement
Crise Développement
8. Page 8
problématique
• Nous allons traiter la Relation entre « crise
et développement » au MAGHREB ARABE et
aussi au MOYEN ORIENT, en décrivant les
spécificités des économies et tentatives de
développement, ainsi que les effets des
crises sur les objectifs du développement
des ces pays .
9. Page 9
Partie 1 :
Spécificités des économies et
tentatives de développement
11. Page 11
Section1 : Du coté du Maghreb Arabe
Depuis la reconquête de leurs indépendances,
les pays du Maghreb se sont engagés dans les
politiques de développement et d’orientations
différentes. Les contraintes qui pèsent sur les
stratégies de développement rendent leurs
bilans mitigés par rapport aux espoirs.
12. Page 12
Le modèle libéral Marocain
L’agriculture
-Le Maroc est
considéré officiellement
comme étant à vocation
agricole
-La réforme agraire des
années 60 échoue
- Une simple politique
de mise en valeur où
l’accent est mis sur le
développement de
l’irrigation et la
promotion des cultures
d’exportation
-L’agriculture vivrière
est marginalisée
L’industrie
-L’absence d’une
politique industrielle
jusqu’à 1983
-Le Maroc se lance
dans un modèle
franchement
exportateur
conformément aux
exigences du FMI(PAS)
-Une expansion des
branches agro-
industrielle, cuire et
textile, chimie,
parachimie (phosphate
et dérivés) dans le
cadre d’une grande de
la libéralisation des
échanges.
Le
modèle
exportateur
-Le modèle libérale
exportateur marocain
repose en outre sur les
revenus procurés par le
tourisme et les devises
transférés par les MRE
13. Page 13
Le modèle Algérien
Deuxième puissance économique d’Afrique
rôle déterminant de l’État grâce à
l’importance de la rente pétrolière dans la
réalisation des investissements. L’État
contrôle ainsi l’essentiel des moyens de
production (terres agricoles, ressources
minières, infrastructures, secteurs bancaire,
crédits …)
Les résultats d’une telle stratégie n’ont
toutefois pas étaient à la hauteur des attentes
car de multiples disfonctionnements se sont
installés :
Un endettement relativement pesant jusqu’au
début du 20e siècle.
À partir de 1990 le pays tante une politique
de libéralisation dont le prix est l’abondant de
la réforme agraire, ainsi que l’orientation vers
la gestion privée des terres. De même, les
responsables ne cessent de proclamer
l’autonomie des entreprises publiques sans les
privatiser
Devant le blocage que constitue cette
situation, l’Algérie est contrainte d’appliquer
en 1994 des mesures d’ajustement :
dévaluation monétaire, libéralisation des
échanges, libéralisation des prix, réduction de
déficit du trésor, encadrement de crédits …)
Industrie
industrialisantes
14. Page 14
La politique économique Tunisienne
Si au cours des années 60, la Tunisie avait mis en place un développement
national planifié et dirigé par l’État (introduction d’exploitation de type socialiste
dans le domaine agricole, création de pôles industriels, contrôle du commerce
extérieur et de crédits …), ce n’est plus le cas à partir de 1950 où une politique
libérale est appliquée. Celle-ci repose sur la privatisation et l’appel aux capitaux
étrangers.
La promotion des exportations agricoles et industrielles, développement de la
sous-traitance, le développement du tourisme, et le transfert des émigrés.
Le modèle exportateur tunisien est de nos jours nettement affirmé, et la
politique économique tunisienne en fait un vecteur irréversible de la croissance
(textile, phosphate, pétrole, huile d’olive, tomates, agrumes …)
15. Page 15
L’économie pétrolière Libyenne
La découverte du pétrole (en 1914 par les italiens) et son exploitation pour l’exportation à
partir de 1961, allait changer le visage de la Libye d’un pays traditionnel où la majore partie
de la population est nomade, vers un pays à la recherche de la modernité et où infrastructures
et équipements seront connus grâce à la rente pétrolière.
1960: Libre contrôle les compagnies anglo-américaines sur le pétrole
l’évasion des richesses et la confection de la rente
Après le coup d’État de 1969, le secteur pétrolier sera pris en main par l’État
Les hydrocarbures ont fait naître l’industrie dans les corps exportateurs, la valorisation du pétrole est
réalisée au plan national à travers le raffinage, et se trouve à l’origine du développement de divers
secteurs industriels liés au pétrole : les complexes pétrochimiques (l’ammoniaque). De même
l’abondance d’énergie pétrolière et la présence d’un gisement de minerais de fer très riche sont à
l’origine de l’implantation en 1986 d’un complexe sidérurgique littorale .
16. Page 16
L’économie pétrolière libyenne évolue dans le cadre d’un socialisme
populaire où les entreprises étatiques jouent un rôle moteur dans leur
modernisation et la production du développement du pays.
Ces avantages se ressentent essentiellement en matière :
Des infrastructures auxquelles la Libye a consacré des investissements
absorbant jusqu’à 80% des revenus pétroliers (constructions d’équipements
sociaux, télécommunication, hôpitaux, éducation, aéroports …)
De priorités accordées à l’agriculture où des projets ont été réalisés dans la
région méditerranéennes sous forme de firmes dispersées dans des lots de
10 à 25 hectares, et au sud-est où 100.000 hectares sont irrigués pour la
culture du bersim pour l’élevage.
17. Page 17
La Déglobalisation économique est un
fait stylisé de la région du Moyen Orient
depuis les années 1980. Les causes de
cette Déglobalisation sont multiples et ne
peuvent pas être réduites à des facteurs
purement économique, politique, ou
institutionnel. A notre avis, l’économie
politique contemporaine du Moyen Orient
se dessine par le triangle des rentes
pétrolières, des régimes autoritaires et
des conflits.
Section2 : Du coté du Moyen orient
19. Page 19
Régimes autoritaires et conflits: Cette relation sans la présence des rentes
pétrolières décrit les effets des guerres sur la création de l’Etat en Europe occidentale .
Rentes pétrolières et régimes autoritaires: Cette relation résume l’économie
politique interventionniste – redistributive des années 1950-1979 marquée par la
domination de la redistribution. Grâce au rôle de l’Etat, un secteur privé a été
développé, et les rapports de l’échange se sont étendus. La globalisation économique
a atteint son maximum pendant cette période.
Rentes pétrolières et conflits: Cette relation explique la logique de la
défaillance
de l’Etat et la désarticulation entre la redistribution et l’échange pendant la période
récente (1979-2008). Elle se caractérise par l’effondrement ou la déstabilisation des
régimes autoritaires en raison des guerres et des guerres civiles et la prévalence d’un
ordre anarchique qui se perpétue en se nourrissant des rentes pétrolières et des
activités prédatrices. La tendance à la Déglobalisation économique se manifeste et
s’accentue parallèlement à la montée de l’insécurité politique.
21. Page 21
La « tentative » de développement des pays Arabes et de ceux du Maghreb
arabe
nécessite la connaissance de leur histoire et son évolution dans le temps
une histoire commune et un socle culturel solidement ancré dans une cohésion
linguistique, religieuse et ethnique, font penser a une entente naturelle entre ces
pays
Section1 : Du coté du Maghreb Arabe
22. Page 22
Cependant,apres l’independance de ces Etas, l’expression du
nationalismes d'État,
• fondées sur de sérieuses divergences politiques et des
revendications territoriales conduisant à des conflits armés.
• Une courte tentative d'intégration économique dans les années
1960 ,par la creation à tunis du Comité Permanent Consultatif
du Maghreb (C.P.C.M) en 1964;
• et une expérience d'unification institutionnelle dans les années
1980
23. Page 23
Une réelle tentative de l’avancée des pays du Maghreb
arabe, vers une union économique et politique, voie le jour
avec la création de UMA le 17 février 1989 lors d’une
réunion à Marrakech des Chefs d’Etats d’Algérie, de Libye, de
Mauritanie, du Maroc et de Tunisie.
La réussite d’une telle union(UMA),s’est de se pencher en
1er lieu sur une union économique plutôt que politique, par
des accores tels que:
• l’exonération des droits de douane et l’élimination progressive
des obstacles non tarifaires;
• nomenclature tarifaire unifiée permettant ainsi l’uniformisation
des standards et normes,
• nomenclature tarifaire unifiée permettant ainsi l’uniformisation
des standards et normes;
• …
24. Page 24
En plus de cette tentative d’intégration régionale Maghrebine, et
vue la proximité avec l’Europe, chacun des pays du Maghreb
Arabe se repose sur ses atouts pour élaborer des politiques
propres pour mieux faire fasse aux défis de la
mondialisation .
en se basant sur les ressources :
• les ressources agricoles,
• les hydrocarbures et le phosphate;
• promouvoir et développer le tourisme de la région.
• Et des politiques d’industrialisation,
• …
25. Page 25
En marge de tous ces efforts d’integration et de développement
interne, les pays du Maghreb arabe, participent a beaucoup de
partenariats économiques, politiques et sociaux notamment avec
l’U.E:
• Euro-méditerranéens: qui regroupe les pays de l’EU et les PPM.
• Le sommet « 5+5 »:qui regroupe 5 pays européens et 5 pays de
l’UMA, une véritable alternative afin de dépasser les rapports
asymétriques entre l’Union européenne et les pays partenaires
méditerranéens. Il est devenu un moyen de dynamiser le partenariat
euro-méditerranéen même si ce n’est qu’un instrument informel.
26. Page 26
La division de la région a pour corollaire une répartition extrêmement inégale de la
rente pétrolifère. Cette inégale répartition est le facteur explicatif des orientations et
des évolutions des politiques économiques et industrielles pour les pays pétroliers,
mais aussi pour les pays dépourvus de ressources pétrolières.
Pays producteurs de
pétrole
Pays non producteurs
de pétrole
Section2 : Du coté du Moyen orient
27. Page 27
Pays producteurs du pétrole
Intégration verticale dans l’industrie pétrolière mondiale
Les grands producteurs cherchent à investir en aval en s’introduisant dans le capital de raffineries et stations-
service sur les marchés des pays industrialisés. Le but recherché est de s’assurer une part croissante d’un
marché international stable. La guerre a considérablement accéléré cette tendance. Déjà le Koweït avait le
premier à créer sa propre société pétrolière en aval sous le siège Q8. L’Arabie Saoudite cherche à prendre le
contrôle de réseaux de raffinage et de distribution qui permettraient d’absorber 50% des exportations. Les
Emirats arabes suivent.
Naissance de l’industrie pétrochimique
-La pétrochimie constitue le pilier de l’industrie. L’Arabie Saoudite semble le plus engagée dans le développement
de cette filière pétrochimique.
Les pays pétroliers, toujours à partir des hydrocarbures, ont aussi accordé une priorité à la fabrication des engrais
azotés. En Algérie ou en Irak, on songe essentiellement au marché intérieur. Dans les pays du Golf, cette activité
a une autre ampleur ; elle participe pour 17% aux exportations mondiales d’urée.
Valorisation des exportations
- Exporter des produits pétroliers transformés ayant une plus grande valeur ajoutée que le produit brut -
- Tous les pays producteurs se sont dotés de grandes raffineries. Cette industrie de raffinage vise le marché
intérieur mais aussi le marché international
Une économie pétrolière
28. Page 28
2- Rente pétrolière et stratégie de développement
« semer le pétrole »
Objectif: Transformer la richesse en capital productif une entreprise
complexe et difficile.
L’abondance des moyens financiers et des devises étrangères n’est, au
mieux, qu’un élément permissif d’une stratégie de développement, dont
le rythme, le contenu, les objectifs, doit être défini par ailleurs.
D’une part, au moins dans un premier temps, la tentative de
construction industrielle, à partir du pétrole comme matière première et
comme source de revenus, a accru l’importance absolue, mais aussi
relative, du pétrole dans les économies des pays producteurs.
La préparation de l’après pétrole, dans sa phase attelle, prend la forme
d’un renforcement considérable du caractère pétrolier des économies
considérées.
31. Page 31
Section 1:Du coté du Maghreb Arabe
1 -Les chocs pétroliers
Le 1er choc a débuté lorsque les membres arabes de
l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) ont
annoncé, durant la guerre du Kippour qu’ils ne livreraient plus de
pétrole aux pays ayant soutenu Israël dans le conflit l’opposant à
la Syrie et à l’Egypte, à savoir aux Etats-Unis et à ses alliés
d’Europe occidentale.
32. Page 32
le second choc pétrolier, a fait suite à la révolution iranienne.
Les manifestations ont ébranlé le secteur pétrolier iranien. Les
nations de l’OPEP ont accru la production afin de compenser le
déclin, contenant la perte de production à tout juste 4%.
Néanmoins, un vent de panique généralisé a propulsé les prix
bien plus haut que l’on pouvait s’y attendre (de 15 USD à 30
USD).
33. Page 33
La crise énergétique de 1990, ou troisième choc pétrolier, a
été moins prononcée et plus brève que ses deux prédécesseurs
(1973 et 1979). L’invasion du Koweït par l’Irak en 1990 a
effectivement privé le marché de 9% de la production mondiale
de pétrole et plongé le marché de l’or noir dans une incertitude
considérable. Le baril de pétrole est passé de 17 USD à 25 USD
au cours de la crise.
34. Page 34
1-La dégradation de la balance commerciale des pays
importateurs.
2-La baisse du pouvoir d’achat et l’inflation.
3-La hausse des taux d’intérêt et ralentissement de la croissance
économique.
4-La baisse de la consommation et des investissement au niveau
des pays du M-A.
5-La diminution de la rentabilité des secteurs très
consommateurs de pétrole.
35. Page 35
2–La crise financière
a- Baisse des exportations
Les exportations maghrébines subissent le contrecoup de la
réduction de la demande externe résultant de la chute de la
croissance mondiale et notamment européenne. En effet,
après une décennie de croissance de 7%, le taux de croissance
mondiale est revu par le FMI à 0,5% en janvier 2009.
36. Page 36
Algérie
l’Algérie n’a enregistré qu’un milliard de dollars d’excédent commercial
en janvier 2009, soit une chute drastique de plus de 72% par rapport
à la même période en 2008.
Maroc
L’impact de la conjoncture économique mondiale s’est ressentie au
Maroc à travers les canaux de la demande extérieure adressée à la
production nationale, les investissements étrangers et les flux
financiers générés par le tourisme et les transferts des MRE
Tunisie
Une baisse très considérable des exportations ,des importations et du
taux de croissance durant 2009, avec un solde négatif de la balance
commerciale. Les exportations tunisiennes ont baissé de près de 20
% depuis le début de l’année 2009 par rapport à 2008.
37. Page 37
b- La baisse des IDE
Dans ce contexte, le Maghreb, qui passe sous la barre des
200 projets (198), est malgré tout moins sévèrement affecté
par le mouvement à la baisse : les IDE y ont chuté de 23 %,
glissant de 9,4 milliards d’euros en 2007 à 7,55 milliards en
2008. L’énergie est aux avant- postes avec 2,7 milliards d’euros
pour une cinquantaine de projets, suivie du BTP et du tourisme,
qui totalisent 2,5 milliards d’euros dans 70 projets, et de
la banque-assurance (1,2 milliard d’euros pour 23 projets).
38. Page 38
3-Le printemps arabe
Les manifestations en faveur de la démocratie, le respect de
la dignité humaine, la justice sociale et la fin du népotisme et
de la corruption sont saluées par toute la communauté
internationale. Si ces processus, qui prennent différentes
formes selon les pays de la région, débouchent sur des
systèmes économiques stables, les bénéfices sur le long terme
seraient puissants. Mais il est à craindre une période d'agitation
et de gestation qui pourraient durer.
39. Page 39
Le vent du «printemps arabe» qui a soufflé sur l’Afrique du Nord en
2011 a certes forcé la transition politique dans les pays de la région.
Mais la démocratie a un coût, qui s’est avéré élevé pour certains Etats,
du moins sur le court terme.
En effet, «les répercussions économiques ont été très significatives,
avec notamment un impact fort sur les dépenses publiques»
40. Page 40
L’envolée des prix des produits alimentaires en début 2011, conjuguée
aux évènements du printemps arabe, a amené les gouvernements
nord-africains à augmenter les subventions aux prix des denrées de
base.
A cela s’ajoute une contraction importante des investissements directs
étrangers, qui avaient déjà accusé un recul à cause de la crise
mondiale. En effet, la Libye, l’Egypte et la Tunisie ont été les plus
durement touchés par le recul des IDE, avec une perte respectivement
de 5,10%, 1,73% et 1,50% dans la part du PIB.
«les incertitudes liées aux transitions politiques pourraient avoir un
impact très négatif sur la balance des services, notamment sur les
secteurs du tourisme et du transport aérien».
41. Page 41
A-Choc Pétrolier
• Crise régionale du pétrole Révélant:
• la fragilité du modèle rentier et le système
redistributif régional des ressources exogènes
• Le surendettement
• Tensions géopolitiques
Section 2:Du coté du Moyen orient
42. Page 42
B-La malédiction des ressources
naturelles
• Les pays pauvres en ressources mais avec une
abondance en main d’oeuvre.
• Les pays riches en ressources avec une
abondance en main d’œuvre
• Les pays riches en ressources mais importateurs
de main d’oeuvre.
43. Page 43
C-L’instabilité politique
• La guerre comme produit
transnational:
La décolonisation politique
la course aux armements
La délimitation des frontières
44. Page 44
D-Tentatives de réformes
structurelles
• Mise en place de politiques imposées
ouvertes permettant un
redressement macroéconomique
• Signature des accords de paix
45. Page 45
2-Effets sur l’ économie
• Conséquences sociales:
• Contribution au développement de la
pauvreté et inégalités sociales
• ==) pauvreté persistante
• niveaux de chomage élevé
• Contrastes villes-campagnes
46. Page 46
• Conséquences économiques:
• Le poids de l’économie informelle exercée
par des regroupements familiaux en
dehors des règles
==)commerce de rue, commerce parallèle
47. Page 47
• Peu de diversifications en matière
d’exportation .
• L’ouverture sur le secteur terciaire pour
les pays ne disposant pas de ressources
exogènes:
==)faisant face a de fortes contraintes
géopolitiques .( conflits attentats)
49. Page 49
I- Sur le plan régional
1) La ligue arabe :
La ligue des États arabes comptait sept États à sa création, 22 en sont
membres aujourd'hui:
L’Egypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie saoudite, la Syrie, la Transjordanie et le
Yémen nord, membres fondateurs. A ceux-ci se sont ajoutés la Libye (1953),
le Soudan (1956), le Maroc et la Tunisie (1958), le Koweit (1961), l’Algérie
(1962), le Yémen du Sud (1967) unifié depuis 1991 avec le Yémen du Nord,
le Bahreïn, le Qatar, les Emirats arabes unis et Oman (1971), la Mauritanie
(1973), la Somalie (1974), Djibouti (1977) et les Comores (1993).
L’Organisation de libération de la Palestine a été admise en 1976.
Section 1:Du coté du Maghreb Arabe
50. Page 50
I- Sur le plan régional
La Ligue a créé un grand nombre d'agences spécialisées et autonomes,
telles l'Organisation arabe du travail, l'Union postale, l'Union des
télécommunications...
La Ligue des États arabes exerce des activités de diverses natures. Dans les
domaines de la coopération économique, la Ligue a un pouvoir d'impulsion
et joue aussi un rôle de coordination. Elle est en effet un acteur important en
1997 de la mise en place d'une zone arabe de libre échange à l'horizon 2007
entre 14 de ses États membres qui a débuté en janvier 1998.
51. Page 51
I- Sur le plan régional
L’union du Maghreb arabe :
Créée en février 1989, le siège du secrétariat général est situé au Maroc à
Rabat.
L’UMA paraissait être une réalisation géostratégique importante. Mais dans les
faits, elle n'a que peu d'influence sur les États membres. En effet, l'UMA reste
prisonnière des différends entre chacun des pays, dont le conflit du Sahara
occidental.
En effet, le conflit du Sahara occidental représente l'un des obstacles majeurs à
une coopération entre Algérie et Maroc allant dans le sens d'une intégration
progressive. Actuellement l'union n'est toujours qu'à un stade symbolique et ce
manque d'intégration coûte cher au Maghreb, dans la mesure où les échanges
régionaux qui pourraient se développer sont freinés.
52. Page 52
II- Sur le plan
mondial
Le partenariat Euromed :
Le partenariat Euromed, dit aussi Processus de Barcelone, a été créé en 1995
à Barcelone, à l'initiative de l'Union européenne (UE) et de dix autres États
riverains de la mer Méditerranée (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël,
Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie et Turquie). L'Albanie et la Mauritanie
sont membres de l'Euromed depuis 2007. EUROMED rassemble, désormais,
les 27 États membres de l'UE et douze États du sud de la Méditerranée.
Malheureusement, le bilan du partenariat est décevant après plus de 10 ans
d’existence, C’est pour ce que Nicolas Sarkozy, ex président de la République
française a émis l’idée, le 6 mai 2007, de créer une Union pour la Méditerranée.
Après des négociations difficiles avec les autres États membres de l’UE,
l’initiative baptisée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée » a
été lancée par l’UE, à Paris, le 13 juillet 2008. Elle vise à donner un nouveau
souffle au partenariat, en le dotant d'une gouvernance plus équilibrée et en
renforçant sa visibilité.
53. Page 53
II- Sur le plan mondial
Les accords de libre échange avec les Etats Unis :
L'accord de libre-échange entre les États-Unis d’Amérique et le Maroc est
entré en vigueur le 1er janvier 2006.
Les droits de douane sur plus de 95 % des produits ont été immédiatement
éliminés. Les droits sur la plupart des autres produits seront éliminés sur une
période de 9 ans à compter de la date d’entrée en vigueur de l’Accord. Pour
un nombre limité de produits, les droits seront éliminés sur une période de
15 ans à compter de la date d’entrée en vigueur de l’accord.
En outre, l’accord offre l’accès aux services, une protection de la propriété
intellectuelle, des instruments juridiques de garantie et de sécurité pour les
investisseurs américains, des procédures ouvertes et des mesures de
transparence, de moralisation et de concurrence dans la passation des
marchés publics, ainsi qu’une protection du travail et de l’environnement.
54. Page 54
La place des services:
Notamment à travers le Bahreïn qui s’est
spécialisé dans la finance et les services
offshores. Ce dernier reste fortement concurrencé
par les Emirats arabes unis.
Section 2:Du coté du Moyen orient
La mutation des économies
55. Page 55
Le développement du tourisme:
La région réalise un taux de croissance annuel de
10% notamment à travers le développement du
tourisme religieux en Arabie saoudite et le
tourisme de luxe aux Emirats arabe unis.
La mutation des économies
56. Page 56
Le conseil de coopération du Golfe:
Il rassemble l’Arabie Saoudite , Bahreïn, Emirats
arabes unis, Koweït, Oman, Qatar et le Yémen.
Devenu maintenant un véritable outil de
coopération efficace sur le terrain économique.
Efforts d’intégrations régional
57. Page 57
La ligue Arabe :
c’est la plus ancienne organisation régionales du
Moyen Orient et du Maghreb. Elle joue
essentiellement le rôle de médiation entre ses
membres et de représentation du monde arabe
sur la scène internationale.
59. Page 59
Recommandations
• La stabilité politique, favorisée par la démocratie et l’existence d’une politique
sociale qui vise le développement durable.
• L’existence des capacités institutionnelles et humaines de réaction, du côté des
économies en développement, afin de bénéficier des politiques et réformes
positives poursuivies par les pays développés comme la libéralisation
commerciale, l’essor des IDE et l’expansion macro-économique.
• Des politiques d’ouverture commerciale et d’IDE sont nécessaires, pour
bénéficier des effets externes positifs (diffusion technologique, élargissement du
marché, allocation plus efficace des ressources).
60. Page 60
• Promouvoir des niveaux élevés d’épargne et d’investissement intérieurs nécessaire
pour favoriser le développement d’institutions financières efficaces et à engendrer des
taux d’intérêt réels positifs. Certes le développement financier joue un rôle de premier
plan dans tout programme de réforme économique réussi.
• Accorder la priorité au développement du capital humain et adopter une stratégie
claire et non discriminatoire d’éducation et de formation.
• Enfin, la stabilité macro économique et des politiques efficaces de gouvernance à tous
les niveaux sont essentiels pour le progrès économique.
Notes de l'éditeur
À l’exception de quelques années de planification durant la première moitié des années 60, l’orientation politique et économique est de type libéral. Qu’il s’agisse de l’agriculture ou de l’industrie, les priorités sont celles du marché international dans lequel le pays cherche de plus en plus à s’insérer.
Ainsi en matière agricole où le pays est considéré officiellement comme étant à vocation agricole, la réforme agraire des années 60 échoue et laisse place à une simple politique de mise en valeur où l’accent est mis sur le développement de l’irrigation (politique des barrages + capitalisme agraire) et la promotion des cultures d’exportation (agrumes, légumes, primeurs … ).
L’agriculture vivrière est marginalisée et son rôle est de plus en plus accessoire à cause du morcellement de la propriété, et de l’accroissement de paysans sans terres.
Sur le plan industriel, l’absence d’une politique industrielle a poussé le pays depuis la 2e moitié des années 60 à alterner des activités industrielles d’« import substitution » et des activités industrielles d’encouragement aux exportations. Ces dernières seront privilégiées de plus en plus notamment à partir de 1983, date à laquelle le Maroc se lance dans un modèle franchement exportateur conformément aux exigences du FMI sous la roulette duquel une politique d’ajustement structurel sera appliquée au Maroc.
Et on a résisté à une expansion des branches agro-industrielle, cuire et textile, chimie, parachimie (phosphate et dérivés) dans le cadre d’une recherche plus grande de la libéralisation des échanges.
Le modèle libérale exportateur marocain repose en outre sur les revenus procurés par le tourisme et les devises transférés par les MRE (Marocains Résidents à l’Étranger).
À l’inverse du Maroc, l’Algérie se distingue nettement dans sa stratégie de développement par la place qu’elle accorde à l’industrie et au rôle de l’État dans le financement et l’application de la politique de développement
La politique économique tunisienne :
Si au cours des années 60, la Tunisie avait mis en place un développement national planifié et dirigé par l’État (introduction d’exploitation de type socialiste dans le domaine agricole, création de pôles industriels, contrôle du commerce extérieur et de crédits …), ce n’est plus le cas à partir de 1950 où une politique libérale est appliquée. Celle-ci repose sur la privatisation et l’appel aux capitaux étrangers.
La promotion des exportations agricoles et industrielles, développement de la sous-traitance, le développement du tourisme, et le transfert des émigrés.
Le modèle exportateur tunisien est de nos jours nettement affirmé, et la politique économique tunisienne en fait un vecteur irréversible de la croissance (textile, phosphate, pétrole, huile d’olive, tomates, agrumes …)
L’économie pétrolière libyenne :
La découverte du pétrole (en 1914 par les italiens) et son exploitation pour l’exportation à partir de 1961, allait changer le visage de la Libye d’un pays traditionnel où la majore partie de la population est nomade, vers un pays à la recherche de la modernité et où infrastructures et équipements seront connus grâce à la rente pétrolière.
Ce sont les compagnies anglo-américaines qui vont, les premières, bénéficier de la complaisance du Roi Idriss qui leur accorde le libre contrôle sur le pétrole. La production a connue de ce fait une progression brutale et devait placer la Libye dans les premiers rangs de la production mondiale au début des années 70.
La législation pétrolière très avantageuse appliquée durant cette période, a débouché sur l’évasion des richesses et la confection de la rente et par les sphères immédiates de la cours. Après le coup d’État de 1969, le secteur pétrolier sera pris en main par l’État, puisque sa distribution sera nationalisée en 1970 et sa protection en 1973.
Ainsi les hydrocarbures ont fait naître l’industrie dans les corps exportateurs, la valorisation du pétrole est réalisée au plan national à travers le raffinage, et se trouve à l’origine du développement de divers secteurs industriels liés au pétrole : les complexes pétrochimiques (l’ammoniaque). De même l’abondance d’énergie pétrolière et la présence d’un gisement de minerais de fer très riche sont à l’origine de l’implantation en 1986 d’un complexe sidérurgique littorale dont la capacité de production peut atteindre jusqu’à 800 mille tonnes par an.
L’économie pétrolière libyenne évolue dans le cadre d’un socialisme populaire où les entreprises étatiques jouent un rôle moteur dans leur modernisation et la production du développement du pays. Ces avantages se ressentent essentiellement en matière :
Des infrastructures auxquelles la Libye a consacré des investissements absorbant jusqu’à 80% des revenus pétroliers (constructions d’équipements sociaux, télécommunication, hôpitaux, éducation, aéroports …)
De priorités accordées à l’agriculture où des projets ont été réalisés dans la région méditerranéennes sous forme de firmes dispersées dans des lots de 10 à 25 hectares, et au sud-est où 100.000 hectares sont irrigués pour la culture du bersim pour l’élevage.
Le graphique résume les différentes périodes de cette économie politique en comparaison avec l’évolution de l’économie politique en Europe occidentale. Trois types de relations peuvent être distingués
1- Économie pétrolière :
a- Valorisation des exportations :
Elle est pour les pays producteurs la première étape de l’industrialisation. Ils cherchent à exporter des produits pétroliers transformés ayant une plus grande valeur ajoutée que le produit brut. Tous les pays producteurs se sont dotés de grandes raffineries. Cette industrie de raffinage vise le marché intérieur mais aussi le marché international.
L’exportation du gaz sous sa forme de méthane a donné lieu à la construction de très vastes plates-formes de liquéfaction. C’est l’Algérie qui a ouvert la voie en exportant pour la première fois, en 1964, du gaz naturel liquéfié.
Actuellement certains Emirats du Golfe suivent la même voie essentiellement pour desservir le marché Japonais.
b- Naissance de l’industrie pétrochimique :
Elle est aussi caractéristique de l’évolution dans laquelle se sont engagés tous les grands producteurs. La pétrochimie constitue le pilier de l’industrie. L’Arabie Saoudite semble le plus engagée dans le développement de cette filière pétrochimique.
Les pays pétroliers, toujours à partir des hydrocarbures, ont aussi accordé une priorité à la fabrication des engrais azotés. En Algérie ou en Irak, on songe essentiellement au marché intérieur. Dans les pays du Golf, cette activité a une autre ampleur ; elle participe pour 17% aux exportations mondiales d’urée.
c- Intégration verticale dans l’industrie pétrolière mondiale :
Les grands producteurs cherchent à investir en aval en s’introduisant dans le capital de raffineries et stations-service sur les marchés des pays industrialisés. Le but recherché est de s’assurer une part croissante d’un marché international stable. La guerre a considérablement accéléré cette tendance. Déjà le Koweït avait le premier à créer sa propre société pétrolière en aval sous le siège Q8. L’Arabie Saoudite cherche à prendre le contrôle de réseaux de raffinage et de distribution qui permettraient d’absorber 50% des exportations. Les Emirats arabes suivent.
Les Etats pétroliers ont voulu « semer le pétrole » ou prévoir l’après pétrole.
Au cours des années 70, l’industrialisation est un véritable mythe, elle est considérée comme le moyen de se sortir du sous-développement. Les États producteurs qui ont disposé subitement de ressources énormes ont beaucoup investi. Ils se sont lancés dans les politiques d’industrialisation, audacieuses voire imprudentes : par exemple, l’Algérie avec son modèle des industries industrialisantes, ou également l’Irak ; Dans les pays du Golf, une filière a été privilégiée : celle de l’aluminium. Les projets de Qatar et surtout de l’Arabie Saoudite qui songe à implanter la fabrication de l’aluminium à Yanbu sont bien avancés.
Enfin, tous les pays du Golf ont adopté des politiques de substitution aux importations, multiplication des industries de consommation, de première transformation qui restent relativement limitées en raison de la faiblesse démographique qui caractérisent ces pays.
Toutefois, on peut noter une véritable explosion des industries du bâtiment (cimenteries et autres matériaux de construction). Toutes ces branches sont très étroitement corrélées avec les progrès de l’urbanisation qui fait naître une demande très forte.
Or, les tentatives de certains pays (Algérie, Libye, Irak), à la fin des années 60, pour modifier les rapports avec les compagnies et les États consommateurs, n’ont pu revêtir véritablement leur signification comme élément d’une stratégie de rupture qu’avec les modifications survenues entre 1971 et la fin de 1973.
Nous essayerons de formuler quelques brèves réflexions concernant l’influence de la rente pétrolière et du surplus sur les perspectives de développement du monde arabe.
On peut repérer à deux niveaux successifs les implications pour le développement du phénomène de rente pétrolière et de son utilisation comme instrument efficace de développement pour le monde arabe.
Il apparaît clairement que transformer la richesse en capital productif est une entreprise complexe et difficile. L’abondance des moyens financiers et des devises étrangères n’est, au mieux, qu’un élément permissif d’une stratégie de développement, dont le rythme, le contenu, les objectifs, doit être défini par ailleurs.
L’évolution du monde arabe, spécialement depuis 1973, a mis aussi en évidence les ambiguïtés et les difficultés de l’objectif de diversification économique, comme condition nécessaire et composante essentielle d’un développement autocentré et maîtrisé.
D’une part, au moins dans un premier temps, la tentative de construction industrielle, à partir du pétrole comme matière première et comme source de revenus, a accru l’importance absolue, mais aussi relative, du pétrole dans les économies des pays producteurs.
La préparation de l’après pétrole, dans sa phase attelle, prend la forme d’un renforcement considérable du caractère pétrolier des économies considérées.
L’expérience Algérienne poursuivie après l’indépendance de 1962 est certainement la tentative la plus radicale et cohérente de construction d’une économie nationale indépendante dans le monde arabe.