ASCAMEMedaNews décembre- janvier 2015 version en français
le role du tourisme dans le developpement socio-économique de l'AfriqueArticle tourisme afrique
1. Le rôle du tourisme dans le développement socio-économique de
l’Afrique
Pr MoncefBakail
Introduction :
Parmi les axes principaux du programme du NEPAD (1), la poursuite de la démarche
de développement entamée par le continent Africain constitue un domaine d’action
prioritaire pour d’une part, rattraper les retards accumulés et d’autre part, mettre en
place une nouvelle politique économique qui s’adapte à la mondialisation
Par le biais de son programme, L’union Africaine ambitionne de mettre en place
les conditions assurant la stabilité aux peuples du continent Africain grâce à une
économie plus performante, diversifiée, apte à la concurrence et pourvoyeuse
d’emploi. La tâche est assurément à la hauteur du défi qui attend l’ensemble des
secteurs de l’économie appelés à accélérer leur mise à niveau et à s’adapter aux
exigences d’un contexte Mondial en évolution rapide. Dans ce nouveau contexte
économique Mondial en transition, quelle peut être la place du secteur du tourisme,
quels sont ses atouts, contraintes et perspectives ? La question mérite d’autant plus
d’être posée que, par delà les professions de foi, le tourisme a pratiquement toujours
été considéré en Afrique comme une activité « subsidiaire » sinon marginale devant
l’omnipotence des matières premières. Ouvrir ou alimenter le débat sur cette
question constitue en soi une avancée remarquable, en ce qu’elle indique qu’à
plusieurs niveaux elle ne laisse pas ou plus indifférents et que le tourisme doit être
dorénavant appréhendé à sa juste dimension d’activité économique majeure.
Le tourisme joue en effet, un rôle primordial dans l’économie de plusieurs pays
pour lesquels il est à la fois une source principale de recettes en devises, un secteur
créateur d’emplois, et aussi un facteur d’équilibre socio-économique. Plus encore, le
développement du tourisme contribue également à revitaliser d'autres secteurs, tels
que l’industrie agroalimentaire, les transports, les activités de construction et de
travaux publics, l’industrie artisanale et autres activités connexes au tourisme. Il en
est ainsi pour beaucoup de pays en voie de développement, dont l’activité
économique est dominée par le tourisme qui génère des revenus importants mais
dont le développement reste néanmoins contraint par le besoin de capitaux pour
soutenir les investissements dans ce secteur porteur.
Pour sa part, l’Afrique a la chance de disposer d’atouts touristiques indéniables
qui ne demandent qu’à être mieux exploités ou valorisés. A la diversité de ses
paysages naturels et à son climat propice à la pratique de différentes activités
touristiques, s’ajoutent des patrimoines archéologiques, culturels, historiques qui font
la richesse d’un continent qui peut constituer une destination de choix pour toutes les
catégories de touristes, y compris les plus exigeants d’entre eux. (2) Cette
2. perspective paraît réaliste dès lors que le tourisme est devenu un thème important du
discours politique et que les programmes des gouvernements Africains lui
consacrent de larges développements, particulièrement depuis que l’instabilité des
prix des matières premières sont devenue une donnée avec laquelle il faut
impérativement compter.
Dans ces conditions, quelle est donc la position du tourisme face aux grands
changements que subis l’Afrique ? Est-ce que le secteur touristique a une
influence socio-économique et financière sur le développement économique ?
Quels sont les principaux facteurs de croissance du secteur touristique en
marge de la globalisation et des défis du troisième millénaire ? ce sont là
quelques questions auxquelles nous essayerons d’apporter des éléments de
réponse susceptibles de contribuer à enrichir la réflexion sur les perspectives
ouvertes à un secteur économique longtemps marginalisé.
Les influences socio-économiques du tourisme
Le développement économique exige une gestion rationnelle des ressources
financières disponibles et des activités de commerce en utilisant les opportunités
offertes par les échanges géoéconomiques. Dans ces conditions, la réussite d’un
projet économique reste étroitement liée aux capacités financières à mobiliser ainsi
qu’au mode de conduite de sa réalisation , au suivi de celle-ci et à son évaluation.
Cependant, il est clair que le pari économique est celui des ressources financières
disponibles et mobilisables, de leur abondance et de leur allocation optimale.
Pour rappel, Adam Smith a affirmé dans son analyse de la richesse d'une nation
qu’elle est le résultat des démarches des circuits financiers représentant le centre
d'une économie pour superviser la création du surplus de la valeur et la
commercialisation du produit économique dans le réseau commercial. La stratégie
du progrès global a pour objectif l’utilisation et la réutilisation des ressources
financières dans la sphère géoéconomique. (3)
Dans notre recherche sur le progrès global et durable qui constitue un objectif du
continent Africain, nous constaterons que ce projet est indissociable du facteur
humain en tant que fondement et but du développement. ( sachant que les
éléments essentiels pour atteindre le progrès global sont : la main-d’œuvre, le
capital et la terre).
Dans ce projet, le tourisme joue un rôle non négligeable dans le progrès
économique parce qu'il influe sur la création d'emploi, les salaires, la production, la
consommation, l’inflation, les investissements et la balance des paiements.
1/- L’influence du secteur touristique sur l’emploi
Acte délibéré et responsable, l’investissement vise aussi bien la création de
richesses que la création d'emplois, ce qui rejoint l’une des préoccupations majeures
des pouvoirs publics qui est de résorber le chômage.
3. Promouvoir et encourager l’investissement privé dans le secteur du tourisme
comme alternative crédible et forte à la défaillance du secteur public constitue
désormais une nécessité incontournable. Il s’agit dans ces conditions de mettre en
place les conditions propices à une mobilisation accrue des capacités financières du
secteur privé national et étranger pour d’une part, sauvegarder les infrastructures
touristiques existantes et partant l’emploi qui leur est rattaché, et d’autre part,
accroître le patrimoine national par la création de nouvelles infrastructures et
activités touristiques dont l’impact sur l’emploi peut être considérable. Cet impact
sera d’autant plus important que le secteur du tourisme a un effet d’entraînement sur
les autres secteurs économiques contribuant ainsi à la création d’une multitude
d’emplois indirects.
Outre l’impact sur l’emploi qui ira en se consolidant et se renforçant au fur et à
mesure que la place du secteur du tourisme devient prépondérante dans l’économie
nationale, l’investissement dans le secteur du tourisme contribuera à la revitalisation
de l’artisanat local et à l'épanouissement d’industries locales jusqu'à alors ignorées. Il
constitue par ailleurs une composante de la politique d’aménagement du territoire.
Dans un pays appartenant à l’Afrique de l’Est, comme le Kenya par exemple dont
l’économie dépendait de l’exportation du café, le tourisme est désormais, à la faveur
d’une politique volontariste et ciblée, la première source de revenus du pays en
devises et un grand pourvoyeur d'emploi. (4)
2/-L’influence du secteur touristique sur le niveau global des prix :
Le prix est le résultat de l’équation de l’offre et de la demande. Il faudra évaluer
cette équation à travers une étude de la consommation et de la production. La
production touristique constitue l’un des produits qui peut influencer le niveau global
des prix d’une part , et libère la consommation et la production, comme dans le cas
des autres secteurs de productivité . Pour cette raison, les prix augmentent du fait
de la croissance du niveau de vie.
À cause de l’augmentation de la demande sur les nouvelles catégories de
produits et de services, notamment, quand l’offre ne parvient pas à satisfaire la
demande, nous pouvons démontrer que les solutions pour résoudre cette
problématique résident dans l’obligation de la planification qui est une preuve
d’équilibre entre l’offre et la demande. Dans le programme du NEPAD, on trouve
l’adoption d’une stratégie ou une politique touristique qui va éventuellement prendre
en considération la valorisation des répercussions occasionnées par les
changements socio-économiques du marché dans le mouvement du tourisme
mondial, régional et local. Il faudra, également, faire une étude approfondie des
conséquences générées par le développement du secteur touristique et des
influences du développement socio-économique sur le niveau global des prix.
3/- L’influence de l’activité touristique sur la balance des paiements :
4. En partant du principe que le tourisme est une des composantes de l’économie
nationale, il est permis de se poser la question de savoir quelle est la situation du
tourisme dans le cadre de la production et de la consommation des financements et
des services ?
La contribution du secteur du tourisme dans la balance des paiements, est plus
ou moins importante selon la place que ce secteur occupe dans l’économie
nationale. Le transfert d’argent par les touristes d’un pays à un autre, une activité
connue sous le nom d’exportation "invisible", sera d’autant plus conséquent que le
pays considéré constitue une destination privilégiée. Il est dès lors évident que
l’augmentation des recettes d’un Etat liées au tourisme influent sur la contribution du
secteur du tourisme à la balance des paiements et sur ses capacités de
remboursement de ses dettes (lorsqu’il est dans cette situation), et de partenariat
avec l’étranger.
Compte dans lequel on retrace les mouvements de liquidités entre un pays et le
reste du Monde, la balance des paiements est capitale dans l’économie d'un pays
d'autant que les ressources touristiques représentent une partie du revenu mondial
pour plusieurs pays comme : la France , l’Italie, l’Espagne, la Grèce et la Malaisie ?.
(5)
L’importance économique du tourisme se mesure d’après ses influences sur la
balance des paiements de l’Etat, ce qui représente une double condition
organisatrice de tous les traitements entre les pays concernés et les pays du Monde,
et le tourisme constitue une partie des transactions "invisibles", telles que les
traitements maritimes, l’assurance, les transactions bancaires et autres... Cela,
quand la balance des paiements se divise en deux parties essentielles :
La balance des traitements commerciaux.
Le mouvement du capital.
Suite à ce principe, nous pouvons énoncer que le revenu touristique influe
directement sur la balance commerciale. Cette influence se fixe d’après la valeur
nette de la balance des paiements commerciaux. Sa valeur dépend du résultat net
de la balance des paiements qu’il soit négatif ou positif :
Si le résultat de la balance commerciale est négatif et que l’influence est
positive sur la balance touristique, il est exigé qu’il y ait déflation dans la
balance commerciale.
Si le résultat de la balance commerciale est positif et que l'influence de la
balance touristique contribue à l’augmentation de cet aspect positif sur la
balance commerciale, dans ce cas, il est probable d’influencer positivement la
balance des revenus de l’Etat et faire face à la déflation dans le mouvement
du capital même si son résultat ne correspond pas à l’Etat, à travers des
dépenses correspondants aux paiements des crédits ou aux bénéfices
d’investissements.
Il est donc évident que les dépenses en devises effectuées par des touristes
contribuent à l’amélioration de la balance des paiements du pays d’accueil alors
5. qu’elles pèsent négativement sur cette même balance lorsque les touristes visitent
un autre pays que le leur. Dans le premier cas, on parle de « tourisme positif », alors
que dans le second cas, nous sommes dans une situation de « tourisme négatif ».
Les facteurs de développement touristique en Afrique pour l’adaptation à la
Mondialisation et les défis du troisième millénaire
le tourisme est de plus en plus appelé à devenir un des secteurs stratégiques sur
lequel le continent Africain mise, et ce nonobstant l'évolution du tourisme mondial qui
imprime une dynamique d’ensemble de laquelle nous ne pouvons nous exclure.
Il est certain que le secteur touristique va connaître une vitalité nouvelle car le
développement de l’industrie touristique et le rôle croissant qu’elle joue dans le
progrès et le développement de l’économie nationale de plusieurs pays, lui a permis
de s’imposer comme une composante essentielle de leurs politiques économiques.
Cette vitalité sera par ailleurs stimulée par une concurrence de plus en plus ardue au
niveau mondial ; concurrence qui constitue un colossal défi pour une industrie
touristique en devenir. (6)
De nombreux pays sont en concurrence perpétuelle quand il s’agit de promouvoir
le tourisme dans ses différentes formes (culturelle, historique, de santé et
environnementale…). (Sur cette base, le lecteur va conclure que ces constituants
sont conformes aux caractéristiques du produit touristique capable d’atteindre
plusieurs marchés touristiques mondiaux .
Dans cet univers de concurrence, l’Afrique n’est pas désarmée puisqu’elle détient
une partie non négligeable du patrimoine historique et culturel mondial. Le défi pour
notre continent se situe essentiellement dans la mise en place des conditions
d’exploitation et de valorisation optimales de ce patrimoine grâce à une politique de
soutien au développement touristique suffisamment volontariste et résolue. Il s’agit
notamment de promouvoir l’investissement étranger et de soutenir l’investissement
national par des incitations suffisamment attractives pour imprimer une dynamique
de progrès au secteur du tourisme. Il s’agit aussi d’adapter la politique de promotion
et de soutien aux activités touristiques pour qu’elle réponde à la demande étrangère
mais aussi à une demande nationale qui s’exprime et se structure de plus en plus.
Soutenir le secteur touristique et le faire progresser est désormais une nécessité
pour notre continent qui ne peut occulter un secteur porteur de l’économie Africaine
et pouvant contribuer de manière substantielle au financement du développement
socio-économique dans plusieurs pays Africains.
Ceci peut être envisagé à partir d’une série de dispositifs et de mesures portant
notamment sur :
La promotion et le développement de produits touristiques adaptés à
l'exploitation de la diversité des richesses naturelles, historiques, culturelles et
religieuses, et à une demande précise en matière de tourisme d’exploration,
culturel, cultuel, d'aventure, ainsi que de tourisme sportif, à l’image du rallye
ou du ski sur sable fin dans la région de Taghit en Algérie ou le Sahara du
Kalahari en Namibie qui attire de plus en plus d’adeptes.
Le développement du tourisme d'affaires par l’organisation de séminaires,
colloques, expositions, salons et autres manifestations qui connaît une
6. formidable extension au niveau mondial, créneau que beaucoup de pays ont
opportunément investi à l’exemple des USA, de l'Espagne, de la Malaisie .
Le développement du tourisme culturel puisque l’Afrique détient un patrimoine
historique inestimable (patrimoine architectural, gravures rupestres du Tassili
en Afrique du nord , ou en Afrique du sud et les vestiges du grand
Zimbabwe), (7) qui ferait d’elle une destination touristique privilégiée pour peu
que l’accent soit mis sur cette dimension dans les campagnes publicitaires et
autres manifestations internationales destinées à faire connaître la destination
« Afrique ».
L’implication plus effective des pouvoirs publics en Afrique dans la promotion
d’un tourisme qui, tout en sauvegardant notre identité et notre personnalité
car les états sont les seul garant de l'histoire, de la culture et de la
personnalité du continent Africain, permet de s’ouvrir sur l’extérieur et de
bénéficier des apports d’un partenariat utile.
La promotion de l’investissement national et étranger et en particulier
l’encouragement des initiatives privées qui servent d'appui aux efforts des
états Africains dans le développement du tourisme à travers le déploiement
des structures touristiques et des services dépendants sur l’ensemble du
continent.
La promotion et le soutien de l’investissement touristique dans les zones à
promouvoir (pauvres en infrastructures touristiques), et détenant des
patrimoines et des savoirs faire qui ne demandent qu’à être mis en valeur, à
être réhabilités et connus. Outre la revitalisation de certaines régions
défavorisées tell que certain pays du sahel comme le Niger sinon exsangues,
une telle politique contribuera à l’aménagement équilibré du territoire national.
La multiplication des camps estivaux et leur répartition sur l’ensemble du
continent Africain permet de son côté, de sortir certaines régions de leur
isolement et de se découvrir une vocation touristique jusque là ignorée.
La prise en charge de l’environnement touristique à travers l’amélioration de
l’hygiène publique, la facilitation du transit et le développement des moyens
de transport pour subvenir aux besoins de la demande touristique. « Il n’y a
pas de développement du tourisme sans sites touristiques mais Il n’y a pas
non plus d’industrie touristique si l’on porte trop gravement atteinte à
l’environnement naturel ». (8)
La professionnalisation des activités touristiques, sachant que le tourisme est
une industrie qui a besoin de personnels formés pour élever ces activités au
niveau des standards mondiaux et soutenir la concurrence. Ceci passe par
une meilleure prise en charge des ressources humaines par l’investissement
dans la formation à travers l’amélioration de l’outil pédagogique, technique et
de l’organisation. Pour ce faire, il s’agira notamment :
1. de multiplier les demandes de formation en tourisme et hôtellerie afin de se
conformer aux normes internationales. Il est donc urgent de mieux valoriser les
programmes actuels de sorte à les moderniser et de s'intéresser à la formation
de formateurs ;
2. d’encourager la Post graduation (Master, Doctorat), principalement depuis que
le tourisme est devenu une science ayant ses propres règles qui doit être
étudiée à de très hauts niveaux, et dans les universités les plus prestigieuses.
Désormais, l’université prend en charge les thèses de magister ou de doctorat
sur les thèmes de l’économie, de la planification touristique et autres sujets en
relation avec l’industrie du tourisme ;
7. 3. de développer la formation à distance pour faciliter aux étudiants des zones
lointaines l'accès à ce genre de formation ;
4. d’organiser des cycles de formation intensive pour les cadres et les
fonctionnaires du tourisme afin d'être au fait des techniques les plus récentes
en matière de gestion, de promotion et de développement des activités
touristiques.
Le renforcement de l’encadrement législatif et réglementaire du secteur du
tourisme (en particulier l’aménagement et la gestion du foncier.
Nous sommes persuadés que la prise en charge de ces dispositions sera
bénéfique et verra le développement du tourisme en Afrique, appuyant ainsi la
stratégie du NEPAD.
Les dispositifs et mesures rappelés ci-dessus constituent en l’état actuel du secteur
du tourisme, des mesures minimales pour engager ce secteur sur la voie de la
modernisation indispensable à son essor qui sera bénéfique pour l’économie du
continent Africain.
Conclusion
Au terme de cette rapide revue des perspectives qui se dessinent pour le
secteur du tourisme, il apparaît clairement que l’Afrique détient des atouts
touristiques mondialement connus et reconnus, lui permettant d’envisager le
développement de tous les genres de tourisme possibles (culturel, cultuel, saharien,
balnéaire, thermal, d'affaires,…), avec un égal succès.
Aujourd'hui, il apparaît que les pouvoirs publics en Afrique sont déterminés à
mettre en œuvre une stratégie mettant en valeur la diversification de l’offre en vue de
couvrir tant la demande extérieure que la demande intérieure qui se structure et
s’exprime. Cette stratégie vise également à donner à ce secteur les moyens
susceptibles de lui permettre d’assumer la concurrence et de pouvoir glaner des
parts sur les marchés internationaux. Dans cette perspective, la professionnalisation
du secteur, l’adoption de méthodes modernes de gestion, l’encouragement du
partenariat ouvert au capital privé national et étranger et l’utilisation de nouveaux
mécanismes dans le domaine de la commercialisation touristique, constituent les
domaines d’action prioritaires permettant à l’Afrique de consolider les bases de son
industrie touristique et d’assurer une pénétration réussie sur le marché touristique
international. C’est à ces conditions que le secteur du tourisme renforcera sa
contribution au développement du continent Africain et mettra en œuvre les principes
du programme du NEPAD visant un développement économique et social équilibré
et durable.
Avec les ressources et moyens dont elle dispose, l’Afrique peut envisager ce
challenge avec optimisme et détermination mais aussi avec responsabilité dans le
cadre d’une démarche impliquant l’ensemble des partenaires concernés, un
environnement assaini et une stabilité retrouvée. L’ensemble de ces mesures
contribuera indéniablement à construire une image de marque à la destination
touristique de demain qu’est l’Afrique.
Dr Moncef BAKAIL
8. Professeur des Universités et
Directeur du laboratoire « Etudes Africaines »
Université Alger 2
Références :
1 - Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) est un
programme de l'Union africaine (UA) qui vise à éradiquer la pauvreté, à placer
les pays africains, individuellement et collectivement, sur la voie de la
croissance et du développement durable, à renforcer la capacité de l'Afrique à
participer activement à l'économie et à la politique .Le NEPAD a été
officiellement adopté comme cadre de développement socio-économique
intégré pour l'Afrique par la trente septième session ordinaire de l'Assemblée
de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), tenue à Lusaka (Zambie) en juillet
2001.
2 – On peut citer un produit touristique en plein essor qui est le tourisme
Animalier, sachant bien que l’Afrique possède des parcs bien connus
mondialement tell que le parc du Serengeti en Afrique de l’Est ou le parc
Kruger en Afrique du Sud.
3 – Pour plus de détails , see Adam Smith , Wealth of Nations.
4 - A voir, Moncef Bakail.” Le tourisme durable “ conference «Algeria-Japan
Academic Conference Towards the promotion of mutual academic cooperation
08-09 November 2010 USTHB , Bab Ezzouar , Alger , 2010. PP 6-11.
5 – Ibid.
6 - Jean-Michel Hoerner et Catherine Sicart. La science du tourisme, Balzac,
pp 66-68 .
7 – Prés de 800 sites ont été reconnus à ce jour par l’UNESCO comme
partie intégrante du patrimoine Mondial. L’Afrique du sud se flatte d’avoir
Six sites classés au patrimoine mondiale , le royaume Zulu étant l’une
des rares provinces ayant la chance de compter deux sites. 1- Le parc
Ukhahlamba Drakensberg connu par sa splendeur exceptionnelle
unique, tient des paysages spectaculaires d’une beauté époustouflante
et des grandes collections de peintures rupestres. 2 – Le berceau de
l’humanité dans les grottes de Sterkfonteini situé dans la province de
Gauteng. Et sans oublier les vestiges du grand Zimbabwe et les
vestiges de l’Afrique de l’ouest et l’Afrique de l’Est.
8 - Jean-Michel Hoerner et Catherine Sicart.. op.cit. P 27.