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Université Hassan 1er –Settat
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion
Economie du Maroc
Année universitaire 2022-2023
Semestre 2
Groupes : 1-2-3-4-5-6
Pr. Anass Bendarkawi
anassbendarkawi@yahoo.fr
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
Avec la proclamation de l’indépendance, le Maroc s’est trouvé dans un situation
économique et sociale et caractérisée par : L’absence d’une industrie de base. La
faiblesse des investissements. L’importance du chômage. Le manque de cadres et de
main d’œuvre qualifiée. Une telle situation a nécessité l’intervention de l’État
dans l’active économique en vue de sauvegarder l’intérêt général et satisfaire les
besoins sociaux. C’est ainsi que le Maroc à décider de planifier son économie sans
remettre en cause les principes de libéralisme.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis
l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
1-Une économie avec des structures archaïques
2-Une planification ratée
II-La période allant de 1983 à 2000
1-Le début des grandes réformes
2-Un bilan mitigé
III- La période à partir de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
2-Des résultats prometteurs
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
Le choix de distinguer trois périodes
de l’histoire de l’économie du Maroc
indépendant, peut être justifié par les
éléments suivants:
• Les écarts significatifs dans certains
indicateurs macroéconomiques entre
ces trois périodes;
• Les changements d’orientation pris
par les pouvoirs publics marocains
sur ces trois périodes.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’Ajustement Structurel)
1-Une économie avec des structures archaïques
Le Maroc a clairement choisi le modèle économique libéral plus proche,
néanmoins d’un capitalisme d’Etat qui a pris une grande responsabilité en matière
d’investissement et de planification économique;
La planification économique est l’expression la plus caractéristique du nouveau
capitalisme. Elle traduit la détermination de conduire les événements économiques
plutôt d’être conduit par eux. Andrew Shonfield. Le Capitalisme d’aujourd’hui.
L'État et l'entreprise.
Le secteur agricole s’est confié le rôle de locomotive économique; Les
exportations marocaines se réduisaient à quelques minerais (phosphate
notamment) et certains produits agricoles (Agrumes, tomates,…);
Cependant,
les sécheresses qui ont sévi durant les années 1980, l’accroissement
démographique, l’augmentation des taux d’intérêt sur le marché mondial, le
recul des cours de phosphates et l’augmentation des prix des hydrocarbures
vont aggraver le déficit de la balance commerciale et exploser le niveau de la
dette marocaine (qui va atteindre le niveau de 87% du PIB en 1982).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’Ajustement Structurel)
1-Une économie avec des structures archaïques
Evolution du taux de croissance, du taux d’accroissement de la population et
du taux d’investissement 1960-1983
 Le faible taux d’investissement se solde par un taux de croissance
économique insuffisant pour faire face à une population en forte
augmentation.
 Le niveau faible du taux d’investissement est la conséquence d’une fuite
massive des capitaux. En effet, les investissements du secteur privé avaient
décru fortement à partir de 1952.
 Une importante réduction de la proportion des étrangers vivants au Maroc:
le nombre de Français qui quittèrent le Maroc de 1955 à 1960 s'éleva à 175 000 sur
un total de 350 000.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’Ajustement Structurel)
1-Une économie avec des structures archaïques
La chute de l’investissement s’est soldée:
-D'un côté, la quasi-stagnation ou la croissance très lente du PIB
-D'un autre côté, la baisse du niveau de l'emploi et l'aggravation du
problème du chômage et du sous-emploi :
La baisse de l'emploi dans l'industrie représente 20 % environ entre
1952 et 1961. Elle toucha surtout le bâtiment et certains secteurs de
l'industrie. En 1958, le chômage urbain était trois fois plus
important dans le secteur secondaire que dans le secteur tertiaire.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
1-Une économie avec des structures archaïques
1957-1966 : le taux de croissance est d'environ 2%, inférieur au taux
d'accroissement démographique qui est de 3 %, ce qui confirme pour
cette période, la tendance à la baisse de la production par tête d'habitant.
1967 : le PIB avait augmenté de 7 % en raison du relèvement de la
production agricole, et en 1968 l'augmentation de la PIB fut de 12 % à
cause d'une récolte exceptionnelle (les 2/ 3 de l'accroissement de la
production globale provenaient de l'augmentation exceptionnelle de la
récolte). Cependant, ces phénomènes conjoncturels ne semblent pas
pouvoir modifier une tendance à caractère structurel.
1963-1964-1965 : une aggravation de l'endettement public vis-à-vis de
l'étranger (L'amortissement de la dette publique extérieure : 10 % en 1964,
14 % en 1965)
1965 : La diminution des réserves en devises est régulière depuis 1965. Les
réserves nettes fin 1968 équivalaient à un mois d’importation, ce qui obligea
le Maroc à contracter des crédits auprès du (FMI).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
2-Une planification ratée
Avec la proclamation de l’indépendance, le Maroc s’est trouvé dans une
situation économique et sociale et caractérisée par: l’absence d’une industrie
de base, la faiblesse des investissements, l’importance du chômage, le
manque de cadres et de main d’œuvre qualifiée.
Sur la période 1960-1982, le Maroc a mis en place plusieurs plans de
développement économique afin de donner un élan à son économie, il s’agit:
Le plan quinquennal 1960-1964
Le plan quinquennal 1960-1964 constitue la première étape d’un
développement concerté de l’économie marocaine.
Pour la première fois au Maroc, en effet, le développement économique est
envisagé dans son ensemble, des orientations et des objectifs sont formulés
dans le cadre d’une politique de développement portant sur plusieurs
années.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
2-Une planification ratée
Le plan quinquennal 1960-1964
Ce plan a prévu une forte augmentation de la formation brute de capital, par le
biais de l’investissement public et l’encouragement du secteur privé ( la mise
en place de mesures favorables à l’investissement dans le Code des
investissements industriels).
Les investissements dans l'agriculture furent réalisés et même quelque peu
dépassés: 864 millions de dirhams de crédits ouverts pour des prévisions d'un
montant de 788 millions de dirhams.
Le tourisme est défini comme un secteur important dans l’économie. En effet,
des aides et encouragements ont été prévus par des textes législatifs.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
2-Une planification ratée
Le plan triennal 1965-1967
Ce plan s’est achevé par une dette extérieure lourde et une structure agraire
stagnante.
La priorité de hisser le niveau de l’investissement est maintenue
La FBCF a progressé entre 1965 et 1968 à un taux moyen d'un peu plus de 8 % par
an. Mais cette augmentation est due en grande partie à l'augmentation des
investissements publics. Elle est même contrecarrée par une diminution des
investissements privés, comme en 1968.
La modernisation de l’agriculture
À travers l’élargissement des superficies utilisant les techniques de l'agriculture
moderne et la préparation des transformations concernant les superficies qui
demeurent encore livrées à l'agriculture traditionnelle ainsi que la mise en place
l'Office de mise en valeur agricole.
Ce plan consacre à l'équipement touristique un montant de 760 millions de DH,
dont l'essentiel est à la charge de l'Etat, et prévoit l'accueil d‘un million de touristes
en 1972.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
2-Une planification ratée
Le plan quinquennal 1968-1972
Ce plan constitue une continuité des plans précédents et ses priorités sont les mêmes
que celles du plan précédent. Il a fait de l'agriculture sa principale priorité, en
prévoyant un volume global de 2,55 MMDH d'investissements publics dans ce secteur,
dont 746 millions pour les barrages.
Le plan quinquennal 73-77.
Il est présenté comme « un plan de décollage », c-à-d un plan destiné à produire et
reproduire des structures productives capables de générer la croissance économique.
L’euphorie créée par la flambée des cours fin 1973 (un triplement) du phosphate
sur le marché mondial a ouvert des belles perspectives de financement et donc de
croissance. Le taux de progression prévisionnel de la PIB est fixé à 7,5 % par an.
Le plan triennal 78-80: appelé plan de pause
L’objectif est le sauvetage de l’état financier du Maroc. Cette rupture a été surtout
motivée par une profonde crise financière (l’explosion de la dette publique, une
augmentation du taux d’intérêt sur le marché international, l’augmentation de
la valeur du dollar et la chute des prix du phosphates d’environ 47%).
Une nouvelle politique économique semble se dessiner dans ce pays : l'application de
programmes d'austérité pour trois années successives (78-80).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
2-Une planification ratée
Bilan de ces plans
• Malgré la mise en œuvre de différents plans depuis 1960, La croissance
reste insuffisante;
• Le chômage et le sous-emploi demeurent importants et s'aggravent. Le
chômage urbain représenterait 30 à 50 % de la main-d'œuvre urbaine, qui
comptait en 1968 " environ, 1.700.000 personnes. Quant au sous-emploi
rural, il est estimé à plus de 60 %;
• Le commerce extérieur: l'exception de l'année 1965, où les exportations
couvraient à peine les importations, on constate un déficit permanent de la
balance commerciale.
• L'amortissement de la dette publique extérieure a pris de
l'importance depuis 1963, représentant respectivement 10 % en 1964,
14 % en 1965, 34 % en 1980 des recettes publiques. Cela se traduit une
aggravation de l'endettement public vis-à- vis de l'étranger.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel)
2-Une planification ratée
Conclusion
Le début de la décennie 80 a été marqué par une détérioration prononcée des
équilibres internes et externes, trouvant sa justification non seulement dans les
faiblesses structurelles de l'économie marocaine (forte dépendance de la
production vis à vis des aléas climatiques, vulnérabilité des exportations à l'égard des
cours internationaux particulièrement des phosphates, ... ) mais également dans une
conjoncture internationale défavorable Bilan du PAS, 1995. MEF.
L’échec des politiques économiques mises en œuvre par le Maroc depuis
l’indépendance et la crise financière qui va en découler vont contraindre les autorités
marocaines a changé de stratégie économique: désormais la recherche des
équilibres macroéconomiques prime sur la croissance.
Pour faire face à cette crise aiguë, le Maroc s'est lancé en Septembre 1983, avec l'appui
du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, dans un Programme
d‘Ajustement Structurel (PAS).
Le processus d'ajustement structurel s'est basé essentiellement sur la maîtrise de la
demande interne, la mobilisation de l'épargne locale, l'optimisation de
l'allocation des ressources, et sur un réaménagement des taux de change en vue
de sauvegarder la compétitivité de l'économie nationale. Bilan du PAS, 1995.
MEF.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
La baisse des prix du phosphate, la hausse du dollar et des
taux d’intérêt font naître une pression énorme sur les réserves
de change, et le Maroc ne détient plus que six jours de réserves
de devises en juin 1983!
C’est la cessation de paiement. Les grands bailleurs de fonds
(FMI, Banque mondiale, club de Londres, club de Paris…)
s’inquiètent et imposent un tournant de rigueur aux autorités
marocaines pour éviter l’effondrement de leur économie.
Les autorités marocaines ont l’obligation de mettre en place
des réformes structurelles pour garantir la solvabilité de leur
pays.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
1-Le début des grandes réformes
La nouvelle philosophie qui sous-tend le modèle économique durant cette période est
axée sur deux points importants: le désengagement progressif de l’Etat de la
sphère économique et l’encouragement du secteur privé:
1-1- Le retrait progressif de l’Etat marocain de l’économie
La contraction des investissements de l'Etat, lesquels n'ont représenté en 1994 que
de 33% de la FBCF contre plus de 50% pour la période qui a suivi l’indépendance.
L'amélioration du ratio recettes fiscales sur le PIB qui a évolué de 15.6% en 1986
(année de lancement de la réforme fiscale) à 22.3% en 1992.
Une baisse des budgets consacrés aux secteurs sociaux (éducation, santé,…): une
diminution de 11% entre 1983 et 1986 pour l’éducation et de 5% pour la santé
Un vaste mouvement de privatisation: à partir de 1989, une centaine d’entreprises
publiques ont été cédées au secteur privé, (régie du tabac, Somaca, Sucrafor, Cette
politique de privatisation s'est fixée pour objectifs de donner une dimension plus
importante au secteur privé et d'attirer les investisseurs extérieurs
La baisse des dépenses de fonctionnement de l'Etat : une réduction des
subventions et transferts (3 à 1% du PIB entre1982 et 1994) et en un encadrement
de la masse salariale (10.2% du PIB en 1994 / 11.2% en 1982) provenant d'un
blocage des salaires et d'un plafonnement des recrutements dans la fonction publique.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
1-Le début des grandes réformes
1-2- Un chantier de réformes
Le Maroc s’est engagé vis-à-vis de ses partenaires (FMI, Banque
mondiale, club de Paris, club de Londres) de mettre en œuvre une
série de réformes, comme:
*La réforme fiscale;
*La réforme bancaire;
*La réforme des marchés des capitaux;
*La réforme du droit des affaires;*etc.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
1-Le début des grandes réformes
1-2- Un chantier de réformes
La réforme fiscale: le premier texte relatif à la TVA est entré en
application le 1er janvier 1986, celui de l’IS, le 1er janvier 1988 et ceux
concernant l’IR le 1er janvier 1990.
Une autre réforme concernant les valeurs mobilières et des
produits de placement à revenu fixes, ainsi que la réforme de la
TPI sera mise en œuvre à partir de 1993.
Cette réforme a vise une simplification du système fiscal marocain,
un encouragement à l’investissement dans des activités productives
et une amélioration du rendement financier des impôts.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
1-Le début des grandes réformes
1-2- Un chantier de réformes
La réforme bancaire: de juillet 1993, s’articule sur trois axes:
-La réforme du cadre législatif : l’introduction de la notion de banque universelle, la
limitation des autorisations administratives, l’unification du statut des banques et des
sociétés de financement sous le nom d’Etablissement de crédit;
-La déréglementation de l’activité bancaire (la suppression du taux d’intérêt maximum
débiteurs ou créditeurs,…);
-Le renforcement de la réglementation prudentielle : Capital minimum, solvabilité,
division des risques, liquidité
La réforme bancaire: elle a visé à instaurer un système bancaire moderne, libéral et
permettant de favoriser la reprise de l’investissement en vue d’assurer une croissance
forte et durable.
C’est un succès, le système bancaire marocain est parmi les meilleurs par rapport à
ceux des pays en même niveau de développement mais il doit encore se redresser
davantage en termes de financement de l’économie (octroi de crédits aux PME et
TPE).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
1-Le début des grandes réformes
1-2- Un chantier de réformes
La réforme des marchés des capitaux de 1993: elle concerne le marché financier
notamment la bourse des valeurs et le marché monétaire.
La bourse: la réforme s’est attachée à la modernisation de la bourse de Casablanca, la
création de sociétés de bourse et des organismes de placements collectifs en valeurs
mobilières (OPCVM), ainsi que l’instauration d’une entité de contrôle, le Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). D’autres de réforme aspects porte sur
l’informatisation du système de cotation et la dématérialisation des titres et la création
d’un dépositaire central, MAROCLEAR ainsi que la création d’un fonds de garantie
pour les clients.
OPCVM : Organisme qui a pour objet la gestion collective de fonds investis en valeurs
mobilières (actions, obligations…). Le CDVM a été transformé en Autorité
Marocaine du Marché des Capitaux : C'est un établissement public qui a pour
missions de veiller à la protection des épargnants et veiller au bon fonctionnement et à
la transparence des marchés de capitaux.
Le marché monétaire a fait l’objet des réformes suivantes: L ’élargissement du
marché à de nouveaux intervenants: (les établissements financiers,…); L’introduction
d’un deuxième compartiment pour les titres de créance négociables.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
1-Le début des grandes réformes
1-2- Un chantier de réformes
• La réforme du droits des affaires: plusieurs textes ont été adoptés en ce sens:
-Le code de commerce en 1996;
-La loi sur le société anonyme (la loi 17-95) en 1996;
-La loi sur les sociétés commerciales (la loi 5-96) en 1997;
-La création des centre régionaux d’investissement en 2002, etc
-La refonte des textes vise à encourager (simplifier et alléger) la création
d’entreprises et l’encouragement du secteur privé.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
2-Un bilan mitigé
Les résultats des réformes engagées dans le cadre du PAS sont encourageants sur le plan
des équilibres macroéconomiques mais restent non satisfaisants sur plusieurs égards
(croissance insuffisante, explosion du chômage, indicateurs sociaux médiocres).
Une bonne maîtrise des grands équilibres macroéconomiques
La diminution substantielle du déficit public en % du PIB de 15% en 1982 et 10.1
% en 1983, à 2% en 1992 2.4% en 1993 et 3.1 % en 1994;
L'amélioration du ratio recettes fiscales sur PIB qui a évolué de 15.6% en 1986
(année de lancement de la réforme fiscale) à 22.3% en 1992.
Le déficit du compte courant de la balance des paiements, qui était de 12.3% du
PIB en 1982, a été fortement redressé déjà en 1983 (6.5% du PIB). Il s'est situé à 0.8%
en 1990 et à 2% en 1993.
Sur le plan du commerce extérieur, le taux de couverture des importations par les
exportations, qui était de 48% en 1982, est remonté à 58% en 1983 et à 76% en 1988
pour se stabiliser par la suite entre 54 et 60%.
La politique monétaire poursuivie depuis 1983 a permis, la réduction du déficit des
finances publiques aidant, une baisse importante de l'inflation (10.5% en 1982 à
environ 5% 1995) et une meilleure mobilisation de l'épargne jusqu'en 1990.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
2-Un bilan mitigé
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
Un taux de croissance non-satisfaisant
La croissance, significative en période d'ajustement structurel (4,1% durant 1983-1994)
n'a pas été en mesure toutefois de faire face à une population active en forte
augmentation.
La structure du PIB n'a pas connu durant la période 1983- 1994 de changement
notable : les industries manufacturières ont continué à représenter entre 17 et 18%
du PIB.
Le taux de chômage à l’échelle nationale est passé de 10.7% en 1982 à 12. 1 % en
1991 (20.6% en milieu urbain et 5.6% en milieu rural); Touchant plus les femmes que
les hommes. Il tend également à devenir de longue durée;
L’accroissement du secteur informel dans l’économie devient considérable.
Quant aux indicateurs sociaux, ils sont très mauvais, comparés à ceux des pays dont
le niveau de développement économique est comparable à celui du Maroc:
Le taux d'analphabétisme est de l’ordre de 55% en 1991 (68% pour le sexe féminin et
39% pour les hommes);
Le taux de mortalité infantile est encore élevé 6,76 pour mille en 1994;
L’espérance de vie à la naissance est de 66,5 ans en 1994.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
II- La période de 1983 à 2001
Une vue d’ensemble
Les résultats atteints durant la période du PAS restent cependant fragiles en
matière de finances publiques ou de balance des paiements. Le
problème de l'endettement externe persiste bien que dans une moindre
proportion qu'en 1983. Celui de l'endettement interne de l'Etat devient
problématique. Des solutions devraient être apportées de manière urgente à
la question de l'endettement en vue de stimuler la croissance et réduire
le chômage qui devient alarmant et d’améliorer les indicateurs sociaux.
Cela implique une accélération dans les réformes.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
Les chantiers des réformes entrepris par les autorités marocaines à
partir du PAS vont être poursuivis et même accélérés. Le Maroc
vise essentiellement:
-La consolidation des grands équilibres macroéconomiques;
-La modernisation des structures de l’économie;
-La lutte contre la pauvreté et la précarité.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
1-1-La consolidation des grands équilibres macroéconomiques
Une amélioration sur la période 2005-2010 grâce à des taux de croissance
remarquable pour les années 2006 et 2008; mais une dégradation à partir
des années 2010-2013 ( Printemps arabe et les impacts de la crise
économique de 2008 : une conjointure internationale et nationale
défavorable; puis une amélioration progressive.
À ce propos, le Maroc continue à réduire son déficit budgétaire grâce, entre
autres: à une réduction de ses dépenses:
-La stabilisation des dépenses du personnel (la masse salariale est passée
de 10,7% en 2011 du PIB à 9,88% du PIB en 2020;
-La réduction des dépenses de la caisse de compensation, leur part est
passée de l’ordre de 6,5% du PIB en 2012 à uniquement 1,4% en 2017).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
1-2-La modernisation des structures de l’économie
Une amélioration des infrastructures:
En matière de transport, le pays a entamé un rattrapage dans le domaine, il a pu, durant
ces dernières années construire environ 60 000 km (autoroutes et de doubles voies);
Pour le réseau ferroviaire, le Maroc est 1er au Maghreb et parmi les plus modernes
d’Afrique avec 2200 kilomètres de lignes dont 1 014 km de lignes électrifiées, la LGV
(2018) a permis de relier Casablanca et Tanger en 2h10 au lieu de 4h45;
Une consolider des infrastructures maritimes : construction de 34 nouveaux ports.
Une amélioration des télécommunications:
Le Maroc a réalisé une mutation dans ce secteur, marquée par l’introduction de la 4G
en 2015 et le développement par les opérateurs d'un contenu monétarisé, en plus de
l’équipement des nouvelles constructions de la fibre optique. -La qualité du secteur des
télécommunications a fait du Maroc une destination privilégiée des centres d’appel, un
secteur qui emploie environ 80.000 personnes.
Les efforts déployés par le Maroc dans ce domaine, ont lui permis d’atteindre les
premières places dans sa région (Le Maroc est premier au Maghreb, troisième en
Afrique et sixième dans le monde arabe).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
1-2-La modernisation des structures de l’économie
Une amélioration du climat des affaires
Classement du Maroc par indicateur du climat d’affaires selon le Doing Business 2019.
le Maroc occupe la 53ème place au niveau mondial en 2019, la 1ème en
Afrique du Nord et la 3ème sur le plan continental et dans la région MENA.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
1-2-La modernisation des structures de l’économie
Un encouragement de la création des entreprises
Afin s’inciter les Marocains à créer leur emploi et participer au développement de
l’économie marocaine, plusieurs mesures ont été adoptées, entre autres, on cite:
La création du statut de l’auto-entrepreneur: ce dispositif, à travers les nombreux
avantages procurés, vise à encourager les entrepreneurs à choisir la voie du secteur
formel et surtout de faire revenir certaines unités de production informelle dans
le giron du secteur formel. Avec une forte progression des inscrits à ce statut de 2000
personnes en 2015 à 80.000 en septembre 2018 selon les déclarations de la DGI au
Maroc.
Une imposition plus adaptée à la nature du parc des sociétés marocaines: Le taux
d’imposition unique sur les bénéfices des sociétés est remplacé par des taux
progressifs: la loi de finances de 2016 a remplacé le taux de 30% appliqué quel que soit
le résultat fiscal par des taux progressifs (de 10%, 20%, 30% et 31%) selon les
tranches du résultat fiscal.
C’est une mesure favorables aux PME et TPE (qui constitue l’écrasante majorité
de la population fiscale ) et elle permet aussi de réduire le gap entre le secteur formel
et le secteur informel.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
1-3-Une nouvelle politique sociale de lutte contre la précarité
Conscient de l’impact négatif des indicateurs sociaux en matière de santé,
d’éducation, de pauvreté... sur la bonne image du Maroc, les pouvoirs publics
marocains, ont essayer à travers plusieurs mesures, d’améliorer le système
sanitaire, de réduire l’abandon scolaire et de juguler la précarité des Marocains.
En ce sens deux grandes mesures méritent d’être citées:
L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée en
2005. Ce programme social, effectué en deux phases: 2005-2010 et 2011-2015,
vise de lutter contre la pauvreté, la précarité, l’exclusion sociale, et la promotion
d’activités génératrices de revenus et d’emplois notamment dans le milieu rural.
Une enveloppe budgétaire considérable est dédiée à ce programme: 14,1
milliards pour la première phase et 17 milliards de Dhs pour la seconde.
Le RAMED (Régime d’Assistance Médicale): pour permettre à la
population économiquement démunie de bénéficier d'une couverture médicale
de base qui offrira ainsi la gratuité des soins et prestations médicalement
disponibles dans les hôpitaux publics. L’Etat marocain à institué le RAMED à
partir de 2011.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
1- La nécessité de poursuivre les réformes
• Des mesures ponctuelles en matière de santé et d’éducation afin de
réduire:
-Le taux de mortalité infantile: grâce à la généralisation et la gratuite des
vaccins;
-Le taux de mortalité maternelle: par un meilleur suivi des grossesses, une
amélioration des conditions des accouchements et de prise en charge;
-L’abandon scolaire: 315.273 élèves ont quitté l’école (primaire et collège)
en 2017-2018, contre 279.176 en 2016-2017. Des efforts consentis pour
réduire ce taux d’abandon scolaire (programme Tayssir, 1 millions cartables,
etc.).
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
2- Des résultats prometteurs
Le Maroc a enregistré des taux de croissance économique remarquables ces dernières
années (un taux de croissance moyen supérieur à 6% sur la décennie 2001-2010,
calculé à partir des publications de la banque centrale : Bank Al Maghrib). Soit un taux
digne d’un pays émergent.
D’ailleurs, le Maroc va intégré la liste des pays émergents vers les années 2010
avant d’être déclassé en 2013, en raison d’une rechute des taux de croissance en 2012 à
cause des retombées de la crise économique (baisse de la demande des principaux
partenaires (France, Espagne,…), chute des recettes du tourisme, régression des IDE et
des transferts des marocains résidants à l’étranger..
Actuellement le Maroc est classé dans le cercle des pays « marché émergents de
l’avenir » ou « marchés frontières », en raison de la faiblesse de son taux de
croissance économique sur la période 2012-2019.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
2- Des résultats prometteurs
La définition d’une nouvelle stratégie de développement axée sur l’industrie (les
nouveaux métiers mondiaux du Maroc). L’année 2018 aura été un bon cru pour
tous les métiers mondiaux du Maroc (MMM). Le volume des exportations des
secteurs de l’automobile, l’aéronautique, l’électronique (dits les nouveaux métiers) a
progressé de de 15% par rapport à 2017 L’automobile, l’aéronautique et l’électronique
totalisent près de 97 milliards de DH à fin 2018, soit près de 36% du total des
exportations marocaines.
L’ouverture sur le marché africain: Avec un marché géant et un potentiel de
croissance économique considérable (un taux de 5% annuel en moyenne), le
continent africain sera, sans aucun doute, l’avenir du commerce mondial. Lors des
dernières années, le Maroc a multiplié les partenariats commerciaux avec les pays
africains francophones d’abord (le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Gabon…),
puis le reste des pays du continent (le Rwanda, le Nigéria, l’Ethiopie…).
L’ouverture sur le marché africain: Et cela, commence à se sentir sur les
chiffres. Les exportations vers les pays de l’Afrique subsaharienne ont atteint 22,1
milliards de dirhams en 2014 contre 2,7 milliards de dirhams en 2004, marquant
une croissance annuelle moyenne de 20%. Cela représente environ 9% des
exportations totales du Royaume contre 5% en 2007. Soit un excédent commercial
de l’ordre de 1,9 milliards DH en 2016 au lieu de 1,3 milliards de DH en 2008.
Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
III- La période de 2001
Une vue d’ensemble
En guise de conclusion, les résultats de l’enquête menée par le centre
Marocain de conjoncture en 2015, montrent qu’une majorité significative
des chefs d’entreprises (83%) considère que le Maroc n’est pas encore un
pays émergent et qu’il peut intégrer ce cercle, dans les années à venir, dans
un délai de 5 ans pour 19,5% des patrons sondés et dans 10 ans pour 38,3%.
Mais ils sont unanimes sur la nécessité de poursuivre les réformes et
de fournir plus d’efforts dans la formation, dans la justice et dans
d’autres domaines .

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  • 1. Université Hassan 1er –Settat Ecole Nationale de Commerce et de Gestion Economie du Maroc Année universitaire 2022-2023 Semestre 2 Groupes : 1-2-3-4-5-6 Pr. Anass Bendarkawi anassbendarkawi@yahoo.fr
  • 2.
  • 3. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance Avec la proclamation de l’indépendance, le Maroc s’est trouvé dans un situation économique et sociale et caractérisée par : L’absence d’une industrie de base. La faiblesse des investissements. L’importance du chômage. Le manque de cadres et de main d’œuvre qualifiée. Une telle situation a nécessité l’intervention de l’État dans l’active économique en vue de sauvegarder l’intérêt général et satisfaire les besoins sociaux. C’est ainsi que le Maroc à décider de planifier son économie sans remettre en cause les principes de libéralisme.
  • 4. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 1-Une économie avec des structures archaïques 2-Une planification ratée II-La période allant de 1983 à 2000 1-Le début des grandes réformes 2-Un bilan mitigé III- La période à partir de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes 2-Des résultats prometteurs
  • 5. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance Le choix de distinguer trois périodes de l’histoire de l’économie du Maroc indépendant, peut être justifié par les éléments suivants: • Les écarts significatifs dans certains indicateurs macroéconomiques entre ces trois périodes; • Les changements d’orientation pris par les pouvoirs publics marocains sur ces trois périodes.
  • 6. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’Ajustement Structurel) 1-Une économie avec des structures archaïques Le Maroc a clairement choisi le modèle économique libéral plus proche, néanmoins d’un capitalisme d’Etat qui a pris une grande responsabilité en matière d’investissement et de planification économique; La planification économique est l’expression la plus caractéristique du nouveau capitalisme. Elle traduit la détermination de conduire les événements économiques plutôt d’être conduit par eux. Andrew Shonfield. Le Capitalisme d’aujourd’hui. L'État et l'entreprise. Le secteur agricole s’est confié le rôle de locomotive économique; Les exportations marocaines se réduisaient à quelques minerais (phosphate notamment) et certains produits agricoles (Agrumes, tomates,…); Cependant, les sécheresses qui ont sévi durant les années 1980, l’accroissement démographique, l’augmentation des taux d’intérêt sur le marché mondial, le recul des cours de phosphates et l’augmentation des prix des hydrocarbures vont aggraver le déficit de la balance commerciale et exploser le niveau de la dette marocaine (qui va atteindre le niveau de 87% du PIB en 1982).
  • 7. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’Ajustement Structurel) 1-Une économie avec des structures archaïques Evolution du taux de croissance, du taux d’accroissement de la population et du taux d’investissement 1960-1983  Le faible taux d’investissement se solde par un taux de croissance économique insuffisant pour faire face à une population en forte augmentation.  Le niveau faible du taux d’investissement est la conséquence d’une fuite massive des capitaux. En effet, les investissements du secteur privé avaient décru fortement à partir de 1952.  Une importante réduction de la proportion des étrangers vivants au Maroc: le nombre de Français qui quittèrent le Maroc de 1955 à 1960 s'éleva à 175 000 sur un total de 350 000.
  • 8. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’Ajustement Structurel) 1-Une économie avec des structures archaïques La chute de l’investissement s’est soldée: -D'un côté, la quasi-stagnation ou la croissance très lente du PIB -D'un autre côté, la baisse du niveau de l'emploi et l'aggravation du problème du chômage et du sous-emploi : La baisse de l'emploi dans l'industrie représente 20 % environ entre 1952 et 1961. Elle toucha surtout le bâtiment et certains secteurs de l'industrie. En 1958, le chômage urbain était trois fois plus important dans le secteur secondaire que dans le secteur tertiaire.
  • 9. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 1-Une économie avec des structures archaïques 1957-1966 : le taux de croissance est d'environ 2%, inférieur au taux d'accroissement démographique qui est de 3 %, ce qui confirme pour cette période, la tendance à la baisse de la production par tête d'habitant. 1967 : le PIB avait augmenté de 7 % en raison du relèvement de la production agricole, et en 1968 l'augmentation de la PIB fut de 12 % à cause d'une récolte exceptionnelle (les 2/ 3 de l'accroissement de la production globale provenaient de l'augmentation exceptionnelle de la récolte). Cependant, ces phénomènes conjoncturels ne semblent pas pouvoir modifier une tendance à caractère structurel. 1963-1964-1965 : une aggravation de l'endettement public vis-à-vis de l'étranger (L'amortissement de la dette publique extérieure : 10 % en 1964, 14 % en 1965) 1965 : La diminution des réserves en devises est régulière depuis 1965. Les réserves nettes fin 1968 équivalaient à un mois d’importation, ce qui obligea le Maroc à contracter des crédits auprès du (FMI).
  • 10. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 2-Une planification ratée Avec la proclamation de l’indépendance, le Maroc s’est trouvé dans une situation économique et sociale et caractérisée par: l’absence d’une industrie de base, la faiblesse des investissements, l’importance du chômage, le manque de cadres et de main d’œuvre qualifiée. Sur la période 1960-1982, le Maroc a mis en place plusieurs plans de développement économique afin de donner un élan à son économie, il s’agit: Le plan quinquennal 1960-1964 Le plan quinquennal 1960-1964 constitue la première étape d’un développement concerté de l’économie marocaine. Pour la première fois au Maroc, en effet, le développement économique est envisagé dans son ensemble, des orientations et des objectifs sont formulés dans le cadre d’une politique de développement portant sur plusieurs années.
  • 11. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 2-Une planification ratée Le plan quinquennal 1960-1964 Ce plan a prévu une forte augmentation de la formation brute de capital, par le biais de l’investissement public et l’encouragement du secteur privé ( la mise en place de mesures favorables à l’investissement dans le Code des investissements industriels). Les investissements dans l'agriculture furent réalisés et même quelque peu dépassés: 864 millions de dirhams de crédits ouverts pour des prévisions d'un montant de 788 millions de dirhams. Le tourisme est défini comme un secteur important dans l’économie. En effet, des aides et encouragements ont été prévus par des textes législatifs.
  • 12. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 2-Une planification ratée Le plan triennal 1965-1967 Ce plan s’est achevé par une dette extérieure lourde et une structure agraire stagnante. La priorité de hisser le niveau de l’investissement est maintenue La FBCF a progressé entre 1965 et 1968 à un taux moyen d'un peu plus de 8 % par an. Mais cette augmentation est due en grande partie à l'augmentation des investissements publics. Elle est même contrecarrée par une diminution des investissements privés, comme en 1968. La modernisation de l’agriculture À travers l’élargissement des superficies utilisant les techniques de l'agriculture moderne et la préparation des transformations concernant les superficies qui demeurent encore livrées à l'agriculture traditionnelle ainsi que la mise en place l'Office de mise en valeur agricole. Ce plan consacre à l'équipement touristique un montant de 760 millions de DH, dont l'essentiel est à la charge de l'Etat, et prévoit l'accueil d‘un million de touristes en 1972.
  • 13. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 2-Une planification ratée Le plan quinquennal 1968-1972 Ce plan constitue une continuité des plans précédents et ses priorités sont les mêmes que celles du plan précédent. Il a fait de l'agriculture sa principale priorité, en prévoyant un volume global de 2,55 MMDH d'investissements publics dans ce secteur, dont 746 millions pour les barrages. Le plan quinquennal 73-77. Il est présenté comme « un plan de décollage », c-à-d un plan destiné à produire et reproduire des structures productives capables de générer la croissance économique. L’euphorie créée par la flambée des cours fin 1973 (un triplement) du phosphate sur le marché mondial a ouvert des belles perspectives de financement et donc de croissance. Le taux de progression prévisionnel de la PIB est fixé à 7,5 % par an. Le plan triennal 78-80: appelé plan de pause L’objectif est le sauvetage de l’état financier du Maroc. Cette rupture a été surtout motivée par une profonde crise financière (l’explosion de la dette publique, une augmentation du taux d’intérêt sur le marché international, l’augmentation de la valeur du dollar et la chute des prix du phosphates d’environ 47%). Une nouvelle politique économique semble se dessiner dans ce pays : l'application de programmes d'austérité pour trois années successives (78-80).
  • 14. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 2-Une planification ratée Bilan de ces plans • Malgré la mise en œuvre de différents plans depuis 1960, La croissance reste insuffisante; • Le chômage et le sous-emploi demeurent importants et s'aggravent. Le chômage urbain représenterait 30 à 50 % de la main-d'œuvre urbaine, qui comptait en 1968 " environ, 1.700.000 personnes. Quant au sous-emploi rural, il est estimé à plus de 60 %; • Le commerce extérieur: l'exception de l'année 1965, où les exportations couvraient à peine les importations, on constate un déficit permanent de la balance commerciale. • L'amortissement de la dette publique extérieure a pris de l'importance depuis 1963, représentant respectivement 10 % en 1964, 14 % en 1965, 34 % en 1980 des recettes publiques. Cela se traduit une aggravation de l'endettement public vis-à- vis de l'étranger.
  • 15. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance I- La période de 1956 à 1983 (le Plan d’ajustement structurel) 2-Une planification ratée Conclusion Le début de la décennie 80 a été marqué par une détérioration prononcée des équilibres internes et externes, trouvant sa justification non seulement dans les faiblesses structurelles de l'économie marocaine (forte dépendance de la production vis à vis des aléas climatiques, vulnérabilité des exportations à l'égard des cours internationaux particulièrement des phosphates, ... ) mais également dans une conjoncture internationale défavorable Bilan du PAS, 1995. MEF. L’échec des politiques économiques mises en œuvre par le Maroc depuis l’indépendance et la crise financière qui va en découler vont contraindre les autorités marocaines a changé de stratégie économique: désormais la recherche des équilibres macroéconomiques prime sur la croissance. Pour faire face à cette crise aiguë, le Maroc s'est lancé en Septembre 1983, avec l'appui du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, dans un Programme d‘Ajustement Structurel (PAS). Le processus d'ajustement structurel s'est basé essentiellement sur la maîtrise de la demande interne, la mobilisation de l'épargne locale, l'optimisation de l'allocation des ressources, et sur un réaménagement des taux de change en vue de sauvegarder la compétitivité de l'économie nationale. Bilan du PAS, 1995. MEF.
  • 16. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 La baisse des prix du phosphate, la hausse du dollar et des taux d’intérêt font naître une pression énorme sur les réserves de change, et le Maroc ne détient plus que six jours de réserves de devises en juin 1983! C’est la cessation de paiement. Les grands bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale, club de Londres, club de Paris…) s’inquiètent et imposent un tournant de rigueur aux autorités marocaines pour éviter l’effondrement de leur économie. Les autorités marocaines ont l’obligation de mettre en place des réformes structurelles pour garantir la solvabilité de leur pays.
  • 17. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 1-Le début des grandes réformes La nouvelle philosophie qui sous-tend le modèle économique durant cette période est axée sur deux points importants: le désengagement progressif de l’Etat de la sphère économique et l’encouragement du secteur privé: 1-1- Le retrait progressif de l’Etat marocain de l’économie La contraction des investissements de l'Etat, lesquels n'ont représenté en 1994 que de 33% de la FBCF contre plus de 50% pour la période qui a suivi l’indépendance. L'amélioration du ratio recettes fiscales sur le PIB qui a évolué de 15.6% en 1986 (année de lancement de la réforme fiscale) à 22.3% en 1992. Une baisse des budgets consacrés aux secteurs sociaux (éducation, santé,…): une diminution de 11% entre 1983 et 1986 pour l’éducation et de 5% pour la santé Un vaste mouvement de privatisation: à partir de 1989, une centaine d’entreprises publiques ont été cédées au secteur privé, (régie du tabac, Somaca, Sucrafor, Cette politique de privatisation s'est fixée pour objectifs de donner une dimension plus importante au secteur privé et d'attirer les investisseurs extérieurs La baisse des dépenses de fonctionnement de l'Etat : une réduction des subventions et transferts (3 à 1% du PIB entre1982 et 1994) et en un encadrement de la masse salariale (10.2% du PIB en 1994 / 11.2% en 1982) provenant d'un blocage des salaires et d'un plafonnement des recrutements dans la fonction publique.
  • 18. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 1-Le début des grandes réformes 1-2- Un chantier de réformes Le Maroc s’est engagé vis-à-vis de ses partenaires (FMI, Banque mondiale, club de Paris, club de Londres) de mettre en œuvre une série de réformes, comme: *La réforme fiscale; *La réforme bancaire; *La réforme des marchés des capitaux; *La réforme du droit des affaires;*etc.
  • 19. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 1-Le début des grandes réformes 1-2- Un chantier de réformes La réforme fiscale: le premier texte relatif à la TVA est entré en application le 1er janvier 1986, celui de l’IS, le 1er janvier 1988 et ceux concernant l’IR le 1er janvier 1990. Une autre réforme concernant les valeurs mobilières et des produits de placement à revenu fixes, ainsi que la réforme de la TPI sera mise en œuvre à partir de 1993. Cette réforme a vise une simplification du système fiscal marocain, un encouragement à l’investissement dans des activités productives et une amélioration du rendement financier des impôts.
  • 20. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 1-Le début des grandes réformes 1-2- Un chantier de réformes La réforme bancaire: de juillet 1993, s’articule sur trois axes: -La réforme du cadre législatif : l’introduction de la notion de banque universelle, la limitation des autorisations administratives, l’unification du statut des banques et des sociétés de financement sous le nom d’Etablissement de crédit; -La déréglementation de l’activité bancaire (la suppression du taux d’intérêt maximum débiteurs ou créditeurs,…); -Le renforcement de la réglementation prudentielle : Capital minimum, solvabilité, division des risques, liquidité La réforme bancaire: elle a visé à instaurer un système bancaire moderne, libéral et permettant de favoriser la reprise de l’investissement en vue d’assurer une croissance forte et durable. C’est un succès, le système bancaire marocain est parmi les meilleurs par rapport à ceux des pays en même niveau de développement mais il doit encore se redresser davantage en termes de financement de l’économie (octroi de crédits aux PME et TPE).
  • 21. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 1-Le début des grandes réformes 1-2- Un chantier de réformes La réforme des marchés des capitaux de 1993: elle concerne le marché financier notamment la bourse des valeurs et le marché monétaire. La bourse: la réforme s’est attachée à la modernisation de la bourse de Casablanca, la création de sociétés de bourse et des organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), ainsi que l’instauration d’une entité de contrôle, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). D’autres de réforme aspects porte sur l’informatisation du système de cotation et la dématérialisation des titres et la création d’un dépositaire central, MAROCLEAR ainsi que la création d’un fonds de garantie pour les clients. OPCVM : Organisme qui a pour objet la gestion collective de fonds investis en valeurs mobilières (actions, obligations…). Le CDVM a été transformé en Autorité Marocaine du Marché des Capitaux : C'est un établissement public qui a pour missions de veiller à la protection des épargnants et veiller au bon fonctionnement et à la transparence des marchés de capitaux. Le marché monétaire a fait l’objet des réformes suivantes: L ’élargissement du marché à de nouveaux intervenants: (les établissements financiers,…); L’introduction d’un deuxième compartiment pour les titres de créance négociables.
  • 22. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 1-Le début des grandes réformes 1-2- Un chantier de réformes • La réforme du droits des affaires: plusieurs textes ont été adoptés en ce sens: -Le code de commerce en 1996; -La loi sur le société anonyme (la loi 17-95) en 1996; -La loi sur les sociétés commerciales (la loi 5-96) en 1997; -La création des centre régionaux d’investissement en 2002, etc -La refonte des textes vise à encourager (simplifier et alléger) la création d’entreprises et l’encouragement du secteur privé.
  • 23. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 2-Un bilan mitigé Les résultats des réformes engagées dans le cadre du PAS sont encourageants sur le plan des équilibres macroéconomiques mais restent non satisfaisants sur plusieurs égards (croissance insuffisante, explosion du chômage, indicateurs sociaux médiocres). Une bonne maîtrise des grands équilibres macroéconomiques La diminution substantielle du déficit public en % du PIB de 15% en 1982 et 10.1 % en 1983, à 2% en 1992 2.4% en 1993 et 3.1 % en 1994; L'amélioration du ratio recettes fiscales sur PIB qui a évolué de 15.6% en 1986 (année de lancement de la réforme fiscale) à 22.3% en 1992. Le déficit du compte courant de la balance des paiements, qui était de 12.3% du PIB en 1982, a été fortement redressé déjà en 1983 (6.5% du PIB). Il s'est situé à 0.8% en 1990 et à 2% en 1993. Sur le plan du commerce extérieur, le taux de couverture des importations par les exportations, qui était de 48% en 1982, est remonté à 58% en 1983 et à 76% en 1988 pour se stabiliser par la suite entre 54 et 60%. La politique monétaire poursuivie depuis 1983 a permis, la réduction du déficit des finances publiques aidant, une baisse importante de l'inflation (10.5% en 1982 à environ 5% 1995) et une meilleure mobilisation de l'épargne jusqu'en 1990.
  • 24. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 2-Un bilan mitigé
  • 25. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 Un taux de croissance non-satisfaisant La croissance, significative en période d'ajustement structurel (4,1% durant 1983-1994) n'a pas été en mesure toutefois de faire face à une population active en forte augmentation. La structure du PIB n'a pas connu durant la période 1983- 1994 de changement notable : les industries manufacturières ont continué à représenter entre 17 et 18% du PIB. Le taux de chômage à l’échelle nationale est passé de 10.7% en 1982 à 12. 1 % en 1991 (20.6% en milieu urbain et 5.6% en milieu rural); Touchant plus les femmes que les hommes. Il tend également à devenir de longue durée; L’accroissement du secteur informel dans l’économie devient considérable. Quant aux indicateurs sociaux, ils sont très mauvais, comparés à ceux des pays dont le niveau de développement économique est comparable à celui du Maroc: Le taux d'analphabétisme est de l’ordre de 55% en 1991 (68% pour le sexe féminin et 39% pour les hommes); Le taux de mortalité infantile est encore élevé 6,76 pour mille en 1994; L’espérance de vie à la naissance est de 66,5 ans en 1994.
  • 26. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance II- La période de 1983 à 2001 Une vue d’ensemble Les résultats atteints durant la période du PAS restent cependant fragiles en matière de finances publiques ou de balance des paiements. Le problème de l'endettement externe persiste bien que dans une moindre proportion qu'en 1983. Celui de l'endettement interne de l'Etat devient problématique. Des solutions devraient être apportées de manière urgente à la question de l'endettement en vue de stimuler la croissance et réduire le chômage qui devient alarmant et d’améliorer les indicateurs sociaux. Cela implique une accélération dans les réformes.
  • 27. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes Les chantiers des réformes entrepris par les autorités marocaines à partir du PAS vont être poursuivis et même accélérés. Le Maroc vise essentiellement: -La consolidation des grands équilibres macroéconomiques; -La modernisation des structures de l’économie; -La lutte contre la pauvreté et la précarité.
  • 28. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes 1-1-La consolidation des grands équilibres macroéconomiques Une amélioration sur la période 2005-2010 grâce à des taux de croissance remarquable pour les années 2006 et 2008; mais une dégradation à partir des années 2010-2013 ( Printemps arabe et les impacts de la crise économique de 2008 : une conjointure internationale et nationale défavorable; puis une amélioration progressive. À ce propos, le Maroc continue à réduire son déficit budgétaire grâce, entre autres: à une réduction de ses dépenses: -La stabilisation des dépenses du personnel (la masse salariale est passée de 10,7% en 2011 du PIB à 9,88% du PIB en 2020; -La réduction des dépenses de la caisse de compensation, leur part est passée de l’ordre de 6,5% du PIB en 2012 à uniquement 1,4% en 2017).
  • 29. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes 1-2-La modernisation des structures de l’économie Une amélioration des infrastructures: En matière de transport, le pays a entamé un rattrapage dans le domaine, il a pu, durant ces dernières années construire environ 60 000 km (autoroutes et de doubles voies); Pour le réseau ferroviaire, le Maroc est 1er au Maghreb et parmi les plus modernes d’Afrique avec 2200 kilomètres de lignes dont 1 014 km de lignes électrifiées, la LGV (2018) a permis de relier Casablanca et Tanger en 2h10 au lieu de 4h45; Une consolider des infrastructures maritimes : construction de 34 nouveaux ports. Une amélioration des télécommunications: Le Maroc a réalisé une mutation dans ce secteur, marquée par l’introduction de la 4G en 2015 et le développement par les opérateurs d'un contenu monétarisé, en plus de l’équipement des nouvelles constructions de la fibre optique. -La qualité du secteur des télécommunications a fait du Maroc une destination privilégiée des centres d’appel, un secteur qui emploie environ 80.000 personnes. Les efforts déployés par le Maroc dans ce domaine, ont lui permis d’atteindre les premières places dans sa région (Le Maroc est premier au Maghreb, troisième en Afrique et sixième dans le monde arabe).
  • 30. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes 1-2-La modernisation des structures de l’économie Une amélioration du climat des affaires Classement du Maroc par indicateur du climat d’affaires selon le Doing Business 2019. le Maroc occupe la 53ème place au niveau mondial en 2019, la 1ème en Afrique du Nord et la 3ème sur le plan continental et dans la région MENA.
  • 31. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes 1-2-La modernisation des structures de l’économie Un encouragement de la création des entreprises Afin s’inciter les Marocains à créer leur emploi et participer au développement de l’économie marocaine, plusieurs mesures ont été adoptées, entre autres, on cite: La création du statut de l’auto-entrepreneur: ce dispositif, à travers les nombreux avantages procurés, vise à encourager les entrepreneurs à choisir la voie du secteur formel et surtout de faire revenir certaines unités de production informelle dans le giron du secteur formel. Avec une forte progression des inscrits à ce statut de 2000 personnes en 2015 à 80.000 en septembre 2018 selon les déclarations de la DGI au Maroc. Une imposition plus adaptée à la nature du parc des sociétés marocaines: Le taux d’imposition unique sur les bénéfices des sociétés est remplacé par des taux progressifs: la loi de finances de 2016 a remplacé le taux de 30% appliqué quel que soit le résultat fiscal par des taux progressifs (de 10%, 20%, 30% et 31%) selon les tranches du résultat fiscal. C’est une mesure favorables aux PME et TPE (qui constitue l’écrasante majorité de la population fiscale ) et elle permet aussi de réduire le gap entre le secteur formel et le secteur informel.
  • 32. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes 1-3-Une nouvelle politique sociale de lutte contre la précarité Conscient de l’impact négatif des indicateurs sociaux en matière de santé, d’éducation, de pauvreté... sur la bonne image du Maroc, les pouvoirs publics marocains, ont essayer à travers plusieurs mesures, d’améliorer le système sanitaire, de réduire l’abandon scolaire et de juguler la précarité des Marocains. En ce sens deux grandes mesures méritent d’être citées: L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée en 2005. Ce programme social, effectué en deux phases: 2005-2010 et 2011-2015, vise de lutter contre la pauvreté, la précarité, l’exclusion sociale, et la promotion d’activités génératrices de revenus et d’emplois notamment dans le milieu rural. Une enveloppe budgétaire considérable est dédiée à ce programme: 14,1 milliards pour la première phase et 17 milliards de Dhs pour la seconde. Le RAMED (Régime d’Assistance Médicale): pour permettre à la population économiquement démunie de bénéficier d'une couverture médicale de base qui offrira ainsi la gratuité des soins et prestations médicalement disponibles dans les hôpitaux publics. L’Etat marocain à institué le RAMED à partir de 2011.
  • 33. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 1- La nécessité de poursuivre les réformes • Des mesures ponctuelles en matière de santé et d’éducation afin de réduire: -Le taux de mortalité infantile: grâce à la généralisation et la gratuite des vaccins; -Le taux de mortalité maternelle: par un meilleur suivi des grossesses, une amélioration des conditions des accouchements et de prise en charge; -L’abandon scolaire: 315.273 élèves ont quitté l’école (primaire et collège) en 2017-2018, contre 279.176 en 2016-2017. Des efforts consentis pour réduire ce taux d’abandon scolaire (programme Tayssir, 1 millions cartables, etc.).
  • 34. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance
  • 35. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 2- Des résultats prometteurs Le Maroc a enregistré des taux de croissance économique remarquables ces dernières années (un taux de croissance moyen supérieur à 6% sur la décennie 2001-2010, calculé à partir des publications de la banque centrale : Bank Al Maghrib). Soit un taux digne d’un pays émergent. D’ailleurs, le Maroc va intégré la liste des pays émergents vers les années 2010 avant d’être déclassé en 2013, en raison d’une rechute des taux de croissance en 2012 à cause des retombées de la crise économique (baisse de la demande des principaux partenaires (France, Espagne,…), chute des recettes du tourisme, régression des IDE et des transferts des marocains résidants à l’étranger.. Actuellement le Maroc est classé dans le cercle des pays « marché émergents de l’avenir » ou « marchés frontières », en raison de la faiblesse de son taux de croissance économique sur la période 2012-2019.
  • 36. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 2- Des résultats prometteurs La définition d’une nouvelle stratégie de développement axée sur l’industrie (les nouveaux métiers mondiaux du Maroc). L’année 2018 aura été un bon cru pour tous les métiers mondiaux du Maroc (MMM). Le volume des exportations des secteurs de l’automobile, l’aéronautique, l’électronique (dits les nouveaux métiers) a progressé de de 15% par rapport à 2017 L’automobile, l’aéronautique et l’électronique totalisent près de 97 milliards de DH à fin 2018, soit près de 36% du total des exportations marocaines. L’ouverture sur le marché africain: Avec un marché géant et un potentiel de croissance économique considérable (un taux de 5% annuel en moyenne), le continent africain sera, sans aucun doute, l’avenir du commerce mondial. Lors des dernières années, le Maroc a multiplié les partenariats commerciaux avec les pays africains francophones d’abord (le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Gabon…), puis le reste des pays du continent (le Rwanda, le Nigéria, l’Ethiopie…). L’ouverture sur le marché africain: Et cela, commence à se sentir sur les chiffres. Les exportations vers les pays de l’Afrique subsaharienne ont atteint 22,1 milliards de dirhams en 2014 contre 2,7 milliards de dirhams en 2004, marquant une croissance annuelle moyenne de 20%. Cela représente environ 9% des exportations totales du Royaume contre 5% en 2007. Soit un excédent commercial de l’ordre de 1,9 milliards DH en 2016 au lieu de 1,3 milliards de DH en 2008.
  • 37. Chapitre II: Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance III- La période de 2001 Une vue d’ensemble En guise de conclusion, les résultats de l’enquête menée par le centre Marocain de conjoncture en 2015, montrent qu’une majorité significative des chefs d’entreprises (83%) considère que le Maroc n’est pas encore un pays émergent et qu’il peut intégrer ce cercle, dans les années à venir, dans un délai de 5 ans pour 19,5% des patrons sondés et dans 10 ans pour 38,3%. Mais ils sont unanimes sur la nécessité de poursuivre les réformes et de fournir plus d’efforts dans la formation, dans la justice et dans d’autres domaines .