Projet d’appui de l’OCDE pour la gestion des risques au Maroc - Agadir, 19-20 Décembre 2017 - BENALI

• Organisation
• Prérogatives
• Missions
LA DIRECTION DE L’URBANISME
• Orientations royales
• Urbanisation dans le monde
• Référentiels mondiaux
NOUVELLE APPROCHE : TERRITOIRES DURABLES À HORIZON 2040
• 04 Objectifs stratégiques
• 05 Piliers stratégiques
• 03 Actions d’appui
NOUVELLE STRATÉGIE D’URBANISME DURABLE
SOMMAIRE
Atelier sur le relèvement et la reconstruction au Maroc
Reconstruire mieux: de façon transparente, résiliente et durable
Royaume du Maroc
Ministère de l’Aménagement du Territoire,
de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville
Direction de l’Urbanisme Agadir, Mercredi 20 Décembre 2017

SOMMAIRE
Exemples de reconstructions au Maroc1
Mécanismes mis en oeuvre pour soutenir le relèvement et la reconstruction au Maroc2
Résilience et durabilité en action pour une meilleure reconstruction3

Sommaire
Exemples de reconstructions au Maroc1
Mécanismes mis en oeuvre pour soutenir le relèvement et la reconstruction au Maroc2
Résilience et durabilité en action pour une meilleure reconstruction3

Tremblement de terre d’Agadir en 1960
Démarche de reconstruction
 Forte volonté de l’administration centrale en
matière d’urbanisme pour la reconstruction:
L’urbanisme s’affirme comme moyen de
gouverner;
 Elaboration de plan parfaitement adaptés
aux données locales;
 Conception de plans de recasement des
sinistrés dans des sites provisoires, dans des
conditions normales d’hygiène et de
salubrité;
 Reprise rapide des activités industrielles et
portuaires;
 Elaboration en 02 ans des études par les
services techniques d’Etat, techniciens,
architectes, ingénieurs et urbanistes de
renoms pour le relèvement et la
reconstruction.
Exemples de reconstructions au Maroc
 29 Février 1960;
 Magnitude de 6;
 12.000 morts et 25.000 blessés;
 75% des constructions de la ville détruites;
 3600 immeubles totalement détruits;
 250 autres partiellement détruits;

1
3
4
2
Mécanismes
juridiques
Planification
urbaine
Mécanismes
Fonciers
Mécanismes
Financiers
Démarche de
reconstruction
• 11 janvier 1961, plusieurs lois adoptés définissant les principes et fixant les règles
de reconstruction de la ville sinistrée :
- Mise en place d’une administration autonome et provisoire « Haut-commissariat
à la reconstruction d’Agadir », dotée de moyens efficaces d’études et d’exécution
notamment en matière d’urbanisme, d’expropriation, de lotissements, de vente
de lots domaniaux urbains, d’ordonnancement des dépenses du budget général
et d’aide financière aux sinistrés, et de mise en œuvre des opérations de
reconstruction;
- Création de « l’impôt de solidarité nationale » destiné à constituer un Fonds
Spécial pour la Reconstruction.
Démarche de reconstruction
 Création d’un « Fonds Spécial pour la Reconstruction d’Agadir » institué par le
Dahir n° -60-123 du 26 Juillet 1960 ayant pour ressource :
- Les dons en espèces destinés aux victimes du séisme;
- Les contributions perçues au titre de l’impôt de solidarité nationale.
Expropriation générale par l’état des terrains nécessaires à la reconstruction, à
travers :
⁻Redistribution par l’Etat du patrimoine foncier en fonction des besoins publics et
privés inhérents à la reconstruction .
⁻Indemnisation des propriétaires sinistrés
1
2
3

 Décision d’une implantation nouvelle pour la ville
- Eloignement de la de la zone dangereuse et déplacement du centre de la ville vers
le sud, suite à des études sismologiques et géologiques.
- Etablissement d’un plan directeur de la nouvelle ville, marqué par trois fonctions
vitales : administrative, commerciale et industrielle et touristique.
 Conception des plans d’urbanisme d’ensemble et de détail.
- Homologation d’un nouveau plan d’aménagement par dahir en Décembre 1961
par le service de l’Urbanisme du Ministère des Travaux Publics.
- Suivi de la réalisation des plans, par le service d’urbanisme, en liaison avec le Haut
Commissariat à la Reconstruction.
4

 Adoption du décret n°2-60-893 qui rend applicable, dans la ville d’Agadir, le
premier règlement parasismique nommé «Normes AGADIR 1960 »
Pour l’application de ces normes, l’Administration a imposé:
-Une collaboration entre les Architectes et le Bureau d’Etudes Techniques
dès le stade des avants projets
- le dépôt de l’autorisation de construire, la remise des plans de béton armé
avec notes de calcul, à l’appui des plans d’architecture.
Pour contrôler l’application de ces normes, le Haut Commissariat à la
Reconstruction d’Agadir a mis en place :
- Un Bureau Technique chargé de la vérification des projets et des notes
de calcul ainsi que l’instruction des ferraillages sur chantier.
- Une section technique pour suivre la qualité des bétons par prélèvement
sur chantier.
Intervention des pouvoirs Publics pour assurer la sécurité des bâtiments en zones sismiques

« Aussi, avons-nous donné Nos instructions à Notre
gouvernement pour établir un programme
d’urgence bien défini, à court terme, prévoyant, côté
aménagement urbain, la réalisation d’études
exhaustives sur le terrain, l’actualisation du relevé
géophysique et la délimitation des zones
d’habitation, selon les normes et les règles de
construction antisismique ».
Extrait du Discours Royal
du 25 Mars 2004 à Al Hoceima
 Aide à la reconstruction;
 Désenclavement de la région et appui aux secteurs
productifs;
 Services de proximité et mise à niveau du tissu urbain;
 Développement rural, promotion de petits centres et
préservation de l’environnement;
 Programme de développement intégré et de mise à
niveau;
 Coût total : 4,3 milliards de dirhams.
Axes stratégique du programme de reconstruction présenté par le
Premier Ministre le 24 Mai 2004
Tremblement de terre d’Al Hoceima 2004
 24 Février 2004
 Magnitude de 6,3 ;
 628 morts et 929 blessés;
 1017 immeubles totalement détruits;
 4102 autres partiellement détruits;
 7248 constructions nécessitant réparation;
 1510 en milieu urbain;
 1269 en milieu rural.

1
3
4
2
Mécanismes
juridiques
Planification
urbaineMécanismes
Fonciers
Mécanismes
Financiers
Démarche de
reconstruction
- Elaboration d’un plan de développement structurel intégré permettant de désenclaver la
région et de l’intégrer dans la conjoncture économique nationale
- Elaboration de « la carte d’aptitude à l’urbanisation de la Province d’Al Hoceima (CAUA)»-
Mobilisation de nombreux scientifiques marocains et étrangers après le séisme (des équipes
du CNRST pour les aspects sismologiques et instrumentation).
- Reprise du plan d’aménagement de la ville d’Al Hoceima à la base de l’étude technique
requise.
- Restructuration des quartiers sous équipés.
- Elaboration d’un plan d’architecture simple et adapté aux besoins.
- Elaboration de guides simples de construction parasismique pour les zones rurales.
- Accompagnement technique visant l’auto-construction à travers des opérations de
démonstration permettant d’apporter le soutien et le concours technique aux sinistrés
désireux reconstruire leurs maisons.
• Prise en considération des règles de construction parasismiques RPS 2000, en vigueur
depuis septembre 2002 par les institutionnels et professionnels marocains .
• Renforcement du contrôle de la construction en général.
• Proposition des textes par le département du Ministre délégué chargé de l’Habitat et de
l’Urbanisme , qui visent une plus grande professionnalisation de l’acte de bâtir et une
délimitation plus précise des responsabilités de chaque intervenant.
• Réactivation du Comité de Génie Parasismique (CNGP), prévu par le décret du 22 février
2002 et censé conseiller l’Etat dans la mise en œuvre de la réglementation parasismique et
ses ajustements.
Consécration
d’une démarche participative
Un programme d’urgence fondé sur une politique de proximité et de solidarité

 Un programme d’aide au profit des familles sinistrées en gagés par l’Etat
Un numéraire de 16.000Dh et des matériaux de construction, en faveur de 14 communes rurales
(chaque bénéficiaire perçoit un numéraire de 16.000 Dh, 5T de ciment et 1.14 T d’acier, attribué suivant deux phases, 10.000 Dh à la
réception de l’aide et 6.000 Dh après avoir terminé une bonne partie des travaux de reconstruction.
 Préparation d’un projet d’investissement de 300 M€ par l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du nord du Royaume du Maroc,
 Sollicitation d’une participation de 30 M€ de la France .
• Acquisition des terrains affectés aux équipements retenus par le Plan d’Aménagement

Evaluation des dommages causés par les inondations
Démarche d’assistance et de proximité
 Etablissement de plans architecturaux et encadrement des
populations bénéficiaires dans l’opération de reconstruction de
leurs logements selon les normes de sécurités, d’hygiène et de
salubrité.
 Création de « 2 guichets uniques » au niveau des provinces
sinistrés pour l’instruction des demandes.
 Tenue de réunions régulières au niveau de l’AUKS permettant
l’organisation du déroulement de l’opération de la reconstruction
et la coordination entre les différents intervenants.
 Mise en place de 7 commissions spéciales chargées de la
validation des plans architecturaux.
Inondations d’Al Gharb 2009
 Deux Provines (Kénitra et Sidi Kacem);
 17 Communes et 101 douars;
 29 morts;
 2752 sinistrés;
 209 en milieu urbain et 2515 en milieu rural;
 90000 ha inondés;
 400 maisons détruites;
 Coupure de réseaux et ferroviaires;
 Dégradation des infrastructures hydrauliques.

Stratégie « Maroc résilient »
Entre 2008 et 2012, le projet d’analyse
probabiliste des risques de
catastrophes naturelles (MnhPRA) a
été initié par le Ministère des Affaires
Générales et de la Gouvernance et la
Banque Mondial
Ce modèle MnhPRA pour l’évaluation
des dommages aux infrastructures
publiques pourrait permettre de tester
les différentes hypothèses afin
d’évaluer la pertinence de différents
mécanismes de couverture des
dommages
MnhPRA peut analyser
l’exposition complète du Maroc à
tous les aléas possibles, ou pour
une combinaison de régions,
provinces ou communes pour
quelque aléa particulier. Pour
chaque analyse, le logiciel produit
un rapport type sur les pertes.
L’analyse probabiliste des risques de
catastrophes naturelles révèle que le coût
moyen annuel des catastrophes naturelles
est de 5,6 milliards MAD. Au cours des 30
prochaines années, il y a :
 95 % de chances d'avoir un tremblement
de terre ou une inondation entraînant
des pertes d'environ 5 milliards MAD.
 90% de chances d'avoir un événement
causant des pertes de 10 milliards MAD.
 65% de chance d'avoir un événement
causant des pertes d'environ 25 milliards
MAD.
Mécanismes pour soutenir le relèvement et la reconstruction au Maroc

Règlement de Construction Parasismique RPS 2000 adopté par le décret n°2-02-177 du 22 février 2002
• Instituant le Comité National du Génie Parasismique (CNGP)
• Fixant les règles de calcul et de dimensionnement des structures pour renforcer la tenue des bâtiments aux
secousses sismiques
• Édictant les dispositions techniques de génie civil et de conception architecturale nécessaires pour garantir aux
bâtiments une résistance optimale aux intensités de secousses.
Deux classes :
Classe I : Les constructions destinées à des activités sociales et économiques vitales pour la population et qui
devraient rester fonctionnelles, avec peu de dommage, pendant le séisme (les hôpitaux, les établissements de
protection civile, les établissements universitaires, bibliothèques, constructions destinées au stockage ou à la
production, …)
Classe II : Les constructions n’appartenant pas à la classe I, tels que les bâtiments courants à usage d’habitation, de
bureaux ou à usage commercial.
Trois types de sites :
S1 : Rocher toute profondeur / Sols fermes d’épaisseur<15m
S2 : Sols fermes d’épaisseur>15m / Sols moyennement fermes épaisseur <15m Sols mous épaisseur <10m
S3 : Sols moyennement fermes épaisseur >15mSols mous épaisseur >10m

Les paramètres définissant l’aléa sismique tel que
l’Accélération maximale Amax et la Vitesse maximale
Vmax sont considérées constantes.
Des Paramètres sismiques précis dans chaque
commune et chaque province du Maroc
Chaque zones a une sismicité homogène et
présente le même niveau d’aléa sismique pour une
probabilité d’apparition donnée.
Un règlement parasismique qui génère de nouvelles
cartes de zonage sismique divisant le pays en 5 zones.
Règlement de Construction Parasismique RPS 2011

Règlement de Construction Parasismique RPS 2011
•Deux cartes sismiques, introduisant en plus de l’accélération, la vitesse sismique du sol
•Précision des paramètres sismiques de chaque commune et chaque province du Maroc
•Redéfinir une nouvelle classification des bâtiments selon leur importance et leurs fonctions.
Trois classes de bâtiments :
Classe I : Les constructions destinées à des activités sociales et économiques vitales pour la population et qui
devraient rester fonctionnelles, sans ou avec peu de dommage après le séisme (les hôpitaux, les établissements de
protection civile, les constructions destinées au stockage ou à la production…)
Classe II : Les constructions présentant un risque en raison du grand public qu’elles abritent bibliothèques, centres
universitaires, salle de sport, salles de fêtes…)
Classe III : Les constructions n’appartenant ni à la classe I, ni à la classe II, tels que les bâtiments courants à usage
d’habitation, de bureaux ou de commerce.
Cinq types de sites :
S1 : Rocher toute profondeur / Sols fermes épaisseur < 30 m
S2 : Sols fermes épaisseur ≥30 m / Sols meuble épaisseur <30 m
S3 : Sols meubles épaisseur ≥15m / Sols Mous épaisseur <10 m
S4 : Sols Mous épaisseur ≥10 m / S5 Conditions spéciales

Règlement Parasismique des Constructions en terre RPCT 2011
• Constituant l’ensemble des performances requises et des prescriptions techniques destinées à améliorer la
résistance des constructions en terre au séisme.
• Édictant des dispositions techniques de génie civil et de conception architecturale nécessaires pour garantir aux
bâtiments une résistance optimale aux intensités de secousses.
- Développement d’une architecture écologique en harmonie avec l’héritage vernaculaire, et l’exploitation des
expériences riches et séculaires de cet héritage ;
- Prévention de l’extension de l’informalité, et éviter son expansion au milieu rural ;
- Préservation de la diversité architecturale du pays;
- Participation au ralentissement de l’inévitable exode rural ;
- Réalisation d’économie d’énergie en freinant la généralisation du recours aux matériaux à haut intrants
énergétiques (acier, ciments et autres) et en réduisant les frais de transport des matériaux de construction par le
l’utilisation et la valorisation des matériaux locaux.
Trois Fascicules :
Fascicule n° 1 : Guide Parasismique d’auto-construction en Terre;
Fascicule n° 2 : Règles Parasismiques des Constructions en Terre RPCT2011;
Fascicule n°3 : Guide de Réhabilitation Parasismique des Monuments Historiques en Terre.

Loi n°66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction
- assurer la qualité et la sécurité des constructions, conformément aux règles d'urbanisme et de construction;
- réglementer l’acte de bâtir avec clarification des responsabilités;
- responsabiliser les professionnels qui interviennent sur le chantier de construction;
- instaurer un cahier du chantier qui va assurer la traçabilité de l’ensemble des interventions des opérateurs
impliqués dans le projet lors de leurs visites;
- Délimiter les responsabilités au niveau du contrôle dans le domaine de la construction.
Projet de loi 99-14 relatif aux documents d’urbanisme
- Intègre la dimension « risque » au niveau des règles générales d’aménagement et d’utilisation du sol dans le cadre
du respect des principes de la durabilité et de la résilience;
- Assoit les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à mettre en œuvre sur l’ensemble des territoires
vulnérables couverts par ces documents;
- Identifie les différentes zones à risque et les mesures de prévention.
Autres actions
- Qualification et labellisation des BET, des bureaux de contrôles et de laboratoires;
- Finalisation du code de la construction.

APTITUDE À L’URBANISATION
33 Cartes d’Aptitude à l’Urbanisation
6 Régions Résilientes à l’horizon 2021
Généralisation de la couverture du territoire national en
cartes d’aptitude à l’urbanisation à des échelles appropriées
2016 2017 2018 2021
 Nador–Driouch ;
 Chefchaouen ;
 Tétouan–M'Diq–Fnideq ;
 Tanger–Assiilah–Fahs Anjra ;
 Taza.
 Larache et Ouezzane ;
 Fés, Mly Yaacoub et Sefrou ;
 Taounate ;
 Khénifra ;
 La Province de Safi.
 Meknès-Toulal-Ouislane.
 El Hajeb.
 Ifrane-Azrou.
 Béni Mellal.
 Azilal.
 Grand Kénitra.
 Guelmim.
 Sidi Ifni.
 Sidi Slimane.
 Grand Marrakech.
 Chichaoua.
 Kelaa des Sraghna.
 Youssoufia.
 El Haouz.
 Taroudannt.
 Province de Berkane.
 Aire urbaine de Guercif.
 Aire urbaine de Sidi
Kacem-Mechraa Bel Ksiri.
 Aire urbaine de
Khouribga-Oulad Abdoun.
 Aire urbaine de Tiznit.

CADRE D'ACTION DE
SENDAI
Mars 2015
un cadre de réduction
des risques de
catastrophe qui fixe sept
objectifs mesurables à
atteindre d’ici à 2030,
adopté lors de la
conférence de Sendai
(C) Promouvoir la résilience des infrastructures essentielles, nouvelles ou existantes, notamment de celles qui
sont liées à l’eau, aux transports ou aux télécommunications et des établissements scolaires ou hospitaliers ou
autres installations sanitaires, pour aire en sorte qu’ils restent sans danger, efficaces et opérationnels pendant
et après les catastrophes, afin d’assurer les services vitaux et essentiels ;
(g) D’assurer la continuité des opérations et de la planification, y compris le relèvement social et économique,
et la prestation des services de base durant la phase qui suit la catastrophe ;
(k) D’énoncer des orientations relatives à la préparation à la reconstruction après une catastrophe, notamment
concernant les programmes d’aménagement du territoire et l’amélioration des normes structurelles, en
s’inspirant des programmes de relèvement et de reconstruction exécutés au cours de la décennie qui a suivi
l’adoption du Cadre d’action de Hyogo et en échangeant des données d’expérience, des connaissances et des
enseignements ;
(l) D’envisager la relocalisation des installations et infrastructures publiques vers des zones qui sont à l’abri des
risques, partout où cela est possible, durant la phase de reconstruction après une catastrophe, en consultation
avec la population concernée, selon qu’il convient ;
(m) De renforcer les moyens dont disposent les autorités locales pour évacuer les personnes qui vivent dans
des zones exposées aux catastrophes ;
(p) De revoir et renforcer, selon qu’il convient, les lois et procédures nationales relatives à la coopération
internationale, sur la base des Lignes directrices relatives à la facilitation et à la réglementation nationales des
opérations internationales de secours et d’assistance au relèvement initial en cas de catastrophe.
Priorité 4 : Renforcer l’état de préparation aux catastrophes pour « mieux reconstruire »
durant la phase de relèvement, de remise en état et de reconstruction
Résilience et durabilité en action pour une meilleure reconstruction

Retour d’expérience : Processus de reconstruction après Ouragan Stan à Tapachula au Mexique
Evaluation des dommages causés par L’OuraganDémarche de reconstruction
 Une forte mobilisation nationale.
 Une programmation qui se positionne dans le
cadre de référence du développement durable
sous la responsabilité des Etats régionaux.
 Une Gouvernance du projet de reconstruction qui
développe des actions inter institutionnelles dans
une perspective intégrale pour les communes
affectées, structuré autour de quatre secteurs
thématiques : infrastructures, économie,
environnement et social.
 Un Financement principal par le gouvernement
fédéral pour la reconstruction.
 Création d’un fonds spécial pour la reconstruction
«FONDEN» .
Année Zones affectées Dommages humains Dommages
économiques
pertes quantifiées
24 et 25
septembre et du
1er Octobre
Tapachula
800 localités
appartenant à 63
communes
15000 sinistrés ----
Débordement de 118 cours d’eau
Dégradation de 191 chemins ruraux,
Destruction de 45 ponts ;
Effondrement de puits
Dégâts aux systèmes d’irrigation ;
45166 bâtiments affectés (20812 avec un
dommage total, 5772 avec un dommage
partiel, 6528 des dégâts mineurs, 3887
bâtiments inondés)
8127 habitations à détruire et à relocaliser
Endommagement des réseaux
téléphoniques et électriques.
Un programme se conçoit comme « un processus
participatif et générateur d’une grande mobilisation
sociale », visant de:
- Soutenir la reconstruction par la mobilisation sociale, la
planification écologique du territoire, et la transformation
culturelle et politique de l’Etat.
- Etablir une égalité des opportunités de développement pour
la population.
- Reconstruire les infrastructures, biens et services affectés.

Mise en place de cinq instances principales du niveau gouvernemental au niveau local
SECRÉTARIAT DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL SEDESOL
 Instance de coordination stratégique du
projet de reconstruction de l’habitat et
d’autres projets (définit les options
générales, coordonne avec les instances
fédérales, et gère les fonds destinés à la
reconstruction).
 Organisme fédéral de financement de
l’habitat social
INSTITUTO DE LE VIVIENDA INVI (INSTITUT POUR L’HABITAT)
 Service responsable des projets d’habitat social et projets
d’habitat à destination des employés de l’administration.
(Évalue les besoins auprès de la population, et gére
l’attribution des logements).
LA POPULATION
 Élit le comité de reconstruction, qui
l’informe de la teneur des réunions
hebdomadaires avec les responsables
de projet de l’administration.
COMITÉS DE RECONSTRUCTION
 Instances de « participation » de la
population. (Collecte les informations
sur les dommages auprès de la
population, faire le lien entre
l’administration et les habitants pour la
distribution des aides matérielles et
financières, informe la population sur
les avancées du projet et sur les
options prises, faire remonter auprès
de l’administration les doléances des
habitants
5 cas pilotes
FONDATION POUR L’HABITAT POPULAIRE FONHAPO
Retour d’expérience: Processus de reconstruction après Ouragan Stan à Tapachula au Mexique

Evaluation des dommages causés par le séisme en ChiliDémarche de reconstruction
 Réalisation d’une étude globale et complète :
• Collecte d’informations sur les plans,
• Modélisation de la structure existante,
• Vérification sur place de la qualité de la
construction et des fondations, et le plan détaillé
des anomalies structurelles,
• Détermination des solutions techniques
permettant de réhabiliter les bâtiments concernés,
• Analyse comparative des coûts d’une réparation ou
d’une destruction du bâtiment
• Détermination si les coûts des travaux incombaient
à l’état ou aux promoteurs immobiliers.
 Mise en place d’un Plan de Reconstruction.
 Mise en place d’un plan d’urbanisme pour chaque
commune liée directement avec la carte des
risques établit préalablement.
Année Zones affectées magnitude
Dommages
humains
Dommages
économiques pertes quantifiées
27 Février 2010 Côtes chiliens
18 communes
8,8 provoquant un
Tsunami(vague>15m
526 morts --- - 167 points coupés sur les réseaux routiers
- 54 ponts endommagés
- Sans électricité ni réseaux téléphonique.
- Dégâts psychologiques sur la population.
- 11633 bâtiments dont 1238 commerces,
192 industries, 38 écoles, 5 bâtiments de
santé, 72 autres équipements et une
majorité de maisons endommagés ou
détruits.
Indicateurs organisés en sept
domaines :
 l’aspect urbain,
 l’environnement,
 la mobilité,
 l’espace public,
 l'équipement,
 les services de base et l'emploi.
Les indicateurs
universels
représentant des
paramètres
permettant la
comparaison et
l’analyse:
 Taux de chômage,
 m2 d’espaces verts
 Nombre de
commerce…
utile pour prendre des décisions de politique urbaine et
intervenir dans le sens d’une amélioration de la qualité de
vie et de l’habitat.
Retour d’expérience: Processus de reconstruction après le Séisme du 27 Février 2010 en Chili

Mur anti-Tsunami
(H>2,5 m )(5.5 m au-dessus du
niveau de la mer).
Constitue le premier obstacle
au tsunami, pour diminuer la
hauteur de la vague et sa
vitesse.
zone tampon / parc
d’attenuation
Espace d’environ 40m de large
appelé zone tampon vierge de
toutes habitations (composé
d’une promenade côtière, de
pistes cyclables, d’une route,
de trottoirs, d'un parking et
d’un espace vert.
Maisons anti-tsunami.
se situent dans les zones où
vitesse de la vague reste
importante (environ 2,5m/s).
habitations sur pilotis
métalliques n’ayant aucun
espace habitable au rez-de-
chaussée, placées dans des
zones où la hauteur de la
vague reste inférieure à 2.5m
de manière à ce que celle-ci
passe sous le premier étage,
laissant ainsi les habitations
intactes.
Maisons tsunami
résistantes
se situent dans des zones où
la vitesse de la vague est
faible (<1.5m/s). Ce sont des
maisons ancrées de 1.50m
dans le sol Le rez-de-chaussée
se compose aussi de larges
ouvertures (portes, fenêtres,
latrines) sur chacune des
faces. La vague traversera
donc le rez-de-chaussée en
détruisant les portes et les
fenêtres mais la structure
restera intacte.
Mise en place de
protections
Retour d’expérience: Processus de reconstruction après le Séisme du 27 Février 2010 en Chili

PROJET DE RECONSTRUCTION = PROJET URBAIN
Le Projet de reconstruction n’est pas un Plan technique mais un « PROJET URBAIN » qui devrait articuler:
o les échelles spatiales, les acteurs, les enjeux thématiques (sociaux, environnementaux, économiques et
institutionnels) et les temporalités;
o Besoins de l’urgence et développement à long terme: résilience et développement durable;
o Besoins locaux et ressources nationales ou internationales.
Pistes d’Améliorations...
PRINCIPES DU PROJET DE RECONSTRUCTION
 Principe de temporalité : s’inscrire dans la durée pour accompagner une transformation positive de la ville, la soutenir
et non à s’y opposer ce qui implique d’évaluer le contexte et de répondre aux besoins de la population.
 Principe d’interdisciplinarité : le projet n’est pas la compétence exclusive de l’expert ou le technicien, mais l’occasion
de réunir l’ensemble des professionnels concernés par l’environnement urbain : architectes, sociologues, géographes,
environnementalistes, politologues, économistes, etc.
 Principe de concertation : le projet ne peut se gérer de manière autoritaire et unilatérale, mais demande une
participation de la population et des principaux groupes de la société civile générant le consensus.
 Principe de convergence : les réserves publics disponibles en général constituer le fil conducteur du projet urbain, en
tant qu’espaces porteurs d’enjeux et de vécus communs: Espaces de rencontres entre les habitants et également le
support de l’identité urbaine, ainsi que de nombreux enjeux pour la ville : déplacements urbains, espaces verts,
d’habitat, de commerces et des services, de jeux, etc.
 Principe de globalité : Une approche globale intégrant les dynamiques des différentes échelles territoriales impliquées
et leurs correspondances institutionnelles.
« Le projet de reconstruction devrait se concentrer sur le processus plus que sur le
produit et sur le développement plutôt que sur le bâtiment ».

PHASES DU PROJET DE RECONSTRUCTION
1. Evaluation du contexte globale du projet de reconstruction:
o Evaluation des pertes subies (dégâts totaux, partiels et mineurs en différenciant avant et après la catastrophe)
o Evaluation du Risque au niveau de la zone sinistrée permettant de déterminer les types de zones de dangers d’intensités
différentes
o Evaluation du contexte social fragilisé parle sinistre en terme d’emploi, de sante, d’image de soi, de structure sociale
o Evaluation du contexte économique allant au-delà du périmètre touché (entreprises utiles pour le projet, dans la
construction, pour la fourniture de matériaux, ou dans les transports)
o Evaluation du cadre de vie (conditions environnementales: approvisionnement en eau, évacuation des eaux usées,
gestion des déchets, problèmes de trafic, aménagement des espaces publics, espaces verts, places de jeux, terrains de
sports. Mais au-delà de ces aspects urbanistiques, les infrastructures scolaires, les centres de soins, d’hébergement , etc).
o Evaluation du contexte institutionnel en dressant une liste des ressources: Ressources humaines, Ressources expertes
Ressources politiques, Ressources financières et de Ressources relationnelles
2. 4 objectifs du projet de reconstruction: quelle reconstruction? Sur quel terrains? pour quelles populations?
o Définition du modèle de reconstruction (choix entre le modèle d’auto construction ou le modèle de l’assistance
intégrale)
o Structuration du projet (mobilisation de structure existante et création d’une structure ad hoc plus adaptées aux
véritables besoins pouvant être réactivées, en précisant les rôles de tous les acteurs potentiellement concernés)
o Financement et droits de propriété (mode de financement: supports partiels, dons et prêts, et mode d’occupation de
nouveaux terrains ou de nouvelles habitations: propriété ou location, propriété collective, propriété communautaire…)
o Conception du projet urbain

1. Choix du site de reconstruction: question: une réflexion territoriale
o Eviter un éloignement excessif par rapport au site d’origine
o Eviter un éloignement excessif du centre ville
o Assurer une bonne desserte du site par les transports publics
o Intégrer le site au tissu urbain existant (proximité des quartiers existants, bonne articulation avec les espaces publics environnants,
typologies des bâtiments)
o Eviter d’installer le site sur des terrains agricoles de valeur
o Eviter de reconstruire sur des sites dangereux ou nuisibles
o Mettre à profit en priorité les terrains domaniaux constructibles et non bâtis
o Adopter les principes de l’éco-urbanisme
2. Typologie d’Habitat: une question centrale
o Veiller à faire perdurer les usages en cours avant la catastrophes
o Préserver la relation entre espace public et espace privé
o Reproduire sur le nouveau site la typologie existant sur le site sinistré et offrir différentes typologie dans le même quartier
o Laisser suffisamment de flexibilité aux habitants pour adapter leur environnement à leurs besoins
3. Espaces publics: porteur d’identité sociale
o Structurer les espaces Publics en tant que support de convivialité et de lien social
o Hiérarchiser les espaces publics en fonction de leur usage, de la cohabitation mobile et piétonne
o Prévoir un espace public central de qualité favorisant les interactions sociales
o Créer des espaces verts, des jardins familiaux, des cheminements piétons.
4. Equipements publics: une localisation réfléchie et coordonnée
o Bien réfléchir à la localisation des écoles et des centres de soins
o Bien réfléchir à l’implantation des équipements sportifs, les parcs de jeux et les parcs publics;
o Prévoir des lieux de réunion des habitants( cérémonies, fêtes…)
Un projet de reconstruction en cohérence avec la planification urbaine existante

5. Commerces et activités: composantes vitales pour la vie d’un quartier
o Développer des activités économiques permettant d’attirer les entreprises et de générer les emplois
o Evaluer les modalités d’implantation de ces activités (opportunes ou gênantes, meilleurs localisation à l’avenir)
6. Réaménagement du site sinistré: une occasion pour repenser le quartier globalement
et de concevoir un nouveau projet urbain
o Réhabiliter le réseau d’assainissement et le réseau routier ou ferroviaire
o Reconstruire le quartier globalement
o Relocaliser les activités nuisantes
o Repenser la localisation des équipements publics
o Revoir la gestion des trafics
o Éviter les zones inconstructibles
o Concevoir un Plan Directeur Stratégique pour réaménager le secteur sinistrés
7. Conception d’un Plan de Directeur de reconstruction: planification stratégique et règles de construction
o Un projet qui définit les Hauteurs des bâtiments, les taux d’occupation du sol, les règles architecturales, … .
o Un projet qui adopte des règles appropriées assez souples pour s’adapter à l’évolution des besoins et assez définies
pour assurer la qualité visant une bonne intégration des éléments bâtis;
o Un projet qui entre en résonnance avec les besoins et les attentes de la population;
o Un projet qui prône une procédure participatives qui intègre la population dès la première étape;
o Un projet qui prend en considération le diagnostics des pertes subies pour mieux cerner les contraintes et les atouts
du site concerné;
o Un projet qui identifie les lieux les plus investis socialement et ceux suscitant les rejets;
o Un avant projet soumis à la consultation publique.
Un projet de reconstruction en cohérence avec la planification urbaine existante

• Organisation
• Prérogatives
• Missions
LA DIRECTION DE L’URBANISME
• Orientations royales
• Urbanisation dans le monde
• Référentiels mondiaux
NOUVELLE APPROCHE : TERRITOIRES DURABLES À HORIZON 2040
• 04 Objectifs stratégiques
• 05 Piliers stratégiques
• 03 Actions d’appui
NOUVELLE STRATÉGIE D’URBANISME DURABLE
SOMMAIRE
Direction de l’Urbanisme 20 Décembre 2017- Agadir- Maroc
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Projet d’appui de l’OCDE pour la gestion des risques au Maroc - Agadir, 19-20 Décembre 2017 - BENALI

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