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Liberté du Judaïsme
La lettre de L.D.J.
N° 93-Janvier-février 2008
Le numéro 2,50€
La première association laïque et humaniste
en France et dans la communauté juive
(Le Monde, 4/3/1990)
Siège social 1 rue Pixérécourt 75020 Paris 01 47 97 30 63

ÉDITORIAL
2008
L.D.J. vous souhaite à vous et à tous
les vôtres une heureuse année 2008 qui, selon la
coutume, doit être meilleure que celle que nous
quittons.
Au seuil de cette nouvelle année,
nous ne savons pas ce qui nous attend. Mais nous
pouvons rêver à la Paix. La paix ne tombe pas du
ciel. Elle naît de la volonté des hommes qui se
battent pour elle.
En Europe, nous vivons relativement
en paix. Annapolis a fait naître l’espoir d’un
compromis entre Israéliens et Palestiniens et
peut-être avec des voisins arabes. Mais qu’en
sera-t-il ailleurs au Proche et Moyen Orient ?
Nous sommes citoyens du monde.
Nous ne pouvons pas rester silencieux face aux
conflits qui déchirent les pays d’Afrique, d’Asie.
Bon courage pour l’an 2008 !
Doris Bensimon

Appel aux cotisations
Réglez rapidement votre cotisation ou votre abonnement à
la Lettre de L.D.J pour 5768 (septembre 2007 à août
2008). Vous pouvez aussi nous rejoindre pour la première
fois. L.D.J. vit seulement de vos cotisations. Envoyez
votre chèque à notre trésorière Noémie Fischer, 119-119
bis rue d’Avron 75020 Paris.

Sommaire
Éditorial………...………...………..........p. 1
Quelques lignes sur un très beau livre......p. 1
Isaac sur l'autel.........................................p. 3
Regards sur l'AG de L.D.J.......................p. 3
Coin des livres..........................................p. 4
Activités...................................................p. 6

QUELQUES LIGNES
SUR UN TRÈS BEAU LIVRE
Dans les rayons des librairies, un
ouvrage écrit par Pierre Bayard, porte un titre
amusant : Comment parler des livres que l’on n’a pas
lus?
Je voudrais me livrer à un exercice
opposé. Comment parler d’un livre que l’on a lu et
relu et qui chaque fois vous a réservé des découvertes
et des émotions nouvelles ? Cela n’est pas facile !
L’auteur de ce livre, paru et primé en
1994, est Alan Isler, né en Angleterre dans les années
1930. Il a longtemps vécu dans l’État de New York
où il a enseigné la littérature anglaise, à Queens’
College.
L’action se déroule au centre de New
York, à Manhattan, dans une maison de retraite située
à l’ouest de Central Park, West End Avenue. Cette
résidence porte le nom d’une poétesse juive
américaine, Emma Lazarus. Née au XIX° siècle, elle
est l’auteure d’un célèbre poème, gravé sur une
plaque de bronze, au pied de la Statue de la Liberté,
poème souhaitant la bienvenue aux nouveaux
immigrants

1
Et maintenant, quel est le titre de ce
roman ? C’est Le Prince de West End Avenue. Ce
prince n’est pas n’importe quel fils de roi. C’est le
héros shakespearien, Hamlet, fils de Hamlet, roi du
Danemark, qui vécut au XI° siècle au Danemark. Les
résidents de cette maison de retraite, tous
octogénaires et dont certains ont survécu à
l’Holocauste, ont monté une troupe d’art dramatique.
L’année dernière, ils avaient représenté ‘Roméo et
Juliette’, cette année ils veulent représenter ‘Hamlet’.
Le personnage principal du roman est
Otto Korner, Juif d’origine allemande, survivant
d’Auschwitz, qui a pu rejoindre New York grâce à
son beau-frère venu le chercher en Europe, à Malte,
dans un camp où il était interné, après la fin de la
Deuxième guerre mondiale.
En allant tous les jours à Central Park, il
rencontra une dame, affectueuse et fortunée, qui,
séduite par cet homme cultivé, le demande en
mariage. Il hérita de cette dame sans s’y attendre, et
cet héritage lui permit d’être admis dans cette riche
maison de retraite.
Dans l’action de ce roman, sont décrits
deux lieux et deux époques différents. D’une part
l’action présente à Manhattan, d’autre part l’Europe
Occidentale de l’entre-deux-guerres, la Suisse où
Otto a vécu quelques mois quand il était étudiant, et
surtout l’Allemagne. Otto appartenait à la bourgeoisie
juive allemande, qui aimait son pays, croyait en lui, et
défendait ses valeurs et sa culture. En premières
noces, il avait épousé sa jeune cousine Méta, jolie,
distinguée, bonne pianiste. Elle n’avait pas la culture
politique de son mari, et pourtant, dès le début des
années 1930, elle insista auprès de lui pour qu’ils
quittent l’Allemagne, avec Hugo, leur petit garçon.
Elle se heurta au refus catégorique de son mari,
jusqu’au jour où la Gestapo vint les saisir. Méta et
son fils moururent au cours du voyage, mais Otto
arriva à Auschwitz et y survécut. La vie à Auschwitz
occupe très peu de pages, mais elle constitue la toile
de fond impalpable, mais toujours pesante sur
laquelle se déroule la vie à ‘Emma Lazarus’. On
imagine les petites tragédies de cette vie en vase clos,
les tensions, les jalousies, quelquefois les amitiés.
L’écrivain ne nous épargne aucun détail sur les
misères physiques d’Otto, ses vertiges, des problèmes
digestifs, intestinaux ou urinaires qu’il veut cacher à
tout prix, par amour-propre, et pour ne pas être
interdit de sortie. La mort plane dans ce petit univers,
mais ne tue pas le désir de vivre des résidents. Et
l’une de leurs principales activités est l’art
dramatique. C’est sur l’insistance d’Otto qu’ils ont
choisi Hamlet. Cela explique le titre du roman.

Pourquoi Otto tient-il tellement à monter
cette pièce, avec l’espoir secret de tenir le rôle
principal ? Entre Hamlet et Otto, il y a des points
communs : on peut en distinguer trois. Comme
Hamlet, Otto vit dans une angoisse perpétuelle due à
une nature complexe d’insatisfait ; il aurait tellement
aimé devenir un grand écrivain allemand, atteindre la
célébrité d’un Rilke. Plus que l’angoisse, c’est la
culpabilité qui les met tous deux à la torture : Hamlet
n’arrive pas à venger son père, quant à Otto, sa
culpabilité est écrasante : s’il avait fui l’Allemagne
quand sa jeune femme le lui demandait, elle n’aurait
pas péri, et son fils non plus ! Pour survivre, il est
obligé de verrouiller sa mémoire. Si le verrou saute,
Otto s’écroule. Et de façon plus légère, Otto constate
un autre point commun entre Hamlet et lui-même :
l’un comme l’autre sont incapables de rendre une
femme heureuse. Tout ceci est exprimé avec un
humour noir, une dérision, et aussi une compassion
qui parfois font sourire le lecteur, et parfois le font
rire…
La fin du livre nous raconte que nous
sommes arrivés au jour où la représentation doit avoir
lieu. Otto sera ‘Hamlet’, il n’a plus de vertiges, il a
atteint une certaine sérénité. « Ce soir, nous allons
triompher » et il nous livre son dernier message :
« L’essentiel c’est la bonne volonté ». De nombreux
invités sont déjà arrivés, l’hymne israélien sera joué
avant le spectacle, et la chorale des dames chantera
l’hymne américain à la fin.
Ces quelques lignes ne prétendent pas
rendre la richesse et l’intensité du roman. Dans cet
univers de personnes très âgées évolue un couple, une
thérapeute et un médecin. Cette jolie jeune femme,
Mandy, rappelle à Otto un amour de jeunesse,
Magda, un amour malheureux, en Suisse. Mandy
attend un enfant. C’est à ce bébé qui va naître qu’Otto
lèguera son patrimoine.

Maryse Sicsu

INTERNET
Internautes rejoignez-nous: www.col.fr/ldj/
E-mail ldj@col.fr
Participez aux débats du

courrier-ldj@yahoogroupes.fr
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Vous pouvez alors participer aux débats, lancer vos
idées, recevoir des informations sur nos activités par
simple clic sur:

courrier-ldj@yahoogroupes.fr

2
ISAAC SUR L’AUTEL
Abraham venait de charger l’âne qui
devait porter tout ce qui est nécessaire pour un
sacrifice. Sauf le bélier servant en pareille
circonstance. Isaac eut quelque soupçon. Ne
sacrifie-t-on pas des enfants chez les idolâtres ?
Ne sacrifie-t-on pas des soldats pour quelque
guerre ? Si tant est que c’est Dieu qui semble
exiger pareille offrande, il faut donc que je me
soumette. Isaac dirigea son regard sur son père
Abraham. L’attitude de celui-ci semblait fermée
à tout sentiment. Cependant, à certains moments,
son visage semblait être celui d’un homme
accablé sans qu’il trahisse quelque velléité de
révolte.
Isaac était lié pour le sacrifice après
que l’autel fut préparé pour l’holocauste.
-Abraham, Abraham !
-Me voici.
-N’étends pas ta main contre l’enfant ! Ne
lui fais aucun mal !
Un bélier qui s’était pris les cornes dans un
buisson servait à l’holocauste.
Mais Isaac était cependant sourcilleux. Est-ce
convenable pour une petite tribu nomade ne
comportant pas beaucoup d’enfants hébreux de
servir d’holocauste. Et la tribu ? Qu’en sera-t-il
de la descendance promise ? Abraham semblait
en avoir conscience. Fallait-il que Dieu mette la
petite famille à l’épreuve ? Cette expérience
était-elle nécessaire ? Et qu’un accident la fasse
échouer ? N’avait-il pas promis une nombreuse
postérité ? Était-il certain qu’un bélier se trouve
nécessairement au bon endroit ? Le désert dans
sa grande étendue, répond-il à tous les besoins ?
Isaac ne voyait-il pas dans les yeux de son père
le voile du doute ?
Eliahou Eilon

Bureau de L .D. J.
Doris BENSIMON, présidente
Flora NOVODORSQUI, vice-présidente
Simone SIMON, secrétaire générale
Anna SARFATI, secrétaire générale adjointe
Noémie FISCHER, trésorière
Vous pouvez toujours contacter L. D. J. au 01 47 97 30 63

REGARD SUR L’A.G. DE L.D.J
C’est sans doute pour éprouver la
pugnacité et le dévouement de ses membres que
L.D.J. avait maintenu un jour de grève des
transports pour tenir son Assemblée générale
annuelle.
Moi, qui peux descendre jusqu’à la
rue du Cambodge en me laissant porter par la rue
de la Chine, je m’y suis rendu pour glisser mon
pouvoir sous la porte que je croyais trouver
fermée. Quel ne fut pas mon étonnement de
constater que, quoique arrivé presque à l’heure,
le tour de table était déjà bien garni. J’ai pu, dès
mon arrivée, constater que L.D.J. était une
association qui ne respectait pas la parité et
premier homme dans cette assemblée, c’est en
m’abritant derrière mon chapeau que j’ai pris
place autour de la table.
Mon
second
étonnement
fut
d’apprendre que contrairement à ce que l’on
entend dans bien des associations et ailleurs, tout
allait bien pour L.D.J.
La
présidente
annonça
une
progression constante des sympathisants, un
tirage du bulletin à 760 exemplaires, ce qui dans
un pays où la presse écrite est dite en perdition
est plus qu’honorable et une montée progressive
du nombre des adhérents. La trésorière nous
annonça qu’elle avait retrouvé tous les chèques
qu’elle avait cru, à tort, perdus, que le budget
était équilibré, ce qui n’est pas fréquent en
France. La responsable des activités présenta un
programme dont un rapide calcul – mais j’ai dû
me tromper – m’a montré qu’il devait couvrir
jusqu’à l’an 2010 inclus.
Je notai que, dans un esprit
d’ouverture très tendance actuelle mais combien
utile, l’association essayerait de tisser des liens
avec des associations générées par les
immigrations autres que les nôtres et qu’une
occasion pour ce faire nous était offerte avec
l’ouverture, en limite de notre 20ème
3
arrondissement, de la Cité nationale de l’histoire
COIN DES LIVRES
de l’immigration, qui s’est installée dans l’exmusée des colonies dont notre ministre actuel, en Schnapper
(Dominique),
Qu’est-ce
que
charge de ces dossiers, avait boudé l’intégration ? Paris, Gallimard, Collection
l’inauguration.
Folio/Actuel, 2007, 240 p.
On passa au renouvellement du
Conseil d’Administration. La trésorière dit
qu’elle avait déjà beaucoup donné, la présidente
qu’elle avait beaucoup d’années et moi, sollicité,
j’ai, avec l’aide de quelques faux-fuyants, fui
devant les responsabilités. On vota à l’unanimité
des présents et des représentés, mais seuls les
premiers ont eu droit à des chocolats, qu’une
participante attentionnée avait pour notre plaisir
apportés.
Isidore Jacubowiez

Post-Scriptum
Cette A.G. a été très conviviale. Merci aux
présents, malgré la grève !
Le budget est équilibré, grâce aux bénévoles.
Mais n’oubliez pas de régler votre cotisation ou
votre abonnement. Nous ne sommes pas riches !
Nicole Abravanel, Hélène Bendjo, Doris
Bensimon, Margaret Cohen, Armand Lévy,
Roselyne Richter, Maryse Sicsu, Simone Simon,
arrivés à l’issue de leur mandat de deux années,
ont été réélus.
Une nouvelle candidate, Marlène Celermajer, a
été élue.
Ils ont rejoint les membres du C.A. élus en
novembre 2006 : Noémie Fischer, Flora
Novodorsqui, Anna Sarfati, Irène Wekstein.

Sociologue, Dominique Schnapper
est l’auteure de nombreux ouvrages consacrés à
la démocratie, la citoyenneté, la nation et aux
immigrés. Ce livre est une réflexion sur
l’évolution de la notion de l’intégration depuis le
XVIII° siècle. Il se réfère à de nombreux
sociologues américains et européens ainsi qu’aux
politiques
d’intégration
des
démocraties
occidentales.
Dominique Schnapper constate que
le terme « intégration » est ambigu parce qu’il
appartient à la fois au langage politique et à celui
de la sociologie. Il est l’objet de nombreux
débats.
Pendant une longue période, surtout
lorsqu’il s’agissait d’immigrés, Américains et
Français ont utilisé le terme « assimilation ».
Mais les recherches ont montré que
l’assimilation des immigrés n’était pas un
processus rectiligne. Des sociologues distinguent
alors l’adoption des traits culturels de la société
de la participation aux diverses instances de la
vie sociale. Les sociologues français préfèrent les
termes d’acculturation, puis d’intégration qui,
selon eux, n’impliquent pas l’oubli de la culture
d’origine des migrants. Plus récemment, le
vocabulaire a encore changé : on évoque la
régulation, le « faire société », le « vivre
ensemble ». Mais l’interrogation reste la même.
Elle porte à la fois sur l’intégration des individus
à la société et sur l’intégration de la société dans
son ensemble.

Le C.A. a réélu le bureau : Doris Bensimon,
présidente, Flora Novodorsqui, vice-présidente,
Simone Simon, secrétaire générale, Anna Sarfati,
Depuis les années 2000, des migrants
secrétaire générale adjointe, Noémie Fischer, et leurs descendants considèrent la notion
trésorière.
d’intégration comme péjorative. Selon eux, les
D.B. politiques de l’intégration veulent imposer leurs
normes à des dominés qui revendiquent une
double culture et la légitime recherche de leur
identité.

4
Dominique Schnapper insiste sur le
risque de confusion entre le sens politique et le
sens sociologique dans les recherches sur
l’intégration.
Pourtant, tous les pays européens
élaborent leurs politiques officielles d’intégration
des immigrés et de leurs descendants. En France,
Michel Rocard, Premier ministre, a fondé en
1990 le Haut Conseil à l’intégration chargé de
l’élaboration d’une politique de l’intégration qui
fixerait les droits et les devoirs des nouveaux
arrivants. Créée en 2004, la Haute Autorité de la
lutte contre les discriminations et pour l’égalité
(HALDE) devait s’engager dans le combat
contre toutes les formes de discriminations :
racisme, intolérance religieuse, sexisme,
homophobie. Aujourd’hui, la France est dotée
d’une
abondante
législation
concernant
l’intégration et les discriminations. Mais qu’en
est-il en réalité ?
Dominique Schnapper cite de
nombreuses enquêtes démographiques et
sociologiques menées aux États-Unis, au
Canada, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en
France. Chacune de ces recherches est marquée
par la particularité du pays qu’elles étudient.

leurs enfants. Quinze ans après, la crise
économique, les troubles sociaux et la situation
géopolitique mondiale avec l’opposition entre
l’islamisme et le monde démocratique
n’expliquent pas cette situation, même si tous les
facteurs concourent à l’évolution des modalités
de l’intégration. Toute la société a changé à un
rythme de plus en plus accéléré. La famille
traditionnelle a éclaté. Toute autorité est
contestée. On vit dans une société de plus en plus
individualiste et conflictuelle.
Pourtant, en guise de conclusion,
l’auteure veut rester optimiste. On peut penser
que les formes plus souples et plus fluides de la
participation des individus à la vie collective sont
à long terme plus solides que les formes
d’intégration
imposées
de
l’extérieur.
L’aspiration des sociologues à produire un savoir
rationnel sur la société ne saurait évacuer
l’interrogation sur l’intégration de la société qui
est au cœur de leur projet.

Les stratégies de l’intégration sont le
thème de l’année de L.D.J. La lecture de ce livre
est difficile pour le non-sociologue, mais elle
peut nous aider à comprendre de quoi nous
voulons discuter.
En France, elles s’accompagnent
Doris Bensimon
d’un débat relatif au multiculturalisme qui
pourrait favoriser le repli du groupe sur ses
origines et le communautarisme.
Abravanel
(Nicole),
Benoit-Roubinowitz
Le dernier chapitre du livre concerne (Martine), Delmaire (Danielle) (Eds.), Histoire
l’intégration de la société nationale. Le projet de et Conscience. Il y a soixante ans, l’ouverture
la société démocratique est d’intégrer tous ses des camps d’extermination, Éditions du Conseil
membres en tant que citoyens libres et égaux et Scientifique de l’Université Charles-de-Gaulle
de leur donner des conditions de vie aussi égales Lille 3, 2007, 169 p.
que possible. Le problème ne concerne pas
En janvier 2005, deux journées
seulement les immigrés et leurs descendants, d’étude organisées aux universités de Lille et
mais encore toutes les catégories de la population d’Amiens ont été consacrées à la mémoire de
marginalisées par leur situation sociale. l’ouverture des camps d’extermination. Des
L’intégration évoque le collectif – l’intégration rescapés ont raconté leur survie jusqu’à la
de la société ; elle implique l’idée que les libération des camps, des adolescents ont fait part
individus s’intègrent à quelque chose qui existe de leur émotion après la visite d’Auschwitzdéjà. En France, jusqu’à la fin des années 1980, Birkenau. Des historiens et des écrivains ont
l’École, l’Église, l’armée, les syndicats, les partis présenté leurs travaux toujours plus approfondis
politiques avaient contribué à constituer une sur ce passé qui ne doit pas tomber dans l’oubli.
population nationale à partir de populations Ces Actes ne se résument pas. Je vous conseille
diverses par leurs origines géographiques et leurs de les lire.
appartenances sociales, y compris les migrants et
Doris Bensimon
5
ACTIVITÉS DE L.D.J
Mercredi 16 janvier 2008
Conférence-débat
13 rue du Cambodge 75020 Paris
Accueil 19 h 30 – Conférence 20 h
Figures politiques de l’identité juive à Sarcelles
par Annie Benveniste, maître de conférences à Paris
VIII, auteure de ce livre paru chez l’Harmattan en
2002
Dimanche 20 janvier 2008 – 16 h
Cercle de lecture
Edgar Morin, Vidal et les siens, Seuil 1996 et
Éditions Points
Réunion chez Doris Bensimon
Téléphonez-lui une semaine avant la réunion au
01.47.97.30.63
Dimanche 10 février 2008 – 14 h
Visite de la Cité nationale
de l’histoire de l’immigration
Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil 75012 Paris
RDV à 14 heures précises dans le hall d’entrée
Téléphonez à Doris Bensimon 01.47.97.30.63
c’est indispensable pour nous retrouver
Dimanche 17 février 2008 – 16 h
Cercle de Lecture
Paula Jacques, Gilda Stambouli souffre et se plaint,
Gallimard, Folio, 2003
Réunion chez Maryse Sicsu.
Téléphonez-lui une semaine avant la réunion au
01.46.55.73.83
Mercredi 20 février 2008
Conférence-débat
13 rue du Cambodge 75020 Paris
Accueil 19 h 30 – Conférence 20 h
Changer de nom
Par Nicole Lapierre, directrice de recherche au
CNRS, auteure de ce livre paru chez Gallimard, Folio
essais, en 2006
Mercredi 19 mars 2008
Conférence-débat
13 rue du Cambodge 75020 Paris
Accueil 19 h 30 – Conférence 20 h
Immigration et syndicalisme
par Daniel Richter, syndicaliste CFDT, métallurgie

Dimanche 30 mars 2008 16 h
Projection Vidéo
Entretiens avec Joseph Minc
Parcours d’un militant syndical et politique au XX°
siècle
Film (en DVD) réalisé par Philippe Lazar

Littératures juives de l’imaginaire
Cycle de conférences présentées par Irène Wekstein et
Martine Grinberg
Mercredi 6 février 2008 – 20 h à 22 h
Les contes hassidiques de Rabbi Nachman de Braslav
Mercredi 26 mars 2008 – 20 h à 22 h
Les Visions de Peretz
Mercredi 16 avril 2008 – 20 h à 22 h
L’univers fantastique de DerNister
Mercredi 7 mai 2008 – 20 h à 22 h
Le rêve comme raison de vivre chez Bruno Schulz

Lieu : Maison de la culture yiddish, 18 passage St Pierre
Amelot Métro Oberkampf
tel. : 01.47.00.14.00

VALISKE
Cercle Wladimir Rabi - Strasbourg
Nos amis organisent du 15 au 21 juin 2008 un voyage
en Pologne. Ce parcours vous mènera au cœur de la vie
juive et à la découverte des hauts lieux de la culture
yiddish passés et présents sur les traces des grands
auteurs yiddish
Date limite d’inscription : 30 mars 2008
Ils organisent aussi du 25 juin au 5 juillet 2008 un
voyage en Galicie orientale et Bukovine (Ukraine de
l’Ouest) sur les traces de la présence juive millénaire
dans cette partie oubliée de l’Europe. Rencontre avec
des survivants de la Shoah et avec des jeunes engagés
dans la sauvegarde de la mémoire ainsi qu’avec des
écrivains, intellectuels, artistes et musiciens.
Date limite des inscriptions : 31 mai 2008
Pour plus d’informations contactez André Kosmicki
tel. : 03.88.97.86.02 – E-mail : valiska@gmail.com

La Lettre de L.D.J./ Janvier-février 2008
Rédaction et administration
1 rue Pixérécourt 75020 PARIS Tél. : 01 47 97 30 63
Directeur de la publication : Doris Bensimon
Comité de lecture: Doris Bensimon, Mireille Florent-Saül,
Flora Novodorsqui, Simone Simon
Dépôt légal à la parution ISSN 1145-084

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Liberte du Judaisme 093 janvier fevrier 2008

  • 1. Liberté du Judaïsme La lettre de L.D.J. N° 93-Janvier-février 2008 Le numéro 2,50€ La première association laïque et humaniste en France et dans la communauté juive (Le Monde, 4/3/1990) Siège social 1 rue Pixérécourt 75020 Paris 01 47 97 30 63 ÉDITORIAL 2008 L.D.J. vous souhaite à vous et à tous les vôtres une heureuse année 2008 qui, selon la coutume, doit être meilleure que celle que nous quittons. Au seuil de cette nouvelle année, nous ne savons pas ce qui nous attend. Mais nous pouvons rêver à la Paix. La paix ne tombe pas du ciel. Elle naît de la volonté des hommes qui se battent pour elle. En Europe, nous vivons relativement en paix. Annapolis a fait naître l’espoir d’un compromis entre Israéliens et Palestiniens et peut-être avec des voisins arabes. Mais qu’en sera-t-il ailleurs au Proche et Moyen Orient ? Nous sommes citoyens du monde. Nous ne pouvons pas rester silencieux face aux conflits qui déchirent les pays d’Afrique, d’Asie. Bon courage pour l’an 2008 ! Doris Bensimon Appel aux cotisations Réglez rapidement votre cotisation ou votre abonnement à la Lettre de L.D.J pour 5768 (septembre 2007 à août 2008). Vous pouvez aussi nous rejoindre pour la première fois. L.D.J. vit seulement de vos cotisations. Envoyez votre chèque à notre trésorière Noémie Fischer, 119-119 bis rue d’Avron 75020 Paris. Sommaire Éditorial………...………...………..........p. 1 Quelques lignes sur un très beau livre......p. 1 Isaac sur l'autel.........................................p. 3 Regards sur l'AG de L.D.J.......................p. 3 Coin des livres..........................................p. 4 Activités...................................................p. 6 QUELQUES LIGNES SUR UN TRÈS BEAU LIVRE Dans les rayons des librairies, un ouvrage écrit par Pierre Bayard, porte un titre amusant : Comment parler des livres que l’on n’a pas lus? Je voudrais me livrer à un exercice opposé. Comment parler d’un livre que l’on a lu et relu et qui chaque fois vous a réservé des découvertes et des émotions nouvelles ? Cela n’est pas facile ! L’auteur de ce livre, paru et primé en 1994, est Alan Isler, né en Angleterre dans les années 1930. Il a longtemps vécu dans l’État de New York où il a enseigné la littérature anglaise, à Queens’ College. L’action se déroule au centre de New York, à Manhattan, dans une maison de retraite située à l’ouest de Central Park, West End Avenue. Cette résidence porte le nom d’une poétesse juive américaine, Emma Lazarus. Née au XIX° siècle, elle est l’auteure d’un célèbre poème, gravé sur une plaque de bronze, au pied de la Statue de la Liberté, poème souhaitant la bienvenue aux nouveaux immigrants 1
  • 2. Et maintenant, quel est le titre de ce roman ? C’est Le Prince de West End Avenue. Ce prince n’est pas n’importe quel fils de roi. C’est le héros shakespearien, Hamlet, fils de Hamlet, roi du Danemark, qui vécut au XI° siècle au Danemark. Les résidents de cette maison de retraite, tous octogénaires et dont certains ont survécu à l’Holocauste, ont monté une troupe d’art dramatique. L’année dernière, ils avaient représenté ‘Roméo et Juliette’, cette année ils veulent représenter ‘Hamlet’. Le personnage principal du roman est Otto Korner, Juif d’origine allemande, survivant d’Auschwitz, qui a pu rejoindre New York grâce à son beau-frère venu le chercher en Europe, à Malte, dans un camp où il était interné, après la fin de la Deuxième guerre mondiale. En allant tous les jours à Central Park, il rencontra une dame, affectueuse et fortunée, qui, séduite par cet homme cultivé, le demande en mariage. Il hérita de cette dame sans s’y attendre, et cet héritage lui permit d’être admis dans cette riche maison de retraite. Dans l’action de ce roman, sont décrits deux lieux et deux époques différents. D’une part l’action présente à Manhattan, d’autre part l’Europe Occidentale de l’entre-deux-guerres, la Suisse où Otto a vécu quelques mois quand il était étudiant, et surtout l’Allemagne. Otto appartenait à la bourgeoisie juive allemande, qui aimait son pays, croyait en lui, et défendait ses valeurs et sa culture. En premières noces, il avait épousé sa jeune cousine Méta, jolie, distinguée, bonne pianiste. Elle n’avait pas la culture politique de son mari, et pourtant, dès le début des années 1930, elle insista auprès de lui pour qu’ils quittent l’Allemagne, avec Hugo, leur petit garçon. Elle se heurta au refus catégorique de son mari, jusqu’au jour où la Gestapo vint les saisir. Méta et son fils moururent au cours du voyage, mais Otto arriva à Auschwitz et y survécut. La vie à Auschwitz occupe très peu de pages, mais elle constitue la toile de fond impalpable, mais toujours pesante sur laquelle se déroule la vie à ‘Emma Lazarus’. On imagine les petites tragédies de cette vie en vase clos, les tensions, les jalousies, quelquefois les amitiés. L’écrivain ne nous épargne aucun détail sur les misères physiques d’Otto, ses vertiges, des problèmes digestifs, intestinaux ou urinaires qu’il veut cacher à tout prix, par amour-propre, et pour ne pas être interdit de sortie. La mort plane dans ce petit univers, mais ne tue pas le désir de vivre des résidents. Et l’une de leurs principales activités est l’art dramatique. C’est sur l’insistance d’Otto qu’ils ont choisi Hamlet. Cela explique le titre du roman. Pourquoi Otto tient-il tellement à monter cette pièce, avec l’espoir secret de tenir le rôle principal ? Entre Hamlet et Otto, il y a des points communs : on peut en distinguer trois. Comme Hamlet, Otto vit dans une angoisse perpétuelle due à une nature complexe d’insatisfait ; il aurait tellement aimé devenir un grand écrivain allemand, atteindre la célébrité d’un Rilke. Plus que l’angoisse, c’est la culpabilité qui les met tous deux à la torture : Hamlet n’arrive pas à venger son père, quant à Otto, sa culpabilité est écrasante : s’il avait fui l’Allemagne quand sa jeune femme le lui demandait, elle n’aurait pas péri, et son fils non plus ! Pour survivre, il est obligé de verrouiller sa mémoire. Si le verrou saute, Otto s’écroule. Et de façon plus légère, Otto constate un autre point commun entre Hamlet et lui-même : l’un comme l’autre sont incapables de rendre une femme heureuse. Tout ceci est exprimé avec un humour noir, une dérision, et aussi une compassion qui parfois font sourire le lecteur, et parfois le font rire… La fin du livre nous raconte que nous sommes arrivés au jour où la représentation doit avoir lieu. Otto sera ‘Hamlet’, il n’a plus de vertiges, il a atteint une certaine sérénité. « Ce soir, nous allons triompher » et il nous livre son dernier message : « L’essentiel c’est la bonne volonté ». De nombreux invités sont déjà arrivés, l’hymne israélien sera joué avant le spectacle, et la chorale des dames chantera l’hymne américain à la fin. Ces quelques lignes ne prétendent pas rendre la richesse et l’intensité du roman. Dans cet univers de personnes très âgées évolue un couple, une thérapeute et un médecin. Cette jolie jeune femme, Mandy, rappelle à Otto un amour de jeunesse, Magda, un amour malheureux, en Suisse. Mandy attend un enfant. C’est à ce bébé qui va naître qu’Otto lèguera son patrimoine. Maryse Sicsu INTERNET Internautes rejoignez-nous: www.col.fr/ldj/ E-mail ldj@col.fr Participez aux débats du courrier-ldj@yahoogroupes.fr Pour vous inscrire, prenez la page d’accueil du site http://fr.groupes.yahoo.com/group/courrierldj/ Vous pouvez alors participer aux débats, lancer vos idées, recevoir des informations sur nos activités par simple clic sur: courrier-ldj@yahoogroupes.fr 2
  • 3. ISAAC SUR L’AUTEL Abraham venait de charger l’âne qui devait porter tout ce qui est nécessaire pour un sacrifice. Sauf le bélier servant en pareille circonstance. Isaac eut quelque soupçon. Ne sacrifie-t-on pas des enfants chez les idolâtres ? Ne sacrifie-t-on pas des soldats pour quelque guerre ? Si tant est que c’est Dieu qui semble exiger pareille offrande, il faut donc que je me soumette. Isaac dirigea son regard sur son père Abraham. L’attitude de celui-ci semblait fermée à tout sentiment. Cependant, à certains moments, son visage semblait être celui d’un homme accablé sans qu’il trahisse quelque velléité de révolte. Isaac était lié pour le sacrifice après que l’autel fut préparé pour l’holocauste. -Abraham, Abraham ! -Me voici. -N’étends pas ta main contre l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Un bélier qui s’était pris les cornes dans un buisson servait à l’holocauste. Mais Isaac était cependant sourcilleux. Est-ce convenable pour une petite tribu nomade ne comportant pas beaucoup d’enfants hébreux de servir d’holocauste. Et la tribu ? Qu’en sera-t-il de la descendance promise ? Abraham semblait en avoir conscience. Fallait-il que Dieu mette la petite famille à l’épreuve ? Cette expérience était-elle nécessaire ? Et qu’un accident la fasse échouer ? N’avait-il pas promis une nombreuse postérité ? Était-il certain qu’un bélier se trouve nécessairement au bon endroit ? Le désert dans sa grande étendue, répond-il à tous les besoins ? Isaac ne voyait-il pas dans les yeux de son père le voile du doute ? Eliahou Eilon Bureau de L .D. J. Doris BENSIMON, présidente Flora NOVODORSQUI, vice-présidente Simone SIMON, secrétaire générale Anna SARFATI, secrétaire générale adjointe Noémie FISCHER, trésorière Vous pouvez toujours contacter L. D. J. au 01 47 97 30 63 REGARD SUR L’A.G. DE L.D.J C’est sans doute pour éprouver la pugnacité et le dévouement de ses membres que L.D.J. avait maintenu un jour de grève des transports pour tenir son Assemblée générale annuelle. Moi, qui peux descendre jusqu’à la rue du Cambodge en me laissant porter par la rue de la Chine, je m’y suis rendu pour glisser mon pouvoir sous la porte que je croyais trouver fermée. Quel ne fut pas mon étonnement de constater que, quoique arrivé presque à l’heure, le tour de table était déjà bien garni. J’ai pu, dès mon arrivée, constater que L.D.J. était une association qui ne respectait pas la parité et premier homme dans cette assemblée, c’est en m’abritant derrière mon chapeau que j’ai pris place autour de la table. Mon second étonnement fut d’apprendre que contrairement à ce que l’on entend dans bien des associations et ailleurs, tout allait bien pour L.D.J. La présidente annonça une progression constante des sympathisants, un tirage du bulletin à 760 exemplaires, ce qui dans un pays où la presse écrite est dite en perdition est plus qu’honorable et une montée progressive du nombre des adhérents. La trésorière nous annonça qu’elle avait retrouvé tous les chèques qu’elle avait cru, à tort, perdus, que le budget était équilibré, ce qui n’est pas fréquent en France. La responsable des activités présenta un programme dont un rapide calcul – mais j’ai dû me tromper – m’a montré qu’il devait couvrir jusqu’à l’an 2010 inclus. Je notai que, dans un esprit d’ouverture très tendance actuelle mais combien utile, l’association essayerait de tisser des liens avec des associations générées par les immigrations autres que les nôtres et qu’une occasion pour ce faire nous était offerte avec l’ouverture, en limite de notre 20ème 3
  • 4. arrondissement, de la Cité nationale de l’histoire COIN DES LIVRES de l’immigration, qui s’est installée dans l’exmusée des colonies dont notre ministre actuel, en Schnapper (Dominique), Qu’est-ce que charge de ces dossiers, avait boudé l’intégration ? Paris, Gallimard, Collection l’inauguration. Folio/Actuel, 2007, 240 p. On passa au renouvellement du Conseil d’Administration. La trésorière dit qu’elle avait déjà beaucoup donné, la présidente qu’elle avait beaucoup d’années et moi, sollicité, j’ai, avec l’aide de quelques faux-fuyants, fui devant les responsabilités. On vota à l’unanimité des présents et des représentés, mais seuls les premiers ont eu droit à des chocolats, qu’une participante attentionnée avait pour notre plaisir apportés. Isidore Jacubowiez Post-Scriptum Cette A.G. a été très conviviale. Merci aux présents, malgré la grève ! Le budget est équilibré, grâce aux bénévoles. Mais n’oubliez pas de régler votre cotisation ou votre abonnement. Nous ne sommes pas riches ! Nicole Abravanel, Hélène Bendjo, Doris Bensimon, Margaret Cohen, Armand Lévy, Roselyne Richter, Maryse Sicsu, Simone Simon, arrivés à l’issue de leur mandat de deux années, ont été réélus. Une nouvelle candidate, Marlène Celermajer, a été élue. Ils ont rejoint les membres du C.A. élus en novembre 2006 : Noémie Fischer, Flora Novodorsqui, Anna Sarfati, Irène Wekstein. Sociologue, Dominique Schnapper est l’auteure de nombreux ouvrages consacrés à la démocratie, la citoyenneté, la nation et aux immigrés. Ce livre est une réflexion sur l’évolution de la notion de l’intégration depuis le XVIII° siècle. Il se réfère à de nombreux sociologues américains et européens ainsi qu’aux politiques d’intégration des démocraties occidentales. Dominique Schnapper constate que le terme « intégration » est ambigu parce qu’il appartient à la fois au langage politique et à celui de la sociologie. Il est l’objet de nombreux débats. Pendant une longue période, surtout lorsqu’il s’agissait d’immigrés, Américains et Français ont utilisé le terme « assimilation ». Mais les recherches ont montré que l’assimilation des immigrés n’était pas un processus rectiligne. Des sociologues distinguent alors l’adoption des traits culturels de la société de la participation aux diverses instances de la vie sociale. Les sociologues français préfèrent les termes d’acculturation, puis d’intégration qui, selon eux, n’impliquent pas l’oubli de la culture d’origine des migrants. Plus récemment, le vocabulaire a encore changé : on évoque la régulation, le « faire société », le « vivre ensemble ». Mais l’interrogation reste la même. Elle porte à la fois sur l’intégration des individus à la société et sur l’intégration de la société dans son ensemble. Le C.A. a réélu le bureau : Doris Bensimon, présidente, Flora Novodorsqui, vice-présidente, Simone Simon, secrétaire générale, Anna Sarfati, Depuis les années 2000, des migrants secrétaire générale adjointe, Noémie Fischer, et leurs descendants considèrent la notion trésorière. d’intégration comme péjorative. Selon eux, les D.B. politiques de l’intégration veulent imposer leurs normes à des dominés qui revendiquent une double culture et la légitime recherche de leur identité. 4
  • 5. Dominique Schnapper insiste sur le risque de confusion entre le sens politique et le sens sociologique dans les recherches sur l’intégration. Pourtant, tous les pays européens élaborent leurs politiques officielles d’intégration des immigrés et de leurs descendants. En France, Michel Rocard, Premier ministre, a fondé en 1990 le Haut Conseil à l’intégration chargé de l’élaboration d’une politique de l’intégration qui fixerait les droits et les devoirs des nouveaux arrivants. Créée en 2004, la Haute Autorité de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) devait s’engager dans le combat contre toutes les formes de discriminations : racisme, intolérance religieuse, sexisme, homophobie. Aujourd’hui, la France est dotée d’une abondante législation concernant l’intégration et les discriminations. Mais qu’en est-il en réalité ? Dominique Schnapper cite de nombreuses enquêtes démographiques et sociologiques menées aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en France. Chacune de ces recherches est marquée par la particularité du pays qu’elles étudient. leurs enfants. Quinze ans après, la crise économique, les troubles sociaux et la situation géopolitique mondiale avec l’opposition entre l’islamisme et le monde démocratique n’expliquent pas cette situation, même si tous les facteurs concourent à l’évolution des modalités de l’intégration. Toute la société a changé à un rythme de plus en plus accéléré. La famille traditionnelle a éclaté. Toute autorité est contestée. On vit dans une société de plus en plus individualiste et conflictuelle. Pourtant, en guise de conclusion, l’auteure veut rester optimiste. On peut penser que les formes plus souples et plus fluides de la participation des individus à la vie collective sont à long terme plus solides que les formes d’intégration imposées de l’extérieur. L’aspiration des sociologues à produire un savoir rationnel sur la société ne saurait évacuer l’interrogation sur l’intégration de la société qui est au cœur de leur projet. Les stratégies de l’intégration sont le thème de l’année de L.D.J. La lecture de ce livre est difficile pour le non-sociologue, mais elle peut nous aider à comprendre de quoi nous voulons discuter. En France, elles s’accompagnent Doris Bensimon d’un débat relatif au multiculturalisme qui pourrait favoriser le repli du groupe sur ses origines et le communautarisme. Abravanel (Nicole), Benoit-Roubinowitz Le dernier chapitre du livre concerne (Martine), Delmaire (Danielle) (Eds.), Histoire l’intégration de la société nationale. Le projet de et Conscience. Il y a soixante ans, l’ouverture la société démocratique est d’intégrer tous ses des camps d’extermination, Éditions du Conseil membres en tant que citoyens libres et égaux et Scientifique de l’Université Charles-de-Gaulle de leur donner des conditions de vie aussi égales Lille 3, 2007, 169 p. que possible. Le problème ne concerne pas En janvier 2005, deux journées seulement les immigrés et leurs descendants, d’étude organisées aux universités de Lille et mais encore toutes les catégories de la population d’Amiens ont été consacrées à la mémoire de marginalisées par leur situation sociale. l’ouverture des camps d’extermination. Des L’intégration évoque le collectif – l’intégration rescapés ont raconté leur survie jusqu’à la de la société ; elle implique l’idée que les libération des camps, des adolescents ont fait part individus s’intègrent à quelque chose qui existe de leur émotion après la visite d’Auschwitzdéjà. En France, jusqu’à la fin des années 1980, Birkenau. Des historiens et des écrivains ont l’École, l’Église, l’armée, les syndicats, les partis présenté leurs travaux toujours plus approfondis politiques avaient contribué à constituer une sur ce passé qui ne doit pas tomber dans l’oubli. population nationale à partir de populations Ces Actes ne se résument pas. Je vous conseille diverses par leurs origines géographiques et leurs de les lire. appartenances sociales, y compris les migrants et Doris Bensimon 5
  • 6. ACTIVITÉS DE L.D.J Mercredi 16 janvier 2008 Conférence-débat 13 rue du Cambodge 75020 Paris Accueil 19 h 30 – Conférence 20 h Figures politiques de l’identité juive à Sarcelles par Annie Benveniste, maître de conférences à Paris VIII, auteure de ce livre paru chez l’Harmattan en 2002 Dimanche 20 janvier 2008 – 16 h Cercle de lecture Edgar Morin, Vidal et les siens, Seuil 1996 et Éditions Points Réunion chez Doris Bensimon Téléphonez-lui une semaine avant la réunion au 01.47.97.30.63 Dimanche 10 février 2008 – 14 h Visite de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration Palais de la Porte Dorée 293 avenue Daumesnil 75012 Paris RDV à 14 heures précises dans le hall d’entrée Téléphonez à Doris Bensimon 01.47.97.30.63 c’est indispensable pour nous retrouver Dimanche 17 février 2008 – 16 h Cercle de Lecture Paula Jacques, Gilda Stambouli souffre et se plaint, Gallimard, Folio, 2003 Réunion chez Maryse Sicsu. Téléphonez-lui une semaine avant la réunion au 01.46.55.73.83 Mercredi 20 février 2008 Conférence-débat 13 rue du Cambodge 75020 Paris Accueil 19 h 30 – Conférence 20 h Changer de nom Par Nicole Lapierre, directrice de recherche au CNRS, auteure de ce livre paru chez Gallimard, Folio essais, en 2006 Mercredi 19 mars 2008 Conférence-débat 13 rue du Cambodge 75020 Paris Accueil 19 h 30 – Conférence 20 h Immigration et syndicalisme par Daniel Richter, syndicaliste CFDT, métallurgie Dimanche 30 mars 2008 16 h Projection Vidéo Entretiens avec Joseph Minc Parcours d’un militant syndical et politique au XX° siècle Film (en DVD) réalisé par Philippe Lazar Littératures juives de l’imaginaire Cycle de conférences présentées par Irène Wekstein et Martine Grinberg Mercredi 6 février 2008 – 20 h à 22 h Les contes hassidiques de Rabbi Nachman de Braslav Mercredi 26 mars 2008 – 20 h à 22 h Les Visions de Peretz Mercredi 16 avril 2008 – 20 h à 22 h L’univers fantastique de DerNister Mercredi 7 mai 2008 – 20 h à 22 h Le rêve comme raison de vivre chez Bruno Schulz Lieu : Maison de la culture yiddish, 18 passage St Pierre Amelot Métro Oberkampf tel. : 01.47.00.14.00 VALISKE Cercle Wladimir Rabi - Strasbourg Nos amis organisent du 15 au 21 juin 2008 un voyage en Pologne. Ce parcours vous mènera au cœur de la vie juive et à la découverte des hauts lieux de la culture yiddish passés et présents sur les traces des grands auteurs yiddish Date limite d’inscription : 30 mars 2008 Ils organisent aussi du 25 juin au 5 juillet 2008 un voyage en Galicie orientale et Bukovine (Ukraine de l’Ouest) sur les traces de la présence juive millénaire dans cette partie oubliée de l’Europe. Rencontre avec des survivants de la Shoah et avec des jeunes engagés dans la sauvegarde de la mémoire ainsi qu’avec des écrivains, intellectuels, artistes et musiciens. Date limite des inscriptions : 31 mai 2008 Pour plus d’informations contactez André Kosmicki tel. : 03.88.97.86.02 – E-mail : valiska@gmail.com La Lettre de L.D.J./ Janvier-février 2008 Rédaction et administration 1 rue Pixérécourt 75020 PARIS Tél. : 01 47 97 30 63 Directeur de la publication : Doris Bensimon Comité de lecture: Doris Bensimon, Mireille Florent-Saül, Flora Novodorsqui, Simone Simon Dépôt légal à la parution ISSN 1145-084 6