Islam, Vote et Démocratie

Islam, Vote et Démocratie ?
Introduction
PROBLÉMATIQUE :
Le vote musulman en République française est-il LICITE du point de vue des sources islamiques ?
CONTEXTE :
En France, avant chaque élection électorale, des « groupuscules » appellent la communauté musulmane
à S'ABSTENIR DE VOTER, sous le prétexte qu'il conduirait au péché (Shirk).
À l'inverse les imams (« du système ») appellent massivement les musulmans à PARTICIPER aux élections.
OBJECTIF :
Déconstruire les arguments des « anti-vote » et proposer des réflexions sur la démocratie en lien avec l'islam.

Plan (5 Parties)
 INTRODUCTION
 PARTIE 1 : « Préserve ta foi, ne vote pas » ?
 PARTIE 2 : Le vote en République française est-il du SHIRK ?
 PARTIE 3 : Allah, Le Seul Législateur ?
 PARTIE 4 : La question du vote blanc et de l'abstention ?
 PARTIE 5 : Une réfexion islamique sur la démocratie ?

PARTIE 1 : « Préserve ta foi, ne vote pas » ?
ATTENTION : PROPAGANDE

Commentaire critique :
 Vidéo de Mazin Abdul-Adhim :
« Voter ou ne pas Voter »
Chronologie (commentaires en 3 parties) :
A) Les 5 premières minutes : un rappel incomplet.
B) D'imprécisions en imprécisions : la déviance
(de la 6e
à la 8e
minute).
C) Excuses et Exceptions ?! (le reste de la vidéo).
(VOSTFR) : https://youtu.be/scd1_ttJ6mw
(VO) : https://youtu.be/DUpMs1xU1lM

A) Les 5 premières minutes : un rappel incomplet
 (De 0 à 2min15s) : Consensus des savants « réputés » sur le caractère licite du vote en Occident.
Le prestige ne garantie pas la véracité (ex : Omar ibn Al-Khattab a commis une erreur en souhaitant limiter la dot,
et il s'est fait reprendre par une femme musulmane). Omar, deuxième calife bien-guidé, a reconnu son erreur.
Anas ibn Malik a dit : J'ai entendu le messager d'Allah (‫ﷺ‬) dire : « En vérité ma communauté ne
s'accordera jamais sur l'égarement. À chaque fois que vous assistez à un désaccord, accrochez-vous
fermement au groupe le plus large ».
 (2min16s à 2min33s) : Le Prophète Muhammad a laissé derrière lui deux choses : le Coran et sa Sunnah.
 (2min34s à 3min12s) : Pas de preuve du caractère licite (et illicite) du vote dans les sources islamiques.
Absence de la notion de « vote » dans les sources islamiques. Sujet à ijtihad (efort de réfeeion).
 (3min13s à 5min) : Il reproche aux savants de délaisser les preuves claires, et de ne pas faire
usage du qiyas (raisonnement logique).

B) D'imprécisions en imprécisions : la déviance (de la 6e
à la 8e
minute)
« Il s'agit de chercher le Hukm d'Allah » Mazin Abdul Adhim
 Les juristes musulmans (fuqaha) ont leur propre « hukm ». Ce n'est pas de leur ressort de chercher
le « Hukm » de Dieu. Le « Hukm » de Dieu (Allah) n'appartient qu'à Dieu (Coran 12:40). (cf. PARTIE 3)
 Le Coran nous demande d'utiliser notre propre « hukm » (jugement, décision), en s'aidant de ce que
Dieu à fait descendre (les orientations [signes et guides] du Coran). (Coran 5:42-44).
 (6min20s) : Le système politique n'est qu'à l'image des décisions des hommes qui le composent. Un
système n'est islamique que si les décisions sont en accords avec les orientations du Coran.
 (7min10s) : innovations religieuses dans le vocabulaire islamique.
Expressions : « Loi de kufr ; loi du taghout », inexistantes dans les sources islamiques.
Vient troubler la pensée simple et logique des musulmans : perverti le message originel.

C) Excuses et Exceptions ?! (le reste de la vidéo)
 (7min57s à 9min10s) Mazin nous explique qu'il a relevé cinq points revenant toujours dans les
fatawa (avis juridiques, opinions) rendant licite le vote des musulmans en Occident, mais ces
points ne seraient que de simples excuses ou exceptions.
 Ces 5 points sont :
I. Le moindre mal
II. La nécessité
III. Le droit des minorités, les objectifs supérieurs et la recherche du bien commun
IV. L'histoire de Yusuf
V. Environnement et contexte (bien communs).

I. Le moindre mal
 Le critère du « moindre mal » est bien un critère d'exception.
 Néanmoins, « le moindre mal » est très loin d’être le point primordial de la défense du vote musulman dans
les pays d'Occident. (ex : La fatwa du Cheikh Yusuf al-Qaradawi n'en fait pas mention).
 Il n'est pas nécessaire de l'utiliser dans les démocraties et les systèmes d'élections présents en Occident :
1) Tous les candidats ne proposent pas des programmes menant au « kufr » (rendre illicite le licite, et licite
l'illicite) (cf. PARTIE 4)
2) Il est possible de voter blanc.
3) Rien ne vous empêche de mettre le nom de ce que vous souhaitez sur le bulletin de vote, même s'il ne
sera pas pris en considération, vous aurez fait votre devoir de musulman en témoignant (cf. PARTIE 2).
 Mazin prétend, à l'encontre des chifres statistiques, que la participation des musulmans aux élections,
augmenterait les politiques islamophobes.

II. La Nécessité
 Le critère de « Nécessité » n'est pas une excuse, ni une exception.
 Elle est clairement inscrite dans le Coran, et les situations qui répondent au critère de nécessité peuvent
devenir obligatoire selon l'islam.
 L'exemple le plus connu :

« Il vous est interdit de consommer la bête morte, le sang, la viande de porc, celle d’un animal immolé à d’autres
divinités qu’à Dieu, la bête étranglée, assommée, morte d’une chute ou d’un coup de corne, ou celle qui a été
entamée par un carnassier – à moins qu’elle n’ait été égorgée à temps –, ainsi que celle qui a été immolée sur un
autel païen. [...] Celui qui, en période de disette, aura contrevenu à ce qui précède, par nécessité et non par
désir de mal faire, sera absous, car Dieu est Clément et Miséricordieux. » (Coran 5:3)
 Dieu pardonne à celui qui contrevient à Ses prescriptions, en cas de nécessité.
 La perte de souveraineté de la France, peut-elle être considérée comme une situation de nécessité ?

III. Le droit des minorités, les objectifs supérieurs et la recherche du bien commun
 Les objectifs supérieurs de la sharia (maqasid ash sharia) font partie des fondements du droit musulman
(usul al fqh).
 Les fondements du droit viennent justifer l'existence du droit musulman.
Ils cadrent et orientent le droit (fqh).
 Ex : Considérons la situation suivante :
« Une femme est entrain de se noyer »
1) Le musulman, par pudeur, ne peut toucher certaines parties du corps d'une femme qu'il ne connaît pas.
2) Le musulman ne peut pas laisser mourir une personne (non-assistance à personne en danger).
Dilemme du musulman ?
 La préservation de la vie, est un objectif supérieur (de la sharia), il passe avant la pudeur.
 Un acte illicite (toucher le corps d'une femme) peut produire un acte bienveillant (lui sauver la vie).

IV. L’Histoire du prophète Yusuf
 L’histoire de Yusuf montre que ce prophète respectait la loi du pays dans lequel il vivait, et notamment « la
justice du roi » ou « la loi royale » comme le proposent certaines traductions.
« Joseph commença par fouiller les bagages des autres avant de passer à ceux de son frère, et il en retira la
coupe. Nous avons suggéré à Joseph d’avoir recours à ce moyen, sans lequel il ne pouvait pas retenir
son frère près de lui selon la loi du pays, à moins que Dieu ne l’eût voulu. Nous élevons en rang qui Nous
voulons. Mais, au-dessus de tout savant, il y a Celui dont la science n’a point de limite. » Coran 12:76
IV. (Contexte et environnement)
 Les fatawas sont toujours circonstancielles (cf. mufti).
 Il n'y a pas de Shirk dans le vote (cf. PARTIE 2).

CONCLUSION
Sans surprise, nous découvrons à l'issue de cet exposé, qu'il n’existe aucune
source islamique justifant l’interdiction du vote. Le seul prétexte utilisé par
Mazin Abdul-Adhim ici, est un ensemble d’arguments en dehors des sources,
passant par une critique de certains points de fatawa, avec beaucoup
d'omissions, de contradictions et d'incompréhensions du vocabulaire islamique,
tout cela, pour fnalement justifer une position qui n'est que passionnelle.
Mazin n'a pas non plus utilisé le raisonnement logique.
Rendre invalides certains arguments juridiques n'est pas sufsant pour
pouvoir statuer l'avis inverse.

PARTIE 2 : Le vote est-il du SHIRK ?
 Déf. Shirk : association, co-déifer, donner des associés à Dieu, prendre en adoration autre
que Dieu (Allah).
 Shirk = le plus grand péché pour un musulman, impardonnable selon le Coran (Coran 4:48).
(annulatif de l'islam, reniement du tout premier pilier de l'islam : la shahada).
Thèse des partisans du shirk dans le vote :
 République / Laïcité = Religion(s).
 Marianne = Idole (une idole, selon l'islam : attribution de qualités divines à un objet qui en
est objectivement dépourvu).
 Vote = acte d'adoration de l'idole (Marianne) dans un système religieux (la République).
Leur objectif : dissuader les musulmans de voter sous la menace (inexistante) du Shirk.

Carte électorale tachée de sang, renvoie :
 Mauvaise image de l'islam (islam violent).
 Idée d'incompatibilité entre islam et république.
V Shirk = « association » (cf. diapo précédente)
F Fitna = « association », aussi ???
Traduction idéologique (Coran 2:217)
Sur-interprétation du verset à partir d'un tafsir.
Commentaire de commentaire = idéologie.
ATTENTION : PROPAGANDE

 Sourate al-Baqarah (2), Verset 217
 Traduction idéologique :
 Injustement attribuée au
Dr. Muhammad Hamidullah
 Traduction révisée par le
complexe de l'ancien roi
d'Arabie Saoudite.
 Prosélytisme / Confit de
Civilisation

 Traduction originale, sans falsifcation
de sourate al-Baqarah, verset 217, par
le Dr. Muhammad Hamidullah.
 Fitna : discorde, semer le désordre, le
trouble, renversement de l'ordre, la
persécution, l'oppression.
 Les applications web du Coran multi-
langues, proposent souvent la version
corrigée (« falsifée »), sans le spécifer.

Traductions françaises, Verset 217 Sourate (2) Al-Baqarah Auteur
« [...], car fomenter des troubles est plus grave que le meurtre. » Abdallah Penot
« La persécution est plus grave que le combat. » Denise Masson
« […], car la subversion est plus grave que la guerre. » Mohamed Chiadmi
« La sédition serait plus grave que le combat. » André Chouraqi
« Car le trouble est plus grave que le meurtre. » Jacques Berque
« La subversion est plus néfaste que la guerre, [...] » Malek Chebel
« Et provoquer le trouble est plus grave que le combat. » Maurice Gloton

Le système de vote dans le Coran ?
 Le vote : outil qui porte l'expression d'une opinion.
 Notion de « vote », absente des sources islamiques.
 Par analogie : « le témoignage » (ex : Coran 65:2 ou Coran 70:33).
Les gouvernés Les gouverneurs
●
Devoir de témoigner, en faveur du bien.
●
Il n'est pas permis de cacher son témoignage,
quand on le leur demande (Coran 2:283).
●
Interdit de produire de faux témoignage (si ce
n'est pour préserver la vie).
●
Condamnation de la tyrannie, de l'oppression, de
la corruption, de l'injustice (ex : Pharaon).
●
Pas de monarchie héréditaire (cf. 1ers
Califes).
●
Utiliser la consultation (ash-Shura) (Coran 42:38)
« au sujet de toute afaire » (Coran 3:159).
Sous forme de référendum, aujourd'hui ?

La consultation (ash-Shura) par le Prophète (‫)ﷺ‬ et les Compagnons ?
1) La consultation ne concerne pas que les musulmans.
Lorsque le Prophète arrive à Médine, il consulte les chefs de tribu (juifs et chrétiens)
déjà sur place, pour mettre en place une constitution.
2) Le résultat de la consultation doit être appliqué.
Lors de la bataille d'Uhud, le Prophète a consulté ses Compagnons pour une
question de stratégie, et applique la décision d'un compagnon (cf. Sîra, Coran 42:38).
3) La majorité doit l'emporter.
Le Calife Omar ibn Al-Khattab, a chargé un compagnon de mettre en place
un système de vote pour élire son successeur.
Résumé d'une « démocratie classique » à l'occidentale.

« La plupart des gens ne savent pas » ?
 « Et si tu obéis à la majorité de ceue qui sont sur la terre, ils t’égareront du sentier de Dieu » (Coran 6:116)
 « Mais la plupart des hommes ne le savent pas... » (Coran 7:187)
 « Mais la plupart d’entre eue ne raisonnent pas. » (Coran 29:63)
 « Mais la plupart des gens ne croient pas » (Coran 11:17)
 La plupart des gens sont spécialisés dans certains domaines seulement, et sont ignorants ou
profanes dans l'ensemble des sciences restantes.
 Nécessité de faire des débats, des échanges publiques. D'informer ceux qui souhaitent témoigner.
De se renseigner auprès d'une (réelle) pluralité de spécialistes, avant de soumettre un sujet au vote.
 D'où la notion de consultation (ash-shura), concertation avant de prendre une décision.

Respecter les défnitions ?
 Rappel de la thèse des anti-votes (dans un cadre républicain) :
Vote = acte d'adoration de l'idole (Marianne) dans un système religieux (République / Laïcité).
 Thèse vraie, si on est franc-maçon (cf. vidéo de Vincent Peillon, ex-ministre de l'éducation).
Perversion de la réalité, dialectique ambiguë (trouble), subversion (ftna).
 Remettre les défnitions à l'endroit (défnition classique) :
La République est un régime politique, Marianne un symbole, la laïcité un principe,
et le vote un outil : Objets et concepts sans connotation religieuse à l'origine.
 On ne peut rien faire contre ceux qui souhaitent prendre pour :
 Religion : la République !!!
 Idole : Marianne !!!

Absolument tout, dans la création, peut être adoré (conduire au Shirk) !!!
Dans le Coran :
 Une partie des fls d'Israël ont pris en adoration le veau d'or (Coran 20:88-89).
 La reine de Saba et son peuple ont pris en adoration le soleil (Coran 27:24).
 Les Mecquois avant la révélation, adoraient des idoles en pierre (cf. Sahih Bukhari).
Les adorations possibles (en dehors de Dieu) sont infnies :
 Papier (argent/monnaie), arbre, pierre, statue, animal, livre, matière, concept, système
politique, philosophique, scientifque, etc..
 L'homme peut même se prendre en adoration lui-même (se prendre pour Dieu).
Faut-il tout interdire sous prétexte que tout est susceptible de mener au Shirk ?
Conséquence de cette absurdité : il faut interdire (supprimer) l'existence des non-musumans !!!

<=> Idole <=>
« Bonhommisme » <=> Religion <=>
non-révélée
République/Laïcité
Franc-maçonnerie
<=> Adoration <=>
Démonstration par analogie
Si j'interdis le vote, sous prétexte qu'il conduit au shirk, je dois interdire le papier,
le crayon et le ciseau, qui eux aussi, dans ce cas, conduisent au shirk.
SHIRK

Une question d'intention ?
Omar ibn al Khattab (qu'Allah l'agrée) rapporte : J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (‫ﷺ‬) dire :
« Les actes ne valent que par les intentions et à chacun selon son intention. Celui qui émigre
pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée comme étant pour Allah et Son
Messager. Tandis que celui dont l'émigration a pour but d'acquérir des biens de ce bas monde ou
d'épouser une femme, son émigration ne sera compté que pour ce vers quoi il a émigré. »
― Rapporté par Bukhari et Muslim
Conclusion : un seul et même acte peut être compté diféremment selon l'intention.
Il en va de même dans l'utilisation du vote, du papier, du crayon, du ciseau, etc..

Une question d'intention ?
‘Abbas Ibn Rabi’a a dit : « J’ai vu ‘Omar Ibn Al-Khattab embrasser la pierre noire (de la Ka’ba) en
disant : « Je sais que tu es une pierre ne pouvant faire ni bien ni mal. Si je n’avais pas vu le
Messager de Dieu t’embrasser, je ne t’aurais pas embrassée ». (Unanimement reconnu authentique)
 Si la forme (l'apparence) peut ressembler à du Shirk, l'intention prend le dessus.
 La République, Marianne et le vote, ne peuvent créer ni de bien, ni de mal, ce sont des
objets inertes dépendant totalement de la volonté et de l'intention des hommes.
 Penser qu'il faut s'en méfer, ou les craindre, est une forme de Shirk (Association) !!

<=> Association <=>
Shirk
Cette vision erronée
met Marianne sur le
même plan que Dieu.
C'est donc un acte
d'association.
« Idole »
« Institution
/ Religion »
« Acte /
Adoration »

Grâce à la laïcité, je peux « croire » en ce que je veux, et elle me laisse mettre Dieu « au-
dessus » de la République (Dieu, Créateur de l'Univers). La laïcité permet à n'importe qui de
mettre ce qu'il veut, mais pour le musulman, peu importe les fausses divinités, pour lui, elles
sont inexistantes. Dieu restera toujours « au-dessus » de tout. Rien ne peut faire taire
l'existence de Dieu, même en l'absence de laïcité, lorsqu'on est un véritable croyant.
Marianne n'est qu'un symbole des institutions républicaines, elle reste à leur niveau. Rien
n'empêche à certains franc-maçons de mettre Marianne à la place de Dieu. Ils commettront
donc un acte d'association (Shirk), car Dieu ne cesse pas d'exister (même si ils ne Le prennent
pas en considération). Mais leur vision erronée de la réalité n'écrase pas celle des musulmans.
Le vote, pour un musulman, doit être pratiqué avec l'intention claire et ferme de n'adorer
autre que Dieu. « À chacun son intention », et les actes seront juger selon l'intention des gens.
Intention
Allah
Dieu

Conclusion
 Les musulmans doivent considérer le vote comme un devoir. Celui du témoignage.
 Le système démocratique n'est pas antinomique avec l'islam (cf. PARTIE 5).
 Pour ne pas commettre de Shirk, l'intention doit être diriger vers Dieu, exclusivement.
 On n'interdit pas ce qui est susceptible de mener au Shirk, car absolument TOUT dans
la création est susceptible d'y conduire.
 Croire que la République ou Marianne pourraient créer du bien OU du mal
est une forme de Shirk.

Islam, Vote et Démocratie

Recommandé

Recommandé

Contenu connexe

Similaire à Islam, Vote et Démocratie

Similaire à Islam, Vote et Démocratie (11)

Islam, Vote et Démocratie