1. Email : bazeyefils@gmail.com Tel : +243-812 808422
COMMUNIQUE DE PRESSE DES FDLR N° 2018-004.
REACTION DES FDLR AUX PROPOS DU MINISTRE LAMBERT MENDE TENUS SUR LES
ONDES DE LA BBC EN DATE DU 29 OCTOBRE 2018
Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) s'insurgent contre les propos incendiaires
regorgeant de haine tenus par le Ministre Lambert Mende, Porte-parole du gouvernement de la République
Démocratique du Congo (RDC), sur les ondes de la BBC le 29 Octobre 2018 en rapport avec les
combattants FDLR cantonnés avec leurs dépendants au camp Lt Gen Bauma à Kisangani après leur
désarmement volontaire qui est un signe fort d'engagement des FDLR à la résolution pacifique des
problèmes qui sont à la base de l'insécurité dans la Région des Grands Lacs Africains en général, et à l'
Est de la RDC en particulier.
Le ministre Lambert Mende ne devrait pas vouer aux gémonies ces combattants FDLR désarmés ni les
traiter avec leurs dépendants de tous les maux, sachant bien le rôle qu'ils ont joué au côté du gouvernement
dont il est Porte-parole lors de la guerre d'agression que son pays a connue en 1998. Quelle ingratitude !!!
Traiter subjectivement et collectivement plus de 800 personnes cantonnées au camp Lt Gen Bauma de
criminels alors que plus de la moitié d'entre elles ne sont que des enfants âgés de moins de 14 ans relève
d'une considération irrationnelle qui cache mal une haine injustifiée et des intentions diaboliques à leur
égard.
Le ministre Lambert Mende prétend par ailleurs que la présence de ces personnes sur le sol congolais est
illégale et semble oublier l'histoire récente de la sous-Région.
En effet, les réfugiés hutu rwandais dont sont issus ces combattants FDLR sont entrés en RDC (ZAIRE à
l'époque) suite aux vicissitudes de l'histoire consécutive à la guerre d'agression menée contre le Rwanda
par le Front Patriotique Rwandais ( FPR-INKOTANYI ) en Octobre 1990 qui a culminé en 1994 par
l'assassinat lâche de deux Présidents rwandais et burundais , tous hutu, lequel assassinat fut une étincelle
qui a allumé un feu immense de folie meurtrière interethnique entre hutu et tutsi.
Les hutu ont alors fui l'avancée meurtrière du FPR-INKOTANYI de Paul Kagame, actuellement au
pouvoir à Kigali, qui venait de s'emparer du pays par les armes et ont été directement accueillis par le
gouvernement congolais d'alors et pris en charge par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et d'autres
ONG humanitaires.
Personne ne peut par conséquent évoquer une présence illégale.
Les réfugiés rwandais abandonnés à leur triste sort lors de la destruction des camps d'hébergement en
1996 sous une pluie de bombes et de balles de mitrailleuses de l'armée de Paul Kagame ont fui en
débandade.
Après le saccage de ces camps, l'armée criminelle a poursuivi les réfugiés rescapés dans les forêts sur toute
l'étendue du pays et les y a massacrés indistinctement. L'ONU a bien documenté ces massacres de l'armée
de Paul Kagame qui, selon le Mapping report, constituent un génocide des hutu.
Devant la volonté et la détermination de Paul Kagame à exterminer tous les réfugiés hutu sur le sol
congolais dans l'indifférence totale de la Communauté Internationale, les rescapés ont décidé de prendre
des armes pour se protéger et protéger les leurs.
- FDLR -
FORCES DEMOCRATIQUES DE LIBERATION DU RWANDA
DEMOCRATIC LIBERATION FORCES OF RWANDA
URUGAGA RUHARANIRA DEMOKARASI NO KUBOHOZA
U RWANDA
2. Donc, droit inaliénable et indiscutable de toute personne devant le danger de mort et qui n'a aucune autre
protection.
Il convient de rappeler au ministre Lambert Mende que le processus de désarmement qui a abouti au
cantonnement des combattants FDLR et leurs dépendants était et reste parrainé par la SADC, dont la RDC
est membre, et était agréé par le gouvernement dont il est le Porte-parole avec les facilitations de la
MONUSCO.
Au moment du processus dont le même ministre s'était plutôt félicité sur différents médias dont RFI, il n'a
pas évoqué les attributs diaboliques qu'il colle maintenant à ces combattants FDLR.
Signalons à toute fin utile que les FDLR n'ont pas désarmé pour un rapatriement inconditionnel au Rwanda
mais pour prouver leur volonté et leur engagement à la résolution pacifique des problèmes qui sont à la
base de l'exil d'un grand nombre de rwandais.
Au lieu de maltraiter ces combattants désarmés volontairement, le gouvernement congolais devrait plutôt
respecter ses engagements du 30 Mai 2014 à Kateku au Nord Kivu par la voix du représentant du
gouvernement congolais " ... NOUS CONSIDERONS QUE CES HOMMES AYANT LACHÉ LES
ARMES MERITENT D'ETRE SECURISES. AVEC CET ACTE VOUS NOUS OFFREZ LA PAIX,
LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE OFFRE LA SECURITE...", et convaincre le
gouvernement de Kigali de créer des conditions propices susceptibles de permettre un retour massif de
tous les exilés notamment en démocratisant son régime et en renonçant aux violations quotidiennes des
droits de la personne humaine.
Les combattants des FDLR désarmés n'ont violé aucun droit national ni international comme l'affirme le
ministre Mende. Leur installation à Kisangani a été faite avec le consentement du gouvernement congolais.
La violation flagrante du droit consiste plutôt à les soumettre au régime d'inanition, de privation d'eau, de
soins médicaux, ... et d'ourdir un plan de rapatriement forcé dans un pays qu'ils ont fui et où leur sécurité
et leur liberté ne sont pas garanties.
Les Combattants FDLR désarmés sont au courant des exactions graves commises contre les membres des
FDLR rapatriés qui ont été bien documentées et décriées par des ONG de défense des droits de la personne
humaine.
Il y a lieu de se demander si le gouvernement congolais est réellement préoccupé par la paix régionale au
moment où il décourage visiblement le désarmement volontaire par le traitement inhumain qu'il réserve
aux combattants désarmés!
Les FDLR rappellent enfin que le Rwanda est dirigé par un dictateur sanguinaire et grand criminel qui ne
rassure pas les combattants FDLR cantonnés au camp Lt Gen Bauma.
Fait le 06/11/2018
La Forge Fils Bazeye
Commissaire à l'information et Porte-parole des FDLR