1. 17 OCTOBRE 1961 UN PRESIDENT QUI TIENT SES
ENGAGEMENTS !
Il l’avait promis il l’a fait ! François Hollande a reconnu les crimes contre les femmes et les
hommes Français d’origine Algérienne perpétués par les autorités Françaises. Des mots ont
été mis sur la souffrance due à une injustice historique.
Rappelons les faits, ce 17 Octobre 1961 les autorités de la république françaises ont commit le
pire au pont de Neuilly. Par dizaine des citoyens français d’origine algérienne ont été
assassinés par la République jetés par-dessus les ponts de Neuilly d’Argenteuil et d’Anières.
A l’heure d’aujourd’hui on dénombre facilement plus d’une centaine d’homicides.
Ce 17 Octobre le Front de Libération National avait appelé à une manifestation pacifiste sur
Paris pour dénoncer le couvre feu discriminatoire imposé depuis le 5 Octobre par le préfet de
police Maurice PAPON. Les plus hautes autorités de l’époque dont Michel Debré ministre de
l’intérieur ont ajouté à cette mesure discrétionnaire la possibilité de placer en détention des
algériens pendant 15 jours avant d’en informer le procureur de la République.
On ne compte plus pendant cette période le nombre de « Français Musulmans d’Algérie »
torturés, lynchés voir assassinés par les forces de l’ordre. En effet sous prétexte que les
partisans du Front de Libération Nationale vivant à Paris et dans le département de la Seine
étaient en insurrection permanente contre les « forces de polices Auxiliaires » et celles de la
police nationale tout était alors permis à l’encontre de la population Algérienne. Certes il faut
reconnaître qu’à l’époque la situation était très tendue et que du sang et des larmes ont coulé
des deux côtés dont on ne peut que regretter les atrocités. Néanmoins il n’en demeure pas
moins que notre République n’a pas été garante de la sécurité des citoyens, de la liberté de
chacun à pouvoir circuler librement et de ses valeurs qui ont fondé les principes même de son
existence.
En procédant à la réhabilitation de la mémoire de ces victimes, l’Etat a eu le courage de
surmonter ses égarements d’en temps. Osons espérer que le travail d'histoire pourra se faire
sereinement, que nous pourrons tourner la page sans la déchirer pour continuer à écrire
ensemble notre avenir commun dans le respect de la dignité de chacun et chacune. Continuons
de soutenir par ces actes ceux qui œuvrent au rapprochement, au respect, à la solidarité, in
fine à la paix...des cœurs et des esprits pour construire une société plus juste, plus humaine,
plus fraternelle, reconnue, respectée, considérée.
Akli Mellouli
Communiqué - 17 octobre 1961
Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont
été tués lors d'une sanglante répression.
La République reconnaît avec lucidité ces faits.
Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.