1. ASSOCIATION
SAINT-QUENTIN
L’ombre des époux
Gayraud plane sur
l’assemblée du COS
L’assemblée générale du Comité des œuvres sociales a
été particulièrement calme. Le calme qui cache la
tempête ? Les élections ont lieu le 16 juin et le contexte
est plus que tendu.
Par Le Courrier Picard | Publié le 01/06/2015
PARTAGER TWITTER Le journal du jour à partir de 0.75€
2. Patrick Gris (SUD) à la fin d’une assemblée qui promettait d’être houleuse, mais qui est restée calme.
LECTUREZEN
Le règlement de comptes n’a pas eu lieu, lundi 1er juin lors de
l’assemblée générale du Comité des œuvres sociales (COS). Les
débats sont restés corrects. Les seules questions posées l’ont été, par
écrit, par le couple Dominique et Viviane Gayraud, qui tenait
3. auparavant la présidence et qui coule aujourd’hui une retraite paisible
dans le sud de la France.
Le COS regroupe les agents de la Ville, de la communauté
d’agglomération, du Centre communal d’action sociale (CCAS) et du
SIAD. Soit près de 2 496 adhérents, dont 1 580 actifs dans le COS,
l’équivalent d’un comité d’entreprise pour les agents de la collectivité.
Le climat est tendu à quelques semaines des élections qui doivent
renouveler les instances dirigeantes. Mais, lors de l’assemblée
générale, rien n’a transpiré. « Nous nous exprimerons le 16 »,
prévient Yvon Brin (CGT). Pour lui, l’assemblée générale n’était pas le
lieu.
« Ce n’est pas le lieu pour les débats
électoraux »
Patrick Gris, le président (SUD), ne souhaitait pas la présence de la
presse pendant la séance (lire aussi ci-dessous). Nous l’avons
rencontré à la fin de la séance. Il a confirmé une « ambiance
sereine ». « L’assemblée générale sert à faire le bilan de l’année
écoulée. Ce n’est pas le lieu pour les débats électoraux. »
C’est d’ailleurs ce que le président avait rappelé en début de séance.
« Je vais faire une mise au point : ce n’est pas une propagande
électorale. Les propos sont déformés. Ma faible majorité reste une
majorité. » Ce qui laisse dubitatifs certains agents de la Ville qui voient
là une occasion de s’exprimer devant les 287 agents présents et une
« victimisation ». Le président a rappelé les soucis d’encartage
soulevés par les autres syndicats. Seuls les membres du syndicat
sortant étaient présents lors de la mise sous pli. « Il y a eu un
observateur désigné par l’administration », se défend encore une fois
le président.
« Il y en a marre des gué-guerres entre
syndicats »
Mardi 16 juin, cinq listes s’affrontent dans les urnes : SUD, la CGT,
Force ouvrière, Fédération autonome et les Indépendants (sans
étiquette). C’est vers ces derniers que les votes pourraient bien se
tourner, majoritairement. « Il y en a marre des gué-guerres entre
syndicats », souffle une agent.
4. Le couple Gayraud, retraité, a d’ailleurs fait savoir son soutien aux
Indépendants. Les époux ont été élus pendant des années sous
l’étiquette CGT, avant de créer SUD au sein de la collectivité. Ils ont
été les seuls à poser des questions (par écrit) lors de l’assemblée.
L’évocation de leur nom a provoqué des petits rires dans l’assemblée.
Les différents rapports ont été adoptés quasiment à l’unanimité. Le
commissaire aux comptes a souligné qu’il n’y avait pas « d’anomalies
significatives ». L’adjointe aux finances, Sylvie Robert, a clôturé une
assemblée bien calme. « Je n’avais pas prévu d’intervenir,
commence-t-elle. La Ville n’envisage pas de baisser les subventions
au COS. Et c’est important dans cette période où les collectivités font
des économies. »
Non, vraiment, le règlement de comptes, craint, n’a pas eu lieu.
Chacun est reparti vaquer à ses activités après l’assemblée générale.
En attendant le prochain round, le 16 juin.