Mairies communes du Pays de Fouesnant -php a-hujem
Mairies communes du Pays de Fouesnant --php7xvuc j
1. Dans l'église de Perguet : Pierre
Berron, du bourg de Perguet; Marie Le
Joal, de Kertaupar ; Jean Lucas, de Kerguel
; Christophe Le Nader, de Kerandilliou;
Jan Boudivit, de Kerconnant ; Adelice
Clémens, de Penancréac'h ; Allain Le Goff,
de Talavern ; Marguerite Jan, de Guénodou
; Jan Le Roux, de Keranguiader...
Constatons que les noms de familles datant
de 300 ans sont encore à peu près tous
présents dans la commune, avec des
variantes orthographiques dues très
probablement à la négligence des prêtres
qui ont tenu les registres. Il en va de même
pour les noms de lieux ; assez
curieusement, Ménez Groas n'est jamais
cité.
Quelques cas qui peuvent intéresser
par leur particularité :
- Le 19 avril 1707, Jean Collin, recteur, et
Estienne Guillemot, prêtre, enterrent en
l'église de Bénaudet « François Le Gal,
mathelot de Saint-Gildas en Perguet,
assassiné d'un coup de couteau au hâvre de
Bénaudet, après avoir confessé et mis en
extrême onction, la levée du corps faite par
Messieurs les juges du lieu... ». Sur le
même feuillet, obsèques à Perguet de
Françoise Lahuec, ménagère à T alavern,
et à Bénodet de Marie Rion, de Penancréac
'h.
- Autre feuillet de 1701, portant deux
enterrements, l’un à Bénodet et l'autre à
Perguet, et un mariage en l'église NotreDame de Bénodet.
Jean Collin, recteur de Perguet en
1681 selon le premier registre existant,
exerçait encore cette charge en 1707 ; il est
mort le 13 mars 1708, âgé de 70 ans, « au
manoir presbytéral de Perguet » ; Estienne
Guillemot lui succède, et occupe la
fonction jusqu'en 1722. Plusieurs prêtres
signent les registres durant cette période:
par exemple Paul Baudouyn, Charles Gill
qui procède le 12 janvier 1720
à
l'enterrement dans l'église de Bénodet de
Louis Graveran, recteur de Perguet.
Pierre Millard est recteur de 1722 à
1741, et fait état, outre sa qualité de prieur
commandataire de Bénodet, de celle de «
chapelain du sieur Kerganadech » (?). Il
décède le 31 décembre
1741, âgé de
56 ans. Pendant son rectorat, le prêtre
Guillaume Hostiou meurt « dans sa maison
au bourg de Perguet », le 25 avril 1739, à
l'âge de 40 ans.
Au décès de Pierre Millard, deux
autres prêtres étaient en fonction à Perguet
: Mathurin Le Sor et Louis Le Guiet.
En 1743, le recteur s'appelle
Mercier. L'année suivante le poste est
occupé par Hervé Rivoal,
qui
le
conserve jusqu'en 1763
En 1768 arrive François Canaff, un recteur
qui a défrayé la chronique. Ses ouailles le
soupçonnent en effet de mener une vie peu
édifiante. C'est ainsi que le promoteur de
Cornouaille doit signaler à Monseigneur
Toussaint Conen de Saint-Luc la présence
au presbytère de Perguet d'une jeune et
jolie servante, dont le recteur n'entend pas
se séparer malgré
les admonestations
qui lui sont faites. Le promoteur propose à
son évêque de venir surprendre le recteur «
sans crier gare ». Il semble que
Monseigneur de Saint-Luc ait fait preuve
en cette affaire de beaucoup d'indulgence.
Cependant François Canaff démissionne et
on le retrouve en 1787, malade, à l'auberge
de la Croix d'Or, à Quimper. Il regrette sa
décision, voudrait reprendre son poste, que
finalement il abandonne définitivement en
faveur de Guillaume Pellerin, recteur de
Locmaria.
2/3
2. Voici donc Guillaume Pellerin à
Perguet, en 1787, assisté de son vicaire
Jacques L'Haridon. Ils sont toujours en
poste au début de la Révolution. Tous deux
refusent de prêter serment de fidélité à la
Constitution, et sont donc « réfractaires ».
Le 2 juillet 1792, ils embarquent à Bénodet
sur un bateau à destination de Bilbao, en
Espagne, avec vingt quatre autres
ecclésiastiques. La paroisse sera alors
desservie et les registres tenus par JeanBaptiste Dernizit, recteur de CloharsFouesnant.
On ignore le destin de Jacques
L'Haridon, sans doute mort en exil. Quant
à Guillaume Pellerin, revenant d'Espagne
en mai 1802, il débarque à Concarneau, et
reprend sa charge de recteur de Perguet : il
y restera jusqu' à sa mort en 1825. A son
retour dans sa paroisse après dix ans
d'absence, Guillaume Pellerin prend le titre
de recteur de Bénodet: les offices et
sacrements se font dans l’église du port.
De 1802 à 1878 (cette dernière date étant
celle du changement de nom de la
commune) les enfants naissent à Perguet et
sont baptisés à Bénodet.
Au décès de Guillaume Pellerin, la charge
de recteur revient à Yves Cariou, originaire
de Lanriec. Se succèdent ensuite, jusqu'au
début de ce siècle, Jean-Louis Masson,
Jean René Péron, René Rospars, Auguste
Desban, Clet Bériet, Laurent Rospars, Jean
Hascoet, Yves Grall, etc...
Encore un mot sur l'incertitude
concernant la localisation du presbytère de
Perguet. Certains prétendent qu'une
tradition le situe à Kemine ; une autre le
voit à Guénodou, ce qui expliquerait la
présence d'une croix gravée dans le linteau
de la cheminée du vieux bâtiment.
Il est cependant vraisemblable que
ce presbytère devait, à l'origine, se trouver
à proximité de l'église de Perguet. Peut-être
a-t-il disparu lors de la construction de la
route actuelle, il y a une centaine d'années.
On voit encore, dépendant de la ferme de
Kerconan les fondations d'un pignon et
d'une façade de bâtiment. D'autre part, la
carte dite de Cassini mentionne le
presbytère à l’endroit du manoir du
Vouérec, à Bénodet. Manoir qui fut
presbytéral, comme nous l'avons vu.
3/3