Thibaut boons 1er et 3e du national argenton pour les sombreffois
1. Thibaut-Boons dans l’Histoire !
1er
et 3e
du National Argenton pour les Sombreffois
Jean Marc Thibaut et sa compagne Anne-Sophie Boons forment un tandem connu dans toute la Belgique
colombophile. Connu et respecté. C’est qu’ils doivent être rares les colombophiles wallons, débutants ou
confirmés, à ne pas avoir poussé la porte du magasin Aveve, et avant qu’il ne s’appelle comme ça du « Pigeon
d’Or », de Sombreffe. Mélanges, produits de complément, matériel, le colombophile y trouve tout pour le
bonheur de ses protégés. Sans oublier que la facture ne prend jamais compte des conseils de Jean-Marc
Thibaut si vous les sollicitez. L’empathie du bonhomme et son plaisir à transmettre et à partager sont
appréciés de tous.
Dès lors, pas étonnant d’entendre tous les colombophiles clamer leur satisfaction de voir Jean-Marc glaner sa
première victoire, à 47 ans. Un Argenton national, ça s’inscrit en lettres d’or sur un palmarès. Même quand
celui-ci est déjà aussi bien fourni que celui de l’amateur namurois, devenu une véritable référence dans les
concours de grand demi-fond.
Ce succès retentissant, Jean-Marc Thibaut l’a raflé grâce à une pigeonnelle qui ne s’est pas contentée de
survoler sa catégorie (21915 pigeons). Elle a également signé la plus grande vitesse du concours (25927
pigeons). Un bonheur ne venant jamais seul, une autre pigeonnelle issue du même colombier est venue
conquérir la 3e
place Nationale ! Deux places sur un des podiums les plus prisés, bravo Mister Jean-Marc !
LA CHAMPIONNE, C’EST THIAM
D’abord, bien mesurer la portée de cette victoire. Ou plutôt de cet exploit. Comprenez que pour voir un
colombophile wallon rafler une palme nationale dans un National pour pigeonneaux, il faut une bonne
mémoire. Ou, à défaut, de bonnes archives. Jean-Marc Thibaut a ainsi mis fin à une disette longue de… neuf
années ! En effet, il faut remonter à 2008 et au succès d’alors d’André Charles, de Lobbes, pour trouver trace
d’une pareille performance. C’était déjà sur Argenton !
2. Neuf ans d’attente, pardi ! Celle qui y a mis un terme, c’est donc cette jeune femelle élevée à Sombreffe. Jean-
Marc lui a donné un nom. Un nom de championne ! « Thiam », en référence à la jeune athlète belge championne
olympique et championne du monde d’Heptathlon. Faisons plus ample connaissance avec elle !
« Thiam » est une petite femelle bleue, typique de la fabuleuse colonie concoctée par Thibaut-Boons depuis
plusieurs années (2012). En effet, le père est issu de la fameuse lignée construite sur la base des pigeons venus
de chez Etienne De Rauw. Ce dernier avait un couple de base qui a engendré une ligné de pigeons de haute
volée. « Thiam » en est une fière descendante. « On poursuit sur cette base car elle nous a déjà fort bien
réussi », note Jean-Marc.
Placée dans les équipes prévues pour les concours nationaux du mois d’août ouverts aux pigeonneaux,
« Thiam » et ses compères ont profité de l’expertise acquise au fil des années par le loft sombreffois. Mue
retardée par la méthode de l’obscurcissement et ainsi journées raccourcies jusqu’à la mi-juin. La suite est une
montée en puissance sur la luminosité et l’apprentissage. Concours de vitesse et entraînements pour tous ces
jeunes joués avec la porte coulissante. Séparation par sexe à la mi-juillet, formations plus ou moins rapides
selon les affinités des premiers couples. Après la vitesse, le passage au petit demi-fond a été opéré lors d’un
Toury. Avec des entraînements complémentaires pour affiner et entretenir l’ état de forme. Dès le 6 août,
l’équipe sélectionnée, dont « Thiam », a pris part au Bourges des prisonniers, qui avait rassemblé un
contingent de 60000 pigeons avant d’enchaîner avec Trélou. La préparation pour Argenton était de nouveau
peaufinée avec deux entraînements, dont le dernier le jour même de l’enlogement. Restés ensemble plusieurs
heures à leur retour de ce petit galop, les pigeons furent séparés quelques temps avant l’enlogement.
Accouplée et amoureuse, et ayant seulement lâché une seule plume, « Thiam » devait avoir une envie folle de
rentrer au colombier. Ce qu’elle a fait en battant toute la masse, portée vers le Limbourg.
« Vu notre situation sur la ligne de vol, on sait que lorsque la masse se sépare, nos pigeons sont forcément dans
la même trajectoire que les Limbourgeois. C’était un concours difficile avec un changement de météo sur la
Belgique. Quand elle était arrivée, plein pot et tout droit dans la bonne ligne, je savais qu’on était tôt. Mais j’ai
tout de même attendu une heure et vingt minutes avant d’être rassuré car j’attendais de voir les annonces sur
les longs points limbourgeois », explique Jean-Marc.
Les résultats de « Thiam », la championne, les voici :
15/07 Toury 9/307
22/07 Gien 87/755
06/08 Bourges 225/743
14/08 Châteauroux 5/348 EPR et 32/1071 Noyau 1000
26/08 Argenton 1 Nat. Pig. / 21915
Quant à la pigeonnelle, femelle bleue également, qui a ravi la 3e
place nationale en pointant le bec quatre
minutes plus tard, elle est issue d’une autre souche (lignée directe du croisement entre feu le « Vieux Pros »
Roosen avec femelle de Gaby Vandenabeele) chère au tandem sombreffois car elle a déjà donné tant de
résultats probants.
UNE SAISON ECLATANTE
Cette palme nationale sur Argenton vient consacrer une nouvelle saison éclatante pour Thibaut-Boons. A
Sombreffe, on a déjà connu bien des gloires avec des championnats nationaux, des As Pigeons, des victoires
Olympiques, une foule d’interprovinciaux et un record absolu de premiers prix provinciaux.
Jouant le veuvage total, pointu dans la préparation et les entraînements, soucieux des méthodes pour décupler
la motivation de ses protégés, Jean-Marc Thibaut tient à laisser le moins de place possible au hasard. Ce qui
3. explique sa régularité à un très haut niveau. « La lignée issue du croisement entre les Roosen et les
Vandenabeeele est assez typique dans son comportement », explique-t-il. « Ces pigeons sont pour la plupart
toujours attiré par leur casier. Ils volent pour leur femelle et leur casier. Rien de sorcier, donc. Après, pour faire
un premier national, en plus de cette préparation , de nos méthodes, il faut que tout se combine. Le vent, la
masse restent les deux facteurs primordiaux. Comme je l’ai dit, sur cet Argenton, ces éléments étaient réunis.
Mais il faut tout de même voler plus vite que les autres. Cela vient couronner une saison qui me satisfait
pleinement. Je ne vais me pas me plaindre pour le plaisir. »
Après le tri qui va bientôt s’opérer en vue de déjà préparer 2018, il y aura du changement pour le loft
sombreffois. De toutes nouvelles installations sur un nouveau terrain à quelques centaines de mètres de leur
habitat actuel. « Oui, on va tous déménager ! » rigole Jean-Marc. Que les clients se rassurent : le magasin, lui, ne
bouge pas. La colonie de Sombreffe, basée sur 30 couples de reproducteurs, sera composée d’une quarantaine
de vieux. Le tri sera opéré sur base des résultats (prix par 10 et premiers prix uniquement) ainsi que sur les
origines. Comme chaque année, certains colombophiles se présenteront pour hériter de quelques éléments
écartés. Beaucoup connaissent la bonté de Jean-Marc Thibaut envers ses protégés…
Soucieux, comme tous les amateurs, de l’évolution de la colombophilie, Jean-Marc suivra également de près les
élections fédérales. En souffrance, la province de Namur voit le nombre d’amateurs s’étioler. Et les sociétés
aussi. Situé à une aile du Hainaut et à une autre du Brabant-Wallon, il suivra de près l’évolution de la société de
Falisolle, dont l’avenir n’est aucunement garanti. « S’il devait en être ainsi, je dois dire que le mieux pour nous
serait d’enloger à Pont-à-Celles. C’est le plus proche et c’est la société où l’on regroupe déjà actuellement. Il est
en effet peut-être temps de revoir certaines choses, d’adapter les règlements colombophiles à la réalité
d’aujourd’hui et du terrain. »
HUPEZ