1. Un rêve fantastiqueUn rêve fantastiqueUn rêve fantastiqueUn rêve fantastique
JJJJe me souviens de cette nuit-là. Les petites secousses et l'odeur de la fumée me
réconfortaient, malgré l'humidité de la nuit qui tombait. Je bus dans ma gourde pour
me réchauffer. Les étoiles défilaient devant mes yeux. Le bruit du frottement sur les
rails et la voix grave du vieux monsieur assit en face de moi, qui me parlait, me
berçait. Je commençais à m'endormir en ce mois d'été.
SSSSoudain le train se stoppa près d'une forêt. Une porte claqua puis le vieux
monsieur disparut. Je sursautais. Je me retrouvais seul. Un brouillard bleuâtre et
pesant tomba dans l’atmosphère. J'avais l'impression qu'une force surnaturelle me
retenait, assis, dans ce maudit convoi.
IIIIl me sembla voir une ombre. Les battements de mon cœur et ma respiration
s'accélérèrent. L'angoisse arriva. Après quelques temps, qui me parurent une éternité,
je pus descendre de cet étrange véhicule qui s'éloigna aussitôt.
LLLLe clair de lune m'aida pour avancer dans le noir, les lumières étaient à demi
éteintes. Quand la silhouette réapparut, elle tenait une hache à la main. Des frissons
parcoururent mon corps. Ma gorge nouée et ma respiration pénible décrivaient un
spasme affreux. Je pris ma gourde et bus une gorgée pour calmer la douleur. La
créature semblait s'être rapprochée, mes poils se hérissèrent.
PPPPeut-être était-ce dû à la lugubre nuit mais, j’aperçus près des arbres un feu de
camp. Je voulus crier pour demander de l'aide pour trouver mon chemin. Mais à la
place un horrible bourdonnement sortit de ma bouche et remplit le silence de la nuit.
Le spectre portait un grand casque qui cachait ses yeux jaunâtres, je croyais voir un
bûcheron.
2. AAAAprès qu'il m'ait examiné un moment, il se dirigea en ma direction, son outil
levé. Paniqué, je me mis à courir rapidement, avec confusion, dans le sens opposé en
évitant les arbres pour échapper à ce monstre. Je résistais. Les petites branches, me
frappaient le visage et le bas des jambes. La course-poursuite n'en finissait pas et le
bûcheron gagnait du terrain. A ce moment, dans la précipitation, mon pied butta
dans une racine sortie de terre.Tous mes espoirs étaient perdus.
JJJJe vis le visage ridé du monstre se pencher au-dessus du mien. Sa main libre
effleura ma figure. J’eus un haut-le-cœur. Sa respiration semblait troubler et son geste
confus. Je ferma les yeux de peur. Je ne sentis que de petits chocs.
EEEEn ouvrant les yeux, un visage familier m’observait avec attention. Je reconnus
le passager du train. Il tenait dans sa main gauche un seau rempli d’eau. En reprenant
mes esprits, je me rappelais de l’endroit où je me trouvais. Je me tenais allongé, le dos
à terre entre deux couchettes. Une fois assis sur l’une d’elles, je remerciais la personne
âgée de m'avoir réveillé de ce terrible et fantastique cauchemar. Je lui raconta mon
aventure.
LLLLe train freina puis s’arrêta. Il était temps de descendre de celui-ci. J’allais
rendre visite à mon grand-père pour passer une semaine de vacances avec lui. Il
voulait me faire découvrir son métier, que je n’apprécie pas. Il est bûcheron.
FIN